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Tunisie – Chine : vers une nouvelle ère dans les échanges commerciaux

La relation économique entre la Tunisie et la Chine entre aujourd’hui dans une nouvelle phase prometteuse, riche en opportunités. Ce partenariat dépasse largement les simples échanges commerciaux : il repose aussi sur des investissements, la coopération industrielle, le progrès technologique et la diversification des secteurs porteurs. 

Alors que la Tunisie cherche à accélérer son développement économique avec des partenaires solides, la Chine renforce sa présence en Méditerranée. Ensemble, ils ouvrent la voie à une croissance durable et équilibrée, fondée sur des échanges plus riches, des investissements directs et des projets innovants.

Échanges commerciaux en croissance

En 2024, les échanges commerciaux entre la Tunisie et la Chine ont progressé de 8 %, atteignant 9,2 milliards de dinars; contre 8,5 milliards l’année précédente. Cette augmentation confirme la consolidation des liens bilatéraux. Et ce, même si la balance commerciale reste largement en faveur de la Chine, qui exporte principalement vers la Tunisie des produits électroniques, mécaniques et technologiques à forte valeur ajoutée. La Tunisie, de son côté, cherche à mieux exploiter son potentiel d’exportation vers la Chine, surtout dans les secteurs agricoles et agroalimentaires, encore insuffisamment développés.

Investissements chinois en Tunisie

Les investissements chinois connaissent une croissance rapide, particulièrement dans l’industrie et les infrastructures. En avril 2025, une entreprise chinoise spécialisée dans le ciment a acquis une usine près de Tunis pour plus de 100 millions de dollars, en modernisant les équipements, intégrant des technologies avancées et respectant les normes environnementales. Ce qui témoigne de la montée en qualité de ces investissements. Par ailleurs, la Chine manifeste un intérêt croissant pour le secteur automobile tunisien, avec plusieurs projets d’usines de composants qui pourraient dynamiser la production locale et créer des emplois qualifiés.

Coopération industrielle et infrastructures

Au-delà du commerce, la coopération s’étend à la santé, la technologie, l’industrie et les infrastructures. Un accord global est en cours de discussion pour renforcer ces échanges, avec notamment le soutien chinois à la rénovation du stade olympique d’El Menzah et la promotion de vols directs entre la Chine et la Tunisie pour booster le tourisme. Ce partenariat mise sur un dialogue équilibré, valorisant la stabilité politique tunisienne, sa position stratégique en Méditerranée et une main-d’œuvre qualifiée.

Tourisme en plein essor

Le tourisme représente un secteur dynamique dans ces relations. La Tunisie a accueilli environ 20 000 touristes chinois en 2024, avec un objectif de 30 000 en 2025. Pour cela, des efforts sont faits pour ouvrir des vols directs et former les professionnels tunisiens aux cultures et langues chinoises, afin d’améliorer l’accueil.

Innovation et technologie

La coopération s’oriente également vers la technologie et l’innovation. La Chine encourage la création de zones technologiques en Tunisie, favorise les échanges de compétences et soutient des projets conjoints en recherche, formation et industrie innovante. L’ouverture  de l’Institut Confucius de Tunis illustre cette dynamique culturelle et éducative, facilitant l’apprentissage du chinois et le dialogue interculturel.

Croissance chinoise et secteur stratégique

Bien que la croissance chinoise soit plus modérée qu’autrefois autour de 5 % en 2025 contre des rythmes à deux chiffres dans les années 1990-2000, le pays maintient une solide dynamique avec une croissance annuelle oscillant entre 7 et 9 % depuis 2014. Le secteur touristique chinois est en plein essor avec environ huit millions de visiteurs étrangers accueillis en 2024. Mais surtout avec un tourisme intérieur très actif, générant près de 80 milliards de dollars par an et une croissance à deux chiffres. Le tourisme rural joue aussi un rôle important dans le développement économique des régions.

Leadership dans les véhicules électriques

La Chine domine largement le marché mondial des véhicules électriques, représentant près des deux tiers des ventes globales en 2024, soutenue par des politiques publiques ambitieuses (subventions, allègements fiscaux, quotas pour les constructeurs). Elle contrôle aussi environ 70 % de la production mondiale de batteries lithium-ion, composant clé des véhicules électriques. Ce qui lui permet d’offrir des prix compétitifs. Ce leadership suscite des réactions en Europe et aux États-Unis, où des droits de douane sont mis en place pour protéger leurs industries.

Sur le marché tunisien, la marque BYD est la plus connue, mais une vingtaine d’autres marques chinoises sont présentes. La priorité environnementale motive largement le choix des véhicules électriques. 

La mobilité électrique prend de plus en plus d’ampleur en Tunisie, portée notamment par des marques innovantes comme BYD (Build Your Dreams), un leader mondial et local dans ce secteur. Face à une demande croissante pour des moyens de transport plus propres, économiques et faciles à entretenir. 

 Sur le plan écologique, une voiture électrique émet entre 22 et 28 % de CO₂ en moins qu’un véhicule thermique classique et jusqu’à 80 % de réduction dans les scénarios les plus favorables, même en intégrant la production des batteries. Sur toute leur durée de vie, ces véhicules réduisent de 55 à 80 % leur impact environnemental par rapport aux voitures essence ou diesel, tout en n’émettant aucune pollution locale. Cela aide à améliorer la qualité de l’air, notamment dans les zones urbaines.

Sur le plan économique, les voitures électriques présentent un coût d’entretien jusqu’à 30 % inférieur à celui des modèles thermiques, grâce à une mécanique simplifiée comportant beaucoup moins de pièces d’usure. Par exemple, il n’est pas nécessaire de faire de vidange, ni de remplacer courroies ou embrayage, et les risques de pannes mécaniques sont nettement réduits.

En moyenne, les propriétaires réalisent une économie d’environ 12 000 dinars sur la durée de vie de leur véhicule. Le freinage régénératif, qui récupère de l’énergie au freinage, limite également l’usure des plaquettes et des disques, ce qui prolonge leur durée de vie.

BYD s’affirme ainsi comme un acteur clé de la transition énergétique en Tunisie. Avec l’ouverture de nouvelles agences à travers le pays et une gamme complète de véhicules adaptés au marché local, la marque mise sur un accompagnement de proximité, un service après-vente de qualité et une volonté forte d’aider chaque automobiliste à passer à la mobilité électrique.

À Shanghai, le réseau NIO Power propose des solutions innovantes avec des stations de recharge et d’échange rapide de batteries, offrant un service pratique et performant accessible sur 83 % du territoire chinois.

Progrès dans le traitement des eaux usées

Par ailleurs, la Chine a fait d’importants progrès dans le traitement des eaux usées, avec près de 90 % des eaux urbaines désormais traitées. Cela améliore la qualité de vie et protège l’environnement, notamment dans les grandes agglomérations en forte expansion.

Perspectives et défis

Ce partenariat prometteur reste toutefois perfectible. Le principal défi reste de réduire le déséquilibre commercial en augmentant significativement les exportations tunisiennes vers la Chine. La Tunisie demeure un partenaire stratégique pour Pékin, notamment dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie. La stabilité politique et l’avance des réformes économiques sont essentielles pour consolider cette dynamique.

In fine, la Tunisie et la Chine construisent un partenariat stratégique et multidimensionnel, qui va bien au-delà du simple commerce, offrant une vision commune d’un développement durable, innovant et bénéfique pour les deux pays.

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Chine : augmentation des dépenses de consommation au cours des 8 mois 2025

Les dépenses de consommation en Chine ont enregistré une croissance régulière entre janvier et août 2025, les ventes au détail de biens de consommation enregistrant une augmentation annuelle de 4,6 % à 32,390 milliards de yuans (environ 3 840 milliards d’euros), selon les données officielles publiées le 16 septembre.

Pour le seul mois d’août, les ventes au détail de biens de consommation ont enregistré une hausse annuelle d’environ 3,4 % à 3,97 billions de yuans (environ 470 milliards d’euros), selon le Bureau national des statistiques de Chine (BNS).

Les ventes au détail en ligne ont enregistré une augmentation annuelle de 9,6 % à 9,98 billions de yuans (environ 1,18 billion d’euros) au cours des huit mêmes mois, selon les données du BNS.

De janvier à août, les ventes au détail de biens de consommation dans les zones urbaines ont été enregistrées à 28 110 milliards de yuans (environ 3 330 milliards d’euros), avec une augmentation annuelle de 4,6 %.

Les ventes au détail dans les zones rurales au cours de la même période ont été enregistrées à environ 4,29 billions de yuans (environ 510 milliards d’euros), avec une augmentation annuelle de 4,7 %.

