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L’importance croissante des critères ESG pour les entreprises africaines

Lors de la deuxième édition de l’ESG African Summit, organisé aujourd’hui par le magazine Managers, Claudia Cariello, ESG Project Manager & Marketing Manager chez Google, est intervenue via un appel vidéo pour partager sa vision sur l’intégration des critères ESG dans les stratégies d’entreprise.

Son discours a mis en avant l’importance stratégique des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour les entreprises africaines souhaitant répondre aux attentes croissantes des consommateurs et des investisseurs.

Elle a souligné qu’une étude récente révèle que les consommateurs sont prêts à payer presque 10 % de plus pour des produits durables, tandis que plus de la moitié privilégient les entreprises adoptant une réelle sensibilité environnementale. Ce constat démontre que l’adoption de pratiques durables et transparentes est devenue un impératif pour les entreprises.

Cinq axes principaux ont été identifiés comme prioritaires pour favoriser une transition ESG réussie :

  1. Transparence et intégrité des données, nécessaires pour instaurer la confiance avec les parties prenantes.
  2. Atténuation des impacts climatiques, via une réduction des émissions de carbone et l’adaptation aux risques environnementaux.
  3. Responsabilité sociale et équité, en favorisant la diversité, l’inclusion et des conditions de travail équitables.
  4. Durabilité de la chaîne d’approvisionnement, pour garantir des pratiques éthiques et responsables tout au long du processus.
  5. Conformité réglementaire, pour se conformer aux normes internationales en constante évolution.

 

Pour mesurer et suivre les progrès, Claudia Cariello a recommandé aux entreprises de prioriser des indicateurs simples et pertinents adaptés à leur secteur. L’utilisation de normes internationales et d’outils de certification standardisés permet également d’améliorer la transparence et de structurer les démarches.

Cependant, des défis subsistent, notamment pour intégrer ces pratiques durablement et sensibiliser employés et partenaires. La clé réside dans une communication claire et accessible, en utilisant des récits captivants pour mieux engager les parties prenantes.

L’avenir des critères ESG semble prometteur, avec un rôle accru de la technologie pour anticiper les risques et personnaliser les réponses des entreprises. Ces pratiques ne sont plus optionnelles : elles deviennent essentielles pour renforcer la résilience et la compétitivité des entreprises sur le long terme.

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Star Awards: trois projets récompensés lors de la 2ᵉ édition de l’ESG African Summit

La deuxième édition de l’ESG African Summit s’est tenue aujourd’hui, mettant en avant des initiatives innovantes dans les domaines de l’environnement, de la gouvernance et de la santé.

Avec cette  édition, l’ESG African Summit, organisé par Managers, confirme son rôle de catalyseur pour des projets innovants alignés sur les objectifs ESG. Ces initiatives prometteuses pourraient bien transformer leurs secteurs respectifs tout en répondant aux défis sociaux et environnementaux actuels.

Cet événement a également été l’occasion de célébrer les projets finalistes des Star Awards, une compétition organisée par STAR Assurances.

Six finalistes ont eu l’opportunité de présenter leurs idées devant un jury d’experts, avec deux projets sélectionnés dans chaque catégorie Environnement, Gouvernance et Santé

Les lauréats

À l’issue des présentations, trois projets ont été primés pour leur impact et leur contribution au développement durable:

Environnement: Wayout de Youssef Bouzariata
Gouvernance: Tanitlab de Hayet Rayes
Santé: eSteps Health de Nidhal Louhichi

Parmi les lauréats, seul Wayout bénéficiera d’un accompagnement personnalisé de STAR Assurances pour soutenir le développement de son projet.

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Comment l’Afrique peut transformer ses émissions en opportunités économiques?

Lors de la deuxième édition de l’African ESG Summit à Tunis, le 26 novembre 2024, un panel intitulé « Comment faire de l’Afrique un hub de crédit carbone? » a réuni des experts pour discuter des opportunités et des défis que représente le marché des crédits carbone pour le continent africain.

