Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

La Tunisie en première ligne pour une régulation internationale de l’intelligence artificielle

La Tunisie a pris part au Sommet mondial de l’Internet, tenu du 6 au 10 novembre à Wuzhen, en Chine. Le ministre des Technologies de la Communication, Sofiène Hemissi, y a représenté le pays lors d’un événement d’envergure internationale consacré à la régulation de l’intelligence artificielle (IA) et à la cybersécurité mondiale.

La Tunisie prône un cadre global pour l’IA

Dans ses interventions, le ministre tunisien a insisté sur l’urgence d’un mécanisme international cohérent pour encadrer les usages de l’intelligence artificielle, dont les impacts économiques et éthiques dépassent désormais les frontières nationales.

Il a mis en avant l’expérience tunisienne en matière de régulation numérique, citant les efforts du pays pour concilier innovation technologique et protection des données.

Hemissi a également proposé la création d’un cadre de collaboration entre la Chine et les pays arabes, afin de renforcer la gouvernance numérique régionale et de garantir un partage équitable des bénéfices technologiques entre les nations.

La sécurité numérique au cœur du sommet

Accompagnée par l’ambassade de Tunisie à Pékin, la délégation tunisienne a participé à la cérémonie d’ouverture présidée par Wang Jintao, vice-ministre de l’Administration chinoise du cyberespace (CAC).

Le sommet a réuni des hauts responsables gouvernementaux, des experts internationaux et des représentants d’organisations multilatérales, tous engagés dans la recherche de solutions communes face aux risques croissants liés à l’IA et à la cybersécurité.

Les débats ont porté sur la nécessité de développer des cadres de régulation efficaces pour prévenir les usages abusifs de l’intelligence artificielle et garantir la sécurité des données. Les participants ont unanimement affirmé que le progrès numérique doit servir le bien-être humain et les objectifs du développement durable.

En marge des sessions plénières, plusieurs ateliers thématiques ont réuni des universités, centres de recherche et experts du secteur technologique, favorisant l’échange d’expériences autour d’une gouvernance responsable et inclusive de l’Internet.

Pour la Tunisie, cette participation marque une nouvelle étape dans sa diplomatie numérique, axée sur la coopération internationale et la promotion d’un modèle technologique éthique et équitable.

Lire aussi

L’article La Tunisie en première ligne pour une régulation internationale de l’intelligence artificielle est apparu en premier sur webdo.

Le rapprochement de la Chine avec l’ASEAN et l’UE modifie la carte mondiale des conteneurs

La Chine a procédé à un réajustement complet de sa stratégie commerciale en 2025. Et ce, en réduisant sa dépendance vis-à-vis des États-Unis et en renforçant les flux vers l’ASEAN et l’Union européenne. 

Ce changement se reflète clairement sur le marché mondial des conteneurs, où les exportations en provenance d’Extrême-Orient continuent de stimuler la croissance de l’offre. Laquelle atteignait +6 % en glissement annuel à la fin de l’été. C’est ce qu’il ressort des données de Container Trades Statistics (CTS) publiées lundi 10 novembre.

A cet égard, notons que presque toutes les régions génératrices de demande de fret conteneurisé ont enregistré une hausse. Ce constat s’applique également aux ports de Gdańsk et de Gdynia, véritables portes d’entrée vers la mer Baltique. Cependant, les ports d’Amérique du Nord font figure d’exception, l’offre de fret y étant en baisse constante depuis le début de l’année. Au total, sur une période de huit mois, le trafic en EVP (équivalent vingt pieds) dans les ports américains a reculé de 3 %.

Par ailleurs, la balance commerciale entre les États-Unis et la Chine demeure instable. Les importations américaines en provenance de Chine ont chuté à 869 523 EVP en août. Soit une baisse de 5,8 % par rapport à juillet et de 10,8 % sur un an. Ce recul fait suite à une hausse temporaire due à la demande saisonnière et aux stocks de précaution constitués avant l’entrée en vigueur des droits de douane.

La principale raison des changements survenus dans les flux mondiaux réside dans la politique d’exportation dynamique de Pékin. Face à une demande intérieure toujours atone et à un ralentissement de l’économie, le gouvernement chinois renforce sa présence sur de nouveaux marchés. Cette stratégie, initiée avant l’escalade des tensions commerciales avec les États-Unis, a été intensifiée ces dernières années. En 2025, la Chine orientera une part croissante de ses exportations vers l’ASEAN, l’Inde, l’Afrique et l’Union européenne.

Durant la même période, le trafic mondial de porte-conteneurs a atteint un nouveau record de 16,6 millions d’EVP, dépassant légèrement le précédent pic de mai. Malgré ce record, la dynamique du secteur s’essouffle. La hausse mensuelle en août n’a été que de 0,2 %. Tandis que la croissance annuelle de 2,8 % représente le deuxième taux le plus faible de l’année. La moyenne mobile sur 12 mois a chuté à 4,7 %, loin des 7,8 % prévus pour 2024.

Enfin, les flux commerciaux vers l’UE ont également progressé. En août, les exportations chinoises vers l’Europe ont dépassé 51 milliards de dollars. Alors que celles vers l’ASEAN ont atteint 57 milliards de dollars. Parallèlement, les exportations américaines vers la Chine ont chuté de 33 % sur un an, à 31,6 milliards de dollars. Témoignant ainsi du réalignement en cours des relations commerciales mondiales. Malgré ce recul, les États-Unis demeurent le premier acheteur de produits chinois.

