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Forum économique Tunisie – Gabon à Libreville

Un forum économique tuniso-gabonais s’est tenu mardi 19 novembre 2024 à l’hôtel Hibiscus Louis à Libreville en présence d’officiels tunisiens et gabonais ainsi d’une centaine d’opérateurs économiques des deux pays.

Le ministre de l’Industrie gabonais François Mbongo Rafemo Bourdette a prononcé l’allocution d’ouverture du forum en mettant en relief l’importance des relations économiques entre les deux pays et le potentiel des différents secteurs au Gabon. Il a ensuite expliqué aux hommes d’affaires tunisiens que la Stratégie nationale d’industrialisation se focalise sur la transformation localement des ressources naturelles du Gabon pour favoriser la création d’emplois, le transfert de technologie et le développement régional avec la création des zones industrielles.

Khemaies Mestiri, directeur général des Relations bilatérales avec les États africains au ministère des Affaires étrangères, a, de son côté, mis en exergue les relations historiques et solides qui existent entre les deux pays, tout en insistant sur la volonté ferme des autorités tunisiennes de hisser les liens avec le Gabon au niveau d’un partenariat stratégique. La visite d’officiels tunisiens accompagnés d’une importante délégation d’hommes d’affaires témoigne de tout l’intérêt qu’accorde la Tunisie au renforcement des relations de coopération avec le Gabon dans tous les domaines d’intérêt commun.

Pour sa part, le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (Anpi), Ghislain Moanza Mboma a présenté les opportunités d’investissement dans son pays et les nouvelles mesures favorisant les échanges commerciaux avec les pays africains.

Jaziri Anis, président de Tunisia Africa Business Council (TABC), a évoqué les efforts déployés par son institution pour nouer des partenariats entre les opérateurs économiques des deux pays, compte tenu des possibilités d’augmenter les échanges commerciaux et de saisir les diverses opportunités offertes des deux côtés. Il a présenté ensuite l’expertise et le savoir-faire tunisien susceptible d’accompagner le Gabon dans l’effort d’industrialisation et transformation des ressources locales.

Par la suite, le ministre de l’Industrie a eu une série d’entretiens individuels avec chaque membre de la délégation tunisienne en présence de la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie, du directeur général de l’Anpi et du directeur général de l’industrie.

A l’occasion de cette mission, le TABC et l’Anpi ont signé une convention de partenariat pour œuvrer ensemble au développement des échanges et des investissements entre les deux pays. Ce nouveau partenariat vient renforcer le réseau des partenaires de TABC qui ne cesse de s’élargir depuis sa création.

Outre le forum économique, il y a eu plusieurs rencontres BtoB et BtoG entre les opérateurs économiques des deux pays, des visites ciblées aux institutions et entreprises gabonaises et la signature de plusieurs conventions de partenariats.

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Le Centre national de la calligraphie met à l’honneur la calligraphie arabe

Le Centre national de la calligraphie, Dar Mestiri, célèbre le trentième anniversaire de sa création, le 18 novembre 1994. A cette occasion, une manifestation ayant pour thème « trente ans au service de la calligraphie arabe et de la décoration islamique » se déroule du 11 au 18 novembre, au siège du Centre.

Yassine Mokrani, directeur du centre national de la calligraphie et Conservateur du patrimoine à l’Institut National du Patrimoine, a présenté une manifestation visant à faire connaitre le Centre et ses activités auprès du grand public.

Une série d’ateliers sont au programme de cet l’évènement ouvert, lundi 11 novembre, par une exposition calligraphique. Les jeunes et moins jeunes peuvent participer aux divers ateliers et découvrir les œuvres des étudiants du centre, exposées dans le hall du Palais. Une journée d’étude sur la calligraphie arabe et la décoration est également au menu.

