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Zelensky entre le marteau russe et l’enclume américaine

Pour les médias européens, le conflit russo-ukrainien a commencé lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, passant sous silence l’histoire qui a précédé le début des hostilités en 2022. Beaucoup pensent aussi que Poutine est un méchant loup qui veut dévorer ses voisins, ce n’est pas totalement faux, mais cette vision mérite d’être nuancée. Cet article apporte des éclaircissements sur les raisons de ce conflit insensé, qui remonte à 2014, après le coup d’Etat organisé par la CIA en Ukraine et la mise en place d’un gouvernement pro-américain.

Habib Glenza

La Russie est un grand pays qui regorge de richesses naturelles : énergies, minéraux, métaux rares, sources d’eau intarissables, vastes terres cultivables, etc. De ce fait, plusieurs puissances ont tenté à travers l’histoire de mettre la main sur ses richesses par la force et toutes les tentatives se sont soldées par un échec.  

Rappelons, dans ce contexte, la campagne militaire menée par l’empereur Napoléon 1er en 1812 et lors de laquelle les troupes françaises ont envahi l’Empire Russe. L’armée et la population russes sont parvenues à infliger une défaite décisive de l’armée française.    

Plus d’un siècle plus tard, Hitler a décidé de faire la guerre au monde entier, mais il manquait d’hydrocarbures pour faire tourner sa machine de guerre. Il fallait donc aller les chercher en Russie. La guerre était alors inévitable entre les deux armées russe et allemande, en dépit de la signature du pacte de non-agression, appelé pacte Ribbentrop-Molotov, le 23 août 1939. Hitler a finalement envahi l’URSS, le 22 juin 1941, sous le nom de code «Opération Barbarossa»

De 1941 à 1945, l’armée rouge soviétique a non seulement décimé la puissante armée allemande mais elle a aussi sauvé l’humanité entière en empêchant Hitler de mettre la main sur l’énergie russe, indispensable pour que le führer règne sur le monde. 

Cette guerre a coûté 27 millions de morts et de disparus à l’URSS, entre militaires et civils !

Dans son fameux livre, ‘‘Le grand échiquier’’, paru en 1997, Zbigniew Brzezinski affirme avoir conseillé Jimmy Carter de dépiécer la Russie en trois grandes régions, afin de s’emparer de ses richesses naturelles et de l’affaiblir.

Aujourd’hui, la Russie n’est pas celle de 1939, ni de 1997; elle est devenue la première puissance atomique possédant plus de 6000 ogives nucléaires. Toute intervention militaire de l’Occident dans cet Etat-continent déboucherait, à n’en pas douter, sur une troisième guerre mondiale dévastatrice.

Echec des accords de Minsk

Pour bien comprendre le conflit russo-ukrainien, il faut admettre que les affrontements dans le Donbass n’étaient pas entre «Russes et Ukrainiens» mais entre «Ukrainiens nationalistes et Ukrainiens russophones» de ce territoire litigieux.

Les interventions de l’ex-chancelière allemande Angela Merkel, de l’ex-président français François Hollande et du président russe Vladimir Poutine avaient d’ailleurs pour objectifs de ramener la paix entre les séparatistes ukrainiens du Donbass et les ultra-nationalistes au pouvoir à Kiev. 

Malheureusement, cet accord fut une duperie qui visait à donner à l’Ukraine le temps de préparer une guerre contre la Russie, comme l’a avoué Merkel en 2022, dans une interview à l’hebdomadaire Die Zeit. Et Hollande a confirmé ses dires par la suite.

Raisons de l’intervention russe

L’intervention des Russes, le 24 février 2022, est donc la conséquence directe du non-respect des accords de Minsk par les nationalistes ukrainiens et leurs alliés occidentaux. Hollande et Merkel auraient pu empêcher les Ukrainiens de poursuivre la répression des Russophones du Donbass et, par conséquent, le déclenchement des hostilités entre la Russie et l’Ukraine. Mais ils ne l’ont pas fait. Pire encore, les Occidentaux sont allés plus loin en annonçant l’intégration de l’Ukraine à l’Otan, qui est une ligne rouge pour Moscou ! Et c’est ce qui a poussé les Russes à intervenir en Ukraine, car l’installation de missiles nucléaires près de leurs frontières constituerait une menace existentielle pour eux.

Lors de la réunification des deux Allemagne, l’ancien chef de la diplomatie américaine James Baker avait promis aux Russes que l’Otan n’avancerait plus d’«un seul pouce» vers l’est. Or, quelques années plus tard, l’Otan a fini par intégrer, tous les pays du Pacte de Varsovie, qui étaient des pays satellites de l’URSS.

Certains diraient que l’Ukraine est libre d’intégrer l’Otan, la Russie n’a absolument pas le droit de s’y opposer. Tous ceux qui trouvent logique ce point de vue doivent se rappeler que lorsque l’URSS a installé des missiles nucléaires en 1962 sur l’île de Cuba pour protéger ce pays contre une possible invasion de l’armée américaine, le président Kennedy a menacé Khroutchev d’une guerre nucléaire s’il ne retirait pas son arsenal de cette île située au large des Etats-Unis.

Echec des pourparlers d’Istanbul

Plus près de nous, au lendemain des pourparlers de mars 2022 à Istanbul, Poutine a déclaré : «Nous avions défini presque tous les paramètres d’un éventuel accord de paix avec les représentants du gouvernement de Kiev. Certes, il restait quelques points à régler, mais en général, l’accord méritait d’être conclu.»

Il fallait cependant compter avec Boris Johnson, alors Premier ministre britannique qui, lors d’une visite à Kiev, a demandé à Volodymyr Zelensky de ne pas signer l’accord de paix d’Istanbul mais de continuer la guerre, parce que l’objectif de l’Union européenne (UE) est de parvenir à une défaite stratégique de la Russie, a expliqué le président russe lors d’un forum économique tenu dans la ville portuaire de Vladivostok.

Selon Poutine, les autorités ukrainiennes ont publiquement admis que la guerre entre la Russie et l’Ukraine aurait pris fin «depuis longtemps» si l’Ukraine et les pays occidentaux avaient appliqué ce qu’ils avaient convenu à Istanbul.

Donald Trump disait à juste titre : «Si j’étais au pouvoir, cette guerre n’aurait jamais eu lieu.» Il reconnaît que Biden et les pays occidentaux ont sur la conscience plus de deux millions de morts entre militaires et civils depuis le 24 février 2022, en réussissant à convaincre Zelensky qu’il lui était possible de vaincre la Russie, grâce aux sanctions qui lui seront infligées et à l’aide militaire et financière qui lui a été promise.

Le conflit russo-ukrainien, qui, avant 2014, était un affrontement entre Ukrainiens nationalistes et Ukrainiens séparatistes, a débouché sur un conflit russo-ukrainien en raison du non-respect des accords de Minsk par le gouvernement ukrainien et les pays occidentaux garants de cet accord.

Profitant de cette situation, les ultras nationalistes ont commencé à combattre toutes les minorités en Ukraine (hongroise, roumaine, polonaise et russe).

L’intervention de Poutine, Merkel et Hollande avait pour but d’instaurer une paix durable entre le gouvernement ukrainien et ces minorités. Mais malheureusement, comme il s’est avéré plus tard, les accords de Minsk I et II en 2014 et 2015 étaient une duperie, pour permettre à l’Ukraine de mieux se préparer à la guerre contre la Russie!

Selon les aveux même de Merkel et de Hollande en 2022), c’est l’Occident qui a programmé et provoqué cette guerre qu’il espérait remporter par Ukraine interposée. C’est lui aussi qui a fait ensuite capoter les tentatives pour parvenir à la la paix, comme celle des pourparlers d’Istanbul mise en échec par le Britannique Johnson, comme expliqué plus haut.  

Jusqu’à l’arrivée de Donald Trump en 2025, les Européens, notamment l’Angleterre, la France et l’Allemagne, ont refusé de mettre fin à ce conflit, qui ne cessera qu’après la capitulation de l’Ukraine. Et c’est ce que cherche aujourd’hui par le président américain.