L’article Le rapprochement de la Chine avec l’ASEAN et l’UE modifie la carte mondiale des conteneurs est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie – Chine : le vol direct qui pourrait changer la donne du tourisme

Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Tekaya, s’est entretenu avec le vice-ministre du Tourisme de la Chine. Et ce, lors de la deuxième journée des travaux de la 26ᵉ session de l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale du Tourisme (ONU Tourisme).

Cités dans un communiqué, les deux responsables ont souligné la nécessité d’établir une liaison aérienne directe entre la Tunisie et la Chine à partir de 2026. L’objectif est d’accroître le nombre de touristes chinois visitant la Tunisie.

Ce marché est particulièrement attiré par le tourisme culturel, saharien, oasien et écologique, lit-on dans le même communiqué.

Les deux ministres ont également débattu, lors de cette rencontre, des moyens permettant de booster la coopération bilatérale à travers la mise en œuvre du mémorandum d’entente conclu entre la Tunisie et la Chine en matière de coopération dans le secteur touristique.

Les deux parties ont en outre discuté, lors de cette réunion, de l’élaboration d’un programme concret de formation aux métiers du tourisme et de développement des compétences dans les industries artisanales.

Dans le cadre de sa participation aux travaux de la 26ᵉ session de l’Assemblée générale de l’ONU Tourisme, la délégation tunisienne a pris part au dialogue ministériel sur l’impact de l’intelligence artificielle et de l’innovation dans la transformation du tourisme mondial.

L’article Tunisie – Chine : le vol direct qui pourrait changer la donne du tourisme est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

La Chine lève l’interdiction d’exporter des terres rares vers les États-Unis

La Chine annonce la suspension, pour un an, de l’interdiction d’exporter vers les États-Unis des terres rares critiques (gallium, antimoine et germanium). Un signe supplémentaire d’un apaisement des tensions commerciales entre les deux pays.

Ce règlement, qui excluait les exportations de ces métaux rares, composants importants principalement pour les semi-conducteurs, est suspendu « jusqu’au 27 novembre 2026 ». C’est ce qu’a déclaré le ministère chinois du Commerce dans un communiqué.

Cette annonce intervient quelques jours seulement après la rencontre entre le président Xi Jinping et le président Trump, qui ont conclu une trêve commerciale. Tout en s’engageant à réduire les droits de douane et à suspendre les dernières mesures commerciales pendant un an.

La Chine a également suspendu les restrictions sur les exportations de graphite à double usage vers les États-Unis.

A cet égard, soulignons que Pékin a annoncé vendredi 7 novembre la suspension des restrictions imposées le 9 octobre dernier sur d’autres catégories de matières premières. On peut citer notamment d’autres terres rares et des matériaux pour batteries au lithium.

L’article La Chine lève l’interdiction d’exporter des terres rares vers les États-Unis est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunis accueille le Forum tuniso-sino-africain sur la médecine traditionnelle

Les 21 et 22 novembre 2025, la Tunisie sera le point de convergence de la coopération médicale entre la Chine et l’Afrique, et ce, à l’occasion du Forum tuniso-sino-africain pour le développement de la médecine chinoise.

En amont de cet événement majeur, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a reçu, vendredi 7 novembre, l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Lee, accompagné d’une délégation de hauts responsables chinois.

La rencontre a permis de faire le point sur les préparatifs organisationnels, logistiques et scientifiques du forum.

Ainsi, plus de 120 experts et spécialistes chinois feront le déplacement à Tunis, aux côtés de délégations de plusieurs pays africains.

Au programme de ce forum, des séminaires, conférences scientifiques, expositions médicales et sans doute la signature d’accords de partenariat entre la Tunisie et la Chine.

À l’occasion de la réunion, M. Ferjani a souligné que cette manifestation représente une étape clé dans le renforcement de la coopération médicale tripartite Tunisie-Chine-Afrique, affirmant que Tunis se positionne désormais comme un hub stratégique pour les échanges scientifiques et médicaux sur le continent.

L’article Tunis accueille le Forum tuniso-sino-africain sur la médecine traditionnelle est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

120 experts chinois attendus à Tunis pour le Forum sino-africain sur la médecine traditionnelle

Tunis s’apprête à devenir, les 21 et 22 novembre prochains, le centre d’un important rendez-vous médical international : le Forum tuniso-sino-africain pour le développement de la médecine chinoise.

Plus de 120 experts et chercheurs venus de Chine sont attendus à Tunis, aux côtés de délégations africaines et tunisiennes, pour débattre des perspectives de coopération dans le domaine de la médecine traditionnelle et des thérapies naturelles.

Un événement stratégique pour la coopération sanitaire

La préparation de ce forum a fait l’objet d’une rencontre, vendredi 7 novembre, entre le ministre tunisien de la Santé, Mustapha Ferjani, et l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Lee, accompagnés de responsables chinois. Les discussions ont porté sur les aspects organisationnels, scientifiques et logistiques de cette manifestation, qui comprendra des conférences, des séminaires et des expositions médicales.

L’événement prévoit également la signature d’accords de partenariat entre la Tunisie et la République populaire de Chine, destinés à renforcer les échanges en matière de formation, de recherche et d’innovation médicale.

Tunis, carrefour des échanges médicaux afro-asiatiques

Pour Mustapha Ferjani, ce forum illustre la place stratégique de la Tunisie comme passerelle entre l’Asie et l’Afrique. Il a souligné que cette initiative consolide la coopération médicale tripartite entre la Tunisie, la Chine et plusieurs pays africains, tout en ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de transfert de savoirs et de technologies dans le domaine de la médecine traditionnelle.

