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Tunisie | La BM prévoit une croissance de 2,3 % en 2025

Soutenue par le tourisme et l’agriculture, mais accablée par un endettement élevé, l’économie tunisienne devrait croître de 2,3% en 2025, contre un taux de 1,4% en 2024, estime la Banque mondiale dans son rapport «Menaap Economic Update – October 2025», intitulé «Jobs and Women: Untapped Talent, Unrealized Growth» («Emplois et femmes : talents inexploités, croissance non réalisée») consacré aux performances économiques des pays du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, de l’Afghanistan et du Pakistan.

Cette croissance modérée de 2,3 % est portée par l’amélioration des secteurs de l’agriculture, du tourisme et des services. Cependant, elle sera pénalisée par un endettement public élevé et des difficultés persistantes de financement du budget de l’État.

«La Tunisie continue de faire face à d’importants défis macroéconomiques, notamment une inflation élevée, des conditions de financement extérieur difficiles et une dette souveraine en hausse», indique l’étude.

La BM note que, malgré une légère reprise des secteurs productifs, le pays reste vulnérable aux chocs internes et externes, compte tenu de ses capacités budgétaires limitées et de sa dépendance aux importations énergétiques et alimentaires.

Selon le rapport, «la croissance en 2025 sera soutenue par la reprise du tourisme et une reprise modérée de l’agriculture après la sécheresse de 2024», mais «des faiblesses structurelles subsistent qui limitent la productivité et la création d’emplois».

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Impact sur l’emploi en Afrique : la nouvelle stratégie de la BM

La Banque mondiale revoit sa stratégie en Afrique. Désormais, l’impact sur l’emploi devient un critère central dans l’évaluation de ses projets. Qu’il s’agisse de santé, d’éducation, d’énergie ou de numérique, tous les programmes seront jugés à l’aune de leur capacité à créer des emplois durables et améliorer les moyens de subsistance.

Il s’agit là sans d’un important changement de paradigme mis en lumière dans un article récent de l’institution de Bretton Woods, qui s’appuie sur cinq études de cas en Zambie, Maroc, Madagascar, Côte d’Ivoire et Guinée-Bissau.

Objectif : démontrer, preuves à l’appui, que des réformes ciblées peuvent produire des résultats rapides et tangibles.

Zambie : des subventions qui changent des vies

En Zambie, par exemple, des programmes combinant transferts monétaires, formations professionnelles et mentorat ont permis une réduction de 30 % de l’extrême pauvreté parmi les femmes rurales, et une hausse spectaculaire de 80 % des revenus des micro-entreprises.

Résultat : une amélioration directe de l’autonomie économique et une montée en puissance de l’entrepreneuriat féminin, selon la BM.

Maroc : la santé comme levier d’emploi

Le Maroc, lui, transforme sa réforme de la couverture santé universelle en moteur d’emploi. En effet, en plus d’améliorer l’accès aux soins, la nouvelle gouvernance du secteur a généré de nouveaux postes pour les professionnels de santé et dynamisé l’investissement privé. Le pays illustre ainsi comment une politique sociale peut devenir un pilier économique, se félicite la Banque mondiale.

Madagascar : rigueur budgétaire et croissance inclusive

À Madagascar, la maîtrise de la dette publique a libéré des ressources pour des investissements dans les infrastructures, créant des milliers d’emplois dans le BTP et les services associés. La Banque mondiale y voit un exemple de bonne gestion macroéconomique tournée vers le développement inclusif. Cependant, ces investissements ne semblent pas avoir produit de bons résultats, comme le démontrent du reste les manifestations des jeunes et moins jeunes – la Gen Z – de la grande île.

Côte d’Ivoire : l’énergie comme accélérateur économique

Grâce au soutien de l’IFC (SFI en français) et de la MIGA, la Côte d’Ivoire a étendu son réseau électrique, générant à la fois des emplois directs dans la construction et des effets multiplicateurs sur l’ensemble de l’économie. L’accès fiable à l’électricité ouvre de nouvelles perspectives aux PME, aux ménages et à l’économie numérique.