Afef Jaafar, experte en énergie et climat au Ministère tunisien de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, a ouvert le débat en soulignant la nécessité de créer un cadre solide permettant aux pays africains de participer activement au marché des crédits carbone. Elle a rappelé que l’accord de Paris, et notamment son article 6, prévoit la possibilité pour les pays en développement, y compris les pays africains, de vendre des crédits carbone aux pays industrialisés. Elle a insisté sur l’importance de garantir que les projets développés en Afrique respectent à la fois les priorités nationales et les engagements globaux, comme les Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Toutefois, elle a averti qu’il est crucial de rester vigilants pour éviter une surproduction de crédits carbone. Ce qui pourrait nuire à l’intégrité du marché. Elle a également évoqué le travail en cours en Tunisie sur son propre marché du carbone, en mettant l’accent sur les secteurs les plus émetteurs, comme l’agriculture et l’industrie. Tout en soulignant qu’il reste encore beaucoup à faire pour structurer ce marché et renforcer la transparence des données. L’intervenante a rappelé qu’il est essentiel de continuer à structurer le marché carbone en Tunisie et en Afrique pour permettre aux entreprises locales de tirer profit de cette dynamique. Elle a insisté sur la nécessité d’une vision claire pour l’avenir. Et de projets qui non seulement réduisent les émissions, mais ont également un impact positif sur les communautés locales.

Pour sa part, Adrian Mill, Directeur Général chez ESS, a ajouté une perspective internationale au rôle des entreprises dans l’essor des crédits carbone. Il a rappelé que, depuis l’Accord de Paris, de nombreuses entreprises ont fixé des objectifs ambitieux de neutralité carbone d’ici 2030 ou 2050. Pour y parvenir, ces entreprises adoptent trois stratégies principales : la réduction directe de leurs émissions; l’investissement dans des technologies à faible émission de carbone; et la compensation de leurs émissions par l’achat de crédits carbone, notamment ceux générés par des projets en Afrique. Il estime que l’Afrique possède un énorme potentiel pour produire ces crédits grâce à des initiatives basées sur la nature, telles que la reforestation ou l’agriculture durable. Cependant, il relève aussi un défi majeur : la difficulté pour les entreprises africaines d’accéder à ce marché en raison de la complexité des projets et de la variabilité des prix. Il a insisté sur la nécessité d’un financement adéquat et d’un cadre juridique plus robuste pour garantir la transparence et l’efficacité du marché. De même qu’il a encouragé les entrepreneurs africains à saisir l’opportunité que représente le marché des crédits carbone. D’ailleus, il note qu’il existe énormément de financements disponibles; mais que l’enjeu réside dans la capacité à structurer des projets répondant aux critères des investisseurs.

De son côté, Anita Wieja-Caruba, Directrice Associée de la Dubai Financial Services Authority, a mis l’accent sur le rôle des régulateurs dans le développement du marché des crédits carbone. Elle insiste sur l’importance de définir des standards de reporting clairs, afin de renforcer la crédibilité du marché, notamment en Afrique, où la confiance dans la gestion des crédits carbone reste faible. Tout en soulignant qu’il est essentiel de développer des plateformes de certification et des systèmes de vérification indépendants pour garantir l’intégrité des crédits. De plus, elle précise que les régulateurs doivent veiller à ce que les projets respectent des normes strictes. En particulier en ce qui concerne leur impact social et environnemental. Pour elle, la mise en place de méthodologies standardisées est cruciale, car elle permettra d’attirer des investisseurs et de faciliter l’accès au financement.

Quant à Chamss Ould, responsable du financement carbone chez dClimate, il évoque les défis financiers auxquels l’Afrique est confrontée dans le développement des crédits carbone. Il explique que le principal obstacle reste l’absence de financements suffisants pour démarrer les projets. Bien que de nombreux investisseurs soient prêts à acheter des crédits carbone, ils exigent que les projets aient déjà prouvé leur rentabilité et leur viabilité à long terme. Il revient également sur les fluctuations des prix des crédits carbone, qui rendent l’investissement dans des projets de réduction des émissions incertain. Il est donc essentiel de stabiliser ces prix pour rendre le marché plus attractif et accessible.

