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Spectaculaire : les recettes de l’huile d’olive tunisienne en hausse de 50 % à l’exportation

Spectaculaire : les recettes de l’huile d’olive tunisienne en hausse de 50 % à l’exportation

Les exportations d’huile d’olive tunisienne ont enregistré une forte progression durant la campagne 2023/24, atteignant 5161 millions de dinars à fin octobre 2024, soit une augmentation de 50,8 % par rapport à la même période de l’année précédente, malgré une hausse modeste de 0,4 % des volumes exportés (195,4 mille tonnes). Cette performance est attribuée […]

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Exportations de dattes tunisiennes : une hausse de 83 % en octobre 2024

Exportations de dattes tunisiennes : une hausse de 83 % en octobre 2024

Les exportations de dattes tunisiennes ont connu une hausse remarquable au cours du premier mois de la saison 2023/2024 (octobre). Selon les données publiées par l’Observatoire National de l’Agriculture, les recettes ont atteint 84,4 millions de dinars, enregistrant une augmentation de 82,9 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les quantités exportées […]

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Un nouveau générique du JT de la Télévision nationale tunisienne en préparation, signé Zied Zouari

Un nouveau générique du JT de la Télévision nationale tunisienne en préparation, signé Zied Zouari

Le musicien et violoniste tunisien Zied Zouari a annoncé le début de l’enregistrement du nouveau générique du journal télévisé de la Télévision nationale tunisienne. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une initiative globale visant à moderniser le contenu audiovisuel de la chaîne. Dans une déclaration, Zied Zouari a exprimé son enthousiasme pour cette collaboration, affirmant […]

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La BCT explique la ligne de crédit italienne de 55 M€ pour les PME

« Les conditions et modalités d’utilisation de la ligne de crédit italienne d’un montant de 55 millions d’euros (environ 182 millions de dinars), en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur privé tunisien » ont fait l’objet d’une note publiée le 19 novembre par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Cette ligne de crédit s’inscrit dans le cadre de la Convention financière signée le 17 avril 2024 entre la BCT et la « Cassa Depositi e Prestiti » S.p.A, en application du Protocole d’accord entre les gouvernements tunisien et italien.

L’Institut d’émission a précisé que cette ligne de crédit vise « à faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises du secteur privé tunisien au financement à des conditions qui lui sont favorables pour promouvoir les investissements et soutenir la croissance ».

« Les secteurs éligibles au financement dans le cadre de cette ligne de crédit sont ceux de l’industrie (à l’exception de l’industrie de l’armement), de l’agriculture, de la pêche et de sylviculture, mais aussi des services (à l’exception des services financiers, commerciaux et touristiques) et des activités touristiques telles que l’agritourisme, les pensions familiales, les hôtels et les activités entrepreneuriales liées au tourisme éco-culturel ».

En effet, « cette ligne est mise à la disposition des PME pour financer l’acquisition des biens d’équipement productifs neufs et de services connexes aux équipements d’origine italienne ou tunisienne ainsi que les opérations de restructuration financière destinées au fonds de roulement, au rééchelonnement de la dette bancaire et aux prêts participatifs destinés exclusivement à l’augmentation du capital ».

En outre, « elle offre aux PME des conditions financières avantageuses avec des durées de remboursement flexibles et un taux d’intérêt annuel plafonné à 2,5 % pour les crédits rétrocédés en Euro et à 6,5 % pour ceux rétrocédés en Dinar Tunisien« .

Avec TAP

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Séminaire à Beït Al-Hikma sur la question de l’individu en Tunisie

L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beït Al-Hikma, a organisé, le 18 novembre 2024, un séminaire autour de la question de l’individu et du processus d’individuation en Tunisie sur les plans historique et sociopolitique.

Présidé par l’académicien Pr Mohamed Mahjoub, le séminaire a été marqué par la participation des professeurs Fathi Triki, Essedik Jeddi et Abdelhamid Henia, respectivement philosophe, psychiatre et historien; qui se sont penchés, chacun de l’intérieur de sa discipline, sur la dynamique qui permet l’émergence de l’individu en mettant surtout l’accent sur le processus d’individuation en Tunisie, son itinéraire et la particularité qui le caractérise selon l’historicité qu’on peut donner à ce phénomène.

Le processus d’individuation en Tunisie doit être analysé à travers les dynamiques culturelles, sociales et politiques qui façonnent la manière dont les individus construisent leur identité personnelle dans un contexte marqué par des influences multiples, la Tunisie ayant été un véritable carrefour des civilisations et se prévalant d’un contexte historique et politique marqué par sa complexité.

Ce processus est donc particulier car il se situe à la croisée de plusieurs tensions, entre traditions et modernité, entre le religieux et le séculaire. Il a également été grandement impacté par le rôle central joué par la généralisation de l’éducation, ainsi que l’émancipation de la femme.

Plus récemment, la Révolution de 2011 a constitué un moment clé d’individuation personnelle et collective.

L’individuation en Tunisie suit constamment un itinéraire où tradition et modernité s’entrechoquent et elle est marquée par un duel récurrent entre la volonté d’émancipation personnelle et les contraintes culturelles et sociales.

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Forêts et Biodiversité : La semaine des forêts tunisiennes 2024 met en avant les défis climatiques

La Semaine des Forêts Tunisiennes a été officiellement inaugurée, mardi, 19 novembre 2024, à Tunis, par le Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh et en présence du ministre de l’Education, Noureddine Nouri et le directeur général des forêts, Mohamed Naoufel Ben Haha.