Avec la participation d’experts de haut niveau et l’intérêt croissant pour les approches thérapeutiques intégrées, Tunis s’affirme comme une plateforme régionale des échanges scientifiques et médicaux.

Lire aussi

L’article 120 experts chinois attendus à Tunis pour le Forum sino-africain sur la médecine traditionnelle est apparu en premier sur webdo.

La Chine suspend ses restrictions sur les exportations de terres rares et lithium

La Chine a annoncé la suspension de certaines mesures de contrôle des exportations qu’elle avait imposées le 9 octobre 2025. La décision concerne principalement des restrictions élargies sur des matériaux et équipements à base de terres rares, ainsi que sur des composants pour batteries au lithium, a précisé le ministère chinois du Commerce vendredi dans un communiqué officiel.

Durée et mise en œuvre de la suspension

Selon le ministère, ces suspensions sont effectives immédiatement et resteront en vigueur jusqu’au 10 novembre 2026. La mesure intervient dans un contexte mondial où les terres rares et les matériaux pour batteries sont stratégiques pour les industries de haute technologie et la transition énergétique.

Contexte économique et stratégique

La Chine est le principal fournisseur mondial de terres rares et de lithium, deux composantes essentielles pour la fabrication de batteries, d’équipements électroniques et de dispositifs industriels avancés. Les restrictions mises en place en octobre avaient suscité des inquiétudes sur les chaînes d’approvisionnement internationales, notamment pour les fabricants de batteries et de véhicules électriques.

La suspension de ces restrictions est susceptible d’apaiser certaines tensions commerciales et de stabiliser les marchés internationaux. Les analystes estiment que cette décision pourrait avoir un impact sur le prix des matières premières et sur la planification des industries dépendantes de ces matériaux.

Implications pour les acteurs mondiaux

L’annonce chinoise pourrait favoriser la reprise des exportations vers les marchés clés, offrant aux entreprises internationales plus de certitude dans leurs approvisionnements. Cette décision est également perçue comme une réponse aux pressions économiques et diplomatiques exercées par certains pays importateurs.

Le ministère du Commerce chinois a toutefois rappelé que ces mesures restent temporaires et pourraient être réévaluées en fonction de l’évolution du marché et des politiques industrielles nationales.

En résumé, cette suspension représente un mouvement stratégique de la Chine visant à réguler les flux de matériaux critiques tout en maintenant un contrôle sur les ressources stratégiques du pays.

L’article La Chine suspend ses restrictions sur les exportations de terres rares et lithium est apparu en premier sur WMC.

Fujian : La Chine catapulte sa puissance navale

Le président Xi Jinping a inauguré le Fujian, premier porte-avions de conception entièrement chinoise. Une prouesse technologique qui marque un tournant stratégique — mais dont la portée reste limitée par sa propulsion conventionnelle.

Un jalon pour Pékin, un test pour la mer

Sous le regard de Xi Jinping, la marine chinoise a hissé le pavillon du Fujian, troisième porte-avions du pays et premier doté de catapultes électromagnétiques. Les marins ont juré « d’obéir au Parti et d’être capables de vaincre », rapporte Xinhua, tandis que les médias d’État célèbrent « un jalon historique ».

Pour les analystes, le symbole est fort : la Chine passe du statut d’imitatrice à celui d’innovatrice. “Il faudra au moins un an avant qu’il atteigne une pleine capacité de combat”, estime Ben Lewis (PLATracker).

Une révolution électromagnétique “à la chinoise”

Le Fujian introduit pour la première fois le système de catapultes électromagnétiques (EMALS), capable de lancer plus rapidement et plus souplement des avions lourds comme le J-35 furtif ou l’alerte aérienne KJ-600.

Ce dispositif, longtemps réservé aux États-Unis sur les porte-avions de classe Gerald R. Ford, place désormais la Chine dans le club très fermé des puissances maîtrisant cette technologie.

Contrairement aux rampes à tremplin du Liaoning, du Shandong, ou des britanniques Queen Elizabeth et Prince of Wales, les catapultes électromagnétiques offrent un décollage horizontal, optimisant charge utile et cadence d’envol.

Seule ombre : les essais montrent encore des appareils décollant sans armement, signe d’une phase de test préliminaire. Par tonnage et technologies de pont, le Fujian se rapproche des standards américains — mais reste loin de leur autonomie nucléaire et de leur expérience opérationnelle.

Diesel contre nucléaire : la limite invisible

Le Fujian reste propulsé au diesel, loin de l’endurance des géants américains à propulsion nucléaire.
Le Pentagone y voit un progrès majeur, mais estime que ces navires « renforcent surtout la capacité chinoise dans sa périphérie ».

“C’est potentiellement un game changer pour la Chine, mais il reste beaucoup à tester”, nuance Collin Koh (RSIS, Singapour).

Entre ambition technologique et contrainte énergétique, le Fujian incarne la Chine d’aujourd’hui : sûre d’elle, innovante, mais encore liée à ses limites logistiques.

Lire aussi:

Trump relance la guerre de l’atome : du deal Westinghouse aux essais nucléaires

L’article Fujian : La Chine catapulte sa puissance navale est apparu en premier sur webdo.

Khouloud Toumi : « Le véritable défi n’est pas la coopération avec la Chine, mais sa gestion »

Alors que Tunis et Pékin élaborent un accord de libre-échange, l’analyste en politique économique Khouloud Toumi met en garde contre un déséquilibre commercial structurel. Pour elle, le défi réside dans la capacité de la Tunisie à négocier des clauses de réciprocité et de transparence pour éviter le piège de l’endettement et la fragilisation de son tissu industriel.