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Guerre en Ukraine : le plan de paix américain téléguidé par Moscou ?

La récente révélation par Bloomberg des échanges de Steve Witkoff- ami personnel de Donald Trump et investisseur immobilier promu diplomate- avec le conseiller diplomatique russe Iouri Ouchakov, illustre, s’il en était encore nécessaire, la proximité contre nature sur le dossier ukrainien entre Moscou et Washington. Eclairage.

L’étrange proximité des présidents américain et russe et la fascination qu’éprouve Donald Trump pour le maître du Kremlin, ne sont plus à prouver. Deux exemples illustrent d’une manière éclatante l’emprise de l’ancien officier du KGB, rompu aux techniques de manipulation, sur l’actuel locataire de la Maison Blanche. Un ascendant qui nourrit  des soupçons non vérifiés selon lesquels Moscou détiendrait des dossiers compromettants sur le milliardaire républicain.

La main  de Moscou

Premier exemple. Selon la presse internationale, le projet de plan de paix de 28 points pour l’Ukraine proposé par les Etats-Unis la semaine dernière- lequel prévoit notamment que Kiev cède les régions de Donetsk et Louhansk et que la Russie réintègre le G8- semble donner surtout satisfaction aux ambitions de Moscou, puisqu’il reprend presque mot par mot les exigences clefs formulées par les Russes.

Pis, ce projet se serait inspiré d’un document rédigé par Moscou soumis à l’administration Trump en octobre. Au point que Le Monde et le Guardian avancent que le texte anglais n’est qu’une traduction approximative du document russe.

Ainsi, selon les experts, certaines tournures paraissent maladroites en anglais mais logiques en russe. Ce qui alimente les spéculations sur l’origine de ce plan. Par exemple, le document américain utilise l’expression « it is expected », que l’on pourrait traduire par « il est attendu que ». Une tournure inhabituelle en anglais mais qui est parfaitement courante en russe.

Diplomatie parallèle

Pour rappel, et en dehors des canaux diplomatiques officiels, la feuille de route visant à mettre en œuvre un plan de paix en Ukraine sur la base de la logique générale des discussions entre Vladimir Poutine et Donald Trump, lors du sommet historique à Anchorage, en Alaska, a été élaborée lors d’une rencontre secrète à Miami, fin octobre, entre d’une part, Jared Kushner, le beau-fils du président américain qui a été mobilisé pour transposer sur l’Ukraine le modèle de médiation qu’il avait utilisé pour la libération des otages du Hamas; et Steve Witkoff, l’ami personnel et représentant spécial de Trump. Alors que, d’autre part, on retrouve l’envoyé russe Kirill Dmitriev.

A noter que ce document élaboré sans consultation ni de l’Ukraine ni de ses partenaires européens, aura provoqué un certain embarras dans l’administration américaine. Phil Gordon, ancien conseiller diplomatique à la Maison-Blanche, a critiqué pour sa part l’absence du Conseil de sécurité nationale dans la coordination de ce texte.

Les liaisons dangereuses

Deuxième exemple. Mardi 25 novembre, l’agence américaine Bloomberg a publié in extenso une conversation téléphonique troublante dans laquelle Steve Witkoff, l’ami du président américain, se montre très complaisant avec le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Le premier ayant conseillé «  son ami russe » sur la manière d’introduire auprès du président américain le plan de règlement du conflit.

Ainsi, pendant ce coup de fil de cinq minutes qui a eu lieu le 14 octobre, juste après l’accord de paix à Gaza, Steve Witkoff explique à son interlocuteur comment faire pour rallier Donald Trump au point de vue russe : « Ma recommandation », dit-il, « je ferais l’appel et je réaffirmerais simplement que tu félicites le président pour cette réussite [Gaza], que tu l’as soutenue, que tu respectes le fait qu’il est un homme de paix et que tu es vraiment heureux d’avoir vu cela se produire »; « je pense qu’à partir de là, ce sera un très bon appel »…

Faut-il rappeler que Steve Witkoff, qui est un ami de quarante ans de Donald Trump avec lequel il a travaillé dans l’immobilier et disputé de nombreuses parties de golf, a été promu diplomate en novembre 2024?  Invité surprise dans l’équipe du président américain, il s’est vu confier une première mission au Proche-Orient et a été l’un des artisans de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entré en vigueur le 10 octobre dernier.

Pourtant, ces révélations n’ont pas choqué Donald Trump : « C’est un truc normal. Il doit vendre cela à l’Ukraine, il doit vendre l’Ukraine à la Russie. C’est ce que fait un négociateur […] j’imagine qu’il dit la même chose à l’Ukraine, car chaque partie doit donner et prendre », a justifié Donald Trump face à des journalistes, à bord de l’avion présidentiel.

Qui est à l’origine de la fuite ?

Pour résumer, le contenu de la conversation révélée mardi 25 novembre par Bloomberg entre Steve Witkoff et le conseiller de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, sur la meilleure façon de « vendre » à Trump un soi-disant plan de paix élaboré en majeure partie par Moscou, n’est pas vraiment une surprise. Tellement, pour l’actuelle administration américaine, les intérêts de Moscou l’emportent sur ceux de Kiev et de la sécurité en Europe.

Mais, la vraie leçon à tirer de la conversation surréaliste entre Witkoff et Ouchakov fuitée par l’agence Bloomberg,  c’est la façon condescendante, voire méprisante, avec laquelle le promoteur immobilier parle de son patron. Et ce, en conseillant au Russe de le flatter et de caresser son égo surdimensionné dans le sens du poil.

Reste la question non moins troublante : qui a fait fuiter la conversation entre les deux hommes ? Un conseiller de Trump agacé par la place prise par Witkoff ? Un service de renseignement européen effaré par la façon dont les Américains abandonnent l’Ukraine aux Russes ? Le Mossad ?  Dans tous les cas de figure, cela fait désordre.

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Les prix du pétrole chutent dans l’attente de négociations russo-américaines sur l’Ukraine

Les prix du pétrole ont chuté alors que les investisseurs suivaient de près les efforts menés par les États-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Et ce, dans l’attente de la réunion de l’OPEP+ prévue prochainement.

Le prix du Brent a chuté à environ 62 dollars le baril de pétrole; après avoir progressé de 1 % mercredi. Tandis que celui du West Texas Intermediate s’établissait aux alentours de 58 dollars.

Alors que l’envoyé présidentiel américain Steve Witkopf s’apprête à conduire une délégation en Russie la semaine prochaine pour des pourparlers; les opérateurs évaluent la possibilité d’un accord pour mettre fin à la guerre et ses conséquences sur les flux de pétrole brut.

A rappeler par ailleurs que l’OPEP+, qui doit tenir une réunion le 30 novembre, a décidé de geler toute nouvelle augmentation de la production au cours du premier trimestre de l’année 2026; après une augmentation rapide de l’offre en 2025.

Le pétrole brut se dirige vers sa plus longue période de baisse depuis 2023

Par ailleurs, le pétrole brut est en voie de connaître son quatrième mois de baisse en novembre, sa plus longue série de pertes depuis 2023. Les prix ont chuté en raison des anticipations d’une surabondance de l’offre, les stocks dépassant la demande; et plus récemment, des développements diplomatiques liés à l’Ukraine.

Cependant, près de 20 négociants et investisseurs pétroliers interrogés par Bloomberg ont déclaré n’attendre aucun accord de paix. Ou que si un tel accord était conclu, il faudrait du temps avant que l’augmentation des flux de barils russes vers le marché ne se concrétise.

De son côté, Haris Khurshid, directeur des investissements chez Carobar Capital LP, a déclaré : « L’accord de paix entre l’Ukraine et la Russie ne vaut rien s’il ne se traduit pas par des livraisons concrètes de pétrole. Le marché a besoin d’oléoducs, de navires et de contrats. Une simple poignée de mains ne suffira pas. »

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L’Allemagne lorgne ses territoires annexés par la Pologne

Face aux tensions internationales croissantes, Berlin amorce un virage stratégique majeur. En 2026, Elle investira plus de 108 milliards d’euros dans sa défense, devenant ainsi la première puissance militaire conventionnelle d’Europe. Cette annonce fait trembler les Polonais qui craignent que les intentions de l’Allemagne seraient de récupérer les territoires perdus après la Seconde guerre mondiale et récupérés par la Pologne. 

