Les prix du pétrole ont légèrement baissé dans la matinée de mardi 30 décembre après avoir progressé de plus de 2 % lors de la séance précédente, en partie à cause du recul des prix des métaux précieux. Et ce, en dépit de la montée des tensions entre la Russie et l’Ukraine.
Le prix du Brent pour livraison en février a reculé de 21 cents, soit 0,3 %, à 61,73 dollars le baril mardi matin. Le contrat de mars, plus actif, a cédé 19 cents, soit 0,3 %, à 61,30 dollars. Le prix du WTI américain a baissé de 20 cents, soit 0,3 %, à 57,88 dollars.
Les deux cours de référence du pétrole brut ont progressé de plus de 2 % à la clôture lors de la séance précédente après que Moscou a accusé Kiev d’avoir ciblé la résidence du président Vladimir Poutine. Ce qui a suscité des inquiétudes quant aux perturbations de l’approvisionnement, relève Reuters.
Par ailleurs, les métaux précieux ont fortement chuté lundi. L’argent et le platine reculant par rapport à leurs sommets historiques, dans un contexte de prises de bénéfices après la récente hausse.
De son côté, Kiev a rejeté les accusations de la Russie selon lesquelles l’Ukraine a visé Poutine, les qualifiant de sans fondement et visant à torpiller les négociations de paix.
Les opérateurs de marché s’inquiètent également de l’évolution de la situation au Moyen-Orient. Et ce, après que le président américain Donald Trump a déclaré que son pays pourrait soutenir une nouvelle frappe majeure contre l’Iran si ce dernier reprenait le développement de son programme de missiles balistiques ou de son programme nucléaire.
De plus, Trump a mis en garde le Hamas contre de graves conséquences s’il ne déposait pas les armes. Tout en ajoutant qu’il souhaitait passer à la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, conclu en octobre après deux ans de guerre à Gaza.
Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont affiché, dimanche 28 décembre, un optimisme prudent. Et ce, après une longue rencontre à Mar-a-Lago, suivie d’échanges avec des dirigeants européens.
Le chef d’Etat américain estime que les négociations entre la Russie et l’Ukraine sont entrées dans leur phase finale et pourraient aboutir « dans les semaines à venir ». Malgré un ou deux points majeurs de blocage, la question territoriale et celle portant sur l’avenir du Donbass.
De son côté, le président ukrainien Zelensky a affirmé que les garanties de sécurité avec Washington étaient acquises à « 100 % ». Tandis que Trump a évoqué un accord abouti à « 95 % ». Dans ce contexte, les deux dirigeants reconnaissent que le statut des territoires de l’est de l’Ukraine et de la centrale nucléaire de Zaporijia demeure crucial.
Par ailleurs, Donald Trump a indiqué avoir eu le même jour des échanges « productifs » avec le président de la Russie, Vladimir Poutine. Ils ont duré 1 heure et 15 minutes. De même qu’il confirme l’implication des Européens dans le processus. S’il se dit prêt à se rendre en Ukraine, le président américain insiste sur la priorité d’un accord de paix global, excluant pour l’instant un simple cessez-le-feu.
Enfin, une nouvelle réunion regroupant les États-Unis, l’Ukraine et les Européens est prévue en janvier.
L’UE a enregistré un excédent commercial avec la Russie de 1,5 milliard d’euros (1,6 milliard de dollars) au troisième trimestre 2025, marquant la deuxième fois consécutive que cela se produit, selon les données du site de référence pour des statistiques et des données de haute qualité sur l’Europe ‘Eurostat’ publiées le 26 décembre.
Cette évolution fait suite à une forte contraction des échanges bilatéraux depuis 2022, après l’imposition par l’UE de plusieurs séries de sanctions contre la Russie en raison du conflit ukrainien. Ces restrictions visaient principalement les exportations d’énergie, mais aussi le fer, l’acier et le charbon, entre autres marchandises.
C’est la première fois que l’UE enregistre des excédents commerciaux trimestriels consécutifs avec la Russie depuis le début des relevés par Eurostat en 2002. Les données montrent que les exportations de l’UE vers la Russie ont chuté de 61% et les importations en provenance de Russie de 89% au cours de cette période. Le volume total des échanges pour les neuf premiers mois de 2025 a diminué de 12,9% sur un an pour atteindre 43,9 milliards d’euros (47,3 milliards de dollars), les importations en provenance de Russie s’élevant à 21,7 milliards d’euros (23,4 milliards de dollars) et les exportations de l’UE à 22,2 milliards d’euros.
Une analyse par catégorie de biens indique que la part de la Russie dans les importations de l’UE a continué de diminuer dans de nombreux secteurs au troisième trimestre. Concernant les achats de gaz naturel de l’UE, la part du pays est tombée à 15,1 %, contre 39% il y a quatre ans.
Depuis 2022, la plupart des pays de l’UE ont cessé leurs importations directes de pétrole et de gaz russes, le bloc prévoyant de supprimer progressivement les importations d’énergie russe d’ici fin 2027, en remplaçant une grande partie de son gaz moins cher par du carburant américain plus cher.
La part des États-Unis dans les importations de gaz de l’UE a bondi de 24 % à 56 % en quatre ans. En juillet, Bruxelles a conclu un accord avec Washington par lequel l’UE s’est engagée à remplacer le pétrole et le gaz russes par de l’énergie américaine.
Ce changement a un coût exorbitant, entraînant une flambée des prix de l’énergie et un ralentissement de la croissance économique. Le président de la Douma d’État russe, Viatcheslav Volodine, a critiqué cette mesure, comparant le prix du gaz naturel liquéfié américain à celui d’un « parfum Chanel » et ajoutant que l’UE est en train de « détruire sa propre économie ».
Le ministère des Affaires étrangères de Moscou a noté que l’UE avait perdu environ 3,8 % de son PIB combiné d’ici 2024 en raison de son virage énergétique, délaissant la Russie.
Au début, son périmètre d’action devait être le Moyen-Orient, il s’est élargi à la guerre russo-ukrainienne, il est envoyé au chaudron partout et rencontre tous les chefs d’État. Steve Witkoff a complètement éclipsé le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Il faut dire que pour le président américain Donald Trump, la loyauté et la confiance priment sur tout. Entre le gamin du Queens (Trump) et le gamin du Bronx (Witkoff), c’est une très longue amitié new-yorkaise. Par contre, avec le descendant de migrants cubains anticastristes de Floride (Rubio), la défiance a toujours été de mise. Trump n’a pas oublié que Rubio a été son adversaire coriace lors de la primaire républicaine de 2016.
