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L’OTAN se prépare à un affrontement direct avec la Russie : une guerre se profile ?

L’OTAN se prépare à un affrontement direct avec la Russie : une guerre se profile ?

Les tensions s’intensifient en Europe, alors que le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a mis en garde contre la possibilité d’un affrontement militaire direct avec la Russie dans les cinq prochaines années. Il a appelé les États membres à renforcer rapidement leurs capacités de défense et à accroître leurs dépenses et leur production militaire, […]

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Les États-Unis conditionnent leurs garanties de sécurité à l’Ukraine, selon Axios

L’administration américaine serait disposée à offrir à Kiev des garanties de sécurité de type OTAN, approuvées par le Congrès, si l’Ukraine acceptait des concessions territoriales à la Russie. C’est ce que rapporte Axios. A noter cependant que l’Ukraine a rejeté toute concession et a appelé à un cessez-le-feu, proposition que Moscou a qualifiée de manœuvre dilatoire visant à prolonger le conflit.

Le média a cité des responsables américains anonymes affirmant que les négociations sur les garanties de sécurité offertes par les États-Unis et les pays de l’UE à l’Ukraine avaient réalisé des « progrès significatifs ». Washington souhaite une garantie « qui ne soit pas un chèque en blanc… mais suffisamment solide. Nous sommes prêts à la soumettre au Congrès pour un vote », affirme une d’Axios.

Pour sa part, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que Moscou était disposé à discuter d’un cadre de garanties de sécurité à condition qu’il ne soit pas dirigé contre la Russie.

En outre, Moscou insiste sur le fait qu’une paix durable ne pourra être atteinte que si l’Ukraine s’engage à rester en dehors de l’OTAN, à se démilitariser et à se dénazifier, à limiter la taille de son armée et à reconnaître la nouvelle réalité territoriale sur le terrain.

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Zelensky est-il encore le président légitime de l’Ukraine ?  

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le mandat de 5 ans a expiré le 20 mai 2024, alors que la tenue de nouvelles élections présidentielles a été reportée, à cause de la loi martiale en vigueur, a-t-il encore la légitimité pour représenter l’Ukraine à d’éventuels pourparlers de paix avec la Russie ? Et que vaut sa signature ? Pourquoi a-t-il proclamé la loi martiale ?

Habib Glenza

Pour Alina Zagoruiko, cheffe de la sous-commission parlementaire sur les élections et les référendums, la prolongation du mandat de Zelensky en vertu de l’article 108 pourrait devenir «un problème» si le conflit avec la Russie se prolongeait. Le Parlement «devrait explorer les possibilités d’organiser des élections», même sous la loi martiale, a-t-elle dit 

L’imbroglio vient du fait qu’un autre article, le 103, fixe une limite de 5 ans au mandat présidentiel. Parallèlement, l’article 83 de la même Constitution prévoit l’extension des pouvoirs du Parlement si les élections ne peuvent pas avoir lieu sous la loi martiale. La Cour constitutionnelle aurait pu trancher sur cette la loi concernant le pouvoir présidentiel de Zelensky, mais son avis n’a pas été sollicité jusqu’à présent. Cherchez l’erreur !

L’article 112 stipule que le président du Parlement peut assumer les fonctions de chef de l’État dans la situation actuelle. En l’absence d’arrêt de la Cour constitutionnelle, Zelensky ne peut être considéré comme le dirigeant légitime du pays. 

Le vrai problème qui se pose est le suivant : Zelensky peut-il légalement représenter son pays aux pourparlers de paix avec la Russie et que vaudront, demain, les documents qu’il signe aujourd’hui ? 

C’est pour cette raison que le président Trump insiste sur l’organisation des élections, tandis que Poutine affirme qu’il ne peut pas s’asseoir autour d’une table de négociations avec Zelensky, qu’il considère illégitime. 

Zelensky ne cesse de marteler depuis des semaines qu’il a les mains liées par la Constitution ukrainienne, et qu’il ne peut négocier aucune paix, reconnaissant la défaite de l’Ukraine et la cession de territoires. Mais est-ce là la vraie raison de ce discours ? Peut-on croire un régime placé au pouvoir par un coup d’État, avec l’interdiction d’une vingtaine de partis politiques, de beaucoup de syndicats et de nombreux médias. La Constitution ukrainienne est-elle vraiment un barrage ?

Un président sorti du chapeau de l’Oncle Sam

En 2018, à l’approche des élections présidentielles en Ukraine, le pays était sous la présidence de Petro Porochenko, le fameux «Roi du Chocolat». L’homme avait été élu après la révolution et le coup d’État US du Maïdan au printemps 2014, et était marqué par un lourd passif. Il était en effet à la fois un vieux briscard de la politique ukrainienne, un oligarque milliardaire, et portait symboliquement les drames de la guerre du Donbass, commencée en avril 2014. Président des massacres, des tueries, de l’opération antiterroriste dans le Donbass (ATO), de la division sanglante de l’Ukraine, des répressions politiques, Porochenko ne pouvait assurer une continuité viable du «Maïdan»

Le choix se porta sur un homme nouveau, n’ayant été impliqué ni en politique, ni dans le Maïdan, ni dans la guerre du Donbass. Ce fut Zelensky. Ancien acteur et humoriste, dont le pied fut mis à l’étrier par l’oligarque mafieux ukrainien, chypriote et israélien, Ihor Kolomoïsky, Zelensky avait fait fortune avec un studio de productions télévisées et cinématographiques, le Kvartal 95

Populaire comme peut l’être un amuseur public, ayant la particularité d’avoir des origines juives, mais aussi de donner des garanties aux Russes ethniques d’Ukraine, par son grand-père ancien combattant de la Grande Guerre patriotique, et étant de langue maternelle russe, il présentait toutes les qualités requises par les Américains.

Un président massivement élu par les Russes d’Ukraine 

En effet, Zelensky fut élu haut la main, balayant Porochenko. Il fut aussi élu pour avoir promis de faire la paix et de négocier avec les républiques populaires de Donetsk et Lougansk. Une fois au pouvoir, les promesses furent vite enterrées, alors qu’il avait été dénoncé déjà, par les nombreux bandéristes et vétérans de l’ATO, d’être un traître. Ces derniers furent bientôt rassurés, car Zelensky ne parla plus de paix, tandis que les négociations sur les accords de Minsk II continuaient sans mener nulle part. 

Lors du déclenchement de l’opération spéciale russe en Ukraine, le 24 février 2022, l’Ukraine tenta timidement de négocier, mais les Occidentaux empêchèrent la poursuite des négociations. En mars de la même année, à Minsk, une première réunion s’est tenue. Mais au retour de la délégation, l’un des négociateurs ukrainiens, Denis Kireev, fut assassiné en pleine rue, probablement par la police politique d’Ukraine, le SBU. L’avertissement pour les voix modérées ukrainiennes était clair : le silence ou la mort. Depuis lors, Zelensky est devenu le «Président de la guerre», super VRP mis en scène par une propagande massive, en Ukraine, mais surtout en Occident.

Un président artificiellement maintenu à son poste 

En principe, des élections, présidentielle et législative, auraient dû se tenir en Ukraine en 2024 mais elles furent annulées pour cause d’État d’Urgence. Conséquence : Zelensky est toujours vissé à son siège présidentiel. 

Fin 2022, la situation militaire paraissait favorable à l’Ukraine, les Occidentaux annonçaient déjà l’écrasement du Donbass, l’invasion de la Crimée et même de la Russie. L’année suivante, forte de l’initiative stratégique, l’Ukraine lança une contre-offensive définie comme «irrésistible». Elle va s’écraser lamentablement sur les lignes russes. Petit à petit, la situation militaire se dégrada, surtout après l’aventure absurde de la bataille de la poche de Koursk (août 2024-avril 2025). Battus sur de nombreux points du front, les Ukrainiens n’ont cessé depuis de reculer, alors qu’à la Maison Blanche, un nouveau président, Donald Trump, s’installait le 20 janvier 2025.

Mis en difficulté militairement et diplomatiquement, Zelensky a commencé à parler de la Constitution ukrainienne qui lui interdirait de négocier la paix, sauf en cas de capitulation de la Russie, laquelle devrait abandonner la Crimée et les 4 nouvelles régions de Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporojie ! 

Mais que cache réellement ce discours sur la constitution ? 

En fait, Zelensky a dos au mur et est entouré d’adversaires en Ukraine même. Les journalistes occidentaux n’en parlent jamais, mais dès la fin de 2023, des bandéristes de second ordre ont fait des déclarations très claires : en cas de négociations de l’Ukraine, acceptant sa défaite, ils marcheraient sur Kiev. 

Ayant cumulé, en 2019, plus de 2,5 millions de voix (le plus puissant parti bandériste étant le Parti Radical d’Ukraine), personne ne peut ignorer que les bandéristes furent le bras armé du coup d’État US du Maïdan, puis ils ont constitué le gros des troupes de représailles dans le Donbass. Ce furent eux, aussi, qui commirent différents massacres, dont celui d’Odessa le 2 mai 2014, visant à terroriser la population ukrainienne, et notamment les Russes d’Ukraine.

Sur une armée de 100 000 hommes (2014-2016), une bonne moitié étaient des bandéristes, et leur nombre aujourd’hui dans l’armée ukrainienne est très important. Les bandéristes, qui dominent l’armée, ont rallié des «patriotes», et des «vétérans». Russophobes, ils n’accepteront jamais de baisser les armes.

Une fuite en avant suicidaire

Autrement dit, Zelensky, même si les principaux chefs bandéristes ont été mis provisoirement au placard (sans doute par des ordres occidentaux), ne peut ignorer qu’à la moindre tentative de négociation, une insurrection bandériste pourrait éclater en Ukraine, avec la défection d’une grande partie de l’armée.

Mais l’affaire se complique aussi par la présence d’autres ennemis de Zelensky en Ukraine. Il y a d’abord ce qui reste des Russes d’Ukraine. Ils ont été réprimés, beaucoup se sont enfuis, mais il y a encore quelques millions d’anonymes. Leur haine de Zelensky ne peut-être que grande, après tant d’années de répression, de sang et d’humiliation.