Habib Glenza

Aujourd’hui les débats tournent autour des déclarations accordées par le gouverneur de la Banque centrale polonaise, Adam Glapinski, le 17 août 2022 au journal polonais Gazeta Polska au sujet de la possible récupération des territoires allemands perdus au profit de la Pologne. Un scénario qui rappelle l’envahissement de la Pologne en 1939 par l’armée allemande. 

Glapinski a déclaré que «Berlin veut subjuguer l’Europe de l’Est et regagner les terres qu’elle a perdues», ajoutant que son pays «se dresse comme un rempart contre ces ambitions.»

Les parties cédées à la Pologne sont en jaune et en oranger.

Depuis la réunification de l’Allemagne en 1990, l’objectif stratégique de Berlin est de «récupérer sous une forme ou une autre leurs anciennes terres, qui se trouvent désormais à l’intérieur des frontières polonaises, et de subordonner toute la ceinture de pays entre l’Allemagne et la Russie», a déclaré le responsable polonais. La vision de l’Allemagne pour l’avenir de l’Europe est «la coopération de deux empires : russe et allemand, avec des pays du milieu tombant dans les sphères d’influence des deux puissances», a ajouté Glapinski, estimant que le Brexit britannique a ouvert une fenêtre d’opportunité pour cela.

Varsovie a acquis la souveraineté sur certaines terres allemandes à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Surnommés «Territoires récupérés» en Pologne, ils comprennent des provinces de l’est de l’Allemagne qui faisaient autrefois partie de la Pologne à diverses périodes de son histoire et le territoire de la ville libre de Dantzig (Gdansk).

Une alliance russo-allemande ?  

Les échanges de terres étaient en partie considérés comme des réparations de guerre pour la Pologne et en partie comme une compensation pour les territoires polonais que l’Union soviétique a incorporés comme siens après la guerre et qui font maintenant partie de la Biélorussie et de l’Ukraine. Les Allemands de souche ont été expulsés des territoires récupérés tandis que des colons polonais ont été amenés.

Glapinski a suggéré que les intérêts nationaux fondamentaux de l’Allemagne l’obligent à soutenir secrètement la Russie contre l’Ukraine tout en soutenant publiquement Kiev avec une aide militaire. Une Ukraine forte et indépendante alliée aux États-Unis «ne rentre pas» dans le scénario de l’alliance russo-allemande.

La Pologne, avec sa politique intérieure indépendante et son refus de rejoindre la zone euro, est un autre obstacle, a ajouté Glapinski. «Avoir une banque centrale souveraine, notre propre argent – le zloty – et notre croissance économique dynamique sont ce qui leur fait le plus mal», a-t-il souligné, faisant référence au leadership de l’Union européenne (UE). Comme d’autres hauts responsables polonais, le chef de la Banque centrale perçoit l’UE comme un véhicule des intérêts allemands.

Alliances et contre-alliances

Glapinski a accusé l’ancien Premier ministre polonais Donald Tusk d’être l’homme de main de l’Allemagne pour la Pologne. Le politicien de l’opposition, qui a également été président du Conseil européen, a été «chargé» de renverser le gouvernement conservateur polonais et de faire adopter l’euro au pays, a déclaré Glapinski. Et de prévoir que Tusk se verra proposer de «devenir le chef de la Commission européenne».

Projections, conjectures, supputations, prédications ou plans sur la comète ? Ce genre de déclarations, bien qu’elles remontent à trois ans, prouvent, s’il en est besoin, la précarité de la situation géopolitique en Europe de l’Est où même le tracé des frontières hérité de la Seconde guerre mondiale pourrait constituer un objet de litiges voire de conflits. Ce qui ne serait pas pour déplaire à la Russie de Vladimir Poutine, qui se ferait un devoir de les attiser, d’autant qu’il n’a jamais digéré l’éclatement de l’Union soviétique.

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La fuite qui inquiète Kiev : une note russe au cœur du futur plan américain

Une fuite publiée mardi par Bloomberg révèle l’existence d’un document que deux conseillers proches de Vladimir Poutine auraient préparé pour influencer le futur plan américain sur la guerre en Ukraine. L’affaire concerne une conversation téléphonique du 29 octobre 2025, dont le média affirme avoir écouté l’enregistrement, impliquant Yuri Ushakov, principal conseiller diplomatique de Poutine, et Kirill Dmitriev, conseiller économique du Kremlin.
Kiev exprime déjà son inquiétude, tandis que Moscou parle d’une “fuite manipulée”.

Un “document” russe destiné à l’équipe Trump

Selon Bloomberg, Ushakov et Dmitriev discutent d’une note rédigée depuis la position russe, que Dmitriev affirme vouloir transmettre “informellement” à l’entourage de Donald Trump, tout en la présentant comme une suggestion “non coordonnée” avec Moscou.

Dmitriev : « On fera un document selon notre position et je le transmettrai de manière informelle, en précisant que tout est informel. Ils feront ensuite comme si c’était leur propre document. »

Toujours selon la transcription, Ushakov craint que l’équipe américaine puisse affirmer par la suite que le texte a été “validé” avec Moscou, ce qui rend la conversation politiquement sensible.

Un canal officieux déjà évoqué dans une première fuite

Cette nouvelle fuite survient après la publication, lundi, d’une autre conversation entre Ushakov et Steve Witkoff, homme d’affaires proche de Donald Trump et présenté comme envoyé officieux dans les discussions exploratoires sur un futur plan de paix.

Dans cet appel, dévoilé également par Bloomberg et repris par Associated Press et Reuters, Witkoff évoquait des pistes de compromis territoriaux, ce qui avait suscité des réactions prudentes à Washington et en Europe.

Les réactions

Les autorités ukrainiennes observent ces révélations avec inquiétude, craignant que les futures discussions américaines sur la guerre soient influencées par des propositions russes non publiques, alors que les combats continuent près de Kharkiv, du Donbass et du sud du pays.

Pour Kiev, l’existence même de ces échanges suggère que le Kremlin cherche à peser en amont sur les orientations diplomatiques de la nouvelle administration américaine, à quelques mois de son entrée en fonction.

Kirill Dmitriev a nié mardi via un message sur les réseaux sociaux que la conversation reflète une tentative d’influencer Washington, qualifiant le rapport de Bloomberg de “faux”.
Le Kremlin, de son côté, n’a pas démenti l’existence des appels mais a dénoncé une fuite “visant à perturber les contacts internationaux”.

Reuters rapporte qu’Ushakov a simplement déclaré qu’il “restera en contact avec Witkoff” pour clarifier la situation.

Aux États-Unis, plusieurs médias notent que l’équipe Trump n’a pas encore officiellement réagi.
Des responsables européens — selon des sources diplomatiques citées par Le Monde et the Guardian — craignent qu’un futur plan américain puisse intégrer des “éléments issus d’une matrice russe”, même indirectement.

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Frappes meurtrières, pourparlers secrets : Washington cherche la paix en Ukraine

Alors que des frappes meurtrières ont touché la capitale ukrainienne et le sud de la Russie dans la nuit de lundi à mardi, un haut responsable de l’armée américaine mène des discussions discrètes à Abou Dhabi avec des émissaires russes, dans le cadre d’une nouvelle tentative de relancer les négociations de paix. Les Européens appellent à la prudence face au plan américain, accusé d’être trop favorable à Moscou.

Derniers développements

Selon les autorités dans les deux camps :

  • trois personnes ont été tuées et dix blessées dans une attaque ukrainienne dans la région russe de Rostov ;
  • six personnes ont perdu la vie à Kiev après de nouvelles frappes russes au moyen de missiles et drones, selon les secours ukrainiens ;
  • Moscou affirme avoir intercepté près de 250 drones ukrainiens au cours de la nuit.