Imed Bahri
CNN a rapporté que le secrétaire d’État américain Marco Rubio est concurrencé de la part de Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient et négociateur dans le dossier de la guerre russe-ukrainienne. La chaîne a affirmé que les activités des deux hommes au cours des deux derniers mois ont soulevé des questions quant à leur influence et leurs positions respectives au sein du cercle rapproché du président Donald Trump.
Selon les sources de CNN, Rubio était pleinement conscient des difficultés qui l’attendaient lorsqu’il a pris ses fonctions, sachant que travailler avec Trump ne serait pas chose aisée compte tenu de la propension du président à limoger de hauts fonctionnaires.
Rubio a eu le poste prestigieux de chef de la diplomatie américaine alors que Trump lui préféré J. D. Vance pour la vice-présidence. Cependant, il n’avait pas anticipé la possibilité d’être mis à l’écart au profit de l’un des plus proches amis de Trump, le promoteur immobilier et milliardaire Witkoff.
L’influence grandissante de Witkoff
Au cours des deux premiers mois de l’administration Trump, Rubio s’est, à certains égards, effacé de la scène internationale au profit de Witkoff, dont les responsabilités ont largement dépassé le cadre de son titre officiel d’envoyé spécial pour le Moyen-Orient.
Witkoff a joué un rôle déterminant dans les dossiers les plus importants traités par l’administration Trump, notamment l’accord de cessez-le-feu à Gaza, les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine et le retour de l’Américain Mark Fogel de Russie après son déplacement à Moscou pour finaliser les négociations en vue de sa libération.
Selon une source de CNN, Witkoff parcourt le monde en exerçant de facto les fonctions de secrétaire d’État, bénéficiant d’un atout unique : la confiance absolue de Trump.
À l’inverse, Rubio s’est rendu en Amérique centrale pour discuter d’immigration, ainsi qu’au Moyen-Orient, en Europe et au Canada pour aborder les conflits à Gaza et en Ukraine et rencontrer les partenaires de son pays au sein du G7.
La frustration du secrétaire d’Etat
Face à l’influence grandissante de Witkoff, des questions se posent quant au pouvoir et à l’avenir de Rubio au sein de l’administration Trump. Un sénateur proche de Rubio a déclaré que le secrétaire était frustré, tandis que des sources bien informées ont confirmé que Rubio était mal à l’aise face à la manière dont la Maison-Blanche a réduit son influence.
D’après CNN, plusieurs signes du malaise de Rubio face aux actions récentes de l’administration Trump sont apparus. Ces sources ont cité, par exemple, son désaccord avec Elon Musk, président du Comité sur l’efficacité gouvernementale, lors d’une réunion du cabinet, et son attitude distante et réservée lors de la désormais célèbre rencontre entre le président américain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche.
La chaîne américaine a rapporté que Rubio ne bénéficiait pas de la même notoriété et de la même influence que ses prédécesseurs et ne s’attendait pas à devoir faire face à la rude concurrence de Witkoff.
CNN explique que la confiance affichée par Trump envers Witkoff avait déjà alimenté les spéculations à Washington quant à la durée du mandat de Rubio. Des sources ont confirmé que Rubio avait accepté ce poste pour renforcer sa crédibilité et qu’il nourrissait toujours des ambitions présidentielles inassouvies après son échec face à Trump en 2016.
Ces mêmes sources ont indiqué que Rubio considérerait son mandat comme une réussite s’il durait entre 18 mois et deux ans, ce qui lui laisserait le temps de préparer une éventuelle campagne présidentielle en 2028.
Interrogé par CNN, Rubio a déclaré : «Witkoff était l’une des personnes avec lesquelles je travaille le plus étroitement au sein de notre équipe». Witkoff, de son côté, a affirmé entretenir d’excellentes relations de travail avec Rubio, le décrivant comme «un grand secrétaire d’État et qui restera dans l’histoire comme l’un des plus grands !».
Les louanges appuyées cachent mal le malaise
Steve Witkoff a insisté sur le fait qu’il n’y a absolument aucun conflit entre lui et Rubio. Il a encore renchéri : «C’est un secrétaire d’État exceptionnel et nous travaillons en parfaite harmonie. Ce que CNN a rapporté est totalement faux. Je ne sais pas d’où les médias tirent ces histoires ridicules. Tous les dossiers sur lesquels je travaille sont traités en collaboration avec Marco Rubio». Il n’y a peut-être pas de conflits mais M. Witkoff marche sur les plates-bandes de Rubio et c’est bel et bien lui l’homme fort de la diplomatie américaine.
La porte-parole du département d’État Tammy Bruce, voulant lui aussi sauver les apparences, a déclaré à CNN : «Votre affirmation est fausse. Le secrétaire d’État Rubio et l’envoyé spécial Witkoff entretiennent d’excellentes relations et travaillent ensemble pour faire avancer le programme du président Trump».
Trump a fait l’éloge de l’éthique professionnelle de Rubio, déclarant spontanément aux journalistes dans le Bureau ovale : «Il a travaillé très dur. Il a déjà voyagé dans de nombreux pays. C’est un homme formidable. Je pense qu’il a toutes les chances d’être le meilleur secrétaire d’État que nous ayons jamais eu».
Sauf que ces louanges ne dissipent pas le malaise persistant dans la galaxie Trump où les rôles ne sont pas clairement délimités et les confusions assez fréquentes.
Un général de l’armée russe a été tué ce lundi matin dans une explosion ciblée sous sa voiture dans le secteur sud de Moscou, a annoncé le Comité d’enquête russe, qui a ouvert une enquête pour « meurtre ».
Selon les autorités, l’explosion s’est produite aux alentours de 06 h 55 (heure locale) alors que le lieutenant‑général Fanil Sarvarov, chef de la direction de la préparation opérationnelle de l’état‑major général des forces armées russes, prenait place dans son véhicule personnel.
L’engin explosif aurait été placé sous le châssis de la voiture, provoquant une détonation puissante qui a gravement endommagé le véhicule et causé la mort du général sur le coup.
Des images diffusées par les services de renseignement russes montrent la scène du crime, avec des voitures endommagées et des enquêteurs sur place. Les forces de l’ordre ont sécurisé le périmètre et ont commencé à recueillir des éléments de preuve pour déterminer les circonstances exactes de l’attentat.
Implication possible des services de renseignement ukrainiens
Le Comité d’enquête a indiqué qu’une des pistes explorées est l’implication possible des services de renseignement ukrainiens, sans pour autant fournir de confirmation officielle à ce stade. Les autorités ukrainiennes n’ont pas encore émis de commentaire sur l’incident.
La mort de Fanil Sarvarov intervient dans un contexte de tensions persistantes liées au conflit en Ukraine, marqué par des attaques précédentes contre des responsables russes à l’intérieur du territoire de la Fédération de Russie.