Le futur partenariat économique entre la Tunisie et la Chine, actuellement en discussion, intervient à un moment de « grande fragilité économique » pour la Tunisie. Le pays fait face à un endettement élevé, un ralentissement de sa croissance et des négociations difficiles avec le Fonds monétaire international, a rappelé l’analyste en politique économique Khouloud Toumi dans un entretien accordé à L’Économiste Maghrébin.

Sur le plan géopolitique, cet accord pourrait représenter un tournant stratégique. La Tunisie cherche à se repositionner dans un monde multipolaire où la Chine joue un rôle de plus en plus important. Le partenariat, tel qu’envisagé, couvrirait plusieurs secteurs clés où la Chine dispose d’une expertise et d’une puissance financière reconnues : les infrastructures, l’énergie, la santé, l’agriculture, l’enseignement et l’économie numérique.

Un déséquilibre commercial déjà criant

Cependant, le principal écueil identifié par Khouloud Toumi est le déséquilibre structurel préexistant dans les échanges commerciaux bilatéraux. En 2024, le déficit commercial de la Tunisie avec la Chine a dépassé les 3 milliards de dollars. Les exportations tunisiennes vers la Chine restent marginales, tandis que les importations – notamment de produits électroniques et de machines – inondent le marché local. « La Chine exporte massivement vers la Tunisie sans réelle contrepartie économique », a-t-elle souligné, précisant que cette dynamique « fragilise le tissu industriel local et aggrave la dépendance aux produits importés ». Un accord de zéro douane, sans mesures correctrices, risquerait d’aggraver ce déficit.

Le risque du « piège de la dette » et le modèle de financement fermé

Au-delà du commerce, l’analyste alerte sur les modalités de financement souvent associées aux projets chinois. Elle pointe un « modèle de financement fermé » où les prêts consentis par la Chine sont conditionnés à l’utilisation d’entreprises chinoises. « La Chine prête, mais les fonds retournent à ses propres entreprises », a-t-elle expliqué. Ce schéma, assorti de « contrats parfois opaques », a conduit plusieurs pays africains dans le « piège de la dette » ou à des « concessions stratégiques », comme la cession d’infrastructures. La Tunisie doit, selon elle, « imposer plus de transparence et de contrôle institutionnel sur chaque projet » pour éviter ce scénario.

La gestion, clé de voûte du succès

Pour Khouloud Toumi, le véritable enjeu n’est pas la coopération avec la Chine en soi, mais sa gestion. « Si la Tunisie agit sans vision, elle risque de reproduire les mêmes dépendances qu’avec l’Europe », a-t-elle estimé. En revanche, si l’accord est « négocié, encadré et exige la réciprocité », il pourrait devenir un « levier de repositionnement stratégique ». L’avenir de ce partenariat dépendra donc de la capacité des autorités tunisiennes à protéger les intérêts économiques nationaux et à corriger le déséquilibre commercial croissant.

 

L’article Khouloud Toumi : « Le véritable défi n’est pas la coopération avec la Chine, mais sa gestion » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Toyota, Honda et Suzuki misent sur l’Inde pour réduire leur dépendance à la Chine

Toyota, Honda et Suzuki investissent massivement en Inde, transformant le pays en un nouveau centre stratégique de production automobile pour les constructeurs japonais. Ce mouvement marque un tournant dans la réorganisation de leurs chaînes d’approvisionnement mondiales. Alors qu’ils cherchent à limiter leur dépendance vis-à-vis de la Chine.

Toyota et Suzuki, déjà solidement implantées sur le marché indien — Suzuki y détient près de 40 % des parts de marché —, viennent d’annoncer des investissements cumulés de plus de 11 milliards de dollars. Et ce, afin d’accroître leurs capacités de production et d’exportation depuis le troisième marché automobile mondial.

De son côté, Honda prévoit de faire de l’Inde une base de production et d’exportation pour l’un de ses futurs modèles électriques. Confirmant ainsi l’importance croissante du pays dans sa stratégie internationale.

L’Inde attire les constructeurs japonais grâce à ses coûts de production compétitifs, à son vaste réservoir de main-d’œuvre et aux incitations gouvernementales destinées à soutenir l’industrie automobile.

Autre atout : le marché indien reste largement fermé aux véhicules électriques chinois, épargnant pour l’instant à Toyota, Honda et Suzuki la concurrence agressive de groupes comme BYD.

A rappeler qu’en Chine la guerre des prix acharnée entre constructeurs de véhicules électriques érode les marges et rend le marché de moins en moins attractif. Face à cette situation, les groupes japonais se tournent vers l’Inde, qui s’impose peu à peu comme le nouvel épicentre asiatique de la production automobile.

L’article Toyota, Honda et Suzuki misent sur l’Inde pour réduire leur dépendance à la Chine est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Terres rares : l’UE se branche directement sur Pékin pour ne pas être à sec

L’Union européenne a établi un « canal de communication spécial » avec les autorités chinoises afin d’assurer la fluidité des échanges de terres rares, essentielles aux industries européennes, a annoncé mercredi 5 novembre le commissaire européen au Commerce, Maros Šefković.

La Chine a récemment imposé des restrictions sur ses exportations de terres rares. Une mesure qui a suscité des inquiétudes en Europe quant à son impact potentiel sur la production de véhicules électriques, d’éoliennes et d’autres technologies utilisant des aimants permanents.