Ces violences interviennent alors que, d’après plusieurs médias américains, un officier supérieur de l’armée américaine devrait réunir séparément des délégations russe et ukrainienne à Abou Dhabi afin d’accélérer les tractations autour d’un accord de paix.

Négociations discrètes à Abou Dhabi

Selon Reuters, le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, a tenu des entretiens non annoncés avec des responsables russes aux Émirats, et d’autres réunions sont prévues ce mardi.

Le rôle diplomatique de Driscoll s’est accru au cours des dernières semaines, dans le sillage du rapprochement Trump–Poutine initié l’été dernier. La nature exacte des discussions n’a pas été précisée. Le Kremlin a refusé de commenter les pourparlers.

Un plan américain remanié, Kiev toujours hésitant

Les discussions ont pour objectif d’ajuster une proposition américaine de 28 points, présentée la semaine dernière, qui avait suscité la colère à Kiev et la surprise en Europe.

Selon les autorités ukrainiennes :

« Après Genève, les points sont moins nombreux et plusieurs éléments corrects ont été intégrés »,
a déclaré Volodymyr Zelenskyy lundi soir.

Le président ukrainien a toutefois précisé que les points les plus sensibles seraient discutés directement avec Donald Trump.

Réaction prudente en Europe

À Paris, Emmanuel Macron a salué une initiative « allant dans la bonne direction », tout en avertissant :

« Nous voulons la paix, mais pas une paix qui serait une capitulation. »

Le président français estime que seules les autorités ukrainiennes peuvent décider de concessions territoriales.

Les alliés européens de l’Ukraine, réunis mardi en format virtuel, insistent également sur la nécessité d’un équilibre dans le projet américain.

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Des discussions secrètes entre les États-Unis, la Russie et l’Ukraine à Abou Dhabi

Le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, est arrivé lundi 24 novembre à Abou Dhabi pour des pourparlers de paix avec le chef des services de renseignement des forces armées ukrainiennes et une délégation russe. C’est ce que révèle le Financial Times. Il s’agit de la dernière tentative en date de l’administration Trump de jouer un rôle de médiateur dans un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine.

Cette rencontre intervient après que des responsables américains et ukrainiens ont tenté de surmonter leurs divergences concernant un plan visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, en acceptant de modifier une proposition américaine que Kiev et ses alliés européens considéraient comme une liste de souhaits du Kremlin…

La rencontre Trump-Poutine en Alaska organisée en août avait suscité des inquiétudes quant à la possibilité que Washington cède à de nombreuses exigences russes, mais a finalement conduit à une pression américaine accrue sur la Russie.

La dernière proposition de paix américaine, un plan en 28 points, a surpris nombre de personnes au sein du gouvernement américain, à Kiev et en Europe, et a suscité de nouvelles inquiétudes quant à la possibilité que l’administration Trump soit disposée à faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle signe un accord de paix qui favoriserait fortement Moscou.

Ce plan exige que l’Ukraine cède davantage de territoires, accepte des limitations de ses forces militaires et n’entre pas dans l’OTAN, conditions que Kiev rejette depuis longtemps, les considérant comme une capitulation. Il ne contribuerait guère non plus à apaiser les craintes, plus générales, d’une nouvelle agression russe en Europe.

Les États-Unis exercent des pressions sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui se trouve désormais dans la position la plus vulnérable depuis le début de la guerre.

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« Plans de paix » pour l’Ukraine et panique en Europe

Tout semble avoir été arrangé les 24, 25 et 26 octobre entre le représentant de Vladimir Poutine, Kiril Dmitriev, et le représentant de Donald Trump, Steve Witkof, à Miami, à proximité de la résidence du président américain Mar-a-Lago.

La réunion-marathon de Miami a abouti à une « feuille de route » en 28 points ayant pour base « les principes issus du sommet d’Alaska » du mois d’août dernier entre Poutine et Trump. Les principales idées de cette feuille de route sont : « La Russie gardera les territoires qu’elle a annexés en Crimée et au Donbass. L’Ukraine bénéficiera de garanties de sécurité américaines, mais renoncera à son intention de devenir membre de l’OTAN et se contentera d’une armée de 600.000 soldats. »

La confirmation de cette feuille de route par la Maison Blanche, acceptée par Poutine comme « base pour les négociations », a eu l’effet d’un désastre pour Zelensly et les dirigeants européens qui le soutiennent, principalement à Londres, Paris, Berlin, Varsovie et Bruxelles bien sûr, siège de l’Union européenne et de l’OTAN.

Mais ce n’est pas le seul « désastre » qui a secoué Zelensky et les dirigeants européens. Presque en même temps a été rendue publique une grosse affaire de corruption portant sur le détournement de centaines de millions de dollars d’argent des contribuables américains et européens par de hauts responsables ukrainiens dans l’entourage immédiat du président ukrainien. Deux ministres ont démissionné et un ami de longue date et partenaire d’affaires de Zelensky, un certain Timur Mindich, s’est enfui avec le magot en Israël, via Varsovie…

La découverte de ce « vaste réseau criminel de détournement massif d’argent » en Ukraine ne semble pas avoir perturbé outre mesure les dirigeants européens qui continuent de porter leurs regards vers une seule direction, celle du « plan de paix américain » qui semble les avoir mis au pied du mur.

Dans une tentative désespérée de contrer l’initiative américaine, les dirigeants européens ont organisé à la hâte une réunion à Genève à laquelle était convié le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, et qui a abouti à leur propre « plan de paix » en 24 points.

Les 24 points sont un condensé des idées que Bruxelles, Paris, Londres et Berlin ne cessent de répéter : souveraineté de l’Ukraine sur tous ses territoires; cessez-le-feu immédiat; liberté de Kiev d’adhérer ou non à l’OTAN; utilisation des avoirs russes gelés pour la reconstruction de l’Ukraine… En un mot, aucune référence aux causes réelles du conflit et aucune proposition de nature à aider à mettre fin au conflit.

Ce n’est guère étonnant, car tout le monde sait que les dirigeants européens, en dépit d’une dégradation du taux de popularité sans précédent, continuent de tout faire pour que la guerre continue. Leur maintien au pouvoir en dépend.

Voici ce qu’a dit il y a quelques jour le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Zeitung : « Les experts et les sources de renseignements peuvent estimer approximativement quand la Russie aura reconstitué ses forces armées au point d’être capable de lancer une attaque contre un Etat membre de l’OTAN à l’Est.

Nous avons toujours affirmé que cela pourrait se produire en 2029. Certains estiment désormais que c’est envisageable dès 2028, et des historiens militaires pensent même que nous avons déjà connu notre dernier été de paix. » !!!

La France n’est pas en reste. Il y a deux ou trois jours, le chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon a affirmé que« la France doit être prête à accepter de perdre ses enfants sur le champ de bataille pour faire face à la Russie ».

Avant lui, des ministres et des « spécialistes militaires » ont averti que « la France risquait d’être entraînée dans une guerre contre la Russie sur le sol européen d’ici trois ou quatre ans »…

En Grande Bretagne, le très impopulaire Premier ministre Keir Starmer (11 % d’opinions favorables), n’arrive pas à maitriser ses démangeaisons d’envoyer des « troupes au sol, des navires en mer et des avions dans les airs » contre la Russie…

Le monde se laissera-t-il entrainer dans une guerre apocalyptique au seul motif de mettre la première puissance nucléaire au monde à genoux ?

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Des progrès dans les pourparlers de paix américano-ukrainiens, malgré les critiques de Trump

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, s’est montré particulièrement satisfait dimanche 23 novembre des progrès accomplis lors des négociations avec l’Ukraine, annonçant la finalisation d’un document d’accord sur les points clés du plan de paix américain. « Nous y sommes parvenus », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant qu’« il reste encore du travail à faire ». Rubio s’est dit extrêmement optimiste quant à la possibilité d’une issue positive…

Le chef de la diplomatie américaine a souligné que les garanties de sécurité pour l’Ukraine figuraient parmi les derniers points abordés. Et il n’a pas exclu une éventuelle conversation téléphonique entre les présidents Donald Trump et Volodymyr Zelensky.