Organisée du 19 au 21 novembre 2024, la Semaine des Forêts se tient à la Cité des Sciences sous le slogan “Nos forêts vivent grâce à nous… La Tunisie verdie par nos mains”.

Les organisateurs de l’événement tiendront une série de séminaires abordant plusieurs sujets relatifs à l’état de lieu et aux perspectives futures du secteur forestier, ainsi qu’à l’investissement dans le domaine forestier et le partenariat avec le secteur privé.

Ils traiteront, également, la restauration des écosystèmes forestiers, la préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique.

Selon les données statistiques, les forêts et les pâturages couvrent 5 millions d’hectares, dont 1 million d’hectares de forêts et 4,5 millions d’hectares de pâturages naturels, y compris les zones de croissance des plantes médicinales.

La population qui avoisine les forêts et les pâturages s’élève à un million de personnes, représentant 8 % de la population totale et 23 % de la population rurale.

Les ressources forestières contribuent à hauteur de 30% au revenu annuel par habitant.

Les forêts tunisiennes jouent un rôle important dans le stockage d’importantes quantités de gaz à effet de serre, en particulier, le dioxyde de carbone, avec environ 1,5 tonne/ha/an dans les forêts de moins de 20 ans et jusqu’à 11 tonnes/ha/an pour les forêts âgées de plus de 20 ans.

La Tunisie prévoit, à travers sa stratégie de développement forestier et les objectifs du Programme des forêts, de restaurer les écosystèmes forestiers et de valoriser de manière durable les produits forestiers tout en améliorant la gouvernance de la gestion du secteur forestier.

MyFirstDoc 2024 : Diversité et découverte au cœur du cinéma documentaire

La 7ème édition du rendez-vous annuel du cinéma documentaire international « MyFirstDoc » se déroulera du 24 au 27 décembre 2024 à la Cinémathèque Tunisienne, à Tunis et dans les régions.

Le Festival “MyFirstDoc”, organisé par l’Association Cinéma documentaire Tunisien (ACDT), met en lumière le jeune cinéma international en offrant la possibilité à des réalisateurs de présenter leurs œuvres devant le public tunisien.

Premier Festival du Film Documentaire en Tunisie “MyFirstDoc” se fixe comme objectif principal la découverte et la promotion de premiers films de jeunes talents en donnant la visibilité à différentes expressions du cinéma documentaire international devant un public le plus large possible.

La programmation qui allie découverte et diversité proposera au public des films documentaires de création avec un regard d’auteur. La volonté du festival est de faire découvrir des documentaristes indépendants, en mettant également à l’honneur des cinéastes tunisiens.

‘‘La Tunisie de 1574 à 2023’’, d’une poussière d’individus à un Etat-nation   

L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, «Beït Al-Hikma» a organisé, le 15 novembre 2024, à son siège, à Carthage-Hannibal, la présentation du dernier essai du Pr Mahmoud Ben Romdhane intitulé ‘‘La Révolution tunisienne. Une longue œuvre historique. La Tunisie de 1574 à 2023’’.

Après la présentation de l’ouvrage par le chef du département des sciences humaines et sociales, Pr Abdelhamid Henia, le Pr Ben Romdhane a présenté à un auditoire averti un exposé de l’essentiel de ses analyses dans un ouvrage qui s’interroge sur les conditions historiques et culturelles de la lente maturation de l’idée de peuple et de nation souveraine dans l’Ifriqiya (l’ancienne Africa romaine) et son accomplissement dans la création de l’Etat tunisien indépendant moderne.

Le président de l’Académie et auteur du livre a commencé par rappeler que la Révolution tunisienne de 2011 est la première et, jusqu’ici, dernière révolution démocratique du XXIe siècle à l’échelle universelle, à l’heure où la démocratie est confrontée à un reflux systématique depuis près de deux décennies. Une «grande révolution», qui a déclenché des insurrections en chaîne dans le monde arabe, vite retombées, faute d’une œuvre historique préalable.

Considérant, à l’instar de toute démarche d’inspiration tocquevillienne, que la Révolution ne peut se comprendre que dans et par la continuité historique et qu’elle n’est – selon les termes de l’auteur – que «le complément du plus long travail, la terminaison soudaine d’une œuvre à laquelle dix générations d’hommes avaient travaillé», l’ouvrage étudie les avancées réalisées par la Tunisie sur la voie de la construction d’un Etat-nation souverain et démocratique entre 1574 et 2023.

L’histoire de la Tunisie est étudiée à travers ce long processus historique, marqué par des transformations majeures, allant de la domination ottomane, la crise économique ayant imposé le Protectorat français, la montée du nationalisme et la lutte contre la colonisation qui a abouti à l’Indépendance.

Puis, les grandes réformes sociales et de modernisation engagées par Bourguiba, l’ère Ben Ali entre «sultanisme» et un certain essor économique. Pour arriver à la Révolution de 2011 et la transition démocratique.

L’auteur traite de manière inédite les bouleversements de cette période sur les plans politique, économique et social jusqu’au point d’orgue que représente le 25 juillet 2021, date de la proclamation de l’état d’exception par le président de la république Kaïs Saïed et les développements qui l’ont suivie.