A leur côté se trouve aussi la masse des «citoyens ukrainiens». Ils n’étaient pas pour la Russie, ils sont la masse silencieuse, «la Petite Ukraine», largement non politisée. Cette masse est en train de mourir sur le front, et les pourvoyeurs de mort du TCC (les bureaux de recrutement de l’Ukraine), ne cessent de violenter de pauvres gamins, forcés de rejoindre le front, pour y mourir inutilement. Déjà, il y a eu des attaques contre les sbires du TCC, et beaucoup de familles ne peuvent qu’en vouloir à Zelensky, après avoir perdu un mari ou un fils. Ces gens-là aussi n’attendent qu’une occasion pour faire un mauvais sort à Zelensky, et tous ceux qui ont provoqué leur malheur.

La triste réalité c’est que le Zelensky se cache derrière la Constitution ukrainienne pour tenter de sauver sa peau. Tant qu’il tiendra la ligne de la continuation du massacre, les bandéristes le laisseront tranquille, autrement, ils se jetteront sur lui au premier signe de faiblesse, de défaite ou d’abandon des Européens et des Occidentaux. 

Zelensky ne peut qu’espérer la continuation de la guerre. Des malheureux continueront d’être raflés et de se faire tuer ensuite sur le front. Une perte négligeable pour Zelensky. Les Russes d’Ukraine et tous les gens opposés à la guerre restant de toute façon sous contrôle, menacés de finir dans une prison, dans une cave du SBU, ou pire encore. Il est probable que Zelensky a déjà préparé sa fuite de longue date si les Occidentaux le laissent faire. 

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Guerre en Ukraine : L’UE décide de geler indéfiniment les avoirs souverains russes

L’Union européenne a approuvé, vendredi, le gel pour une durée indéterminée des actifs souverains russes présents sur son territoire, mettant fin au mécanisme de renouvellement semestriel qui exigeait l’unanimité des États membres.

L’annonce a été faite par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui affirme que la mesure restera en vigueur tant que Moscou n’aura pas versé à l’Ukraine des réparations complètes pour les destructions causées par son invasion.

210 milliards d’euros d’avoirs russes figés

Sur X, Kaja Kallas a indiqué que jusqu’à 210 milliards d’euros d’actifs souverains russes resteront immobilisés dans l’UE. Ce changement de régime évite la menace d’un veto hongrois ou d’autres États prorusses à chaque renouvellement. Selon la diplomate, cette décision doit accroître la pression sur le Kremlin jusqu’à ce que la Russie « prenne les négociations au sérieux » et accepte de répondre des dégâts infligés à l’Ukraine.

Un Conseil européen prévu la semaine prochaine devra par ailleurs préciser les moyens de financement du soutien européen à Kiev pour les années à venir.

Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réagi en soulignant que l’UE reprend pleinement la maîtrise du sort des fonds russes placés en Europe. Dans un message publié sur X, il affirme que la Russie sera privée de ces actifs « jusqu’à ce qu’elle cesse sa guerre d’agression et verse des réparations », insistant sur l’importance de maintenir un front européen uni.

Budapest dénonce une décision « illégale »

En amont de l’annonce officielle européenne, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, avait anticipé la décision et fustigé un vote « illégal ». Dans un message publié sur Facebook, il accuse Bruxelles de se placer « au-dessus des règles » et estime que cette mesure entraînera « des dommages irréparables » pour l’Union. La Hongrie, régulièrement accusée d’alignement sur Moscou, s’oppose de longue date au mécanisme de sanctions renforcées.

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L’OPEP, la Russie et Suez façonneront le marché de l’affrètement de pétroliers en 2026

Le marché du fret maritime par les pétroliers en 2026 dépendra moins de la demande que d’une série de décisions géopolitiques et de production.

Cette volatilité s’explique principalement par trois facteurs d’incertitude : la stratégie de l’OPEP, la stabilité des exportations russes et la possibilité de transiter en toute sécurité par le canal de Suez. Telles ont été les principales conclusions liées au secteur des pétroliers et présentées, jeudi 11 décembre, par Rajesh Verma, directeur adjoint de la recherche chez Drewry, lors d’un événement en ligne organisé par l’entreprise.

Les mesures prises par l’OPEP en 2025, une série d’augmentations de production, ont déjà créé un environnement qui pourrait conduire à un excédent allant jusqu’à 3 millions de barils par jour en 2026, a-t-il expliqué. Ce volume serait même supérieur à la surproduction enregistrée pendant la pandémie, avec un impact direct sur le marché des VLCC.

Plus précisément, M. Drewry a analysé trois scénarios pour l’année à venir.

Dans le premier scénario, l’OPEP maintient ses niveaux de production actuels et le marché se retrouve en situation de surproduction. Les capacités de stockage terrestres sont saturées et la demande de stockage en mer par pétroliers augmente.

Secundo, l’organisation reprend sa croissance, aggravant la surabondance de l’offre et entraînant une forte hausse de la demande de stockage flottant. Cette situation absorbe les navires disponibles et provoque une augmentation marquée des taux de fret.

Tertio, l’OPEP choisit d’équilibrer le marché. Ce qui se traduit par une situation plus favorable, une baisse des prix du pétrole et un affaiblissement des taux de fret.

Les exportations russes constituent un second facteur d’instabilité. Ainsi, M. Drewry estime qu’un éventuel accord de paix entre la Russie et l’Ukraine modifierait immédiatement les itinéraires de transport des produits, réduisant ainsi la demande en tonnes-kilomètres dans le secteur des énergies propres.

Le Brésil remplacerait les flux de diesel russe longue distance vers l’Europe par des approvisionnements en provenance des États-Unis. Tandis que les marchés asiatiques se tourneraient vers des sources plus proches pour remplacer les flux de naphta russe actuellement destinés à Singapour et à Taïwan.

Par ailleurs, Suez demeure un point de passage crucial, mais la sécurité des traversées reste fragile. Ces incertitudes coïncident avec une période d’expansion intense de la flotte.

Les livraisons de produits raffinés par les pétroliers ont presque triplé en 2025 par rapport aux deux années précédentes. Pour 2026, M. Drewry prévoit plus de 300 livraisons. Soit une nouvelle augmentation de 6 % de la flotte de navires propres, un taux identique à celui de 2025.

Il en résulte un marché qui aborde l’année 2026 avec des signaux contradictoires. Du côté de l’offre, la surcroissance prévaut. Tandis que du côté de la demande, les décisions géopolitiques et les stratégies de production pétrolière détermineront l’évolution des taux de fret.

Au final, M. Drewry précise qu’il est clair que la santé du marché des pétroliers l’année prochaine dépendra non seulement des indicateurs économiques, mais aussi des équilibres qui se formeront entre l’OPEP, la Russie et Suez.

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Ukraine-Russie | L’Europe se mobilise pour le soldat Volodymyr

«Nous devons protéger Volodymyr», disent-il en chœur : une conversation téléphonique divulguée révèle que certains va-en-guerre européens conspirent contre le plan de paix de Trump visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. (Ph. Zelensky entouré par les dirigeants européens en mars dernier à Londres).

Habib Glenza

Dans un développement qui n’est pas tout à fait surprenant, les dirigeants européens affirment que Washington cherche à «trahir» l’Ukraine et leprésident Zelensky lors d’éventuelles négociations de paix officielles avec la Russie. «Il est possible que les États-Unis abandonnent l’Ukraine sur les questions territoriales sans fournir de garanties claires en matière de sécurité», aurait déclaré le président français Emmanuel Macron, selon un enregistrement téléphonique «qui a fuité» avec d’autres dirigeants européens.

Il s’agit probablement d’une fuite intentionnelle et d’un signal fort adressé à l’administration Trump, car l’Europe n’a pas adhéré dès le départ au plan de paix proposé par le président américain. «Il est possible que les États-Unis trahissent l’Ukraine sur la question territoriale sans clarifier les garanties de sécurité», a poursuivi Macron, estimant qu’il y avait un «grand danger»pour Zelensky, le protégé des Européens. 

La transcription divulguée de la conversation téléphonique entre les dirigeants européens, qui discutaient de la stratégie à adopter pour protéger le gouvernement Zelensky et les intérêts de Kiev, a été publiée jeudi par le magazine allemand Der Spiegel.

Ne pas laisser Volodymyr seul

Selon certaines informations, le chancelier allemand Friedrich Merz, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, le président finlandais Alexander Stubb et, bien sûr, Zelensky lui-même auraient également participé à la conversation au cours de laquelle Merz a convenu que Zelensky devait «être extrêmement prudent dans les jours à venir» et a averti le dirigeant ukrainien que les Américains «jouent avec vous et avec nous».

Le président finlandais Stubb a ajouté : «Nous ne devons pas laisser l’Ukraine et Volodymyr seuls face à ces gens», après que le secrétaire général de l’Otan, Rutte, ait déclaré : «Je suis d’accord avec Alexander. Nous devons protéger Volodymyr.» L’hypothèse sous-jacente semble être que Zelensky est en position de faiblesse et qu’il est victime d’intimidation de la part de responsables américains plus puissants qui ont beaucoup de moyens de pression sur lui.

Le contexte de cette partie de la conversation est particulièrement intéressant, car il semble se concentrer sur les envoyés de Trump, Steve Witkoff et Jared Kushner, qui viennent de rencontrer Poutine à Moscou et qui mènent les efforts visant à faire adopter le plan de paix en 28 points de Trump (ou en 19 points selon les rapports d’une version révisée). 

Contrer«les sales coups américains»

Politico présente la section de la transcription comme suit : «Selon la transcription, le Finlandais Stubb semblait être d’accord avec Merz. ‘‘Nous ne pouvons pas laisser l’Ukraine et Volodymyr seuls avec ces types’’, a-t-il déclaré, faisant apparemment référence à Witkoff et Kushner, ce qui a suscité l’accord de Rutte : ‘‘Je suis d’accord avec Alexander : nous devons protéger Volodymyr Zelensky’’, a déclaré le chef de l’Otan.» 

Der Spiegel admet dans son rapport que ces déclarations et d’autres reproduites dans les notes de la conversation illustrent la profonde méfiance des Européens à l’égard des deux confidents de Trump. Michael Weiss, l’un des coauteurs du rapport, a présenté tout cela comme visant à contrer«les sales coups américains pour mettre fin à la guerre».

Un aspect de la conversation concerne l’accord trouvé par les dirigeants sur la question des avoirs russes gelés dans les banques de l’Union européenne (UE), que les interlocuteurs considèrent comme une prérogative purement européenne, alors que des informations récentes indiquent que les États-Unis sont prêts à les restituer à Moscou dans le cadre d’un accord de paix finalisé avec l’Ukraine.

