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L’ESG est désormais un facteur décisif pour les investisseurs

Lors de la deuxième édition de l’ESG African Summit tenue aujourd’hui 26 novembre, organisée par Managers, Ouael Chouchene, secrétaire d’État à la Transition énergétique, a livré un message inspirant sur le rôle central des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans le développement économique durable.

Selon lui, l’ESG n’est plus un simple concept, mais un pilier essentiel pour concilier croissance, inclusion sociale et respect de l’environnement, répondant ainsi aux grands défis du changement climatique et des inégalités sociales.

Chouchene a souligné que l’ESG est désormais un facteur décisif pour les investisseurs, au même titre que la rentabilité financière. Il a également insisté sur l’importance de transformer ces défis en opportunités à travers l’implémentation de pratiques responsables dans les entreprises. En adoptant l’ESG, les entreprises tunisiennes peuvent non seulement attirer des investissements responsables, mais aussi renforcer leur compétitivité sur la scène internationale, créer des emplois durables et améliorer la résilience économique.

Dans son mot de bienvenue, il a mis l’accent sur l’importance de la transition énergétique en Tunisie, en expliquant les ambitions de la stratégie nationale à horizon 2035. Celle-ci vise à atteindre 50% d’énergies renouvelables d’ici à 2035 et la neutralité carbone d’ici à 2050, tout en réduisant la demande énergétique de 3,3% par an.

Parmi les réformes majeures, il a cité l’introduction du régime d’autoconsommation, permettant aux entreprises de produire leur propre électricité verte, et des simplifications administratives pour encourager ces initiatives.

Le code des énergies renouvelables, actuellement en cours de préparation, centralisera toutes les dispositions légales relatives à la production et à l’exportation d’énergies renouvelables, y compris des projets ambitieux comme l’interconnexion électrique Elmed entre la Tunisie et l’Italie.

Ce cadre permettra à la Tunisie de passer d’un déficit énergétique actuel de 58% à un statut d’exportateur net, grâce à l’exportation d’électricité et à l’introduction de l’hydrogène vert.

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Relèvement des droits de douane sur les panneaux solaires : les professionnels du photovoltaïque remontés à bloc

La Chambre syndicale nationale du photovoltaïque (CSPV) relevant de l’UTICA a observé, dans l’après-midi du lundi 25 novembre 2024, un sit-in devant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo. Et ce, pour protester contre la décision des commissions des finances et du budget de l’ARP et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), de maintenir le relèvement à 30 % des droits de douane sur l’importation des panneaux solaires tel que stipulé par l’article 40 de la loi des finances 2024. Alors que l’article 54 du projet de la loi de finances 2025 propose de les réduire à 10 %.

Le bureau exécutif de la Chambre estime que le maintien du relèvement des droits de douane augmentera le coût d’installation des systèmes photovoltaïques et entravera les objectifs nationaux de transition vers une énergie durable.

Cette décision pénalisera également les citoyens notamment avec la hausse des coûts de l’énergie propre et impactera négativement le pourvoir d’achat et les secteurs industriel et agricole. Elle constitue aussi, selon la CSPV, un pas en arrière sur la voie de la souveraineté énergétique du pays et provoquera une perte d’emplois dans un secteur qui compte environ 700 sociétés et emploie près de 6 000 personnes.

En effet, Ali Kanzari, président de la Chambre syndicale nationale de l’assemblage et de la maintenance des équipements photovoltaïques, estime qu’« au lieu d’accélérer la transition énergétique à l’instar de ce qui se passe dans le monde, on vient de taxer le solaire ».

Et d’ajouter : « Cette décision va freiner la mue vers une énergie alternative propre et durable à un moment où l’industrie photovoltaïque est en pleine expansion dans le monde ». Etant donné que l’industrie locale, à elle seule, ne pourrait pas accompagner la transition énergétique.

D’où l’appel des installateurs photovoltaïques à la suppression des droits de douane sur l’importation des panneaux solaires pour favoriser la transition énergétique et préserver les intérêts du pays et son avenir industriel et agricole.

A rappeler que les fabricants nationaux de panneaux solaires avaient pris part, le 12 novembre 2024, à la séance d’examen par des commissions des finances et du budget de ARP et du CNRD, du projet de loi de finances 2025.