‘ La Révolution tunisienne. Une longue œuvre historique. La Tunisie de 1574 à 2023’’ se pose comme un ouvrage-référence qui revient sur le passage des habitants de ce pays, la Tunisie, dominés par une puissance étrangère, réduits au statut de sujets, divisés en une mosaïque de communautés en lutte les unes contre les autres, soumis à une société traditionnelle et patriarcale; à celui d’individus constitués en État-Nation souverain; acteurs, auteurs de leur vie, citoyens libres.

L’ouvrage se présente, ainsi, comme l’étude de la réalisation progressive des constructions institutionnelles jusqu’à l’entrée de la Tunisie dans une ère démocratique fortement mouvementée et dont l’issue reste encore incertaine.

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Douane tunisienne :182 entreprises certifiées opérateur économique agréé

« La Direction générale des douanes a traité plus de 1,8 million déclarations douanières durant les neuf premiers mois de l’année en cours»  a fait savoir, vendredi, Kais Ben Zaied, Chef de l’Unité des Operateurs Economiques agréés à la Direction Générale des Douanes.

«182 entreprises ont aujourd’hui le statut d’opérateur économique agréé (OEA). Lesquelles représentent plus de 10 % de la valeur des transactions commerciales et plus de 20 % des opérations douanières et des déclarations», a-t-il déclaré à l’Agence TAP, lors d’une journée d’information sur « Le statut d’OEA accordé par la douane tunisienne pour faciliter les transactions », organisée vendredi à Sfax par la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), en partenariat avec la douane tunisienne.

Le responsable a expliqué que « l’Opérateur Economique Agréé est un statut accordé par la Direction Générale des Douanes tunisienne aux entreprises importatrices et exportatrices, dont la situation douanière, financière et fiscale est saine».

Il a ajouté que les entreprises ayant le statut d’opérateur économique agréé bénéficient de privilèges tels que la levée immédiate des marchandises aux points frontaliers, sans procéder à une inspection physique des marchandises, la possibilité de rédiger des déclarations simplifiées lors de l’exportation ainsi que des déclarations anticipées avant l’arrivée des marchandises et l’exemption du processus de pesage dans les ports, ce qui réduit remarquablement la charge sur ces entreprises ».

« Notre objectif est d’améliorer la compétitivité et de créer un climat favorable à l’investissement », a-t-il conclu.

Pour sa part, Aslan Ben Rejeb, président de la CONECT, a déclaré «notre objectif est de diffuser la culture de l’opérateur économique agréé dans les régions, afin que les entreprises déposent volontairement leurs dossiers pour bénéficier des privilèges de ce statut ».

«Le statut d’opérateur économique agréé est basé sur la confiance, étant donné que l’opérateur économique agréé est un acteur économique qui respecte ses engagements envers les caisses sociales, les services fiscaux et la Banque centrale. Ce Statut permet d’accélérer et de fluidifier les procédures et les transactions économiques des entreprises » a-t-il ajouté.

Aéroport de Monastir : Une voyageuse étrangère arrêtée avec 100.000 € non déclarés

Les services de la douane de l’aéroport de Monastir ont arrêté une voyageuse étrangère qui s’apprêtait à quitter la Tunisie en possession de 100.000 euros non déclarés.

La Direction générale de la douane tunisienne a précisé dans un communiqué publié mercredi 13 novembre 2024 que la voyageuse a indiqué, aux douaniers, détenir uniquement 6.000 euros en devises étrangères en affirmant n’avoir rien de particulier à déclarer.

Toutefois la fouille de ses bagages a permis la découverte d’une somme d’argent en devises étrangères cachée dans ses effets personnels, de source inconnue et dont la valeur est estimée à plus de 335.000 dinars tunisiens, ajoute la douane tunisienne.

Y. N.

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Rapport : Croissance économique et système fiscal en Tunisie

L’économie tunisienne a connu une croissance de 0,6% au premier semestre 2024, soit une hausse limitée par rapport à sa performance de 2023, selon la dernière édition du Moniteur économique de la Banque mondiale.

Des signaux positifs sont apparus, notamment une amélioration du solde extérieur et une réduction de l’inflation.

Dans le même temps, même si l’agriculture montre des signes de reprise, certains secteurs clés, notamment le pétrole et le gaz, l’habillement et la construction, continuent de connaître des difficultés.

Le rapport, intitulé «Équité et efficacité du système fiscal tunisien», prévoit une croissance de 1,2% pour 2024. Ce ralentissement de l’économie s’inscrit dans le contexte d’un déclin à long terme de la croissance au cours de la dernière décennie, avec des investissements et une épargne limités. Le rapport souligne l’urgence d’augmenter les investissements pour soutenir la croissance et la concurrence.

Un secteur dans lequel les investissements et la concurrence commencent à augmenter est celui des énergies renouvelables, dans lequel la Tunisie fait avancer son ambitieux programme. Cela comprend la construction d’une capacité de 500 mégawatts grâce à des projets solaires à Kairouan, Sidi Bouzid et Tozeur. Le gouvernement prévoit d’ajouter 1 700 mégawatts supplémentaires d’ici 2026, dans le but que les énergies renouvelables constituent 17 % du mix électrique et d’économiser 1 million de tonnes d’équivalent pétrole dans les importations de gaz, soit environ 30% des importations totales de gaz en 2023.

La Tunisie a réussi à contenir son déficit de compte courant, principalement grâce à l’amélioration des termes de l’échange, notamment la baisse des prix des importations d’énergie et la hausse des prix des exportations d’huile d’olive, ainsi qu’un rebond du tourisme.

