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Le Maroc augmente ses exportations de voitures à 700 000 par an

Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a déclaré mercredi 20 novembre 2024 que son pays était en tête des pays africains en matière de production automobile. Et ce, en exportant 700 000 voitures par an vers plus de 70 pays. Avec des revenus dépassant les 11,5 milliards de dollars jusqu’en octobre 2024.

M. Akhannouch a souligné, dans un discours prononcé lors d’une séance plénière à la Chambre des conseillers (la deuxième chambre du Parlement), que « grâce aux efforts du gouvernement, le pays est devenu un centre important de l’industrie automobile en Afrique. Se classant au premier rang sur le continent, avec une capacité de production annuelle d’environ 700 000 voitures ».

En quelques années, le Maroc est ainsi devenu l’un des principaux pays africains constructeurs d’automobiles. Le royaume se transformant en une capitale arabe pour la fabrication et l’assemblage de pièces automobiles, attirant des investissements valant des milliards.

M. Akhannouch a souligné que son pays « a pu exporter des voitures dans plus de 70 pays, grâce à un tissu industriel solide qui comprend plus de 250 fournisseurs de pièces automobiles ».

Et de poursuivre : « Ce saut qualitatif du secteur a permis aux exportations automobiles d’atteindre 148 milliards de dirhams (14,8 milliards de dollars) en 2023. Soit une augmentation de 28 % par rapport à 2022 ».

Le Premier ministre marocain a expliqué que les exportations de l’industrie automobile « poursuivent leur trajectoire ascendante, atteignant des revenus supérieurs à 115 milliards de dirhams (11,5 milliards de dollars), jusqu’à fin octobre 2024. Soit une hausse de 7 % par rapport à la même période en 2023 ».

Il a ajouté : « Dans le contexte de la transformation que le monde connaît vers la mobilité électrique, le gouvernement s’est efforcé de suivre le rythme de ces changements pour faire du pays un leader dans la fabrication de voitures électriques. Puisque trois types de ces voitures sont actuellement fabriqués dans le pays. »

En juillet, le Maroc a annoncé la fabrication de la première voiture hybride (propulsée par de l’essence et un moteur électrique) dans la ville de Tanger, pour la première fois dans l’histoire du pays.

En juin 2020, l’entreprise française Citroën annonçait la fabrication de la première voiture électrique dans son usine de la ville marocaine de Kénitra. Et le 21 décembre de la même année, Rabat dévoilait un modèle de borne de recharge pour voiture électrique produite localement.

Enfin, le Maroc révélait, en septembre 2021, le démarrage de la production de la première voiture électrique de Renault à l’usine de Tanger.

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L’Algérie se dote d’un nouveau gouvernement

Un peu plus d’un mois après sa réélection, le président de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a nommé un nouveau gouvernement, lundi 18 novembre. Il sera conduit par Nadir Larbaoui qui a donc été reconduit à son poste.

Fait saillant dans ce nouvel exécutif, l’entrée au gouvernement du général Said Chengriha comme ministre délégué à la Défense nationale (numéro 2 de l’ordre protocolaire).

Ainsi, le gouvernement Larbaoui II se compose de 29 ministres (hormis le PM) et de cinq secrétaires d’Etat, dont quatre femmes (deux ministres et deux SE), à savoir :

– Nadir Larbaoui, Premier ministre;

– Saïd Chengriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire;

– Ahmed Attaf, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines;

– Mohamed Arkab, ministre d’État et ministre de l’Énergie et des Mines;

– Brahim Murad, ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Urbanisme;

– Lotfi Boudjemaa, ministre de la Justice;

– Laziz Fayed, Ministre des Finances;

– Laid Rebigua, Ministre des Moudjahidines;

– Youssef Belmehdi, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs;

– Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur;

– Mohamed Seghir Saadaoui, ministre de l’Éducation nationale;

– Yacine Oualid, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnel;

– Zouheir Bellalou, ministre de la Culture et des Arts;

– Mustafa Hidaoui, ministre de la Jeunesse chargé du Conseil suprême de la jeunesse;

– Walid Sadi, ministre des Sports;

– Soria Mouloudji, ministre de la Solidarité nationale;

– Seifi Gharib, ministre de l’Industrie à la place d’Ali Aoun;

– Youcef Cherfa, ministre de l’Agriculture;

– Mohamed Tarek Belaribi, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et la ville;

– Mohamed Boukhari, ministre du Commerce extérieur;

– Tayeb Zitouni, ministre du Commerce Intérieur;

– Mohamed Meziane, ministre de la Communication;

– Lakhdar Rekhroukh, ministre des Travaux publics;

– Taha Derbal, ministre des Ressources en eau;

– Said Sayoud, ministre des Transports;

– Houria Meddahi, ministre du Tourisme;

– Abdelhak Saihi, ministre de la Santé;

– Fayçal Bentaleb, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale;

– Noureddine Ouaddah, ministre des Entreprises émergentes et de l’Économie du savoir;

– Fouad Hadji, ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, chargé de la Production Pharmaceutique;

– Salma Mansouri, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères chargée des relations africaines;

– Sofiane Chaib, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté;

– Karima Tafer, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie chargée des Mines;

– Noureddine Yassa, secrétaire d’État chargée des Énergies renouvelables;

– Yahia Boukhari, secrétaire général du gouvernement.

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Le Maroc importe 13 000 têtes de moutons roumains après la levée des restrictions sanitaires

Le Maroc a repris l’importation de moutons de Roumanie, avec 13 000 têtes partant du centre roumain de collecte de moutons de Constanta vers le Maroc. C’est ce qu’indique Crisiat Murtacivo, directeur général du Département de la santé et du bien-être animal de Roumanie.