Une série d’accords conclus par la suite avec l’Europe et les États-Unis a permis d’atténuer la pénurie d’approvisionnement. Tandis que Washington et Bruxelles s’efforcent de trouver des solutions de remplacement aux terres rares chinoises.

Šefković a déclaré avoir abordé la question à plusieurs reprises avec le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao. Tout en soulignant qu’une mauvaise gestion des procédures d’exportation pourrait avoir des « effets très négatifs sur la production dans l’UE ». Il a tenu ces propos au Koweït, où il participe au Forum des entreprises Conseil de coopération du Golfe-UE (CCG-UE 2025), en réponse à une question de Reuters.

Bruxelles et Pékin se sont engagés à traiter en priorité les demandes des entreprises européennes. Grâce à ce nouveau canal, les deux parties collaborent pour examiner et délivrer rapidement les licences d’exportation de terres rares.

Par ailleurs, Šefković souligne queles entreprises européennes ont déposé environ 2 000 demandes auprès des autorités chinoises depuis l’entrée en vigueur des contrôles, dont la moitié a déjà été approuvée. L’UE continue de faire pression sur Pékin pour accélérer les procédures concernant les demandes restantes, tout en s’efforçant de diversifier ses sources d’approvisionnement, notamment en produisant des terres rares et des aimants en Estonie…

L’article Terres rares : l’UE se branche directement sur Pékin pour ne pas être à sec est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Trump annonce la réduction des droits de douane avec la Chine et la relance des achats de soja américain

Donald Trump a annoncé un accord important avec la Chine pour mettre fin aux tensions commerciales. Cet accord prévoit notamment une réduction des droits de douane, ainsi qu’une relance des achats de soja américain par la Chine.

Cette annonce a eu lieu à la fin de la tournée asiatique de Trump, après une rencontre avec le président chinois Xi Jinping à Busan, en Corée du Sud. Ce face-à-face était leur première rencontre depuis 2019. Trump a qualifié cette réunion de ‘’très bonne’’ et a expliqué que les droits de douane sur les importations chinoises seraient réduits de 57 à 47%.

En retour, la Chine s’engage à acheter plus de soja américain, à maintenir les exportations de terres rares (qui sont importantes pour les technologies avancées) et à renforcer la lutte contre le trafic de fentanyl.

Le président chinois Xi Jinping a souligné que la Chine et les États-Unis avaient trouvé un ‘’consensus’’ et que leurs relations commerciales devraient rester solides.

Sur le plan agricole, Trump a précisé que la Chine commencerait immédiatement à acheter d’importantes quantités de soja et d’autres produits agricoles américains. Cela représente une bouffée d’air pour les agriculteurs américains, qui souffraient de la guerre commerciale avec la Chine.

Trump a également évoqué la question des puces électroniques de Nvidia, mais a précisé qu’elles ne faisaient pas partie des discussions avec la Chine. En résumé, cet accord vise à apaiser les tensions commerciales tout en laissant de côté des sujets sensibles, comme l’intelligence artificielle et les technologies avancées.

L’article Trump annonce la réduction des droits de douane avec la Chine et la relance des achats de soja américain est apparu en premier sur Managers.

États-Unis – Chine : Un armistice commercial aux répercussions mondiales

Après des « discussions incroyables » entre Donald Trump et Xi Jinping, Washington et Pékin annoncent un accord d’un an sur les tarifs, les terres rares et la lutte contre le fentanyl. Une trêve stratégique aux effets bien au-delà des deux puissances.

Une trêve au goût de revanche

Donald Trump a affirmé qu’un « accord d’un an » avait été trouvé avec Xi Jinping, à l’issue de pourparlers qu’il a qualifiés d’« incroyables ». L’accord prévoit une réduction partielle des droits de douane américains sur les importations chinoises, en contrepartie d’engagements de Pékin sur trois volets : la coopération contre le fentanyl, la reprise des achats de soja américain, et le maintien des exportations de terres rares.

Ce compromis marque une accalmie dans la confrontation commerciale qui oppose les deux puissances depuis 2018. Mais, comme le rappellent plusieurs analystes, il s’agit d’une pause tactique plutôt qu’un apaisement durable.

Le fentanyl, nouveau levier diplomatique

Le volet le plus inattendu de ce deal concerne la lutte contre le trafic de fentanyl, cet opioïde de synthèse à l’origine de dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis.

La Chine, souvent accusée par Washington de tolérer l’exportation de précurseurs chimiques, s’est engagée à renforcer le contrôle de ses usines et à coopérer plus étroitement avec les agences américaines. En échange, les États-Unis ont réduit les droits de douane sur certains produits chimiques et pharmaceutiques.

Pour les observateurs, cette concession illustre la dimension hautement transactionnelle du « deal Trump » : une diplomatie du troc, où la santé publique devient une monnaie d’échange.

L’Asie du Sud-Est : stabilisation des flux industriels

En Asie, cet apaisement réduit temporairement la pression sur les chaînes d’approvisionnement.
Le Vietnam, la Thaïlande ou la Malaisie, qui avaient profité de la guerre commerciale pour attirer des relocalisations, risquent de voir ce mouvement ralentir.
Des entreprises comme Samsung, Foxconn ou Toyota, déjà implantées dans ces pays, pourraient reporter leurs plans de délocalisation hors de Chine, estimant le climat plus prévisible.

En revanche, l’Inde pourrait tirer parti de cette trêve pour accélérer ses négociations commerciales bilatérales avec les deux géants.
New Delhi se présente désormais comme la « troisième voie » industrielle, prête à absorber la relocalisation partielle d’usines électroniques et pharmaceutiques.