Le déficit commercial s’est réduit de 3,4% au cours des neuf premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente et représente désormais 7,8% du PIB, contre 8,8% en 2023. L’inflation est tombée à 6,7 % en septembre 2024, marquant son niveau le plus bas depuis janvier 2022, même si l’inflation alimentaire reste à 9,2 %.

La dette intérieure passe de 29,7% à 51,7 % en 5 ans

La Tunisie se tourne de plus en plus vers les sources de financement intérieures, la dette intérieure passant de 29,7% de la dette publique totale en 2019 à 51,7 % en août 2024. Cette évolution détourne une part croissante du financement des banques vers les besoins du gouvernement et la détourne du reste de l’économie. Cela présente également des risques pour la stabilité de la monnaie et des prix.

La deuxième partie du rapport passe en revue le système fiscal tunisien et souligne l’importance de parvenir à un meilleur équilibre entre la fiscalité du travail et celle du capital afin de favoriser une approche plus équitable.

La lourde fiscalité actuelle sur le travail – notamment d’importantes cotisations de sécurité sociale, même pour les salariés à faible revenu – pourrait encourager l’informalité, décourager l’embauche et réduire les salaires.

En outre, le rapport souligne la nécessité d’améliorer la transparence au sein du système pour garantir l’équité et la responsabilité.

L’introduction d’un impôt foncier annuel et l’augmentation des taxes sur les carburants en 2023 ont été des mesures positives, et la Tunisie pourrait obtenir de meilleurs résultats en rééquilibrant sa structure fiscale et en renforçant son mécanisme de taxe carbone, favorisant ainsi un cadre économique plus équilibré et durable.

«Malgré des défis persistants, l’économie tunisienne continue de faire preuve de résilience et de nouvelles opportunités émergent», a déclaré Alexandre Arrobbio, responsable pays de la Banque mondiale pour la Tunisie. «La Banque mondiale reste déterminée à aider la Tunisie à relever les défis soulignés dans le rapport, notamment pour soutenir la croissance et le développement du secteur privé», a-t-il ajouté.

Lire le rapport original en anglais.

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Inauguration du pôle d’activités culturelles Sainte-Croix à la Médina de Tunis

Le pôle d’activités culturelles Sainte-Croix, à la Médina de Tunis, a été inauguré, mardi 12 novembre. Ce pôle a été aménagé selon une approche visant à préserver l’importance historique et culturelle de l’église et le presbytère Sainte-Croix, édifice architectural datant du 17ème siècle.

La réhabilitation et la transformation du bâtiment en un pôle culturel ont nécessité des financements d’environ 1 million 304 mille euros qui sont attribués par la Tunisie, l’Italie et l’Unesco.

La cérémonie d’inauguration a été présidée par Lotfi Dachraoui, secrétaire général, chargé de la gestion de la municipalité de Tunis, Alessandro Brunas, l’ambassadeur d’Italie en Tunisie et Andrea Senatori, Directeur de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS).

Dans son intervention, Lotfi Dachraoui a déclaré que le nouveau pôle d’activités culturelles Sainte-Croix témoigne de la solidité de la coopération tuniso-italienne.

Le nouveau pôle confirme la volonté de la Tunisie de protéger son patrimoine culturel et l’identité commune d’une partie de ses monuments. Tout en contribuant à la valorisation de la Médina en vue de faire du patrimoine un vecteur de développement, a-t-il encore souligné.

Pour sa part, l’ambassadeur italien a affirmé que ce projet tuniso-italien vise à préserver le monument de l’église dans le cadre de la préservation du patrimoine tunisien et de le mettre à la disposition d’activités culturelles et créatives.

Le diplomate a précisé que le nouveau pôle devra contribuer au développement du partenariat tuniso-italien, notamment dans les domaines de la créativité et du design, et à dynamiser le dialogue entre les deux rives de la Méditerranée.

Narjess Riahi, Directrice générale de l’aménagement, de la construction et de la rénovation à la municipalité de Tunis, a expliqué que l’aménagement de Sainte-Croix s’inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation urbaine lancé par la municipalité de Tunis dans les années 80 et visant à transformer les espaces ayant perdu leur vocation initiale, à l’instar de cette église, en leur attribuant une nouvelle vocation d’ordre culturel, éducatif et touristiques, et à dimension nationale.

Elle a annoncé qu’une équipe administrative, nommée par la municipalité de Tunis, se chargera de la gestion et de la programmation des spectacles et activités nationales et internationales

Les nouveaux espaces multifonctionnels concernent notamment l’intégration d’espaces de coworking offrant des postes de travail flexibles, des salles de réunion et des espaces de collaboration pour les indépendants, les entrepreneurs et les artistes; ainsi que l’aménagement d’espaces événementiels adaptés à l’accueil d’événements, d’ateliers, d’expositions, et de performances artistiques et culturelles.

Ce nouveau pôle intervient après une première phase de restauration et de réhabilitation du grand édifice architectural pour en faire un Centre méditerranéen des arts appliqués, dont l’objectif principal, en vertu d’un protocole d’accord signé le 16 mai 2007 entre les gouvernements tunisien et italien, est la création d’un noyau culturel et d’un centre de formation dans le domaine des arts appliqués, qui sert d’un lieu d’exposition muséographique, de formation des métiers d’arts et d’animation culturelle.

Le projet de restauration est mis en œuvre par la municipalité de Tunis et l’Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis (ASM) dans le cadre de la coopération italo-tunisienne, avec le soutien de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement.

