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45e édition du festival international du film du Caire – Passing dreams de Rachid Maâcharaoui en ouverture : Une quête de soi et d’un pays

Projeté en première mondiale et concourant pour la Pyramide d’or, «Rêves passagers» est filmé à hauteur d’enfant. L’histoire est en forme de conte moderne sur le conflit israélo-palestinien mais sans bombes, ni effusion de sang

Le film d’ouverture de la 45e édition du festival international du film du Caire «Rêves passagers» de Rachid Maâcharaoui (Palestine) est, sans aucun doute, l’un de ses meilleurs films. L’œuvre est à la fois sobre et touchante. Projeté en première mondiale et concourant pour la Pyramide d’or, «Rêves passagers» est filmé à hauteur d’enfant. L’histoire est en forme de conte moderne sur le conflit israélo-palestinien mais sans bombes, ni effusion de sang. Le film raconte les pérégrinations d’un adolescent et de son oncle à la recherche d’une colombe qui s’est évadée de sa cage.

Sami, 12 ans, nous emmène dans sa quête douce-amère avec son oncle et sa cousine dans un voyage de Béthelem à Haifa en passant par des camps occupés et des villages, durant toute une journée jusqu’à la tombée de la nuit, à la recherche de la colombe perdue qui s’est envolée de leur maison dans un camp de réfugiés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. La trame est juste un prétexte pour évoquer des questions plus importantes en relation avec les conflits familiaux, en l’occurrence entre l’oncle de Sami et son frère, et ceux d’un Etat palestinien sous occupation et dont les prémices d’une paix semblent difficiles voire impossible, compte tenu de ce qui se passe actuellement à Gaza. Cette parabole sur la question palestinienne est traitée cinématographiquement à travers un road-movie d’1h20. La construction dramatique de ce parcours est subtile et efficace. Un voisin de l’oncle de Sami l’informe que l’oiseau est sans doute retourné dans son village d’origine. Les trois personnages : l’oncle, sa fille et son neveu parcourent à bord d’un camping-car rouge du camp de réfugiés de Qalandia traversent toute la région depuis les camps de réfugiés de la bande occupée de l’ouest en passant par les paysages magnifiques des villages palestiniens dont Béthelem, la vieille ville El Qods et Haifa dans le nord d’Israël. A travers une quête de soi et d’un pays sous occupation, cette odyssée se transforme en une sorte de «Nakba», mais dans un sens inverse car la famille de Sami a quitté sa ville natale de Haifa pendant l’exode forcé des Palestiniens en 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël.  Selon Rachid Maacharoui, «le cinéma ne peut pas être toujours une réaction aux actions israéliennes, il doit  être aussi une action en soi». Barrages, murs de séparation et restrictions sont montrés comme faisant partie du quotidien du paysage palestinien. Les personnages du film, à la recherche de l’oiseau, ne savent jamais s’ils peuvent circuler là où ils veulent. Il faut recourir à différents stratagèmes pour arriver à se rendre à destination. L’oiseau symbole de la paix et de la liberté sera-t-il retrouvé ? «Rêves passagers » sera projeté lors de la prochaine session des Journées cinématographiques de Carthage, a assuré son réalisateur Rachid Maâcharaoui.

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Testour la ville musée: Entre monuments et mémoire, suivez le guide

Ville andalouse située à 80 kilomètres de Tunis, Testour la belle a conservé de sublimes monuments  et une culture traditionnelle dont les origines remontent à l’Andalousie.

Après dix mois, les projets incubés par l’Association Musuem Lab ont été présentés durant le week-end dernier aux visiteurs dont les représentants de différents médias nationaux et internationaux. L’objectif de ces projets consiste à mettre en valeur le riche patrimoine peu connu de la vallée de la Medjerda. Les jeunes bénéficiaires ont pu faire preuve de leurs talents au cours d’une visite dans la Médina de Testour.

Auparavant, les panelistes réunis dans un hôtel de la région ont présenté l’application Via Bagrada avec une exposition et dégustation des produits du terroir. Le premier panel présenté par la modératrice Mahassen Gmati, sous directrice des études et de la diversification de la production végétale, a donné la parole aux intervenants pour démontrer les bienfaits des produits du terroir et leur impact économique.

Le deuxième panel animé par Emna Charfi, experte en éducation à l’environnement et en médiation culturelle, a permis aux intervenants de mettre l’accent sur les initiatives écologiques pour le tourisme durable, la préservation de l’environnement et pour la permaculture et ses incidences sur la région.

Par la suite, les visiteurs ont été invités à visiter la Médina de Testour en partant du Café Andalou, situé juste à l’entrée de la ville. Plus de trois heures ont été consacrées à la visite des monuments religieux et culturels de cette ville à l’histoire millénaire. Accompagnés d’un guide professionnel et d’un bénéficiaire de ces projets, les visiteurs ont pris connaissance du riche patrimoine andalou-mauresque de Testour.

Le circuit a démarré à partir du Hammam Al Ariane, jouxtant la Grande Mosquée sise en face du café andalou sur la grande place. Le bain maure, encore en activité, a été fondé à la même époque à laquelle a été édifiée la Mosquée au début du XVIIe siècle. Sa construction est une synthèse entre les traditions locales et les techniques décoratives et architecturales hispano-mauresques. Elle a été bâtie par Mohamed Tagharinou, immigré d’origine andalouse et installé à Testour vers 1609.

L’horloge de la Mosquée est une merveille historique et artistique. Elle représente une attraction de choix  pour les visiteurs. Son originalité réside dans ses aiguilles qui tournent à l’envers. En panne depuis des décennies, les aiguilles ont repris leur fonctionnement et recommencé à tourner le 12 novembre 2014 grâce à l’Association de sauvegarde de la Médina de Testour, le Goethe Institut de Tunis et la municipalité de Testour. Concernant les aiguilles qui tournent dans le sens inverse, le guide explique qu’une légende dit que les habitants d’antan voulaient retourner en Andalousie, d’où ils ont été expulsés, ont fait tourner les aiguilles à l’envers, histoire de remonter le temps.

Dans l’une des ruelles, on aperçoit la Zaouia (marabout) de Sidi Ali Al Ariane qui représente le sommet des hiérarchies de nombreux saints de Testour. Son marabout, bien qu’il soit le plus visité, nécessite un réel entretien. Sur le chemin dans les dédales des rues étroites, on rejoint la Maison de Habiba Msika, célèbre chanteuse juive des années 1920. Un de ses fans, Lihahou Meimouni, lui a construit ce petit palais avec une salle de spectacle et dans une autre pièce un imposant coffre-fort. Il est dit que la chanteuse n’y a jamais habité. Le fan amoureux éconduit la tua en mettant le feu à sa maison à Tunis.

Le circuit se poursuit par la visite de la Mosquée Hanafi, puis la Zaouia de Sidi Nacer Garouachi, fermée actuellement en raison d’un vol de zéllije (céramique émaillée) ornant les murs du marabout. La Zouia est visible de l’extérieur uniquement. Non loin, on retrouve la Zaouia Rahmania puis, un peu excentré de la Médina, le Mausolée du Rabbin Fredj Chaouat, né à Fez au Maroc et mort à Testour au XVIe siècle,  ainsi que le cimetière juif abandonné et fermé aux visiteurs.

Retour vers la place centrale de la Médina où des produits d’artisanat sont exposés dans des stands : habits traditionnels, tissage à la main, objets de décoration, pain fait maison dont le fameux msemen qu’on ne résiste pas à déguster. 

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