Puis, Mahjoub Langar, Directeur Général de Poulina Group Holding, a partagé son expérience en tant qu’acteur du secteur privé. Il a exprimé des préoccupations concernant les fluctuations des prix. Mais dans le même temps, il voit une grande opportunité pour les entreprises africaines de participer à ce marché en pleine expansion. Il rappelle que le marché du carbone en Tunisie est encore jeune, mais qu’il devient incontournable pour les entreprises exportatrices. Lesquelles doivent se préparer à être compétitives sur le marché international.

Au final, le panel a formulé plusieurs recommandations. Et notamment : la clarification du cadre réglementaire et méthodologique; la mise en place de standards transparents; et des plateformes accessibles pour garantir la crédibilité du système. Il est essentiel que les entreprises prennent des risques initiaux pour lancer des projets, même face à des incertitudes, et que les gouvernements mettent en place une régulation appropriée.

Les recommandations portent aussi sur l’adoption d’une approche progressive, en commençant par des actions simples telles que la réduction de la consommation énergétique ou l’adoption d’énergies renouvelables. Les pays en développement doivent déterminer leur rôle, qu’il s’agisse de vendre ou d’acheter des crédits carbone. De même qu’ils doivent bien négocier leurs contrats pour éviter les risques financiers.

En conclusion, les entreprises doivent d’abord se concentrer sur la réduction de leurs émissions internes; avant de compenser celles qu’elles ne peuvent éliminer. Elles contribuent ainsi à la lutte contre le changement climatique.

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Allocution de Hédi Mechri à la 2ème édition du Sommet africain sur l’ESG

Quelle joie et quel bonheur de vous accueillir ici même, en terre africaine, sur les berges du lac de Tunis, à quelques encablures de Carthage qui donne sur la Méditerranée, tout autant qu’elle s’ouvre sur l’Afrique.

Un grand merci du fond du cœur pour avoir répondu à notre invitation  en dépit de vos multiples obligations.

Ce matin, nous nous retrouvons pour aborder ensemble la 2ème édition du sommet africain sur l’ESG plus déterminés que jamais. Il y a, en effet, besoin, il y a nécessité d’aller de l’avant, d’interroger, de s’interroger pour baliser la voie d’un développement harmonieux et durable des entreprises.

Nous nous devons de donner suite au succès qui fut celui de la 1ère édition de l’an dernier, à l’intérêt militant qu’elle suscita chez l’ensemble des participants et au-delà.

Un sommet africain à Tunis dédié à l’ESG, un vrai marqueur des temps modernes ! Qui s’en étonne ? Il ne saurait en être autrement. Le pays est à la jonction des deux continents, un point de liaison, l’épicentre en quelque sorte de l’Eurafrique. Ce qui lui confère un statut particulier à l’heure d’un vaste basculement géopolitique. À un moment crucial où se dessinent à grands traits les frontières et le contour d’un nouvel ordre mondial dont on mesure déjà la rapidité du changement, sa brutalité et son caractère disruptif.

 

La Tunisie est à la jonction des deux continents, un point de liaison, l’épicentre en quelque sorte de l’Eurafrique. Ce qui lui confère un statut particulier à l’heure d’un vaste basculement géopolitique.

 

Les entreprises sont largement impactées par ce basculement géopolitique et géostratégique alors même qu’elles sont au cœur de transformations technologiques, environnementales, sociétales et de gouvernance. Elles sont ainsi investies de plus de pouvoir et de transformation sociale et environnementale. Mais aussi davantage de responsabilités et d’obligation.

L’efficacité ne se mesure plus au seul profit financier, mais à la durabilité, c’est-à-dire la soutenabilité et l’impact éthique d’un investissement. Autant dire à l’aune de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

La rentabilité est désormais utilisée pour mesurer la responsabilité sociale d’une entreprise. Les entreprises avec une rentabilité plus élevée peuvent avoir plus de ressources et la capacité d’assurer plus de responsabilité sociale.