A noter que, au moment où les discussions se poursuivaient à Genève, le président Trump a vivement critiqué plus tôt dimanche l’Ukraine et les Européens sur sa plateforme Truth Social : « L’Ukraine n’a manifesté aucune gratitude pour nos efforts, tandis que l’Europe continue d’acheter du pétrole à la Russie »…

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Paix en Ukraine : Washington réécrit sa proposition pour intégrer les exigences de Kiev

Washington et Kiev ont annoncé dimanche à Genève un “cadre mis à jour et affiné” pour mettre fin à la guerre en Ukraine, après les vives critiques qui avaient visé la première version du plan américain jugé trop conciliante envers Moscou.

Selon une déclaration conjointe, les deux parties se sont entendues pour que toute solution respecte “pleinement” la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Un plan initial contesté

La mise à jour intervient après la controverse suscitée par le premier plan américain en 28 points, présenté comme la base d’un accord de paix mais dénoncé par plusieurs capitales européennes et par Kiev lui-même pour ses concessions supposées à Moscou. À Genève, les équipes diplomatiques ont travaillé à réviser plusieurs volets sensibles, sans en dévoiler pour l’instant le détail.

Les discussions ont été qualifiées de “hautement productives” par les deux délégations, qui ont évoqué une “progression significative” dans l’alignement des positions.

Souveraineté et intégrité territoriale comme lignes rouges

Pour la première fois, Kiev affirme que le cadre révisé garantit explicitement le respect de ses frontières et de sa souveraineté, alors que la question des territoires occupés demeure l’un des principaux points de friction avec Moscou.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a salué des avancées “tremendous”, sans préciser si des compromis avaient été conclus sur les demandes russes, notamment territoriales.

Selon le communiqué, les discussions se poursuivront “afin d’assurer une paix durable, juste et stable” et d’établir un dispositif de sécurité post-conflit.

Des discussions productives mais peu de détails

Malgré l’optimisme affiché, le document reste extrêmement vague sur les aspects concrets, comme le rôle de l’OTAN, l’avenir de la Crimée, le calendrier d’un cessez-le-feu ou la question des sanctions.

Washington et Kiev promettent toutefois d’approfondir les consultations dans les prochaines semaines, en coordination avec les partenaires européens, dont plusieurs avaient demandé des garanties supplémentaires.

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Russie – Ukraine | Le «plan de paix» de Trump est favorable aux… Etats-Unis  

Donald Trump a proposé un plan en 28 points pour mettre fin au conflit russo-ukrainien. Ce plan, ébruité vendredi 21 novembre 2025, et dont nous reproduisons ci-dessous l’essentiel, reprend les principales exigences formulées par la Russie depuis le début de l’invasion du territoire de son voisin, au printemps 2022. Il a été préparé sans la participation des Ukrainiens ni des Européens qui les soutiennent et Washington y accepte pratiquement toutes les exigences du Kremlin.

Habib Glenza

Dans le cadre de ce plan, l’Ukraine recevrait des garanties de sécurité sans troupes de l’Otan sur son sol et les Etats-Unis compensés en retour. Par ailleurs, l’Union européenne (UE) aurait un rôle marginal et limité dans cette paix. En accueillant l’Ukraine dans son marché, elle en assumerait le coût. 

Les actifs russes gelés, majoritairement détenus dans les pays européens, seraient utilisés principalement par les Etats-Unis, a concurrence de 100 milliards de dollars, qui serviraient à financer les efforts de construction et d’investissement en Ukraine, investissements dont la part de Washington s’élèverait à 50%. Le reste des fonds financerait des investissements russo-américains, tandis que l’Europe mettrait sur la table une enveloppe de 100 milliards de dollars.

La mise en œuvre de ce plan serait être assuré par Conseil de paix, sous la supervision du M. Trump lui-même.  

Les 28 points du plan de paix sont les suivants: 

1. la souveraineté de l’Ukraine sera confirmée;

2. un accord de non-agression complet et exhaustif sera conclu entre la Russie, l’Ukraine et l’Europe. Toutes les ambiguïtés des 30 dernières années seront considérées comme réglées;

3.  il est prévu que la Russie n’envahisse pas les pays voisins et que l’Otan ne s’étende pas davantage [à l’est];

4. un dialogue sera organisé entre la Russie et l’Otan, avec la médiation des États-Unis, afin de résoudre toutes les questions de sécurité et de créer les conditions propices à une désescalade, dans le but de garantir la sécurité mondiale et d’accroître les possibilités de coopération et de développement économique futur;

5.  l’Ukraine bénéficie de garanties de sécurité fiables;

6. le nombre des forces armées ukrainiennes sera réduit à 600 000 soldats;

7. l’Ukraine accepte d’inscrire dans sa constitution qu’elle ne rejoindra pas l’Otan, et l’Otan accepte d’inclure dans ses statuts une disposition stipulant que l’Ukraine ne sera pas admise à l’avenir;

8. l’Otan accepte de ne pas stationner de troupes en Ukraine;

9. des avions de combat européens seront stationnés en Pologne;

10. la garantie américaine :

– les États-Unis recevront une compensation pour cette garantie;

– si l’Ukraine envahit la Russie, elle perdrait cette garantie;

– si la Russie envahit l’Ukraine, outre une réponse militaire coordonnée décisive, toutes les sanctions internationales seront rétablies, la reconnaissance du nouveau territoire et tous les autres avantages de cet accord seront révoqués;

– si l’Ukraine lance un missile sur Moscou ou Saint-Pétersbourg sans raison valable, la garantie de sécurité serait considérée comme nulle et non avenue;

11. l’Ukraine est éligible à l’adhésion à l’Union européenne et bénéficiera d’un accès préférentiel à court terme au marché européen pendant que cette question est examinée;

12. un ensemble de mesures mondiales puissantes pour reconstruire l’Ukraine, comprenant notamment, mais sans s’y limiter :

a. la création d’un Fonds de développement ukrainien destiné à investir dans les secteurs à forte croissance, notamment les technologies, les centres de données et l’intelligence artificielle;

b. les États-Unis coopéreront avec l’Ukraine pour reconstruire, développer, moderniser et exploiter conjointement les infrastructures gazières ukrainiennes, y compris les gazoducs et les installations de stockage;

c. efforts conjoints pour réhabiliter les zones touchées par la guerre en vue de la restauration, de la reconstruction et de la modernisation des villes et des zones résidentielles, et développement des infrastructures;

e. extraction de minéraux et de ressources naturelles;

f. la Banque mondiale mettra au point un programme de financement spécial pour accélérer ces efforts;

13. la Russie sera réintégrée dans l’économie mondiale :

a. la levée des sanctions sera discutée et convenue par étapes et au cas par cas;

b. les États-Unis concluront un accord de coopération économique à long terme pour le développement mutuel dans les domaines de l’énergie, des ressources naturelles, des infrastructures, de l’intelligence artificielle, des centres de données, des projets d’extraction de métaux rares dans l’Arctique et d’autres opportunités commerciales mutuellement avantageuses;

c. la Russie sera invitée à rejoindre le G8;

14. les fonds gelés seront utilisés comme suit : 100 milliards de dollars provenant des actifs russes gelés seront investis dans les efforts menés par les États-Unis pour reconstruire et investir en Ukraine. Les États-Unis recevront 50% des bénéfices de cette opération. L’Europe ajoutera 100 milliards de dollars afin d’augmenter le montant des investissements disponibles pour la reconstruction de l’Ukraine. Le reste des fonds russes gelés sera investi dans un train d’investissement américano-russe distinct qui mettra en œuvre des projets communs dans des domaines spécifiques. Ce fonds aura pour objectif de renforcer les relations et d’accroître les intérêts communs afin de créer une forte incitation à ne pas revenir au conflit;