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L’Allemagne n’est plus dans le top 10 des pays les plus innovants (enquête GII)

L’Allemagne a laissé sa place à la Chine qui est entrée, mardi 16 septembre, pour la première fois dans le top 10 du classement annuel des Nations unies des pays les plus innovants. Alors que les entreprises de Pékin investissent massivement dans la recherche et le développement (R&D).

Selon CNN, la Suisse reste en tête du classement des pays les plus innovants. Une position qu’elle occupe depuis maintenant 14 ans (2011). Elle est suivie de la Suède et des États-Unis. Et à la 10e place, on trouve donc la Chine dans l’enquête Global Innovation Index (GII) portant sur 139 économies, dans un classement basé sur 78 indicateurs.

La Chine est sur le point de devenir le plus grand investisseur mondial en recherche et développement. Car elle comble rapidement l’écart de financement du secteur privé, souligne le GII.

Environ un quart des demandes de brevets internationaux en 2024 provenaient de Chine. Tandis que les États-Unis, le Japon et l’Allemagne – qui représentent ensemble 40% du total des demandes – ont tous enregistré une légère baisse. Cet indicateur est considéré comme important sur le plan de la force économique et du savoir-faire industriel d’un pays.

Les perspectives d’innovation mondiale sont sombres en raison de la baisse des investissements, selon l’enquête. Du coup, la croissance de la R&D devrait ralentir à 2,3% cette année; contre 2,9% 2024, le taux le plus bas depuis 2010.

Pas d’inquiétude pour l’Allemagne

À long terme, l’Allemagne ne devrait pas s’inquiéter de sa chute à la 11e place, estime Sacha Wunsch-Vincent du GII. Il ajoute que le nouveau classement ne reflète pas l’impact des tarifs douaniers imposés par l’administration Trump aux États-Unis.

« Le défi pour l’Allemagne est de savoir comment, parallèlement à son statut de moteur puissant de l’innovation industrielle depuis des décennies, devenir une superpuissance de l’innovation numérique ». C’est ce qu’a déclaré Daren Tang, directeur général de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle des Nations unies, qui publie l’indice d’innovation.

Les autres pays dans le top 10 de la liste – derrière les États-Unis et devant la Chine – sont la Corée du Sud, Singapour, la Grande-Bretagne, la Finlande, les Pays-Bas et le Danemark.

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‘’Comment la Chine écrit son histoire’’ | Délégitimer le récit fondateur chinois, un premier jalon vers la guerre 

On aura beau dire de la Chine, en particulier de ses ambitions maritimes et de la pression exercée sur les nations riveraines en Mer de Chine du Sud, et qui n’a rien de nouveau, elle n’a jamais imposé à ses partenaires dans le monde, contrairement aux Occidentaux, de normes juridiques ou politiques particulières masquant des motivations inavouées. Et en ce sens, elle constitue une alternative précieuse pour tous ceux qui pensent que la Mondialisation ne saurait constituer le prétexte commode à l’aliénation de la souveraineté au moins nominale des nations.

Dr Mounir Hanablia *

Ce livre soulève d’abord une question. Qu’est-ce, être Chinois? Si on s’en réfère à l’Histoire, c’est appartenir à l’ethnie Hane, en habitant le pays limité au nord par le fleuve jaune et qui est traversé au sud par le Yang Tsé. C’est obéir à une administration composée de lettrés admis dans leurs charges sur concours et chargée d’appliquer les normes juridiques, éthiques, esthétiques, sociales, tirées de l’enseignement de Confucius; au nom de l’autorité d’un empereur nommé fils du ciel, auquel tout autre pouvoir politique lui doit dès lors hommage, par le biais d’un tribut. Cette organisation de l’État en découlant en a assuré la pérennité, malgré la conquête du pays par des peuplades étrangères qualifiées de barbares, en règle nomades pastorales issues des steppes, qui l’ont conservée afin de l’utiliser à leur profit.

Processus d’unification

L’influence étrangère a donc toujours été présente, pas toujours issue d’un droit de conquête, dont la plus remarquable a été l’implantation et l’assimilation du Bouddhisme, issu de l’Inde, qui a profondément imprégné l’âme chinoise sur le plan mystique, les normes sociales étant issues de l’enseignement de Confucius.

Mais ce processus d’unification n’a pas été inné, et en dehors de l’époque impériale proprement dite, autochtone ou barbare, le pays a souvent été divisé en royaumes rivaux en lutte les uns contre les autres, comme par exemple du temps des Yuan mongols au nord et des Song han au Sud. Mais c’est sous les Mandchous, des barbares selon les normes chinoises, venus des steppes du nord au confins de la Sibérie et qui ont renversé la dynastie nationale Ming en 1644, que la Chine a acquis la plus grande partie des territoires en sa possession à l’époque moderne, le Xinjiang, le Tibet, et la Mongolie, habités par des populations non chinoises, même si sous la pression russe, elle a perdu la Mongolie Extérieure et une partie de la Mandchourie.

Le paradoxe chinois

Il ne faut pas oublier que la dynastie mandchoue vers 1750 a résolu définitivement la question du danger turco-mongol venu de la steppe en exterminant les Dzoungars, un peuple pourtant bouddhiste, grâce à l’usage de canons et d’armes à feu.

Pour la première fois de l’Histoire, le fils du Ciel, empereur auto-proclamé de Chine même s’il n’était pas Han, lui-même d’origine nomade, avait pris la mesure de son monde d’origine au bénéfice du sédentaire qui était son sujet.

Le paradoxe chinois est que plus des deux-tiers du territoire de l’actuelle République Populaire de Chine est habité par des nationalités originelles turco-mongoles et tibétaines, qualifiées de minoritaires par les Hans, qui ne représentent pas plus de 10% de la population.

La question contemporaine des Ouïghours, tout comme celle du Tibet, démontre l’étendue du caractère conflictuel de la situation engendrée par la politique de sinisation forcée suivie par les communistes à Pékin, ainsi que l’installation de migrants issus de l’ethnie majoritaire parmi les populations de la périphérie, et qui ne peut être assimilée qu’à une colonisation.

En 1911, lors de la chute de la dynastie mandchoue, les nationalistes républicains chinois, autrement dit Hans, conduits par le Dr Sun Yat Sen, ne se sont pourtant pas fait faute de revendiquer la souveraineté sur ces territoires pourtant conquis par ceux qu’ils ont supplantés.

Le nœud interne

Les communistes au départ adeptes d’une structure fédérative avec droit de sécession sur le modèle soviétique (on a vu ce qu’il en a été sous Staline) se sont rangés, une fois au pouvoir, derrière les sirènes du chauvinisme Han.

Afin de clore le chapitre de ce que l’on nommera le nœud interne de la question chinoise, on évoquera le cas de Taïwan considéré par beaucoup comme potentiellement générateur d’une conflagration mondiale puisque, abstraction faite de sa prééminence dans la production mondiale des semi-conducteurs, l’île, soutenue par une Amérique belliciste aveugle face au précédent constitué par la crise de Cuba, est de plus en plus tentée de suivre la voie de l’autodétermination, malgré la menace d’une guerre dévastatrice avec la Chine continentale. Il importe peu que Taïwan, à l’origine habitée par des Austronésiens aborigènes qui ne représentent plus aujourd’hui que 5% de la population, ne soit entrée dans l’orbite politique chinoise que vers 1680, soit après l’arrivée des Portugais et Hollandais , et que les habitants y aient été largement influencés par l’occupation japonaise entre 1890 et 1945 au point de leur faire apparaître comme des sauvages incultes les deux millions de réfugiés en provenance du continent fuyant les armées communistes.

A l’extérieur du nœud, le premier cercle de la périphérie de la Chine, est constitué par la Corée, un pays imprégné des us et coutumes chinoises au point d’en adopter l’écriture, et qui a toujours accepté sa condition de vassal de son grand voisin en payant le tribut exigé.

Le second cercle inclut les Etats qui, quoique dans une large mesure sinisés par l’organisation administrative, l’étiquette de la cour et l’écriture, ont toujours été farouchement soucieux de faire respecter leur souveraineté, y compris les armes à la main. Le Japon, et surtout le Vietnam, un pays devenu indépendant après mille ans d’occupation chinoise, en sont les exemples les plus achevés.

Il reste dans la psyché chinoise le traumatisme issu des statuts d’exterritorialité judiciaire des ressortissants d’origine européenne et américaine, des traités inégaux, des concessions internationales, des cessions à bail de territoires, et des guerres d’agression, dont les plus scandaleuses furent celles de l’opium visant à rééquilibrer la balance commerciale déficitaire avec la Chine de l’Angleterre à son bénéfice.

