Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

250 étudiants de 5 universités tunisiennes bénéficient des interventions d’un programme financé par TAYP

“L’association des Jeunes Professionnels Tunisiens-Américains (TAYP) s’engage à renforcer les capacités de 250 étudiants membres de clubs associatifs dans cinq universités tunisiennes et à financer cinq de leurs projets communautaires, dans le cadre d’un programme financé par l’ambassade des États-Unis en Tunisie à hauteur de 1,5 million de dinars”, a fait savoir vendredi Anis Mnif, membre de l’association.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Anis Mnif, a indiqué que ces étudiants appartiennent à des clubs actifs créés à la Faculté des sciences de Bizerte, à l’Institut supérieur des études juridiques de Gabès, à l’École des arts et des sciences humaines de Kairouan, à l’École nationale d’ingénieurs de Tunis et à l’Institut supérieur des études technologiques de Tozeur.

Selon Anis Mnif, ce projet, qui s’étale sur deux ans, vise principalement à renforcer le leadership chez les jeunes, à encourager la participation citoyenne et à renforcer les partenariats entre les universités et les organisations locales de la société civile.

Il a ajouté que les étudiants ainsi que plusieurs enseignants des universités concernées bénéficieront de formations spécifiques dans ce cadre, et que les clubs universitaires recevront un soutien financier si nécessaire.

Le projet prévoit également d’accompagner ces étudiants dans la conception et la réalisation de cinq projets communautaires innovants répondant aux besoins spécifiques de leurs régions, en leur offrant le soutien nécessaire.

Les cinq projets soutenus dans le cadre de ce programme incluent la mise en place d’un système pour mesurer le taux d’encombrement du pont mobile de Bizerte afin d’organiser ses phases d’ouverture et de fermeture, la création d’une machine à écrire le braille pour les malvoyants à l’École nationale d’ingénieurs de Tunis, le développement d’une application pour promouvoir les sites historiques et touristiques de Kairouan, le renforcement des activités culturelles et récréatives au centre dédié à l’encadrement des enfants autistes à Tozeur et la création d’un complexe culturel à Gabès.

TAYP est spécialisée dans la promotion de la coopération et des échanges entre les jeunes professionnels tunisiens et américains.

Elle œuvre à favoriser le développement professionnel, les échanges culturels et l’engagement communautaire à travers divers programmes et initiatives.

Festival international du film du Caire – Prix parallèles : deux distinctions pour le cinéma tunisien

Le cinéma tunisien vient de remporter deux distinctions. Et ce, dans le cadre des Prix parallèles de la 45ème édition du Festival international du film du Caire. Celle-ci se tient du 13 au 22 novembre en Egypte.

Le cinéma tunisien est à l’honneur. Le film « Mal Wa Banoun » de Houssem Sanassa obtient pour sa part une bourse de participation au Mosaik Post-Production Lab. Elle lui est décernée par The Royal Film Commission (RFC) de Jordanie.

De son côté, le film « Barsha » de la réalisatrice Nada Mezni Hfaiedh reçoit le prix « Rough Cut Lab Africa ». Ainsi, ces distinctions font partie des Prix parallèles du festival. En attendant l’annonce des lauréats des différentes catégories de la compétition officielle. En effet, elle aura lieu lors de la cérémonie de clôture.

Par ailleurs, en avant-première mondiale, le long-métrage « Nawar achiya » de la cinéaste et productrice tunisienne Khadija Lemkacher est en compétition officielle parmi une sélection de 17 films. En outre, le film « Qantra » de Walid Mattar est en lice dans la section « Horizons du cinéma arabe ».

Enfin, l’actrice tunisienne Dorra Zarrouk présentait, lors de ce rendez-vous cinématographique en avant-première, son film documentaire « Win Sirna » (The Life That Remains). A cet égard, notons qu c’est sa première expérience en tant que réalisatrice et productrice d’un film sur les conditions des réfugiés palestiniens.

Avec TAP

L’article Festival international du film du Caire – Prix parallèles : deux distinctions pour le cinéma tunisien est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Du trafic de drogue à la CIA, le destin agité du taximan Blerim Skoro

C’est un destin hors du commun qu’a connu le Kosovar immigré aux États-Unis Blerim Skoro mais au-delà de sa vie qui ressemble à un roman, cette histoire révèle les méthodes des renseignements américains qui exploitent pernicieusement la situation précaire de certaines personnes en leur faisant miroiter qu’ils peuvent arranger leur situation puis les laissent livrés à eux-mêmes.

Imed Bahri

Le journal britannique The Times a publié des détails passionnants sur un espion qui travaillait pour l’agence de renseignement extérieur des États-Unis, la Central Intelligence Agency (CIA), qui est parvenu à infiltrer Al-Qaïda et l’État islamique mais sa vie actuelle comme ses débuts est difficile du fait qu’il vit des revenus du taxi qu’il conduit. 

Dans un article intitulé «J’ai donné ma vie à la CIA, ils m’ont trahi», l’espion Blerim Skoro a raconté à la correspondante du journal britannique Josie Ensor comment les services secrets américains ont pu le recruter le matin du 12 septembre 2001 lorsque des agents du Federal Bureau of Investigation (FBI) et de la CIA lui ont rendu visite dans un centre de détention de Brooklyn à New York où il a été arrêté pour trafic de drogue. Les agents présentaient au détenu Blerim Skoro une offre qui allait complètement changer le cours de sa vie.

Skoro, qui avait fui la guerre au Kosovo dans les années 1990 et purgeait une peine de sept ans de prison pour trafic de drogue, affirme que ces agents lui ont dit qu’ils avaient besoin de son aide et que lui voulait juste sortir de prison et retourner auprès de sa famille. 

Skoro, aujourd’hui âgé de 53 ans, a déclaré avoir vu à travers la fenêtre de sa cellule le deuxième avion s’écraser sur l’une des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001.

Patriote américain d’abord et ensuite musulman

Selon Ensor, les agents des renseignements considéraient Skoro comme un «agent idéal» car personne ne soupçonnerait un musulman kosovar condamné à une lourde peine de prison donnant ainsi l’impression aux autres détenus qu’il ne peut pas collaborer avec le gouvernement. Un profil au-dessus de tout soupçon. 

Skoro a pris sa mission en prison au sérieux. Il a immédiatement commencé à se laisser pousser la barbe et à mémoriser le Coran. Il a rapidement gagné le respect et la confiance de centaines de détenus musulmans dont un certain nombre étaient des combattants islamistes et ont rencontré Oussama Ben Laden avant les attentats du 11 septembre 2001. Skoro a transmis ce qu’il avait entendu d’eux aux officiers de la CIA. 

Dans le même temps, Skoro a remercié les États-Unis pour leur soutien au peuple du Kosovo dans sa lutte contre les forces serbes. Il a déclaré qu’il n’a pas réfléchi un seul instant avant de collaborer: «Je voulais rendre la pareille à ce pays». Il a dit se considérer à l’époque comme un patriote américain d’abord et ensuite un musulman.

Toutefois, au moment de sa libération en 2007, Skoro a été détenu pendant des mois aux services de l’immigration et des douanes avant d’être expulsé vers le Kosovo. Cela faisait partie d’un plan délibéré de la CIA visant à l’envoyer par la suite dans certains pays pour espionnage, selon ses confidences au Times.

Dans un camp d’entraînement d’Al-Qaïda

Ces missions se sont d’ailleurs étendues de l’Afghanistan à la Syrie, à l’Irak, au Yémen et à travers les Balkans. Skoro a infiltré les camps d’Al-Qaïda au Pakistan dans le cadre de la traque d’Oussama Ben Laden et intercepté les complots terroristes de l’Etat islamique en Syrie. Tout cela avec la promesse qu’un jour il retrouverait sa femme Susan et leurs deux filles Medina et Dafina, toutes citoyennes américaines vivant à New York.

Skoro a suivi une formation auprès de la CIA qui lui a fourni cinq passeports différents et lui a attribué un modeste salaire mensuel. Il a déclaré que les agents des renseignements l’avaient mis en garde contre deux choses: ne dire à personne qu’il travaillait pour eux et ne tuer personne. Il admet avoir rapidement enfreint le premier avertissement en informant sa femme Susan.

Entre 2007 et 2010, il a passé du temps dans un camp d’entraînement d’Al-Qaïda près de la frontière pakistano-afghane avant de prêter allégeance au groupe islamiste et de gravir les échelons de ses rangs.

Ce qui a irrité la CIA à son sujet c’est qu’il n’est jamais entré en contact avec Ben Laden malgré les diverses promesses qu’il leur a faites qu’il allait le rencontrer.

Skoro a mentionné dans son entretien avec le Times qu’un soir alors qu’il se rendait dans une «maison sûre» appartenant à la CIA en Macédoine pour discuter des plans de son prochain voyage au Yémen pour rencontrer Anwar Al-Awlaki, l’un des les dirigeants d’Al-Qaïda, il a été pris dans une embuscade et a été blessé à la jambe.