Cet événement devrait avoir des répercussions sur le climat politique et sécuritaire entre Moscou et Kyiv dans les prochains jours.
L’ambassade de Russie en Tunisie a annoncé être parvenue à un accord avec les autorités tunisiennes permettant à un équipage russo-biélorusse, bloqué depuis plusieurs jours à l’aéroport de Djerba-Zarzis, de quitter le pays « dans un avenir proche », rapporte RT.
Selon l’ambassade, l’équipage est composé de sept ressortissants russes et de deux ressortissants biélorusses. Il précise que ses membres ne sont ni détenus ni privés de liberté, mais qu’ils se trouvent actuellement dans la zone internationale de transit de l’aéroport, sans possibilité de sortir du site à ce stade.
La mission diplomatique explique que la présence de l’équipage en Tunisie s’inscrivait dans le cadre d’un transit temporaire vers l’Algérie. Les intéressés peuvent quitter la Tunisie à bord de vols commerciaux, sans la présence de l’hélicoptère, lequel resterait stationné à l’aéroport de Djerba-Zarzis. En revanche, un départ à bord de l’appareil demeure conditionné à l’obtention d’une autorisation d’entrée des autorités algériennes, qui n’a pas encore été délivrée.
L’ambassade russe a par ailleurs affirmé que les autorités tunisiennes ne sont pas à l’origine du blocage et n’ont imposé aucun obstacle à la sortie de l’équipage. Lors des échanges officiels avec les autorités tunisiennes, il a été confirmé que le départ est possible dès que les dispositions logistiques et administratives nécessaires seront réunies.
Atterrissage technique programmé
De son côté, l’un des membres de l’équipage, le pilote Sergueï Souslov, avait déclaré auparavant que l’équipage se trouvait bloqué à l’aéroport de Zarzis depuis le 19 décembre, à la suite d’un atterrissage technique programmé. Il avait indiqué à l’agence RIA Novosti que le vol, effectué à bord d’un hélicoptère de type Mi-26, était dûment autorisé et que l’ensemble des documents était en règle.
Selon son témoignage, les membres de l’équipage avaient passé le contrôle des passeports avant que leurs documents ne soient temporairement retenus, les contraignant à passer la première nuit dans la salle d’arrivée, puis dans une pièce séparée par la suite.
L’hélicoptère, appartenant à une société kirghize, effectuait un vol à destination de l’Algérie après des travaux de maintenance, la Tunisie devant constituer une simple escale technique d’une nuit. D’après l’ambassade de Russie, celle-ci a été officiellement saisie le 20 décembre par la société propriétaire de l’appareil, qui a sollicité son intervention afin de faciliter un règlement de la situation.
À l’occasion de la deuxième Conférence Ministérielle Russie–Afrique au Caire, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a rencontré son homologue russe, Sergueï Lavrov, pour faire le point sur le développement des relations bilatérales et le suivi des projets de coopération économique et scientifique entre la Tunisie et la Russie. Ces échanges interviennent dans un contexte de coordination régionale renforcée avec l’Égypte et l’Algérie.
Lors de son déplacement au Caire les 19 et 20 décembre 2025, Mohamed Ali Nafti s’est entretenu avec le ministre égyptien Badr Abdel-Ati et le ministre algérien Ahmed Attaf. Les discussions ont permis de saluer le niveau « distingué » des relations bilatérales et de réaffirmer la volonté d’intensifier l’action commune.
Les ministres ont rappelé l’importance de concrétiser les décisions de la 18ᵉ session de la Haute Commission Mixte tuniso-égyptienne (Caire, 11 septembre 2025) et de la 23ᵉ session de la Haute Commission Mixte tuniso-algérienne (Tunis, 12 décembre 2025).
Ils ont également souligné la nécessité de poursuivre la coordination tripartite et de soutenir une solution politique consensuelle en Libye, sous l’égide et avec l’appui des Nations Unies, avec la Tunisie assurant la prochaine réunion du mécanisme de concertation.
Focus sur la coopération tuniso-russe
Mohamed Ali Nafti a ensuite rencontré Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Les deux responsables ont insisté sur le suivi des décisions de la huitième session de la Commission Intergouvernementale Mixte (Moscou, novembre 2024), en particulier dans les secteurs du commerce, du transport, de la santé, de l’énergie, de l’éducation et de l’enseignement supérieur.
Les ministres ont également évoqué l’organisation de la prochaine session de la Commission Mixte en Tunisie en 2026, dans la perspective de renforcer la coopération économique et scientifique.
Une diplomatie tunisienne active sur plusieurs fronts
Enfin, Mohamed Ali Nafti a tenu une réunion avec le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug. Les discussions ont porté sur la préparation des prochaines échéances bilatérales prévues au premier semestre 2026 et sur la nécessité d’intensifier la coopération, notamment dans les domaines du commerce et de l’investissement conjoint.
Ces rencontres s’inscrivent dans la stratégie de la Tunisie visant à renforcer ses partenariats régionaux et internationaux, en coordonnant ses actions avec ses voisins et en poursuivant le dialogue avec des partenaires stratégiques comme la Russie et la Mauritanie.
Elles illustrent également l’ambition de la diplomatie tunisienne de faire de la Tunisie un hub régional pour la coopération économique, scientifique et politique en Afrique du Nord et au Sahel.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a souligné que le contexte régional et international délicat, marqué par l’aggravation des crises, commande de conjuguer les efforts, notamment entre l’Afrique et la Russie, dans le cadre d’un partenariat global et durable, au service des intérêts des deux parties.
Dans une allocution prononcée, lors de la deuxième Conférence ministérielle du Forum de Partenariat Russie-Afrique, tenue au Caire les 19 et 20 décembre 2025, le chef de la diplomatie tunisienne a plaidé pour un partenariat Afrique-Russie fondé sur les valeurs de solidarité, de dialogue constructif, de respect mutuel, de souveraineté nationale, de non-ingérence dans les affaires intérieures des États et de partage des responsabilités.
Fière de son appartenance au continent africain et de ses contributions historiques face aux différents défis, la Tunisie est déterminée à poursuivre ses actions en coopération et en coordination avec les autres pays africains afin de diversifier les partenariats internationaux, tant au niveau bilatéral que multilatéral, a-t-il soutenu.
Quid du Plan d’Action du Forum Russie-Afrique
Par ailleurs, Nafti estime que cette Conférence offre une occasion propice pour évaluer les progrès accomplis depuis sa première édition, tenue à Sotchi en Russie en novembre 2024, concernant les différents projets et initiatives inscrits dans le Plan d’Action du Forum Russie-Afrique.
