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Rencontre avec l’autrice Imène Zaâfrane Zhioua : ‘Désir de Nature’ pour un Grand Tunis plus vert

L’Association des Amis du Belvédère (AAB) organise, le samedi 23 novembre 2024, une rencontre avec l’autrice Imène Zaâfrane Zhioua, architecte, chercheuse et enseignante, pour la présentation de son ouvrage “Désir de Nature dans le Grand Tunis : Pour une végétalisation de la ville dense”.

Cette rencontre vise à échanger sur un enjeu essentiel de notre époque : imaginer un Grand Tunis plus vert, durable et en symbiose avec la nature.

Dans son livre de plus de 300 pages publié par la maison d’édition MetisPresses à Genève (2024), Imène Zaâfrane Zhioua, experte en paysage urbain, explore la relation entre nature et urbanisation dans le Grand Tunis. Elle propose des solutions novatrices pour végétaliser une ville dense et offre un regard critique sur les pratiques actuelles d’aménagement urbain, où la nature est souvent reléguée au second plan.

A travers cet ouvrage, fruit de plus de vingt ans de recherche et d’enquêtes de terrain, elle retrace l’histoire des transformations spatiales et végétales de la capitale tunisienne. L’auteure dresse un inventaire des formes environnementales qui le composent et étudie de près le rapport qu’entretiennent les habitants de la ville aux espaces verts afin de porter un regard critique sur les régulations planificatrices actuelles à Tunis, où la présence de la nature reste discrète et parfois même ignorée par les planifications urbaines.

En s’inspirant d’expériences internationales et en adoptant l’urbanisme tactique comme outil d’action, Imène Zaâfrane Zhioua propose une vision audacieuse : réintroduire la nature au cœur des zones urbaines denses pour répondre à l’urgence climatique et améliorer la qualité de vie des habitants, en imaginant notamment un « filament vert », une traversée végétale reliant les espaces de l’hypercentre tunisois (Résumé).

Architecte passionnée par le paysage urbain et l’intégration du végétal dans les métropoles, Imène Zaâfrane Zhioua a obtenu son doctorat à l’Université de Genève. Aujourd’hui, elle enseigne à l’Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme de l’Université de Carthage.

Souad Labbize Finaliste du Prix Ibn Khaldoun-Senghor 2024 pour la Traduction de “Le Désastre de la Maison des Notables”

L’autrice et traductrice littéraire d’expression française Souad Labbize figure dans la liste des quatre finalistes du Prix de la traduction littéraire et en sciences humaines Ibn Khaldoun-Senghor (du français vers l’arabe et de l’arabe) pour sa traduction en français “Le Désastre de la maison des notables”, de la tunisienne Amira Ghenim, lauréate du Prix de la littérature arabe 2024.

La sélection 2024 des finalistes du Prix est composée du franco-marocain Ilyass Amharar pour “Langage et théologie Abū Bakr Ibn al-ʿArabī (543/1148)”, la belge Sarah Rolfo, pour “Du pain sur la table de l’oncle Milad”, et la libanaise Marie Tawk pour sa traduction en arabe de l’ouvrage “La Guerre insaisissable” de Jean-Marc Moura.

“Le désastre de la maison des notables” est le titre de la traduction française du roman en arabe “Nazilat Dar El Akaber” d’Amira Ghenim, publié en 2020 (Editions Masciliana) et primé la même année Comar d’Or du roman arabe.

La copie française, composée de 494 pages, est une traduction de l’algérienne Souad Labbize publiée en août 2024 aux éditions Philipe Rey (France) en coédition avec “Barzakh” – Collection Khamsa (Algérie).

“Le désastre de la maison des notables” transpose plus de cinquante ans d’histoire tunisienne, de la lutte pour l’indépendance jusqu’à la révolution de 2011. Dans un pays en pleine ébullition politique, se croisent les destins de deux familles bourgeoises : les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes.

Une nuit de décembre, à Tunis, Zbeida Rassaa, jeune épouse de Mohsen Naifer, est soupçonnée d’entretenir une liaison avec Tahar Haddad, intellectuel d’origine modeste connu pour son militantisme syndical et ses positions avant-gardistes, notamment en faveur des droits des femmes. Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, ce roman choral revient sur les répercussions désastreuses de cette funeste soirée. Comme dans un jeu de poupées russes, chaque récit en contient d’autres et renverse la perspective qu’a le lecteur de découvrir ce qui est réellement arrivé à Zbeida Rassaa (Résumé).

L’annonce du lauréat ou de la lauréate est prévue le 3 décembre 2024, lors d’une cérémonie de remise du prix qui sera organisée à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris.