Qu’ai-je à dire à ce sujet que vous ne sachiez déjà mieux que je ne saurai dire. Je vais vous faire une confidence ce matin : je suis venu avec la ferme intention de vous écouter.

 

Sans doute aussi le signe évident d’un renforcement et d’une consécration du sentiment africain qui nous anime et dont on voudrait faire le ciment de partenariats et de coopérations approfondis et renforcés entre entreprises africaines.

 

La pertinence des thèmes qui sont au cœur des préoccupations des entreprises et des sociétés à l’échelle du continent voire de la planète. Ils font échos aux travaux laborieux de la COP29 et du G20 qui viennent de se tenir (réduction du gaz à effet de serre, économie bas carbone, transition énergétique, financement vert…). Autant de thèmes et pas que ceux-là – le hasard n’y est pour rien – qui vont être débattus par nos illustres panélistes, la notoriété des conférenciers, sans oublier l’engagement de la salle, c’est déjà l’assurance de nouvelles avancées en matière d’ESG.

Et sans doute aussi le signe évident d’un renforcement et d’une consécration du sentiment africain qui nous anime et dont on voudrait faire le ciment de partenariats et de coopérations approfondis et renforcés entre entreprises africaines.

 

Je voudrais aussi et surtout saluer et féliciter Mme Sahar Mechri, et son équipe qui se sont pleinement investies dans cette mission. Mes vifs remerciements vont à Mme Hanen Feki pour son implication personnelle dans la réussite de cet événement.

 

Je voudrais à cet égard remercier une nouvelle fois nos invités qui sont venus ou qui interviennent de loin, les remercier pour leur disponibilité et leur engagement.

Je voudrais aussi et surtout saluer et féliciter Mme Sahar Mechri, et son équipe qui se sont pleinement investies dans cette mission. Mes vifs remerciements vont à Mme Hanen Feki pour son implication personnelle dans la réussite de cet événement. Sans cette mobilisation ce sommet ne pouvait avoir le rayonnement africain qui est le sien.

Remercier enfin nos partenaires pour leur engagement militant porté par des valeurs morales et une éthique professionnelle.

Je ne vais pas vous accabler davantage et je vous remercie de votre attention et de votre fidélité.

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Ouael Chouchene inaugure l’African ESG Summer : cap sur un avenir durable pour la Tunisie

La deuxième édition de l’African ESG Summer, un événement phare dédié à l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les stratégies économiques, a été lancée, mardi 26 novembre 2024 à Tunis, par Ouael Chouchene, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines.

Dans son allocution, M. Chouchene a salué l’organisation de cette rencontre et réaffirmé l’engagement de la Tunisie à faire des principes ESG un levier clé de son développement.

Ouael Chouchene a souligné que l’ESG n’est plus un concept abstrait, mais un pilier essentiel d’un modèle de croissance durable, conciliant inclusion sociale, respect de l’environnement et performance économique. « L’ESG est désormais au cœur des décisions des investisseurs et des financiers, autant que les critères de rentabilité et de viabilité économique », a-t-il déclaré. Ce cadre répond, estime-t-il, à deux défis mondiaux majeurs : le changement climatique et les inégalités sociales croissantes.

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L’événement a également permis de mettre en lumière les opportunités que représente l’intégration des critères ESG pour les entreprises tunisiennes. « L’ESG offre des avantages financiers à l’international, crée des emplois durables et renforce la transparence et la résilience économique », a-t-il précisé.

Focus sur la transition énergétique en Tunisie

Le secrétaire d’État a présenté les grandes lignes de la stratégie énergétique de la Tunisie à l’horizon 2035, qui ambitionne une transition énergétique équitable et répondant à des impératifs climatiques, économiques et sociaux.

Parmi les objectifs fixés :

  • 35 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique d’ici 2030, avec une montée à 50 % en 2035 et l’objectif du zéro émission nette en 2050.
  • Une réduction annuelle de 3,6 % de la demande énergétique, notamment grâce à l’électrification des usages industriels et domestiques.
  • Une électrification accrue des transports, visant un taux de 30 % contre 25 % actuellement.

