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Nouveau souffle pour le secteur touristique tunisien

Après des années d’incertitudes, suite aux attentats de 2015 à Sousse et Tunis, et la crise du Covid-19, le tourisme revient en force en Tunisie. Le pays semble avoir enfin repris son souffle, attirant des millions de visiteurs. Durant la saison estivale, les hôtels sont remplis, les plages bondées, les souks vibrent de nouveau dinnombrables langues étrangères. Le rebond est si impressionnant qu’il dépasse même les prévisions les plus optimistes, relançant l’économie du pays qui en avait vivement besoin. Mais si le meilleur est encore à venir, il reste encore beaucoup à faire pour assurer la pérennité de cette activité vitale pour l’économie et la société. (Ph: Ribat de Monastir).

Imed Bahri

2024 est l’année de confirmation de la reprise, marquant la fin des années moroses ayant suivi la pandémie. Pendant la haute saison estivale, les hôtels affichaient complet, les restaurants étaient pleins et les plages attiraient les visiteurs venus des quatre coins de l’Europe et du Maghreb.

La reprise était forte et presque inattendue. Les autorités avaient prévu une bonne année, mais peut-être pas à ce point. Le Conseil mondial du tourisme et du voyage (WTTC) parle d’une résurrection du secteur, confirmant un retour aux niveaux d’avant la crise.

Face à cette ruée de visiteurs, les professionnels du secteur redoublent d’effort et d’inventivité. On voit apparaître des propositions inédites, notamment des expériences de jeu et de divertissement qui étaient autrefois en retrait. Mais le renouveau touristique en Tunisie ne se contente pas d’un simple retour à la normale : il explore de nouveaux territoires, attirant aussi bien les familles en quête de soleil, que les amateurs de divertissements divers. Ou encore de sensations inédites en allant à la rencontre du pays profond qui regorge d’attractions et où l’hébergement hôtelier cède la place aux maisons d’hôtes rivalisant d’imagination pour attirer une clientèle de plus en plus exigeante.

Les amateurs de jeux de divertissement ne sont pas en reste, même si entre deux baignades et deux excursions, ils peuvent toujours s’adonner à leur passion à travers des plateformes comme Roulette77, qui proposent des activités de paris voisins du zéro sur la Roulette sortant des sentiers battus pour attirer une clientèle avide de sensations variées.

Une industrie qui a le vent en poupe

Pour la Tunisie, qui cherche à attirer toutes sortes de visiteurs, le boom du tourisme est une bouffée d’oxygène pour l’économie du pays, et les chiffres le prouvent.

Le tourisme est aujourd’hui devenu un pilier économique de premier plan. En 2024, les dépenses des visiteurs sont en hausse, contribuant à gonfler les recettes nationales de manière spectaculaire. On parle quand même de 23 milliards de dinars en recettes directes du secteur et ses retombées indirectes sur l’économie du pays: une manne qui tombe à point nommé pour un pays en quête de relance économique.

Selon le WTTC, les niveaux de dépenses des touristes étrangers frôlent ceux de 2019, une année référence. Ces recettes sont réinjectées dans l’économie, profitant aussi bien aux infrastructures locales qu’aux services publics. L’impact du tourisme se ressent dans la rénovation des écoles publiques, l’entretien des routes, ou encore le remboursement des dettes.

Le secteur crée aussi des emplois : on parle d’environ 418 000 postes en 2024, soit une hausse de près de 3,9% par rapport à l’année précédente. Cela signifie qu’un Tunisien sur neuf travaille dans le tourisme, que ce soit dans des hôtels, des restaurants, ou des agences de voyage. Ainsi, le succès de ce secteur représente un souffle d’espoir pour des milliers de familles qui, après les années sombres de la pandémie, voient enfin de meilleures perspectives s’ouvrir devant eux.

Le tourisme tunisien est une locomotive pour l’économie, avec des retombées qui se font sentir bien au-delà des seules zones côtières.

Quel avenir pour une activité essentielle?

S’il est vrai que le secteur a enregistré une reprise d’activités, celle-ci ne garantit pas pour autant un futur sans embûches. Le tourisme tunisien fait face à des défis structurels qui nécessitent une refonte profonde. Si le pays veut pérenniser cette activité, il va devoir s’adapter aux nouvelles attentes des voyageurs tout en mettant en place des réformes indispensables. L’un des principaux obstacles reste la lourdeur administrative, qui freine de nombreux projets et décourage les investisseurs. 