15. un groupe de travail conjoint américano-russe sur les questions de sécurité sera créé afin de promouvoir et de garantir le respect de toutes les dispositions du présent accord;

16. la Russie inscrira dans sa législation sa politique de non-agression envers l’Europe et l’Ukraine;

17. les États-Unis et la Russie conviendront de prolonger la validité des traités sur la non-prolifération et le contrôle des armes nucléaires, y compris le traité Start I;

18. l’Ukraine accepte d’être un État non nucléaire conformément au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires;

19. la centrale nucléaire de Zaporijia sera mise en service sous la supervision de l’AIEA, et l’électricité produite sera répartie à parts égales entre la Russie et l’Ukraine (50/50);

20. Les deux pays s’engagent à mettre en œuvre des programmes éducatifs dans les écoles et la société visant à promouvoir la compréhension et la tolérance des différentes cultures et à éliminer le racisme et les préjugés;

a. l’Ukraine adoptera les règles de l’Union européenne en matière de tolérance religieuse et de protection des minorités linguistiques;

b. les deux pays conviendront d’abolir toutes les mesures discriminatoires et de garantir les droits des médias et de l’éducation ukrainiens et russes;

c. Toute idéologie et activité nazies doivent être rejetées et interdites;

21. Territoires :

a. la Crimée, Louhansk et Donetsk seront reconnues comme russes de facto, y compris par les États-Unis;

b. Kherson et Zaporijia seront gelées le long de la ligne de contact, ce qui signifiera une reconnaissance de facto le long de la ligne de contact;

c. la Russie renoncera aux autres territoires convenus qu’elle contrôle en dehors des cinq régions;

d. les forces ukrainiennes se retireront de la partie de l’oblast de Donetsk qu’elles contrôlent actuellement, et cette zone de retrait sera considérée comme une zone tampon démilitarisée neutre, internationalement reconnue comme territoire appartenant à la Fédération de Russie. Les forces russes n’entreront pas dans cette zone démilitarisée;

22. après s’être mises d’accord sur les futurs arrangements territoriaux, la Fédération de Russie et l’Ukraine s’engagent à ne pas modifier ces arrangements par la force. Aucune garantie de sécurité ne s’appliquera en cas de violation de cet engagement;

23. la Russie n’empêchera pas l’Ukraine d’utiliser le Dniepr à des fins commerciales, et des accords seront conclus sur le libre transport des céréales à travers la mer Noire;

24. un comité humanitaire sera créé pour résoudre les questions en suspens : 

a. tous les prisonniers et corps restants seront échangés sur la base du principe «tous pour tous».

b. tous les détenus civils et otages seront libérés, y compris les enfants;

c. un programme de réunification familiale sera mis en œuvre;

d. des mesures seront prises pour soulager les souffrances des victimes du conflit;

25. l’Ukraine organisera des élections dans 100 jours;

26. toutes les parties impliquées dans ce conflit bénéficieront d’une amnistie totale pour leurs actions pendant la guerre et s’engagent à ne faire aucune réclamation ni à examiner aucune plainte à l’avenir;

27. cet accord sera juridiquement contraignant. Sa mise en œuvre sera surveillée et garantie par le Conseil de paix, présidé par le président Donald J. Trump. Des sanctions seront imposées en cas de violation;

28. une fois que toutes les parties auront accepté ce mémorandum, le cessez-le-feu prendra effet immédiatement après le retrait des deux parties vers les points convenus pour commencer la mise en œuvre de l’accord.

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Plan Trump pour l’Ukraine : ce que Washington veut imposer à Kyiv

Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe de 2022, Washington met sur la table un document complet visant à arrêter la guerre par une reconfiguration des rapports de force plutôt que par une victoire militaire. Présenté à Volodymyr Zelensky par l’émissaire Dan Driscoll, ce plan en 28 points place Kyiv devant un choix existentiel : accepter des concessions douloureuses ou poursuivre une guerre dont l’issue militaire reste incertaine, après près de cinq ans d’attrition.

Des concessions territoriales majeures : une paix qui valide les gains russes

Le projet prévoit la reconnaissance de facto de trois oblasts – Crimée, Donetsk et Louhansk – comme territoires sous contrôle russe. Pire pour Kyiv, certaines zones de Donetsk encore sous souveraineté ukrainienne deviendraient une zone tampon neutre, sans présence militaire russe mais hors du contrôle effectif de l’Ukraine. Le front serait également gelé dans le sud, permettant à Moscou de conserver Marioupol, une partie de Kherson, et l’ensemble du corridor terrestre reliant la Russie à la Crimée. Un scénario qui entérinerait l’un des objectifs stratégiques centraux de Vladimir Poutine.

Neutralisation politique : une Ukraine sans OTAN mais arrimée à l’Europe

Au cœur du texte, une exigence majeure : Kyiv renonce définitivement à l’OTAN. L’Ukraine devrait modifier sa Constitution pour acter cette neutralité, tandis que l’Alliance s’engagerait à ne pas déployer de troupes sur son territoire. En contrepartie, Washington confirme explicitement le droit de Kyiv à rejoindre l’Union européenne, un équilibre voulu pour garantir une insertion économique sans garantie militaire directe.

Une armée plafonnée et une sécurité américaine conditionnelle

Le plan prévoit une réduction drastique des forces ukrainiennes à 600 000 soldats – un recul notable pour une armée qui en compte aujourd’hui près de 880 000. En échange, les États-Unis offrent une garantie de sécurité : si la Russie attaque de nouveau, Washington promet une “réponse militaire coordonnée” et le rétablissement immédiat des sanctions. Mais cette garantie s’éteint si l’Ukraine frappe le territoire russe, notamment Moscou ou Saint-Pétersbourg.

Une élection en 100 jours : accélérer la normalisation intérieure

Le document exige la tenue d’élections générales dans un délai de 100 jours. Une demande sensible, alors que Kyiv justifiait depuis deux ans leur report par l’état d’urgence militaire.

Reconstruction massive : 200 milliards pour rebâtir l’Ukraine

Le plan économique prévoit un investissement colossal : 100 milliards de dollars d’avoirs russes gelés dirigés vers la reconstruction ; 100 milliards supplémentaires européens ; un soutien au secteur technologique, minier et énergétique ukrainien. Le texte prévoit aussi un allègement progressif des sanctions contre Moscou, ainsi qu’un fonds d’investissement commun USA–Russie une fois la paix stabilisée.

Amnistie, enfants, Dnipro : la dimension humanitaire et symbolique

Le plan exige le retour de tous les civils détenus, y compris les enfants ukrainiens transférés en Russie. Il prévoit aussi une amnistie générale pour les combattants des deux camps, un accès garanti à la navigation ukrainienne sur le Dnipro, et un rôle central des États-Unis dans un Conseil de Paix présidé par Donald Trump.

Une Russie réhabilitée ? Le retour au G8 dans le texte

Dernier point lourd de sens : la réintégration de la Russie au G8, dont elle avait été exclue après l’annexion de la Crimée en 2014. Ce retour serait conditionné au respect de l’accord, mais marquerait symboliquement une normalisation internationale du régime de Vladimir Poutine.

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Découverte d’un mystérieux rayonnement terrestre qui apparaît la nuit et disparaît le jour

Découverte d’un mystérieux rayonnement terrestre qui apparaît la nuit et disparaît le jour

Des chercheurs de l’Institut de recherche spatiale de l’Académie des sciences de Russie et de l’Université HSE ont identifié un type inédit d’ondes radio naturelles provenant de l’environnement spatial entourant la Terre. Ces émissions, baptisées « rayonnement continu dans la gamme hectométrique », ne peuvent être détectées depuis le sol en raison de leur absorption […]

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Qui veut entraîner la Pologne dans la guerre russo-ukrainienne ?