«Ils m’ont promis beaucoup de choses mais ce n’étaient que des mensonges»

Il explique qu’au lieu de le transporter par voie aérienne vers les États-Unis pour sa sécurité, la CIA lui a demandé de traverser la frontière avec le Kosovo voisin après lui avoir remis une somme d’argent dans une enveloppe. Il a décidé à ce moment-là que c’en était assez. «Ils m’ont promis beaucoup de choses et qu’ils me libéreront pour aller aux États-Unis mais ce n’étaient que des mensonges», a-t-il dit. 

Skoro a pu se rendre au Canada où il a mené une vie normale et a gagné un revenu décent grâce à son travail de vendeur de voitures mais en octobre 2015, il s’est infiltré clandestinement aux États-Unis en se cachant dans un bateau de pêche.

Des agents du FBI et de la police de New York l’ont arrêté après avoir découvert qu’il se trouvait illégalement dans le pays et il a été libéré après avoir passé six mois de détention.

Aujourd’hui, Skoro travaille comme chauffeur de taxi à New York. Leçon de sa vie, il a dit au Times qu’il ne conseille à personne de travailler pour les services secrets américains.

L’article Du trafic de drogue à la CIA, le destin agité du taximan Blerim Skoro est apparu en premier sur Kapitalis.

Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins : Appel au boycott des stages d’internat

Le Vice-Président de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins (Otjm), Beha Eddine Errabi, a appelé les internes à boycotter le choix des lieux des stages d’internat dans les hôpitaux du Grand-Tunis, Nabeul et Bizerte, qui débuteront en janvier 2025.

Cette décision intervient suite à l’absence d’accord entre l’Otjm, le ministère de tutelle et la faculté de médecine de Tunis sur la nécessité de trouver une solution pour pourvoir au nombre insuffisant de médecins dans les établissements hospitaliers.

Cette pénurie de médecins a, en effet, tendance à entraîner une surcharge de travail supplémentaire ainsi qu’une augmentation du nombre d’heures de travail pour les internistes qui effectuent leurs stages dans les services hospitaliers, a souligné Errabi sur une chaîne de radio privée.

La situation pour les internistes est d’autant plus préoccupante que leur nombre a baissé d’un tiers passant de 490 en 2023 à 330 en 2024 ce qui va aggraver le problème de l’insuffisance du nombre de médecins dans les établissements hospitaliers et accentuer la détérioration des conditions de stage pour les internes dans les hôpitaux.

Malgré le cri de détresse de l’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins qui déplore les cas de dépression et de surmenage chez plusieurs jeunes médecins exposés à une surcharge de travail élevée, la faculté de médecine n’a pas répondu favorablement à leurs recommandations.

Le médecin a fait savoir que le nombre d’heures de travail pour un interne ayant achevé ces cinq ans d’études en médecine et qui effectue un stage dans un hôpital est de 100 heures par semaine contre une moyenne de 48 heures dans les autres pays.

L’article Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins : Appel au boycott des stages d’internat est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

Le Maroc importe 13 000 têtes de moutons roumains après la levée des restrictions sanitaires

Le Maroc a repris l’importation de moutons de Roumanie, avec 13 000 têtes partant du centre roumain de collecte de moutons de Constanta vers le Maroc. C’est ce qu’indique Crisiat Murtacivo, directeur général du Département de la santé et du bien-être animal de Roumanie.

Le responsable roumain a indiqué, le 17 novembre 2024, que les exportations de moutons à l’étranger s’élevaient, à la fin du mois d’août dernier, à environ 1,4 million de têtes. Et ce, contre 2,3 millions de têtes exportées vers divers pays au cours de la même période de l’année dernière. En soulignant dans le même temps que les premières expéditions sont récemment parties pour le Maroc. Ce pays d’Afrique du Nord étant considéré comme l’un des principaux et importants marchés d’exportation pour les éleveurs de moutons roumains, selon le site marocain Hesspress.

Les données statistiques officielles en Roumanie ont confirmé que le Maroc se classait au dixième rang sur la liste des importateurs de moutons roumains au cours de l’année 2023. Puisqu’il a alors importé plus de 15 mille têtes. Cela représente 0,6 % des exportations totales, qui se sont élevées à 2,3 millions de têtes.

A cet égard, les professionnels de l’élevage de moutons roumains espèrent conclure un partenariat à long terme avec les importateurs marocains. Ce qui permettrait l’exportation de 10 000 à 28 000 têtes de mouton par mois. Ils espèrent en même temps que le nombre total de moutons exportés vers le Maroc atteindra environ 100 000 têtes dans les mois à venir.

L’article Le Maroc importe 13 000 têtes de moutons roumains après la levée des restrictions sanitaires est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Cinéma arabe et africain : Les incontournables des JCC 2024

CinémaLa 35e édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) se tiendra du 14 au 21 décembre 2024, réunissant 67 films issus de 22 pays, dont la Tunisie.

Parmi eux, 9 pays arabes :

  • Algérie,
  • Syrie,
  • Liban,
  • Égypte,
  • Maroc,
  • Yémen,
  • Jordanie,
  • Palestine,
  • Arabie Saoudite
  • et 13 pays africains :
  • Sénégal,
  • RD Congo,
  • Togo,
  • Cap-Vert,
  • Soudan,
  • Congo-Brazzaville,
  • Nigeria,
  • Comores,
  • Somalie,
  • Burkina Faso,
  • Mauritanie,
  • Cameroun,
  • Kenya

Participeront aux cinq catégories de la compétition officielle :

  • longs métrages fiction (LMF),
  • longs métrages documentaires (LMD),
  • courts métrages fiction (CMF),
  • courts métrages documentaires (CMD) et
  • Carthage Ciné Promesse.

Cette année, le cinéma jordanien sera à l’honneur dans la section “Focus”, avec une sélection de 12 films dédiés.

La Tunisie domine la compétition avec 17 œuvres sélectionnées : 4 longs métrages fiction, 3 longs métrages documentaires, 4 courts métrages fiction, 2 courts métrages documentaires et 4 films dans la catégorie Carthage Ciné Promesse. La Palestine et le Sénégal suivent respectivement avec 7 et 5 films en lice.

Les JCC continuent ainsi de célébrer la diversité cinématographique arabe et africaine, tout en mettant en avant des talents émergents et des productions variées, qui reflètent la richesse culturelle des régions représentées.

Compétition des films Longs métrages fiction : 15 films de 11 pays dont la Tunisie avec 4 films :

“DEMBA” de Mamadou Dia (Sénégal)
“Frantz Fanon” de Abdenour Zahzah (Algérie)
“HANAMI ” de Denise Fernandes (Cap Vert)
“Red Path” de Lotfi Achour (Tunisie)
“Mé El Aïn” de Meryam Joobeur (Tunisie)
“Aicha” de Mehdi Barsaoui (Tunisie)
“Borj Roumi” de Moncef Dhouib (Tunisie)
“SALMA” de Joud Said (Syrie)
“THE MAN DIED” de Awam Amkpa (Sénégal)
“THE VANISHING” de Karim Moussaoui (Algérie)
“THE VILLAGE NEXT TO PARADISE ” de Mo Harawe (Somalie)
“ARZÉ” de Mira Shaib (Liban)
“Seeking Haven for Mr. Rambo” de Khaled Mansour (Egypte)
“THE BLUE LAKE” de Daoud AOULAD-SYAD (Maroc)
“To a Land Unknown” de Mahdi Fleifei (Palestine)

Compétition officielle des longs métrages Documentaire : 13 films de 9 pays dont la Tunisie avec 3 films :

“A FIDAI FILM” de Kamal Djaafari (Palestine)
“À QUAND L’AFRIQUE ? ” de David Pierre Fila (Congo-Brazzaville)
“CENT DOUZE ” de Tchedre M’maka Joel (Togo)
“DAHOMEY” de Mati Diop (Sénégal).
“Hackers of the Borders” de Ismaël (Tunisie)
“Janin Jenin” de Mohamed Bakri (Palestine)
“Maroun Returns to Beirut” de Serhal Feyrouz (Liban)
“Matula” de Abdallah Yahia (Tunisie)
“NDAR : SAGA WAALO ” de Ousmane William Mbaye (Sénégal)
“Sh’hili” de Habib Ayeb (Tunisie)
“TONGO SAA” de Nelson Makengo (RD Congo)
“The Brink of Dreams” de Nada Riyadh Et Ayman El Amir (Egypte)
“RESSACS, UNE HISTOIRE TOUAREGUE ” El Ansari Intagrist (Mauritanie)

Compétition officielle des courts métrages Fiction : 17 films de 12 pays dont la Tunisie avec 4 films :