Le responsable roumain a indiqué, le 17 novembre 2024, que les exportations de moutons à l’étranger s’élevaient, à la fin du mois d’août dernier, à environ 1,4 million de têtes. Et ce, contre 2,3 millions de têtes exportées vers divers pays au cours de la même période de l’année dernière. En soulignant dans le même temps que les premières expéditions sont récemment parties pour le Maroc. Ce pays d’Afrique du Nord étant considéré comme l’un des principaux et importants marchés d’exportation pour les éleveurs de moutons roumains, selon le site marocain Hesspress.

Les données statistiques officielles en Roumanie ont confirmé que le Maroc se classait au dixième rang sur la liste des importateurs de moutons roumains au cours de l’année 2023. Puisqu’il a alors importé plus de 15 mille têtes. Cela représente 0,6 % des exportations totales, qui se sont élevées à 2,3 millions de têtes.

A cet égard, les professionnels de l’élevage de moutons roumains espèrent conclure un partenariat à long terme avec les importateurs marocains. Ce qui permettrait l’exportation de 10 000 à 28 000 têtes de mouton par mois. Ils espèrent en même temps que le nombre total de moutons exportés vers le Maroc atteindra environ 100 000 têtes dans les mois à venir.

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En 2025, l’Algérie consacre 25,1 Milliards de dollars à la défense pour renforcer sa sécurité !

En 2025, l’Algérie consacre 25,1 Milliards de dollars à la défense pour renforcer sa sécurité !

L’Algérie prévoit d’augmenter son budget militaire de manière significative en 2025, atteignant un niveau record de 3,35 trillions de dinars (25,1 milliards de dollars), ce qui représente l’un des plus hauts niveaux d’investissement dans la défense au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Cette hausse de 16 % par rapport à l’année précédente, inscrite dans […]

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Tunisie-Libye : Actualisation du programme de reconnaissance des certificats de conformité

«Actualisation du programme de reconnaissance mutuelle des certificats de conformité des produits et des labels de la qualité et de la conformité entre la Tunisie et la Libye», tel le thème d’un atelier technique  qui sera organisé le 26 Novembre courant par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis (CCIT), à son siège à Tunis.

Les objectifs étant de « présenter les évolutions positives de la coopération commerciale tuniso-libyenne à travers l’ouverture des postes frontaliers terrestres à Ras Jedir pour l’entrée des marchandises et l’amélioration des infrastructures et de la logistique », a précisé la CCIT.

Les travaux de cet atelier seront articulés autour de l’actualisation du programme de reconnaissance mutuelle tuniso-libyen des certificats de conformité des produits et des Labels de qualité et de conformité, afin de faciliter le flux des échanges entre les deux pays.

Lors de cette rencontre, les entreprises participantes auront l’occasion de « s’appuyer sur l’expertise collective et s’enrichir de la qualité des interventions qui seront présentées par des experts de l’Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (INNORPI), du Ministère du Commerce et de Développement des Exportations, outre la présence de la Douane Tunisienne et « Tunis Trade Net », parties prenantes de l’opération d’exportation ».

Avec TAP

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Algérie : plus de 12,5 millions de comptes d’épargne bancaire

Le ministre algérien des Finances, Laaziz Fayed, a révélé le 15 novembre 2024 que le nombre de comptes d’épargne dans le secteur bancaire au cours du premier semestre 2024 a dépassé les 12,5 millions.

Dans son discours en marge de l’ouverture d’une manifestation intitulée « Mobiliser l’épargne dans le secteur financier… Défis et perspectives » à Alger, Laaziz Fayed a expliqué que la couverture financière de ces comptes s’élève à 3 684 milliards de dinars (environ 27,6 milliards de dollars).

Il a souligné que l’épargne totale, qui comprend les comptes d’épargne bancaire (mobilisation de l’épargne), les comptes à terme et les bons de fonds, s’élève à plus de 7 600 milliards de dinars (environ 56,89 milliards de dollars) dans les banques.

Le nombre de cartes d’épargne est passé à 1,8 million au cours du premier semestre 2024, en plus des agences bancaires, dont le nombre est passé à 1 734 depuis le début de l’année en cours, avec 858 agences bancaires islamiques enregistrées.

Les raisons de l’augmentation

Fayed a expliqué que l’augmentation enregistrée peut s’expliquer par les actions et mesures prises par les pouvoirs publics pour protéger et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.

Dans ce contexte, le ministre a souligné que l’épargne joue un rôle essentiel pour soutenir cette tendance et contribue à atteindre un équilibre économique qui reflète le bien-être de la société dans son ensemble.

Il a souligné que le gouvernement s’engage à développer une infrastructure financière avancée qui garantit un environnement encourageant l’épargne et l’investissement durable.

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Classement mondial de Shanghai 2024 : Djillali Liabès de Sidi Bel Abbès, 1re en Afrique et au Maghreb

Djillali Liabès de Sidi Bel Abbès, université algérienne, aurait été classée première au Maghreb et en Afrique, selon le classement mondial des disciplines académiques de Shanghai, édition 2024 (Shanghai Academic Ranking of World Universities).

C’est ce que rapporte le site algerie360.com citant un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique publié sur sa page Facebook.

« Félicitations à l’Université Djillali Liabès de Sidi Bel Abbès pour avoir été classée première au Maghreb et en Afrique dans le classement mondial du Shanghai Academic Ranking 2024 », s’est réjoui Kamal Beddari, le ministre algérien de l’Enseignement supérieur.

