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Quand un marathon fait germer une forêt : la compensation carbone expliquée

COMAR MARATHONDepuis 2021, le Marathon COMAR s’est engagé dans une stratégie ambitieuse : devenir l’un des premiers événements sportifs tunisiens totalement neutres en carbone. Pour y parvenir, l’organisation mise sur un programme de reboisement de grande ampleur, conçu pour absorber progressivement les émissions émises par l’événement.

En quatre ans, ce sont déjà plus de 154 000 arbres qui ont été plantés sur différents sites du pays. L’effort s’est fortement accéléré en 2024, avec plus de 61 000 arbres mis en terre rien que cette année-là. Cette montée en puissance n’est pas anodine : la capacité de séquestration du CO₂ augmente avec l’âge des arbres.

Les premiers effets sont modestes — 8 tonnes de CO₂ absorbées en 2022, 33 tonnes en 2023 — mais la courbe s’infléchit très vite. En 2025, les arbres plantés devraient déjà capter 162 tonnes, puis 384 tonnes en 2026 et 590 tonnes en 2027.

Lire aussi : Marathon COMAR 2025 : du bitume aux forêts, la stratégie verte gagnante

Face à cela, l’empreinte carbone du marathon reste relativement stable : environ 281 tonnes de CO₂ équivalent par édition. En prenant comme référence l’année 2024 et en supposant des émissions équivalentes jusqu’en 2027, le total à fournir s’élève à 1 124 tonnes.

C’est précisément ce volume que les plantations sont censées absorber à partir de 2027. En clair, le Marathon COMAR ne réduit pas drastiquement ses émissions, mais il développe suffisamment de « puits de carbone » pour compléter intégralement l’impact de ses quatre neuf éditions. Un pari sur le long terme, qui illustre une approche de plus en plus répandue dans les grands événements sportifs.

Une stratégie repose sur deux conditions : que les émissions restent effectivement stables, et surtout que les arbres plantés survivent et atteignent leur maturité. Autrement dit, la neutralité carbone annoncée dépendra autant de la rigueur du suivi environnemental que de l’effort de plantation. (Voir tableau)

A.B.A

CHIFFRES CLÉS

  • 154 000 — Arbres plantés depuis 2021.
  • 61 000 — Arbres mis en terre en 2024.
  • 281 tonnes — Émissions annuelles du marathon.
  • 1 124 tonnes — Volume total à compenser d’ici 2027.
  • 590 tonnes — Séquestration attendue en 2027.

COMAR MARATHON

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Températures : contrastes entre nord et sud

Nuit
Météo la nuit

Tunis, 20 novembre (TAP) — Des pluies éparses touchent le sud, avec des passages orageux et des intensités plus marquées sur le sud-est. Ailleurs, le ciel reste variable avant de se charger en fin de journée sur les côtes du nord, où des pluies localement intenses sont attendues durant la nuit.

Le vent souffle de secteur ouest, fort près des côtes, avec des rafales pouvant dépasser 70 km/h sous orages. La mer est agitée et devient très agitée la nuit dans le nord.

Les températures varient entre 17 et 22 °C, autour de 15 °C sur les hauteurs et atteignent 24 °C dans l’extrême sud.

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Climat : l’agriculture africaine a perdu 611 milliards de dollars entre 1991 et 2023

L’Afrique a accusé 611 milliards de dollars de pertes agricoles entre 1991 et 2023. Et ce, en raison des catastrophes naturelles et des aléas climatiques. Ce chiffre a un grand impact sur la sécurité alimentaire du continent. Etant donné que l’agriculture y représente la principale source d’emplois et d’activités économiques. C’est ce qu’il ressort d’un récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Intitulé « L’Impact des catastrophes sur l’agriculture et la sécurité alimentaire 2025 – Des solutions numériques pour réduire les risques et les impacts », ledit rapport indique que l’Afrique accuse ainsi l’impact économique relatif le plus marqué, avec des pertes équivalant à 7,4 % de son PIB agricole. Ce qui témoigne des effets dévastateurs subis par les économies africaines.

Au niveau sous-régional, l’Afrique occidentale apparaît comme la sous-région la plus vulnérable avec 13,4 % de pertes du PIB agricole. Un chiffre qui représente un fardeau économique extrêmement lourd. Il reflète l’exposition aiguë de la sous-région aux catastrophes liées au climat et sa capacité d’adaptation limitée.

