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Entrepreneuriat durable : lancement de la 14ème cohorte du programme d’incubation du Lab’ess

L’incubateur tunisien de projets à impact social et environnemental, Lab’ess (Laboratoire de l’économie sociale et solidaire), a annoncé, vendredi 5 novembre, l’ouverture des candidatures pour la 14ᵉ édition de son programme d’incubation.

Ce programme vise à accompagner les entrepreneurs en leur offrant un appui technique et financier, afin de renforcer l’impact positif de leurs projets sur la durabilité environnementale et économique.

L’incubateur a fait savoir qu’une dizaine d’entrepreneurs à impact bénéficieront des avantages de ce programme d’incubation de 5 mois, précisant que les candidatures sont ouvertes jusqu’au 06 janvier 2026.

Le programme d’incubation du Lab’ess permettra de booster ces projets à travers l’accompagnement et le financement. Ce cursus s’adresse aux entrepreneurs qui proposent des solutions innovantes et viables face aux problèmes environnementaux.

Ce programme s’articule autour de plusieurs axes, à savoir un programme de formations complet incluant des formations pratiques en lien avec l’entrepreneuriat à impact environnemental, ainsi que des modules dédiés aux enjeux de durabilité économique, au marketing et à la recherche de financement, un accompagnement individuel, soit deux rendez-vous par mois minimum avec l’équipe du Lab’ess et des coachs spécialisés ainsi qu’une mise en réseau avec des partenaires spécialisés en entrepreneuriat et en financement, accompagné d’une série d’événements de networking sous divers formats.

Il englobe également un financement aux alentours de 35 000 dinars par projet, accordé sous forme de prêt d’honneur et une évaluation de l’impact, avec des outils pour mesurer l’impact environnemental des projets en collaboration avec des experts.

Ce dispositif d’accompagnement profite du soutien de Greenov’i, projet financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Expertise France en collaboration avec le Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (CITET), et le ministère de l’Economie et de la Planification, dans le cadre de son appel à projets Lead4Green. Ce soutien financier est à hauteur de 396 000 euros.

Le Lab’ess est une association, fondée en 2012, qui a pour mission d’accompagner, financer et sensibiliser les acteurs du changement dans la zone MENA (Afrique du Nord Moyen-Orient) ayant pour vocation de générer un impact social et environnemental positif pour la société.

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Transition durable : le Cepex arme 40 entreprises pour changer d’échelle

Plus d’une quarantaine d’entreprises tunisiennes opérant dans l’agroalimentaire ont participé à un séminaire sur «Les nouvelles exigences de transition vers des modèles durables et leurs impacts sur la performance de l’export de produits agroalimentaires» organisé vendredi 5 décembre par le Centre de promotion des exportations (Cepex).

Cette journée s’inscrit dans une logique d’Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et d’évolution dans le cadre de la double transition; à savoir écologique et digitale, qui imposent aux entreprises tunisiennes de se positionner sur de nouveaux marchés et d’être en adéquation avec les nouvelles exigences, a affirmé Mourad Ben Hassine, PDG du Cepex.

Ces exigences, a-t-il rappelé, s’imposent notamment sur des secteurs clés pour la Tunisie, notamment l’huile d’olive et les dattes, d’où la nécessité de répondre présent et d’adapter leurs stratégies aux nouvelles exigences pour surmonter les barrières techniques.

De son côté, Najoua Riri, directrice au Cepex, a souligné que ce séminaire vise à informer et outiller les exportateurs pour se positionner à l’international en termes de durabilité afin de favoriser l’équilibre entre l’économie et la durabilité.

Il se veut une occasion pour présenter certaines réglementations et bonnes pratiques liées à la durabilité dans l’agroalimentaire, un secteur phare pour les exportations tunisiennes, a-t-elle précisé.

Pour la consultante en environnement et changement climatique, Amel Jrad, les entreprises tunisiennes disposant de relations avec le marché européen doivent respecter les normes et les règles européennes, d’autant plus que l’espace économique mondial a montré ses limites en termes de résilience. Et d’ajouter que la transition écologique permettra de transformer les sociétés non durables en des sociétés plus durables.