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DOSSIER SPECIAL (VI) – Trump et le Maghreb : Entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

La présidence de Donald Trump, marquée par son style de gouvernance non conventionnel et son approche centrée sur les intérêts américains, aurait des répercussions significatives sur les relations internationales et sur les pays du Maghreb, dont la Tunisie.

Dans un contexte global marqué par les rivalités géopolitiques, les tensions commerciales, et une polarisation accrue, les choix de politique étrangère de Trump pourraient introduire des incertitudes, tout en offrant des opportunités de repositionnement stratégique pour les pays maghrébins.

 

 

ZOOM 6 – Les perspectives pour le Maghreb : opportunités et risques

 

La réélection de Donald Trump représente pour les pays du Maghreb un défi important, nécessitant une adaptation rapide et stratégique.

Les implications de la politique étrangère de Trump, centrée sur les intérêts nationaux des États-Unis, la réduction de l’engagement international et un protectionnisme accru, pourraient redéfinir le rôle des pays maghrébins sur la scène internationale.

Cependant, cette situation apporte aussi des opportunités uniques pour réorienter leurs priorités économiques et diplomatiques.

 

  • Premier défi, la diversification des partenariats économiques : saisir les opportunités globales

Face à une Amérique moins présente et plus axée sur ses propres intérêts, les pays du Maghreb seront incités à élargir leur éventail de partenaires économiques.

La Chine, la Russie, et même l’Inde, qui cherchent toutes à accroître leur influence en Afrique, pourraient devenir des partenaires majeurs pour le Maghreb. Ces pays apportent des investissements importants dans les infrastructures, l’énergie, et les technologies, secteurs critiques pour le développement régional.

La diversification pourrait également inclure une coopération renforcée avec les pays du Golfe, comme les Émirats arabes unis et le Qatar, qui sont déjà présents au Maghreb par le biais de projets immobiliers et énergétiques.

Ces partenariats pourraient atténuer la dépendance vis-à-vis des flux d’investissements traditionnels et ouvrir de nouveaux marchés pour les exportations maghrébines. Cependant, il est crucial que ces accords soient équilibrés pour éviter une dépendance excessive et garantir des bénéfices mutuels.

 

  • Deuxième défi, le renforcement des alliances régionales : vers une autonomie stratégique

Un désengagement américain dans la région pourrait aussi encourager les pays du Maghreb à intensifier leur coopération régionale pour renforcer leur autonomie stratégique.

Bien que la coopération régionale ait historiquement été limitée par des rivalités, notamment entre le Maroc et l’Algérie, la nécessité de compenser l’absence de soutien extérieur pourrait pousser ces pays à explorer des voies de collaboration plus pragmatiques, particulièrement dans les domaines de la sécurité, de l’économie et de la gestion des ressources naturelles.

Par exemple, une intégration accrue des économies maghrébines permettrait de dynamiser les échanges intra-régionaux, qui restent aujourd’hui faibles, et de créer des synergies dans des secteurs clés comme l’agriculture et l’énergie renouvelable.

Une coopération plus étroite sur les questions de sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme et la gestion des flux migratoires, pourrait également renforcer la stabilité régionale. Bien qu’il soit difficile de surmonter les désaccords historiques, cette nouvelle dynamique pourrait encourager un dialogue plus constructif entre les dirigeants maghrébins.

 

  • Troisième défi, l’attraction des investissements hors occident : nouvelles opportunités.

L’une des grandes priorités pour les pays du Maghreb sera d’attirer des investissements en dehors des canaux traditionnels occidentaux.

L’Union européenne, partenaire historique de la région, pourrait se montrer hésitante à intensifier son soutien, en raison des préoccupations concernant les réformes structurelles et les conditions de gouvernance dans les pays maghrébins.

Ainsi, en se tournant vers des pays émergents comme la Turquie, la Chine, et même le Japon, les économies maghrébines peuvent explorer de nouvelles sources d’investissements directs étrangers (IDE) et de transferts de technologie.

Cependant, une telle stratégie comporte des risques. Les conditions d’investissement des nouvelles puissances peuvent être moins transparentes et parfois plus exigeantes en termes d’accès aux ressources naturelles ou de soutien diplomatique.

Par ailleurs, ces partenariats peuvent susciter des tensions avec les alliés traditionnels des pays maghrébins, notamment en Europe, qui voient l’expansion de la Chine et de la Russie en Afrique avec méfiance.

Les gouvernements maghrébins devront donc équilibrer soigneusement leurs relations avec les partenaires émergents et occidentaux pour maximiser les avantages économiques sans compromettre leurs intérêts stratégiques.

 

  • Quatrième défi: développer une diplomatie agile – naviguer dans un contexte global complexe

Les incertitudes de la politique étrangère américaine sous Trump obligeraient les pays du Maghreb à adopter une diplomatie plus agile et proactive.

Une diplomatie agile signifie être capable de manœuvrer entre différents partenaires, de s’adapter rapidement aux changements géopolitiques, et de tirer parti des opportunités sans s’enfermer dans des alliances exclusives.

Cela inclurait le maintien de bonnes relations avec l’Europe tout en renforçant les liens avec des puissances non occidentales, et le développement d’une coopération plus étroite avec des acteurs régionaux comme la Turquie ou le Qatar.

Par exemple, le Maroc pourrait jouer de son partenariat stratégique avec les États-Unis pour maintenir certains privilèges commerciaux, tout en renforçant sa coopération avec des puissances comme la Chine pour les investissements en infrastructures.

La Tunisie, quant à elle, pourrait utiliser son statut de “partenaire privilégié” de l’Union européenne pour renforcer ses exportations vers l’Europe, tout en développant des projets énergétiques financés par des investisseurs asiatiques.