Si le pouvoir chinois actuel en prend prétexte pour marquer sa solidarité avec tous les peuples victimes des colonisateurs impérialistes de la manière que l’on sait, afin de s’assurer d’avantages commerciaux et stratégiques, cela ne signifie nullement que les Occidentaux et les Japonais n’aient laissé que des bons souvenirs en Asie.

Le supposé pacifisme chinois

La Chine, en s’asseyant à la table des vainqueurs au terme du second conflit mondial, n’a certes pas vu ses frontières, tracées de la manière que l’on sait, remises en question, preuve s’il en est du peu de cas fait du sort des minorités du pays par les Puissances. Cela n’efface pas pour autant les traités inégaux, symboles évidents de l’hypothèque de la souveraineté, et l’usage fait de la question dans les luttes internes pour le Pouvoir, n’en diminue pas pour autant la réalité ni l’importance. 

Au terme de la lecture de ce livre, le supposé pacifisme chinois exprimé par les échanges commerciaux le long d’une mythique Route de la Soie, et l’expansion de la Chine à l’intérieur des frontières nécessaires à son épanouissement et à l’aspiration à l’unité de ses peuples, selon les thèses soutenues par le gouvernement de Pékin, en auront pris certes un coup chez tous ceux qui auraient pu entretenir quelque illusion sur le sujet.

L’auteur semble dire qu’à tout prendre, mieux vaut encore le bon vieil impérialisme occidental, dont la marche vers le progrès, contrairement au Grand bond en avant chinois, n’aura pas fait 40 millions de morts, du moins dans ses propres populations.

Dans le contexte de confrontation globale entre la Chine et les Etats Unis, de l’occultation du droit international, ainsi que de la montée des xénophobies et de la résurgence des guerres de conquête et d’extermination coloniales, les déconstructions des récits antagonistes n’étonnent plus du moment que les seules nations légitimes demeureront occidentales, souvent contre toute évidence.

Par exemple, on peut faire sienne la vision partagée par les Nazis d’une France dont seraient détachées la Bourgogne et la Bretagne victimes de l’expansionnisme des Francs, ces occupants de la Gaule venus de Germanie. Ou d’une Angleterre dont l’irrédentisme irlandais continue de s’opposer aux envahisseurs saxons qui seraient confinés au seul Wessex pour ne pas être expulsés, et où les descendants de Danois et de Norvégiens disposeraient du droit à l’autodétermination sur toute la côte orientale de l’île. Ou des Etats Unis d’Amérique et du Canada dont les colons seraient fixés à la côte Est, le reste du territoire revenant à ses habitants d’origine, les Indiens, n’eût été leur extermination par la variole, seul exemple réussi de guerre bactériologique.

Mais on aura beau dire de la Chine, en particulier de ses ambitions maritimes et de la pression exercée sur les nations riveraines en Mer de Chine du Sud, et qui n’a rien de nouveau, elle n’a jamais imposé à ses partenaires dans le monde, contrairement aux Occidentaux, de normes juridiques ou politiques particulières masquant des motivations inavouées. Et en ce sens, elle constitue une alternative précieuse pour tous ceux qui pensent que la Mondialisation ne saurait constituer le prétexte commode à l’aliénation de la souveraineté au moins nominale des nations.

* Médecin de libre pratique.

‘‘Comment la Chine écrit son histoire. L’invention d’un destin mondial’’ de Victor Louzon, éditions Tallandier, 21 août 2025, 224 pages.

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Chine : lancement réussi d’un satellite d’essai

Mardi, la Chine a envoyé avec succès un satellite d’essai pour les technologies d’Internet par satellite dans l’espace, depuis le Centre de lancement de satellite de Jiuquan, situé dans le nord-ouest de la Chine.

Le satellite a été lancé à 09H06 (heure de Beijing) à bord d’une fusée porteuse Longue Marche-2C. L’étage supérieur Yuanzheng-1S (Expédition-1S) est fixé à la fusée. Le satellite a atteint avec succès son orbite prédéfinie.

Il s’agit de la 595e mission de la série de fusées porteuses Longue Marche.

La Tunisie cible le marché chinois pour doper ses recettes touristiques

La Tunisie multiplie sa présence dans les grands salons touristiques en Chine pour séduire un marché en pleine croissance. Avec l’appui du ministère du Tourisme et de son bureau à Pékin, l’objectif est clair : attirer un touriste à fort pouvoir d’achat et diversifier les flux entrants au-delà des marchés traditionnels.

En septembre, la Tunisie a pris part à trois événements majeurs : le Salon CITIE à Guangzhou, le Forum du WTCF et le CIFTIS 2025. À travers ces rendez-vous, la Tunisie a cherché à renforcer son image de destination culturelle, naturelle et durable, tout en nouant des partenariats stratégiques avec tour-opérateurs et compagnies aériennes chinoises.

Diplomatie économique et culturelle

Les responsables tunisiens insistent sur la nécessité de cibler un tourisme « premium ». Les campagnes promotionnelles mettent en avant des expériences uniques : patrimoine saharien, festivals culturels, tourisme écologique et innovation numérique. Le festival international des montgolfières de Tozeur, prévu du 24 octobre au 1er novembre 2025, a été présenté comme vitrine de cette nouvelle stratégie.

Au-delà de la promotion touristique, ces participations s’inscrivent dans une logique de diplomatie économique. Le marché chinois est perçu comme un levier pour diversifier les recettes en devises et réduire la dépendance vis-à-vis des marchés européens. La coopération vise aussi à renforcer l’image de la Tunisie comme hub méditerranéen ouvert à l’Asie.

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Commerce Chine-USA : le quatrième round de négociations s’achève à Madrid

Les délégations américaine et chinoise ont conclu, dimanche 14 septembre, à Madrid une réunion axée sur les tarifs douaniers, TikTok et l’économie. De même qu’elles prévoient de poursuivre les discussions. C’est ce qu’a déclaré, à Reuters, un responsable de l’administration des États-Unis.

Le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, et le vice-Premier ministre chinois, He Lifeng, qui dirigent leurs délégations respectives, ont quitté le lieu de la réunion après la fin des discussions de la journée. Mais certains membres de leurs équipes de négociation resteront pour de nouvelles discussions techniques.

Les discussions de dimanche ont porté sur TikTok, les tarifs douaniers et l’économie, indique un responsable, sans fournir plus de détails.

Lire aussi : TikTok met en garde les USA sur son interdiction

Les négociations de Madrid marquent la quatrième fois en quatre mois que les délégations des deux pays se rencontrent. Les trois responsables, accompagnés du négociateur commercial en chef de la Chine, Li Chenggang, se sont rencontrés pour la dernière fois à Stockholm en juillet. Ils avaient alors convenu de prolonger de 90 jours une trêve commerciale qui marquait une réduction drastique des droits de douane à trois chiffres annoncés par les deux parties plusieurs mois auparavant, dans un contexte d’escalade des tensions. Cette trêve a également permis la reprise des échanges de terres rares de la Chine vers les États-Unis.

Trump a approuvé la prolongation des tarifs douaniers américains existants sur les produits chinois, totalisant environ 55 %, jusqu’au 10 novembre.

Selon des sources américaines au fait des discussions au sein de l’administration Trump, il est donc attendu que le propriétaire de la populaire application TikTok, Byte Dance, obtienne un nouveau délai pour vendre ses activités américaines d’ici le 17 septembre ou bloquer TikTok sur le sol américain. Trump a également ouvert son propre compte TikTok le mois dernier.

Lire également : TikTok – États-Unis : la volte-face de Trump

De son côté, M. Bessent a exhorté vendredi les alliés du G7 à imposer des « tarifs substantiels » sur les importations en provenance de Chine et d’Inde pour les forcer à cesser d’acheter du pétrole russe. Une mesure visant à amener Moscou à des pourparlers de paix sur l’Ukraine en coupant ses revenus pétroliers.

D’ailleurs, les ministres des Finances du G7 ont déclaré avoir discuté de telles mesures et convenu d’accélérer les discussions sur l’utilisation des avoirs russes gelés pour renforcer la défense de l’Ukraine.

MM. Bessent et Greer ont déclaré que les alliés du G7 devraient se joindre aux États-Unis pour imposer des tarifs douaniers aux acheteurs de pétrole russe.

« Ce n’est qu’avec un effort commun pour couper à la source les revenus qui financent la machine de guerre de Poutine que nous pourrons exercer une pression économique suffisante pour mettre fin à ces massacres insensés », ont-ils déclaré.