Avec TAP

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Conférence à Beit Al-Hikma : aux sources de la poésie préislamique

L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beït Al-Hikma, a organisé sa conférence inaugurale de l’année académique 2024-2025, le 9 novembre 2024, à son siège, à Carthage-Hannibal, consacrée  à la poésie préislamique.

Présentée par le membre de l’Académie Moncef Ben Abdeljelil, professeur d’histoire de la pensée islamique ancienne, la conférence a posé de nouveau la problématique des débuts de la poésie arabe, à la lumière de deux inscriptions yéménites anciennes, «Unshûda ilâ-Kahl», ou le «Poème du Temple de Bilqîs» et le «Tarnîmat al-shams» ou le «Hymne au Soleil», un «poème himyarite».

Dans une première partie, le conférencier a présenté les deux inscriptions ainsi que leurs structures poétiques. La deuxième partie a passé en revue les interprétations des historiens archéologues des deux textes.

Les premiers poèmes arabes de l’époque préislamique ont, souvent, été inspirés par des éléments visuels et culturels de leur environnement, y compris les inscriptions et les représentations artistiques du Yémen antique. Des civilisations comme celles de Saba, Qataban et Himyar ont produit des bas-reliefs et des monuments qui témoignent de leur histoire et de leur culture riche en symbolisme. Et les poètes yéménites ont été influencés par ces œuvres. Les sites comme Ma’rib, la capitale du royaume de Saba, contiennent encore aujourd’hui des sculptures dont les inscriptions ont inspiré l’imaginaire poétique.

Dans la troisième et dernière partie, Pr Ben Abdeljelil a proposé quelques conclusions portant sur les débuts de la poésie arabe et son rapport à la religion. Il a, par ailleurs, appelé à approfondir l’étude de l’influence de la civilisation sud-arabique sur le Coran.

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La gauche n’a jamais existé dans le monde arabe

Cet article est une réaction à l’article du Dr Mounir Hanablia «Le crochet gauche de Hamma Hammami», qui est une note de lecture à propos du livre : ‘‘La révolution trahie: le dernier quart d’heure de la transition démocratique’’, de Mohamed Kilani.

Helal Jelali *

J’avais publié ici-même en avril  2022 un article dont le titre : «La rupture démocratique» qui dit en résumé que la révolution tunisienne a été enterrée le soir même du départ de Ben Ali quant les Tunisiens ont découvert à 20 heures à la télévision publique les têtes des caciques de l’ancien régime sur les devants de la scène. Quant à la gauche tunisienne et arabe en général, voici pour quelles raisons, elle n’a jamais existé et ne pourrait jamais émerger…

Qu’est-ce c’est la gauche, ou la social démocratie ou le socialisme? N’en déplaise à beaucoup de penseurs dans les pays arabes, ce sont des concepts exclusivement européens. Ce sont les conditions économiques, sociales et politiques dans les pays européens qui étaient à la source de l’émergence de la gauche européenne. La gestation de cette gauche remonte au XVIIe siècle, et peut-être avant avec un XVIe marqué par des frondes sociales et des jacqueries presque chroniques.

La gauche européenne n’a pris son envol que grâce à une classe ouvrière politisée et syndiquée. En Tunisie, l’UGTT est un syndicat de fonctionnaires et n’a jamais été proches des ouvriers ou des mineurs de phosphate… Ou des ouvrières du textile.

En Europe, la gauche s’est fortement appuyée sur une classe moyenne éclairée et des leaders dont les convictions politiques étaient inébranlables. Ses dirigeants ont su créer des partis de masses et non de petits groupuscules de 300 militants à la Hamma Hammami.

La confusion à tous les étages

Ce que nous appelons la gauche arabe, c’est la confusion à tous les étages: le nationalisme arabe serait-il de gauche, alors que c’était le nationalisme des chars?

Le socialisme de Gamal Abdel Nasser et de Saddam Hussein n’était que le vernis des juntes militaires.

De quelle gauche arabe parlons-nous quand les premiers pendus en public par le vice-président Saddam Hussein sont les communistes irakiens avec une aide de la  CIA ? Le journaliste d’Europe1 Pierre Lauer passera 6 mois en prison dans une prison irakienne, dans des conditions effroyables parce qu’il avait dénoncé ces exécutions expéditives.

Nasser ne sera pas non plus tendre avec les communistes égyptiens, ils sont exclus de l’amnistie générale après la révolution de 1952 et deux seront exécutés quelques années plus tard après des mouvements sociaux dans le secteur du textile.

Le socialisme arabe a créé des entreprises publiques, mais en réalité ce sont des entreprises étatisées. Et dans ce chapitre, il existe une sacrée différence. Une entreprise publique à un contrat d’objectifs (CO) avec l’Etat mais défend son indépendance bec et oncles. L’entreprise étatisée est dirigée par les hauts fonctionnaires des ministères, par conséquent sa gestion devient techniquement incontrôlable. 