Dans ce contexte, la Fédération tunisienne des agences de voyages (Ftav), en partenariat avec des acteurs internationaux, œuvre déjà pour l’adoption d’un Code du Tourisme. Ce code vise à simplifier les démarches administratives, favoriser le tourisme durable et encourager des pratiques responsables. Sans ces réformes, l’essor du secteur risque d’être hypothéqué.

La Tunisie doit développer son tourisme saharien et ses circuits oasiens, avec une valorisation des traditions locales, promouvoir ses sites archéologiques, culturels et historiques moins connus, pour éviter la sur-fréquentation des zones touristiques classiques, encourager des initiatives de tourisme durable, visant à préserver les écosystèmes fragiles, renforcer les relations avec le marché algérien proche, qui connaît une croissance rapide, et, last but not least, mettre en place des partenariats public-privé pour développer des offres diversifiées et innovantes.

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Hébergement touristique alternatif : les promoteurs ne savent plus où donner de la tête

Maisons d’hôtes, hôtels de charme et gîtes ruraux sont de plus en plus la nouvelle tendance de l’hébergement touristique qui attire de nouvelles niches de touristes tunisiens et étrangers. Or, les investisseurs dans ce genre d’hébergement touristique alternatif sont souvent bloqués à cause d’une législation contraignante.

Entre ambigüités juridiques, multiplicité des vis-à-vis, absence d’un cahier des charges régissant l’activité et complexité des procédures administratives, l’investisseur dans l’hébergement touristique alternatif ne sait plus où donner de la tête. Sur plus de 2000 maisons d’hôtes, hôtels de charme et gîtes ruraux environ en Tunisie, seule une centaine est en règle. Ce maigre bilan ne reflète ni la réalité, ni les perspectives de la filière qui gagne progressivement en notoriété et attire de plus en plus de clients tunisiens et étrangers.

Pour débattre des principaux obstacles auxquels sont confrontés les professionnels de l’hébergement touristique alternatif et des contraintes bloquant aujourd’hui les investissements dans ce domaine, une table ronde sous le thème : «La situation des hébergements alternatifs en Tunisie» a été organisée le 23 avril par la Fédération interprofessionnelle du tourisme tunisien (FI2T) en partenariat avec l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) et avec la participation des représentants des établissements d’hébergement touristique alternatif.

Vide ou flou juridique ?

« Y a-t-il un vide et un flou juridiques par rapport à l’octroi des agréments et l’exploitation des projets ? » C’est la première question posée lors de ce débat.  À cela, l’avocate Olfa Hachicha, représentante juridique de la FI2T, a tranché : «J’ai pu constater qu’il n’y a réellement pas de vide juridique étant donné que l’administration applique toujours le décret de 2013 et elle continue à octroyer des agréments. Toutefois, il y a bel et bien un flou juridique sur plusieurs niveaux et concernant plusieurs volets de l’application de la loi ». Ce flou s’est amplifié avec le décret de 2022 annonçant la suppression future des autorisations et son article 8 qui a évoqué une éventuelle élaboration d’un cahier des charges. «Cette situation a laissé les professionnels dans l’expectative depuis 2 ans».

Les investisseurs dans l’hébergement touristique alternatif sont confrontés à de nombreux problèmes au quotidien, que ce soit au niveau de la mise en place ou de l’exploitation du projet ; complexité des procédures administratives, multitude de vis-à-vis, (l’ONTT, le patrimoine, ministères de l’Agriculture, de l’Equipement, de l’Intérieur, des Affaires culturelles, des municipalités), lenteur administrative, etc. « Certains dossiers sont bloqués depuis 2 ans alors que l’accord préalable a un délai d’un an », a-t-elle indiqué.

L’administration n’est pas la seule responsable

Cependant, l’administration n’est pas la seule responsable de ces problèmes, toujours selon Olfa Hachicha, étant donné que le professionnel assume parfois une part de la responsabilité en se compliquant la tâche et en se créant des obstacles. «Certains entrepreneurs installent leurs projets sans consulter ni avoir les autorisations nécessaires, en se mettant ainsi hors des normes et des conditions exigées par la loi», a-t-elle ajouté.