Ce type de diplomatie permettrait aux pays du Maghreb de maximiser les bénéfices de chaque relation bilatérale sans sacrifier leur autonomie.

 

  • Cinquième défi: redéfinir le rôle du Maghreb sur la scène internationale

Finalement, la réélection de Trump pourrait offrir aux pays du Maghreb une occasion unique de réévaluer et de redéfinir leur positionnement international.

Les défis liés au retrait partiel de l’Amérique de la région nécessitent des solutions novatrices pour répondre aux aspirations économiques et sécuritaires des sociétés maghrébines. En adoptant une approche proactive et en privilégiant une diversification stratégique de leurs relations, les pays du Maghreb pourraient non seulement limiter les impacts négatifs d’une politique protectionniste américaine, mais aussi capitaliser sur les nouvelles dynamiques internationales pour renforcer leur souveraineté et accroître leur influence régionale.

Toutefois, cette ouverture vers de nouveaux partenariats implique des risques. Les pays maghrébins devront veiller à ne pas devenir des points de tension géopolitique entre les grandes puissances, notamment si la compétition entre l’Occident et des acteurs comme la Chine ou la Russie s’intensifie.

La stabilité économique et politique des pays maghrébins pourrait être mise à l’épreuve si cette concurrence entraîne des conditions d’alliance strictes ou des pressions pour prendre parti dans des conflits internationaux.

 

IN FINE

En somme, les perspectives pour le Maghreb dans un contexte de réélection de Trump oscillent entre des opportunités stratégiques et des défis complexes.

La capacité des pays maghrébins à saisir ces opportunités dépendra de leur aptitude à diversifier leurs partenariats, à renforcer leurs alliances régionales, et à adopter une diplomatie pragmatique et flexible.

En tirant parti de cette situation, les pays du Maghreb pourraient renforcer leur autonomie stratégique, réduire leur dépendance vis-à-vis des puissances occidentales, et s’affirmer en tant qu’acteurs indépendants et influents sur la scène internationale.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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DOSSIER SPECIAL (V) – Trump et le Maghreb : Entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

La présidence de Donald Trump, marquée par son style de gouvernance non conventionnel et son approche centrée sur les intérêts américains, aurait des répercussions significatives sur les relations internationales et sur les pays du Maghreb, dont la Tunisie.

Dans un contexte global marqué par les rivalités géopolitiques, les tensions commerciales, et une polarisation accrue, les choix de politique étrangère de Trump pourraient introduire des incertitudes, tout en offrant des opportunités de repositionnement stratégique pour les pays maghrébins.

 

ZOOM 5 – Cinquième incertitude : impacts sur les relations intermaghrébines et la coopération régionale

Une présidence Trump, marquée par un retrait partiel de l’engagement américain en Afrique du Nord, pourrait avoir des répercussions significatives sur les relations intermaghrébines et sur la coopération régionale, suscitant à la fois des opportunités et des défis pour les pays du Maghreb.

 

  • Première répercussion : un vide stratégique et une incitation à l’autonomie régionale

Le désengagement progressif des États-Unis dans la région pourrait être perçu comme une opportunité pour les pays du Maghreb de prendre en main leur propre destin stratégique, en renforçant les mécanismes de coopération régionale pour pallier l’absence d’un soutien extérieur.

Avec des défis communs comme la lutte contre le terrorisme, la gestion des flux migratoires, et les enjeux de développement économique, les pays maghrébins ont tout intérêt à coordonner leurs efforts pour renforcer leur sécurité et leur résilience économique.

Ce contexte pourrait encourager des initiatives autonomes de coopération, telles que l’augmentation des échanges commerciaux intra-maghrébins, le partage d’infrastructures énergétiques, ou encore la coordination en matière de gestion des ressources en eau.

Cependant, la capacité des pays maghrébins à s’unir face à l’absence de soutien américain dépend de leur volonté de surmonter les rivalités politiques et économiques qui freinent traditionnellement les efforts de coopération régionale.

Si les États-Unis continuent de réduire leur engagement au Maghreb, il est possible que les acteurs régionaux soient contraints de trouver des solutions autonomes et d’adopter une approche pragmatique face aux enjeux communs.

 

  • Deuxième répercussion : les rivalités historiques et l’obstacle à la coopération

Malgré les potentiels avantages d’une coopération accrue, les relations entre les pays du Maghreb, et en particulier entre le Maroc et l’Algérie, restent entravées par des divergences géopolitiques profondes.

Le différend sur le Sahara Occidental est au cœur de cette rivalité, divisant depuis des décennies le Maroc et l’Algérie – qui soutient le Front Polisario en faveur de l’indépendance de ce territoire. Ce conflit persistant a entravé des initiatives clés de coopération, telles que l’Union du Maghreb arabe (UMA), qui reste aujourd’hui inactive en raison de ces tensions.

Dans un contexte où le soutien des États-Unis aux initiatives de médiation s’amenuise, il pourrait devenir encore plus difficile pour les pays du Maghreb de trouver un terrain d’entente pour résoudre leurs différends.

Un retrait américain peut également réduire les pressions extérieures sur les gouvernements locaux, les incitant moins à faire des concessions pour débloquer les processus de coopération régionale.

Sans un acteur extérieur de poids pour encourager ou imposer des compromis, il est peu probable que les tensions historiques soient surmontées facilement, limitant ainsi les perspectives de collaboration régionale.

 

  • Troisième répercussion : les enjeux économiques et l’opportunité pour l’intégration commerciale

Le retrait américain pourrait également donner un nouvel élan à l’intégration économique régionale en poussant les pays du Maghreb à chercher des alternatives pour compenser la perte d’investissements américains.