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, la Pologne, membre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan) et de l’Union européenne (UE), est devenue la principale plaque tournante de l’aide militaire et humanitaire à son voisin ukrainien, ce qui en fait une cible pour les saboteurs qui chercherait à l’impliquer dans la guerre russo-ukrainienne…

Habib Glenza

Après la destruction à l’explosif dans le centre de la Pologne d’une portion de voie ferrée sur une ligne cruciale pour le transport de passagers, d’armes et de marchandises vers l’Ukraine, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a écrit sur X, lundi 17 novembre 2025, après s’être rendu sur le lieu de l’incident à Mika, à 100 km au sud-est de Varsovie : «Faire exploser une voie ferrée est un acte de sabotage sans précédent visant la sécurité de l’État polonais et de ses citoyens».      

Le parquet a ouvert une enquête pour «sabotage à caractère terroriste», selon un communiqué publié au lendemain de la découverte des dégâts sur cette voie ferrée transportant des approvisionnements vers l’Ukraine, qui lutte contre l’invasion russe 

Utilisée quotidiennement par 115 trains différents, la voie sabotée est aussi d’une importance cruciale pour acheminer l’aide vers l’Ukraine, a cru devoir rappeler le, estimant que l’atteinte à cette portion de voie «visait probablement à faire dérailler un train», ce qui a pu être évité grâce à la vigilance d’un conducteur qui a repéré les dommages et sonné l’alarme à temps. Personne n’a été blessé.                     

A qui profite le crime ?

Le ministre de l’Intérieur, Maciej Kierwinski, a précisé à la presse que l’explosion a été déclenchée via un câble dont un fragment a été retrouvé sur place. Il a évoqué aussi deux autres incidents signalés depuis sur la même ligne ferroviaire, sujette désormais à des analyses. Selon lui, un caténaire a été endommagé sur quelques dizaines de mètres, à proximité de la ville de Pulawy, ce qui a provoqué l’immobilisation d’un train, et quelques centaines de mètres plus loin, «un collier» a été posé sur un des rails, mais sans provoquer d’accident.

Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a déclaré, lundi, à Bruxelles, que l’Alliance restait «en contact étroit avec les autorités polonaises» sur ce sujet, en attendant les résultats d’une enquête, lancée immédiatement par les services polonais.

De son côté, le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a exprimé sa «solidarité avec la Pologne amie» et promis l’aide ukrainienne à l’enquête en cours «si nécessaire». Selon lui, il pourrait s’agir d’une «autre attaque hybride de la Russie – pour tester les réactions»

Une autre piste doit être également examinée : et si les va-en-guerre européens, sentant la fin du conflit russo-ukrainien tourner à l’avantage des Russes, cherchent-ils à entraîner la Pologne et, par ricochet l’Otan, dans ce conflit ? 

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Entre corruption et désertion | L’Ukraine de Zelensky dans l’impasse

Les enquêteurs révèlent l’existence d’une organisation criminelle de haut niveau opérant dans les secteurs de l’énergie et de la défense en Ukraine. Conséquence immédiate : les démissions de la ministre de la Justice Svitlana Gryntchouk et de son collègue de l’Energie Guerman Galouchtchenko. Le scandale concerne un détournement de fonds publics d’un montant de 100 à 150 millions d’euros par une organisation criminelle au sein de l’Etat dirigé par Volodymyr Zelenski. (Photo : L’Ukraine qui se bat et l’Ukraine qui se sucre. En médaillon : Zelensky et son ami Minditch).

Habib Glenza

Pour pouvoir continuer ses activités, l’entreprise publique Energoatom était obligée de verser des pots-de-vin. L’instigateur principal de ce détournement de fonds est un proche de Zelensky, Timour Mindich, principal associé dans la société de Zelensky lorsqu’il était acteur. Minditch n’a pas été arrêté car il a quitté très opportunément l’Ukraine deux heures avant l’arrivée des agents de la police criminelle pour l’arrêter. Cherchez l’erreur !

D’après certains médias ukrainiens, Minditch s’est réfugié en Israël d’où il ne risque pas d’être extradé.

Les enquêteurs ne révèlent pas de noms de complices parce que l’enquête n’est pas encore terminée. Mais les Ukrainiens se demandent s’il n’y a pas une complicité entre Minditch et Zelensky ? Dans ce cas, la marionnette de l’Occident à la tête de l’Ukraine serait lui aussi concerné par les soupçons de corruption.          

Beaucoup d’Ukrainiens refusent de combattre

Alors que les bombardements russes s’intensifient contre son pays, Zelensky tente, désespérément, de mobiliser son peuple pour le combat, mais cela n’est pas facile. Kiev est engagé dans une guerre contre Moscou depuis près de quatre ans et un grave manque de soldats est signalé par les généraux de l’armée.  

C’est dans cette position délicate que se trouve, aujourd’hui, à l’insu de son plein gré, Zelensky, qui réclame, en vain, plus d’hommes pour renforcer les défenses du pays, sachant que les besoins des chefs militaires s’élèvent à 450 000 à 500 000 nouveaux soldats.

Tout en excluant totalement la mobilisation de femmes pour l’armée, Zelensky demande des détails sur ce que 500 000 soldats supplémentaires vont coûter aux contribuables ukrainiens. Le coût global de cette mobilisation s’élèverait, selon les experts, à 13,4 milliards de dollars. Il faudrait donc, au moins, six contribuables pour un soldat, et Zelensky se demande où le pays pourrait trouver trois millions de nouveaux contribuables pour financer les nouvelles troupes demandées par l’armée, rapporte le journal ukrainien de langue anglaise Kyiv Post.

Cependant, et même si l’Ukraine parvenait à trouver le financement nécessaire à la mobilisation de ces 500 000 hommes supplémentaires exigés par l’armée, il est tout à fait possible qu’il n’y ait pas assez d’hommes disponibles, aptes au service ou n’ayant pas encore servi sur les lignes du front.

Selon les statistiques du ministère ukrainien de la Défense, citées par le journal américain The Hill, l’Ukraine compte déjà 800 000 soldats, un chiffre qui n’inclut pas la garde nationale.

Après les nombreux problèmes rencontrés depuis le début de la guerre, les autorités de Kiev ont cherché à faciliter la mobilisation de nouveaux combattants. Mais si le pays compte aujourd’hui au total d’un million d’hommes en uniforme, il n’est pas facile de déterminer combien de soldats supplémentaires le pays pourrait encore mobiliser.

Désertion, corruption et pots-de-vin

Par ailleurs, un nombre croissant de personnes peu disposées à partir à la guerre cherchent à obtenir des exemptions médicales auprès des fonctionnaires en échange de sommes d’argent. Un rapport de l’agence de presse internationale Reuters révèle que l’Ukraine souffre d’un grave problème de pots-de-vin et de corruption.

Zelensky a lui-même avoué qu’«il existe des exemples de régions où le nombre d’exemptions du service militaire suite à des décisions de la commission médicale a été multiplié par dix depuis février de l’année dernière». Certaines personnes soudoient des fonctionnaires avec des sommes allant de 3 000 à 15 000 dollars pour obtenir une exemption médicale, a expliqué le président ukrainien, en ajoutant : «La nature de ces décisions est tout à fait claire. Des décisions corrompues».

Selon les informations fournies par l’agence Reuters, Zelensky a également révélé qu’il était possible que plusieurs milliers de personnes aient fui le pays grâce à une exemption médicale. Ce chiffre a été calculé à partir d’une analyse indépendante. Et il semble, d’après une enquête de la BBC, effectuée en novembre, que 21 113 personnes ont été capturées alors qu’elles tentaient de fuir et 20 000 avaient fui l’Ukraine pour éviter la guerre, entre février 2022 et août 2023.

Beaucoup d’Ukrainiens ne veulent pas risquer leur vie pour défendre leur pays contre la Russie. C’est, en tout cas, ce que révèlent les problèmes de conscription et de corruption.