L’Afrique australe suit, très loin, avec 7,6 % de pertes du PIB agricole. Tandis que l’Afrique de l’Est subit 5,8 % de pertes, confirmant ainsi une vulnérabilité accrue à travers le continent africain.

Cette tendance continentale reflète des défis communs, liés notamment à :

  • La forte dépendance à l’égard de l’agriculture pour l’emploi et la stabilité économique;
  • La dépendance généralisée à l’égard des systèmes agricoles pluviaux;
  • Et aux ressources financières insuffisantes pour réduire les risques de catastrophe et instaurer des mesures d’adaptation au changement climatique.

3 260 milliards de dollars de pertes agricoles à l’échelle mondiale

La même source relève que sur une période de 33 ans (1991-2023), les catastrophes ont infligé au secteur agricole des pertes estimées à 3 260 milliards de dollars américains. Soit 99 milliards de dollars par an en moyenne. Les cultures céréalières ont payé le plus lourd tribut, avec 4,6 milliards de tonnes de pertes, suivies par les fruits et légumes (2,8 milliards de tonnes). Tandis que la viande et les produits laitiers perdent 900 millions de tonnes.

L’analyse régionale montre que l’Asie accuse les plus lourdes pertes, à savoir 47 % du total mondial (1 530 milliards de dollars). Ce qui peut s’expliquer par son secteur agricole très vaste, sa population rurale nombreuse et sa vulnérabilité accrue aux catastrophes d’origine climatique. Viennent ensuite l’Amérique, avec 22 % du total (713 milliards de dollars), puis l’Afrique avec 19% (611 milliards de dollars).

Les pertes de production dues aux catastrophes correspondent à une réduction des disponibilités énergétiques de 320 kcal par personne et par jour au niveau mondial. On déplore des pertes de fer équivalentes à 60 % des besoins pour les hommes. Ainsi que de graves déficits en vitamines et minéraux essentiels qui tendent à affecter les populations vulnérables de manière disproportionnée. Selon les estimations, les vagues de chaleur marines ont causé à elles seules 6,6 milliards de dollars de pertes dans le secteur de la pêche (1985-2022).

Au niveau mondial, 15 % des pêcheries ont été touchées et les pertes de production ont dépassé 5,6 millions de tonnes. Ce qui témoigne de l’impact considérable – mais en grande partie non quantifié – de ces catastrophes sur les systèmes alimentaires aquatiques. Pourtant, la pêche et l’aquaculture restent largement passées sous silence dans les évaluations des catastrophes. Alors qu’elles assurent la subsistance de 500 millions de personnes.

L’impact des catastrophes sur l’agriculture ne se limite pas aux pertes de production immédiates. Mais il englobe également les dommages causés aux infrastructures, les perturbations des marchés, les défaillances des systèmes financiers et la dégradation des services éco-systémiques, qui peuvent persister pendant plusieurs années après l’événement initial.

La FAO estime donc qu’il est nécessaire de développer les outils d’évaluation existants afin de saisir systématiquement les effets directs et indirects. Tout en prenant en considération les valeurs non économiques, les effets différenciés sur les groupes vulnérables, les atteintes à la biodiversité et les perturbations à long terme des écosystèmes.

Par ailleurs, les technologies et les outils numériques révolutionnent le suivi des risques dans l’agriculture. Les plateformes numériques interopérables transforment les données brutes sur le climat, les sols, les variables socioéconomiques et les aléas en informations exploitables.

Des analyses avancées alimentées par l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique permettent désormais d’obtenir en temps réel des informations hyperlocales et intégrées sur les risques, qui sont facilement exploitables.

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Tunisie : une ambition climatique nettement renforcée à l’horizon 2035

La Tunisie a relevé sensiblement son ambition climatique à l’horizon 2035, selon le projet préliminaire de sa prochaine Contribution déterminée au niveau national (CDN 3.0) publié sur le site de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Ce document, encore au stade de draft, actualise la dernière CDN de la Tunisie mise à jour et remise à la CCNUCC en 2021. Il redéfinit la stratégie climatique du pays alors que la communauté internationale se réunit à Belém, au Brésil, pour la 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30).