Guinée-Bissau : le numérique comme outil d’inclusion

Enfin, en Guinée-Bissau, les investissements dans le numérique ont permis de tripler le taux de pénétration en quatre ans. Résultat : un essor de la finance mobile, di e-commerce et des emplois numériques, notamment dans les zones rurales jusque-là isolées.

Un tableau de bord pour responsabiliser tous les acteurs

Au cœur de cette nouvelle approche, le tableau de bord 2025 de la Banque mondiale mesure l’impact réel des projets sur l’emploi. L’institution de Bretton Woods ne veut plus seulement compter les emplois créés, mais s’assurer qu’ils soient décents, durables et inclusifs.

Pour les gouvernements africains, cela signifie prioriser les réformes structurelles (fiscales, éducatives, réglementaires). Pour le secteur privé, cela ouvre de nouvelles opportunités d’investissement, notamment dans l’économie verte et digitale. Pour les citoyens, enfin, cela doit se traduire par des améliorations concrètes de leur quotidien.

Un appel à l’action collective

La Banque mondiale le souligne : les réussites existent, mais restent fragmentaires. Les défis sont colossaux – inégalités persistantes, enfants sans compétences de base, recettes fiscales faibles dans une majorité de pays. Mais les solutions sont connues et les outils existent.

Le mot d’ordre est clair : chaque politique, chaque investissement, chaque réforme doit désormais répondre à une seule question essentielle : « Comment cela améliore-t-il les moyens de subsistance des populations ? »

Comme le résume Ajay Banga, président de la Banque mondiale : « Le travail n’est pas fait tant qu’il n’y a pas d’emplois ».

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Guinée, locomotive d’une croissance robuste africaine entre 2025 et 2027

Malgré un contexte économique mondial incertain, l’Afrique subsaharienne montre des signes de résilience impressionnants. Selon les dernières projections de la Banque mondiale, publiées dans le rapport Africa’s Pulse, la région devrait enregistrer une croissance économique accélérée au cours des prochaines années, avec une moyenne annuelle de 4,4 % pour 2026-2027, contre 3,5 % en 2024 et 3,8 % en 2025.

Toujours selon le rapport de la BM, ce sont particulièrement neuf pays africains qui se distinguent. Ils devraient afficher des taux de croissance supérieurs à 6 % chaque année, entre 2025 et 2027. Ce groupe dynamique inclut notamment la Guinée, l’Éthiopie, le Rwanda, le Bénin, l’Ouganda, Djibouti, le Niger, la Tanzanie et la Côte d’Ivoire.

Grâce au projet Simandou, la Guinée sera la locomotive continentale

C’est la Guinée qui mènera la croissance africaine, portée par le gigantesque projet minier de Simandou. Ce projet, attendu depuis plus de 30 ans, propulsera le PIB guinéen à 7,5 % en 2025, 9,3 % en 2026, et jusqu’à 11,6 % en 2027. Et ce, grâce à l’exploitation de l’un des plus riches gisements de minerai de fer au monde. En effet, le site abrite plus de 8 milliards de tonnes de réserves à haute teneur. Avec un investissement de 21,5 milliards de dollars mobilisé par un consortium international (Rio Tinto, Chinalco, Baowu, Honqiao…).

L’infrastructure associée – dont un chemin de fer de 600 km et un port en eau profonde – permettra à la Guinée de devenir le premier producteur de fer en Afrique d’ici 2027, devant l’Afrique du Sud. À l’horizon 2030, le FMI anticipe une hausse du PIB guinéen de 26 % grâce à ce projet.

Les autres moteurs de croissance : diversification et investissements stratégiques

Éthiopie : l’économie du deuxième pays le plus peuplé du continent devrait croître à un rythme soutenu (7,2 % en 2025 ; 7,1 % en 2026 ; 7,7 % en 2027), grâce à l’agriculture, aux services, aux industries et au lancement du plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique.

Rwanda : connu pour sa stabilité économique, le pays devrait poursuivre sa trajectoire ascendante avec une croissance autour de 7,4 % par an. Les secteurs des services, du numérique et du tourisme sont les principaux moteurs, malgré des fragilités liées à l’enclavement et aux chocs climatiques.