 Un propriétaire d’usine a déclaré au journal britannique The Guardian en août 2023 : «Il y a deux catégories de personnes : l’une est déjà dans l’armée, et l’autre a trop peur de sortir parce qu’elle pourrait être enrôlée, et aucun salaire ne la fera sortir de chez elle». Cette situation doit probablement prévaloir encore aujourd’hui. Si elle ne s’est pas aggravée entretemps…

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Kiev sous attaque : Moscou intensifie sa pression alors que l’hiver approche

Jeudi matin, presque tous les quartiers de Kiev ont été visés par une attaque qualifiée de “massive”.
Le maire Vitali Klitschko parle de frappes coordonnées menées par la Russie, qui continue de cibler la capitale ukrainienne près de trois ans après le début de son invasion.
Selon le président Volodymyr Zelensky, au moins quatre personnes ont été tuées, et les services d’urgence dénombrent plus de 24 blessés.

La Russie revendique avoir abattu 216 drones ukrainiens

Le ministère russe de la Défense affirme que ses systèmes anti-aériens ont intercepté ou détruit 216 drones ukrainiens, dont 66 dans la région de Krasnodar.
Cette hausse du recours aux drones longue portée illustre l’évolution du conflit : une confrontation technologique où Kiev cherche à contourner la supériorité matérielle russe en saturant sa défense.

Moscou agite la menace d’une “guerre clandestine”

Le FSB dit avoir déjoué un projet d’assassinat visant un haut responsable gouvernemental, attribuant l’opération à l’Ukraine.
Comme souvent, ces annonces s’inscrivent dans le récit sécuritaire du Kremlin, qui cherche à présenter la Russie comme un État assiégé, alors même qu’elle est à l’origine de l’agression contre l’Ukraine.

Les frappes sur Kiev, la riposte technologique ukrainienne et les narratifs sécuritaires russes traduisent un conflit qui déborde largement les lignes de front.
L’envahisseur russe élargit le spectre de la guerre — militaire, psychologique, énergétique et informationnelle — dans un effort continu d’épuisement de l’État ukrainien.

Lire aussi:

Zelensky appelle Trump à étendre la paix de Gaza à l’Ukraine

❗At night, kamikaze drones attacked the Sheskharis oil terminal and the Russian SAM 300/400 air defense base in 🇷🇺Novorossiysk. pic.twitter.com/hdGUby1Dna

🪖MilitaryNewsUA🇺🇦 (@front_ukrainian) November 14, 2025

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Faut-il s’attendre à un retour des touristes russes en Tunisie ?

Les derniers développements géopolitiques relatifs à la guerre russo-ukrainienne laissent espérer un retour des flux touristiques sur la Tunisie. Mais les problématiques majeures de l’aérien sont loin d’être résolues.

Le tourisme russe à la peine en Tunisie. Avec tout juste 14 000 visiteurs comptabilisés en 2024, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce marché s’est littéralement effondré. L’époque n’est pourtant pas si lointaine quand la destination en recevait plus de 630 000, dépassant la barre des 6,4 millions de nuitées dans les hôtels du pays. C’était en tout cas jusqu’en 2019.

Il y eut au passage la crise Covid mais aussi et surtout, il y a 3 ans, le déclenchement de la guerre avec l’Ukraine qui a totalement freiné tout espoir de reprise des flux touristiques sur la Tunisie et qui a conduit à l’effondrement des chiffres.

Sauf que la guerre n’a pas pour autant empêché les Russes de partir en vacances à l’étranger. Ils ont continué à voyager mais vers d’autres destinations.

Malgré la situation en effet, un pays comme la Türkiye a continué de recevoir une moyenne annuelle de 6 millions de Russes, en plus de l’Egypte (1,6 million) et des Emirats Arabes Unis (1,99 million) selon les chiffres de l’année 2024.

Le frein de l’aérien

Comment se fait-il donc que la Tunisie a perdu cette clientèle quand d’autres destinations ont au contraire enregistré des progressions à deux chiffres dans certains cas ? L’explication tient en un mot: l’aérien.

Sur le marché russe, les compagnies aériennes tunisiennes n’ont en effet pas été en mesure d’assurer la continuité. Principale cause, la propriété initiale des avions des deux compagnies battant pavillon tunisien, en l’occurrence Nouvelair et Tunisair qui ne sont pas propriétaires de la majorité de leurs appareils.

Pour le cas de la compagnie publique, elle n’en détient que deux en propre, les autres appartenant soit à des compagnies tierces soit à des compagnies de leasing (selon la formule de sale & lease back pour les dernières introductions).

S’agissant d’entreprises soumises au droit européen, ces dernières ont obligation de respecter à la lettre les mesures de sanctions que l’Occident a décrétée vers le territoire russe, empêchant par voie de fait les compagnies tunisiennes de pouvoir opérer librement sur Moscou ou Saint-Pétersbourg, les deux principales villes de départs programmées par les tour-opérateurs.

Contraintes en série

Les autres destinations touristiques n’étant pas soumises à ces contraintes grâce à une capacité aérienne importante et des avions souvent en propre, elles ont réussi à s’imposer là où la Tunisie a manifestement échoué.

Mais quand bien même quelques vols auront été opérés notamment par Nouvelair en 2024, les difficultés opérationnelles ont été nombreuses pour les transporteurs aériens de manière générale. D’abord pour ce qui concerne les surprimes d’assurance étant donné que la Russie est considérée comme une zone à risque.

Ensuite, et dans ce même contexte, des vols ont été, à maintes reprises, perturbés par des déroutements, les transporteurs recevant des Notam de dernière minute pour les informer de déviations imprévues pour raisons sécuritaires.

La 7e liberté, une solution plausible

Et pour ne pas arranger les choses côté tunisien, les difficultés d’octroi de visa pour les équipages devant séjourner sur le territoire russe entre deux vols sont restées sans solution.

Pour certains opérateurs, face à la situation qui prévaut, l’alternative doit passer par des compagnies tierces en 7e liberté. La direction générale de l’Aviation civile affirme ne pas s’opposer à cette option, rappelant qu’elle a accordé des autorisations dans ce sens à 13 reprises au cours de l’année 2024 à des compagnies aériennes venues opérer sur la Tunisie. «Il suffit juste de nous en informer suffisamment à l’avance pour étudier les dossiers», prévient un responsable de cette administration du ministère du Transport.

Quant aux compagnies russes, étant bannies de l’espace aérien européen, la desserte de la Tunisie s’avère pour elles tout bonnement impensable étant donné les détours auxquels elles seraient soumises et aux répercussions que cela engendrerait sur la durée, d’une part, et la rentabilité, d’autre part, des vols.

Espérer une reprise

En 2025, les choses pourraient évoluer. Au conditionnel. Car les choses ne sont pas aussi faciles qu’elles n’y paraissent. D’abord et au vu des avancées politiques actuelles, la possibilité d’une cessation des hostilités à court ou moyen termes semble aujourd’hui être une option réelle.

Mais cela entraînera-t-il une levée immédiate des sanctions occidentales contre le régime de Moscou ? Difficile d’imaginer en tout cas un retour à la normale en quelques semaines; le cas échéant, ce sera plusieurs mois, si ce n’est quelques années.

Ces T.O qui voient grand

En attendant, le tourisme tunisien garde espoir. Les projections pour l’année 2025 sont pour le moins optimistes avec un total de 168 vols annoncés dès le 26 avril. Les principaux tour-opérateurs, Express Tour et Grand Express, ont prévu 163 vols avec Nouvelair.

Ces dessertes seront consolidées par le retour du T.O Biblio Globus qui envisage un programme de vols s’étalant du 26 avril au 5 novembre 2025 avec une capacité de 124 740 sièges. Le voyagiste a prévu de s’adosser à la compagnie tunisienne Express Airlines dont le dossier est en cours d’examen au niveau de la DGAC laquelle va se pencher sur la faisabilité de ce programme et sa correspondance aux dispositions existantes en matière d’aéronautique et de législation.

Et si la totalité du programme était respectée, ce serait 160 000 sièges qui seraient injectés, ce qui permettrait un sursaut du marché. Mais dans l’état actuel des choses, et en dépit de toute la bonne volonté des différents intervenants, la Real Politik n’a pas encore dit son dernier mot.

Hédi HAMDI

 

 

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