Ce plan, a-t-il dit, requiert la mise en place de mécanismes appropriés capables d’en assurer le financement afin de garantir une mise en œuvre concrète sur le terrain.
Dans ce contexte, il a proposé la mise en place d’une nouvelle coopération entre le groupe africain et d’autres regroupements régionaux dans lesquels la Russie joue un rôle central, à l’instar de l’Union économique eurasiatique.
Appel à la Russie
Le ministre a invité la partie russe à développer davantage ses échanges commerciaux avec les pays du continent et à accroître ses investissements en Afrique, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et des énergies renouvelables, et ce au regard des immenses potentialités dont disposent le continent.
Cette rencontre ministérielle joue pleinement le rôle qui lui est dévolu dans la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies à l’horizon 2030, a-t-il dit.
Un continent, une voix…
Pour le ministre, l’Afrique est le continent du présent et de l’avenir, compte tenu de l’abondance de ses richesses naturelles et de l’importance de ses ressources humaines, ce qui l’a placé au cœur des intérêts du monde.
Il a souligné que l’Afrique doit disposer d’une voix unifiée et influente sur la scène internationale, en tant que partenaire fort et actif, dans le cadre d’un ordre international plus juste et plus équilibré.
À cette occasion, il a réaffirmé le soutien total de la Tunisie à la sécurité et à la stabilité du Soudan, dans le respect de sa souveraineté, de son unité et de l’intégrité de son territoire, afin de mettre fin aux souffrances de son peuple.
Appel aux frères libyens
Il a également exprimé l’espoir de voir l’ensemble des frères libyens parvenir à un règlement politique consensuel, prenant en considération l’intérêt du peuple libyen et répondant à ses aspirations en matière de sécurité, de stabilité et de développement, sur la base d’un dialogue inter-libyen sous l’égide des Nations unies.
Il a, à cet égard, salué les résultats du mécanisme de concertation tripartite entre la Tunisie, l’Égypte et l’Algérie, en tant qu’outil de coordination des efforts et d’harmonisation des positions, garantissant la préservation de l’unité de la Libye et de l’intégrité de son territoire.
En marge de leur participation à cette conférence, les ministres des Affaires étrangères et les chefs de délégations participantes ont été reçus par le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.
La Banque centrale de Russie a de nouveau abaissé ses taux d’intérêt, sur fond d’inquiétudes croissantes quant au risque de relance des pressions inflationnistes suite à la hausse d’impôts prévue l’année prochaine.
La Banque de Russie a abaissé vendredi 19 décembre son taux directeur de 50 points de base à 16% pour la deuxième fois consécutive. Une petite minorité d’analystes anticipait une mesure plus radicale, avec un taux à 15,5%.
Dans sa déclaration, la Banque centrale a averti que la hausse des anticipations d’inflation pourrait entraver une baisse régulière, en raison de la décision du gouvernement de relever la TVA de 20 à 22% en 2026 et d’élargir la base fiscale pour financer les dépenses militaires dans un contexte de baisse des recettes pétrolières.
En conséquence, les anticipations d’inflation des ménages ont bondi à 13,7% en décembre, tandis que les anticipations des entreprises ont également atteint leur plus haut niveau depuis le début de l’année.
La gouverneure de la Banque centrale, Elvira Nabiullina, a déclaré que la politique monétaire serait ajustée en fonction de la réaction des prix et des anticipations aux hausses d’impôts et de droits de douane, laissant ouverte la possibilité d’une suspension des baisses de taux d’intérêt. « Il n’y aura pas de baisses automatiques », a-t-elle insisté.
Malgré l’assouplissement progressif d’une politique monétaire extrêmement restrictive depuis juin, les coûts d’emprunt restent élevés pour les entreprises et les ménages. Bien que la Russie ait évité des faillites massives, la production se contracte dans de nombreux secteurs hors du secteur de la défense, la pression étant particulièrement forte dans la construction, l’énergie, les transports et surtout dans le secteur du charbon.
Le président russe Vladimir Poutine a publiquement exprimé son soutien aux actions de la banque centrale, soulignant qu’elle opère « de manière responsable » et sans ingérence politique.
La banque centrale estime que l’inflation devrait tomber à 4 % – l’objectif officiel – au cours du second semestre 2026, tandis que la prochaine réunion de politique monétaire est prévue pour le 13 février.
Pour Moscou, cette réunion ministérielle conjointe est l’occasion de hisser les relations avec le continent à un niveau stratégique.
La deuxième Conférence ministérielle du Partenariat Russie-Afrique s’est ouverte le 19 décembre au Caire en Egypte, marquant une étape clé dans la préparation du troisième Sommet Russie-Afrique prévu en 2026. Pendant deux jours, la capitale égyptienne accueille le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et ses homologues de plus de cinquante pays africains.
Cette rencontre vise à renforcer la coopération économique et commerciale entre la Russie et les États africains, avec un accent particulier sur les secteurs de l’énergie, de l’investissement et des infrastructures. Les dirigeants des organes exécutifs des organisations africaines d’intégration régionale participent également aux travaux.
Le programme prévoit notamment une présentation de l’Agence égyptienne pour le partenariat de développement (EAPD) et un événement thématique destiné à explorer le potentiel de la coopération trilatérale Russie–Égypte–Afrique, notamment dans les domaines économique et éducatif.
Pour Moscou, cette réunion ministérielle conjointe — une première organisée sur le continent africain — constitue une occasion stratégique de porter ses relations avec l’Afrique à un niveau supérieur. Le rôle de l’Égypte apparaît central : en accueillant l’événement, Le Caire affirme son ambition de se positionner comme un pont entre l’Afrique, la Méditerranée et le Moyen-Orient.
En marge de la conférence, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a rencontré Sergueï Lavrov pour échanger sur plusieurs dossiers régionaux et internationaux, notamment les situations à Gaza, au Soudan, en Libye et en Syrie…
S’agissant de Gaza, le chef de la diplomatie égyptienne a affirmé que son pays multipliait les efforts pour consolider le cessez-le-feu et faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Il a insisté sur le rejet de toute intervention susceptible de déstabiliser la région, estimant que la sécurité régionale ne peut être assurée que par une coordination « sérieuse et responsable » avec les partenaires internationaux, dont la Russie.
Les discussions ont également porté sur la Syrie, avec un appel commun à préserver son intégrité territoriale, ainsi que sur la Libye, où les deux parties ont plaidé pour la fin des ingérences étrangères et l’organisation simultanée d’élections présidentielle et législatives.