Nassériens, Baathistes, Kadhafistes, nationalistes arabes, avec leurs slogans creux, continuent de nous faire croire que la gauche arabe existe… 

Paris était leur capitale et leur refuge. Une seule fois, j’ai franchi le pas et participé à la réunion d’un parti de gauche tunisien, mon sentiment à la sortie était affligeant de tristesse.  C’était un groupuscule d’«illettrés politiques». Il leur manquait même la «courtoisie du dialogue». Le bouquet de la soirée : une vraie bagarre à coups de poings…

Au Parti communiste tunisien des années 1970, on interdisait aux jeunes militants d’avoir une petite amie…

La perle est venue de l’ancien ministre «socialiste» Ahmed Ben Salah. Réfugié à Paris après son limogeage et sa fuite du pays, il avait déclaré : «Puisque le socialisme assure l’égalité entre les citoyens, nous n’avons pas besoin de pluralisme politique». 

Une autre force de la gauche européenne : un tissu associatif très puissant et surtout pérenne, pas comme certains associations tunisiennes  qui organisent des séminaires et des colloques dans les hôtels cinq étoiles et sont toujours à l’affut de subventions… 

La prétendue gauche arabe préfère défendre un leader – un zaïm –, mais rarement des idées.  Peut-on demander à un leader de la «gauche» tunisienne, Hamma Hammami en l’occurrence, qui a fait le voyage de Caracas pour féliciter le président Maduro pour sa réélection, de lire les rapports des Nations-Unies sur les disparitions forcées et les arrestations massives dans ce pays ?

Et on n’oublie pas les déboires du Mouvement Perspectives. C’est vrai, quelques uns de ses dirigeants ont souffert, beaucoup souffert dans les prisons de Bourguiba. L’aile maoïste avait disparu avec la débâcle de la Révolution Culturelle – qui était en fait un coup d’Etat de Mao Tsé Toung.  

Beaucoup de «perspectivistes» ont d’ailleurs rejoint la haute fonction publique et sont devenus ministre sous Bourguiba et Ben Ali… Une stratégie bien connue en politique dans le monde arabe : infiltration, implosion puis absorption politique. 

Une gauche est populaire ou elle ne l’est pas. La gauche européenne des années 1970 était active sur le terrain, même dans les fêtes de villages. Elle avait des programmes politiques et sociaux bien ficelés et réalisables. Elle était loin du délire onirique des groupuscules tunisiens, algériens, ou marocains… Dans les années 1970-1980, l’USFP marocaine était devenue une filiale du parti Baâth de Saddam Hussein… 

Un vivier intellectuel et culturel

A-t-on sous nos cieux des hommes de gauche comme Mitterrand, Chevènement, Soares,  Gonzales, ou encore Schröder? 

Si on tient compte de l’Histoire et de la dialectique en politique, le concept de la gauche européenne n’est «transposable» nulle part ailleurs. Ni en Afrique, ni en Asie, ni en Amérique Latine. La gauche européenne est le résultat de deux siècles de luttes sociales massives, d’une succession de révolutions parfois très violentes, et d’une élite presque messianique. Elle était née dans les mines de charbon, dans une industrialisation intensive au XIXe siècle. Sur le plan psychologique, elle était une revanche des classes ouvrières et moyennes contre les marchands des guerres où elle avait longtemps servi de chair à  canons.

Enfin, en Europe, la gauche a bien résisté face à la droite grâce à son «armature» culturelle, intellectuelle et artistique. D’Émile Zola à Albert Camus en passant par Jean-Paul Sartre… des peintres comme Pablo Picasso ou Marcel Duchamp, sans compter les surréalistes autour d’André Breton, le Théâtre de l’Odéon de Jean-Louis Barrault, que Mme De Gaulle a voulu fermer en mai 1968… Le cinéma de la Nouvelle vague avec François Truffaut, Jean- Luc Godard, Éric Rohmer… et les chansons à textes de Léo Ferré, Georges Brassens, Jean Ferrat, Jacques Brel… Tout ce monde culturel avait donné à la gauche française une amplitude et une popularité qui l’ont propulsée au pouvoir en 1980 avec Mitterrand.

Une gauche digne de ce nom ne pourrait survivre sans ce brassage et ce vivier intellectuel et culturel qui est aussi une nourriture nécessaire pour les citoyens.

* Journaliste retraité; ancien rédacteur en chef à RFi.

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‘‘La révolution trahie’’ : Le crochet gauche de Hamma Hammami

Si aujourd’hui on en est de nouveau au pouvoir personnel en Tunisie, c’est bien parce que les forces de gauche ont servi les pouvoirs contre lesquels elles croyaient lutter, à leur corps défendant, au détriment de leur liberté et de leur crédibilité, et que la classe politique a été incapable d’oublier ses intérêts égoïstes pour le bien du pays.

Dr Mounir Hanablia *

La solution de continuité politique qualifiée de révolution en Tunisie s’est déroulée sous nos yeux, et pourtant si les faits ne souffrent aucune contestation, leur interprétation est loin de faire l’unanimité. Par exemple, on s’accorde à dire que Ben Ali est parti le 14 janvier 2011 dans l’après-midi, mais les circonstances donnent lieu à plusieurs narrations, depuis les ambitions personnelles de Ali Seriati jusqu’aux initiatives de membres (patriotes?) de la sécurité présidentielle, en passant par les traditionnelles manipulations de l’ambassadeur américain.

Or Ben Ali en partant comptait manifestement revenir, puisque Mohamed Ghannouchi, Abdallah Kallel et Fouad Mebazaa avaient au départ parlé de «vacance provisoire» du pouvoir, alors même que le clan Trabelsi était arrêté et empêché de quitter le territoire. C’est le lendemain que, la nuit portant sans doute conseil, on s’est mis à parler de «vacance définitive» avec Fouad Mebazaa nommé président à titre provisoire selon le processus constitutionnel du moment.

