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Une application pour promouvoir le trekking en Tunisie

Afin de développer un tourisme alternatif et durable, de créer des postes d’emploi locaux et d’améliorer la qualité des services touristiques, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a lancé l’application «Trans-Tunisia Trekking Trail», une initiative qui vise à valoriser le tourisme durable dans le pays.

L’initiative a bénéficié du soutien de Leaders International, de la Giz, l’agence allemande de coopération pour le développement, et du programme Tounes Wijhetouna (Destination Tunisie), financé par l’Union européenne.

«La route des randonnées en Tunisie» ouvre de nouveaux sentiers de trekking à travers le pays : de Zaghouan à Sidi Jedidi et au-delà, pour des aventures authentiques et éco-durables, riches en découvertes culturelles.

L’application propose 77 itinéraires d’excursions et expériences de tourisme durable au nord et 23 au sud.

«La Route des randonnées» est un réseau qui trace de nouveaux itinéraires de trekking du nord au sud, traversant des paysages naturels et culturels. Chaque étape est conçue pour offrir des expériences immersives : dégustations de produits typiques, ateliers d’artisanat, séjours chez l’habitant et randonnées à travers oasis et montagnes.

Au total, une centaine d’expériences sont déjà disponibles sur l’application numérique, qui vise à créer un cercle vertueux capable de renforcer l’économie rurale et de redistribuer les bénéfices du tourisme, même dans les zones moins fréquentées.

Le projet répond à une tendance mondiale croissante : la recherche d’un tourisme «slow», un tourisme responsable, respectueux du territoire et de ses traditions.

Dans un pays doté de paysages d’une grande diversité, des dunes du Sahara aux forêts du nord, en passant par les sites archéologiques romains et puniques, la digitalisation des itinéraires de randonnée représente un tournant stratégique pour le secteur touristique tunisien, durement touché par la crise pandémique et les défis climatiques.

I. B.

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La BERD débloque 60 millions d’euros pour la transition verte des PME tunisiennes

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a franchi une étape décisive dans son engagement envers l’économie verte tunisienne. Et ce, en signant deux lettres de mandat avec Amen Bank et l’Union bancaire pour le commerce et l’industrie (UBCI), le 13 octobre 2025 à Tunis. 

Cette initiative déploie en Tunisie le programme Green Economy Finance Facility (GEFF), un mécanisme de financement intégré doté de 60 millions d’euros. Lequel se destine à accompagner les PME tunisiennes dans leurs projets de transition écologique, avec le soutien de l’Union européenne.

Un projet mûri sur plusieurs années

Lors de son mot d’ouverture, Nodira Mansurova, responsable du bureau de la BERD en Tunisie, a souligné que ce projet constitue l’aboutissement d’un travail de trois à quatre années de collaboration intensive avec les autorités tunisiennes. À son arrivée en Tunisie il y a quatre ans, elle avait constaté l’absence de lignes de crédit dans son portefeuille, une situation qu’elle attribuait aux difficultés financières du pays.

La mise en place de cette structure innovante a nécessité un travail approfondi avec le département de financement de la BERD et sa collègue Helda Frech qui a consacré trois années au développement de ce produit financier. L’Union européenne a apporté son soutien à travers une contribution de 20 millions d’euros. Cette enveloppe s’inscrit dans un cadre plus large de six milliards d’euros déployé par la BERD dans une quarantaine de pays où l’institution opère.

Nodira Mansurova a insisté sur les défis auxquels sont confrontées les PME tunisiennes, citant notamment le manque de connaissances et d’expertise qui freine leur croissance. Pour y répondre, la BERD prévoit de mobiliser son équipe de conseillers spécialisés dans le développement des marchés émergents et la structuration d’entreprises. La responsable a conclu en promettant une mise en œuvre plus rapide des prochaines initiatives grâce à l’expérience acquise.

Le programme GEFF : un mécanisme intégré et innovant

Le programme Green Economy Finance Facility (GEFF), initialement lancé par la Banque européenne dans 30 pays, est désormais opérationnel en Tunisie. Slim Bouasker, analyste institutions financières à la BERD, souligne que cette initiative représente bien plus qu’une simple ligne de crédit : il s’agit d’un mécanisme intégré de soutien à l’investissement durable.

Structure du financement

L’enveloppe globale s’élève à 60 millions d’euros, répartie stratégiquement : 40 millions d’euros seront alloués aux banques; tandis que les 20 millions restants (subventionnés par l’UE) seront destinés aux secteurs de la microfinance et du leasing. Une première phase de collaboration est déjà engagée avec l’UBCI et Amen Bank, avec une extension prévue à d’autres banques et secteurs dans une seconde phase.

Le bénéficiaire principal est la PME tunisienne, définie selon la norme européenne comme toute entreprise employant moins de 250 personnes.

Les trois piliers du dispositif

Ce mécanisme se distingue du financement classique par trois éléments cruciaux :

  1. Assistance technique : fournie aux banques partenaires pour les aider à identifier les besoins et le pipeline de projets verts, permettant de mieux répondre à la demande de leur clientèle.
  2. Subvention directe aux PME : financée par l’Union européenne, elle représente entre 10 et 15 % du coût total du projet selon sa maturité, versée juste après la mise en œuvre.
  3. Mécanisme TCX : subventionné par l’UE, il agit comme une garantie permettant de financer les banques partenaires avec un coût de couverture (hedging) réduit.