Enfin, soulignons que les États-Unis ont imposé des droits de douane supplémentaires de 25 % sur les produits indiens parce que l’Inde achète du pétrole russe. Mais ils se sont abstenus de faire de même avec la Chine.

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Le yuan et la rupiah s’imposent dans les échanges Chine-Indonésie

Les Banques centrales de Chine et d’Indonésie ont annoncé, jeudi 11 septembre, l’activation d’un nouveau cadre d’utilisation des monnaies locales pour leurs transactions bilatérales. Objectif : réduire la dépendance au dollar américain et renforcer l’usage du yuan et de la rupiah dans le commerce et l’investissement.

Ce dispositif découle d’un protocole d’accord signé en mai 2025 et vient élargir l’ancien cadre de coopération. Désormais, l’usage des monnaies locales ne se limite plus aux paiements commerciaux, mais s’étend à l’ensemble des obligations financières couvertes par la balance des paiements.

Parallèlement, les gouverneurs des deux institutions d’émission ont annoncé le lancement d’une phase pilote d’interopérabilité des codes QR transfrontaliers, facilitant les paiements en monnaies locales entre les deux pays. Le système devrait être pleinement opérationnel d’ici la fin de l’année 2025.

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Fin des dogmes économiques et ruptures irréversibles | Quelle réponse ?

Les cycles économiques ont longtemps fourni aux décideurs publics une boussole rassurante, en leur donnant le sentiment de maîtriser une mécanique prévisible. Mais l’histoire récente en a démontré l’obsolescence : la régularité cyclique a cédé la place à une turbulence structurelle. Face à ce basculement, persister à gouverner avec les dogmes du XIXᵉ et du XXᵉ siècles revient à affronter un tsunami de mutations sociales avec des certitudes friables. L’économie contemporaine exige une refondation intellectuelle : non plus une «science des équilibres» figés, mais une économie des transitions — technologiques, démographiques, climatiques et géopolitiques.

Yahya Ould Amar *

On sait que l’économie n’est pas une science exacte puisqu’elle repose sur des comportements humains, sociaux et politiques, que nul modèle mathématique ne peut figer dans des équations immuables. Pourtant, pendant des décennies, les décideurs publics se sont appuyés sur des dogmes hérités des XIXᵉ et XXᵉ siècles, persuadés d’évoluer dans une mécanique prévisible.

Les cycles économiques, censés alterner expansion et récession comme des saisons, ont servi de guide aux gouvernements pour calibrer leurs politiques budgétaires parfois avec de la dette et aux banques centrales pour ajuster leurs taux d’intérêt.

La courbe de Phillips, érigée en loi d’airain, a légitimé les arbitrages des dirigeants entre chômage et inflation, tolérant une hausse des prix pour soutenir l’emploi.

Le taux neutre, considéré comme invariant, a donné aux banquiers centraux un repère pour déterminer si leur politique devait être accommodante ou restrictive.

La vitesse de circulation de la monnaie supposée constante a fondé les stratégies monétaristes de pilotage par les agrégats, offrant aux décideurs l’illusion de pouvoir anticiper l’inflation en les surveillant.

Enfin, l’avantage comparatif sans frictions a servi de justification théorique aux responsables politiques pour promouvoir la libéralisation du commerce international, en affirmant que chacun y trouverait un bénéfice net, sans coûts sociaux.

Pourtant, les ruptures du XXIe siècle – l’irruption de l’intelligence artificielle détruisant le lien entre croissance et travail, le vieillissement démographique accéléré pesant comme une chape de plomb sur la demande, la crise climatique persistante multipliant les chocs permanents et la fragmentation géopolitique désarticulant les chaines de valeur mondiales – ont pulvérisé ces certitudes, rendant obsolètes ces dogmes et imposant une refonte intellectuelle des politiques économiques pour garantir une trajectoire de développement socialement viable.

Les ruptures

La première rupture, technologique est incarnée par l’intelligence artificielle, qui ébranle les fondements mêmes de la croissance. Selon le FMI, près de 40 % des emplois mondiaux sont exposés à l’automatisation par l’IA. McKinsey (2023) évalue que jusqu’à 45 % des tâches dans le monde pourraient être automatisées d’ici 2030, éliminant les cycles traditionnels en rendant l’offre sans limite et en réduisant les coûts marginaux à zéro dans des secteurs comme les services numériques. PwC projette une contribution de 15700 milliards de dollars de l’IA au PIB mondial – environ 14,3% de celui-ci – d’ici la même échéance.

Les études montrent des gains de productivité immédiats : +14 % dans certaines activités de service. Mais ces gains ne se diffusent pas uniformément : ils créent des «mini-cycles d’adoption» qui bouleversent des secteurs entiers sans jamais retomber dans la régularité des cycles de productivité d’antan. Nous ne sommes plus dans un modèle de rattrapage linéaire, mais dans une succession de révolutions fractales.

La deuxième rupture, démographique, frappe de plein fouet les économies développées et la Chine (l’usine de production du monde), transformant le «dividende démographique» du siècle passé en une «dette» écrasante. L’Onu prévoit que la planète comptera 2,1 milliards de personnes âgées de plus de 60 ans en 2050, doublant quasiment le chiffre actuel. Dans l’OCDE, la population en âge de travailler pourrait chuter de 8 % d’ici 2060, avec un ratio de dépendance (rapport entre inactifs et actifs) grimpant à 52%.

La Chine, longtemps considérée comme un réservoir inépuisable de main-d’œuvre à bas coût, voit désormais sa population active diminuer. Entre 2010 et 2020, elle a perdu près de 40 millions de travailleurs en âge de travailler, et les projections indiquent qu’elle pourrait en perdre plus de 100 millions d’ici 2040. Selon l’Académie chinoise des sciences sociales, cette contraction pourrait retrancher près de 1 point de croissance annuelle du PIB à long terme. Déjà, le rapport de dépendance devrait passer de 20 % en 2020 à plus de 45 % en 2050, traduisant un vieillissement accéléré.

Ainsi, ce basculement démographique prive la Chine d’un avantage compétitif central et exerce une pression structurelle sur la croissance, les finances publiques et le modèle productif.

Cela signifie mécaniquement moins de travailleurs, plus de pressions salariales et un fardeau croissant sur les finances publiques. La demande se déplace vers les soins de santé et les pensions, créant une «économie de vieux» évaluée à 15000 milliards de dollars (FMI, 2025), mais avec une réduction de 0,5 % annuel du PIB par point de vieillissement, selon le FMI. Ce n’est pas une oscillation cyclique : c’est une lame de fond.

La troisième rupture, les changements climatiques, ajoutent des chocs permanents : les coûts annuels des catastrophes naturelles ont atteint 500 milliards de dollars en 2024 (Swiss Re, 2025), externalités non cycliques qui rendent les modèles keynésiens – focalisés sur la stimulation de la demande – inefficaces face à des destructions d’offre structurelles. Une analyse de The Economist (2020) confirme que ces bouleversements marquent la fin des cycles économiques, remplacés par une «stagnation séculaire» où la croissance mondiale plafonne à 2 % (contre 3 à 4 % au XXe siècle)

L’Agence internationale de l’énergie anticipe un doublement de la demande en nickel et graphite, et une multiplication par cinq pour le lithium d’ici 2040, alimentant une «inflation verte» structurelle due à la transition énergétique.

Le climat agit ainsi comme un choc d’offre incessant, érodant l’efficacité des politiques monétaires axées sur la stimulation de la demande et révélant l’inadéquation des modèles qui ignoraient ces contraintes environnementales.

Enfin, la rupture géopolitique fragmente les chaînes de valeur mondiales, avec la résurgence des guerres sous de nouvelles formes, comme l’illustre l’invasion de l’Ukraine, les tensions sino-américaines, les guerres interminables au Moyen Orient, le retour du protectionnisme industriel et la fragmentation croissante des rapports de force mondiaux.

L’inflation américaine a culminé à 9,1 % en juin 2022, malgré un chômage stabilisé autour de 4 %, non pas d’une surchauffe interne mais de chocs exogènes énergétiques et logistiques. L’économie globale n’obéit plus à des cycles endogènes, mais à des asymétries et transitions structurelles.

Ces ruptures collectives pulvérisent les dogmes du XXe siècle, exigeant une économie des transitions plutôt que des illusions.