La révolution de… la continuité

On ne voit pas comment des personnalités aussi timorées réduites à l’obéissance la plus totale pendant des années ont pu de leur propre chef prendre une telle décision. On est donc obligé de considérer, faute de mieux, qu’une dichotomie s’était produite au plus haut sommet de l’Etat, entre les institutions sécuritaires et politiques dans l’après-midi du 14 janvier, vite été résorbée le lendemain, avec la proclamation de la vacance définitive. Puis il y a eu le gouvernement timoré de Mohamed Ghannouchi, intenable politiquement, remplacé par celui dit provisoire de Beji Caid Essebsi.

Dans tout cela quel rôle ont joué les masses populaires? Il y a eu certes les soulèvements de l’intérieur du pays avec celui des mines de phosphate de Redeyef depuis 2008, mais on ne voit pas pourquoi menaceraient-ils l’existence du régime.

Quant à considérer qu’il s’agit d’ une manifestation de la lutte des classes exprimée par des revendications salariales non satisfaites, ou de celle des masses populaires revendiquant la liberté et la démocratie, le jugement doit être nuancé, tant que le rôle des notables locaux y compris syndicalistes dans le déroulement du conflit n’a pas été précisé.

Le sit-in sur la voie ferrée interdisant toute exportation de phosphate à partir du bassin minier immédiatement après le changement du régime prouve bien que d’autres forces étaient à l’œuvre derrière les revendications syndicales non satisfaites. Et par ailleurs la révolte du bassin minier ne s’était accompagnée d’aucun soulèvement majeur dans le pays menaçant le pouvoir de Ben Ali. Simplement un moment est arrivé après «l’immolation» de Mohamed Bouazizi, quand une partie des forces sécuritaires elles-mêmes soumises à l’influence de facebook et en contact quotidien avec les citoyens ont commencé à ne plus réprimer les manifestations organisées sur les réseaux sociaux, aboutissant à l’intervention des janissaires du régime, qualifiés de «snipers», envoyés mater la population.

Donc, si on veut évaluer le rôle des forces de la gauche qualifiées de démocratiques dans le jargon de Mr Kilani dans tout cela, force est de constater que son influence a été, avec tous les respects dus à l’écrivain, nulle, tout comme d’ailleurs celui de l’ensemble des forces de l’opposition (Mouvement du 18-Octobre, etc.).

Si cette opposition s’est réunie miraculeusement l’après-midi du 14 janvier devant le ministère de l’Intérieur, c’est simplement qu’elle avait «appris» que le dictateur était sur le départ. De là à hurler, à l’instar de ce qu’avait fait Abdennasser Aouini, seul la nuit au milieu de l’Avenue Habib Bourguiba, que Ben Ali était parti, comme s’il s’agissait d’une victoire obtenue par le peuple, il n’y a qu’un pas que beaucoup ont allègrement franchi.

La gauche au service de la contre-révolution

Cela n’exonère pas la Gauche, particulièrement le Parti des Travailleurs de Hamma Hammami, de sa responsabilité ultérieure dans le mouvement pour l’Assemblée constituante, et qui a contribué d’une manière décisive à permettre au parti Ennahdha de mener le pays sur une voie de garage. En l’occurrence la préparation aux élections de cette Assemblée constituante allait fournir à Béji Caïd Essebsi le temps dont il avait besoin pour poser le pied du parti Ennahdha à l’étrier du pouvoir.

Si donc on veut parler d’une révolution trahie, c’est peut-être à cette opportunité que la gauche a ouverte à la «réaction» pour poser les jalons de la «contre-révolution» politique et sociale, que l’on doit d’abord penser. 

Du reste, l’analyse faite des jeux politiques de Rached Ghannouchi et Béji Caïd Essebsi est pertinente. Ce dernier n’a joué de son fils, dont il ne pouvait pas manquer de savoir qu’il était inapte à assumer le pouvoir, qu’aux fins de démanteler son propre parti, Nidaa Tounès, et d’empêcher l’émergence d’une force dotée de la légitimité (électorale) nécessaire pour s’opposer au nom du principe démocratique aux velléités présidentielles exclusives.

Avec le terrorisme le vent en poupe, la crise économique, celle du Covid, l’affaiblissement de l’Etat, la volonté prédatrice et l’arrogance des partis, et surtout l’absence de Cour Constitutionnelle inaccessible grâce à leur jeu, le mécontentement et la piété populaires associés à la médiocrité générale ont balisé le chemin de l’ambition vers le pouvoir. Ce fut Savonarole qui en émergea.

Evidemment, tout cela doit être replacé dans une perspective plus large. La révolution en Tunisie fut l’occasion de liquider les acquis de l’État national, et d’arrimer définitivement le pays à l’économie mondialisée par le biais de la dette contractée auprès des marchés financiers internationaux durant la décennie Ennahdha-Nidaa. C’est ce legs que bon gré mal gré, nous assumons tous aujourd’hui et que nous devons rembourser. 

En admettant qu’il y eût bien une révolution et qu’elle ait échoué, on ne peut en jeter la pierre ni à Ebert, ni à Liebknecht, ni à Staline. Il aurait fallu pour cela qu’il y eût d’abord une gauche, qu’elle eût mené une révolution, et qu’elle ait accédé au pouvoir ou ait été bien près de le faire. Ce ne fut évidemment jamais le cas.