Le gagnant succédera à l’académicienne et traductrice tunisienne Samia Kassab-Charfi, lauréate du 16ème Prix Ibn Khaldoun – Senghor pour sa traduction du roman “Barg Ellil” de Béchir Khraïef, publiée par Sud Editions (Tunisie, 2023).

Le Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor a été créé en 2008, conjointement par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Organisation arabe pour l’Education, la Culture et les Sciences (ALECSO). Ayant pour objectif de promouvoir la diversité culturelle et linguistique et d’encourager les échanges culturels et littéraires entre le monde arabe et l’espace francophone, ce prix récompense la traduction d’un ouvrage littéraire ou de sciences humaines du français vers l’arabe et de l’arabe vers le français.

Amira Ghenim et Saber Mansouri représentent la Tunisie au Festival Adab 2024

Les deux auteurs tunisiens Amira Ghenim et Saber Mansouri participeront à la deuxième édition du Festival des littératures contemporaines du Maghreb et du Moyen-Orient « Adab », qui se tiendra à l’initiative de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (IReMMO), et ce, les 6 et 7 décembre 2024 à la Maison de la Poésie à Paris.

Dans le cadre de ce festival, une rencontre sera organisée avec Amira Ghenim, lauréate du Prix de la littérature arabe 2024, pour son roman « Le désastre dans la maison des notables » (Traduit de l’arabe par Souad Labbize et paru aux Editions Philippe Rey) décerné par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe (IMA). Lors de cette rencontre, l’écrivaine et universitaire tunisienne reviendra sur son ouvrage qui tout en mettant en scène des personnages envoûtants et inoubliables, couvre plus de cinquante ans d’histoire tunisienne, de la lutte pour l’indépendance jusqu’à la révolution de 2011 et de combats pour les femmes.

Par ailleurs, l’écrivain et romancier Saber Mansouri prendra part à une discussion intitulée « Paris : espoirs, opportunités et désillusions pour les auteurs arabes » pour présenter son roman « Paris est une dette » (Editions Elyzad, 2024), une œuvre littéraire qui explore l’exil et l’identité à travers le parcours de Nader, un jeune Tunisien qui découvre les défis de la vie d’immigré à Paris, tout en mettant en lumière les thèmes de la mémoire, de l’engagement et du patriotisme.

« Adab » est un festival littéraire dédié aux nouvelles écritures venues du Maghreb et du Moyen-Orient et à la nouvelle génération d’écrivain-e-s de la région, tout en rendant hommage aux grandes plumes des dernières décennies, avec au programme une série de rencontres avec les auteurs et de dialogue entre écrivains explorant des thèmes socio-politiques contemporains. Par ailleurs, le festival célèbre la pluralité des genres littéraires, mettant en lumière le roman et la bande dessinée, mais aussi l’essai et d’autres formes d’écriture académique.

Nouvelle publication : “Les Chants Populaires en Tunisie” de Amine Zouari examine la modernité et l’authenticité de la musique tunisienne

Le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes (Cmam, Ennejma Ezzahra ), en collaboration avec la maison d’édition Sotumedias, vient de publier un ouvrage en langue arabe « Les Chants populaires en Tunisie : authenticité et modernité », du chercheur et professeur Amine Zouari, avec une préface signée par le professeur Dr Lotfi Aissa.

S’intéressant à la culture populaire tunisienne, en particulier aux chants traditionnels, l’auteur aborde la place de ces chants face aux enjeux contemporains, en poussant la réflexion notamment sur la capacité des chants populaires tunisiens à perdurer et à s’adapter d’une part, et les craintes de leur déperdition dans le contexte actuel d’autre part.

L’auteur explore ces préoccupations à travers une approche qui soulève plusieurs problématiques, telles que l’impact des transformations mondiales liées à la révolution technologique et aux nouveaux modes de communication sur la musique populaire en Tunisie. Ces changements ont-ils redéfini la notion même de musique populaire et imposé de nouvelles méthodes de création et de diffusion des œuvres musicales ?.

L’émergence de nouveaux critères, impulsés par l’ère des nouveaux médias, qui influencent le succès ou l’échec des œuvres musicales, ainsi que l’évaluation de leur qualité et leur adéquation avec le paysage sonore et les traditions musicales existantes sont parmi les questions soulevées.

L’ouvrage, lit-on dans la note de présentation, cherche à enrichir la réflexion autour de ces questions en proposant une analyse qui concilie l’histoire des chants traditionnels avec les défis contemporains posés par l’évolution rapide des supports et des technologies de diffusion. Il offre également des pistes de réflexion sur la manière dont la musique populaire peut préserver ses racines tout en s’adaptant à l’ère moderne.

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