L’obsolescence des dogmes économiques

Les cycles économiques : pendant des décennies, la théorie dominante a décrit l’économie comme un système prévisible, rythmé par des cycles d’expansion et de récession que les banques centrales pouvaient lisser en modulant les taux d’intérêt. Ce cadre, inspiré de Keynes mais consolidé par Friedman et les néo-keynésiens, reposait sur l’idée d’oscillations temporaires autour d’une trajectoire de croissance stable, où la monnaie était neutre à long terme.

Or, depuis le début du XXIᵉ siècle, les faits contredisent ce schéma : les catastrophes climatiques, qui coûtent désormais en moyenne 280 milliards de dollars par an, les tensions géopolitiques qui ont ajouté +2 points d’inflation structurelle en Europe en 2022-2023, et le vieillissement démographique chinois, qui pourrait retrancher 1 point de PIB par an d’ici 2040, ne correspondent plus à des oscillations régulières mais à des chocs structurels, permanents et imprévisibles.

Dans ce nouvel environnement, la politique monétaire seule ne suffit plus. Le recours massif aux plans budgétaires en témoigne : 1900 milliards de dollars aux États-Unis en 2021 (American Rescue Plan) et 750 milliards d’euros dans l’Union européenne via «Next Generation EU» ont permis de soutenir la demande et financer la transition, alors que les taux étaient déjà proches de zéro.

À l’inverse, l’Allemagne avait démontré qu’une réduction de sa dette publique de 82 % à 59 % du PIB entre 2010 et 2019 créait des marges de manœuvre précieuses pour absorber les crises. La fin du dogme des cycles économiques consacre ainsi le retour central de la politique budgétaire comme instrument de stabilisation et d’investissement structurel, tandis que la régulation monétaire se limite désormais à la liquidité et à la stabilité financière.

La rupture technologique de l’IA amplifie cette logique, provoquant des transformations éclatées et récurrentes au lieu de cycles économiques linéaires.

La courbe de Phillips : durant des décennies, les politiques publiques se sont appuyées sur la courbe de Phillips, qui postulait une relation inverse et stable : plus le chômage baisse, plus l’inflation accélère, et inversement. Ce dogme justifiait les hausses de taux d’intérêt en période de plein-emploi, au nom du risque de surchauffe. Or les faits de ce début du XXIe siècle ont invalidé cette mécanique. A titre d’exemple, en 2019, les États-Unis affichaient un chômage historiquement bas à 3,5 %, sans que l’inflation ne dépasse 1,8 %, ce qui contredisait l’idée d’une corrélation automatique. À l’inverse, en juin 2022, l’inflation a bondi à 9,1 % alors que le chômage restait modéré, à 4 % : la flambée des prix provenait de chocs d’offre — énergie, logistique — et non du marché du travail. Plus largement, entre 2009 et 2019, l’inflation américaine est restée en moyenne à 1,6 %, malgré des politiques monétaires ultra-expansives et plus de 3500 milliards de dollars d’achats d’actifs par la banque centrale (injection de liquidités).

Les ruptures démographique (excès d’épargne) et technologies déflationnistes ont brisé le lien mécanique entre emploi et prix, rendant caduc un dogme qui a structuré des décennies de politique économique.

Le taux neutre, qui sert de boussole aux banques centrales pour juger si leur politique monétaire est accommodante(en dessous) ou restrictive (au-dessus), autrefois considéré comme constant autour de 2 % réel pour les économies développées, est devenu dynamique sous l’influence des ruptures.

Dès les années 2000, le vieillissement et l’excès d’épargne l’ont fait plonger près de zéro ; depuis 2021, il rebondit – la Fed (la banque centrale américaine) l’estimant à une médiane de 3 % nominal à long terme en juin 2025 (environ 1 % réel). Cette variabilité, amplifiée par les ruptures démographique, climatique et géopolitique, a favorisé des bulles financières, creusant les vulnérabilités.

La vitesse de circulation de la monnaie, supposée constante, a longtemps constitué un pilier du monétarisme : les banques centrales supposaient qu’en surveillant les agrégats monétaires — indicateurs regroupant les différentes formes de monnaie selon leur liquidité — elles pouvaient ajuster leur politique monétaire. La Fed suivait de près l’agrégat M2 (monnaie immédiatement disponible + les dépôts d’épargne et les dépôts court terme), tandis que la BCE (Banque Centrale Européenne), suivait l’agrégat M3 (M2 + les dépôts à terme et les titres de créance à plus d’un an) comme «référence» centrale de sa stratégie.

Or, ce repère s’est effondré. Aux États-Unis, la vitesse de circulation de M2 est passée de 2,1 en 1997à 1,1 en 2020, avant de remonter légèrement à 1,4 au deuxième trimestre 2025, signe d’une thésaurisation massive et d’inégalités patrimoniales croissantes, renforcées par les chocs climatiques et géopolitiques qui détournent la liquidité des circuits productifs.

En zone euro, la masse monétaire M3 a presque doublé entre 2008 (8000 milliards d’euros)et 2020 (14000 milliards), sans générer d’inflation significative : la hausse des prix est restée en moyenne à 1,2 % par an, sous la cible des 2 %.

Résultat : le lien jadis présenté comme mécanique entre masse monétaire et inflation est devenu imprévisible, privant les banques centrales d’un outil de pilotage central et les contraignant à abandonner ce dogme pour privilégier l’analyse des anticipations et des chocs structurels.

L’avantage comparatif sans frictions a longtemps servi de boussole aux gouvernements pour défendre l’ouverture commerciale, en promettant des gains mutuels sans perdants. Or, entre 2000 et 2010, les États-Unis ont perdu 1 à 2 millions d’emplois manufacturiers face à la concurrence chinoise (Autor, Dorn & Hanson), révélant le coût social ignoré par cette théorie. Ce décalage nourrit aujourd’hui protectionnisme et tensions géopolitiques, aggravés par les défis démographiques et climatiques.

Vers une nouvelle doctrine monétaire et budgétaire pour le Sud Global

Face aux ruptures du XXIᵉ siècle — climat, intelligence artificielle, vieillissement démographique, fragmentation géopolitique — il devient urgent de privilégier des approches adaptatives : une politique monétaire ciblant l’investissement productif, une action budgétaire tournée vers la résilience (infrastructures, logement, énergie, éducation, santé, autosuffisance alimentaire). Autrement dit, passer d’une économie des certitudes illusoires à une économie des transitions assumées.

Les pays du Sud global font face à une situation paradoxale : leurs besoins de financement sont immenses, mais leurs marges budgétaires sont étroites, leurs monnaies fragiles et leur exposition aux chocs extérieurs considérable. Continuer à appliquer mécaniquement les recettes héritées du Nord — austérité budgétaire, taux d’intérêt positifs uniformes, quantitative easing aveugle (rachats par les banques centrales d’actifs financiers) absorbé par des dettes publiques stériles — revient à enfermer ces économies dans une vulnérabilité chronique.

Une doctrine adaptée serait : une banque centrale qui reste neutre et crédible, et une politique budgétaire qui prend en charge la transformation économique. Le Parlement définit démocratiquement, dans la loi de finances, un «mandat budgétaire» qui fixe les priorités nationales : industrie locale, logement social, éducation, agriculture… Ce choix politique oriente l’investissement, et non la banque centrale, qui se contente d’accepter comme garantie les obligations émises pour financer ces secteurs.

Cette neutralité n’exclut pas l’évolution des missions : de même que la Réserve fédérale américaine (Fed) a l’emploi dans son mandat, certaines banques centrales pourraient aussi avoir, explicitement, l’investissement productif parmi leurs objectifs.

Concrètement, une agence publique ou un fonds souverain national émet des obligations thématiques («Logement», «Industrie», «Agriculture», «Éducation»…), garanties par l’État et refinançables auprès de la banque centrale (en tant que collatéral accepté).

Les banques commerciales, attirées par ce collatéral sûr, les achètent ce qui canalise automatiquement la liquidité vers les secteurs stratégiques.

À cela s’ajoutent des taux d’intérêt négatifs ciblés : par exemple, financer à taux négatifs les prêts étudiants, les logements sociaux ou les investissements industriels locaux… Le coût de ces subventions d’intérêts peut être couvert par un fonds de péréquation alimenté par des taxes sur les rentes minières, les activités polluantes, la spéculation financière ou encore les produits nocifs pour la santé (tabac, alcool, jeux…). Ainsi, les secteurs rentiers et destructeurs financent directement les secteurs porteurs d’une croissance inclusive et durable.

Enfin, les diasporas peuvent être mobilisées : en souscrivant à ces obligations sûres et liquides, elles transforment une épargne de consommation en capital productif.