“Après le soleil” de Rayane Mcirdi (Algérie)
“Ayo ” de Yolande Eckel et Françoise-Ellong Gomez (Cameroun)
“Better than earth” de Sherif Elbendary (Egypte)
“Chikha” de Ayoub Layoussifi et Zahoua Raji (Maroc)
“In Three Layers Of Darkness ” de Houcem Slouli (Tunisie)
“In the waiting room” de Moatasem Taha (Palestine)
“LEES WAXUL” de Yoro Mbaye (Sénégal)
“MAKUN” de Farès Naanaa (Tunisie)
“Mango” de Randa Ali (Egypte)
“Leni Africo” de Marwen Labib (Tunisie)
“Nothing happens after that” de Ibrahim Omar (Soudan)
“Rouge” de Samaher Mously (Arabie Saoudite)
“Bord à bord” de Sahar El Echi (Tunisie)
“Sans vous” de Oulebsir Nadjib Fawzi (Algérie)
“The Father probably” de Tolba Brothers (Mauritanie)
“Where have you been” de Mohammad Gotta (Jordanie)
“Zanatany, l’empreinte des linceuls esseulés” de Hachimiya Ahamada (Comores)

Compétition officielle des courts métrages Documentaire : 11 films de 10 pays dont la Tunisie avec 2 films :

“Fariha” de Badr Yousef (Yemen)
“Fluid Lagos” de Fluid Lagos (Nigeria)
“Cinema AlDunia” de Ali Amr (Syrie)
“The Poem We Sang” de Annie Sakhab (Palestine)
“Your Harvest May Be Delayed” de AHMAD AL-ZU’BI (Jordanie)
“Les derniers jours avec Eliane” de Mehdi Hajri (Tunisie)
“Roots Of Weaving” de Malika Sawadogo (Burkina Faso)
“Donkey Race” de Mohammed Baqer (Arabie Saoudite)
“UNYAGONI: Bahati’s sex education journey ” de Saitabao Kaiyare (Kenya)
“Au Bout Des Doigts” de Aïda Chemekh (Tunisie)
“The Other Side of Beauty” de Sami Saif Sirelkhatim (Soudan)

Carthage Ciné-Promesse : 11 films de 6 pays dont la Tunisie avec 4 films :

Terre de Dieu” de Imad Benomar (Maroc)
“Ephemeral You” de Nour Dimashkieh (Liban)
“The Deer’s Tooth” de Saif Hammash (Palestine)
“Unless you’re a tree” de Wadih Abdel Nour (Liban)
“Une Malédiction” de Bouthayna Aloulou (Tunisie)
“Ici et Là” de Youssef Guermazi (Tunisie)
“Loss” de Rami Al-Kassab (Syrie)
“Les Buveurs des Larmes” de Hazar Abbassi (Tunisie)
“Where To? ” de Omar Hossam Eldin Anbar (Egypte)
“Born a Celebrity ” de Luay Awwad (Palestine)
“1321” de Bilel Zaghdoudi (Tunisie)

Qui est le dangereux Pete Hegseth désigné par Trump pour diriger le Pentagone?

C’est un fervent Évangélique, partisan décomplexé d’une Amérique blanche et chrétienne, ouvertement islamophobe, ultra-sioniste exprimant son souhait de voir un jour la reconstruction du temple de Salomon sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem où se trouve actuellement la mosquée Al-Aqsa et soutenant le rattachement de la Cisjordanie à Israël, il s’appelle Pete Hegseth et il a été désigné par Donald Trump au puissant poste de ministre de la Défense des États-Unis. Celui qui était jusque-là animateur de la matinale du week-end de la très conservatrice Fox News se considère en croisade, il a déclaré: «Le sionisme et l’américanisme sont les lignes de front de la civilisation occidentale et de la liberté dans notre monde d’aujourd’hui.»

Imed Bahri

Le Washington Post a publié une enquête préparée par Missy Ryan et Evan Hill dans laquelle ils affirment que le candidat du président élu Donald Trump pour prendre la tête du ministère de la Défense Pete Hegseth ne croit pas à la diversité dans l’armée, déteste l’Islam et a appelé à une «croisade» pour protéger les valeurs judéo-chrétiennes. 

Le journal américain a passé en revue les positions de celui qui prendra le commandement de l’armée la plus puissante du monde, il a déclaré notamment qu’il s’opposait à l’intégration des femmes et des personnes transgenres dans l’armée.

L’ancien membre de la Garde nationale américaine qui a servi à Guantánamo, en Irak et en Afghanistan travaille  depuis dix ans comme présentateur sur Fox News, la chaîne préférée de Donald Trump classée très à droite, il y a notamment animé la matinale du week-end de la chaîne intitulée Fox and Friends. On retient de lui sa déclaration selon laquelle l’Islam est une force de violence qui planifie pour prendre le contrôle de l’Amérique et qu’il doit être confronté à une croisade.

Hostilité déclarée à l’islam et aux musulmans

Le WP relève que les opinions de Pete Hegseth seront rendues publiques lorsque les législateurs du Congrès commenceront à discuter de sa nomination et entameront les procédures d’approbation pour assumer un poste dans lequel il supervisera 3 millions de militaires et civils, un arsenal nucléaire et sera à la tête d’un réseau de bases militaires réparties dans le monde entier. Il commandera également l’armée la plus diversifiée du monde qui comprend des hommes et des femmes de toutes races, sexes, naissances et religions. Le candidat au poste si convoité n’a pas répondu aux commentaires et lundi soir, il n’avait pas commenté sa nomination par Trump.

Cependant, la nomination de cet homme de 44 ans, visage bien connu de la télévision, signale l’intention de la nouvelle administration d’intensifier ses campagnes contre le wokisme en sein de l’armée qu’elle considère comme responsable des problèmes de recrutement, d’affaiblissement moral des troupes et des échecs de l’Amérique sur le champ de bataille. Cela souligne également la possibilité que le deuxième mandat de Trump entraîne de nouveau des politiques controversées notamment l’interdiction de voyager (Muslim Ban) que de nombreux musulmans américains considéraient comme hostiles à leur religion.

Le WP a indiqué que ce que Hegseth avait récemment publié contenait une critique acerbe des mesures prises au cours de la dernière décennie pour éliminer les barrières entre les hommes et les femmes dans l’armée, fournir des soins de santé aux soldats transgenres et veiller à lutter contre la discrimination raciale dans les rangs de l’armée sans pour autant fournir aucune preuve que ces mesures ont conduit à l’affaiblissement de l’armée.

En revanche, les démocrates affirmaient que l’armée devait refléter la nation dans son ensemble pour être active et forte. De l’espace et des opportunités doivent également être accordés à chacun, sans égard à la race, à la discrimination entre hommes et femmes ou à la conformité de genre.

Pour la réduction du rôle des femmes dans l’armée

Dans son dernier livre publié cet été avant l’élection présidentielle de 2024, Hegseth appelle le président, en tant que prochain commandant en chef des États-Unis, à réorienter l’armée en commençant par renommer le ministère de la Défense en ministère de la Guerre comme on l’appelait avant 1947. Il écrit notamment dans ce livre intitulé ‘‘La guerre contre les guerriers’’: «Le problème c’est que l’armée la plus sympathique et la plus féministe n’est pas la plus efficace. C’est une armée moins efficace, qui met tout le monde en danger. Encore une fois, c’est une très mauvaise chose dans le domaine du combat.»

Dans un autre paragraphe, Hegseth dénonce ce qu’il considère comme le rejet par les libéraux des «faits simples» affectant l’armée notamment le pouvoir et la cruauté des hommes. Tout en louant le rôle historique des femmes en dehors du combat, il a critiqué la décision de l’administration de Barack Obama en 2015 d’ouvrir la voie aux femmes pour qu’elles entrent dans tous les domaines de combat. Hegseth cite des différences biologiques entre les hommes et les femmes notamment la masse musculaire qui rend les femmes inaptes à la guerre et les exigences du combat. «Les hommes sont biologiquement plus forts, plus rapides et plus grands. J’ose dire qu’ils sont physiquement supérieurs», considère-t-il. 

Il a également critiqué la décision des dirigeants du Pentagone ayant suscité une controverse au sein de l’institution militaire qui stipule que les femmes peuvent choisir n’importe quelle unité militaire pour combattre à condition que les conditions appropriées soient remplies.

Hegseth commente que cette étape entraînera de lourdes pertes si ces unités combattent. «Les parents nous poussent à prendre des risques. Les mères mettent des roues d’entraînement sur nos vélos. Nous avons besoin de mères mais pas dans l’armée et encore moins dans les unités de combat», a-t-il écrit.

Hegseth a critiqué la décision du président actuel Joe Biden de diversifier les dirigeants militaires de premier plan et a considéré qu’il s’agissait d’une mesure qui éroderait l’efficacité globale de l’armée. Il a été particulièrement critique à l’égard de la décision de Biden en 2023 de nommer Liz Franchitti comme première femme chef d’état-major de la Marine, renversant la position du Pentagone qui recommandait de nommer un commandant de sexe masculin. «Si les opérations de la Marine souffrent, alors nous garderons la tête haute», a-t-il écrit sarcastiquement.

Contre la diversité dans l’armée

Dans son livre de 2024, Hegseth a également appelé Trump à limoger le  chef d’état-major des armées, le général Charles Q. Brown Jr. Il l’a accusé, en tant que chef d’état-major de l’armée de l’air d’être responsable de l’abaissement des normes de préparation. Il cite une note signée par Brown, par ailleurs Afro-Américain, visant à accroître la diversité parmi les candidats officiers ce que Hegseth a qualifié de raciste et d’illégal.

