Courir pour Gaza : Un ultramarathon de solidarité à travers la Tunisie
De Bizerte à Ong Jemal (Gouvernorat de Tozeur), un homme court seul, mais pour des milliers.
Dans un geste de courage et de solidarité, Mohamed Baratli, coureur longue distance tunisien, originaire de la ville de Bizerte, s’est lancé dans un défi hors du commun : parcourir plus de 540 kilomètres à pied, du nord au sud de la Tunisie, en dix jours, sans accompagnateur. Parti de Bizerte, il vise OngJemal, aux portes du désert, traversant montagnes, plaines et villes dans une course qui dépasse le sport — une course pour la vie.
Un objectif humanitaire
Ce périple n’est pas motivé par la performance, mais par la conscience. Le runner s’est engagé dans cette traversée pour lever des fonds en soutien à la population de Gaza, aujourd’hui soumise par l’entité sioniste génocidaire à une famine dramatique sous blocus inhumain. À travers chaque foulée, Mohamed Baratli porte un message : celui de la dignité humaine, de la résistance pacifique, et du refus de l’indifférence.
« Je cours pour ceux qui ne peuvent plus marcher, pour ceux qui attendent un signe, une aide, une voix », nous confie-t-il avant son départ.
Une Tunisie solidaire
Le parcours, qui relie l’extrême nord à l’extrême sud du pays, devient une ligne de vie, une veine ouverte sur la conscience collective. Des citoyens, des associations locales et des artistes se mobilisent pour relayer son message, organiser des points de collecte, et suivre son avancée. Chaque ville traversée devient une étape de mémoire et d’engagement.
Un appel à l’action
Au-delà de l’exploit physique, ce défi interpelle : que peut-on faire, chacun à notre échelle, pour répondre à l’urgence humanitaire ? Le coureur invite les Tunisiens et les citoyens du monde à contribuer, à partager, à s’informer. Une plateforme de dons a été mise en place, un compte courant bancaire ouvert pour recueillir les fonds récoltés qui seront intégralement reversés à des ONG actives sur le terrain à Gaza.
Un symbole puissant
Dans un monde saturé d’images et de discours, ce corps en mouvement devient un symbole silencieux mais puissant. Ce défi que Mohamed Baratli s’est imposé apparaît bien davantage qu’une simple course : c’est une course pour la vie, pour l’espoir et pour la justice Il rappelle que la solidarité ne connaît ni frontières ni fatigue. Que l’acte le plus simple — celui de courir — peut devenir un cri, une prière, une promesse.C’est également une manière pour un athlète tunisien de démontrer par l’effort personnel combien la solidarité peut mobiliser au-delà des distances et des frontières.