Le drame véritable de la gauche en Tunisie fut que ses militants n’aient pas été emprisonnés pour leurs idées ou le danger qu’ils représentaient, qui n’a jamais existé. Autrement dit, tout comme Hamma Hammami l’a fait pour Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi en exigeant l’Assemblée constituante, ils ont servi les pouvoirs contre lesquels  ils croyaient lutter, à leur corps défendant, au détriment de leur liberté et de leur bien-être pour les uns, de leur crédibilité pour les autres.

Néanmoins Mohamed Kilani dans son livre use d’une vision perspective (sans jeu de mots) jetée sur le passé, certes parfois biaisée par l’inévitable lutte des classes, mais intéressante  pour une réflexion approfondie, à la lumière des derniers développements politiques dans le pays. Son évocation de l’Union des forces démocratiques républicaines en tant qu’alternative crédible à la situation politique actuelle, pour autant qu’on ignore qui elle intéresserait, a justement été démentie par l’expérience de l’Union pour la Tunisie, et plus encore par le Nidaa Tounès.

Si aujourd’hui on en est de nouveau au pouvoir personnel, c’est bien parce que la classe politique tunisienne a été incapable d’oublier ses intérêts égoïstes pour le bien du pays. C’est la quadrature du cercle.

* Médecin de libre pratique.

‘‘La révolution trahie: le dernier quart d’heure de la transition démocratique’’, de Mohamed Kilani, en arabe, éditions La Gai Savoir, Tunis, 2024.

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Débat sur la Révolution tunisienne à Beït Al-Hikma à Carthage


L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït Al-Hikma) organise, le 15 novembre 2024, à 15H30, à son siège, à Carthage-Hannibal, la présentation du dernier livre du Pr Mahmoud Ben Romdhane, intitulé ‘‘La Révolution tunisienne. Une longue œuvre historique. La Tunisie de 1574 à 2023’’ , à paraître aujourd’hui, 7 novembre 2024, chez AC Editions et les éditions Beit Al-Hikma.

Présenté par le membre de l’Académie et chef du département des Sciences humaines et sociales, Pr Abdelhamid Henia, l’objet de l’ouvrage est la Révolution tunisienne, première et, jusqu’ici, dernière révolution démocratique du XXIe siècle à l’échelle universelle, à l’heure où la démocratie est confrontée à un reflux systématique depuis près de deux décennies. Une «grande révolution», qui a déclenché des insurrections en chaîne dans le monde arabe, vite retombées, faute d’une œuvre historique préalable

La démarche suivie est d’inspiration tocquevillienne, considérant que la Révolution ne peut se comprendre que dans et par la continuité historique et qu’elle n’est, selon les termes de l’auteur, que «le complément du plus long travail, la terminaison soudaine d’une œuvre à laquelle dix générations d’hommes avaient travaillé».

L’ouvrage a pour sous-titre ‘‘La Tunisie de 1574 à 2023’’ parce qu’il étudie le processus historique qui réalise le passage des habitants de ce pays, dominés par une puissance étrangère, réduits au statut de sujets, divisés en une mosaïque de communautés en lutte les unes contre les autres, soumis à une société traditionnelle et patriarcale; à celui d’individus constitués en État-Nation souverain; acteurs, auteurs de leur vie, citoyens libres.

‘‘La Révolution tunisienne’’ se présente, ainsi, comme l’étude de la réalisation progressive de ces constructions institutionnelles jusqu’à l’évènement de la Révolution actuelle et l’entrée de la Tunisie dans une ère démocratique fortement mouvementée, dont l’issue est encore incertaine.

Universitaire, économiste et homme politique tunisien, Pr Mahmoud Ben Romdhane est, actuellement, président de l’Académie tunisienne. Il est, également, professeur des universités en économie. Il a joué un rôle actif dans la scène politique tunisienne, surtout après la Révolution de 2011 et il a occupé divers postes dans le gouvernement. En 2015, il a été nommé ministre du Transport, puis ministre des Affaires sociales dans le premier gouvernement de la 2e République. Il est reconnu pour son engagement envers les réformes sociales et économiques en Tunisie.

Fort de son expérience en tant qu’ancien président mondial d’Amnesty International (il est membre fondateur et ancien président de la section tunisienne de cette ONG), Pr Mahmoud Ben Romdhane a toujours milité pour des politiques publiques inclusives et des réformes visant à réduire les disparités et les injustices sociales et régionales pour le développement du pays.

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Nouvelair va intégrer deux nouveaux avions dans sa flotte

La compagnie privée Nouvelair a annoncé son projet d’intégration de deux nouveaux appareils dans sa flotte dans les prochains mois.

Deux Airbus A.320 neo tout neufs devraient entrer en service dans la flotte de Nouvelair pour porter à 15 le nombre total d’appareils en exploitation au sein de la compagnie privée tunisienne.

Chokri Zarrad, directeur général de Nouvelair (photo ci-dessus), a annoncé hier que ces avions seront livrés respectivement en septembre et en octobre 2024 dans le cadre d’une démarche de renouvellement progressif des appareils de la compagnie.

Nouvelair va en effet se diriger vers des appareils plus économiques et plus respectueux de l’environnement.

Elle dessert actuellement plus de 40 destinations régulières essentiellement sur l’Europe mais aussi le Maghreb et la Turquie au départ des 3 aéroports de Tunis, Monastir et Djerba. La compagnie opère avec une flotte homogène de 13 Airbus A320 de 180 sièges à classe unique.

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