Les efforts de Washington pour parvenir rapidement à la paix en engageant sérieusement les deux parties sont-ils assimilés à des«manœuvresdéloyales» ?

Le bureau de Zelensky n’a pour l’instant ni confirmé ni démenti l’exactitude de la transcription divulguée. Un diplomate ukrainien anonyme a toutefois répondu comme suit lorsqu’il a été interrogé par Politico : «En général, seuls les Russes tirent profit des divisions entre l’Europe et les États-Unis, c’est pourquoi notre position constante est que l’unité transatlantique doit être maintenue.»

Mais la réalité est que Zelensky s’est constamment opposé à l’idée d’instaurer la paix sans contrôle ni participation directs de l’Ukraine. Il a également toujours refusé toute concession territoriale, et ses alliés européens ont également rejeté cet élément clé du plan Trump.

Pour sa part, le Kremlin, qui se sent en position de force, insiste actuellement pour que son contrôle sur le Donbass et la Crimée ne soit pas seulement considéré comme un fait accompli, mais il souhaite obtenir la pleine reconnaissance internationale et ukrainienne que ces territoires font partie de la Fédération de Russie.

Paris aurait averti Kiev contre une possible trahison américaine dans les négociations de paix – TRT Français

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The Skipper : Saisie américaine spectaculaire sur les réseaux pétroliers Iran–Russie–Venezuela

Derrière l’opération menée par hélicoptère au large du Venezuela, Washington cible une économie parallèle qui relie Téhéran, Moscou et Caracas.

La vidéo publiée par l’ancienne procureure américaine Pam Bondi — montrant des commandos descendant en « fast rope » depuis un hélicoptère sur le pont du pétrolier The Skipper — a fait le tour des réseaux sociaux. Mais si l’image impressionne, le message géopolitique qu’elle porte est encore plus fort.

L’opération, lancée depuis le porte-avions USS Gerald R. Ford, marque un durcissement assumé de Washington dans sa lutte contre les réseaux pétroliers clandestins. Le navire venait de quitter un port vénézuélien lorsque les forces américaines sont intervenues, appuyées par deux hélicoptères, des Marines et une unité d’élite de la Coast Guard.

Pour Caracas, c’est un « acte de piraterie internationale ». Pour Washington, au contraire, c’est une étape dans une stratégie plus vaste.

Un tanker emblématique d’une architecture clandestine Iran–Russie–Venezuela

The Skipper, long de 333 mètres, n’est pas un navire ordinaire. Sous son ancien nom Adisa, il avait été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour son rôle dans une nébuleuse maritime dirigée par l’oligarque russe Viktor Artemov, accusé de transporter du pétrole iranien sous fausses identités.

Washington affirme que ces exportations clandestines financent :

  • les Gardiens de la Révolution (IRGC) en Iran,
  • le Hezbollah,
  • et en partie l’économie essoufflée du Venezuela.

Ces tankers multiréimmatriculés, souvent sous pavillons frauduleux (le Skipper prétendait naviguer sous pavillon du Guyana), permettent à ces pays de contourner les sanctions. Ils coupent leurs transpondeurs, changent d’identité en mer, empruntent des routes secondaires et utilisent des sociétés-écrans au Nigeria, à Dubaï ou en Russie.

Le Skipper était l’une de ces pièces maîtresses d’une économie parallèle globale.

Pourquoi Washington a agi maintenant

Selon plusieurs responsables américains, l’intervention ne relève pas de l’improvisation. Elle intervient dans un contexte où plusieurs facteurs se sont cumulés.

D’une part, l’Iran a accru ces derniers mois ses exportations pétrolières vers l’Asie et les Caraïbes, malgré les sanctions imposées par les États-Unis.

Parallèlement, des réseaux maritimes liés à la Russie, renforcés depuis le début de la guerre en Ukraine, ont intensifié leurs opérations offshore afin de soutenir les circuits financiers de Moscou.

Le Venezuela, de son côté, dépend davantage de ces routes parallèles pour écouler son pétrole et contourner les restrictions américaines.
La présence prolongée dans la région du porte-avions USS Gerald R. Ford a également constitué un signal de la volonté américaine de renforcer son dispositif dans les Caraïbes.

Dans ce contexte, la saisie du Skipper apparaît comme une opération destinée à interrompre un réseau déjà surveillé par Washington et à réaffirmer la capacité des États-Unis à agir dans la zone.

Les Caraïbes, zone de transit sous surveillance

Selon plusieurs observateurs, l’opération intervient alors que la région voit se multiplier, depuis un an, des navires opérant en marge des circuits déclarés, notamment autour du Venezuela, de Curaçao, de Trinidad et du Guyana.
La mention d’un pavillon guyanais falsifié sur le Skipper a ravivé la sensibilité entre le Venezuela et le Guyana, déjà en désaccord sur la zone de l’Essequibo.

Pour les États-Unis, le développement de ces routes pourrait favoriser l’émergence d’un système d’exportation pétrolière parallèle impliquant l’Iran, la Russie et le Venezuela, en contournement des sanctions internationales. Washington affirme vouloir prévenir la consolidation de ces circuits et renforcer sa présence dans une région redevenue stratégique.

Un dispositif américain accru face aux circuits parallèles

Selon Washington, l’opération contre le Skipper illustre les limites des sanctions économiques pour freiner les flux pétroliers issus de pays soumis à des restrictions internationales. Les autorités américaines affirment désormais recourir à un dispositif élargi comprenant des moyens aériens, une coordination entre la Navy et la Coast Guard et une communication publique assumée autour de ces interventions.

Le Venezuela a dénoncé une action qualifiée de « piraterie », mais les États-Unis présentent l’arraisonnement comme une mesure visant à perturber des circuits d’exportation considérés comme clandestins et à empêcher la poursuite de transferts de pétrole liés à l’Iran et au Venezuela.

Pour Washington, le Skipper représente un exemple des navires utilisés dans ces réseaux. Son interception s’inscrit, selon les responsables américains, dans un effort plus large pour contenir des pratiques jugées déstabilisantes pour le marché énergétique international.

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La Russie : un traitement innovant contre le cancer du poumon

La Russie : un traitement innovant contre le cancer du poumon

La Russie vient d’enregistrer un nouveau traitement immunothérapeutique contre le cancer du poumon non à petites cellules, un pas important dans la lutte contre cette maladie. Selon l’agence TASS, le médicament, baptisé « Arima » (camrelizumab), sera entièrement produit sur le territoire russe grâce à un partenariat entre le laboratoire Petrovax Pharm et le Centre […]

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Anouar Benmalek, l’opéra de la mémoire et de l’exil

‘‘Avec Irina, un opéra russe’’ (Éditions Emmanuelle Collas, 2025), Anouar Benmalek signe un roman ample et bouleversant, traversé par la douleur de l’exil, la fidélité à la mémoire et la fragile beauté de l’amour. L’écrivain algérien, dont l’œuvre est marquée par la quête de vérité et l’épreuve de la lucidité, poursuit ici son exploration du tragique humain à travers les destins croisés d’Irina, de Walid et de Vladimir, dans une Russie tourmentée où résonnent les échos d’autres histoires et d’autres silences.

Djamal Guettala

L’histoire commence à Leningrad, en 1978. Irina, soprano aux rêves de grandeur, aborde Walid, étudiant algérien, devant l’entrée du musée de l’Ermitage. Elle sollicite son aide pour accéder à la «petite salle italienne», où se trouve un étrange tableau du Caravage, puis disparaît. Walid se prend d’une passion pour l’opéra russe, espérant retrouver cette belle inconnue. Commence alors une longue histoire d’amour qui survivra à l’absence, pendant quarante années, jusqu’au retour de Walid à Saint-Pétersbourg en février 2022, décidé à retrouver Irina.

Fiction, drame et poésie

Dans ce livre, la Russie devient un miroir, celui des nations blessées, traversées par les violences de l’Histoire et par le mensonge institutionnalisé. Benmalek y interroge la manière dont les États fabriquent leurs mythes, effacent leurs fautes et travestissent la mémoire collective pour mieux régner sur les consciences. À travers le destin de Vladimir, le grand-père d’Irina, il nous plonge dans la sombre histoire de l’URSS au Kazakhstan dans les années 1930, mêlant splendeur et misère, drame et poésie. La fiction, chez lui, ne se contente pas de raconter : elle rétablit une justice poétique et redonne voix à ceux que l’Histoire officielle a condamnés au silence.

‘‘Irina, un opéra russe’’ n’est pas seulement une fresque politique ou historique. C’est aussi une méditation intime sur la condition humaine. Chaque personnage porte en lui une part de solitude, d’espoir brisé, de vérité retenue. L’exil — qu’il soit géographique, affectif ou intérieur — devient la métaphore d’un monde où tout être est séparé de ce qu’il aime. Et face à cette séparation, Benmalek oppose la seule force invincible qu’il reconnaisse : l’amour. Cet amour qui, loin d’être refuge, devient résistance — la dernière forme de dignité quand tout vacille.

Son écriture, tendue, poétique, incandescente, reflète cette tension entre la beauté et la violence. On y sent le poids de l’Histoire, mais aussi la musique du désespoir. Rien n’est apaisé dans son style : chaque phrase semble arrachée au silence, chaque mot pèse d’une mémoire.

Lire Benmalek, c’est entrer dans un univers où la langue elle-même devient combat — contre l’oubli, contre la lâcheté, contre la bêtise triomphante.

Résistance et mémoire

L’auteur, fidèle à lui-même, ne dissocie jamais l’acte d’écrire de la responsabilité morale. Loin des slogans et des illusions, il affirme que l’écrivain n’a pas à changer le monde, mais à témoigner de son désordre. Écrire, c’est penser «malgré l’évidence», affronter le réel dans sa complexité et ses blessures.

Au fil de ces pages, Benmalek déploie une lucidité sans complaisance. Il observe la barbarie contemporaine, les guerres, les exils, la perte du sens, et en tire cette conclusion simple : la littérature ne sauve pas, mais elle empêche la mort spirituelle. Elle maintient vivante la possibilité d’un regard libre, d’une conscience éveillée.