Bénin : avec des croissances de 7,3 % en 2025, puis 7 % les deux années suivantes, le Bénin tire parti de l’agriculture, de la transformation industrielle et de l’activité portuaire de Cotonou. L’inflation y reste maîtrisée, à environ 2 %, en dessous des standards régionaux.

Ouganda et Niger : ces pays profitent d’investissements dans le secteur des hydrocarbures, dopant leurs perspectives économiques.

Tanzanie et Côte d’Ivoire : ces deux économies continueront à bénéficier de leurs ressources naturelles (mines, agriculture) et d’un secteur des services en croissance.

Djibouti : grâce à sa position stratégique et au développement de ses infrastructures portuaires et logistiques, le pays maintiendra une croissance élevée.

Facteurs clés de la croissance et défis persistants

La Banque mondiale indique que la croissance africaine est portée par plusieurs facteurs favorables, dont l’amélioration des termes de l’échange, l’appréciation de certaines monnaies locales, le recul de l’inflation dans de nombreux pays, ou l’assouplissement des politiques monétaires, stimulant la consommation et l’investissement.

Toutefois, d’importantes incertitudes subsistent, telles que la vulnérabilité des finances publiques, l’impact des droits de douane américains, les chocs climatiques et défis logistiques dans certaines régions enclavées.

Le rapport de l’Institution de Betton Woods conclut en soulignant que l’Afrique subsaharienne s’impose comme l’une des régions les plus dynamiques du monde; malgré un environnement international instable. La combinaison de projets structurants, d’une diversification économique accrue et de politiques macroéconomiques plus efficaces pourrait transformer durablement les trajectoires de développement de nombreux pays du continent d’ici 2027.

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Tunisie : une embellie de croissance fragile…

La Banque mondiale (BM) entrevoit une légère amélioration de la croissance tunisienne en 2025, estimée à 2,6 %, contre 1,6 % en 2024. Cette progression, portée par une bonne campagne agricole et la relance du secteur de la construction, pourrait donner l’impression d’un regain de vitalité économique. Mais à y regarder de plus près, cette embellie apparaît fragile, conjoncturelle et peu transformative.

Selon le rapport de la Banque mondiale sur la région MENAAP, la croissance tunisienne bénéficiera d’une reprise dans l’agriculture — notamment l’huile d’olive et les céréales — et d’un regain d’activité dans le bâtiment. Ces deux moteurs demeurent cependant hautement volatils : l’agriculture reste tributaire du climat; tandis que la construction dépend d’un financement public limité et d’un investissement privé en repli.

Lire aussi : La BM s’attend à une croissance de 2,6 % pour la Tunisie en 2025

Cette dynamique traduit donc un rebond technique plutôt qu’une relance structurelle. L’économie tunisienne reste à la merci des aléas saisonniers et des contraintes de liquidité; sans qu’une nouvelle base productive ou technologique ne prenne le relais.

Des perspectives déjà en ralentissement

L’institution de Bretton Woods prévoit un ralentissement dès 2026, avec une croissance de 2,5 %, puis 2,2 % en 2027. Le diagnostic reste inchangé : contraintes de financement, déséquilibres macroéconomiques et vulnérabilités structurelles.

Ces signaux confirment l’incapacité du pays à enclencher un cycle de croissance auto-entretenue. L’endettement public, la rigidité de la dépense et la faible productivité du secteur privé continuent d’étouffer l’initiative économique. Autrement dit, la Tunisie avance, mais sans cap clair ni moteur durable.

 

L’institution de Bretton Woods prévoit un ralentissement dès 2026, avec une croissance de 2,5 %, puis 2,2 % en 2027. Le diagnostic reste inchangé : contraintes de financement, déséquilibres macroéconomiques et vulnérabilités structurelles.

L’impact sous-estimé du contexte international

Le rapport évoque aussi les effets indirects des nouvelles taxes commerciales américaines, susceptibles de réduire les exportations tunisiennes de 0,5 %. Cette estimation reste prudente. Car au-delà des échanges directs avec les États-Unis, la Tunisie pourrait subir indirectement les répercussions du ralentissement européen, principal débouché de ses exportations industrielles.