Avec la chute des investissements étrangers directs (IED) et des aides américaines potentielles, il deviendrait d’autant plus urgent pour ces pays de renforcer le commerce intra-maghrébin, qui demeure à un niveau extrêmement bas par rapport à d’autres régions africaines.

Le développement de corridors commerciaux, la suppression des barrières tarifaires, et l’harmonisation des politiques douanières pourraient non seulement dynamiser les économies locales, mais aussi améliorer la résilience économique du Maghreb face aux chocs externes.

Toutefois, ces initiatives nécessitent une volonté politique forte et des efforts soutenus pour harmoniser les infrastructures, les standards de production et les régulations douanières entre les pays.

Sans l’incitation ou le soutien d’une puissance extérieure, ces efforts de rapprochement économique risquent d’être compromis par les rivalités internes et les priorités politiques nationales divergentes.

 

  • Quatrième répercussion: la sécurité régionale … une coopération nécessaire mais difficile

La lutte contre le terrorisme et la gestion des flux migratoires sont des enjeux de sécurité majeurs pour les pays du Maghreb, qui partagent des frontières poreuses et des menaces sécuritaires communes.

La diminution de l’assistance américaine, en matière de renseignement et de financement des initiatives de sécurité, pourrait contraindre les pays maghrébins à renforcer leur coopération sécuritaire.

Cela inclurait le partage d’informations de renseignement, la coordination des patrouilles frontalières, et des opérations conjointes contre les groupes terroristes.

Cependant, cette coopération sécuritaire reste entravée par un manque de confiance mutuelle, en particulier entre le Maroc et l’Algérie, ainsi que par une différence dans les approches stratégiques vis-à-vis de certains acteurs régionaux.

Par exemple, l’Algérie, avec sa doctrine de non-ingérence militaire, adopte une politique de sécurité largement basée sur la défense intérieure, tandis que le Maroc a manifesté une volonté accrue de participer à des initiatives sécuritaires régionales et internationales. Cette divergence rend difficile la mise en œuvre de stratégies sécuritaires régionales coordonnées.

Sans un soutien américain pour arbitrer ou encourager des partenariats sécuritaires, les pays du Maghreb risquent de manquer les synergies nécessaires pour répondre efficacement aux défis de sécurité régionaux.

De plus, le désengagement américain pourrait encourager d’autres puissances, comme la Russie ou la Chine, à jouer un rôle accru dans les affaires sécuritaires du Maghreb, introduisant ainsi de nouvelles dynamiques géopolitiques qui pourraient compliquer davantage la situation sécuritaire.

 

  • Cinquième répercussion: le rôle de puissances alternatives … vers de nouvelles alliances ?

Face à l’absence d’un engagement américain, les pays du Maghreb pourraient être tentés de se tourner vers d’autres partenaires, notamment la Chine et la Russie, qui cherchent à renforcer leur présence en Afrique.

En plus de leurs partenariats économiques croissants, ces deux puissances offrent également des options de coopération en matière de défense et de sécurité.

La Russie, par exemple, propose des équipements militaires et des programmes de formation, tandis que la Chine est de plus en plus active dans le financement des infrastructures et dans des programmes de cybersécurité.

Toutefois, cette diversification des alliances comporte des risques pour les pays maghrébins, qui devront gérer habilement leur positionnement géopolitique pour éviter une dépendance excessive vis-à-vis de ces puissances.

Par ailleurs, cette ouverture vers des puissances non occidentales pourrait engendrer des tensions avec les partenaires européens, qui jouent un rôle fondamental dans l’économie et la sécurité du Maghreb, et qui partagent des préoccupations concernant l’influence croissante de la Chine et de la Russie en Afrique.

 

En définitive, le retrait partiel des États-Unis sous une présidence Trump pourrait créer un contexte favorable à une autonomie accrue et à un renforcement de la coopération régionale au Maghreb.

Cependant, les rivalités internes, notamment entre le Maroc et l’Algérie, demeurent un frein majeur à cette coopération.

Le défi pour les pays du Maghreb sera de saisir cette opportunité pour renforcer leur intégration régionale sans perdre leur souveraineté ni créer une dépendance excessive envers d’autres puissances.

Pour réussir, les États maghrébins devront adopter une approche pragmatique qui combine des initiatives de coopération économique et sécuritaire avec une diversification stratégique de leurs partenariats, tout en restant vigilants face aux risques de dépendance ou de conflit d’intérêts entre leurs nouveaux alliés et leurs partenaires traditionnels.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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La présidence de Donald Trump, marquée par son style de gouvernance non conventionnel et son approche centrée sur les intérêts américains, aurait des répercussions significatives sur les relations internationales et sur les pays du Maghreb, dont la Tunisie.

Dans un contexte global marqué par les rivalités géopolitiques, les tensions commerciales et une polarisation accrue, les choix de politique étrangère de Trump pourraient introduire des incertitudes. Tout en offrant des opportunités de repositionnement stratégique pour les pays maghrébins.

 

ZOOM  4 – Quatrième incertitude : positionnement face à la Chine et à la Russie… dilemmes pour les pays du Maghreb

Les tensions croissantes entre les États-Unis et des puissances comme la Chine et la Russie ont un impact non négligeable sur les pays du Maghreb, qui se retrouvent à jongler entre leurs liens traditionnels avec l’Occident et leur intérêt grandissant pour les partenariats avec ces nouveaux acteurs. Cette situation expose les pays maghrébins à des choix stratégiques complexes, les amenant à réfléchir à leur positionnement et aux compromis qu’ils devront faire pour préserver leur souveraineté et sécuriser leurs intérêts économiques et politiques.