‘‘Irina, un opéra russe’’ est ainsi bien plus qu’un roman : c’est une œuvre de résistance et de mémoire, un opéra intérieur où la douleur s’accorde à la tendresse, où la vérité se conquiert mot après mot. Benmalek, fidèle à son exigence, rappelle que la seule noblesse de l’écrivain est de «faire de son mieux» — c’est-à-dire de ne jamais céder à l’oubli ni à la facilité.

Dans un monde saturé d’images et vidé de sens, son livre résonne comme un acte de foi dans la lecture elle-même : lire pour penser, lire pour ne pas disparaître.

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L’Europe des valeurs et l’Europe des voleurs !

Après le désengagement du président Donald Trump de la guerre russo-ukrainienne, les Européens, bien qu’ils soient en grande difficulté économique et n’ont plus le moyen de financer une longue guerre, continuent de pousser l’Ukraine à poursuivre le conflit militaire dévastateur contre la Russie ! Tels sont les ordres de l’Etat profond européen. Cependant, la question qui se pose est : où vont-ils trouver les fonds nécessaires pour cela ? Ils vont tout simplement voler les actifs russes déposés en Europe !  C’est l’Europe des valeurs dans toute sa splendeur !

Habib Glenza 

Depuis le début des événements qui se sont déroulés en Ukraine après le coup d’Etat de 2014, appelé «rébellion du Maidan» et orchestré par la CIA, l’agence de renseignement extérieur américaine, l’Europe a joué un rôle négatif dans le cadre des accords de Minsk 1 et Minsk 2, entre Moscou et Kiev, faisant croire aux Russes que l’intervention d’Angela Merkel et François Hollande, représentants l’Union européenne (UE), avait pour objectif de rétablir la paix entre les minorités russes du Donbass et les nationalistes ukrainiens. Or, on sait aujourd’hui que ce fut de la poudre aux yeux et une grande tromperie. 

Après les aveux de Merkel et de Hollande en 2022 au sujet de ces accords, on se rend compte aujourd’hui que l’Ukraine n’est qu’un pays vassal de l’Etat profond occidental et que ces accords n’avaient pour objectif que d’affaiblir la Russie dans une première étape et la dépiécer par la suite. Brzezinski dans son livre ‘‘Le grand échiquier’’ paru en 1997 écrivait déjà : «Celui qui disposera de l’Eurasie (la Russie) et de ses richesses naturelles, commandera le monde !»

Aujourd’hui, après le désengagement du président Donald Trump, les Européens, bien qu’ils soient en grande difficulté économique et n’ont plus le moyen de financer une longue guerre, continuent de pousser l’Ukraine à poursuivre le conflit militaire dévastateur contre la Russie ! Tels sont les ordres de l’Etat profond européen. Cependant, la question qui se pose est : où vont-ils trouver les fonds nécessaires pour cela ? Ils vont tout simplement voler les actifs russes déposés en Europe !  

Utiliser les avoirs russes gelés, une décision inédite et difficilement imaginable il y a 50-70 ans. Jusqu’à présent, les États attendaient la fin du conflit pour utiliser les avoirs souverains étrangers gelés.

Véritable enjeu stratégique et manne financière, la question de l’utilisation des actifs russes déposés dans certains pays européens, pour soutenir la défense de l’Ukraine, soulève des questions juridiques, morales et économiques, sans parler des risques qu’un pareil abus pourrait provoquer.      

Depuis le 24 février 2022 et le début du conflit en Ukraine, l’UE a gelé une partie des avoirs russes présents sur son territoire. Si l’utilisation des intérêts de ces avoirs pour soutenir l’Ukraine est déjà en vigueur, les Vingt-Sept ne sont jusqu’alors pas parvenus à trancher sur l’utilisation de l’ensemble du capital en lui-même. 

Une situation qui pourrait se décanter après que la Commission européenne eut proposé, mercredi 3 décembre, un prêt de réparation de 165 milliards d’euros pour l’Ukraine. Ce prêt proviendrait de la valeur «nette» des avoirs gelés de l’État russe détenus en Europe, dont 140 milliards d’euros en Belgique, selon des informations de Politico.

Mais ces fonds peuvent-ils réellement être utilisés pour soutenir Kiev et les autres villes ukrainiennes touchées par la guerre ? Et qu’en est-il des réticences exprimées par certains États membres, et en premier lieu la Belgique ? 

Depuis mai 2024, les pays de l’UE et du G7 ont gelé les avoirs russes présents sur leur sol pour une période indéterminée, ou du moins jusqu’au rétablissement de la paix en Ukraine. Cette mesure vise à priver Moscou d’une source de financement pour son armée et à garantir le remboursement des prêts accordés par l’Europe, non pas à la Russie, ce qui aurait été défendable, mais à… l’Ukraine.

Dans les faits, le gel des avoirs est un dispositif légal et administratif permettant de rendre inaccessibles les ressources financières et matérielles d’un individu ou d’une entité. Bien que la Russie considère cette action comme un «vol», elle reste conforme au droit international tel que défini par l’Occident triomphant de l’après Seconde guerre mondiale.

Le montant des avoirs russes gelés

Les avoirs russes bloqués en Europe se composent principalement de 210 milliards d’euros d’actifs appartenant à la Banque centrale de Russie et de 24,9 milliards d’euros d’actifs appartenant à des privés russes. L’essentiel de ces avoirs est constitué de titres financiers, tels que des actions, des obligations d’État, des revenus immobiliers et des placements bancaires.

En Europe, ces fonds sont essentiellement stockés chez Euroclear, une société internationale de dépôt de fonds basée à Bruxelles, pour un montant évalué à quelque 185 milliards d’euros. Cet organisme joue le rôle d’intermédiaire financier entre acheteurs et vendeurs de titres.

Loin derrière la Belgique, la France détiendrait 19 milliards d’euros d’avoirs russes gelés, suivie du Luxembourg (10 milliards) et de l’Allemagne (0,2 milliard).

Ailleurs dans le monde, des avoirs russes sont également bloqués aux États-Unis (4,3 milliards), au Royaume-Uni (26,6 milliards), au Japon (28,1 milliards), au Canada (15,1 milliards) ou encore en Suisse (6,2 milliards). 

L’UE peut-elle légalement utiliser les avoirs russes gelés ?

Dans la pratique, le droit international protège les États et leur patrimoine, et interdit la saisie des biens d’un pays par un autre, au titre du principe de «l’immunité d’exécution». La décision de passer à l’action exposerait l’UE à de potentielles sanctions financières devant des juridictions internationales. En plus, cet acte injustifiable peut être considéré comme une déclaration de guerre par la Russie.

Le 21 mai 2024, le Conseil et le Parlement européens se sont accordés sur la mobilisation des bénéfices issus des avoirs russes gelés, en les affectant à hauteur de 90 % au soutien militaire de l’Union à l’Ukraine, et 10 % à l’assistance macro-économique de ce pays.

Ces intérêts s’élevaient à 4,5 milliards d’euros en 2023. Pour que l’UE puisse aller plus loin et confisquer les capitaux russes eux-mêmes, un vote unanime des représentants des États membres au sein du Conseil serait nécessaire.

Ursula von der Leyen, réussira-t-elle à convaincre la majorité des pays de l’UE ?

Le 10 septembre 2025, lors de son très scruté discours sur l’état de l’Union, la présidente de la Commission européenne a abordé cette épineuse question, après avoir rappelé que l’UE avait déjà mobilisé près de 170 milliards d’euros d’aide militaire et financière pour soutenir l’Ukraine. Une aide militaire qui a chuté de57 % en juillet et août 2025 par rapport aux six premiers mois de l’année, selon les chiffres recueillis par le Kiel Institute, basé en Allemagne. Sur les deux mois d’été, l’Union a alloué un total de 3,3 milliards d’euros d’aide militaire à Kiev, soit une moyenne mensuelle d’1,65 milliard.

Tout en rappelant que l’argent est le nerf de la guerre, la présidente de la Commission européenne a confirmé, le 10 septembre, qu’un «prêt à titre de réparation» serait financé à partir des avoirs russes gelés en Europe. Elle a toutefois précisé que seuls les intérêts de ces 210 milliards d’euros d’actifs seraient mobilisés et que l’on «ne touchera pas aux actifs eux-mêmes».

Cependant, la question de mobiliser directement les avoirs est revenue sur la table quelques semaines plus tard, à l’occasion d’une réunion des dirigeants européens à Copenhague, le 1er octobre. Dans une note transmise par la Commission, il est indiqué que sur le total détenu par Euroclear, une majorité du capital correspond à des prêts arrivés à échéance, et donc disponibles sous forme de liquidités. Sur cette somme, 45 milliards sont déjà utilisés dans le cadre d’une autre initiative du G7 pour soutenir l’Ukraine.

Or le reste, soit 140 milliards d’euros, pourrait être transféré à la Commission sous la forme d’un prêt sans intérêt. Celle-ci accorderait ensuite un prêt du même montant à l’Ukraine. Kiev ne devrait alors rembourser ce prêt massif qu’après avoir touché d’hypothétiques… réparations russes. Tant que Moscou n’aura pas effectué ces paiements, les fonds resteraient bloqués. Ainsi, ces futures réparations serviraient de garantie pour le prêt, sans qu’il soit nécessaire de saisir officiellement les avoirs de l’État russe.

La question ukrainienne était à l’ordre du jour du dernier Conseil européen, le 23 octobre. L’opération inédite d’un «prêt de réparation» s’est heurtée aux réticences du Premier ministre belge, Bart De Wever, qui a rapidement menacé de bloquer tout le processus s’il n’obtiendrait pas les garanties suffisantes. Il aurait fixe trois conditions à son accord : 1. une mutualisation totale du risque en cas de réclamation de Moscou; 2. la garantie que, si les fonds doivent être restitués, chaque pays européen participera au remboursement; 3. l’assurance que tous les autres États ayant gelé des avoirs russes, même sans l’avoir annoncé publiquement, agiront de la même manière que la Belgique.

Au terme de ce rendez-vous et faute d’accord formel après le refus de la Belgique de s’aligner, les Vingt-Sept sont finalement convenus de s’engager à répondre aux «besoins urgents» de l’Ukraine et ont enjoint la Commissionde «présenter, dès que possible, des options de soutien financier» pour ce pays.