Manque d’information

Le manque d’information et de clarification est un autre problème devant la création et l’exploitation d’un projet dans le tourisme alternatif soulevé par les professionnels. Il expose le propriétaire souvent à des sanctions. Outre donc un blocage à cause de l’indisponibilité de l’information, les opérateurs ont déploré le fait que de nombreux investisseurs faisaient l’objet de poursuites juridiques ou ont été arrêtés à cause d’une incompréhension du texte juridique ou de l’absence de coordination entre les ministères. Dans certains cas, l’entrepreneur se voit interdit de recevoir des étrangers dans sa maison d’hôtes alors que Hédi Chabâane, directeur central du Développement des Investissements à l’ONTT, soutient qu’aucun texte juridique ne le dit clairement. A cela s’ajoutent d’autres contraintes comme l’autorisation pour servir et vendre de l’alcool ou concernant les gîtes ruraux où la loi impose une superficie minimale de 20 ha, ce qui est jugé énorme par certains entrepreneurs.

Un vis-à-vis unique

Face à ce flou juridique, les professionnels ont fait valoir plusieurs propositions susceptibles de solutionner les différentes problématiques freinant l’investissement dans l’hébergement touristique alternatif. Pour le président de la Fi2T, Houssem Ben Azouz, la sortie de cette situation compliquée passe nécessairement par un partenariat public-privé afin d’éviter les mésententes. Toutefois, la principale revendication de tous les professionnels est de rester sous la tutelle du ministère du Tourisme et de l’avoir en tant que vis-à-vis unique.

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Houssem Ben Azouz, président de la Fi2T, et Olfa Hachicha, avocate.

Un contrôle en aval

Les intervenants ont également appelé à réviser le zonage du territoire (zones forestières, agricoles irriguées), qui bloque souvent l’octroi des agréments par le ministère de l’Agriculture, pour qu’il suive les évolutions mondiales et ne constitue plus un obstacle devant l’investissement dans l’hébergement alternatif. L’assouplissement des procédures est l’autre revendication des opérateurs pour encourager l’investissement dans la filière. Il s’agirait, par exemple, d’opter pour un contrôle en aval et non plus en amont pour la création des projets.

Cahier des charges commun

Ils ont revendiqué d’élaborer un cahier des charges commun qui serait signé par tous les ministères et les parties impliquées dans l’octroi des agréments, lequel permettra à tout nouvel investisseur d’entreprendre son projet sans avoir besoin d’autorisations préalables.

Quoi qu’il en soit, les représentants des hébergements alternatifs présents à la table ronde étaient d’accord pour dire que le blocage ne vient pas de l’ONTT qui a toutes les structures nécessaires pour accompagner et encadrer les investisseurs. D’ailleurs, Hédi Chabâane a rassuré les présents que l’ONTT œuvre pour changer les procédures et les simplifier. En ce qui concerne l’avancement dans le projet du cahier des charges, Mehdi Haloui, directeur de l’Investissement à l’ONTT a, de son côté, fait savoir que le gouvernement avait renvoyé au mois de novembre dernier le projet à l’ONTT pour d’autres observations. A cet effet, l’Office est actuellement en train de le réviser pour y introduire d’autres changements avant qu’il soit transféré de nouveau au gouvernement pour l’adopter.

Etude : état des lieux de l’hébergement alternatif

L’événement était également une occasion pour présenter une étude quantitative et qualitative de l’état des lieux de l’hébergement alternatif en Tunisie élaborée par le cabinet Emrhod Consulting. Il en ressort que la filière affiche un taux de pénétration de 9% des hébergements touristiques alternatifs et durables sur le marché local, qui lui-même représente plus de 30% du tourisme tunisien global. Cela démontre d’ailleurs la notoriété grandissante de la filière et la diversité de son offre.

L’enquête a permis également de sonder la perception des Tunisiens à l’égard de ces hébergements, en comprenant leurs motivations et les outils de réservations qu’ils utilisent afin d’évaluer les perspectives de croissance du marché. Les acteurs (propriétaires et gestionnaires), dont plus de 35% sont dans le secteur depuis plus de 4 ans, se sont aussi exprimés pour révéler que 78% de leurs clients sont des touristes et 71% de leurs clientèles des familles.

D’après cette étude, 39% des Tunisiens pensent que le prix d’une nuitée dans les maisons d’hôtes est abordable alors que 22% pensent que les prix sont relativement chers. D’autre part, 43% des Tunisiens s’orientent vers ce genre d’hébergement pour fêter leurs mariages et fiançailles alors que 44% préfèrent les hébergements alternatifs pour se retrouver entre amis et 52% pour se reposer.

Sur un autre plus, l’étude a révélé que 70% environ des propriétaires et des gestionnaires d’hébergement alternatifs ne veulent pas s’engager dans une démarche administrative étant donné la complexité de la tâche et la multitude des vis-à-vis.

Kemel CHEBBI

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