Le texte du document propose une réduction de 62 % de l’intensité carbone d’ici 2035 (avec un objectif intermédiaire de réduction de 46,2 % d’ici 2030), ce qui marque un saut ambitieux comparé à la CDN 2021, qui tablait sur une baisse globale de 45 % à l’horizon 2030. Sans soutien extérieur, la Tunisie avance un objectif de 31 % (avec un objectif intermédiaire de 28 % d’ici 2030), contre 27 % dans la CDN précédente.

En ce qui concerne les émissions nettes, le pays cherche à les réduire à 24 MtCO2e (tonnes métriques d’équivalent dioxyde de carbone) en 2035 (contre 35 MtCO2e en 2010), évitant ainsi environ 152 MtCO2e d’émissions nettes cumulées sur la période 2026-2035 (par rapport à un scénario de statu quo), dont 81 % devraient provenir du secteur de l’énergie et 14 % du secteur de l’agriculture, de la foresterie et des autres utilisations des terres.

Autre évolution majeure : l’extension de la période de mise en œuvre, désormais fixée à 2026–2035. Le pays marque, ainsi, l’entrée du pays dans une planification climatique de plus long terme. Si la couverture sectorielle reste identique (énergie, procédés industriels, agriculture et terres, déchets, ainsi que les principaux gaz à effet de serre), le draft introduit pour la première fois une trajectoire d’atténuation structurée jusqu’en 2035, intégrant des volumes cumulés d’émissions évitées.

La dimension “adaptation ” est également renforcée. Alors que la CDN 2021 ciblait l’eau, l’agriculture, le littoral ou encore la santé, la nouvelle version élargit le spectre aux enjeux de biodiversité, de formation, d’inclusion sociale et de jeunesse, avec l’intention d’établir des objectifs chiffrés à 2030 et 2035.

Cependant, le scénario le plus ambitieux dépend d’un soutien international massif, financier comme technologique.

Par rapport à la CDN précédente, qui évaluait les besoins à près de 19,4 milliards USD pour 2021–2030, le financement total nécessaire prévu par la version actualisé du plan climat de la Tunisie, y compris les besoins en matière de renforcement des capacités, de transfert de technologies et de soutien (domaines complémentaires et transversaux), est estimé à environ 28, 220 milliards USD d’ici 2035.

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38,1 milliards de tonnes de CO₂ seraient émises en 2025

Les émissions mondiales de dioxyde de carbone provenant de l’utilisation des combustibles fossiles atteindront un niveau record en 2025. Et ce, en dépit des engagements des pays à commencer à réduire leur pollution climatique.

 

Les émissions seraient de 38,1 milliards de tonnes. Soit une hausse de 1,1 % par rapport à 2024, selon le 20ème rapport annuel du Global Carbon Budget. Cette augmentation du CO₂ atmosphérique intervient alors que la quantité absorbée par les océans et les terres diminue. Ce qui ajoute de l’urgence aux négociations climatiques de la COP30 qui se tiennent au Brésil.

 

La Chine, les Etats-Unis et l’Inde, principaux pollueurs

Le chiffre annuel principal du Global Carbon Budget est un baromètre rapide du manque de progrès du monde dans la réduction des émissions. Mais les détails par pays montrent des différences clés. Les États-Unis sont historiquement responsables de plus de CO₂ que tout autre pays et se classent au deuxième rang annuel. Leurs émissions de combustibles fossiles devraient augmenter de 1,9 % en 2025; contre une moyenne décennale de baisses annuelles de 1,2 %.

 

La Chine est le plus grand pollueur annuel au monde, mais les émissions du pays sont stables ou en baisse depuis 18 mois.

 

L’Inde, le troisième plus grand émetteur annuel, verra sa production de CO₂ augmenter de 1,4 %, un taux de croissance inférieur à celui des dernières années.

 

Les puits de carbone s’épuisent

 

Le rapport estime maintenant qu’au cours de la dernière décennie, les océans ont absorbé 29 % des émissions de CO₂ générées par l’humanité et les terres en ont capturé 21 %.