L’Europe aide l’Ukraine avec l’argent russe

Présent au sommet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé pour une décision rapide. «Je vous demande de prendre une décision au plus vite : les avoirs russes doivent être pleinement utilisés pour se défendre contre l’agression russe», a-t-il déclaré face aux dirigeants européens, comme s’il défendait un droit, celui de disposer librement de l’argent de son… ennemi. Dans cette foire aux «valeurs européennes», on aura donc tout vu, et il reste encore tant à voir !

Alors que ces chers européens devraient à nouveau aborder la question lors de leur prochaine rencontre, les 18 et 19 décembre, la situation devient pressante, surtout face à une aide américaine qui se tarit, suite au désengagement de Trump.

Selon les informations de Politico, le prêt d’aide, destiné à l’Ukraine est estimé à 165 milliards d’euros, fait partie d’un ensemble de mesures financières plus large, d’une valeur pouvant atteindre 210 milliards d’euros et visant à maintenir les finances de Kiev à flot pour les années à venir. Ce prêt comprend 25 milliards d’euros d’actifs immobilisés de l’État russe détenus dans des comptes bancaires privés à travers l’UE, en plus des 140 milliards d’euros détenus par la banque Euroclear en Belgique. Car «le trésor de guerre de l’Ukraine devrait être épuisé en avril», selon le gouvernement ukrainien

Le prêt serait remboursé par Kiev uniquement si la Russie met fin au conflit et paie des réparations de guerre, un scénario jugé peu probable voire impossible.

Au total, 115 milliards d’euros seraient destinés à financer l’industrie de défense de l’Ukraine, 50 milliards à couvrir les besoins budgétaires de ce pays et 45 milliards à rembourser un prêt du G7 datant de 2024.

La principale difficulté, déjà identifiée, vient de l’opposition de la Belgique, qui craint notamment des représailles russes contre l’État belge et Euroclear, le dépositaire des fonds gelés.

Ces deux propositions législatives serviront de base à des négociations techniques immédiates avant que les dirigeants de l’UE ne se réunissent dans quelques jours pour se prononcer sur les aspects les plus sensibles de l’initiative.

«Nous envoyons aujourd’hui un signal très fort au peuple ukrainien pour lui faire comprendre que nous sommes prêts à nous engager sur le long terme. Nous pouvons leur fournir les moyens de se défendre et, plus important encore, les moyens de mener des négociations de paix en position de force», a déclaré la présidente de la Commission.

Qui sont les pays va-en-guerre de l’UE, qui soutiennent la poursuite de la guerre jusqu’au dernier Ukrainien ?

Depuis quelques mois, c’est Outre-Rhin que le soutien est de plus en plus marqué. Dès la mi-septembre, le chancelier Friedrich Merz a publié une tribune dans le Financial Times pour exprimer son ralliement, appelant l’Europe à «renforcer le coût de l’agression russe». Devant les députés allemands, il a de nouveau appelé le 16 octobre à utiliser les avoirs de la Banque centrale russe, gelés depuis l’invasion de février 2022. L’appui de la première économie de la zone euro apparaît comme déterminant dans l’issue des négociations, d’autant que l’Allemagne s’était jusqu’alors montrée réticente.

Les conséquences catastrophiques du vol  

Comme il y a encore quelque temps, la plupart des pays européens ont encore tendance à s’opposer à la saisie des avoirs. Outre la Belgique, c’est notamment le cas de l’Italie ou de la France, qui a déjà fait part de sa volonté de voir les aides financières versées à Kiev conditionnées à la mise en œuvre de réformes et débloquées de façon graduelle. D’autres pays comme la Pologneou les Pays-Bas sont en revanche favorables à leur utilisation, au motif qu’elle pourrait freiner les velléités de Vladimir Poutine.

En parallèle, certains économistes et experts mettent en garde contre un effet boomerang : une mobilisation des fonds russes pourrait en effet inciter d’autres puissances, comme la Chine, l’Inde ou l’Arabie saoudite, à retirer leurs investissements d’Europe par crainte d’un traitement similaire à l’avenir.

C’est pour cette raison que les pays du Brics ont décidé de ne plus faire de transactions financières et commerciales directes, sans passer par les banques européennes, en dollar ou en euro, préférant les échanges en yens, roubles, roupies et autres devises plus sûres 

Vidéo de l’interview de J. F. Kennedy Jr. à propos du coup d’Etat du Maïdan en 2014 orchestré par la CIA.

Vidéo de François Hollande avouant que les accords de Minsk étaient une tromperie pour donner du temps à l’Ukraine pour se préparer à la guerre contre l’Ukraine.

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La Russie ravie par le «changement de cap encourageant» de Trump !

La conversation téléphonique entre l’émissaire américain Steve Witkoff et Iouri Ouchakov, le haut conseiller russe en politique étrangère, révélée par Bloomberg le 25 novembre dernier a déjà montré l’extrême connivence de l’administration américaine avec le pouvoir russe. Et au-delà du dossier ukrainien, c’est l’ensemble de la vision stratégique américaine qui semble ravir Moscou. Le Kremlin a salué la nouvelle stratégie de sécurité nationale de Donald Trump révélé la semaine dernière, la qualifiant de changement de cap encourageant et largement conforme à la pensée russe, rapporte The Guardian.

Imed Bahri

Ces déclarations font suite à la publication par la Maison-Blanche vendredi 5 décembre 2025 d’un document de 33 pages sur la stratégie de la sécurité nationale critiquant l’Union européenne (UE) et affirmant que l’Europe risque un effacement civilisationnel, tout en indiquant clairement la volonté des États-Unis d’établir de meilleures relations avec la Russie. 

«Les ajustements que nous constatons correspondent à bien des égards à notre vision», a déclaré dimanche le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Il s’est félicité des signaux indiquant que l’administration Trump était favorable au dialogue et à l’établissement de bonnes relations. Il a toutefois averti que le prétendu «État profond» américain pourrait tenter de saboter la vision de Trump.

Ces déclarations interviennent alors que les efforts de la Maison-Blanche pour faire aboutir un accord de paix en Ukraine entrent dans une phase cruciale. Les responsables américains affirment être dans la phase finale des négociations mais rien n’indique que l’Ukraine ou la Russie soient disposées à signer l’accord-cadre élaboré par l’équipe de négociation de Trump.

Zelensky espère encore des garanties de sécurité

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu lundi 8 décembre à Downing Street pour une réunion à quatre avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand Friedrich Merz.

M. Zelensky a déjà sollicité le soutien de ses alliés européens lorsque la Maison-Blanche a tenté de faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle accepte de céder de son territoire. Pour Kiev, la question cruciale est celle des garanties de sécurité qu’il obtiendrait en cas de renonciation au contrôle d’une partie de son territoire.

M. Zelensky a déclaré avoir eu un «entretien téléphonique substantiel» avec des responsables américains samedi soir, au terme de trois jours de discussions avec une délégation ukrainienne en Floride. Ces rencontres faisaient suite à la visite à Moscou, en début de semaine, des envoyés de Trump, Steve Witkoff et Jared Kushner. Selon une source citée par Axios, l’appel a duré deux heures et a été difficile. 

«L’Ukraine est déterminée à poursuivre sa collaboration de bonne foi avec les Américains afin de parvenir véritablement à une paix durable», a écrit M. Zelensky sur les réseaux sociaux. Il a déclaré que les deux parties avaient discuté des «points clés susceptibles de mettre fin à l’effusion de sang et d’éliminer la menace d’une nouvelle invasion russe à grande échelle».

Il n’est pas certain que les États-Unis ou l’Europe soient disposés à offrir les garanties de sécurité qui dissuaderaient véritablement la Russie d’envahir à nouveau le pays. Il est également peu probable que Vladimir Poutine accepte un accord impliquant le déploiement de troupes occidentales en Ukraine.

Depuis le début du second mandat de Trump, les responsables américains ont affirmé à maintes reprises être proches d’un accord viable mais ces affirmations se sont toujours révélées être de vaines promesses.

L’envoyé spécial sortant de Trump pour l’Ukraine Keith Kellogg a déclaré samedi lors d’un forum sur la défense que les efforts de l’administration pour mettre fin à la guerre étaient «dans les derniers mètres». Il a précisé que deux questions restaient en suspens : le territoire et le sort de la centrale nucléaire de Zaporijia.

Kellogg est considéré comme l’un des responsables américains les plus favorables à la position de Kiev mais il doit quitter ses fonctions en janvier et était présent aux pourparlers de Floride. Nombre d’autres personnes de l’entourage de Trump, dont son émissaire Witkoff, se sont montrées beaucoup plus ouvertes à l’adoption des positions russes. La conversation révélée par Bloomberg le 25 novembre dernier entre Witkoff et Ouchakov ont montré la connivence de M. Witkoff avec le pouvoir russe et a provoqué un tollé aux États-Unis. 

Le tropisme russe de Trump

Le fils aîné de Trump, Donald Jr, a déclaré dimanche lors d’un forum à Doha que Zelensky poursuivait délibérément le conflit par crainte de perdre le pouvoir s’il prenait fin. Il a affirmé que les États-Unis ne seraient plus «l’idiot avec le chéquier». Donald Jr n’a jamais caché son aversion pour le président ukrainien, il avait écrit sur les réseaux sociaux au lendemain de la victoire de son père que Zelensky «allait perdre son argent de poche».

Quant à Donald Trump lui-même, son tropisme russe ne date pas d’hier. Ses liens avec la Russie datent des années 1980 et dans les années 1990, il a été renfloué par des fonds russes qui ont investi dans ses projets immobiliers pour lui éviter la faillite. 

À Kiev, les analystes estiment que la situation n’est pas encore suffisamment grave pour que l’Ukraine soit contrainte de signer n’importe quel accord simplement pour éviter la poursuite de la guerre toutefois ils prévoient un hiver difficile et potentiellement sombre, la Russie continuant de cibler les infrastructures énergétiques, perturbant ainsi l’approvisionnement en électricité et en chauffage de millions d’Ukrainiens.

L’épuisement gagne du terrain alors que l’Ukraine entame son quatrième hiver de guerre totale. Affaibli par un scandale de corruption qui a touché de nombreux proches et entraîné la démission de son puissant chef de cabinet, Andriy Yermak, Zelensky est en proie à une vague de tensions.