L’Amérique latine : entre soulagement et perte de terrain

La reprise par la Chine des achats de soja américain bouleverse les équilibres agricoles.
Le Brésil, premier exportateur vers Pékin depuis 2018, voit sa part de marché menacée.
Les fermiers argentins et paraguayens s’inquiètent également d’une baisse de la demande, ce qui pourrait freiner leurs revenus agricoles et donc la reprise post-crise.

En revanche, les prix mondiaux des céréales pourraient remonter, profitant à des pays africains producteurs (comme le Nigeria ou l’Éthiopie) — mais au détriment des importateurs nets.

L’Europe : une respiration stratégique

Les industriels européens, notamment allemands et français, bénéficient d’un climat commercial moins tendu.
Les fabricants d’automobiles, de batteries et de technologies vertes dépendants des terres rares chinoises voient leurs coûts se stabiliser.
Mais cette accalmie ne règle rien : l’Union européenne reste écartée du jeu diplomatique direct, observant un bilatéralisme agressif où Trump et Xi redéfinissent seuls les règles.

Les investisseurs européens, eux, y voient une fenêtre d’investissement plus sûre à court terme, surtout dans les technologies de transition énergétique.

L’Afrique et la Tunisie : entre opportunité et marginalisation

Pour les pays africains, la détente sino-américaine est ambivalente.
Elle stabilise les prix des matières premières (cuivre, cobalt, lithium), mais réduit la demande de diversification que provoquait la guerre commerciale.
Autrement dit, les États-Unis et la Chine préférant commercer entre eux, les exportateurs africains redeviennent périphériques.

En Tunisie, l’effet est plus symbolique qu’économique :

  • une stabilité des cours mondiaux pourrait alléger les coûts d’importation énergétique,
  • mais le ralentissement des relocalisations industrielles hors Asie limite les perspectives de coopération technologique ou de sous-traitance électronique.

Cependant, si la Chine décide d’étendre son “soft power économique” pour compenser les tarifs américains, le Maghreb pourrait redevenir une base logistique d’accès à l’Europe.

Les marchés mondiaux : un répit fragile

Les marchés ont accueilli cette trêve avec soulagement.
Les indices asiatiques ont progressé, les cours du pétrole sont restés stables, et le dollar s’est légèrement renforcé.
Mais cette confiance est à durée déterminée : l’accord expire dans un an et ne prévoit aucun mécanisme de prolongation automatique.

Les économistes y voient un « signal d’apaisement » plutôt qu’un changement structurel.
L’économie mondiale reste prise entre deux feux : la tentation de la détente et la logique de confrontation technologique.

Lire aussi:

Trump porte les droits de douane sur les produits chinois à un niveau record de 145%

Face à Trump, la Chine déploie une nouvelle arme sur TikTok

L’article États-Unis – Chine : Un armistice commercial aux répercussions mondiales est apparu en premier sur webdo.

22 entreprises chinoises déjà installées en Tunisie: plus de 1 100 emplois créés

Selon les dernières données de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (Fipa), 22 entreprises chinoises sont aujourd’hui implantées en Tunisie, avec plus de 31 millions de dinars d’investissements directs et la création de plus de 1 100 emplois.

Cette présence croissante témoigne du renforcement des relations économiques entre la Tunisie et la Chine, à un moment où Pékin multiplie les visites d’investisseurs et d’entreprises publiques pour explorer de nouvelles opportunités.

Lors d’une récente rencontre avec le directeur général de la Fipa, Jalel Tebib, Li Xi, haut responsable du Parti communiste chinois, a souligné que la Tunisie occupe une place stratégique dans la politique économique chinoise, grâce à sa position géographique avantageuse, sa main-d’œuvre qualifiée et son ouverture sur les marchés africains et européens.

Il a rappelé que le pays fait désormais partie de l’initiative mondiale “la Ceinture et la Route”, connue sous le nom de “Nouvelle Route de la soie”, qui vise à renforcer les échanges entre la Chine et ses partenaires. Les discussions entre les deux parties ont permis d’identifier plusieurs secteurs prometteurs pour les investissements chinois, notamment l’industrie automobile, les infrastructures, les industries chimiques, les énergies renouvelables et le tourisme.

Jalel Tebib a réaffirmé la volonté de la Tunisie de poursuivre une coopération économique solide et équilibrée avec la Chine, fondée sur un partenariat mutuellement bénéfique.

L’article 22 entreprises chinoises déjà installées en Tunisie: plus de 1 100 emplois créés est apparu en premier sur Managers.

Tunisie – Investissements étrangers : la Chine monte, la France domine, l’Algérie attire

En Tunisie, les investissements chinois progressent lentement mais sûrement. Alors que la FIPA-Tunisia a recensé, au 23 octobre 2025, 22 entreprises chinoises implantées pour plus de 31 millions de dinars d’IDE et 1 100 emplois, la France reste le partenaire étranger de loin le plus ancré dans l’économie tunisienne. À l’échelle régionale, la comparaison avec l’Algérie révèle toutefois un contraste saisissant : la présence chinoise y atteint plus de 1 300 entreprises et 4,5 milliards $ de projets récents.

Une présence chinoise encore modeste en Tunisie

Lors d’une rencontre au siège de la FIPA, le 22 octobre, entre Jalel Tebib, directeur général de l’agence, et Li Shijie, haut responsable de la Conférence consultative politique du peuple chinois, Tunis a réaffirmé sa volonté d’« approfondir » sa coopération économique avec Pékin.
Selon la FIPA, les entreprises chinoises s’intéressent désormais à la chimie, l’automobile, les énergies renouvelables et le tourisme.