Le conflit au Soudan a aussi été abordé, Le Caire mettant en avant ses efforts pour atténuer les souffrances de la population…
Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, les travaux de la conférence porteront sur les enjeux les plus urgents de l’agenda international et russo-africain. Les participants examineront notamment l’état d’avancement du Plan d’action du Forum de partenariat Russie-Afrique pour la période 2023-2026, adopté lors du sommet de Saint-Pétersbourg en 2023. Une attention particulière sera accordée au développement des relations commerciales, économiques et d’investissement, ainsi qu’aux perspectives de coopération future…
En amont de la conférence, Sergueï Lavrov a publié une tribune dans des médias africains, affirmant que la Russie n’a jamais considéré l’Afrique comme une simple source de matières premières, mais privilégie des projets d’investissement favorisant un développement autonome des ressources africaines. Il a souligné la croissance soutenue des échanges commerciaux russo-africains, qui ont dépassé 27 milliards de dollars en 2024, se félicitant d’une multiplication par plus de cinquante depuis 2019.
L’envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine pour les investissements et la coopération économique, Kirill Dmitriev, a déclaré que « le droit et le bon sens » avaient triomphé après que les dirigeants de l’Union européenne ont décidé d’emprunter de l’argent pour financer l’Ukraine plutôt que d’utiliser les avoirs russes gelés.
« Coup dur pour les bellicistes de l’UE menés par l’incompétente Ursula : les voix de la raison au sein de l’UE ont bloqué l’utilisation illégale des réserves russes pour financer l’Ukraine », a écrit Dmitriev sur X, en référence à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Un accord a été conclu jeudi lors du Sommet sur le financement de l’Ukraine pour la période de deux ans 2026-2027, a annoncé le président du Conseil européen, Antonio Costa, via X.
« La décision de prêter 90 milliards d’euros à l’Ukraine pour la période 2026-2027 a été approuvée. Nous avons tenu notre engagement », a-t-il souligné.
Par conséquent, les États membres ont convenu de financer l’Ukraine par le biais d’emprunts européens sur les marchés de capitaux, à hauteur de 90 milliards d’euros sur les deux prochaines années. Ce financement sera assuré par une coopération renforcée, appuyée par la marge budgétaire de l’UE et fondée sur un accord unanime visant à modifier le cadre financier pluriannuel actuel, a expliqué Mme von der Leyen.
Comme pour le prêt au titre des réparations, l’Ukraine ne sera tenue de rembourser ce prêt que si elle reçoit des réparations de guerre de la Russie.
Le financement de l’Ukraine après 2027 fera partie des discussions en cours sur le prochain cadre financier pluriannuel (2028-2034).
Vladimir Poutine a profité, ce vendredi, de sa grande conférence de presse de fin d’année pour livrer une série de déclarations fortes, à forte portée politique, militaire et géostratégique. Face aux médias russes et internationaux, le président russe a voulu afficher une posture de fermeté, tout en laissant entrevoir une ouverture conditionnelle à une issue diplomatique du conflit en Ukraine.
Sur le terrain militaire, le chef du Kremlin s’est montré confiant, affirmant que l’armée russe avait « pris l’initiative stratégique » sur l’ensemble du front ukrainien. Selon lui, les forces russes avancent de manière continue et les objectifs militaires de Moscou seront atteints, que ce soit par la poursuite des opérations ou par la voie de négociations imposées par le rapport de force.
Poutine a néanmoins réaffirmé que la Russie restait disposée à mettre fin au conflit par des moyens pacifiques, à condition que ce qu’il qualifie de « causes profondes » de la guerre soient réglées. Cette formule renvoie clairement aux exigences de Moscou, notamment la reconnaissance des territoires occupés par la Russie et la remise en cause de l’orientation euro-atlantique de l’Ukraine.
Sur ce point, le président russe s’est montré inflexible. Il a répété que toute solution durable passerait par la reconnaissance de la Crimée et des régions annexées, ainsi que par l’abandon, par Kiev, de toute ambition d’adhésion à l’OTAN. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes et leurs alliés occidentaux.
Difficultés économiques
Vladimir Poutine a également attaqué frontalement les pays européens, accusés de vouloir « voler » les avoirs russes gelés pour financer l’effort de guerre ukrainien. Il a averti que de telles décisions ne resteraient pas sans conséquences, laissant planer la menace de représailles économiques ou politiques.
La question de la sécurité régionale a aussi été abordée, notamment celle de l’enclave russe de Kaliningrad. Le président russe a mis en garde contre toute tentative d’entrave à l’accès de ce territoire, soulignant que la Russie répondrait « par tous les moyens nécessaires » à ce qu’elle considérerait comme une provocation.
Enfin, sur le plan intérieur, Vladimir Poutine a reconnu les difficultés économiques liées à l’inflation et aux sanctions, tout en affirmant que la situation restait sous contrôle. Il a défendu les choix de la Banque centrale et assuré que le ralentissement économique actuel était un « prix calculé » pour préserver la stabilité du pays. Un discours destiné autant à rassurer l’opinion russe qu’à envoyer un message de résilience à l’étranger.
Les tensions s’intensifient en Europe, alors que le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a mis en garde contre la possibilité d’un affrontement militaire direct avec la Russie dans les cinq prochaines années. Il a appelé les États membres à renforcer rapidement leurs capacités de défense et à accroître leurs dépenses et leur production militaire, […]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le mandat de 5 ans a expiré le 20 mai 2024, alors que la tenue de nouvelles élections présidentielles a été reportée, à cause de la loi martiale en vigueur, a-t-il encore la légitimité pour représenter l’Ukraine à d’éventuels pourparlers de paix avec la Russie ? Et que vaut sa signature ? Pourquoi a-t-il proclamé la loi martiale ?
Habib Glenza
Pour Alina Zagoruiko, cheffe de la sous-commission parlementaire sur les élections et les référendums, la prolongation du mandat de Zelensky en vertu de l’article 108 pourrait devenir «un problème» si le conflit avec la Russie se prolongeait. Le Parlement «devrait explorer les possibilités d’organiser des élections», même sous la loi martiale, a-t-elle dit
L’imbroglio vient du fait qu’un autre article, le 103, fixe une limite de 5 ans au mandat présidentiel. Parallèlement, l’article 83 de la même Constitution prévoit l’extension des pouvoirs du Parlement si les élections ne peuvent pas avoir lieu sous la loi martiale. La Cour constitutionnelle aurait pu trancher sur cette la loi concernant le pouvoir présidentiel de Zelensky, mais son avis n’a pas été sollicité jusqu’à présent. Cherchez l’erreur !
L’article 112 stipule que le président du Parlement peut assumer les fonctions de chef de l’État dans la situation actuelle. En l’absence d’arrêt de la Cour constitutionnelle, Zelensky ne peut être considéré comme le dirigeant légitime du pays.