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Les Américains se désengageront de l’Otan dès 2027 

Dans un document stratégique, Donald Trump, visiblement agacé par l’attitude des Européens concernant son projet de paix en Ukraine, annonce le désengagement des Etats-Unis de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) d’ici 2027, relançant ainsi la doctrine Monroe   

Habib Glenza

La doctrine Monroe condamne toute intervention européenne dans les «affaires des Amériques» (Nord et Sud), tout comme celle des États-Unis dans les affaires européennes. Elle porte le nom du cinquième président des Etats-Unis, James Monroe (1817–1825).

Ce document stipule que les États-Unis réaffirment leur influence dans l’hémisphère occidental, renforcent leur puissance militaire dans l’Indo-Pacifique et revoient leur relation avec l’Europe, a déclaré le président Trump vendredi 5 décembre 2025 dans un document stratégique visant à redéfinir le rôle des Etats-Unis sur la scène internationale.

Prééminence américaine dans l’hémisphère occidental

La Stratégie de sécurité nationale, publiée la nuit dernière, décrit la vision de Trump comme celle d’un «réalisme flexible» et affirme que les États-Unis devraient ressusciter la doctrine Monroe du XIXe siècle, qui proclamait l’hémisphère occidental comme zone d’influence de Washington. Le texte met également en garde contre un «effacement civilisationnel» en Europe, exhortant le continent à changer de cap.

Ce document constitue l’expression la plus récente et la plus claire de la volonté de Trump de bouleverser l’ordre mondial d’après-guerre, dominé par les États-Unis et fondé sur un réseau d’alliances et de groupes multilatéraux.

La politique étrangère du président Trump est motivée avant tout par ce qui convient à l’Amérique, c’est-à-dire «l’Amérique d’abord et avant tout». Ce document indique que Trump entend «restaurer la prééminence américaine» dans l’hémisphère occidental.

«Ce corollaire Trump à la doctrine Monroe est une restauration de bon sens et puissante de la puissance et des priorités américaines, conforme aux intérêts de sécurité des États-Unis», précise le texte, suggérant que le renforcement militaire américain dans la région n’est pas temporaire.

Depuis son arrivée à la Maison-Blanche en janvier, les critiques accusent Trump d’adopter une rhétorique évoquant un impérialisme moderne dans l’hémisphère occidental. Il avait évoqué, de manière vague, la reprise du canal de Panama ainsi que l’annexion du Groenland et du Canada.

Plus récemment, le renforcement de la présence militaire américaine dans les Caraïbes et les menaces de frappes terrestres au Venezuela et dans d’autres pays où opèrent les soi-disant cartels de la drogue ont accentué les inquiétudes régionales. Les États-Unis ont déployé plus de 10 000 soldats dans les Caraïbes, accompagnés d’un porte-avions, de navires de guerre et de chasseurs.

L’Europe menacée d’effacement

Dans ce document, l’administration Trump porte un regard sombre sur ses alliés traditionnels en Europe, avertissant que le continent fait face à un «effacement civilisationnel» et doit changer de trajectoire s’il veut rester un allié fiable des États-Unis. Le texte s’inscrit dans une série de déclarations de responsables américains qui remettent en cause les postulats de l’après-guerre concernant la relation étroite entre l’Europe et son allié le plus puissant, les États-Unis.

Certains commentateurs européens estiment que le document reprend la rhétorique des partis politiques d’extrême droite en Europe, qui sont devenus la principale opposition aux gouvernements en Allemagne, en France et dans d’autres pays alliés traditionnels des États-Unis.

Le document en question affirme qu’il est dans l’intérêt stratégique des États-Unis de négocier une résolution rapide en Ukraine et de rétablir une «stabilité stratégique» avec la Russie. Ce qui vaut à Trump des critiques pour ses déclarations positives et admiratives envers le président russe Vladimir Poutine, jugées trop conciliantes envers Moscou.

Reuters rapporte vendredi que Washington souhaite que l’Europe assume la majeure partie des capacités de défense conventionnelle de l’Otan sur son territoire, du renseignement aux missiles, un calendrier jugé irréaliste par certains responsables européens qui ne peuvent clairement plus compter sur le parapluie américain pour contrer d’hypothétiques attaques russes.

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Zelensky entre le marteau russe et l’enclume américaine

Pour les médias européens, le conflit russo-ukrainien a commencé lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, passant sous silence l’histoire qui a précédé le début des hostilités en 2022. Beaucoup pensent aussi que Poutine est un méchant loup qui veut dévorer ses voisins, ce n’est pas totalement faux, mais cette vision mérite d’être nuancée. Cet article apporte des éclaircissements sur les raisons de ce conflit insensé, qui remonte à 2014, après le coup d’Etat organisé par la CIA en Ukraine et la mise en place d’un gouvernement pro-américain.

Habib Glenza

La Russie est un grand pays qui regorge de richesses naturelles : énergies, minéraux, métaux rares, sources d’eau intarissables, vastes terres cultivables, etc. De ce fait, plusieurs puissances ont tenté à travers l’histoire de mettre la main sur ses richesses par la force et toutes les tentatives se sont soldées par un échec.  

Rappelons, dans ce contexte, la campagne militaire menée par l’empereur Napoléon 1er en 1812 et lors de laquelle les troupes françaises ont envahi l’Empire Russe. L’armée et la population russes sont parvenues à infliger une défaite décisive de l’armée française.    

Plus d’un siècle plus tard, Hitler a décidé de faire la guerre au monde entier, mais il manquait d’hydrocarbures pour faire tourner sa machine de guerre. Il fallait donc aller les chercher en Russie. La guerre était alors inévitable entre les deux armées russe et allemande, en dépit de la signature du pacte de non-agression, appelé pacte Ribbentrop-Molotov, le 23 août 1939. Hitler a finalement envahi l’URSS, le 22 juin 1941, sous le nom de code «Opération Barbarossa»

De 1941 à 1945, l’armée rouge soviétique a non seulement décimé la puissante armée allemande mais elle a aussi sauvé l’humanité entière en empêchant Hitler de mettre la main sur l’énergie russe, indispensable pour que le führer règne sur le monde. 

Cette guerre a coûté 27 millions de morts et de disparus à l’URSS, entre militaires et civils !

Dans son fameux livre, ‘‘Le grand échiquier’’, paru en 1997, Zbigniew Brzezinski affirme avoir conseillé Jimmy Carter de dépiécer la Russie en trois grandes régions, afin de s’emparer de ses richesses naturelles et de l’affaiblir.

Aujourd’hui, la Russie n’est pas celle de 1939, ni de 1997; elle est devenue la première puissance atomique possédant plus de 6000 ogives nucléaires. Toute intervention militaire de l’Occident dans cet Etat-continent déboucherait, à n’en pas douter, sur une troisième guerre mondiale dévastatrice.

Echec des accords de Minsk

Pour bien comprendre le conflit russo-ukrainien, il faut admettre que les affrontements dans le Donbass n’étaient pas entre «Russes et Ukrainiens» mais entre «Ukrainiens nationalistes et Ukrainiens russophones» de ce territoire litigieux.

Les interventions de l’ex-chancelière allemande Angela Merkel, de l’ex-président français François Hollande et du président russe Vladimir Poutine avaient d’ailleurs pour objectifs de ramener la paix entre les séparatistes ukrainiens du Donbass et les ultra-nationalistes au pouvoir à Kiev. 

Malheureusement, cet accord fut une duperie qui visait à donner à l’Ukraine le temps de préparer une guerre contre la Russie, comme l’a avoué Merkel en 2022, dans une interview à l’hebdomadaire Die Zeit. Et Hollande a confirmé ses dires par la suite.

Raisons de l’intervention russe

L’intervention des Russes, le 24 février 2022, est donc la conséquence directe du non-respect des accords de Minsk par les nationalistes ukrainiens et leurs alliés occidentaux. Hollande et Merkel auraient pu empêcher les Ukrainiens de poursuivre la répression des Russophones du Donbass et, par conséquent, le déclenchement des hostilités entre la Russie et l’Ukraine. Mais ils ne l’ont pas fait. Pire encore, les Occidentaux sont allés plus loin en annonçant l’intégration de l’Ukraine à l’Otan, qui est une ligne rouge pour Moscou ! Et c’est ce qui a poussé les Russes à intervenir en Ukraine, car l’installation de missiles nucléaires près de leurs frontières constituerait une menace existentielle pour eux.

Lors de la réunification des deux Allemagne, l’ancien chef de la diplomatie américaine James Baker avait promis aux Russes que l’Otan n’avancerait plus d’«un seul pouce» vers l’est. Or, quelques années plus tard, l’Otan a fini par intégrer, tous les pays du Pacte de Varsovie, qui étaient des pays satellites de l’URSS.

Certains diraient que l’Ukraine est libre d’intégrer l’Otan, la Russie n’a absolument pas le droit de s’y opposer. Tous ceux qui trouvent logique ce point de vue doivent se rappeler que lorsque l’URSS a installé des missiles nucléaires en 1962 sur l’île de Cuba pour protéger ce pays contre une possible invasion de l’armée américaine, le président Kennedy a menacé Khroutchev d’une guerre nucléaire s’il ne retirait pas son arsenal de cette île située au large des Etats-Unis.

Echec des pourparlers d’Istanbul

Plus près de nous, au lendemain des pourparlers de mars 2022 à Istanbul, Poutine a déclaré : «Nous avions défini presque tous les paramètres d’un éventuel accord de paix avec les représentants du gouvernement de Kiev. Certes, il restait quelques points à régler, mais en général, l’accord méritait d’être conclu.»

Il fallait cependant compter avec Boris Johnson, alors Premier ministre britannique qui, lors d’une visite à Kiev, a demandé à Volodymyr Zelensky de ne pas signer l’accord de paix d’Istanbul mais de continuer la guerre, parce que l’objectif de l’Union européenne (UE) est de parvenir à une défaite stratégique de la Russie, a expliqué le président russe lors d’un forum économique tenu dans la ville portuaire de Vladivostok.

Selon Poutine, les autorités ukrainiennes ont publiquement admis que la guerre entre la Russie et l’Ukraine aurait pris fin «depuis longtemps» si l’Ukraine et les pays occidentaux avaient appliqué ce qu’ils avaient convenu à Istanbul.

Donald Trump disait à juste titre : «Si j’étais au pouvoir, cette guerre n’aurait jamais eu lieu.» Il reconnaît que Biden et les pays occidentaux ont sur la conscience plus de deux millions de morts entre militaires et civils depuis le 24 février 2022, en réussissant à convaincre Zelensky qu’il lui était possible de vaincre la Russie, grâce aux sanctions qui lui seront infligées et à l’aide militaire et financière qui lui a été promise.