Dans un podcast posté la semaine dernière, Hegseth a exhorté le président élu Trump à licencier Brown et les autres officiers impliqués dans des initiatives en faveur de la diversité. Il a écrit à ce sujet: «La tragédie de ces personnes en colère, émotionnellement faibles et fondées sur la race, c’est qu’ils ont un objectif à répéter et ils continueront à le répéter. Si la décision était entre les mains des racialistes et bien les troupes noires à tous les niveaux seront promues, tout simplement sur la base de leur race. Or certains d’entre eux sont éligibles et d’autres ne le sont pas.» Même si Hegseth ne s’oppose pas à la décision de 2010 d’abroger la politique «Ne demandez pas, ne vous opposez pas» qui permettait aux homosexuels de servir ouvertement, il considère cette décision comme un point de départ sur la voie d’un système dominé par le mouvement woke.

Hegseth a exprimé sa conviction que les libéraux mettent en avant les différences plutôt que de forger une identité commune.

Il affirme que si les soldats en uniforme étaient laissés seuls, ils s’entendraient très bien. «Les hommes forts, intelligents et loyaux sont de toutes formes, tailles et couleurs. Les hommes ne se soucient pas de la couleur de votre peau, du moment que vous faites le travail», écrit-il.

Hegseth s’est particulièrement opposé aux efforts de l’administration Biden pour résoudre un problème qu’il considère comme imaginaire à savoir l’extrémisme au sein de l’armée après qu’une foule de partisans de Trump, dont un groupe d’anciens combattants, a pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021 dans une tentative violente et infructueuse d’empêcher la ratification de la victoire de Biden aux élections de 2020.

Il parle d’une «pause» d’une journée après l’attaque pour discuter de la question de l’extrémisme au sein des rangs militaires. «Cette auto-réprimande histrionique de la part des hommes et des femmes ordinaires de l’armée indique que les dirigeants se soucient bien plus des médias que des problèmes réels et des gens», a-t-il déclaré, ajoutant: «Pire encore en promouvant le mensonge du racisme dans l’institution militaire qu’ils ont fait intentionnellement, ils ternissent la réputation de l’institution qu’ils prétendent diriger.»

Des écrits antérieurs issus de publications auxquelles Hegseth a participé pendant ses années universitaires suggèrent qu’il avait des opinions sociétales plus dures.

Porte-étendard de la guerre contre l’islam

Pendant la campagne de Trump pour son retour au pouvoir, son équipe a fait appel aux électeurs musulmans qui étaient en colère contre l’administration Biden pour sa gestion de la guerre à Gaza. Dans son livre publié en 2020 intitulé ‘‘The American Crusade’’ (La Croisade américaine), Hegseth s’en prend aux taux de natalité parmi les musulmans et à ce qu’il décrit comme l’infiltration des communautés américaines par les réfugiés et les migrants qu’il accuse d’exploiter le soutien du gouvernement. Il a écrit que l’Islam «n’est pas une religion de paix et ne l’a jamais été» et a affirmé que «tous les États islamiques modernes sont soit officiellement soit de facto des zones interdites pour les Chrétiens et les Juifs pratiquants»

Le livre affirme également, sans fondement, que les islamistes représentent 25% de la population musulmane mondiale et ont pour mission de forcer le reste du monde à se soumettre sous peine d’être tué. Il affirme qu’avec le soutien des gauchistes qui appellent à l’ouverture des frontières, les islamistes envisagent d’envahir l’Europe et l’Amérique sur le plan démographique, culturel et politique et de s’allier à la laïcité pour démolir les institutions de notre nation judéo-chrétienne. Il a déclaré qu’ils implanteraient en Occident autant de musulmans que possible et ensuite, grâce à leur taux de natalité très élevé par rapport à la population autochtone et à leur culture stratégiquement isolée, les fils et les filles de ces immigrants et réfugiés se reproduiraient en un plus grand nombre que les autochtones.

Dans son livre ‘‘The American Crusade’’, Hegseth évoque les élus musulmans britanniques et l’augmentation de la population musulmane européenne au cours des trois dernières décennies affirmant que les États-Unis se retrouveraient avec un avenir similaire en l’absence d’intervention. Malgré leur isolement dû à la distance et leur tissu chrétien traditionnel, les États-Unis, écrit Hegseth, «sont soumis à une invasion culturelle non seulement sur nos côtes, mais dans votre communauté et vos écoles». En novembre 2019, il déplore que 26 candidats musulmans aient remporté des élections dans le pays et que «le prénom Mohamed fasse désormais partie des dix prénoms de garçons les plus populaires en Amérique». Il écrit: «Notre époque actuelle est très similaire à celle du XIe siècle. Nous ne voulons pas nous battre mais comme nos frères chrétiens il y a mille ans, nous devons le faire. Armez-vous métaphoriquement, intellectuellement et physiquement. Notre combat n’est pas encore avec les armes.»

L’article Qui est le dangereux Pete Hegseth désigné par Trump pour diriger le Pentagone? est apparu en premier sur Kapitalis.

Le chômage s’élève à 16 %

Selon l’INS, l’Institut national de la statistique, le  nombre de chômeurs a légèrement augmenté, atteignant 667,2 milliers. Tandis que le taux de chômage est resté stable à 16,0 %. Pour les hommes, le taux a diminué à 13,3 %. Alors qu’il a augmenté à 22,1 % pour les femmes. 

En outre, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur a augmenté pour atteindre 25,0 % au troisième trimestre de l’année 2024. Il était de 23,0 % au deuxième trimestre de la même année. Pour les hommes, ce taux est de 17,0 %; il atteint 31,6 % pour les femmes.

Au troisième trimestre 2024, la population active a augmenté pour atteindre 4 179,1 milliers d’individus; contre 4 146,1 milliers au trimestre précédent. Soit une hausse de 33,0 milliers.

Cette population se compose de 2 894,8 milliers d’hommes (69,3 %) et de 1 284,3 milliers de femmes (30,7 %). Cette augmentation correspond à une hausse de 0,2 point de pourcentage du taux d’activité, qui s’établit à 46,2 % des personnes en âge de travailler (plus de 15 ans), contre 46,0 % au trimestre précédent.

L’article Le chômage s’élève à 16 % est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Pour les Évangéliques, Dieu est derrière le retour au pouvoir de Donald Trump!

Les chrétiens évangéliques américains (chaque peuple a ses intégristes) jubilent. Leur candidat a gagné. Pour eux, Dieu est derrière la victoire de Donald Trump et la défaite de Kamala Harris qu’ils considèrent comme guidée par «les forces sataniques». Ils estiment que Dieu a sauvé l’Amérique de la destruction et leur a donné une seconde chance. 

Imed Bahri

Le journal britannique The Times a publié une enquête où l’auteure, Fiona Hamilton, revient sur la place de la foi et précisément celle des Évangéliques lors de la dernière élection présidentielle américaine. Elle rappelle que Donald Trump, lors de la Convention nationale républicaine à Milwaukee dans le Wisconsin, qui a débuté deux jours seulement après qu’il ait survécu à une tentative d’assassinat, avait levé le poing en signe de victoire. La conférence a été marquée par des discussions sur l’intervention divine en faveur de Trump avant même que ce dernier ne dise aux délégués: «Je ne suis pas censé être ici ce soir, je me tiens devant vous dans cette arène uniquement par la grâce de Dieu Tout-Puissant.»

Ce discours a galvanisé le vote chrétien évangélique avant qui a aidé à sa victoire aux élections et quatre mois plus tard, il émeut toujours Lauren Gleaton, qui a déclaré en essuyant ses larmes: «C’était très puissant! Je ne me souviens pas que Trump ait jamais parlé de Dieu auparavant. Nous pensions que c’était plutôt prophétique. Cela a eu un impact.»

Un mandat quasi-divin

Auparavant, Gleaton, 41 ans, mère de deux enfants et baptiste attachée aux prophéties de la droite chrétienne, ne pensait pas que Trump avait été élu par Dieu pour devenir président à deux reprises. Cela a changé. «Cela ne peut être nié. Il suffit de croire en Dieu et de lui faire confiance», a-t-elle déclaré. 

Angela Bean, 68 ans, membre de la First Baptist Church de Peachtree City qui fait partie de la Bible Belt de Géorgie, croit fermement que la réélection de Trump représente un mandat divin ainsi qu’un mandat électoral. Elle explique: «Dieu contrôle tout dans la vie. Il y a des prophètes contemporains qui ont prédit que Trump serait notre président au moment où ce pays avait le plus besoin de lui pour nous sortir de l’obscurité qui l’entoure. Cela a été prouvé. Quand ils prophétisent et que cela se réalise, que faites-vous sinon croire?»

Les chrétiens évangéliques blancs constituent depuis longtemps une base importante pour les dirigeants du Parti républicain mais Trump est le premier à être considéré comme une figure quasi religieuse. Pendant la campagne, des prédicateurs fanatiques motivés par la perspective d’influencer le programme présidentiel de Trump ont présenté sa mission comme juste et ont exhorté leurs partisans à voter pour lui.