Dans un contexte de tensions commerciales globales et de durcissement monétaire, la marge de manœuvre extérieure du pays demeure extrêmement étroite.

Femmes et emploi : un potentiel inexploité

Intitulé « Emploi et Femmes : Talents inexploités, croissance non réalisée », le rapport met en lumière un autre frein majeur : la faible participation féminine au marché du travail, la plus basse au monde, avec seulement une femme active sur cinq.

Pour la Tunisie, cette donnée est particulièrement alarmante. Alors que le niveau d’éducation des femmes dépasse désormais celui des hommes dans plusieurs disciplines, leur marginalisation économique prive le pays d’un levier de croissance inclusive. Une meilleure intégration des femmes dans les circuits productifs pourrait accroître la richesse nationale de manière significative, selon plusieurs études de la Banque mondiale et du FMI.

 

Le rapport met en lumière un autre frein majeur : la faible participation féminine au marché du travail, la plus basse au monde, avec seulement une femme active sur cinq.

Une embellie sous perfusion

En définitive, la prévision de croissance de 2,6 % constitue une bouffée d’air, mais non un signal de redressement. Elle repose sur des ressorts temporaires et s’inscrit dans un environnement économique toujours contraint.

 

Pour consolider la trajectoire de croissance, le pays devra surtout miser sur la diversification de ses moteurs économiques, la mobilisation du capital humain féminin, et la restauration de la confiance des investisseurs. C’est à ce prix que l’embellie de 2025 pourrait devenir le point de départ d’une véritable relance.

 

In fine, au risque de se répéter, sans réformes profondes — modernisation des entreprises publiques, révision du système de subventions, réforme fiscale, et amélioration du climat des affaires — la Tunisie continuera d’enchaîner des cycles de reprise sans transformation.

Pour consolider la trajectoire de croissance, le pays devra surtout miser sur la diversification de ses moteurs économiques, la mobilisation du capital humain féminin et la restauration de la confiance des investisseurs. C’est à ce prix que l’embellie de 2025 pourrait devenir le point de départ d’une véritable relance.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Tunisie : la Banque mondiale prévoit une baisse du déficit budgétaire d’ici 2027

Tunisie : la Banque mondiale prévoit une baisse du déficit budgétaire d’ici 2027

Selon le dernier rapport de la Banque mondiale publié le 7 octobre 2025, la Tunisie devrait enregistrer une amélioration progressive de ses équilibres macroéconomiques d’ici 2027. Le déficit budgétaire, estimé à 5,7 % du PIB en 2025, devrait reculer à 4,4 % en 2027, grâce notamment à une meilleure maîtrise de la masse salariale et […]

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La BM décaisse 7 milliards $ pour soutenir la transformation économique du Sénégal

Le Forum Invest in Senegal 2025 s’est déroulé les 7 et 8 octobre au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD). Avec un message fort : la Banque mondiale  confirme son rôle de catalyseur en faveur de la croissance économique et de l’investissement privé au Sénégal.

L’institution de Bretton Woods, à travers ses bras opérationnels, à savoir IFC, IDA et MIGA, a annoncé un engagement global de près de 7 milliards de dollars. Cette enveloppe, considérée comme stratégique, est destinée à appuyer des projets structurants, stimuler l’innovation, accélérer le développement de l’AgTech, et accompagner la Vision Sénégal 2050, rapporte le site sénégalais senego.com.

Par ailleurs, parmi les principales annonces, on retiendra l’agriculture en Afrique (AAAP), un chantier phare pour digitaliser l’agriculture, améliorer les rendements et booster la compétitivité du secteur.

– La signature d’un mandat de conseil entre l’IFC et l’ONAS (Office national de l’assainissement du Sénégal), visant à moderniser les infrastructures à travers un partenariat public-privé (PPP).

– L’octroi d’un prêt de l’IFC à la Banque Islamique du Sénégal (BIS), destiné à renforcer le financement des PME et à soutenir l’économie locale.