Réformes pour encourager l’autoconsommation et la décarbonation

M. Chouchene a insisté sur l’importance des réformes adoptées pour faciliter l’autoconsommation d’électricité verte par les entreprises tunisiennes. Depuis 2015, plusieurs évolutions législatives ont permis de simplifier les procédures. Parmi les avancées récentes :

  • Une réduction des démarches administratives pour les installations de moins de 1 MW.
  • La publication de nouveaux contrats types pour le transport et la vente des surplus d’électricité verte.
  • Une utilisation facilitée des terres agricoles pour la production d’énergies renouvelables.

La création en cours d’un régulateur indépendant et l’élaboration d’un Code des énergies renouvelables visent à rassembler l’ensemble des cadres existants dans un document unique, simplifiant les démarches pour les investisseurs locaux et étrangers.

Vers l’exportation de l’énergie renouvelable

L’une des ambitions phares est de transformer la Tunisie, actuellement en déficit énergétique (58 %), en un exportateur net d’énergie. À cet égard, le projet ELMED d’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie constitue une avancée stratégique pour faciliter les échanges avec l’Europe. En outre, le développement de l’hydrogène vert est désormais une priorité, avec la mise en place prochaine d’un cadre légal pour sa production, son utilisation et son exportation.

Un engagement collectif pour un avenir durable

Ouael Chouchene a conclu son allocution en félicitant les organisateurs de l’African ESG Summer et en soulignant l’importance d’une action collective pour réussir la transition énergétique et intégrer pleinement les critères ESG dans le tissu économique tunisien. « Ce rendez-vous s’inscrit parfaitement dans la vision stratégique de l’État et dans notre quête de solutions innovantes pour un développement durable », a-t-il affirmé.

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Monam Ben Lellahom : « L’ESG n’est plus une option, c’est une nécessité »

Lors de la deuxième édition de l’African ESG Summit organisée par le magazine Managers, Monam Ben Lellahom, CEO et cofondateur de Sustainable Square basé à Dubaï, a captivé l’audience avec une présentation riche en perspectives. Abordant le rôle stratégique de l’ESG (Environnement, Social et Gouvernance) dans les entreprises, il a illustré comment cette approche peut générer des impacts financiers positifs et catalyser une croissance durable.

Fort de ses 20 années d’expérience dans les domaines de la durabilité et du changement climatique, M. Ben Lellahom a retracé l’évolution de l’ESG, autrefois marginal, vers un enjeu central pour les entreprises. « Au début, parler de durabilité revenait à parler une langue étrangère, mais aujourd’hui, les preuves économiques et stratégiques de l’ESG sont indéniables », a-t-il déclaré.

En effet, l’appétit des investisseurs pour les données ESG a considérablement augmenté. Désormais, la santé d’une entreprise ne se mesure pas uniquement à ses performances financières, mais également à ses performances extra-financières, intégrant des critères de durabilité.

Des preuves économiques concrètes

L’une des révélations marquantes de l’intervention de Ben Lellahom est le lien avéré entre une bonne performance ESG et un accès facilité au capital. Une étude menée par MSCI démontre qu’un bon score ESG réduit le coût d’accès au capital. Dans les marchés comme l’Arabie saoudite, une corrélation positive a été observée entre la divulgation ESG et la stabilité financière des entreprises cotées.

Ces données sont corroborées par des cas réels : les scandales mondiaux, tels que celui de Volkswagen concernant les émissions de carbone ou celui de BP dans le Golfe du Mexique, montrent à quel point des lacunes dans les performances non financières peuvent affecter gravement la valorisation boursière et la réputation d’une marque.

