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25e édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC): Pour plus d’inclusion

Une table ronde sera aussi organisée dans ce sens, intitulée «Théâtre de l’intégration: expression et thérapie» qui abordera différentes expériences tunisiennes et discutera les perspectives, les impacts et les particularités.


Cette année encore, les JTC poursuivent leur démarche inclusive en tentant de rendre accessibles des expériences théâtrales à celles et ceux qui n’y ont pas toujours accès, entre autres les détenus et autres pensionnaires des centres carcéraux, auxquels le festival, à travers la section «Le théâtre la liberté», offre la possibilité de représenter devant un public leurs créations. Onze pièces de 11 institutions pénitentiaires à la section «Théâtre de la Liberté» figurent au programme avec plus de cent détenus qui prennent part à la 25e édition des Journées théâtrales de Carthage. Ces œuvres sont produites par les clubs de théâtre de 11 institutions pénitentiaires : les prisons civiles de Gafsa, Mahdia, Essers, Mornaguia, Sfax et Kébili, les centres de rééducation des mineurs délinquants à Oudhna, El Meghira, Mourouj et Sidi Hani, ainsi que la prison pour femmes de Manouba.

Cette tradition, instaurée en 2017 dans le cadre de la section «Théâtre de la Liberté» en partenariat avec le Comité général des prisons et de la Rééducation (Cgpr), offre une opportunité unique aux détenus de se produire sur scène et souligne le rôle du quatrième art comme outil de réhabilitation et de réinsertion psychologique et sociale. Le concept de «Théâtre de la Liberté» a vu le jour en 2017, avec la première représentation théâtrale organisée hors des murs des prisons. En terme de chiffres, cette initiative a évolué au fil des éditions passant de 5 représentations lors de l’édition 2018 à 11 en 2019. En 2022, le nombre de spectacles a atteint 12, avant de baisser à 8 en 2023 pour atteindre à nouveau 11 en 2024. Cette section est devenue aussi compétitive et les trois meilleures seront récompensées et des certificats de participation seront attribués à tous les participants en guise d’encouragement. Dans ce même objectif, cette année, le théâtre se déplacera aussi dans ces établissements pour faire profiter au maximum de détenus d’un bouquet de représentations de pièces au cœur des prisons.

« Le théâtre de la différence»

A des personnes en situation de handicap est destinée la nouvelle section «Le théâtre de l’intégration» ou « Le théâtre de la différence», qui leur donne l’opportunité de créer leurs propres spectacles pour exprimer leur créativité. Ainsi, des personnes avec et sans handicap se réuniront dans un même spectacle, interagissant et se fondant dans le jeu théâtral pour présenter leurs créations devant le public.

L’idée étant aussi, à travers ce volet, de promouvoir cette expérience comme un soutien aux méthodes pédagogiques et d’animation pour l’inclusion de ces groupes. Les pièces sélectionnées dans cette section sont : «J’ai un grand rêve», produite par Le laboratoire de la volonté pour les arts de l’intégration, en partenariat avec l’Association tunisienne des arts de la rue et le Centre des arts dramatiques et scéniques de Djerba, écrite et mise en scène par Zouhaïer Ben Terdaïet (inspiré des jeux d’enfants)

«L’avenue de l’amour», un spectacle théâtral destiné aux enfants atteints de trouble du spectre autistique, produit par La ferme thérapeutique Errayhan de l’Association Ibn Sina et l’Association théâtre sans frontières et encadré par Hamadi Mellouli.

«Délire», une production de l’Association tunisienne des personnes handicapées, écrite et mise en scène par Hajer Ammar.

«La boîte magique», une production de l’Union tunisienne pour l’assistance aux personnes handicapées (branche M’saken), encadrée et mise en scène par Hammadi Mellouli. Les spectacles de théâtre ne seront pas les seuls à représenter cette expérience inclusive tunisienne, il sera question aussi de rencontres scientifiques, de colloques et de formations autour du théâtre de l’inclusion. Une table ronde sera aussi organisée dans ce sens, intitulée «Théâtre de l’intégration : expression et thérapie» et qui abordera différentes expériences tunisiennes et discutera les perspectives, les impacts et les particularités. Comment le théâtre peut-il être un moyen thérapeutique ? Et comment peut-il être un processus d’inclusion ?

Le public est-il «soigné» par son identification aux personnages et ses émotions éveillées par le spectacle ? L’intégration est-elle incompatible avec l’expression libre ? Et le théâtre de l’inclusion peut-il être une expression libre dans une diversité collective où l’interaction aboutit à un discours ou des émotions partagés…?