Elle a rappelé, dans ce cadre, que l’élaboration de la Stratégie nationale de transition Ecologique (SNTE) à l’horizon 2035, qui est déclinée en plusieurs stratégies, démontre que le pays est en marche vers une transition écologique.

Cette stratégie, a-t-elle ajouté, devrait être adoptée et appliquée par l’ensemble des acteurs nationaux, dont les ministères et les administrations, dans l’ensemble de leurs projets et plans de financement et non seulement par le ministère de l’Environnement afin de favoriser sa concrétisation.

 Jrad a souligné, par ailleurs, que la stratégie fait face à quelques difficultés, citant à titre d’exemple la création de la Haute instance de transition écologique qui n’a pas encore vu le jour, en dépit de son rôle primordial en matière de suivi et d’évaluation de la réalisation des objectifs.

Elle a mis l’accent sur la disponibilité des mécanismes de financement pour intégrer la durabilité en faveur des industriels mais qui doivent être revus à travers la restructuration des fonds environnementaux.

Elle a souligné que la SNTE, qui offre un nouveau cadre de compréhension et d’action et une transformation systémique en termes de développement neutre en carbone, de résilience climatique et sociale, de transformation culturelle et sociétale et d’économie sobre en ressources, donnera à l’environnement sa place en tant que levier de développement.

De son côté, la représentante de l’APIA, Kaouthar Kouki, a souligné que son institution offre plusieurs avantages financiers spécifiques dans le cadre de la transition écologique, citant notamment la prime de développement durable qui peut atteindre jusqu’à 50% des composantes de l’investissement.

Cette prime cible les projets de traitement de la pollution de l’eau et de l’air générée par l’activité de l’entreprise et les projets d’adoption de technologies propres et non polluantes visant à réduire la pollution.

Elle est accordée pour financer l’agriculture biologique, les travaux de conservation des sols et des eaux, la plantation d’espèces adaptées au changement climatique et les équipements d’économie d’eau et d’énergie solaire.

Elle a fait savoir dans ce sens que les investissements durables (économie d’eau, énergie solaire pour les exploitations agricoles, agriculture biologique et plantations adaptées au changement climatique) ont crû de 125% (115 MDT) entre 2020 et 2024.

Avec TAP

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Justice environnementale : quels enjeux du nouveau fonds adopté par l’ARP ?

L’Assemblée des représentants du peuple a adopté, mardi, l’article 66 du projet de loi de finances 2026. Cet article crée un fonds dédié à la justice environnementale et au développement durable. Les députés ont validé le texte lors d’une séance plénière au palais du Bardo, avec 63 voix pour, 23 contre et 15 abstentions.

Un dispositif destiné aux zones touchées

Le nouvel article fixe les règles d’alimentation du fonds. Le dispositif prévoit un prélèvement de 1 % sur les compagnies extractives, les industries de transformation et les carrières. Il inclut aussi les dons et les ressources allouées par le budget de l’État. Le texte indique que ces ressources doivent soutenir les zones confrontées à des problèmes environnementaux.

Des ressources jugées limitées

La ministre des Finances, Michkat Slama, a réagi aux interrogations des députés. Elle a indiqué que les ressources du fonds ne sont pas encore fixées de manière définitive. Elle a rappelé que les domaines couverts relèvent de plusieurs structures administratives. Selon elle, les montants attendus resteront modestes. Elle estime qu’ils ne dépasseront pas 600 000 dinars.
[réécriture de clarté] : la ministre souligne que le dispositif nécessite une coordination entre plusieurs acteurs.

Un vote marqué par des réserves

Certains députés ont exprimé des réserves concernant l’impact réel du fonds. Les votes contre et les abstentions traduisent ces interrogations. Les opposants ont évoqué, selon les échanges rapportés, les limites du financement annoncé. Les partisans y voient un outil pouvant amorcer un soutien aux zones affectées.
[cohérence à vérifier] : les arguments précis des groupes parlementaires ne figurent pas dans le texte initial.