Les pays du Maghreb, notamment le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, ont des relations de longue date avec l’Europe et les États-Unis.

Ces liens incluent des accords commerciaux privilégiés, des investissements directs, et des programmes d’aide au développement. La coopération avec les États-Unis se manifeste également sur le plan sécuritaire, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et du contrôle des flux migratoires.

Ces relations traditionnelles apportent une stabilité économique et politique aux pays maghrébins, mais créent aussi une dépendance vis-à-vis des partenaires occidentaux, qui influencent souvent leurs politiques nationales et régionales.

 

  • Effets de l’intérêt croissant pour la Chine et la Russie : opportunités et contraintes

Ces dernières années, les pays du Maghreb ont élargi leurs partenariats économiques et politiques avec la Chine et la Russie, attirés par des alternatives aux conditions strictes souvent imposées par les partenaires occidentaux.

La Chine, par exemple, propose des investissements massifs dans les infrastructures, notamment dans le cadre de l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie. Plusieurs projets chinois, tels que la construction de ports, d’autoroutes et de centrales énergétiques, répondent aux besoins criants en infrastructures dans la région, particulièrement en Algérie et au Maroc.

La Russie, de son côté, a renforcé sa présence en Afrique du Nord dans des domaines comme la sécurité et l’énergie. Son partenariat avec l’Algérie dans le domaine des hydrocarbures et ses accords militaires témoignent d’une volonté d’influence accrue dans la région.

Pour les pays du Maghreb, ces partenariats représentent des opportunités d’accéder à de nouvelles ressources, de diversifier leurs exportations et de bénéficier de nouvelles technologies, sans les conditions politiques souvent associées aux investissements occidentaux.

 

  • Effets des pressions américaines et des équilibres délicats

Sous la présidence de Trump, les États-Unis ont adopté une position plus ferme face à la Chine et la Russie, exhortant leurs partenaires internationaux à limiter leurs interactions avec ces puissances. Ce climat de confrontation pourrait avoir des conséquences pour les pays maghrébins, qui pourraient se retrouver sous pression pour limiter leurs partenariats avec la Chine et la Russie afin de ne pas compromettre leurs relations avec l’Occident.

Par exemple, une coopération trop visible avec la Chine dans des secteurs stratégiques comme les télécommunications pourrait être perçue comme une menace pour la sécurité par les États-Unis et leurs alliés. Ce qui risquerait de compliquer les relations diplomatiques.

Toutefois, céder à ces pressions pourrait être perçu comme une atteinte à leur souveraineté nationale par les gouvernements du Maghreb, qui souhaitent avant tout préserver leur indépendance dans leurs choix de partenariats.

Par ailleurs, limiter les interactions avec la Chine et la Russie pourrait priver les pays du Maghreb d’opportunités de financement et d’infrastructures cruciales pour leur développement économique.

 

  • Effets entre la neutralité et la diversification des partenariats

Dans ce contexte complexe, une option pour les pays du Maghreb pourrait consister à adopter une posture de neutralité vis-à-vis des rivalités entre les grandes puissances, afin de bénéficier à la fois des relations avec l’Occident et des partenariats avec la Chine et la Russie.

Cette position pourrait cependant être difficile à maintenir si les pressions américaines s’intensifient. Une neutralité trop marquée pourrait même être perçue comme un manque de loyauté par leurs partenaires traditionnels.

Une alternative pourrait être de renforcer leurs relations avec des puissances régionales émergentes comme la Turquie et le Qatar, qui, tout en étant moins hégémoniques, ont montré une volonté de soutenir des projets économiques et sécuritaires au Maghreb.

La Turquie, par exemple, s’implique de plus en plus dans le secteur de la construction et de la défense. Tandis que le Qatar investit dans les infrastructures et le tourisme.

Cette diversification permettrait aux pays du Maghreb d’éviter une trop grande dépendance envers une seule puissance et de maintenir une certaine flexibilité dans leurs alliances internationales.

 

  • Effets des risques de dépendance stratégique et de l’instabilité géopolitique

S’engager plus étroitement avec des puissances comme la Chine ou la Russie pourrait cependant engendrer de nouveaux risques de dépendance stratégique pour les pays du Maghreb.

En effet, ces partenaires alternatifs pourraient demander, en échange de leur soutien, des concessions économiques ou politiques qui limiteront la marge de manœuvre des États maghrébins.

Par ailleurs, un rapprochement excessif avec la Chine ou la Russie pourrait isoler le Maghreb de ses alliés traditionnels occidentaux. Ce qui pourrait nuire à ses intérêts dans des domaines comme l’aide au développement et les accords commerciaux privilégiés.

Enfin, la région maghrébine elle-même pourrait devenir un terrain de compétition géopolitique entre les grandes puissances, comme en témoignent les tensions autour de la Libye, où plusieurs acteurs externes cherchent à influencer l’avenir politique du pays.

Un contexte d’intérêts divergents pourrait alors compliquer la coopération régionale, fragiliser la stabilité politique et potentiellement polariser les pays du Maghreb en fonction de leurs alliances.

 

En définitive, les pays du Maghreb se trouvent dans une situation stratégique délicate, tiraillés entre la préservation de leurs liens avec l’Occident et les opportunités offertes par la Chine et la Russie.

Dans ce contexte de tensions internationales croissantes, ils devront faire preuve de diplomatie et de pragmatisme pour adopter un positionnement qui préserve leurs intérêts nationaux, tout en évitant des dépendances excessives.