Cette architecture réconcilie deux impératifs trop souvent opposés : préserver la neutralité monétaire tout en donnant à la politique budgétaire les moyens de transformer l’économie. Elle crée un pont institutionnel entre les banques centrales et les besoins réels de l’économie, sans compromettre la crédibilité de l’institution monétaire. Elle libère le budget de sa logique défensive pour en faire un instrument d’investissement collectif, capable d’amortir les chocs, de réduire les inégalités et de garantir une croissance soutenable.

Enfin, le XXIᵉ siècle a mis à nu l’illusion des certitudes héritées du passé. Les cycles économiques, la courbe de Phillips, le taux neutre, la vitesse de circulation de la monnaie ou encore l’avantage comparatif sans frictions ont longtemps fourni aux décideurs publics une boussole rassurante, en leur donnant le sentiment de maîtriser une mécanique prévisible. Mais l’histoire récente en a démontré l’obsolescence : l’inflation qui explose sans plein-emploi, des masses monétaires qui doublent sans créer d’inflation, une main-d’œuvre qui disparaît sans retour, un climat qui détruit en permanence du capital productif. La régularité cyclique a cédé la place à une turbulence structurelle.

Face à ce basculement, persister à gouverner avec les dogmes du XIXᵉ et du XXᵉ siècles revient à affronter un tsunami de mutations sociales avec des certitudes friables. L’économie contemporaine exige une refondation intellectuelle : non plus une «science des équilibres» figés, mais une économie des transitions — technologiques, démographiques, climatiques et géopolitiques.

Le rôle des politiques publiques n’est plus de gérer des oscillations passagères, mais de bâtir des trajectoires résilientes, inclusives et soutenables. C’est à ce prix seulement que l’économie retrouvera sa finalité première : offrir aux sociétés non pas une illusion de stabilité, mais un avenir vivable.

* Economiste, banquier et financier.

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Maïs mondial en baisse, soja fragilisé : marchés sous tension, blé en hausse

La production mondiale de maïs pour 2025/26 est revue à la baisse, principalement à cause des conditions sèches en Europe, tandis que les États-Unis visent une récolte record. C’est ce qu’a fait savoir le site zonebourse.com.

Cette situation provoque une diminution des stocks mondiaux, soutenant l’augmentation des prix du maïs. Le soja voit ses stocks et exportations américains revus à la baisse, affectés par les tensions avec la Chine qui se tourne vers le Brésil, tandis que l’Europe importe davantage de soja américain. Le blé, en revanche, connaît une hausse de production globale, maintenant une pression à la baisse sur les marchés.

Maïs et soja : la facture tunisienne va-t-elle grimper?

La question qui se pose: Quel est son impact. Selon certaines analyses, la baisse des réserves mondiales de maïs et de soja, avec la hausse des prix, pourrait rendre les importations plus chères pour la Tunisie, qui utilise beaucoup ces céréales.

En revanche, l’augmentation de la production mondiale de blé pourrait atténuer la pression sur le prix de cette céréale essentielle pour le pays.

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Photovoltaïque : la Chine étranglée par sa propre surproduction

Le secteur solaire chinois, leader mondial incontesté, est en crise. En Cause ? Une surproduction massive a fait chuter les prix des panneaux photovoltaïques, provoquant des pertes colossales dans l’industrie locale et forçant Pékin à intervenir pour éviter un effondrement total du secteur.

En voulant dominer les technologies vertes, la Chine a investi lourdement pour contrôler plus de 80 % de la chaîne de production solaire mondiale. Mais cette ambition semble se retourner contre elle : la production a largement dépassé la demande, entraînant une guerre des prix destructrice. Résultat, certaines entreprises vendent aujourd’hui à perte, avec un prix du polysilicium tombé à 5 dollars le kilo, contre un prix d’équilibre estimé à 24 dollars.

Maintenant, loin de nous de nous substituer aux spécialistes et autres experts, est-ce qu’on a satisfait la demande mondiale d’énergie renouvelable? A notre connaissance, moins de dix de pays ont atteint le seuil de consommation d’énergie propre.

Lire aussi: Tunisie et l’Afrique : boom des importations de panneaux solaires chinois et essor de l’énergie solaire

Selon les analystes, l’impact économique est sévère pour la deuxième économie mondiale. En 2024, les pertes du secteur s’élèveraient 40 milliards de dollars. Rien que sur le premier semestre 2025, six grands fabricants chinois ont doublé leurs pertes, cumulant 2,8 milliards de dollars. Et pas moins de 50 entreprises du secteur auraient déjà fait faillite cette année, menaçant l’ensemble de l’écosystème industriel bâti par la Chine.

Face à l’urgence, le gouvernement chinois change de cap. En effet, le ministère de l’Industrie exige une réduction des capacités excédentaires et une fin de la « concurrence désordonnée ». Pour ce faire, un fonds de 7 milliards de dollars, financé par les producteurs de polysilicium, va permettre de racheter et fermer un tiers des capacités de production. Des normes plus strictes viseront également les usines les moins performantes.

Ainsi, Pékin espère que ce virage pourrait marquer la fin de l’ère des “panneaux solaires à bas prix“. Du reste, les premières hausses de prix sont déjà perceptibles. Si cette consolidation permet de stabiliser le marché chinois, elle pourrait aussi ouvrir une fenêtre d’opportunité pour les industriels européens et américains, longtemps écrasés par la concurrence chinoise avec ses bas coûts d’investissement.

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Exportations tunisiennes : Cadre juridique et défis douaniers pour accéder à la Chine

M. Mohamed Ben Ayed, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, a rencontré, jeudi 11 septembre, S.E.M. Wan Li, ambassadeur de Chine en Tunisie. La discussion a porté sur le renforcement du cadre juridique et institutionnel pour faciliter l’accès des produits tunisiens au marché chinois, en tenant compte des obstacles du côté chinois et des limitations internes tunisiennes.

État des exportations tunisiennes

Malgré une croissance globale des échanges, les exportations tunisiennes restent modestes :

  • 2023 : environ 80 millions de dinars
  • 2024 : échanges bilatéraux de 9,2 milliards de dinars, dont seulement 2% d’exportations tunisiennes, illustrant un déséquilibre commercial
  • 2025 : tendance à la hausse, mais la part tunisienne demeure faible

Obstacles bilatéraux principaux

  • Côté chinois : normes sanitaires et phytosanitaires strictes, procédures douanières complexes
  • Côté tunisien : infrastructures portuaires limitées, préparation insuffisante des entreprises, difficultés à se conformer aux standards internationaux

Exemple : l’huile d’olive

L’huile d’olive tunisienne, produit phare à forte demande en Chine, se heurte à des freins majeurs : unités de mise en bouteille limitées, conformité aux normes chinoises et accès au financement restreint. Ces contraintes limitent sa compétitivité et sa présence sur le marché chinois, selon Reuters.

Perspectives et enjeux

  • Pour la Tunisie : sécuriser et accroître les exportations, améliorer la conformité aux normes et renforcer la compétitivité des produits
  • Pour la Chine : bénéficier d’un environnement commercial stable et prévisible
  • Objectif partagé : transformer le partenariat diplomatique en coopération économique durable, avec un cadre juridique solide pour réduire les obstacles bilatéraux et soutenir les exportateurs tunisiens.

Lire aussi :

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L’Afrique, nouveau champ de bataille de la guerre commerciale sino-américaine

Ce serait tautologique de dire que la guerre commerciale entre Pékin et Washington, relancée et accélérée par l’administration Trump, redessine les routes du commerce mondial. Désormais, l’Afrique en devient l’un des principaux épicentres, comme le montrent les derniers chiffres sur les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique, d’une part, et entre les Etats-Unis et l’Afrique, d’autre pays.

Ainsi, la Chine a réalisé un excédent commercial record de 60 milliards de dollars avec l’Afrique au cours des huit premiers mois de 2025. Ce qui équivaut à celui de toute l’année 2024. Ce chiffre illustre une réorientation stratégique majeure de l’économie chinoise, contrainte et forcée de détourner ses flux commerciaux à cause des sanctions américaines; mais aussi de certaines contraintes sur le marché de l’Union européenne.

Pékin exporte massivement vers l’Afrique

Une explication s’impose. Compte tenu de la chute de 33 % de ses exportations vers les États-Unis ces derniers mois, la Chine accélère vers les marchés africains en y inondant des produits clés. Avec, entre autres, des panneaux solaires, des batteries et véhicules électriques et des équipements industriels.