Sa rivale, Kamala Harris, a été décrite comme étant guidée par des «forces sataniques» et sous l’influence de «l’esprit de Jézabel», une référence à la méchante reine biblique. Il faut dire que ses positions favorables à l’avortement n’ont guère arrangé son image au regard de ces intégristes religieux.  

Trump a exploité l’inquiétude de ces croyants conservateurs quant à l’élargissement des droits des transgenres par les démocrates et a joué sur son «travail historique pour protéger le fœtus», une référence à son rôle dans la nomination des juges de la Cour suprême qui ont voté pour annuler le droit fédéral à l’avortement en 2022.

La stratégie a fonctionné. Selon l’Associated Press, environ huit électeurs chrétiens évangéliques blancs sur dix -soit 20% de l’électorat total- ont voté pour Trump. C’est son socle électoral le plus solide. 

La question est maintenant de savoir comment cela affectera son agenda au Bureau Ovale.

Robert Jones, président et fondateur du Public Religion Research Institute, a déclaré que Trump avait réussi à forger une alliance improbable avec des chrétiens conservateurs blancs malgré ses multiples mariages, ses paiements à une star porno et ses accusations d’inconduite sexuelle et d’autres actes répréhensibles.

Jones a déclaré qu’il y avait peut-être peu de preuves que Trump partage leur foi mais cette association étroite façonne inévitablement sa politique.

«Plus largement, son slogan Make America Great Again (Rendre à l’Amérique sa grandeur) avec son mélange de griefs raciaux et de nostalgie d’une époque où les chrétiens blancs constituaient la majorité culturelle et politique incontestée du pays est fait sur mesure pour un groupe qui se considère comme privé de sa place divine en tant que peuple élu en Amérique qu’ils considèrent comme une terre promise pour les chrétiens blancs», a-t-il expliqué. 

Vers l’interdiction de l’avortement

Jusqu’à présent, on ne sait pas dans quelle mesure le zèle messianique de Trump pendant la campagne évoluera vers une politique caractérisée par une théologie ultra-conservatrice. Ses promesses de campagne incluent la résistance aux droits des transgenres, les politiques d’immigration restrictives et le droit de prier et de lire la Bible à l’école.

Parmi ses partisans les plus fervents se trouve Lance Wallnau, le célèbre évangéliste qui a affirmé avoir prédit la victoire de Trump des années plus tôt et a déclaré que «cela faisait  partie du plan de Dieu visant à inaugurer une nouvelle ère de domination chrétienne dans le monde (sic!)». Dutch Sheets, un apôtre autoproclamé, a salué la victoire de Trump dans le cadre du Troisième Grand Réveil, un réveil religieux qui aurait son origine dans les années 1850.

Jones évoque le Projet 2025, une feuille de route ultra-conservatrice pour la deuxième présidence de Trump. Même si ce dernier s’est distancié du document, celui-ci a été rédigé par des personnes appartenant à son entourage.

Jones pense que Trump est susceptible d’assouplir les restrictions sur la participation des églises aux campagnes politiques, de saper le système d’éducation publique laïque américain et d’éroder les programmes d’action positive entre autres choses. «Il y aura une pression énorme de la part des nationalistes chrétiens pour interdire l’avortement à l’échelle nationale et d’autres restrictions aux droits reproductifs», affirme-t-il. 

Après s’être vanté de la décision de 2022 sur l’avortement, Trump a fait marche arrière sur la question et a fait des déclarations contradictoires pendant la campagne, sentant peut-être le potentiel de réactions négatives de la part de sa base électorale féminine plus large. Sa position le jour du scrutin était que la question devait être laissée à chaque État pour déterminer sa politique.

À la First Baptist Church de Peachtree où se trouve une congrégation anti-avortement, l’affaire n’est pas passée inaperçue. Madison Sly, 25 ans, a déclaré que certains chrétiens avaient eu des difficultés à voter pour Trump parce qu’il n’était pas assez dur sur l’avortement. «Ce serait merveilleux si un président était élu qui croit tout ce que dit la Bible et tout ce que je défends en tant que chrétien. Mais en l’absence de cette personne, Trump était la meilleure alternative», a-t-elle ajouté. 

De nombreux membres d’Église soutiennent les politiques de Trump visant à réduire les impôts, à stimuler l’économie et à réduire l’immigration mais voient en fin de compte sa réélection comme une intervention de Dieu. Tom Hegan, 73 ans, détective à la retraite, a regardé à plusieurs reprises la vidéo de la fusillade en Pennsylvanie et a déclaré que le brusque tour de tête de Trump signifiant qu’il a été écorché par la balle était «un acte de Dieu». Il espère que Trump continuera à promouvoir des politiques chrétiennes conservatrices et des valeurs morales bibliques. Il ajoute: «J’ai lu la Bible d’un bout à l’autre et elle ne parle pas du fait que les hommes sont des femmes et que les femmes sont des hommes. Dieu a créé le mâle et la femelle. Il n’a rien créé de neutre. Ce n’est pas quelque chose de biblique.»

Joseph Smith, ingénieur en mécanique, a distribué un passage du Deutéronome qui met l’accent sur le choix entre le bien et le mal. Il a fait référence à Harris et à la «foule satanique» qui assistait à ses rassemblements électoraux. Il a déclaré: «Avorter un enfant est un sacrifice humain à Satan. Ceci est décrit dans la Bible. Trump, il est pro-vie. Dieu est dans le pays maintenant. Le résultat de nos élections aurait pu détruire ce pays. Dieu nous a donné une seconde chance.»

L’article Pour les Évangéliques, Dieu est derrière le retour au pouvoir de Donald Trump! est apparu en premier sur Kapitalis.

DOSSIER SPECIAL (IV) – Trump et le Maghreb : Entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

La présidence de Donald Trump, marquée par son style de gouvernance non conventionnel et son approche centrée sur les intérêts américains, aurait des répercussions significatives sur les relations internationales et sur les pays du Maghreb, dont la Tunisie.

Dans un contexte global marqué par les rivalités géopolitiques, les tensions commerciales et une polarisation accrue, les choix de politique étrangère de Trump pourraient introduire des incertitudes. Tout en offrant des opportunités de repositionnement stratégique pour les pays maghrébins.

 

ZOOM  4 – Quatrième incertitude : positionnement face à la Chine et à la Russie… dilemmes pour les pays du Maghreb

Les tensions croissantes entre les États-Unis et des puissances comme la Chine et la Russie ont un impact non négligeable sur les pays du Maghreb, qui se retrouvent à jongler entre leurs liens traditionnels avec l’Occident et leur intérêt grandissant pour les partenariats avec ces nouveaux acteurs. Cette situation expose les pays maghrébins à des choix stratégiques complexes, les amenant à réfléchir à leur positionnement et aux compromis qu’ils devront faire pour préserver leur souveraineté et sécuriser leurs intérêts économiques et politiques.

Les pays du Maghreb, notamment le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, ont des relations de longue date avec l’Europe et les États-Unis.

Ces liens incluent des accords commerciaux privilégiés, des investissements directs, et des programmes d’aide au développement. La coopération avec les États-Unis se manifeste également sur le plan sécuritaire, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et du contrôle des flux migratoires.

Ces relations traditionnelles apportent une stabilité économique et politique aux pays maghrébins, mais créent aussi une dépendance vis-à-vis des partenaires occidentaux, qui influencent souvent leurs politiques nationales et régionales.

 

  • Effets de l’intérêt croissant pour la Chine et la Russie : opportunités et contraintes

Ces dernières années, les pays du Maghreb ont élargi leurs partenariats économiques et politiques avec la Chine et la Russie, attirés par des alternatives aux conditions strictes souvent imposées par les partenaires occidentaux.

La Chine, par exemple, propose des investissements massifs dans les infrastructures, notamment dans le cadre de l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie. Plusieurs projets chinois, tels que la construction de ports, d’autoroutes et de centrales énergétiques, répondent aux besoins criants en infrastructures dans la région, particulièrement en Algérie et au Maroc.

La Russie, de son côté, a renforcé sa présence en Afrique du Nord dans des domaines comme la sécurité et l’énergie. Son partenariat avec l’Algérie dans le domaine des hydrocarbures et ses accords militaires témoignent d’une volonté d’influence accrue dans la région.

Pour les pays du Maghreb, ces partenariats représentent des opportunités d’accéder à de nouvelles ressources, de diversifier leurs exportations et de bénéficier de nouvelles technologies, sans les conditions politiques souvent associées aux investissements occidentaux.

 

  • Effets des pressions américaines et des équilibres délicats

Sous la présidence de Trump, les États-Unis ont adopté une position plus ferme face à la Chine et la Russie, exhortant leurs partenaires internationaux à limiter leurs interactions avec ces puissances. Ce climat de confrontation pourrait avoir des conséquences pour les pays maghrébins, qui pourraient se retrouver sous pression pour limiter leurs partenariats avec la Chine et la Russie afin de ne pas compromettre leurs relations avec l’Occident.

Par exemple, une coopération trop visible avec la Chine dans des secteurs stratégiques comme les télécommunications pourrait être perçue comme une menace pour la sécurité par les États-Unis et leurs alliés. Ce qui risquerait de compliquer les relations diplomatiques.