Calligraphie arabe et numérisation : la calligraphie kairouanaise comme modèle :

Lors d’une conférence qui s’intitule « Calligraphie arabe et numérisation : la calligraphie Kairouanaise comme modèle », organisée, mardi 12 novembre, Béchir Darraji, professeur de calligraphie arabe au Centre national de la calligraphie et Concepteur publicitaire numérique a parlé des logiciels de numérisation de la calligraphie arabe. Il a évoqué son expérience dans la numérisation de la calligraphie Kairouanaise, en coordination entre le Tunisien Amer Ben Jeddou et le Yéménite Sultan Maqtari.

Le calligraphe Amer Ben Jeddou a mentionné un projet réalisé grâce à l’expertise de Sultan Maqtari, propriétaire de la fameuse police Sultan, chercheur, calligraphe, concepteur de polices de caractères et artiste numérique professionnel.

Maqtari a conçu plus de 50 polices de caractères arabes qui ont été publiées gratuitement sur Internet en tant que polices expérimentales non commerciales. Il est le premier à informatiser, l’ancienne écriture sud-arabe, Musnad, qui a été approuvée, en 2008, par le comité international des chercheurs et scientifiques américains et accepté d’être inclue dans le code standard international (Unicode).

Notons que la salle des manuscrits au Musée National des Arts Islamiques de Raqqada, -qu’abrite la ville de Raqqada site de la seconde Capitale des Aghlabites-, qui se trouve à un Kilomètre de la ville de Kairouan, renferme « une riche collection de feuillets de coran sur parchemin appartenant à la bibliothèque de la Grande mosquée de Kairouan témoignant de l’évolution des styles d’écriture et d’ornementation (du IIle H./VIIIe ap. J.C. au VIIIe H./XIV siècle ap. J.-C. ».

Créé en 1994, le Laboratoire national pour la sauvegarde et la restauration des manuscrits de Raqqada est une unité à caractère scientifique relevant de l’Institut national du Patrimoine (INP) et qui a son siège du Musée National des Arts Islamiques de Raqqada. Préserver le fonds national des manuscrits et les restaurer, recourir aux méthodes scientifiques et techniques modernes, utilisées dans ce domaine, en collaboration avec les institutions étrangères et internationales spécialisées, sont parmi ses attributions.

La Calligraphie arabe au patrimoine mondial de l’Unesco :

La « calligraphie arabe : compétences, savoirs et pratiques » est inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Annoncée fin 2021, l’inscription est le fruit d’une candidature arabe commune déposée en 2020 par 16 pays : Algérie, Arabie Saoudite, Bahreïn, Égypte, Émirats arabes unis, Iraq, Jordanie, Koweït, Liban, Mauritanie, Maroc, Oman, Palestine, Soudan, Tunisie et Yémen.

« Trait majeur de la culture arabo-musulmane, la calligraphie s’est affirmée comme un socle identitaire et une pratique complexe où se côtoient, sinon se croisent, l’art, le sacré et les médiations philosophiques au sein de la société avec sa mémoire, ses valeurs et les tendances qui la marquent, selon les époques. », lit-on dans la description de cet élément du patrimoine immatériel.

Selon le même document, «la calligraphie pratiquée en Tunisie fait partie intégrante de la calligraphie arabe en général, et celle du Maghreb en particulier. Si sa genèse s’inscrit dans le contexte de la conquête arabo-musulmane du Maghreb, elle a vite évolué, notamment après la fondation de Kairouan, en 670, qui devient la capitale de l’Etat aghlabite et le centre scientifique et culturel de tout le nord de l’Afrique, ce qui a donné naissance à la calligraphie kairouanaise inspirée de Koufa et son dérivé le coufique ou le kairouanais fleuri ».

La calligraphie arabe désigne la pratique artistique consistant à retranscrire l’écriture arabe manuscrite avec fluidité, afin d’exprimer harmonie, grâce et beauté, indique le site de l’Unesco. Elle utilise les vingt-huit lettres de l’alphabet arabe, rédigé en écriture cursive de droite à gauche.