Éligibilité et enjeux

Toutes les PME de n’importe quel secteur sont éligibles, sous réserve du respect des critères d’éligibilité. Les secteurs exclus sont les exclusions classiques de l’Union européenne, comme l’armement ou les jeux de hasard.

Les projets concernent l’efficacité énergétique, l’énergie renouvelable, la réduction des déchets et la construction durable. Cette ligne de crédit s’inscrit dans l’effort national visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette initiative est essentielle pour permettre aux entreprises exportatrices tunisiennes de maintenir leurs relations avec l’Union européenne, notamment en prévision de l’entrée en vigueur de la réglementation sur l’empreinte carbone.

Amen Bank : la finance durable comme axe stratégique

Néji Ghandri, président du directoire d’Amen Bank, a souligné que cette initiative concrétise un engagement commun envers une économie tunisienne plus verte, plus durable et plus résiliente. Il estime qu’investir dans la transition verte permet aux entreprises de gagner en compétitivité, de réduire leur facture énergétique, d’améliorer leur rentabilité et de valoriser leur image auprès de leurs partenaires internationaux.

Au-delà des bénéfices individuels, chaque projet soutenu contribue à réduire la dépendance énergétique de la Tunisie, à alléger la pression sur la balance énergétique et à mieux orienter les ressources publiques vers l’innovation et la création d’emplois durables.

Amen Bank a fait de la finance durable un axe stratégique depuis plusieurs années, concrétisé par la création d’une direction dédiée à la finance verte, la réalisation de son bilan carbone et son adhésion au PCAF pour mesurer l’empreinte carbone de ses portefeuilles. Les critères ESG ont été intégrés dans ses décisions de financement.

UBCI : trouver la « bonne alchimie »

De son côté, Mohamed Koubaa, directeur général de l’UBCI, a exprimé son honneur de positionner l’UBCI parmi les premières banques à s’inscrire dans un effort qui bénéficie simultanément à l’économie tunisienne et au climat. Il a souligné que les enjeux environnementaux exigent des institutions financières qu’elles soient d’excellents accompagnateurs.

La banque a intégré le financement vert dans son plan stratégique « Emergence 2029 ». M. Koubaa a averti qu’il ne faut pas que ces lignes de crédit demeurent de simples financements : l’objectif est de trouver la « bonne alchimie » où l’effort moral inhérent à ces projets se transforme en entreprises économiquement viables.

Il a exprimé sa fierté pour l’écosystème tunisien, en particulier ses PME qu’il décrit comme « brillantes » et « rayonnantes », dont la réputation dépasse les frontières du pays. M. Koubaa a conclu en insistant sur la nécessité cruciale d’une meilleure ingénierie financière, indispensable pour que l’économie tunisienne puisse transformer et absorber efficacement le soutien offert par l’Union européenne et les grandes institutions mondiales.

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Tourisme en Tunisie : 13 milliards de dinars et 35.000 emplois d’ici 2030, selon une étude

Une étude présentée lors du 9ᵉ Forum économique tunisien révèle que la diversification touristique pourrait générer 13 milliards de dinars de recettes et créer 35.000 emplois à l’horizon 2030. Le rapport insiste sur l’importance d’intégrer le tourisme de santé, rural et culturel pour compléter l’offre balnéaire traditionnelle.

Diversifier au-delà du balnéaire

Lors du Forum économique tunisien organisé ce jeudi 18 septembre 2025 par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), une étude a été dévoilée sur le potentiel de la filière touristique.

Selon son auteur, le professeur et consultant Safouane Ben Issa, les secteurs non traditionnels – tels que le tourisme de santé, le tourisme rural et l’hébergement chez l’habitant – pourraient contribuer fortement à la relance et à la modernisation du secteur.

L’objectif fixé à l’horizon 2030 : atteindre 13 milliards de dinars de recettes directes et générer environ 35.000 nouveaux emplois, soit bien au-delà de la capacité annuelle actuelle de l’État à créer des postes.

Fiscalité et économie informelle

L’étude met aussi en évidence l’importance d’intégrer au secteur formel des pans entiers de l’activité touristique encore opérant dans l’informel. Selon les estimations, près d’un milliard de dinars supplémentaires pourraient être perçus par le Trésor public d’ici 2030 via la TVA, l’impôt sur les bénéfices et les taxes locales, notamment celles liées à l’hébergement touristique.

Ben Issa souligne que la concentration touristique actuelle sur les zones côtières limite l’impact économique. La valorisation des ressources intérieures – culturelles, historiques et naturelles – permettrait non seulement d’enrichir l’offre mais aussi de créer des emplois dans les régions de l’Ouest et du Sud, favorisant le maintien des jeunes dans leurs localités et stimulant la dynamique de développement local.

L’étude insiste sur la nécessité d’actualiser un cadre réglementaire resté figé depuis 1973, incapable d’accompagner les tendances mondiales. Elle plaide pour une stratégie nationale intégrée, fondée sur l’innovation, la formation professionnelle et la qualité des services, afin d’assurer une activité touristique durable sur toute l’année et non plus concentrée sur la saison estivale.

Rappelons qu’au 10 septembre 2025, les recettes touristiques atteignaient 5,7 milliards de dinars, en progression de 8,7% par rapport à la même période de 2024.

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