Le vrai problème qui se pose est le suivant : Zelensky peut-il légalement représenter son pays aux pourparlers de paix avec la Russie et que vaudront, demain, les documents qu’il signe aujourd’hui ?
C’est pour cette raison que le président Trump insiste sur l’organisation des élections, tandis que Poutine affirme qu’il ne peut pas s’asseoir autour d’une table de négociations avec Zelensky, qu’il considère illégitime.
Zelensky ne cesse de marteler depuis des semaines qu’il a les mains liées par la Constitution ukrainienne, et qu’il ne peut négocier aucune paix, reconnaissant la défaite de l’Ukraine et la cession de territoires. Mais est-ce là la vraie raison de ce discours ? Peut-on croire un régime placé au pouvoir par un coup d’État, avec l’interdiction d’une vingtaine de partis politiques, de beaucoup de syndicats et de nombreux médias. La Constitution ukrainienne est-elle vraiment un barrage ?
Un président sorti du chapeau de l’Oncle Sam
En 2018, à l’approche des élections présidentielles en Ukraine, le pays était sous la présidence de Petro Porochenko, le fameux «Roi du Chocolat». L’homme avait été élu après la révolution et le coup d’État US du Maïdan au printemps 2014, et était marqué par un lourd passif. Il était en effet à la fois un vieux briscard de la politique ukrainienne, un oligarque milliardaire, et portait symboliquement les drames de la guerre du Donbass, commencée en avril 2014. Président des massacres, des tueries, de l’opération antiterroriste dans le Donbass (ATO), de la division sanglante de l’Ukraine, des répressions politiques, Porochenko ne pouvait assurer une continuité viable du «Maïdan».
Le choix se porta sur un homme nouveau, n’ayant été impliqué ni en politique, ni dans le Maïdan, ni dans la guerre du Donbass. Ce fut Zelensky. Ancien acteur et humoriste, dont le pied fut mis à l’étrier par l’oligarque mafieux ukrainien, chypriote et israélien, Ihor Kolomoïsky, Zelensky avait fait fortune avec un studio de productions télévisées et cinématographiques, le Kvartal 95.
Populaire comme peut l’être un amuseur public, ayant la particularité d’avoir des origines juives, mais aussi de donner des garanties aux Russes ethniques d’Ukraine, par son grand-père ancien combattant de la Grande Guerre patriotique, et étant de langue maternelle russe, il présentait toutes les qualités requises par les Américains.
Un président massivement élu par les Russes d’Ukraine
En effet, Zelensky fut élu haut la main, balayant Porochenko. Il fut aussi élu pour avoir promis de faire la paix et de négocier avec les républiques populaires de Donetsk et Lougansk. Une fois au pouvoir, les promesses furent vite enterrées, alors qu’il avait été dénoncé déjà, par les nombreux bandéristes et vétérans de l’ATO, d’être un traître. Ces derniers furent bientôt rassurés, car Zelensky ne parla plus de paix, tandis que les négociations sur les accords de Minsk II continuaient sans mener nulle part.
Lors du déclenchement de l’opération spéciale russe en Ukraine, le 24 février 2022, l’Ukraine tenta timidement de négocier, mais les Occidentaux empêchèrent la poursuite des négociations. En mars de la même année, à Minsk, une première réunion s’est tenue. Mais au retour de la délégation, l’un des négociateurs ukrainiens, Denis Kireev, fut assassiné en pleine rue, probablement par la police politique d’Ukraine, le SBU. L’avertissement pour les voix modérées ukrainiennes était clair : le silence ou la mort. Depuis lors, Zelensky est devenu le «Président de la guerre», super VRP mis en scène par une propagande massive, en Ukraine, mais surtout en Occident.
Un président artificiellement maintenu à son poste
En principe, des élections, présidentielle et législative, auraient dû se tenir en Ukraine en 2024 mais elles furent annulées pour cause d’État d’Urgence. Conséquence : Zelensky est toujours vissé à son siège présidentiel.
Fin 2022, la situation militaire paraissait favorable à l’Ukraine, les Occidentaux annonçaient déjà l’écrasement du Donbass, l’invasion de la Crimée et même de la Russie. L’année suivante, forte de l’initiative stratégique, l’Ukraine lança une contre-offensive définie comme «irrésistible». Elle va s’écraser lamentablement sur les lignes russes. Petit à petit, la situation militaire se dégrada, surtout après l’aventure absurde de la bataille de la poche de Koursk (août 2024-avril 2025). Battus sur de nombreux points du front, les Ukrainiens n’ont cessé depuis de reculer, alors qu’à la Maison Blanche, un nouveau président, Donald Trump, s’installait le 20 janvier 2025.
Mis en difficulté militairement et diplomatiquement, Zelensky a commencé à parler de la Constitution ukrainienne qui lui interdirait de négocier la paix, sauf en cas de capitulation de la Russie, laquelle devrait abandonner la Crimée et les 4 nouvelles régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporojie !
Mais que cache réellement ce discours sur la constitution ?
En fait, Zelensky a dos au mur et est entouré d’adversaires en Ukraine même. Les journalistes occidentaux n’en parlent jamais, mais dès la fin de 2023, des bandéristes de second ordre ont fait des déclarations très claires : en cas de négociations de l’Ukraine, acceptant sa défaite, ils marcheraient sur Kiev.
Ayant cumulé, en 2019, plus de 2,5 millions de voix (le plus puissant parti bandériste étant le Parti Radical d’Ukraine), personne ne peut ignorer que les bandéristes furent le bras armé du coup d’État US du Maïdan, puis ils ont constitué le gros des troupes de représailles dans le Donbass. Ce furent eux, aussi, qui commirent différents massacres, dont celui d’Odessa le 2 mai 2014, visant à terroriser la population ukrainienne, et notamment les Russes d’Ukraine.
Sur une armée de 100 000 hommes (2014-2016), une bonne moitié étaient des bandéristes, et leur nombre aujourd’hui dans l’armée ukrainienne est très important. Les bandéristes, qui dominent l’armée, ont rallié des «patriotes», et des «vétérans». Russophobes, ils n’accepteront jamais de baisser les armes.
Une fuite en avant suicidaire
Autrement dit, Zelensky, même si les principaux chefs bandéristes ont été mis provisoirement au placard (sans doute par des ordres occidentaux), ne peut ignorer qu’à la moindre tentative de négociation, une insurrection bandériste pourrait éclater en Ukraine, avec la défection d’une grande partie de l’armée.
Mais l’affaire se complique aussi par la présence d’autres ennemis de Zelensky en Ukraine. Il y a d’abord ce qui reste des Russes d’Ukraine. Ils ont été réprimés, beaucoup se sont enfuis, mais il y a encore quelques millions d’anonymes. Leur haine de Zelensky ne peut-être que grande, après tant d’années de répression, de sang et d’humiliation.