Et d’autres interrogations seront au cœur du débat qui verra la contribution de l’Institut supérieur d’art dramatique, l’Institut supérieur d’éducation spécialisée, le Centre international de promotion des personnes handicapées, l’Hôpital Razi, le ministère de la Femme et de l’Enfance, le ministère des Affaires sociales. La table ronde  sera dirigée par le Pr Zouhaïer Ben Terdaïet et verra les interventions des artistes: Kamel Allaoui («Théâtre de l’intégration en Tunisie, expériences éclairantes»), Mohamed Al-Atiri («Le théâtre des personnes en situation de handicap à Sousse»), Anouar Chaafi («Les laboratoires théâtraux en Tunisie, entre théorie et pratique»), Ziad Ghanainiya («Les chemins d’intégration  dans le théâtre des détenus en Tunisie»), Houda Lamoushi («L’intégration dans le théâtre de marionnettes»), Mohamed Ali Saïd («L’expérience de l’Espace Cortina dans l’organisation de la pensée et la formation en théâtre de l’intégration») et Zouhaïer Ben Terdaïet («Le laboratoire Irada pour le théâtre de l’intégration»).

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Première mondiale du spectacle «Star Returning» de Lémi Ponifasio à l’ouverture des JournéeS Théatrales de Carthage: Hommage aux anciens peuples

La participation de la troupe dans «Star Returning» donne à l’œuvre une voix authentique et un profond respect pour les traditions Yi. Ensemble avec la direction de Ponifasio, ils créent une expérience riche et immersive qui s’inspire de la sagesse partagée de leurs cultures respectives.


La cérémonie d’ouverture de la 25e éditon des JTC, prévue le 23 novembre 2024 au Théatre de l’Opéra à la Cité de la culture Chedli Klibi, verra la présentation de la première mondiale de «Star Returning» , la nouvelle création du chorégraphe et metteur en scène de renom Lémi Ponifasio.

Le spectacle dont la première vient d’avoir lieu le 8 novembre dernier en Chine est une œuvre profonde et visionnaire créée par Lemi Ponifasio, en collaboration avec le peuple Yi de la région de Daliangshan en Chine. Il y explore en profondeur la cosmovision du peuple Yi, abordant des thèmes, tels que l’existence, l’héritage ancestral, la spiritualité et la connexion de l’humanité au cosmos.

Ponifasio est un chorégraphe, danseur, metteur en scène, designer samoan installé en Nouvelle-Zélande. Il tire son inspiration des cultures autochtones du Pacifique, collaborant avec des Maoris de Nouvelle-Zélande, des Mapuches d’Amérique du Sud, des Kiribati de Micronésie et d’autres cultures océaniennes. Ses spectacles mêlent cérémonies traditionnelles, performance, danse et théâtre contemporains. «MAU» est le nom de sa compagnie de danse et de théâtre contemporains qui signifie ma destinée, qu’il a fondé en 1995 en collaboration avec des artistes du monde entier et avec laquelle il s’est produit dans des théâtres et festivals internationaux comme le festival international d’Édimbourg, le Théâtre de la Ville de Paris, le Holland Festival, la Biennale de Venise et le Festival de Vienne.

Dans ses œuvres où la lumière et l’obscurité, le noir et blanc se combattent, il tente de plonger le spectateur dans un espace onirique et cérémoniel, dans une pensée cosmogonique. Parmi ses œuvres d’envergure «Standing in time», un travail initié en 2013 avec Stones in Her Mouth, sur plusieurs années avec et autour des femmes maories dont la puissance évocatrice de vie se transmet par des chants oratoires anciens. Avec «Star Returning», Ponifasio  poursuit sa mission artistique de fusionner la performance contemporaine avec la sagesse ancienne de différentes cultures. Il invite le public à participer à un voyage qui relie l’ancien au contemporain. «La performance n’est pas simplement une expression artistique, mais une invitation à réfléchir sur la condition humaine, nos responsabilités envers la Terre, et les forces cosmiques qui régissent l’existence», note-t-il.

La Liangshan Wocaiyunxia Troupe, un des collaborateurs clés de cette œuvre, est une institution culturelle majeure dans le Sichuan, en Chine. La participation de la troupe dans «Star Returning» donne à l’œuvre une voix authentique et un profond respect pour les traditions Yi. Ensemble avec la direction de Ponifasio, ils créent une expérience riche et immersive qui s’inspire de la sagesse partagée de leurs cultures respectives.

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25e édition du festival international «Journées Théâtrales de Carthage» du 23 au 30 novembre 2024 : Les valeurs humanistes et les résistances au cœur de cette édition

Le festival s’ouvre également sur le continent américain pour inclure des expériences venues de pays tels que le Venezuela, le Brésil et la Chine. Ce dernier pays sera présent à travers la nouvelle création «Star returning» du metteur en scène samoan Lemi Ponifasio qui sera présentée en avant-première mondiale lors de l’ouverture le 23 novembre.   

La scène culturelle tunisienne s’apprête à accueillir les Journées théâtrales de Carthage (JTC), qui célébrent cette année leur quart de siècle. Le rendez-vous est donné du 23 au 30 novembre 2024 soit dix jours contrairement à la date de l’édition précédente qui a eu lieu du 2 au 10 décembre 2023.Un programme prometteur a été dévoilé par le comité directeur présidé par Mohamed Mounir Argui, hier à la Cité de la culture Chedli-Klibi, lors d’une conférence de presse qui a réuni différents médias et autres professionnels du théâtre et acteurs culturels.  «Cette édition se tient dans un contexte mondial difficile, dans lequel nos frères palestiniens et libanais subissent les formes les plus brutales d’oppression de la part de l’entité sioniste. Les Journées théâtrales de Carthage réaffirment leur soutien inconditionnel à la juste cause palestinienne, en harmonie avec le soutien officiel et populaire de la Tunisie. C’est pourquoi cette édition portera haut les valeurs de défense des causes justes, du droit à la vie et de la promotion de la culture éclairée contre le génocide et appelle à la résistance», note Argui en ajoutant qu’un colloque scientifique international se tiendra dans ce sens avec pour thème : «Théâtre, génocide et résistance: vers un nouvel horizon humaniste».   