Toutefois, céder à ces pressions pourrait être perçu comme une atteinte à leur souveraineté nationale par les gouvernements du Maghreb, qui souhaitent avant tout préserver leur indépendance dans leurs choix de partenariats.

Par ailleurs, limiter les interactions avec la Chine et la Russie pourrait priver les pays du Maghreb d’opportunités de financement et d’infrastructures cruciales pour leur développement économique.

 

  • Effets entre la neutralité et la diversification des partenariats

Dans ce contexte complexe, une option pour les pays du Maghreb pourrait consister à adopter une posture de neutralité vis-à-vis des rivalités entre les grandes puissances, afin de bénéficier à la fois des relations avec l’Occident et des partenariats avec la Chine et la Russie.

Cette position pourrait cependant être difficile à maintenir si les pressions américaines s’intensifient. Une neutralité trop marquée pourrait même être perçue comme un manque de loyauté par leurs partenaires traditionnels.

Une alternative pourrait être de renforcer leurs relations avec des puissances régionales émergentes comme la Turquie et le Qatar, qui, tout en étant moins hégémoniques, ont montré une volonté de soutenir des projets économiques et sécuritaires au Maghreb.

La Turquie, par exemple, s’implique de plus en plus dans le secteur de la construction et de la défense. Tandis que le Qatar investit dans les infrastructures et le tourisme.

Cette diversification permettrait aux pays du Maghreb d’éviter une trop grande dépendance envers une seule puissance et de maintenir une certaine flexibilité dans leurs alliances internationales.

 

  • Effets des risques de dépendance stratégique et de l’instabilité géopolitique

S’engager plus étroitement avec des puissances comme la Chine ou la Russie pourrait cependant engendrer de nouveaux risques de dépendance stratégique pour les pays du Maghreb.

En effet, ces partenaires alternatifs pourraient demander, en échange de leur soutien, des concessions économiques ou politiques qui limiteront la marge de manœuvre des États maghrébins.

Par ailleurs, un rapprochement excessif avec la Chine ou la Russie pourrait isoler le Maghreb de ses alliés traditionnels occidentaux. Ce qui pourrait nuire à ses intérêts dans des domaines comme l’aide au développement et les accords commerciaux privilégiés.

Enfin, la région maghrébine elle-même pourrait devenir un terrain de compétition géopolitique entre les grandes puissances, comme en témoignent les tensions autour de la Libye, où plusieurs acteurs externes cherchent à influencer l’avenir politique du pays.

Un contexte d’intérêts divergents pourrait alors compliquer la coopération régionale, fragiliser la stabilité politique et potentiellement polariser les pays du Maghreb en fonction de leurs alliances.

 

En définitive, les pays du Maghreb se trouvent dans une situation stratégique délicate, tiraillés entre la préservation de leurs liens avec l’Occident et les opportunités offertes par la Chine et la Russie.

Dans ce contexte de tensions internationales croissantes, ils devront faire preuve de diplomatie et de pragmatisme pour adopter un positionnement qui préserve leurs intérêts nationaux, tout en évitant des dépendances excessives.

La diversification de leurs alliances, notamment en renforçant les relations avec des partenaires régionaux comme la Turquie et le Qatar, pourrait être une solution pour maintenir un équilibre. Mais cette stratégie demande une grande habileté diplomatique et une vigilance constante face aux évolutions géopolitiques.

 

———————–

Articles en relation: 

DOSSIER SPECIAL (II) – Trump et le Maghreb : entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

DOSSIER SPECIAL (I) – Trump et le Maghreb : Entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

 

===============================

* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

L’article DOSSIER SPECIAL (IV) – Trump et le Maghreb : Entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Crise de la santé en Tunisie : plus de 1 300 médecins quittent le pays en 2024

Crise de la santé en Tunisie : plus de 1 300 médecins quittent le pays en 2024

Lors de son intervention sur “Midi Show” avec Amina Ben Doua sur Mosaïque FM le 13 novembre 2024, Nizar Ladhari, secrétaire général de l’Ordre des médecins de Tunisie, a dressé un tableau préoccupant de la situation du secteur de la santé. Selon lui, la principale cause de cette crise réside dans la dégradation des infrastructures […]

The post Crise de la santé en Tunisie : plus de 1 300 médecins quittent le pays en 2024 first appeared on Directinfo.

Les incidents d’Amsterdam et les mensonges des médias occidentaux

Les incidents qui ont émaillé la fin du match de football qui s’est déroulé jeudi 7 novembre 2024 à Amsterdam entre l’Ajax et le Maccabi Tel Aviv ont fait les manchettes de tous les journaux de la planète et ont donné du grain à moudre aux réactionnaires et aux révisionnistes de la presse à sensation, qui sont à l’affût du moindre petit détail pour verser dans le mensonge et travestir la réalité. (Illustration : ce sont les hooligans israéliens qui ont commencé par agresser les Arabes et Maghrébins).

Dr Abderrahmane Cherfouh *

Jamais dans l’histoire médiatique de la France un match de football n’a autant suscité de passion et de polémique. Et, bien entendu, une vaste campagne médiatique a été orchestrée par les  médias occidentaux totalement acquis aux thèses sionistes qui se sont déchainés et relayés  pour crier haro sur le baudet et légitimer les rancœurs à l’encontre de ceux qui ne cautionnent pas le génocide perpétré par Israël en Palestine.

Les jeunes, arabes et non arabes, étaient sous le coup de colère et du sentiment d’injustice causé par la passivité du service d’ordre néerlandais face aux provocations des supporters israéliens venus en masse pour semer le chaos. Leurs réactions ont certes été tout aussi violentes et toute violence est condamnable, mais elles étaient dictées par la discrimination raciale dont ils ont fait l’objet ve soir-là.

Les hooligans israéliens ont entonné des chants de guerre et tenu des propos provocateurs et haineux du genre «il n’y a plus d’écoles à Gaza, car il n’y a plus d’enfants à Gaza». Leurs propos faisant l’apologie des crimes de guerre israéliens ont été totalement occultés par les «journalistes» occidentaux, qui, soit dit en passant, ont également passé sous silence le non-respect de la minute de silence pour les victimes espagnoles des inondations.

Un déferlement de haine anti-arabe

A entendre le pseudo-journaliste Pascal Praud, issu de l’extrême-droite française, s’écrier «Ce qui s’est passé cette nuit est un pogrom», il y a certes de quoi être écœuré. Mais ce n’était pas la vérité. C’en était, au mieux, la moitié, l’autre moitié ayant été passée à la trappe de la censure anti-arabe, anti-musulmane et anti-palestinienne. Et dès le lendemain, dans la presse et les chaines de télévision françaises, c’était le même déferlement de haine, le même délire mensonger et les mêmes propos haineux.

«Des centaines d’antisémites descendent dans les rues pour chasser du juif», avait lancé l’animateur Arthur, dont le soutien inconditionnel à Israël est de notoriété publique. Mais la couleuvre était tellement grosse qu’elle a été difficile à avaler. Heureusement, on dispose de plusieurs témoignages et de documents à l’appui pour démentir ces mensonges.

On dit souvent que la vérité sort de la bouche des enfants et c’est un jeune reporter de 14 ans, qui a tout filmé et tout enregistré. Un vrai héros qui mérite toute notre admiration. 

Cela pourrait être amusant si ça n’était pas dramatique. Le jeune reporter de 14 ans, du média en ligne hollandais Bender a offert une leçon de journalisme à tous les médias occidentaux.

Le jeune homme a courageusement suivi les hooligans du Maccabi Tel Aviv lors de leur déplacement dans sa ville, à Amsterdam. Il a donc filmé les fameuses victimes innocentes de l’atroce pogrom antisémite dont tout le monde parle, comme le rapporte le média en ligne Contre-attaque. Et ses images sont édifiantes : le groupe de hooligans israéliens, déjà connu pour avoir commis des agressions racistes par le passé, se déplace de façon coordonnée et armée, récupère des barres de métal et des bâtons dans les rues, tire des explosifs et charge violemment dans le but d’en découdre.

Une descente fasciste bien préparée  

Sur les images, cette milice israélienne ultra-violente n’est quasiment pas inquiétée par la police. On découvre que le groupe a même dépavé les rues pour caillasser la police, les taxis et un immeuble affichant des drapeaux palestiniens, sans réaction des autorités.

Plus le reportage avance, plus il paraît évident qu’il s’agit d’une descente fasciste préparée pour agresser et casser, en ciblant prioritairement des habitants d’origine maghrébine. Surtout quand on sait que ces hooligans scandaient, tout au long de leur séjour, des slogans appelant à tuer les «Arabes».

Mais la cerise sur le gâteau de ce feuilleton burlesque c’est l’annonce faite par le versatile président Emmanuel Macron qu’il va assister au match France-Israël prévu ce mercredi soir au Parc des Princes à Paris afin d’exprimer sa solidarité avec l’État génocidaire d’Israël. Plus rien ne nous étonne de la part de la France de Macron, un pays en déliquescence avancée, qui ne ressemble plus à celui édifié par ses leaders historiques, comme De Gaulle et Chirac, et qui se soumet désormais de plus en plus aux diktats des Etats-Unis, du mouvement sioniste mondial et de l’Etat génocidaire d’Israël.