Cette offensive commerciale repose sur une stratégie agressive de compétitivité prix, rendue possible par la puissance industrielle chinoise, capable de produire à grande échelle et à bas coût. L’Afrique devient ainsi un exutoire aux surplus chinois, dans un contexte de ralentissement global de la demande occidentale.

Suppression des droits de douane : un levier d’influence

Et pour appâter les pays africains en vue de consolider sa position, la Chine a récemment supprimé les droits de douane sur les produits importés de 53 pays africains. Et a contrario, l’administration américaine durcit sa politique économique sur l’Afrique.

Lire aussi : La Chine suspend les droits de douane pour 53 pays africains… pour quel impact?

Parallèlement, les investissements chinois dans les infrastructures africaines (routes, ports, énergie essentiellement) renforcent cette présence commerciale par un ancrage logistique et diplomatique qui semble durable.

Alors, quels risques pour les économies africaines ?

À court terme, cette dynamique profite aux consommateurs africains :

  • produits moins chers;
  • accès facilité à l’énergie solaire;
  • meilleure connectivité grâce aux infrastructures.

Toutefois, à long terme, l’afflux massif de produits chinois pourrait :

  • fragiliser les industries locales;
  • accroître la dépendance technologique et économique;
  • réduire la marge de manœuvre des États africains face à Pékin.

Et comme par le passé avec les Européens (notamment les anciennes puissances coloniales), le continent africain pourrait se retrouver dans une relation asymétrique avec la Chine, où il est davantage un marché de consommation qu’un partenaire industriel.

Compétition Chine-USA : quel rôle pour l’Afrique ?

La rivalité sino-américaine donne à l’Afrique une fenêtre d’opportunité : celle de valoriser son poids stratégique dans les négociations commerciales et diplomatiques. Mais pour ce faire, il faut trois préalables : le renforcement de l’intégration régionale; la protection de certains secteurs clés; et la négociation en bloc pour éviter l’isolement face aux grandes puissances, y compris la Chine.

Pour finir, tout montre que l’Afrique est désormais au cœur d’un réalignement commercial global. Si la Chine y gagne des parts de marché à grande vitesse, la durabilité de ce modèle dépendra de la capacité des États africains à défendre leurs intérêts économiques à long terme. Et sur ce point, ce n’est pas gagné, tant certains dirigeants africains manquent de vision.

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Chine – Afrique : l’amitié s’écrit au présent, portée par la jeunesse

La capitale chinoise, Pékin, accueille la 9ᵉ édition du Festival de la jeunesse Chine-Afrique, rassemblant 64 jeunes issus de 52 pays africains.

Placé sur le thème « Au-delà du temps et de la distance, l’amitié sino-africaine se transmet par la force de la jeunesse », l’événement vise à renforcer les liens entre la Chine et l’Afrique à travers le dialogue interculturel et la coopération.

Organisé par la fondation Soong Ching Ling en partenariat avec le gouvernement chinois, ce rendez-vous offre aux participants une semaine d’échanges, de visites culturelles et de discussions autour des grands enjeux de la coopération sino-africaine.

Parmi les pays représentés, on peut citer des jeunes venus du Burkina Faso, du Mali, du Kenya, du Nigeria ou encore de l’Afrique du Sud. Lesquels « saluent l’initiative qui, pour la première fois, accueille aussi des jeunes d’origine africaine vivant hors du continent », comme le souligne lefaso.net.

Un message politique et diplomatique fort

Lors de la cérémonie d’ouverture, Chido Cleopatra Mpemba, envoyée spéciale pour la jeunesse de l’Union africaine, a souligné l’impact concret de la coopération Chine-Afrique : « Des milliers d’étudiants africains formés en Chine contribuent aujourd’hui au développement de leurs pays ». Et selon elle, « quand les jeunesses africaines et chinoises se rencontrent, nous semons les graines de partenariats durables »

Quant au vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Miao Deyu, il a, de son côté, rappelé l’origine historique de cette solidarité, née des luttes communes pour l’indépendance. « Cette amitié profonde est un héritage à transmettre, mais aussi un projet à bâtir ensemble », a-t-il déclaré.

Entre mémoire historique et avenir commun

De son côté, la présidente de la fondation Soong Ching Ling, Li Bin, elle a rendu hommage à la figure de Soong Ching Ling, défenseure de la paix et des droits des peuples. Elle a salué les perspectives prometteuses des relations sino-africaines, qu’elle qualifie de « meilleure période historique de coopération ».

Ce festival s’inscrit dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), et reflète la volonté des deux parties de construire une communauté de destin Chine-Afrique fondée sur la solidarité, la jeunesse et le développement partagé.

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La Chine deviendra le premier importateur mondial de gaz naturel par pipeline

La Chine devrait dépasser l’Allemagne pour devenir le plus grand importateur mondial de gaz naturel (GNL) par pipeline cette année. Et ce, alors qu’elle cherche à renforcer sa sécurité énergétique, selon un rapport de Rystad Energy publié par Bloomberg.

Après avoir presque rattrapé l’Allemagne en 2024, la Chine devrait prendre la première place. Avec une augmentation des importations de gaz naturel par pipeline en provenance de Russie, déclare Rystad Energy.

Les accords récents entre Pékin et Moscou, notamment la décision de poursuivre le projet de gazoduc Power of Siberia 2, renforceront cette position. C’est ce qu’a déclaré Martin Opdahl, associé chez Rystad, dans un rapport en collaboration avec l’Union internationale du gaz.

Un marché en pleine transformation

Cela souligne la transformation que le marché du gaz a subie depuis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 a bouleversé le commerce mondial des matières premières.

L’Allemagne, qui dépendait fortement du carburant relativement bon marché des pipelines provenant des gisements russes de Sibérie, s’est tournée vers le GNL transporté par pétroliers en provenance des États-Unis et d’autres fournisseurs. Cela a réduit son exposition au gaz russe, mais a entraîné une plus grande volatilité des prix, l’Europe étant en concurrence avec d’autres régions pour le GNL.

La Norvège reste le plus grand fournisseur de gaz par pipeline vers l’Europe, y compris l’Allemagne. Mais sans capacité de réserve, la région est obligée d’augmenter ses achats de gaz naturel liquéfié.

Dans le même temps, la Chine s’efforce de renforcer ses liens avec la Russie, qui dispose de capacités de réserve après que 90 % de ses approvisionnements par pipeline vers l’Europe ont été interrompus suite à l’invasion de l’Ukraine.

A rappeler que Moscou et Pékin ont récemment conclu un protocole d’accord pour la construction d’un nouveau gazoduc de grande envergure vers la Chine, tout en élargissant d’autres itinéraires.

Selon Opdahl de Rystad, les importations chinoises par gazoduc devraient atteindre 79 milliards de mètres cubes cette année; contre un peu moins de 71 milliards pour l’Allemagne. En 2024, elles étaient respectivement de 70 et 71 milliards de mètres cubes.

Baisse des prix du gaz européen

Les discussions sur un éventuel accord de paix en Ukraine ont poussé les prix du gaz européen à leur plus bas niveau depuis un an le mois dernier. Tandis que l’on s’attend à un retour de certains approvisionnements russes en Europe. Cependant, les perspectives de négociations de paix restent incertaines.

Selon le rapport de l’Union internationale du gaz, la demande mondiale de gaz devrait augmenter de 1,9 % en 2024, dépassant les 4 100 milliards de mètres cubes, et de 1,7 % cette année. Ce rapport prévoit que la demande au cours de la prochaine décennie dépassera la plupart des prévisions.

Même avec des objectifs de zéro émission nette – avant 2050 dans l’Union européenne et 2060 en Chine –, le gaz conservera son rôle essentiel pendant des années qui est de « soutenir les énergies renouvelables intermittentes », souligne le rapport. Le secteur gazier poursuit ses efforts de réduction des émissions, depuis le captage et le stockage intégrés du carbone dans les terminaux GNL jusqu’à l’électrification totale ou partielle des opérations de transport et de stockage du gaz.

Toutefois, les tensions géopolitiques jettent une ombre sur les perspectives du marché à long terme et sur le rythme de la transition énergétique. Tandis que des événements météorologiques extrêmes plus fréquents et des moteurs technologiques, tels que l’intelligence artificielle, « compliquent la dynamique de l’offre et de la demande mondiales », selon le rapport.

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Volkswagen dévoile quatre nouveaux modèles électriques à Munich

VW Nouveautés électriques
VW Automobile

À la veille de l’ouverture du salon IAA Mobility de Munich, le constructeur allemand Volkswagen a présenté lundi quatre nouveaux modèles électriques de ses marques Volkswagen, Skoda et Cupra, attendus sur le marché en 2026.