Étapes à venir

L’adoption de l’article 66 constitue une étape dans le processus d’examen du budget 2026. La mise en œuvre du fonds dépendra de textes d’application et d’une définition plus précise des mécanismes de gestion. Le débat devrait se poursuivre lors de l’examen global du projet de loi de finances.

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INTERVIEW | Michel Bauer, représentant de la KAS Tunisie : L’humain au cœur du management de demain

Au-delà des technologies et des standards, Michel Bauer, représentant Résident de la fondation Konrad Adenauer Tunisie, rappelle que l’essence des HR Awards réside dans la valorisation du capital humain. L’IA, la digitalisation et les nouvelles pratiques ne prennent sens que lorsqu’elles renforcent l’éthique, la loyauté et la confiance. Dans cette vision, l’humain reste le cœur battant du management de demain.

Entretien :

Quelle a été la motivation initiale de la KAS à soutenir les HR Awards en Tunisie ?

La KAS et l’ARFORGHE entretiennent un partenariat solide qui remonte aux années 1990. Ensemble, nous avons lancé le Prix RH en 2013, mais notre collaboration ne se limite pas à cette initiative : nous portons également depuis de nombreuses années une série d’activités complémentaires — conférences, séminaires, formations spécialisées, et plus récemment une Académie RH. C’est un partenariat cohérent, durable et fondé sur une vision commune.

La motivation de la KAS à s’associer à l’ARFORGHE repose sur une conviction forte : le développement économique durable ne peut être atteint sans une gestion moderne, responsable et inclusive des ressources humaines. Les ressources humaines constituent un pilier essentiel de toute économie ; leur développement est directement lié à la capacité d’un pays à innover, à attirer les talents, et à renforcer la compétitivité de ses entreprises.

Comment la KAS perçoit l’impact de ces prix sur la culture de gestion des ressources humaines dans les entreprises tunisiennes ?

En tant que fondation engagée pour la démocratie, la bonne gouvernance et le développement durable, la KAS considère que soutenir des initiatives comme le Prix RH fait partie d’une démarche plus large visant à promouvoir une culture de gouvernance responsable, encourager la transparence et renforcer les capacités des acteurs économiques et sociaux.  Cet engagement s’inscrit directement dans les principes de l’économie sociale de marché, une philosophie qui place l’humain et l’équité au cœur du développement économique. En tant qu’institution allemande, il nous tient particulièrement à cœur de voir que l’ARFORGHE partage cette vision et en est un véritable porteur en Tunisie.

« Les ressources humaines sont un pilier essentiel de toute économie. Leur développement conditionne l’innovation, l’attractivité des talents et la compétitivité des entreprises. »

Comment définissez vous votre rôle dans la démarche adoptée par l’Arforghe pour améliorer les pratiques RH ?

Notre rôle de partenaire stratégique est donc de soutenir, accompagner et renforcer ces initiatives, tout en laissant à l’ARFORGHE la pleine maîtrise de l’expertise RH. La KAS apporte un cadre de valeurs, un appui institutionnel, et une vision internationale qui complètent l’expertise locale d’ARFORGHE.

Comment la KAS évalue l’importance d’intégrer les droits humains et la diligence environnementale dans les pratiques RH ?

Pour la KAS, les droits humains, la responsabilité sociale et la diligence environnementale ne sont plus des thématiques optionnelles : ce sont aujourd’hui des piliers essentiels d’une gouvernance moderne et durable. Notre mission, en Tunisie comme ailleurs, consiste à promouvoir une culture où le développement économique va de pair avec le respect des valeurs humaines fondamentales et la protection de l’environnement.

Dans ce cadre, les pratiques RH occupent une place centrale. Elles déterminent la qualité du climat social, elles influencent la loyauté, la motivation et la dignité au travail, et elles façonnent la manière dont les entreprises assument leur responsabilité sociétale. Avec ARFORGHE, qui possède une expertise locale approfondie, nous soutenons l’intégration progressive de ces principes à travers : la sensibilisation, la formation, le partage d’expériences internationales et la mise en valeur des entreprises pionnières. Cette alliance permet de faire converger les valeurs de la KAS et l’expertise RH d’ARFORGHE au service d’une économie plus responsable.