 

Encore plus inquiétant, les océans et les terres absorbent de moins en moins de la pollution carbonée. Sur les terres, la déforestation continue de ravager les forêts. Tandis que la hausse des températures intensifie l’assèchement et la sécheresse. Dans l’océan, les eaux plus chaudes stockent moins de carbone. Alors que les changements dans les régimes de vents entraînent un mélange réduit entre l’air et la mer. Ce qui diminue l’absorption de carbone.

 

L’indispensable protection des forêts

 

Le monde s’est déjà réchauffé de près de 1,4 °C, selon le rapport, et le fait qu’une quantité croissante de CO₂ réchauffant la planète reste dans l’atmosphère pourrait accélérer le changement climatique.

 

Lors des négociations de la COP30 en Amazonie, les forêts ont été un sujet de préoccupation particulier. Le Brésil a poussé à la création d’un fonds de 125 milliards de dollars pour protéger les forêts tropicales, bien qu’il n’ait collecté que 5,5 milliards de dollars jusqu’à présent. Les risques auxquels sont confrontés les puits de carbone terrestres et océaniques augmentent; alors que leur conservation est si importante face à l’augmentation des émissions.

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Finance climatique : dix pays fragiles dénoncent leur exclusion et mettent la pression à la COP30

A l’occasion de la tenue de la COP30 au Brésil, six pays africains et quatre autres considérés comme les plus vulnérables au monde ont fait savoir que le système actuel de financement climatique les laisse de côté, les privant de ressources vitales pour bâtir des économies résilientes.

Pour donner un poids à leurs doléances, ces dix pays – Burundi, Tchad, Irak, Mauritanie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Yémen et Timor-Leste –  se sont réunis au sein d’une coalition dénommée  « Réseau pour un accès amélioré et équitable au financement climatique » (IEACF Network). Lequel aura pour objectif de demander des procédures simplifiées, des instruments financiers adaptés aux contextes fragiles et un accès direct aux fonds destinés à l’adaptation de long terme.

A souligner que la création de ce réseau repose sur un constat commun : malgré une vulnérabilité climatique extrême, ces pays n’ont reçu en 2022 que 10 % des financements internationaux dirigés vers l’adaptation. Un paradoxe dénoncé dans un communiqué d’ODI Global publié en marge des négociations de Belém, qui souligne un « échec systémique » à soutenir les États en situation de conflit ou de fragilité.

Explication. Le ministre somalien de l’Environnement, Bashir Mohamed Jama, rappelle par exemple que son pays ne reçoit « qu’un peu plus de 300 millions de dollars » par an pour le climat, soit moins de 1 % des besoins d’adaptation estimés; alors que l’aide humanitaire y dépasse 1,1 milliard de dollars. Il juge que le système actuel privilégie la réaction aux catastrophes plutôt que leur prévention.

Idem du côté du Yémen, où le ministre Tawfiq Al-Sharjabi évoque des « procédures complexes » et l’absence d’outils financiers flexibles à même de rendre l’accès au financement « quasi impossible ».

Les conséquences économiques sont directes : infrastructures exposées aux chocs climatiques, chaînes de valeur perturbées, terres rendues improductives, ressources naturelles sous pression. Dans ces pays, les entreprises locales comme les agriculteurs, les éleveurs ou les pêcheurs subissent de plein fouet l’absence d’investissements durables. Les institutions financières nationales, quant à elles, ne disposent ni des ressources ni de l’expertise pour déployer des instruments adaptés, tels que les micro-assurances ou les crédits verts.

À Belém, le Réseau IEACF réclame donc une refonte profonde du système : procédures allégées, soutien technique massif, accès direct aux fonds, et priorité donnée à des projets de résilience structurelle plutôt qu’à des interventions post-crise. Une exigence qui rejoint l’avertissement d’experts onusiens : sans adaptation, les risques climatiques aggravent les tensions, les déplacements et l’instabilité.

Pour ces pays, l’enjeu est existentiel. Sans réforme rapide, ils resteront piégés dans un cycle de vulnérabilité et de dépendance à l’aide humanitaire. La crédibilité de la COP30 se jouera ainsi sur sa capacité à corriger cette injustice et à rendre enfin le financement climatique accessible à ceux qui en ont le plus besoin. Seulement, il ne faudrait pas rêvé sur une quelconque « compassion » des pays du Nord et riches.

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