Les priorités des investisseurs mondiaux

En citant le CEO de BlackRock, Larry Fink, M. Ben Lellahom a mis en lumière les nouvelles priorités des investisseurs :

  1. Neutralité carbone : les entreprises doivent se positionner sur la décarbonisation.
  2. Cible multi-parties prenantes : les stratégies doivent créer de la valeur pour toutes les parties prenantes et non uniquement pour les actionnaires.
  3. Focus sur la durabilité : seules les entreprises intégrant des objectifs de durabilité dans leur vision survivront.

La taxe carbone et ses implications locales

Un autre sujet clé abordé était la taxation carbone et son impact imminent sur les entreprises arabes. Avec des coûts pouvant atteindre 137 $ par tonne métrique dans certains pays, les entreprises doivent réduire leurs émissions pour éviter des pénalités financières massives. Le mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) accélère cette transition, en poussant les pays exportateurs à adopter des législations locales pour éviter une double imposition.

ESG : levier d’opportunités financières

Les performances ESG ne se limitent pas à la conformité, elles ouvrent aussi des opportunités financières importantes. En exemple, M. Ben Lellahom a cité plusieurs réussites arabes :

  • Majid Al Futtaim, qui a levé 1,25 milliard $ avec un prêt lié à la durabilité à taux zéro, en échange d’engagements sur la diversité de genre et la certification environnementale.
  • La First Abu Dhabi Bank, ayant émis un prêt vert de 600 millions $, a vu une sursouscription de 280 %.
  • Dubai Islamic Bank, qui a collecté 1 milliard $ via un sukuk durable, trois fois sursouscrit par les investisseurs.

Ces exemples illustrent un intérêt croissant des investisseurs pour les produits financiers liés à l’ESG, qu’il s’agisse de fonds sociaux, climatiques ou axés sur la gouvernance.

Un impératif pour la Tunisie

Pour M. Ben Lellahom, la Tunisie a tout à gagner en développant des réglementations claires sur la divulgation des données ESG. Cela permettrait au pays de capter une part des 40 000 milliards $ d’actifs ESG prévus à l’horizon 2030 et de s’inscrire dans des fonds mondiaux.

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L’ESG est désormais un facteur décisif pour les investisseurs

Lors de la deuxième édition de l’ESG African Summit tenue aujourd’hui 26 novembre, organisée par Managers, Ouael Chouchene, secrétaire d’État à la Transition énergétique, a livré un message inspirant sur le rôle central des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans le développement économique durable.

Selon lui, l’ESG n’est plus un simple concept, mais un pilier essentiel pour concilier croissance, inclusion sociale et respect de l’environnement, répondant ainsi aux grands défis du changement climatique et des inégalités sociales.

Chouchene a souligné que l’ESG est désormais un facteur décisif pour les investisseurs, au même titre que la rentabilité financière. Il a également insisté sur l’importance de transformer ces défis en opportunités à travers l’implémentation de pratiques responsables dans les entreprises. En adoptant l’ESG, les entreprises tunisiennes peuvent non seulement attirer des investissements responsables, mais aussi renforcer leur compétitivité sur la scène internationale, créer des emplois durables et améliorer la résilience économique.

Dans son mot de bienvenue, il a mis l’accent sur l’importance de la transition énergétique en Tunisie, en expliquant les ambitions de la stratégie nationale à horizon 2035. Celle-ci vise à atteindre 50% d’énergies renouvelables d’ici à 2035 et la neutralité carbone d’ici à 2050, tout en réduisant la demande énergétique de 3,3% par an.

Parmi les réformes majeures, il a cité l’introduction du régime d’autoconsommation, permettant aux entreprises de produire leur propre électricité verte, et des simplifications administratives pour encourager ces initiatives.

Le code des énergies renouvelables, actuellement en cours de préparation, centralisera toutes les dispositions légales relatives à la production et à l’exportation d’énergies renouvelables, y compris des projets ambitieux comme l’interconnexion électrique Elmed entre la Tunisie et l’Italie.

Ce cadre permettra à la Tunisie de passer d’un déficit énergétique actuel de 58% à un statut d’exportateur net, grâce à l’exportation d’électricité et à l’introduction de l’hydrogène vert.

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