Le conflit russo-ukrainien, qui, avant 2014, était un affrontement entre Ukrainiens nationalistes et Ukrainiens séparatistes, a débouché sur un conflit russo-ukrainien en raison du non-respect des accords de Minsk par le gouvernement ukrainien et les pays occidentaux garants de cet accord.

Profitant de cette situation, les ultras nationalistes ont commencé à combattre toutes les minorités en Ukraine (hongroise, roumaine, polonaise et russe).

L’intervention de Poutine, Merkel et Hollande avait pour but d’instaurer une paix durable entre le gouvernement ukrainien et ces minorités. Mais malheureusement, comme il s’est avéré plus tard, les accords de Minsk I et II en 2014 et 2015 étaient une duperie, pour permettre à l’Ukraine de mieux se préparer à la guerre contre la Russie!

Selon les aveux même de Merkel et de Hollande en 2022), c’est l’Occident qui a programmé et provoqué cette guerre qu’il espérait remporter par Ukraine interposée. C’est lui aussi qui a fait ensuite capoter les tentatives pour parvenir à la la paix, comme celle des pourparlers d’Istanbul mise en échec par le Britannique Johnson, comme expliqué plus haut.  

Jusqu’à l’arrivée de Donald Trump en 2025, les Européens, notamment l’Angleterre, la France et l’Allemagne, ont refusé de mettre fin à ce conflit, qui ne cessera qu’après la capitulation de l’Ukraine. Et c’est ce que cherche aujourd’hui par le président américain.

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La fuite qui inquiète Kiev : une note russe au cœur du futur plan américain

Une fuite publiée mardi par Bloomberg révèle l’existence d’un document que deux conseillers proches de Vladimir Poutine auraient préparé pour influencer le futur plan américain sur la guerre en Ukraine. L’affaire concerne une conversation téléphonique du 29 octobre 2025, dont le média affirme avoir écouté l’enregistrement, impliquant Yuri Ushakov, principal conseiller diplomatique de Poutine, et Kirill Dmitriev, conseiller économique du Kremlin.
Kiev exprime déjà son inquiétude, tandis que Moscou parle d’une “fuite manipulée”.

Un “document” russe destiné à l’équipe Trump

Selon Bloomberg, Ushakov et Dmitriev discutent d’une note rédigée depuis la position russe, que Dmitriev affirme vouloir transmettre “informellement” à l’entourage de Donald Trump, tout en la présentant comme une suggestion “non coordonnée” avec Moscou.

Dmitriev : « On fera un document selon notre position et je le transmettrai de manière informelle, en précisant que tout est informel. Ils feront ensuite comme si c’était leur propre document. »

Toujours selon la transcription, Ushakov craint que l’équipe américaine puisse affirmer par la suite que le texte a été “validé” avec Moscou, ce qui rend la conversation politiquement sensible.

Un canal officieux déjà évoqué dans une première fuite

Cette nouvelle fuite survient après la publication, lundi, d’une autre conversation entre Ushakov et Steve Witkoff, homme d’affaires proche de Donald Trump et présenté comme envoyé officieux dans les discussions exploratoires sur un futur plan de paix.

Dans cet appel, dévoilé également par Bloomberg et repris par Associated Press et Reuters, Witkoff évoquait des pistes de compromis territoriaux, ce qui avait suscité des réactions prudentes à Washington et en Europe.

Les réactions

Les autorités ukrainiennes observent ces révélations avec inquiétude, craignant que les futures discussions américaines sur la guerre soient influencées par des propositions russes non publiques, alors que les combats continuent près de Kharkiv, du Donbass et du sud du pays.

Pour Kiev, l’existence même de ces échanges suggère que le Kremlin cherche à peser en amont sur les orientations diplomatiques de la nouvelle administration américaine, à quelques mois de son entrée en fonction.

Kirill Dmitriev a nié mardi via un message sur les réseaux sociaux que la conversation reflète une tentative d’influencer Washington, qualifiant le rapport de Bloomberg de “faux”.
Le Kremlin, de son côté, n’a pas démenti l’existence des appels mais a dénoncé une fuite “visant à perturber les contacts internationaux”.

Reuters rapporte qu’Ushakov a simplement déclaré qu’il “restera en contact avec Witkoff” pour clarifier la situation.

Aux États-Unis, plusieurs médias notent que l’équipe Trump n’a pas encore officiellement réagi.
Des responsables européens — selon des sources diplomatiques citées par Le Monde et the Guardian — craignent qu’un futur plan américain puisse intégrer des “éléments issus d’une matrice russe”, même indirectement.

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Frappes meurtrières, pourparlers secrets : Washington cherche la paix en Ukraine

Alors que des frappes meurtrières ont touché la capitale ukrainienne et le sud de la Russie dans la nuit de lundi à mardi, un haut responsable de l’armée américaine mène des discussions discrètes à Abou Dhabi avec des émissaires russes, dans le cadre d’une nouvelle tentative de relancer les négociations de paix. Les Européens appellent à la prudence face au plan américain, accusé d’être trop favorable à Moscou.

Derniers développements

Selon les autorités dans les deux camps :

  • trois personnes ont été tuées et dix blessées dans une attaque ukrainienne dans la région russe de Rostov ;
  • six personnes ont perdu la vie à Kiev après de nouvelles frappes russes au moyen de missiles et drones, selon les secours ukrainiens ;
  • Moscou affirme avoir intercepté près de 250 drones ukrainiens au cours de la nuit.

Ces violences interviennent alors que, d’après plusieurs médias américains, un officier supérieur de l’armée américaine devrait réunir séparément des délégations russe et ukrainienne à Abou Dhabi afin d’accélérer les tractations autour d’un accord de paix.

Négociations discrètes à Abou Dhabi

Selon Reuters, le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, a tenu des entretiens non annoncés avec des responsables russes aux Émirats, et d’autres réunions sont prévues ce mardi.

Le rôle diplomatique de Driscoll s’est accru au cours des dernières semaines, dans le sillage du rapprochement Trump–Poutine initié l’été dernier. La nature exacte des discussions n’a pas été précisée. Le Kremlin a refusé de commenter les pourparlers.

Un plan américain remanié, Kiev toujours hésitant

Les discussions ont pour objectif d’ajuster une proposition américaine de 28 points, présentée la semaine dernière, qui avait suscité la colère à Kiev et la surprise en Europe.

Selon les autorités ukrainiennes :

« Après Genève, les points sont moins nombreux et plusieurs éléments corrects ont été intégrés »,
a déclaré Volodymyr Zelenskyy lundi soir.

Le président ukrainien a toutefois précisé que les points les plus sensibles seraient discutés directement avec Donald Trump.

Réaction prudente en Europe

À Paris, Emmanuel Macron a salué une initiative « allant dans la bonne direction », tout en avertissant :

« Nous voulons la paix, mais pas une paix qui serait une capitulation. »

Le président français estime que seules les autorités ukrainiennes peuvent décider de concessions territoriales.

Les alliés européens de l’Ukraine, réunis mardi en format virtuel, insistent également sur la nécessité d’un équilibre dans le projet américain.

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Paix en Ukraine : Washington réécrit sa proposition pour intégrer les exigences de Kiev

Washington et Kiev ont annoncé dimanche à Genève un “cadre mis à jour et affiné” pour mettre fin à la guerre en Ukraine, après les vives critiques qui avaient visé la première version du plan américain jugé trop conciliante envers Moscou.

Selon une déclaration conjointe, les deux parties se sont entendues pour que toute solution respecte “pleinement” la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Un plan initial contesté

La mise à jour intervient après la controverse suscitée par le premier plan américain en 28 points, présenté comme la base d’un accord de paix mais dénoncé par plusieurs capitales européennes et par Kiev lui-même pour ses concessions supposées à Moscou. À Genève, les équipes diplomatiques ont travaillé à réviser plusieurs volets sensibles, sans en dévoiler pour l’instant le détail.

Les discussions ont été qualifiées de “hautement productives” par les deux délégations, qui ont évoqué une “progression significative” dans l’alignement des positions.

Souveraineté et intégrité territoriale comme lignes rouges

Pour la première fois, Kiev affirme que le cadre révisé garantit explicitement le respect de ses frontières et de sa souveraineté, alors que la question des territoires occupés demeure l’un des principaux points de friction avec Moscou.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a salué des avancées “tremendous”, sans préciser si des compromis avaient été conclus sur les demandes russes, notamment territoriales.

Selon le communiqué, les discussions se poursuivront “afin d’assurer une paix durable, juste et stable” et d’établir un dispositif de sécurité post-conflit.

Des discussions productives mais peu de détails

Malgré l’optimisme affiché, le document reste extrêmement vague sur les aspects concrets, comme le rôle de l’OTAN, l’avenir de la Crimée, le calendrier d’un cessez-le-feu ou la question des sanctions.

Washington et Kiev promettent toutefois d’approfondir les consultations dans les prochaines semaines, en coordination avec les partenaires européens, dont plusieurs avaient demandé des garanties supplémentaires.

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Plan Trump pour l’Ukraine : ce que Washington veut imposer à Kyiv

Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe de 2022, Washington met sur la table un document complet visant à arrêter la guerre par une reconfiguration des rapports de force plutôt que par une victoire militaire. Présenté à Volodymyr Zelensky par l’émissaire Dan Driscoll, ce plan en 28 points place Kyiv devant un choix existentiel : accepter des concessions douloureuses ou poursuivre une guerre dont l’issue militaire reste incertaine, après près de cinq ans d’attrition.

Des concessions territoriales majeures : une paix qui valide les gains russes

Le projet prévoit la reconnaissance de facto de trois oblasts – Crimée, Donetsk et Louhansk – comme territoires sous contrôle russe. Pire pour Kyiv, certaines zones de Donetsk encore sous souveraineté ukrainienne deviendraient une zone tampon neutre, sans présence militaire russe mais hors du contrôle effectif de l’Ukraine. Le front serait également gelé dans le sud, permettant à Moscou de conserver Marioupol, une partie de Kherson, et l’ensemble du corridor terrestre reliant la Russie à la Crimée. Un scénario qui entérinerait l’un des objectifs stratégiques centraux de Vladimir Poutine.

