Lors de son passage dans l’émission Midi Show, le 20 novembre 2024, l’expert en économie, Moez Hadidane, a exprimé son soutien à la mesure exceptionnelle inscrite dans le projet de loi de finances 2025 qui permettra aux entreprises privées d’importer des quantités limitées de café.
Selon lui, cette initiative offre une opportunité de renforcer la compétitivité entre les fournisseurs privés tout en allégeant la charge de l’Office du commerce de la Tunisie (OCT). Hadidane a proposé que cette mesure soit rendue permanente afin de stimuler l’économie et d’améliorer la production nationale de café.
Pérennisation de la mesure : une nécessité pour l’économie tunisienne
Hadidane a insisté sur le fait que cette exception, bien qu’elle soit temporaire, pourrait apporter des bénéfices durables si elle devenait une mesure continue. Il a expliqué que la fin du monopole de l’État sur l’importation de produits de première nécessité comme le café, le sucre et le thé contribuerait à libérer le marché et à favoriser une plus grande concurrence.
Selon lui, cette évolution est essentielle pour soutenir à la fois les professionnels et les familles tunisiennes, notamment en période de crise économique.
OCT : enjeux et défis
Lors d’une session d’écoute au Parlement, le 18 novembre 2024, les représentants de l’Office du commerce de la Tunisie ont confirmé l’exception pour les importations privées de café et de thé. Cette décision intervient en réponse aux difficultés financières rencontrées par l’OCT en raison de la hausse des prix mondiaux.
L’office indique que cette exception permettrait de garantir un approvisionnement stable en ces produits essentiels, tout en réduisant la contrebande. L’objectif est également de constituer un stock stratégique pour assurer la régularité de l’approvisionnement.
Contrôle des prix et libéralisation du marché : des défis persistants
Les députés ont exprimé des préoccupations sur la régulation des prix et la nécessité de surveiller de près le marché pour éviter l’accaparement par certains fournisseurs. Ils se sont interrogés sur les raisons pour lesquelles le secteur de l’importation de produits de première nécessité n’a pas été libéré plus tôt, malgré les difficultés économiques actuelles.
Ils ont également souligné que cette mesure pourrait améliorer la rentabilité des petits fournisseurs et soutenir les cafés populaires, en veillant à ce que les avantages de cette libéralisation profitent à l’ensemble des acteurs du marché.
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