A leur côté se trouve aussi la masse des «citoyens ukrainiens». Ils n’étaient pas pour la Russie, ils sont la masse silencieuse, «la Petite Ukraine», largement non politisée. Cette masse est en train de mourir sur le front, et les pourvoyeurs de mort du TCC (les bureaux de recrutement de l’Ukraine), ne cessent de violenter de pauvres gamins, forcés de rejoindre le front, pour y mourir inutilement. Déjà, il y a eu des attaques contre les sbires du TCC, et beaucoup de familles ne peuvent qu’en vouloir à Zelensky, après avoir perdu un mari ou un fils. Ces gens-là aussi n’attendent qu’une occasion pour faire un mauvais sort à Zelensky, et tous ceux qui ont provoqué leur malheur.
La triste réalité c’est que le Zelensky se cache derrière la Constitution ukrainienne pour tenter de sauver sa peau. Tant qu’il tiendra la ligne de la continuation du massacre, les bandéristes le laisseront tranquille, autrement, ils se jetteront sur lui au premier signe de faiblesse, de défaite ou d’abandon des Européens et des Occidentaux.
Zelensky ne peut qu’espérer la continuation de la guerre. Des malheureux continueront d’être raflés et de se faire tuer ensuite sur le front. Une perte négligeable pour Zelensky. Les Russes d’Ukraine et tous les gens opposés à la guerre restant de toute façon sous contrôle, menacés de finir dans une prison, dans une cave du SBU, ou pire encore. Il est probable que Zelensky a déjà préparé sa fuite de longue date si les Occidentaux le laissent faire.
L’Union européenne a approuvé, vendredi, le gel pour une durée indéterminée des actifs souverains russes présents sur son territoire, mettant fin au mécanisme de renouvellement semestriel qui exigeait l’unanimité des États membres.
L’annonce a été faite par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui affirme que la mesure restera en vigueur tant que Moscou n’aura pas versé à l’Ukraine des réparations complètes pour les destructions causées par son invasion.
210 milliards d’euros d’avoirs russes figés
Sur X, Kaja Kallas a indiqué que jusqu’à 210 milliards d’euros d’actifs souverains russes resteront immobilisés dans l’UE. Ce changement de régime évite la menace d’un veto hongrois ou d’autres États prorusses à chaque renouvellement. Selon la diplomate, cette décision doit accroître la pression sur le Kremlin jusqu’à ce que la Russie « prenne les négociations au sérieux » et accepte de répondre des dégâts infligés à l’Ukraine.
Un Conseil européen prévu la semaine prochaine devra par ailleurs préciser les moyens de financement du soutien européen à Kiev pour les années à venir.
Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réagi en soulignant que l’UE reprend pleinement la maîtrise du sort des fonds russes placés en Europe. Dans un message publié sur X, il affirme que la Russie sera privée de ces actifs « jusqu’à ce qu’elle cesse sa guerre d’agression et verse des réparations », insistant sur l’importance de maintenir un front européen uni.
Budapest dénonce une décision « illégale »
En amont de l’annonce officielle européenne, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, avait anticipé la décision et fustigé un vote « illégal ». Dans un message publié sur Facebook, il accuse Bruxelles de se placer « au-dessus des règles » et estime que cette mesure entraînera « des dommages irréparables » pour l’Union. La Hongrie, régulièrement accusée d’alignement sur Moscou, s’oppose de longue date au mécanisme de sanctions renforcées.
Derrière l’opération menée par hélicoptère au large du Venezuela, Washington cible une économie parallèle qui relie Téhéran, Moscou et Caracas.
La vidéo publiée par l’ancienne procureure américaine Pam Bondi — montrant des commandos descendant en « fast rope » depuis un hélicoptère sur le pont du pétrolier The Skipper — a fait le tour des réseaux sociaux. Mais si l’image impressionne, le message géopolitique qu’elle porte est encore plus fort.
L’opération, lancée depuis le porte-avions USS Gerald R. Ford, marque un durcissement assumé de Washington dans sa lutte contre les réseaux pétroliers clandestins. Le navire venait de quitter un port vénézuélien lorsque les forces américaines sont intervenues, appuyées par deux hélicoptères, des Marines et une unité d’élite de la Coast Guard.
Pour Caracas, c’est un « acte de piraterie internationale ». Pour Washington, au contraire, c’est une étape dans une stratégie plus vaste.
Un tanker emblématique d’une architecture clandestine Iran–Russie–Venezuela
The Skipper, long de 333 mètres, n’est pas un navire ordinaire. Sous son ancien nom Adisa, il avait été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour son rôle dans une nébuleuse maritime dirigée par l’oligarque russe Viktor Artemov, accusé de transporter du pétrole iranien sous fausses identités.
Washington affirme que ces exportations clandestines financent :
les Gardiens de la Révolution (IRGC) en Iran,
le Hezbollah,
et en partie l’économie essoufflée du Venezuela.
Ces tankers multiréimmatriculés, souvent sous pavillons frauduleux (le Skipper prétendait naviguer sous pavillon du Guyana), permettent à ces pays de contourner les sanctions. Ils coupent leurs transpondeurs, changent d’identité en mer, empruntent des routes secondaires et utilisent des sociétés-écrans au Nigeria, à Dubaï ou en Russie.
Le Skipper était l’une de ces pièces maîtresses d’une économie parallèle globale.
Pourquoi Washington a agi maintenant
Selon plusieurs responsables américains, l’intervention ne relève pas de l’improvisation. Elle intervient dans un contexte où plusieurs facteurs se sont cumulés.
D’une part, l’Iran a accru ces derniers mois ses exportations pétrolières vers l’Asie et les Caraïbes, malgré les sanctions imposées par les États-Unis.
Parallèlement, des réseaux maritimes liés à la Russie, renforcés depuis le début de la guerre en Ukraine, ont intensifié leurs opérations offshore afin de soutenir les circuits financiers de Moscou.
Le Venezuela, de son côté, dépend davantage de ces routes parallèles pour écouler son pétrole et contourner les restrictions américaines. La présence prolongée dans la région du porte-avions USS Gerald R. Ford a également constitué un signal de la volonté américaine de renforcer son dispositif dans les Caraïbes.
Dans ce contexte, la saisie du Skipper apparaît comme une opération destinée à interrompre un réseau déjà surveillé par Washington et à réaffirmer la capacité des États-Unis à agir dans la zone.