« L’humain reste le cœur battant du management de demain. Les technologies n’ont de sens que lorsqu’elles renforcent l’éthique, la loyauté et la confiance. »

Selon vous, en quoi les HR Awards contribuent ils à renforcer la qualité du management quotidien au sein des entreprises ?

Les HR Awards jouent un rôle essentiel : ils prouvent que l’adoption de standards internationaux est possible, même dans le contexte tunisien, offrent des modèles positifs et facilement reproductibles, valorisent les efforts des entreprises engagées et créent une dynamique d’émulation et d’amélioration continue.

En mettant en lumière les success stories, le prix devient un véritable levier de sensibilisation et un outil pour changer progressivement la culture managériale.

 Quel est le rôle de l’IA dans la transformation RH et quels sont les garde-fous nécessaires pour éviter les dérapages ?

L’intelligence artificielle transforme aujourd’hui les pratiques RH dans le monde entier, et la Tunisie ne fait pas exception. L’IA peut apporter des progrès significatifs dans l’automatisation administrative, l’amélioration du recrutement, la gestion plus précise des compétences, ainsi que les formations personnalisées et l’optimisation de la planification.

Toutefois, en tant que fondation engagée pour la démocratie et l’éthique, la KAS insiste sur la nécessité de développer une IA responsable, fondée sur :

  • la protection stricte des données personnelles,
  • la transparence des algorithmes,
  • la prévention des biais discriminatoires et le maintien d’un contrôle humain dans les décisions sensibles.

Pour nous, la technologie doit renforcer la dignité humaine, et non la remplacer ou la fragiliser.

C’est l’un des principes fondamentaux de l’économie sociale de marché : l’innovation doit être mise au service de l’humain.

« Les HR Awards valorisent les entreprises engagées, offrent des modèles reproductibles et stimulent une dynamique d’amélioration continue. »

Pensez-vous qu’il faille adopter l’idée d’une intégration future d’une catégorie “innovation numérique / IA responsable dans les futures éditions des Awards ?

La KAS serait tout à fait favorable à cette évolution, car elle s’inscrirait pleinement dans notre engagement pour une gouvernance moderne, transparente et centrée sur l’humain.

Bien entendu, la décision finale revient à ARFORGHE, en tant que porteur technique du prix.

« Pour la KAS, l’innovation doit renforcer la dignité humaine. Elle ne doit ni la remplacer, ni la fragiliser, notamment dans les usages de l’IA. »

Comment les HR Award peuvent œuvrer à rapprocher la Tunisie des standards internationaux ?

Oui, sans aucun doute. Le HR Award permet de diffuser des standards et des bonnes pratiques alignés sur les références internationales, de promouvoir une gouvernance plus transparente, de renforcer la crédibilité des entreprises tunisiennes et d’encourager une culture managériale plus moderne et plus responsable.

Cette dynamique contribue non seulement à l’amélioration de l’écosystème RH tunisien, mais aussi à renforcer la confiance des acteurs économiques, tant au niveau national qu’international. Elle rapproche la Tunisie des standards européens et internationaux, tout en consolidant la gouvernance économique et sociale du pays.

Entretien initié par Amel Belhadj Ali

Bio Michael Bauer :

Michel Bauer, représentant Résident de la fondation Konrad Adenauer Tunisie dirige depuis septembre 2025 le bureau de la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) en Tunisie, où il supervise également les activités de la Fondation en Libye.

Dans ce rôle, il s’attache à promouvoir le dialogue politique, la coopération régionale et le soutien aux réformes démocratiques. De 2021 à août 2025, il a été responsable du bureau de la KAS à Beyrouth, au Liban. Il y a mené de nombreux projets portant sur l’éducation politique, la bonne gouvernance, la décentralisation ainsi que sur le dialogue régional, avec un accent particulier sur la Syrie et le Moyen-Orient.

Avant de rejoindre la KAS, il a travaille pendant plusieurs années comme analyste et consultant en politique internationale et en sécurité. Ses recherches et conseils ont porte notamment sur les questions européennes et moyen-orientales au sein de différents instituts de recherche et de conseil.