* Médecin algérien basé au Canada.

L’article Les incidents d’Amsterdam et les mensonges des médias occidentaux est apparu en premier sur Kapitalis.

Réforme de la santé : les dix mesures clés pour améliorer l’accès aux soins

Le 12 novembre 2024, le ministère de la Santé a annoncé des mesures importantes pour améliorer l’accès aux soins dans les régions intérieures du pays. Et ce, en « suivant la vision du président Kaïs Saïed pour une réforme du secteur de la santé ».

À Sfax, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a évalué les infrastructures. De même qu’il a identifié des améliorations essentielles pour renforcer l’équité en matière de soins.

Mesures clés pour améliorer l’accès aux soins en Tunisie

1. Enquête sur les entraves à l’hôpital de Bir Ali Ben Khalifa : le ministère a signalé des irrégularités dans le projet de l’hôpital, transférées en justice pour une résolution rapide.

2. Amélioration des infrastructures : un hôpital de campagne polyvalent sera déployé. Et les services de l’hôpital régional de Bir Ali Ben Khalifa, actuellement fermés, seront bientôt réactivés.

3. Soutien financier : un budget de 60 millions de dinars sera consacré aux équipements de santé pour la région de Sfax.

4. Renforcement des équipements médicaux : des ambulances et équipements de radiologie et de chirurgie seront distribués. Les hôpitaux universitaires recevront des dispositifs avancés, notamment pour la mammographie et l’IRM.

5. Expansion de l’hôpital de Skhira : ce projet vise à répondre aux besoins de soins de la population locale, en augmentant les capacités d’accueil.

6. Disponibilité des médicaments et vaccins : des stocks permanents de médicaments et de vaccins essentiels seront constitués.

7. Numérisation des services médicaux : un dossier médical numérique est en cours de déploiement pour faciliter et accélérer l’accès aux soins.

8. Réduction des délais de prise en charge : le ministère s’engage à réduire les temps d’attente, notamment pour les urgences.

9. Renfort de personnel médical : du personnel supplémentaire, en particulier dans les spécialités médicales, sera affecté aux régions intérieures pour combler les manques.

10. Campagnes de sensibilisation à la santé publique : des initiatives de prévention sanitaire seront lancées dans toutes les régions pour améliorer la santé publique de manière proactive.

Ces mesures s’inscrivent dans un effort global pour assurer une couverture de santé juste et équitable pour tous les Tunisiens. Et ce, en particulier dans les régions de Sfax et les autres zones intérieures souvent négligées. Grâce à cette réforme, le ministère de la Santé vise à renforcer l’infrastructure sanitaire du pays, garantir l’accès aux soins et améliorer la qualité de vie des citoyens.

L’article Réforme de la santé : les dix mesures clés pour améliorer l’accès aux soins est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Donald Trump déchire le roman national américain

L’intellectuel colombien Juan Gabriel Vázquez, écrivain, journaliste et traducteur, estime que la victoire de Donald Trump à la présidence reflète une crise d’identité aux États-Unis et donne l’espoir aux tyrans du monde entier qu’ils peuvent accéder au pouvoir s’ils réussissent à tromper leur peuple et à jouer sur leurs peurs et leurs aspirations.

Imed Bahri

L’écrivain considère dans son article publié par le journal espagnol El Pais que tous les pays fondent leur existence sur une sorte d’imagination qui peut être une identité unifiée transcendant les divisions comme «Liberté, Égalité et Fraternité» pour la France ou une histoire de l’ascension puis de la chute d’un empire ou encore un rêve ambitieux qui n’a jamais été réalisé concrètement. Cette imagination ou cet imaginaire est en quelque sorte le roman national du pays.

Parmi toutes les imaginations occidentales, celle américaine reste la plus folle car les États-Unis ont cherché depuis leur fondation à construire une identité unifiée dans l’une des sociétés humaines les plus diverses et ont promu leur expérience à travers une sorte de «rêve américain», de «lieu de rencontre des cultures» (melting pot) et de «la plus grande nation du monde», a souligné l’écrivain, ajoutant que tous les hommes politiques américains répètent ces phrases à plusieurs reprises et que les répéter est devenu une condition fondamentale pour accéder à toute position publique étant donné que l’identité américaine –contrairement à d’autres identités– se forme et se renouvelle constamment et dépend de la perception que les Américains ont d’eux-mêmes.

Dans le contexte de la compétition entre les candidats à la dernière élection présidentielle américaine pour savoir lequel d’entre eux exprime l’identité américaine, la candidate démocrate Kamala Harris a parlé dans l’un de ses discours de la différence entre sa vision et celle de Trump et a déclaré que son adversaire cherchait à diviser les citoyens et à semer la peur et qu’elle était là pour confirmer que cela ne représente pas la réalité de l’Amérique. 

Un récit de ressentiment, de vengeance et de haine

L’écrivain a souligné que la réponse est arrivée quelques jours plus tard avec 73 millions de voix en faveur de Donald Trump et une victoire républicaine au Sénat et même à la Chambre des représentants envoyant un message clair à Harris selon lequel Trump est celui qui exprime l’identité américaine à l’heure actuelle.

Vàsquez estime que la victoire de Trump reflète une crise d’identité aux États-Unis et il faudra peut-être de nombreuses années pour comprendre les raisons qui ont amené Trump de nouveau à la présidence considérant que la vérité indéniable est que ce dernier a réussi à formuler une vision basée sur le ressentiment, la vengeance et la haine et ce récit a rencontré un large écho auprès de millions d’électeurs.

La vision imaginaire promue par Trump n’était pas basée sur la restauration de l’ancienne gloire de l’Amérique mais plutôt sur la protection de la misérable réalité et sur l’idée qu’il existe un «ennemi intérieur menaçant les libertés des Américains» et que «les étrangers représentent une menace pour les valeurs de la société».

L’écrivain colombien a également souligné que la victoire de Trump aux élections présidentielles aux États-Unis envoie un message aux tyrans aspirant au pouvoir dans diverses parties du monde selon lequel les sociétés fragiles sont capables de croire n’importe quel gros mensonge, si tant est que celui qui le dise soit sans conscience.

Un dictateur pendant un jour

Selon l’écrivain, Trump considérait son retour au pouvoir comme une nécessité urgente pour échapper aux poursuites judiciaires et à la possibilité d’aller en prison, c’est pourquoi on s’attend à ce que l’une de ses premières décisions après son entrée en fonction soit de s’accorder une grâce à lui-même ce qu’il a exprimé dans une déclaration précédente disant qu’il sera un dictateur pendant un jour.

L’écrivain colombien a ajouté que les transgressions de Trump sont nombreuses et variées à un degré sans précédent dans l’histoire des présidents américains et qu’aucun autre président américain n’a atteint ce niveau de comportement controversé, ajoutant que ses adversaires ont annoncé à plusieurs reprises à chaque nouveau scandale que sa fin politique était proche mais ils se sont trompés à chaque fois.

Ce qui est plus dangereux c’est que Trump entend poursuivre ses jeux politiques. Après avoir réussi à véhiculer son récit terrifiant pour attirer les votes de ceux qui s’inquiètent des transformations économiques et sociales, il semble qu’il a encore besoin de poursuivre cette démarche afin de pouvoir consolider son pouvoir lors du deuxième mandat présidentiel.

L’article Donald Trump déchire le roman national américain est apparu en premier sur Kapitalis.

DOSSIER SPECIAL (III) – Trump et le Maghreb : entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

La présidence de Donald Trump, marquée par son style de gouvernance non conventionnel et son approche centrée sur les intérêts américains, aurait des répercussions significatives sur les relations internationales et sur les pays du Maghreb, dont la Tunisie.

Dans un contexte global marqué par les rivalités géopolitiques, les tensions commerciales et une polarisation accrue, les choix de politique étrangère de Trump pourraient introduire des incertitudes. Tout en offrant des opportunités de repositionnement stratégique pour les pays maghrébins.

 

ZOOM 3 – Troisième incertitude : immigration et sécurité… des politiques plus restrictives

Les politiques migratoires et sécuritaires adoptées sous la présidence de Donald Trump ont marqué une volonté claire de restriction, avec un renforcement de la surveillance des frontières et un resserrement des conditions d’accès aux États-Unis pour certaines catégories de migrants.

Dans ce contexte, les pays du Maghreb se trouvent à la croisée des enjeux migratoires et sécuritaires. Avec des impacts potentiels tant pour leurs diasporas aux États-Unis que pour leur coopération en matière de sécurité.

 

  • Effets des restrictions sur l’immigration et l’impact sur les diasporas maghrébines

La présidence de Trump a introduit une série de mesures visant à limiter l’immigration aux États-Unis, avec une forte attention portée aux migrations en provenance de pays considérés comme des sources de risques potentiels pour la sécurité nationale.