Cet art arabo-islamique est caractérisé par la fluidité de l’écriture qui offre des possibilités infinies dans l’usage des lettres, dans les œuvres traditionnelles aussi bien modernes.

Traditionnellement, les tiges de roseau et de bambou forment les techniques d’écriture le plus souvent en usage sur du papier qui est fabriqué à la main et enduit d’amidon, de blanc d’œuf et d’alun. Ces matériaux naturels constituent des outils d’écriture avec de l’encre, fabriqué à partir d’ingrédients tels que le miel, la suie et le safran.

La calligraphie moderne utilise fréquemment des marqueurs et des peintures synthétiques et de la peinture en bombe spray est utilisée pour les calligraffiti peints sur les murs, les panneaux et les bâtiments. Les artisans et les designers ont recours à la calligraphie arabe pour réaliser des ornementations artistiques, par exemple sur le marbre, les sculptures sur bois, la broderie et la gravure sur métal.

Avec TAP

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Création du DMO Tunis-Carthage: le coup de pouce touristique dont la capitale a tant besoin

Ce nouveau DMO regroupe les différents acteurs du tourisme de la zone concernée dans une démarche d’amélioration et de promotion de l’offre touristique selon un modèle de gouvernance entre le public et le privé.

C’est un nouveau maillon au développement touristique de la capitale et de ses environs. Après deux années de préparatifs laborieux, le DMO Tunis-Carthage est finalement opérationnel. Pour son lancement officiel, tout le gratin du tourisme y a pris part lors d’une cérémonie ouverte par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Moez Belhassine, qui s’est déroulée hier soir au Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd.

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Le DMO (acronyme de Destination Management Organisation) est en réalité un organisme autonome s’intégrant dans le cadre du projet de « Promotion de tourisme durable » de la GIZ (coopération allemande) et financé par la BMZ et l’UE dans le cadre de son programme Tounes Wijhetouna de soutien à la destination.

Sa mission sera de fédérer les acteurs du tourisme en favorisant les synergies; car il ne s’agit pas d’agir en solitaire mais en parfaite symbiose avec les structures déjà existantes: ONTT et AMVPPC (pour le public) mais aussi FTH, FTAV, Fi2T, FTRT, FTGAT et toutes les autres fédérations syndicales professionnelles privées du tourisme.

Une stratégie clairement définie

Concrètement, le DMO Tunis-Carthage a pour mission de promouvoir la région à des fins touristiques. Il établira dans cet objectif des stratégies de marketing et de communication, mettra en place un réseautage professionnel et coordonnera les actions destinées à améliorer l’offre à travers des projets d’intérêt pour la zone.

Ses membres et adhérents doivent forcément exercer dans le secteur de près ou de loin: on y retrouve à cet effet des hôteliers (y compris maisons d’hôtes), des agents de voyages, des restaurateurs, des artisans ainsi que des prestataires et intervenants dans divers domaines tels que le culturel, l’animation, l’événementiel, la formation professionnelle liée au tourisme et autres.

Cette large représentativité va permettre de déployer une task force comprenant différentes spécialités qui, finalement, se complètent et vont probablement apporter la symbiose qui manquait pour faire de Tunis une destination touristique phare, d’autant que la région ne manque pas d’atouts, qu’ils soient en termes de capacités d’hébergement pour tous types de clientèle (loisirs, balnéaire, MICE…) ou en termes de potentiel de patrimoine culturel, ne serait-ce qu’à travers ses deux sites classés au Patrimoine mondial de l’Unesco, la Médina et le site antique de Carthage.

Le DMO Tunis-Carthage sera présidé par Skander Mestiri, hôtelier de son état (propriétaire et directeur de Dar El Marsa) et qui semble bien déterminé à faire bouger les lignes pour faire réussir ce projet qui a déjà fait ses preuves ailleurs, notamment à Djerba et à Dahar, et plus récemment à Mahdia et en attendant l’entrée en opération de celui de Zaghouan.

©Destination Tunisie

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