La diversification de leurs alliances, notamment en renforçant les relations avec des partenaires régionaux comme la Turquie et le Qatar, pourrait être une solution pour maintenir un équilibre. Mais cette stratégie demande une grande habileté diplomatique et une vigilance constante face aux évolutions géopolitiques.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Le Maroc attend le moment opportun pour émettre des obligations internationales

La ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a déclaré mardi 12 novembre 2024 que le Maroc attendait le moment opportun pour émettre des obligations internationales.

La ministre a déclaré à la presse officielle du Maghreb arabe que « (cette question) ne devrait pas prendre beaucoup de temps, et nous suivons de près les marchés pour déterminer le moment opportun », sans fournir de détails sur le processus.

Il convient de noter que la ministre marocaine de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, avait déjà annoncé que le gouvernement avait préparé un projet de budget dans lequel il prévoyait d’atteindre une croissance économique de 4,6 % en 2025; après avoir attendu une croissance de 3,3 % cette année.

En outre, la ministre a ajouté dans un communiqué que le taux d’inflation devrait atteindre 2 %. Elle a souligné que la loi de finances pour l’année 2025 se préparait « dans un contexte international difficile; et ce, en raison de la persistance des tensions géopolitiques et de l’escalade des crises climatiques ».

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DOSSIER SPECIAL (III) – Trump et le Maghreb : entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

La présidence de Donald Trump, marquée par son style de gouvernance non conventionnel et son approche centrée sur les intérêts américains, aurait des répercussions significatives sur les relations internationales et sur les pays du Maghreb, dont la Tunisie.

Dans un contexte global marqué par les rivalités géopolitiques, les tensions commerciales et une polarisation accrue, les choix de politique étrangère de Trump pourraient introduire des incertitudes. Tout en offrant des opportunités de repositionnement stratégique pour les pays maghrébins.

 

ZOOM 3 – Troisième incertitude : immigration et sécurité… des politiques plus restrictives

Les politiques migratoires et sécuritaires adoptées sous la présidence de Donald Trump ont marqué une volonté claire de restriction, avec un renforcement de la surveillance des frontières et un resserrement des conditions d’accès aux États-Unis pour certaines catégories de migrants.

Dans ce contexte, les pays du Maghreb se trouvent à la croisée des enjeux migratoires et sécuritaires. Avec des impacts potentiels tant pour leurs diasporas aux États-Unis que pour leur coopération en matière de sécurité.

 

  • Effets des restrictions sur l’immigration et l’impact sur les diasporas maghrébines

La présidence de Trump a introduit une série de mesures visant à limiter l’immigration aux États-Unis, avec une forte attention portée aux migrations en provenance de pays considérés comme des sources de risques potentiels pour la sécurité nationale.

Les diasporas maghrébines, constituées en majorité de communautés marocaines, algériennes et tunisiennes, pourraient faire face à des restrictions accrues pour les demandes de visas de travail, de regroupement familial ou même de visas étudiants. Ces restrictions risquent de réduire les opportunités de mobilité pour les Maghrébins. Ce qui pourrait affaiblir les liens économiques et culturels entre les diasporas et leurs pays d’origine.

Pour de nombreux Maghrébins, les États-Unis représentent une destination pour des opportunités académiques et professionnelles. Et ce, notamment dans des secteurs comme la technologie, l’ingénierie et les sciences. Cependant, des mesures restrictives pourraient freiner la participation des étudiants et des jeunes professionnels aux programmes d’échanges académiques ou de stages, réduisant ainsi le transfert de connaissances et d’expertise vers les pays du Maghreb.

La fermeture de certaines portes pourrait également limiter l’apport de fonds par les diasporas maghrébines vers leurs familles restées au pays. Ce qui aurait un effet indirect sur l’économie locale.

 

  • Effets de la priorité accordée à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme

La politique de sécurité de l’administration Trump a fait de la lutte contre le terrorisme une priorité stratégique, renforçant les pressions sur les pays partenaires, y compris ceux d’Afrique du Nord, pour intensifier leur coopération sécuritaire. Cette priorité pourrait se traduire par des demandes accrues de la part des États-Unis pour que les pays du Maghreb renforcent leurs dispositifs de sécurité intérieure. Et ce, notamment en matière de contrôle aux frontières, de partage de renseignements et de surveillance des flux migratoires.

Toutefois, malgré l’intensification de la coopération en matière de sécurité, les pays du Maghreb pourraient ne pas recevoir en retour un soutien financier ou technologique significatif. En d’autres termes, ils seraient encouragés à augmenter leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme, sans pour autant obtenir les moyens nécessaires pour renforcer leur infrastructure sécuritaire. Ce manque de soutien pourrait aggraver la pression économique et logistique sur les gouvernements du Maghreb. Surtout si ces mesures de sécurité exigent des investissements considérables.

 

  • Effets des conséquences pour les relations bilatérales et la stabilité régionale**

L’absence de soutien financier ou technologique substantiel dans le cadre de la coopération sécuritaire pourrait mettre à mal les relations bilatérales entre les États-Unis et les pays du Maghreb. Ces derniers pourraient percevoir la coopération sécuritaire comme un engagement unilatéral, dans lequel ils assument les coûts opérationnels sans bénéficier des avantages de ressources ou de formation.

À long terme, ce déséquilibre pourrait affaiblir la stabilité régionale. Car les États du Maghreb seraient contraints de détourner des ressources de projets de développement vers des programmes sécuritaires. Et ce, au détriment des investissements dans les infrastructures, la santé ou l’éducation.

Par ailleurs, une pression sécuritaire accrue pourrait exacerber la surveillance des populations locales et engendrer des tensions internes, en particulier si des politiques de contrôle et de répression sont mal perçues par les citoyens.