Les diasporas maghrébines, constituées en majorité de communautés marocaines, algériennes et tunisiennes, pourraient faire face à des restrictions accrues pour les demandes de visas de travail, de regroupement familial ou même de visas étudiants. Ces restrictions risquent de réduire les opportunités de mobilité pour les Maghrébins. Ce qui pourrait affaiblir les liens économiques et culturels entre les diasporas et leurs pays d’origine.

Pour de nombreux Maghrébins, les États-Unis représentent une destination pour des opportunités académiques et professionnelles. Et ce, notamment dans des secteurs comme la technologie, l’ingénierie et les sciences. Cependant, des mesures restrictives pourraient freiner la participation des étudiants et des jeunes professionnels aux programmes d’échanges académiques ou de stages, réduisant ainsi le transfert de connaissances et d’expertise vers les pays du Maghreb.

La fermeture de certaines portes pourrait également limiter l’apport de fonds par les diasporas maghrébines vers leurs familles restées au pays. Ce qui aurait un effet indirect sur l’économie locale.

 

  • Effets de la priorité accordée à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme

La politique de sécurité de l’administration Trump a fait de la lutte contre le terrorisme une priorité stratégique, renforçant les pressions sur les pays partenaires, y compris ceux d’Afrique du Nord, pour intensifier leur coopération sécuritaire. Cette priorité pourrait se traduire par des demandes accrues de la part des États-Unis pour que les pays du Maghreb renforcent leurs dispositifs de sécurité intérieure. Et ce, notamment en matière de contrôle aux frontières, de partage de renseignements et de surveillance des flux migratoires.

Toutefois, malgré l’intensification de la coopération en matière de sécurité, les pays du Maghreb pourraient ne pas recevoir en retour un soutien financier ou technologique significatif. En d’autres termes, ils seraient encouragés à augmenter leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme, sans pour autant obtenir les moyens nécessaires pour renforcer leur infrastructure sécuritaire. Ce manque de soutien pourrait aggraver la pression économique et logistique sur les gouvernements du Maghreb. Surtout si ces mesures de sécurité exigent des investissements considérables.

 

  • Effets des conséquences pour les relations bilatérales et la stabilité régionale**

L’absence de soutien financier ou technologique substantiel dans le cadre de la coopération sécuritaire pourrait mettre à mal les relations bilatérales entre les États-Unis et les pays du Maghreb. Ces derniers pourraient percevoir la coopération sécuritaire comme un engagement unilatéral, dans lequel ils assument les coûts opérationnels sans bénéficier des avantages de ressources ou de formation.

À long terme, ce déséquilibre pourrait affaiblir la stabilité régionale. Car les États du Maghreb seraient contraints de détourner des ressources de projets de développement vers des programmes sécuritaires. Et ce, au détriment des investissements dans les infrastructures, la santé ou l’éducation.

Par ailleurs, une pression sécuritaire accrue pourrait exacerber la surveillance des populations locales et engendrer des tensions internes, en particulier si des politiques de contrôle et de répression sont mal perçues par les citoyens.

Dans un contexte social souvent fragile, ces mesures pourraient générer des sentiments de frustration et d’injustice, affectant la confiance envers les gouvernements locaux.

 

  • Effets des répercussions sociales et perte de capital humain

Les politiques restrictives de Trump en matière d’immigration affectent également le capital humain du Maghreb.

De nombreux talents maghrébins, qui pourraient contribuer à des secteurs clés aux États-Unis ou y acquérir des compétences avancées avant de retourner dans leurs pays d’origine, pourraient voir leurs parcours compromis.

La limitation des échanges académiques et professionnels réduit les perspectives pour les jeunes générations et affaiblit la compétitivité des pays maghrébins, en freinant l’accès aux connaissances technologiques de pointe et aux réseaux internationaux.

Dans un monde globalisé, ces restrictions se traduisent par une forme d’isolement intellectuel, qui pourrait compromettre la capacité des pays maghrébins à rester compétitifs sur le marché international.

En privant les jeunes talents d’opportunités de développement à l’étranger, les États-Unis risquent de couper un lien essentiel entre les diasporas et leurs pays d’origine. Avec des conséquences de long terme pour le développement humain de la région.

 

En définitive, les politiques migratoires et sécuritaires restrictives de l’administration Trump posent des défis majeurs pour le Maghreb.

En limitant les opportunités de mobilité pour les diasporas et en exigeant une coopération sécuritaire sans soutien financier accru, ces mesures risquent d’affaiblir les relations bilatérales, de réduire le capital humain et d’accroître les pressions internes dans les pays du Maghreb.

Dans ce contexte, les gouvernements maghrébins devront naviguer avec prudence pour équilibrer leur engagement sécuritaire avec la protection de leurs intérêts économiques et sociaux. Tout en cherchant des partenariats alternatifs pour pallier les restrictions imposées.

 

——————–

Articles en relation :

OSSIER SPECIAL (II) – Trump et le Maghreb : entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

DOSSIER SPECIAL (I) – Trump et le Maghreb : Entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

 

===============================

* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

L’article DOSSIER SPECIAL (III) – Trump et le Maghreb : entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Appel à rassemblement à Paris pour les libertés en Tunisie

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) organise un rassemblement à Paris pour la défense des libertés et des droits humains en Tunisie.

L’association franco-tunisienne a lancé un appel où elle invite les militants des libertés et des droits humains en Tunisie à «unir leurs voix pour exiger la libération des détenu·e·s politiques et d’opinion, la liberté de la presse, l’abrogation des lois liberticides (décret 54), l’indépendance de la justice, la justice sociale et un État de droit».

Le rassemblement est fixé pour le 15 novembre 2024, la Place Joachim-Du-Bellay, Fontaine des Innocents, Paris  75001, Métro Châtelet (Lignes 1, 4, 7, 11, 14).

L’article Appel à rassemblement à Paris pour les libertés en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie peut-elle reconstruire le secteur de la santé publique ?

Dans chacune de ses rencontres avec les membres du gouvernement, Kaïs Saïed indique les priorités, les urgences et les orientations que ces derniers sont censés suivre pour traduire ses mots en actes. Mais c’est là où, souvent, le bât blesse et la machine bloque.

Imed Bahri

Cette réflexion nous est inspirée par la rencontre, hier, lundi 11 novembre 2024, au Palais de Carthage, entre le président de la république et le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, au cours de laquelle il a été question de l’«indispensable reconstruction du secteur de la santé publique dans toutes ses composantes.»

Dans ce contexte, le chef de l’Etat a appelé à dépêcher des équipes médicales dans les nombreuses régions qui en ont vivement besoin et à créer des hôpitaux de campagne ainsi que des unités de santé multidisciplinaires.

C’est ce qu’on lit dans le communiqué de la présidence de la république rendant compte de cette rencontre.

Face aux besoins pressants  

Reste que tous les professionnels du secteur savent que ce ne sont pas les idées qui manquent pour réformer tel ou tel secteur, mais les moyens humains, financiers et techniques. Et le secteur de la santé est l’un des moins bien nantis à cet égard, car il manque presque de tout, et surtout de médecins spécialistes, qui fuient les hôpitaux publics pour les cliniques privées, s’ils ne partent pas monnayer leur savoir-faire à l’étranger. Ne parle-t-on pas de milliers de médecins qui ont quitté la Tunisie au cours des dix dernières années à la recherche d’une meilleure situation dans les pays européens, du Golfe ou même au Canada. Et ce sont autant de médecins qui manquent aujourd’hui cruellement au pays. On ne peut pas les blâmer, mais comment les remplacer dans l’immédiat pour répondre à des besoins on ne peut plus pressants et dont le président de la république se fait le porte-voix ?

Dans ce contexte ô combien contraignant, Dr Ferjani, homme de science et de conscience, ne peut pas faire des miracles.

Se donner les moyens de ses ambitions  

S’agissant des moyens financiers et techniques, la situation est encore plus compliquée et la marge de manœuvre du ministre, quelles que soient sa détermination et sa bonne volonté, reste très étriquée. Cela on ne le sait que trop et le président de la république peut toujours donner des instructions, encore faut-il que l’intendance suive, et l’intendance requiert, outre la bonne gouvernance, des moyens humains et matériels qui semblent aujourd’hui faire cruellement défaut.

On peut toujours mettre le doigt sur la plaie, dénoncer les manquements que tout le monde constate aisément en utilisant les services publics (santé, éducation, transport, etc.). On peut aussi continuer à tirer des plans sur la comète (un projet de Cité médicale par là, un projet de TGV par-ci, une idée de société communautaire dans tel endroit…), quand les moyens financiers manquent, les rêves ont peu de chance d’être réalisées.

N’est-ce pas par là qu’il va falloir d’abord commencer : mobiliser les moyens financiers, non pas seulement par davantage d’emprunts, du reste de moins en moins disponibles, mais par l’investissement, l’organisation, le travail, l’effort, la production, l’exportation… Ce sont ces thèmes là que nous aimerions voir le président Saïed développer dans ses prochaines interventions, car sans moyens humains et financiers aucune guerre se saurait être gagnée.   

L’article La Tunisie peut-elle reconstruire le secteur de la santé publique ? est apparu en premier sur Kapitalis.

❌