AgTech en vedette

Le 8 octobre a été consacré à la “Journée AgTech“, placée sous le signe de la technologie au service de l’agriculture. Dans ce cadre, start-up, investisseurs et partenaires internationaux se sont réunis pour explorer des solutions innovantes et favoriser les connexions entre les porteurs de projets et les bailleurs, indique encore le site senego.com.

In fine, avec cette nouvelle édition du FII, le Sénégal s’affirme comme un pôle d’attraction pour l’investissement international, en misant sur la modernisation, la transition numérique et une agriculture durable. La Banque mondiale, en ligne avec ses priorités pour l’Afrique, entend faire de ce forum une plateforme concrète de partenariats et de financements au service du développement.

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Un vent de reprise souffle sur l’économie tunisienne

Après plusieurs années de croissance atone, la Tunisie semble amorcer une phase de stabilisation et de redressement économique. Selon la Banque mondiale, le pays devrait enregistrer une croissance de 1,9 % en 2025, contre 1,4 % en 2024, portée par le tourisme, l’agriculture et les industries exportatrices. Le Fonds monétaire arabe anticipe même une hausse jusqu’à 3,2 %, à condition de poursuivre les réformes structurelles et d’améliorer le climat des affaires. (Ph. Port de Radès : la connectivité portuaire et logistique demeurent le talon d’Achille de l’économie tunisienne).

Sabrine Bouzeriata *

La Tunisie a lancé sa stratégie nationale d’industrialisation et d’innovation 2035, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD). Les objectifs : créer 840 000 emplois industriels et porter la valeur des exportations à 36 milliards de dinars d’ici 2035. Et les axes clés : innovation, durabilité, internationalisation et intégration régionale.

Un potentiel industriel solide

Selon la BAD, «la Tunisie dispose d’un potentiel industriel solide, à condition de soutenir les PME et de renforcer les chaînes de valeur locales».

En plus de l’Union européenne (UE), son partenaire historique stratégique qui représente encore entre 70 à 80% de ses échanges, la Tunisie développe des alliances économiques régionales et internationales avec l’Afrique par l’intégration au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) et à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour accéder à de nouveaux marchés.

Au Moyen-Orient, elle relance ses anciens partenariats avec les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite pour l’investissement et l’innovation technologique, notamment dans l’intelligence artificielle.

Ces initiatives renforcent la diversification économique et positionnent le pays comme un hub régional pour les PME et les jeunes talents.

PME et innovation, moteurs du renouveau

Les PME, représentant plus de 90 % du tissu économique tunisien, bénéficient désormais d’une attention particulière.

La stratégie nationale vise à simplifier les procédures administratives ; faciliter l’accès au financement ; et encourager l’innovation et l’internationalisation.

Ces mesures sont essentielles pour stimuler l’emploi et renforcer la résilience économique face aux défis internationaux.

Malgré des défis persistants (surendettement, infrastructures vétustes, instabilité politique…), plusieurs indicateurs sont encourageants : une inflation en baisse à 5,6 % en avril 2025, son plus bas niveau depuis 2021 ; un déficit du compte courant réduit à 1,7 % du PIB ; une possibilité d’augmenter le PIB de 4 à 5 % grâce à l’amélioration de la connectivité portuaire et logistique, qui demeure le talon d’Achille de l’économie tunisienne et tarde à être améliorée comme le préconise les experts et les partenaires internationaux.

Une économie qui se relève

Ces chiffres traduisent sinon une reprise économique après une des années de croissance atone, du moins de redressement progressif et de consolidation d’un modèle économique plus résilient et qui demeure attractif pour les investisseurs dans certains secteurs, comme les énergies renouvelables et l’innovation technologique.

Les initiatives récentes montrent que la Tunisie se redresse avec détermination, avec un modèle économique qui allie industrialisation, innovation et ouverture internationale. Les alliances africaines et arabes, la promotion des PME et l’accent mis sur les startups innovantes constituent autant de leviers pour transformer cette reprise fragile en croissance durable et inclusive.

La Tunisie avance avec prudence mais détermination. Un nouveau souffle économique traverse le pays, porté par la jeunesse, les entrepreneurs et la volonté de créer un avenir stable et prospère.

* Journaliste et écrivaine.