Mais malgré cette dynamique, la Chine reste un acteur secondaire dans le paysage des IDE tunisiens : en 2023, le stock d’IDE chinois s’élevait déjà à 30,6 millions DT, soit une progression limitée d’environ 1 million DT en deux ans. Les flux annuels ont néanmoins bondi entre 2022 et 2023 – de 0,24 à 2,2 millions DT – signe d’un retour de confiance progressif.

La France reste le pilier économique historique

Face à cette montée graduelle, la France conserve une avance écrasante.
Elle demeure premier investisseur étranger en Tunisie, avec près de 1 500 entreprises employant environ 160 000 personnes, et 421 millions de dinars d’IDE sur le seul premier semestre 2025, selon la FIPA.
Présente dans l’industrie, les services, l’agroalimentaire ou les télécoms, la France incarne encore une relation économique de proximité, façonnée par des décennies d’interdépendance et d’échanges commerciaux intenses.

L’Algérie, vitrine de la stratégie chinoise au Maghreb

De l’autre côté de la frontière, l’équation change d’échelle.
L’Algérie compte environ 1 311 entreprises chinoises actives, selon les autorités locales, et 42 projets approuvés depuis 2022 pour 4,5 milliards de dollars d’investissements cumulés.
Les partenariats sino-algériens touchent des secteurs structurants : sidérurgie, infrastructures, automobile, énergie. Pékin y déploie une stratégie de masse, soutenue par la « nouvelle route de la soie », tandis qu’en Tunisie, elle privilégie encore des implantations ciblées et prudentes.

Lire aussi:

Tunisie : Les investissements étrangers bondissent de 20,8 % au premier semestre 2025

L’article Tunisie – Investissements étrangers : la Chine monte, la France domine, l’Algérie attire est apparu en premier sur webdo.

La Chine voit en la Tunisie une passerelle stratégique vers l’Afrique

L’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, a affirmé que la Tunisie occupe une position stratégique unique pour investir dans le continent africain. Il a salué le potentiel industriel et le capital humain du pays, considérés comme des atouts majeurs pour renforcer la coopération sino-africaine.

Dans une interview accordée à l’agence TAP, Wan Li est revenu sur la visite du président Kaïs Saïed à Pékin en mai 2024, un moment qu’il a décrit comme un tournant dans les relations bilatérales. Cette visite s’était conclue par la signature d’un partenariat stratégique entre les deux pays, marquant une volonté d’approfondir la coopération politique, économique et technologique, précisant que :

« Les deux parties ont haussé la confiance politique mutuelle à un niveau élevé et se sont engagées à accélérer la mise en œuvre des accords conclus ».

Vers une coopération trilatérale Tunisie–Chine–Afrique

L’ambassadeur a souligné que Pékin souhaite désormais aller plus loin en associant la Tunisie à ses initiatives africaines. « La Chine est prête à travailler avec la Tunisie pour développer des coopérations avec d’autres pays africains et explorer les perspectives d’une coopération trilatérale », a-t-il déclaré.

Cette approche s’inscrit dans la continuité du Forum Tunisie–Chine–Afrique sur le développement médical, prévu pour novembre prochain à Tunis. Cet événement se veut un modèle de collaboration entre la Chine et l’Afrique, s’appuyant sur l’expertise tunisienne dans le domaine de la santé et la volonté commune de promouvoir des partenariats durables dans les secteurs sociaux et technologiques.

Un avenir commun à construire

Pour Wan Li, la modernisation est un objectif partagé par la Chine et l’Afrique, représentant plus de 2,8 milliards de personnes aspirant à un avenir meilleur. Il a insisté sur le fait que « le développement de la Chine contribue à celui de l’Afrique », et qu’il s’agit d’un moteur de prospérité mutuelle fondé sur la solidarité et les bénéfices partagés.

« Le développement de la Chine a toujours été bien accueilli par les peuples africains, car il favorise une croissance commune et un partenariat équilibré », a-t-il ajouté.

Lire aussi

L’article La Chine voit en la Tunisie une passerelle stratégique vers l’Afrique est apparu en premier sur webdo.

Tunisie : La dépollution de Gabès confiée aux Chinois ?

Le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Salah Zouari, a reçu ce samedi 18 octobre 2025 l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, Wan Li. La rencontre, tenue au siège du ministère, a été entièrement consacrée à la situation environnementale critique à Gabès, et plus précisément à la réhabilitation des unités de production du complexe chimique implanté sur la zone du Chott Essalem.

Le complexe chimique de Gabès, cœur industriel mais aussi source de fortes nuisances pour la région, est depuis des années au centre des critiques en raison des émissions polluantes, des fuites gazeuses et du déversement de phosphogypse en mer. Ce site, symbole d’industrialisation mais aussi d’abandon environnemental, a provoqué une dégradation des écosystèmes marins, de l’air et de la santé des habitants.

Face à la colère grandissante des populations locales et à la multiplication des protestations, l’État s’est trouvé contraint d’accélérer la recherche de solutions durables. C’est dans ce cadre que s’inscrit le recours à l’expertise chinoise.

Pékin, partenaire clé pour la dépollution?

Selon le communiqué du ministère, les discussions ont porté sur la possibilité d’impliquer des entreprises chinoises dans la modernisation des installations industrielles du Groupe chimique tunisien (GCT), notamment au niveau du traitement des émissions toxiques, de la filtration des gaz et de la gestion des déchets industriels.