Neutralisation politique : une Ukraine sans OTAN mais arrimée à l’Europe

Au cœur du texte, une exigence majeure : Kyiv renonce définitivement à l’OTAN. L’Ukraine devrait modifier sa Constitution pour acter cette neutralité, tandis que l’Alliance s’engagerait à ne pas déployer de troupes sur son territoire. En contrepartie, Washington confirme explicitement le droit de Kyiv à rejoindre l’Union européenne, un équilibre voulu pour garantir une insertion économique sans garantie militaire directe.

Une armée plafonnée et une sécurité américaine conditionnelle

Le plan prévoit une réduction drastique des forces ukrainiennes à 600 000 soldats – un recul notable pour une armée qui en compte aujourd’hui près de 880 000. En échange, les États-Unis offrent une garantie de sécurité : si la Russie attaque de nouveau, Washington promet une “réponse militaire coordonnée” et le rétablissement immédiat des sanctions. Mais cette garantie s’éteint si l’Ukraine frappe le territoire russe, notamment Moscou ou Saint-Pétersbourg.

Une élection en 100 jours : accélérer la normalisation intérieure

Le document exige la tenue d’élections générales dans un délai de 100 jours. Une demande sensible, alors que Kyiv justifiait depuis deux ans leur report par l’état d’urgence militaire.

Reconstruction massive : 200 milliards pour rebâtir l’Ukraine

Le plan économique prévoit un investissement colossal : 100 milliards de dollars d’avoirs russes gelés dirigés vers la reconstruction ; 100 milliards supplémentaires européens ; un soutien au secteur technologique, minier et énergétique ukrainien. Le texte prévoit aussi un allègement progressif des sanctions contre Moscou, ainsi qu’un fonds d’investissement commun USA–Russie une fois la paix stabilisée.

Amnistie, enfants, Dnipro : la dimension humanitaire et symbolique

Le plan exige le retour de tous les civils détenus, y compris les enfants ukrainiens transférés en Russie. Il prévoit aussi une amnistie générale pour les combattants des deux camps, un accès garanti à la navigation ukrainienne sur le Dnipro, et un rôle central des États-Unis dans un Conseil de Paix présidé par Donald Trump.

Une Russie réhabilitée ? Le retour au G8 dans le texte

Dernier point lourd de sens : la réintégration de la Russie au G8, dont elle avait été exclue après l’annexion de la Crimée en 2014. Ce retour serait conditionné au respect de l’accord, mais marquerait symboliquement une normalisation internationale du régime de Vladimir Poutine.

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Kiev sous attaque : Moscou intensifie sa pression alors que l’hiver approche

Jeudi matin, presque tous les quartiers de Kiev ont été visés par une attaque qualifiée de “massive”.
Le maire Vitali Klitschko parle de frappes coordonnées menées par la Russie, qui continue de cibler la capitale ukrainienne près de trois ans après le début de son invasion.
Selon le président Volodymyr Zelensky, au moins quatre personnes ont été tuées, et les services d’urgence dénombrent plus de 24 blessés.

La Russie revendique avoir abattu 216 drones ukrainiens

Le ministère russe de la Défense affirme que ses systèmes anti-aériens ont intercepté ou détruit 216 drones ukrainiens, dont 66 dans la région de Krasnodar.
Cette hausse du recours aux drones longue portée illustre l’évolution du conflit : une confrontation technologique où Kiev cherche à contourner la supériorité matérielle russe en saturant sa défense.

Moscou agite la menace d’une “guerre clandestine”

Le FSB dit avoir déjoué un projet d’assassinat visant un haut responsable gouvernemental, attribuant l’opération à l’Ukraine.
Comme souvent, ces annonces s’inscrivent dans le récit sécuritaire du Kremlin, qui cherche à présenter la Russie comme un État assiégé, alors même qu’elle est à l’origine de l’agression contre l’Ukraine.

Les frappes sur Kiev, la riposte technologique ukrainienne et les narratifs sécuritaires russes traduisent un conflit qui déborde largement les lignes de front.
L’envahisseur russe élargit le spectre de la guerre — militaire, psychologique, énergétique et informationnelle — dans un effort continu d’épuisement de l’État ukrainien.

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Zelensky appelle Trump à étendre la paix de Gaza à l’Ukraine

❗At night, kamikaze drones attacked the Sheskharis oil terminal and the Russian SAM 300/400 air defense base in 🇷🇺Novorossiysk. pic.twitter.com/hdGUby1Dna

🪖MilitaryNewsUA🇺🇦 (@front_ukrainian) November 14, 2025

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Faut-il s’attendre à un retour des touristes russes en Tunisie ?

Les derniers développements géopolitiques relatifs à la guerre russo-ukrainienne laissent espérer un retour des flux touristiques sur la Tunisie. Mais les problématiques majeures de l’aérien sont loin d’être résolues.

Le tourisme russe à la peine en Tunisie. Avec tout juste 14 000 visiteurs comptabilisés en 2024, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce marché s’est littéralement effondré. L’époque n’est pourtant pas si lointaine quand la destination en recevait plus de 630 000, dépassant la barre des 6,4 millions de nuitées dans les hôtels du pays. C’était en tout cas jusqu’en 2019.

Il y eut au passage la crise Covid mais aussi et surtout, il y a 3 ans, le déclenchement de la guerre avec l’Ukraine qui a totalement freiné tout espoir de reprise des flux touristiques sur la Tunisie et qui a conduit à l’effondrement des chiffres.

Sauf que la guerre n’a pas pour autant empêché les Russes de partir en vacances à l’étranger. Ils ont continué à voyager mais vers d’autres destinations.

Malgré la situation en effet, un pays comme la Türkiye a continué de recevoir une moyenne annuelle de 6 millions de Russes, en plus de l’Egypte (1,6 million) et des Emirats Arabes Unis (1,99 million) selon les chiffres de l’année 2024.

Le frein de l’aérien

Comment se fait-il donc que la Tunisie a perdu cette clientèle quand d’autres destinations ont au contraire enregistré des progressions à deux chiffres dans certains cas ? L’explication tient en un mot: l’aérien.

Sur le marché russe, les compagnies aériennes tunisiennes n’ont en effet pas été en mesure d’assurer la continuité. Principale cause, la propriété initiale des avions des deux compagnies battant pavillon tunisien, en l’occurrence Nouvelair et Tunisair qui ne sont pas propriétaires de la majorité de leurs appareils.

Pour le cas de la compagnie publique, elle n’en détient que deux en propre, les autres appartenant soit à des compagnies tierces soit à des compagnies de leasing (selon la formule de sale & lease back pour les dernières introductions).

S’agissant d’entreprises soumises au droit européen, ces dernières ont obligation de respecter à la lettre les mesures de sanctions que l’Occident a décrétée vers le territoire russe, empêchant par voie de fait les compagnies tunisiennes de pouvoir opérer librement sur Moscou ou Saint-Pétersbourg, les deux principales villes de départs programmées par les tour-opérateurs.

Contraintes en série

Les autres destinations touristiques n’étant pas soumises à ces contraintes grâce à une capacité aérienne importante et des avions souvent en propre, elles ont réussi à s’imposer là où la Tunisie a manifestement échoué.

Mais quand bien même quelques vols auront été opérés notamment par Nouvelair en 2024, les difficultés opérationnelles ont été nombreuses pour les transporteurs aériens de manière générale. D’abord pour ce qui concerne les surprimes d’assurance étant donné que la Russie est considérée comme une zone à risque.

Ensuite, et dans ce même contexte, des vols ont été, à maintes reprises, perturbés par des déroutements, les transporteurs recevant des Notam de dernière minute pour les informer de déviations imprévues pour raisons sécuritaires.

La 7e liberté, une solution plausible

Et pour ne pas arranger les choses côté tunisien, les difficultés d’octroi de visa pour les équipages devant séjourner sur le territoire russe entre deux vols sont restées sans solution.

Pour certains opérateurs, face à la situation qui prévaut, l’alternative doit passer par des compagnies tierces en 7e liberté. La direction générale de l’Aviation civile affirme ne pas s’opposer à cette option, rappelant qu’elle a accordé des autorisations dans ce sens à 13 reprises au cours de l’année 2024 à des compagnies aériennes venues opérer sur la Tunisie. «Il suffit juste de nous en informer suffisamment à l’avance pour étudier les dossiers», prévient un responsable de cette administration du ministère du Transport.

Quant aux compagnies russes, étant bannies de l’espace aérien européen, la desserte de la Tunisie s’avère pour elles tout bonnement impensable étant donné les détours auxquels elles seraient soumises et aux répercussions que cela engendrerait sur la durée, d’une part, et la rentabilité, d’autre part, des vols.

Espérer une reprise

En 2025, les choses pourraient évoluer. Au conditionnel. Car les choses ne sont pas aussi faciles qu’elles n’y paraissent. D’abord et au vu des avancées politiques actuelles, la possibilité d’une cessation des hostilités à court ou moyen termes semble aujourd’hui être une option réelle.

Mais cela entraînera-t-il une levée immédiate des sanctions occidentales contre le régime de Moscou ? Difficile d’imaginer en tout cas un retour à la normale en quelques semaines; le cas échéant, ce sera plusieurs mois, si ce n’est quelques années.

Ces T.O qui voient grand

En attendant, le tourisme tunisien garde espoir. Les projections pour l’année 2025 sont pour le moins optimistes avec un total de 168 vols annoncés dès le 26 avril. Les principaux tour-opérateurs, Express Tour et Grand Express, ont prévu 163 vols avec Nouvelair.

Ces dessertes seront consolidées par le retour du T.O Biblio Globus qui envisage un programme de vols s’étalant du 26 avril au 5 novembre 2025 avec une capacité de 124 740 sièges. Le voyagiste a prévu de s’adosser à la compagnie tunisienne Express Airlines dont le dossier est en cours d’examen au niveau de la DGAC laquelle va se pencher sur la faisabilité de ce programme et sa correspondance aux dispositions existantes en matière d’aéronautique et de législation.

Et si la totalité du programme était respectée, ce serait 160 000 sièges qui seraient injectés, ce qui permettrait un sursaut du marché. Mais dans l’état actuel des choses, et en dépit de toute la bonne volonté des différents intervenants, la Real Politik n’a pas encore dit son dernier mot.

Hédi HAMDI

 

 

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