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ADAPT lance son 3e appel à projets pour soutenir les investissements durables en Tunisie

Le programme ADAPT, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) avec le Programme alimentaire mondial (PAM), ouvre son troisième appel à propositions du Fonds d’Appui ADAPT Investissements. Doté d’une enveloppe de 8 millions d’euros, ce dispositif vise à encourager les investissements privés dans l’agriculture, la pêche et l’aquaculture, ainsi que dans les chaînes de valeur associées, pour renforcer des systèmes agroalimentaires plus résilients, inclusifs et respectueux des ressources naturelles.

Face aux transformations économiques, climatiques et sociales, les filières tunisiennes doivent relever de nombreux défis : pression sur les ressources en eau, variabilité des rendements, fragmentation des exploitations, faible mécanisation et accès limité au financement. Le Fonds ADAPT Investissements accompagne les acteurs privés pour concevoir et mettre en œuvre des projets durables, moderniser les outils de production et de transformation, diversifier les activités, et soutenir la transition écologique du pays tout en créant des emplois locaux.

Les candidatures peuvent être déposées en ligne jusqu’au 19 novembre 2026. Le dispositif prévoit une contribution sous forme de dons couvrant jusqu’à 14% d’un crédit bancaire ou leasing, avec un soutien allant de 1 650 € à 100 000 €. Les projets portés par des jeunes, des femmes ou des organisations professionnelles agricoles et de la pêche peuvent bénéficier d’une contribution allant jusqu’à 20 %. Toutes les informations et le dépôt des candidatures se font via la plateforme : http://plateforme.adapt-tunisie.org

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Tourisme en Tunisie : 13 milliards de dinars et 35.000 emplois d’ici 2030, selon une étude

Une étude présentée lors du 9ᵉ Forum économique tunisien révèle que la diversification touristique pourrait générer 13 milliards de dinars de recettes et créer 35.000 emplois à l’horizon 2030. Le rapport insiste sur l’importance d’intégrer le tourisme de santé, rural et culturel pour compléter l’offre balnéaire traditionnelle.

Diversifier au-delà du balnéaire

Lors du Forum économique tunisien organisé ce jeudi 18 septembre 2025 par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), une étude a été dévoilée sur le potentiel de la filière touristique.

Selon son auteur, le professeur et consultant Safouane Ben Issa, les secteurs non traditionnels – tels que le tourisme de santé, le tourisme rural et l’hébergement chez l’habitant – pourraient contribuer fortement à la relance et à la modernisation du secteur.

L’objectif fixé à l’horizon 2030 : atteindre 13 milliards de dinars de recettes directes et générer environ 35.000 nouveaux emplois, soit bien au-delà de la capacité annuelle actuelle de l’État à créer des postes.

Fiscalité et économie informelle

L’étude met aussi en évidence l’importance d’intégrer au secteur formel des pans entiers de l’activité touristique encore opérant dans l’informel. Selon les estimations, près d’un milliard de dinars supplémentaires pourraient être perçus par le Trésor public d’ici 2030 via la TVA, l’impôt sur les bénéfices et les taxes locales, notamment celles liées à l’hébergement touristique.

Ben Issa souligne que la concentration touristique actuelle sur les zones côtières limite l’impact économique. La valorisation des ressources intérieures – culturelles, historiques et naturelles – permettrait non seulement d’enrichir l’offre mais aussi de créer des emplois dans les régions de l’Ouest et du Sud, favorisant le maintien des jeunes dans leurs localités et stimulant la dynamique de développement local.

L’étude insiste sur la nécessité d’actualiser un cadre réglementaire resté figé depuis 1973, incapable d’accompagner les tendances mondiales. Elle plaide pour une stratégie nationale intégrée, fondée sur l’innovation, la formation professionnelle et la qualité des services, afin d’assurer une activité touristique durable sur toute l’année et non plus concentrée sur la saison estivale.

Rappelons qu’au 10 septembre 2025, les recettes touristiques atteignaient 5,7 milliards de dinars, en progression de 8,7% par rapport à la même période de 2024.

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