Dans un contexte social souvent fragile, ces mesures pourraient générer des sentiments de frustration et d’injustice, affectant la confiance envers les gouvernements locaux.

 

  • Effets des répercussions sociales et perte de capital humain

Les politiques restrictives de Trump en matière d’immigration affectent également le capital humain du Maghreb.

De nombreux talents maghrébins, qui pourraient contribuer à des secteurs clés aux États-Unis ou y acquérir des compétences avancées avant de retourner dans leurs pays d’origine, pourraient voir leurs parcours compromis.

La limitation des échanges académiques et professionnels réduit les perspectives pour les jeunes générations et affaiblit la compétitivité des pays maghrébins, en freinant l’accès aux connaissances technologiques de pointe et aux réseaux internationaux.

Dans un monde globalisé, ces restrictions se traduisent par une forme d’isolement intellectuel, qui pourrait compromettre la capacité des pays maghrébins à rester compétitifs sur le marché international.

En privant les jeunes talents d’opportunités de développement à l’étranger, les États-Unis risquent de couper un lien essentiel entre les diasporas et leurs pays d’origine. Avec des conséquences de long terme pour le développement humain de la région.

 

En définitive, les politiques migratoires et sécuritaires restrictives de l’administration Trump posent des défis majeurs pour le Maghreb.

En limitant les opportunités de mobilité pour les diasporas et en exigeant une coopération sécuritaire sans soutien financier accru, ces mesures risquent d’affaiblir les relations bilatérales, de réduire le capital humain et d’accroître les pressions internes dans les pays du Maghreb.

Dans ce contexte, les gouvernements maghrébins devront naviguer avec prudence pour équilibrer leur engagement sécuritaire avec la protection de leurs intérêts économiques et sociaux. Tout en cherchant des partenariats alternatifs pour pallier les restrictions imposées.

 

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Maroc : aggravation de l’endettement des ménages

Les familles marocaines comptent parmi les plus endettées d’Afrique. Le Royaume du Maroc se place en deuxième position, juste après l’Afrique du Sud, avec un taux d’endettement atteignant 30 % du produit intérieur brut. C’est ce qu’il ressort d’un rapport de la Banque européenne d’investissement (BEI). Il est publié sous le titre « Africa Finance 2023 », cité par le média marocain Hess Presse le 10 novembre 2024.

Malgré un niveau d’endettement stable et inférieur à la moyenne des pays émergents et développés, cette situation soulève des questions sur l’efficacité des mesures gouvernementales destinées à protéger le pouvoir d’achat des ménages et à renforcer leur résilience face aux effets des vagues d’inflation au Maroc.

L’endettement des ménages est également influencé par la flexibilité de l’économie nationale et sa capacité à résister aux crises. Car les ménages lourdement endettés voient leur capacité de consommation s’amoindrir, souligne la BEI.

Selon le rapport sur la stabilité financière publié par la Banque du Maroc (Bank Al-Maghrib), les familles, notamment celles dont les revenus mensuels se situent entre 4 mille et 10 mille dirhams (environ 400 à 1 000 dollars), sont exposées à des pressions financières croissantes. Cela les pousse à recourir davantage à l’emprunt pour couvrir leurs dépenses de base, telles que les frais de logement, d’éducation et de santé.

Cette situation est accentuée par le fait qu’une grande partie des prêts est accordée à certaines catégories socioprofessionnelles : les employés et ouvriers représentent 67 % des bénéficiaires, avec des taux d’endettement de 42,7 % et 32 ​​%, respectivement. Cela expose ces groupes aux risques financiers accumulés, en l’absence de mesures de soutien appropriées.

Pour répondre à cette problématique, le gouvernement du Royaume chérifien a inclus dans le projet de loi de finances pour 2025 des mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des familles et à réduire leur niveau d’endettement.

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Nadia Azale, nouvelle DG d’Air France-KLM pour l’Afrique du Nord, Sahel et Côte Ouest

La nomination de Nadia Azale permet de renforcer la présence d’Air France – KLM dans la région, en poursuivant la construction d’une proximité avec les clients, les partenaires et en restant à l’écoute des besoins des marchés.

Air France-KLM a nommé Nadia Azale, en tant que Directrice Générale pour la région Afrique du Nord Sahel Côte Ouest.

Effectif depuis le 1er octobre, ce poste basé à Casablanca regroupe 12 pays : la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone.

Nadia Azale a débuté sa carrière chez Air France en 2005, à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, au cœur du Hub de la compagnie. Elle a ensuite rejoint la direction commerciale, où elle a été responsable de la tarification et de la distribution pour l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe.

Elle a ensuite entamé une carrière à l’étranger, d’abord en tant que directrice commerciale basée à Casablanca, où elle a contribué à la mise en place de la Direction Commerciale Afrique du Nord Sahel, puis en Italie en tant que directrice des ventes.

De retour au siège à Paris, Nadia Azale a rejoint la direction de la distribution afin de développer et de définir la stratégie d’Air France-KLM pour implémenter un nouveau canal de distribution pour les ventes indirectes en tant que « Directrice de la Stratégie de la gestion du changement ».

Nadia Azale, à propos de son nouveau rôle, a déclaré : « Je suis ravie de rejoindre la Direction de la région Afrique du Nord Sahel Côte Ouest et de collaborer avec une équipe exceptionnellement talentueuse et dévouée. Pour le groupe Air France-KLM, cette région est un marché clef offrant d’innombrables opportunités de développement. Je suis convaincue qu’avec les efforts de nos équipes, la fidélité de nos clients et le soutien de nos partenaires, Air France-KLM continuera d’élargir sa présence et d’offrir une expérience positive à nos clients. »

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