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La Tunisie mise sur le biogaz pour une transition énergétique durable

Un groupe de travail sera bientôt créé pour élaborer un cadre tarifaire favorable au développement des activités de production de biométhane et d’électricité issus de la valorisation du biogaz dans les réseaux nationaux d’électricité et de gaz, a fait savoir, vendredi, le Secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, chargé de la Transition énergétique, Wael Chouchane.

Présidant un atelier organisé à Tunis sur « Le développement d’un système de valorisation du biométhane et de l’électricité produite à partir du biogaz», Chouchane a souligné que ce groupe de travail se chargera de développer un système favorable à la valorisation énergétique des déchets et d’explorer les opportunités de financement nécessaires à son développement. Il aura, aussi, à définir les mesures d’accompagnement nécessaires en matière d’appui technique, de formation et de systèmes de management de la qualité.

L’atelier a permis de passer en revue certaines expériences internationales dans le domaine et de présenter le potentiel national des déchets organiques et les moyens de les valoriser, notamment dans les secteurs prioritaires ayant un impact direct sur l’environnement, en particulier les décharges contrôlées, les stations d’épuration et les grands projets de production agricole et d’industries alimentaires.

Le Secrétaire d’État a ainsi souligné la nécessité d’assurer le suivi des résultats de cet atelier et de travailler à leur mise en œuvre dans les meilleurs délais.

Les femmes tunisiennes actrices de l’entrepreneuriat durable 

Une conférence nationale sur l’entrepreneuriat féminin, comme moteur d’une économie verte et inclusive s’est tenue hier, jeudi 21 novembre 2024 à Tunis.

Organisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), en partenariat avec le ministère de l’Economie et de la Planification, et avec l’appui du Canada, cet espace d’échange et de dialogue a permis de mettre en lumière le rôle clé des femmes entrepreneures dans le développement économique local résilient aux changements climatiques.

Alors que les femmes en Tunisie représentent la moitié de la population en âge de travailler, seules 27,9% sont actives, et leur taux de chômage (21,3%) reste nettement supérieur à celui des hommes (13,6%). Occupant souvent des emplois précaires et informels, elles sont particulièrement vulnérables face aux crises économiques et climatiques.

La Tunisie fait en effet face à des risques climatiques qui s’intensifient : des sécheresses de plus en plus longues, des températures élevées accompagnées d’une baisse importante des précipitations ou encore la désertification des terres. Les changements climatiques pèsent sur l’économie (2,1% du PIB), et le secteur de l’agriculture, dans lequel les femmes représentent près de 70% de la main d’œuvre, est particulièrement impacté. Elles sont donc en première ligne face à l’impact du changement climatique, d’autant plus qu’elles sont souvent dans des situations économiques et sociales précaires, ne leur permettant pas de se protéger ou d’accéder à d’autres opportunités économiques.

La Tunisie a ainsi reconnu le lien entre climat et genre, comme souligné dans sa Contribution déterminée au niveau national (CDN). Véritable feuille de route climatique pour la Tunisie, la CDN met au centre de ses mesures d’adaptation et d’atténuation la création d’emplois pour toutes et tous, veillant à ne laisser personne de côté.

Il est en effet estimé que 12 000 emplois seraient créés d’ici 2030 à travers la transition énergétique. De ce fait, la transition vers une économie verte et inclusive, inscrite dans la Vision Tunisie 2035, reste une priorité, non seulement pour éviter de creuser davantage les inégalités, mais aussi pour contribuer à redresser l’économie tunisienne.

Dans ce cadre, Céline Moyroud, représentante résidente du Pnud, a affirmé : «Le Pnud s’engage avec la Tunisie pour appuyer une transition écologique inclusive et durable, où l’autonomisation économique des femmes reste une priorité, notamment face à l’urgence climatique qui affecte de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. Nous sommes fiers d’appuyer l’entreprenariat féminin, à travers une approche d’économie verte, comme levier de résilience des communautés, et de réduction des inégalités».