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Banque mondiale : La Tunisie attendue à 2,6% de croissance en 2025

L’économie tunisienne devrait enregistrer une croissance de 2,6% en 2025, soutenue par la reprise de la production agricole – notamment de l’huile d’olive et des céréales – et par une relance du secteur de la construction, selon le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur la région MENAAP (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan).

La Banque mondiale prévoit un léger rebond de l’activité économique tunisienne après une année 2024 marquée par des tensions budgétaires et une sécheresse persistante.

L’agriculture devrait constituer le principal moteur de cette croissance, grâce à une meilleure campagne oléicole et à des récoltes céréalières plus abondantes. Le secteur de la construction, dopé par quelques projets d’infrastructure, contribuerait également à ce regain.

À moyen terme (2026–2027), la croissance se stabiliserait autour de 2,4%, freinée par des conditions de financement limitées et des barrières structurelles à l’entrée sur les marchés.

Finances publiques : un déficit en légère amélioration

Le déficit budgétaire devrait s’établir à 5,7% du PIB en 2025, avant de se réduire à 4,4% en 2027, sous l’effet d’une meilleure maîtrise de la masse salariale et des subventions.

La dette publique, actuellement proche de 84,5% du PIB, baisserait légèrement pour atteindre 83,6% en 2027, traduisant une amélioration marginale de la trajectoire d’endettement.

Le déficit du compte courant devrait s’élargir à 2,7% du PIB en 2025, en raison d’un déséquilibre commercial accru, malgré la progression modérée des recettes touristiques et la baisse du prix du pétrole.

La Banque mondiale anticipe une détérioration graduelle jusqu’à 3,1% du PIB en 2027, en lien avec la stagnation des investissements étrangers et les contraintes persistantes sur le financement extérieur.

Face à ce contexte, les autorités tunisiennes pourraient être amenées à recourir à de nouveaux emprunts en devises auprès de la Banque centrale pour combler les besoins de financement.

Réformes nécessaires pour consolider la croissance

Le rapport souligne que les perspectives économiques demeurent vulnérables à plusieurs risques : la rareté du financement extérieur, la poursuite de la sécheresse et les incertitudes du commerce international.

Toutefois, une amélioration notable serait envisageable si la Tunisie accélérait les réformes structurelles, notamment la modernisation des entreprises publiques, la discipline budgétaire et la stimulation de la concurrence.

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Tunisie – croissance 2025 : Le Fonds Monétaire Arabe nettement plus optimiste que le FMI et la BM

Le Fonds Monétaire Arabe (FMA) a récemment annoncé une prévision de croissance d’environ 3,2 % pour la Tunisie en 2025, information qui vient d’être relayée aujourd’hui par l’agence TAP. Cette projection contraste avec les estimations plus prudentes d’autres institutions internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque mondiale.

Des perspectives contrastées selon les institutions

Le FMA mise sur une croissance plus dynamique, conditionnée par la poursuite des réformes économiques, notamment en matière de financement, de maîtrise du déficit budgétaire et d’amélioration du climat des investissements.

En revanche, le FMI prévoit une croissance plus faible, autour de 1,4 % pour 2025 et 2026, avec une inflation encore élevée. La Banque mondiale estime quant à elle une croissance intermédiaire à 1,9 %, portée par une amélioration sectorielle limitée.

De son côté, la Banque africaine de développement (BAD) anticipe une croissance similaire à celle de la Banque mondiale, tandis que des analystes privés tablent sur une croissance plus modeste, autour de 1,5 %.

InstitutionPrévision de croissance en 2025
Fonds Monétaire Arabe (FMA)~3,2 %
Banque mondiale1,9 %
Banque africaine de développement1,9 %
Allianz Trade (privé)1,5 %
FMI1,4 %

L’importance cruciale des réformes pour la trajectoire économique

Ces différences illustrent l’impact des hypothèses et approches diverses des institutions. Le FMA fait preuve d’optimisme conditionnel aux réformes, tandis que le FMI et les autres restent prudents face aux défis économiques et sociaux.

La réussite des réformes et la stabilité macroéconomique détermineront la trajectoire future de la Tunisie.

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