Les Caraïbes, zone de transit sous surveillance
Selon plusieurs observateurs, l’opération intervient alors que la région voit se multiplier, depuis un an, des navires opérant en marge des circuits déclarés, notamment autour du Venezuela, de Curaçao, de Trinidad et du Guyana. La mention d’un pavillon guyanais falsifié sur le Skipper a ravivé la sensibilité entre le Venezuela et le Guyana, déjà en désaccord sur la zone de l’Essequibo.
Pour les États-Unis, le développement de ces routes pourrait favoriser l’émergence d’un système d’exportation pétrolière parallèle impliquant l’Iran, la Russie et le Venezuela, en contournement des sanctions internationales. Washington affirme vouloir prévenir la consolidation de ces circuits et renforcer sa présence dans une région redevenue stratégique.
Un dispositif américain accru face aux circuits parallèles
Selon Washington, l’opération contre le Skipper illustre les limites des sanctions économiques pour freiner les flux pétroliers issus de pays soumis à des restrictions internationales. Les autorités américaines affirment désormais recourir à un dispositif élargi comprenant des moyens aériens, une coordination entre la Navy et la Coast Guard et une communication publique assumée autour de ces interventions.
Le Venezuela a dénoncé une action qualifiée de « piraterie », mais les États-Unis présentent l’arraisonnement comme une mesure visant à perturber des circuits d’exportation considérés comme clandestins et à empêcher la poursuite de transferts de pétrole liés à l’Iran et au Venezuela.
Pour Washington, le Skipper représente un exemple des navires utilisés dans ces réseaux. Son interception s’inscrit, selon les responsables américains, dans un effort plus large pour contenir des pratiques jugées déstabilisantes pour le marché énergétique international.
La Russie vient d’enregistrer un nouveau traitement immunothérapeutique contre le cancer du poumon non à petites cellules, un pas important dans la lutte contre cette maladie. Selon l’agence TASS, le médicament, baptisé « Arima » (camrelizumab), sera entièrement produit sur le territoire russe grâce à un partenariat entre le laboratoire Petrovax Pharm et le Centre […]
Selon Bloomberg, Ushakov et Dmitriev discutent d’une note rédigée depuis la position russe, que Dmitriev affirme vouloir transmettre “informellement” à l’entourage de Donald Trump, tout en la présentant comme une suggestion “non coordonnée” avec Moscou.
Dmitriev : « On fera un document selon notre position et je le transmettrai de manière informelle, en précisant que tout est informel. Ils feront ensuite comme si c’était leur propre document. »
Toujours selon la transcription, Ushakov craint que l’équipe américaine puisse affirmer par la suite que le texte a été “validé” avec Moscou, ce qui rend la conversation politiquement sensible.
Un canal officieux déjà évoqué dans une première fuite
Cette nouvelle fuite survient après la publication, lundi, d’une autre conversation entre Ushakov et Steve Witkoff, homme d’affaires proche de Donald Trump et présenté comme envoyé officieux dans les discussions exploratoires sur un futur plan de paix.
Dans cet appel, dévoilé également par Bloomberg et repris par Associated Press et Reuters, Witkoff évoquait des pistes de compromis territoriaux, ce qui avait suscité des réactions prudentes à Washington et en Europe.
Les réactions
Les autorités ukrainiennes observent ces révélations avec inquiétude, craignant que les futures discussions américaines sur la guerre soient influencées par des propositions russes non publiques, alors que les combats continuent près de Kharkiv, du Donbass et du sud du pays.
Pour Kiev, l’existence même de ces échanges suggère que le Kremlin cherche à peser en amont sur les orientations diplomatiques de la nouvelle administration américaine, à quelques mois de son entrée en fonction.
Kirill Dmitriev a nié mardi via un message sur les réseaux sociaux que la conversation reflète une tentative d’influencer Washington, qualifiant le rapport de Bloomberg de “faux”. Le Kremlin, de son côté, n’a pas démenti l’existence des appels mais a dénoncé une fuite “visant à perturber les contacts internationaux”.
Reuters rapporte qu’Ushakov a simplement déclaré qu’il “restera en contact avec Witkoff” pour clarifier la situation.
Aux États-Unis, plusieurs médias notent que l’équipe Trump n’a pas encore officiellement réagi. Des responsables européens — selon des sources diplomatiques citées par Le Monde et the Guardian — craignent qu’un futur plan américain puisse intégrer des “éléments issus d’une matrice russe”, même indirectement.
Alors que des frappes meurtrières ont touché la capitale ukrainienne et le sud de la Russie dans la nuit de lundi à mardi, un haut responsable de l’armée américaine mène des discussions discrètes à Abou Dhabi avec des émissaires russes, dans le cadre d’une nouvelle tentative de relancer les négociations de paix. Les Européens appellent à la prudence face au plan américain, accusé d’être trop favorable à Moscou.
Derniers développements
Selon les autorités dans les deux camps :
trois personnes ont été tuées et dix blessées dans une attaque ukrainienne dans la région russe de Rostov ;
six personnes ont perdu la vie à Kiev après de nouvelles frappes russes au moyen de missiles et drones, selon les secours ukrainiens ;
Moscou affirme avoir intercepté près de 250 drones ukrainiens au cours de la nuit.
Ces violences interviennent alors que, d’après plusieurs médias américains, un officier supérieur de l’armée américaine devrait réunir séparément des délégations russe et ukrainienne à Abou Dhabi afin d’accélérer les tractations autour d’un accord de paix.
Négociations discrètes à Abou Dhabi
Selon Reuters, le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, a tenu des entretiens non annoncés avec des responsables russes aux Émirats, et d’autres réunions sont prévues ce mardi.
Le rôle diplomatique de Driscoll s’est accru au cours des dernières semaines, dans le sillage du rapprochement Trump–Poutine initié l’été dernier. La nature exacte des discussions n’a pas été précisée. Le Kremlin a refusé de commenter les pourparlers.
Un plan américain remanié, Kiev toujours hésitant
Les discussions ont pour objectif d’ajuster une proposition américaine de 28 points, présentée la semaine dernière, qui avait suscité la colère à Kiev et la surprise en Europe.
Selon les autorités ukrainiennes :
« Après Genève, les points sont moins nombreux et plusieurs éléments corrects ont été intégrés », a déclaré Volodymyr Zelenskyy lundi soir.
Le président ukrainien a toutefois précisé que les points les plus sensibles seraient discutés directement avec Donald Trump.
Réaction prudente en Europe
À Paris, Emmanuel Macron a salué une initiative « allant dans la bonne direction », tout en avertissant :
« Nous voulons la paix, mais pas une paix qui serait une capitulation. »
Le président français estime que seules les autorités ukrainiennes peuvent décider de concessions territoriales.
Les alliés européens de l’Ukraine, réunis mardi en format virtuel, insistent également sur la nécessité d’un équilibre dans le projet américain.