L’initiative «Économie verte et autonomisation économique des femmes en Tunisie» (Green Economy: Women’s Economic Empowerment in Tunisia, Geweet) dans laquelle la conférence s’inscrit illustre bien cet engagement. Ciblant les gouvernorats de Gabès, Gafsa, Kairouan, Kébili, Médenine, Tataouine et Tozeur, le Pnud travaille à promouvoir une économie verte tout en renforçant l’autonomisation économique des femmes.

Agissant à la fois au niveau institutionnel et auprès des populations cibles, à l’échelle centrale et locale, le Pnud s’engage dans une approche intégrée en faveur de modèles économiques et des stratégies alignés sur les Accords de Paris et les priorités du gouvernement Tunisie.

Ces initiatives visent une croissance durable et inclusive, permettant aux femmes des régions ciblées de réaliser leur plein potentiel économique tout en renforçant leur résilience face aux chocs climatiques.

Avec cette initiative, le Canada réaffirme son engagement envers la promotion des droits des femmes et le financement d’initiatives en faveur d’un entrepreneuriat féminin durable en Tunisie, illustrant une coopération bilatérale fructueuse entre les deux pays.

L’ambassadrice du Canada en Tunisie, Lorraine Diguer, a déclaré : «Pour le Canada, la croissance pour toutes et tous et l’égalité des genres sont au cœur de notre politique d’aide internationale féministe. À travers cette initiative, le Canada pourrait accompagner davantage de femmes éco-entrepreneures, en renforçant leur résilience face aux défis climatiques et en soutenant le développement de leurs activités dans le cadre de l’économie verte

De son côté, Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification, a souligné dans son intervention «le développement de l’entrepreneuriat féminin dans le cadre de l’économie verte s’inscrit pleinement dans les priorités de nos politiques publiques. Il constitue un levier stratégique pour la Tunisie afin de réussir la transition vers un modèle économique inclusif et durable, en répondant aux défis environnementaux et sociaux

Dans cette optique, la conférence a marqué le lancement du programme d’accompagnement en éco-entrepreneuriat du Pnud, Green’it 2.0, qui encadrera 350 femmes micro-entrepreneures ciblées dans les chaînes de valeurs vertes sur les volets de création, reconversion ou diversification d’entreprises. Cette conférence multisectorielle a rassemblé des acteurs économiques, institutionnels et de la société civile autour de la question de l’entrepreneuriat féminin et des financements pour une économie verte et plus résiliente.

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Énergie renouvelable : numérisation des services du Fonds de transition énergétique

Les activités et services du Fonds de transition énergétiques (FTE) sont désormais numérisés. C’est ce qu’annonce l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), précisant que cette action visant à simplifier les procédures administratives est en vigueur depuis le 11 novembre 2024.

La mesure vise également à améliorer la qualité de ses services et à rendre plus efficace le traitement des différentes demandes émises par les institutions et les entreprises actives dans le domaine des énergies renouvelables, a ajouté l’agence dans un communiqué.

À travers cette procédure, l’ANME projette de délivrer des certificats relatifs à l’accréditation des entreprises dans le domaine de l’installation de centrales solaires photovoltaïques pour la production d’électricité raccordée au réseau et hors réseau, l’accréditation des centres de formation pour les centrales solaires photovoltaïques, l’accréditation des prestataires techniques dans le domaine de l’énergie photovoltaïque (bureau d’études/ingénieur conseil) en plus des certificats de conformité technique des panneaux photovoltaïques et des avantages fiscaux pour les équipements photovoltaïques.

Tous les organismes et entreprises concernés sont ainsi appelés à accéder à la plateforme numérique via le site web www.fte.nat.tn pour télécharger les différents documents soumis aux exigences susmentionnées, indique la même source.

Les entreprises et organismes disposant d’une accréditation valide recevront, quant à eux, un mot de passe et un compte de connexion à la plateforme numérique via leur adresse e-mail.

Pour les entreprises souhaitant obtenir une nouvelle accréditation (même si elles ont déposé un dossier de demande auprès du bureau central de contrôle de l’agence avant l’émission de cette communication) ou les fournisseurs de panneaux photovoltaïques n’intervenant pas dans l’installation de centrales solaires photovoltaïques et souhaitant obtenir des certificats de conformité technique, sont tenus de s’inscrire sur la plateforme pour obtenir leurs identifiants de connexion.

Avec TAP

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