Outre la compétition officielle, cette édition comprend une section non compétitive qui affiche des créations venues d’Afrique et du monde arabe avec spectacles, y compris une belle représentativité du théâtre tunisien, une ouverture sur le monde ainsi que diverses sections : théâtre de la liberté, productions théâtrales des prisons, théâtre scolaire, théâtre des clubs des maisons de la culture, théâtre pour le jeune public et théâtre de l’intégration. Pour les JTC 2024, pas moins de 125 représentations toutes sections confondues, 23 pièces tunisiennes, dont 2 retenues dans la compétition officielle, à savoir “Danse céleste” de Tahar Aissa Ben Arbi et  “Toxic Paradise” de Sadoik Trabelsi.     

La compétition officielle comprend des créations venues de Palestine, du Liban, d’Irak, du Bénin, du Sénégal, d’Egypte, du Qatar, de Jordanie, du Maroc, des Emirats arabes Unis et, en hors compétition, 12 pièces du théâtre du monde et 12 pour enfants, 9 ateliers et 2 grands colloques.

On nous annonce, aussi, deux spectacles dans la section Expressions théâtrales de l’immigration :  «Les deux réfugiés» de Mohamad et Ahmad Malas et «Homini Lupus» de Grégoire Gabriel Vanrobays. Notons que cette section est dédiée aux dramaturges tunisiens, arabes et africains de la diaspora. Le festival s’ouvre également sur le continent américain pour inclure des expériences venues de pays, tels que le Venezuela, le Brésil et la Chine. Ce dernier sera présent à travers la nouvelle création «Star returning» du metteur en scène samoan Lemi Ponifasio qui sera présentée en avant-première mondiale lors de l’ouverture le 23 novembre courant.    

Au programme, également, des espaces de réflexion et d’échange autour du 4e art en relation avec les autres formes artistiques, et ce, à travers les colloques et les ateliers de formation animés par des experts nationaux et internationaux.   

Il sera ainsi question d’un colloque national autour de «L’utilisation des multimédias dans le théâtre, enjeux et imprévus», d’une table ronde autour du théâtre de l’intégration et d’un forum dédié aux instituts supérieurs de formation théâtrale et aux laboratoires de recherche appliquée spécialisés dans la formation théâtrale ou la recherche pluridisciplinaire qui a pour vocation de créer un réseau d’instituts supérieurs de formation théâtrale au sein des JTC.

Neuf ateliers et masterclasses sont programmés autour des thématiques suivantes : L’acteur et son double (Fadhel Jaïbi), Musique et Corps (Karim Thlibi), L’écriture théâtrale «Comment écrire la guerre» (Kacimi Mohamed), Direction du comédien (Tim Supple), (Mime et Pantomime) : De la personne à la représentation (Khaled Bouzid), Clown (Christophe Enany), L’action : plastique, psychique et verbale (Igor Yatsko), Le jeu interactif (Peter Barlow), Mouvement et corps en formation théâtrale (Fadil Jaf).  Dans le cadre de sa traditionnelle célébration de l’œuvre théâtrale d’un pays arabe ou africain, le festival célèbre cette année le théâtre syrien, en soulignant entre autres la contribution des dramaturges, théoriciens et critiques syriens dans l’enrichissement de la scène théâtrale arabe. Le jury international, présidé par le poète et critique tunisien Mohamed El Ouni,  a pour membres: Hassan Kassi Kouyaté, griot, dramaturge et comédien burkinabé, Khazaal Al Mejidi, dramaturge et académicien irakien, Raeda Taha, comédienne, auteure palestinienne, la comédienne syrienne Hela Omrane et l’universitaire tunisien Yassine Ouni. Les comédiens consacrés cette année par les JTC sont les Tunisiens Issa Harath, Lamine Nahdi et Béchir Kahwaji, ainsi que le Syrien Duraid Lahham. Des hommages seront aussi rendus à nos contemporains Mamdouh Al Atrash ( Syrie),  Sami Al Jamaan (Arabie saoudite) et aux Tunisien.n.e.s Mohamed Mdiouni, Amel Baccouche, Wajiha Jendoubi, Mokdad Salhi, Yahya Al Faydi, Fatma Bahri, Mounir Ben Youssef et  Ouyoun Al Kalam (Amal Hamrouni et Khemaies Bahri). Et à ceux qui nous ont quittés Abdelmajid Jemâa, Mourad Karrout, Saâdi Zidani et Abdelhak Khamir.     

Bon festival !

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