La partie chinoise, déjà présente en Tunisie à travers des projets d’infrastructure (autoroutes, hôpitaux, ponts), pourrait apporter des technologies avancées en matière de dépollution industrielle – un domaine dans lequel elle possède une solide expérience après avoir elle-même affronté des crises de pollution similaires.

L’enjeu est double : restaurer la qualité de vie d’une région longtemps marginalisée et redonner une crédibilité au Groupe chimique tunisien, acteur stratégique pour l’économie nationale mais affaibli par des années de controverses.

Si la coopération avec la Chine se confirme, il pourrait s’agir de l’un des projets environnementaux les plus significatifs de la décennie. Toutefois, de nombreuses questions restent en suspens :

  • Quel financement ?
  • Quelles garanties pour les populations locales ?
  • Quel calendrier de mise en œuvre ?

Lire aussi

L’article Tunisie : La dépollution de Gabès confiée aux Chinois ? est apparu en premier sur webdo.

Sur la route de la soie touristique, la Tunisie devient une escale de confiance

La Tunisie s’impose désormais comme une escale de confiance sur la nouvelle route de la soie touristique. Selon un rapport publié par la plateforme chinoise Tong Cheng Travel, l’une des plus grandes agences de voyages en ligne du pays, la Tunisie a été classée première destination mondiale la plus sûre et la plus attrayante pour les touristes chinois durant les congés de la Fête de la mi-automne (1ᵉʳ–8 octobre 2025), rapporte l’Agence TAP.

Ce classement place Tunis devant des poids lourds du tourisme international comme le Japon, l’Espagne, le Vietnam et la Nouvelle-Zélande. Un symbole fort, dans un contexte mondial où la sécurité et la qualité du séjour sont redevenues des critères décisifs pour les voyageurs.

L’étude de Tong Cheng Travel met en lumière une tendance claire : les touristes chinois se tournent de plus en plus vers des voyages lointains, haut de gamme et sécurisés. Durant cette période, les réservations de produits touristiques dits Safe Choice ont augmenté de 30 % par rapport à la fête du Travail, tandis que les séjours de plus de deux nuits ont progressé de 52 %.

Ce glissement traduit une mutation culturelle : les touristes chinois recherchent moins la consommation de masse que l’expérience authentique et la fiabilité du service. C’est dans cette niche qualitative que la Tunisie s’est distinguée, en offrant un équilibre entre patrimoine, hospitalité et stabilité.

Diplomatie et stratégie gagnante

Derrière cette réussite se dessine une stratégie de reconquête du marché asiatique, amorcée depuis plusieurs années par les autorités tunisiennes et l’Office national du tourisme tunisien (ONTT). Participation aux salons spécialisés, campagnes ciblées sur les réseaux chinois et partenariats avec des agences locales : tout concourt à inscrire la Tunisie dans le radar du voyageur chinois moderne.

Dans un Moyen-Orient et une Afrique en pleine reconfiguration touristique, la Tunisie apparaît comme une alternative sûre et élégante, loin des zones de tension, mais proche des imaginaires méditerranéens.

Cette distinction dépasse le seul cadre touristique. Elle renforce la crédibilité internationale d’un pays qui cherche à conjuguer ouverture et sécurité, tradition et modernité.
Sur la route de la soie du XXIᵉ siècle, la Tunisie ne se contente plus d’être un carrefour géographique : elle devient un carrefour de confiance, où la culture, la stabilité et la qualité de vie attirent désormais les regards venus d’Orient.

Lire aussi:

L’article Sur la route de la soie touristique, la Tunisie devient une escale de confiance est apparu en premier sur webdo.

Mondiaux de Taekwondo 2025 : 12 athlètes tunisiens en stage en Chine

La délégation tunisienne de taekwondo est actuellement en Chine pour un stage de préparation avant les Championnats du monde, prévus du 24 au 30 octobre à Wuxi. Douze athlètes, six hommes et six femmes, représenteront la Tunisie lors de cette compétition internationale majeure.

Partie mercredi matin, l’équipe nationale tunisienne de taekwondo a entamé son ultime phase de préparation à la République populaire de Chine. Ce stage s’inscrit dans la continuité du travail de fond mené depuis plusieurs mois pour affûter la condition physique et la concentration des athlètes avant l’un des plus grands rendez-vous mondiaux de la discipline.

Les Championnats du monde se tiendront au Centre international des expositions Taihu à Wuxi, une ville connue pour accueillir régulièrement des événements d’envergure internationale.

La Tunisie alignera une sélection équilibrée composée de douze taekwondoïstes :

  • Hommes : Mohamed Amine Zoghlami (54 kg), Noureddine Triki (58 kg), Mohamed Khalil Jendoubi (63 kg), Fares Boujemai (68 kg), Firas Kattoussi (-80 kg) et Moataz Ifaoui (+87 kg).
  • Femmes : Aïcha Zoghbi (46 kg), Ikram Dhahri (49 kg), Ouhoud Ben Aoun (53 kg), Chaïma Toumi (57 kg), et Wafa Masghouni (62 kg).

Ces athlètes auront pour mission de confirmer la progression du taekwondo tunisien sur la scène internationale et, pourquoi pas, de décrocher des médailles face aux meilleurs combattants du monde.

L’article Mondiaux de Taekwondo 2025 : 12 athlètes tunisiens en stage en Chine est apparu en premier sur webdo.

❌