Objectif : concurrencer les marques chinoises

Parmi ces nouveautés figurent l’ID-Polo, l’ID-Cross et l’ID-Every1, proposés à partir de 25.000 euros. Ces modèles doivent permettre au groupe, premier constructeur européen, de mieux faire face à la concurrence croissante des véhicules chinois en Europe et en Allemagne.

Une stratégie affirmée

Le directeur général Oliver Blume a souligné que Volkswagen suivait « un cap clair sur l’électromobilité », avec l’objectif d’atteindre 20% de part de marché en Europe dans le segment des petits véhicules électriques. « Nous avons un objectif clair : occuper une position de leader dans le segment d’entrée de gamme en Europe », a-t-il déclaré.

Performances actuelles

Au premier semestre 2025, les véhicules électriques représentaient 11% des ventes du groupe, qui revendique 28% de part de marché sur le marché européen de l’électrique.

Un contexte concurrentiel tendu

Selon une étude relayée par les médias allemands, 42% des consommateurs se disent prêts à envisager l’achat d’un véhicule chinois, contre 36% il y a deux ans. En août, les ventes de véhicules électriques ont progressé de 45,7% en Allemagne, avec 39.367 immatriculations, soit 19% du marché.

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Samir Abdelhafidh représente la Tunisie à la Foire internationale de l’investissement et du commerce de Chine

La Tunisie participe à la 25ème Foire internationale de l’investissement et du commerce de Chine (CIFIT). Elle se tient à Xiamen, province du Fujian, du 7 au 10 septembre. Le ministre l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, représente le pays. L’accompagne l’ambassadeur de Tunisie en Chine, Adel Arbi.

En marge de ce salon en Chine, le ministre a pris part à la 23ème session de l’Union des agences de promotion de l’investissement. Il y a mis en avant les atouts compétitifs dont dispose la Tunisie pour encourager l’investissement. Mais aussi les accords bilatéraux et multilatéraux qui permettent aux investisseurs d’accéder à de grands marchés, notamment européens et africains.

En outre, il a participé à la 7ème édition du Forum de la Route de la soie pour la coopération maritime internationale. Il affirme la volonté de la Tunisie de développer ses infrastructures de transport maritime et réitère son engagement à participer à toutes les initiatives visant à renforcer la coopération internationale dans ce domaine. Et ce, compte tenu de son rôle majeur dans le développement du commerce mondial et la promotion de la croissance et du développement.

En marge de l’événement, M. Abdelhafidh s’est entretenu avec des responsables chinois de haut niveau. Il a aussi mené des échanges avec des représentants de pays, d’organismes onusiens et régionaux participant à cette manifestation.

Par ailleurs, il s’est rendu dans plusieurs entreprises chinoises actives dans différents secteurs, notamment la fabrication de batteries pour moteurs électriques, la construction de bus et les infrastructures.

A cette occasion, M. Abdelhafidh a exprimé son souhait de voir les investissements chinois en Tunisie se développer et se diversifier davantage.

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Le Pentagone abandonne son ambition de contenir la Chine

La politique de Trump serait un déni agressif des règles existantes sur tous les fronts ou peut-être d’un « grand repli » dissimulé, avec un ajustement des engagements politico-militaires des États-Unis au déclin de leur poids dans l’économie mondiale ? Probablement la deuxième hypothèse. Etant donné que les stratèges du Pentagone commencent à l’admettre.

Selon un rapport de Politico, publié lundi 8 septembre, qui cite trois sources ayant connaissance du texte, le projet de la dernière version de la Stratégie de défense nationale, qui est généralement révisée au début de chaque mandat gouvernemental et a déjà été transmis au bureau du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, il y a quelques jours, donne la priorité à la sauvegarde de la sécurité intérieure et régionale (c’est-à-dire l’hégémonie sur l’hémisphère occidental) comme une priorité plus importante que la confrontation avec des adversaires internationaux, tels que Pékin et Moscou.

Si cela était officialisé, cela constituerait un changement majeur par rapport aux politiques des récents gouvernements américains, qu’ils soient démocrates ou républicains, y compris celles des quatre premières années de Trump.

Il suffit de rappeler que la Stratégie de sécurité nationale de 2018 place la maîtrise de la Chine au premier rang des défis auxquels Washington est confronté.

La rhétorique de Trump à l’égard des puissances eurasiennes reste acerbe. Comme le prouvent du reste ses récents propos (mi-blagueur, mi-sérieux ?) concernant le sommet de Tianjin et la manière dont la Russie, la Chine et la Corée du Nord « conspirent » pour « saper » les États-Unis.

Mais au fond, un nouveau « réalisme » semble gagner du terrain. Et si le projet de stratégie de sécurité nationale 2025 est susceptible d’être modifié par Hegseth, les actions de l’administration Trump sont aussi éloquentes que les textes.

Le déploiement de forces fédérales pour maintenir l’ordre dans la capitale, Washington (avec la perspective d’étendre le modèle de militarisation du maintien de l’ordre à d’autres villes), ainsi que le déploiement de forces navales dans les Caraïbes, invoquant la nécessité de lutter contre le trafic de drogue en provenance du Venezuela, semblent déjà figurer dans les pages du projet. Il en va de même pour la réduction de l’aide militaire américaine, de plusieurs centaines de millions de dollars, accordée aux pays d’Europe de l’Est dans le cadre de l’Initiative de sécurité balte.

Le « Département de la Guerre » lui-même, comme Trump, enclin à la lionisation, veut le renommer, donne donc le signal de limiter son rayon d’action.

Le « cerveau » de ce changement est largement considéré comme le sous-secrétaire à la Défense chargé de la politique, Elbridge Colby, un « faucon » de longue date sur les questions chinoises et l’un des pionniers de la rédaction de la doctrine de 2018. Paradoxalement, il semble désormais aligné sur le vice-président JD. Vance dans la volonté de libérer les États-Unis de fardeaux extérieurs inutiles.

L’équipe de Colby devrait également publier prochainement deux autres documents importants, qui concernent le déploiement des troupes dans le monde (Global Posture Review), dont les 80 000 soldats américains stationnés en Europe, ainsi que l’armement.

Toutefois, le fait que les États-Unis, sous la direction de Trump, cherchent désormais à transférer davantage de fardeaux à leurs alliés ne signifie pas nécessairement un renversement de l’ambition générale d’affaiblir la Chine et la Russie. L’accent mis sur la « doctrine Monroe » n’annonce pas non plus des temps plus paisibles– du moins en ce qui concerne l’Amérique latine, comme le Venezuela le sait déjà. Mais le renversement auquel Colby travaillerait suggère que les personnes bien informées ont déjà fait leurs calculs, concluant que la fenêtre de temps pour l’« endiguement » est close et qu’un équilibre instable se dessine entre des puissances presque égales, chacune disposant de sa propre sphère d’influence.

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La Tunisie met en avant ses atouts à la Foire internationale de l’investissement et du commerce de Chine

La Tunisie participe à la 25e foire internationale de l’investissement et du commerce de Chine (CIFIT), qui se tient à Xiamen, province du Fujian, du 7 au 10 septembre courant. Elle est représentée par une délégation présidée par le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, accompagné de l’ambassadeur de Tunisie en Chine, Adel Arbi.

En marge de ce salon, le ministre a pris part à la 23e session de l’Union des agences de promotion de l’investissement, lors de laquelle, il a mis en avant les atouts compétitifs dont dispose la Tunisie pour encourager l’investissement, ainsi que les accords bilatéraux et multilatéraux qui permettent aux investisseurs d’accéder à de grands marchés, notamment européens et africains.

Il a également participé à la 7e édition du Forum de la Route de la soie pour la coopération maritime internationale, où il a affirmé la volonté de la Tunisie de développer ses infrastructures de transport maritime et réitéré son engagement à participer à toutes les initiatives visant à renforcer la coopération internationale dans ce domaine, compte tenu de son rôle majeur dans le développement du commerce mondial et la promotion de la croissance et du développement.

En marge de l’événement, Abdelhafidh a eu plusieurs rencontres avec des responsables chinois de haut niveau ainsi que des échanges avec des représentants de pays, d’organisations onusiennes et régionales participant à cette manifestation.

Il a également effectué des visites dans plusieurs entreprises chinoises actives dans différents secteurs, notamment la fabrication de batteries pour moteurs électriques, la construction de bus et les infrastructures, en plus de visites de plusieurs stands d’entreprises chinoises et étrangères participant au salon.

Abdelhafidh a, à cette occasion, exprimé son souhait de voir les investissements chinois en Tunisie se développer et se diversifier davantage.

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