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Made in Europe : Bruxelles vise 70 % pour couper sa dépendance à la Chine

Bruxelles envisage de fixer des objectifs de « fabrication en Europe » pouvant atteindre 70 % pour certains produits, notamment les voitures. Et ce, dans le cadre de sa volonté de privilégier la production locale et de réduire sa dépendance à l’égard de la Chine, indique le Financial Times.

Cette politique pourrait coûter aux entreprises de l’UE plus de 10 milliards d’euros par an. Car cela les obligerait à acheter des composants européens plus chers. C’est ce que des responsables au courant du projet de loi révèlent. Ledit projet devrait être présenté le 10 décembre.

Dans ce cadre, le commissaire européen, le français Stéphane Séjourné, supervise cette proposition. Laquelle marque l’aboutissement des efforts de la France pour privilégier la production nationale. Alors que l’industrie européenne, en difficulté, peine à concurrencer les importations bon marché en provenance d’Asie.

« Ce que nous essayons de proposer, c’est un équilibre délicat entre la protection nécessaire de notre industrie et l’ouverture, qui est précieuse pour l’ADN de l’Europe », a déclaré un responsable de l’UE.

De leur côté, trois responsables de l’UE ont indiqué que cette idée était à l’étude dans le cadre du plan de politique industrielle. Mais que les objectifs varieraient en fonction de l’importance de chaque secteur et du degré de dépendance.

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Entre Pékin et Washington : l’impossible indépendance financière des pays du Sud

Derrière les discours sur la souveraineté économique africaine, une réalité demeure : les pays en développement restent prisonniers d’un système financier international qu’ils contestent sans parvenir à s’en affranchir. Entre l’hyperdépendance au FMI, l’influence grandissante de la Chine et les failles internes des États, l’indépendance financière des pays du sud ressemble davantage à un slogan qu’à un projet structuré.

 Le paradoxe est dans l’attitude des pays du Sud vis-à-vis du FMI et de la Banque mondiale, les deux institutions financières dénommées « institutions de Bretton Woods ». En effet, depuis pratiquement 30-40 ans, les pays du Sud dénoncent inlassablement l’ingérence des institutions de Bretton Woods. Pourtant, dès que les marchés s’effondrent, les mêmes capitales africaines frappent à la porte du FMI, qui reste le seul acteur capable de mobiliser des liquidités en urgence.

Les “alternatives” brandies à longueur de discours — prêts chinois, Banque des BRICS, financements Sud-Sud — restent lentes, conditionnées ou limitées. Aucun acteur n’a secouru le Ghana, le Pakistan ou l’Argentine lorsqu’ils étaient au bord du gouffre. Le mythe de l’indépendance financière se heurte au réel.

FMI : stabilisateur financier ou machine de contrôle politique ?

Derrière le mécanisme technique des Droits de tirage spéciaux, le FMI conserve une arme redoutable : sa capacité à imposer des réformes en échange de ses prêts. Privatisations, coupes budgétaires, gel des salaires, retrait de l’État : autant de recettes déjà appliquées dans les années 1980-1990 et qui ont laissé des cicatrices profondes en Afrique de l’Ouest, par exemple.

Le Sénégal en est un exemple brûlant. Quarante ans après les ajustements structurels, le pays se retrouve encore pris dans des négociations interminables, bloquées par des « inexactitudes » sur la dette. Pour les autorités sénégalaises, l’ingérence du FMI frôle le chantage financier. Pour le FMI, Dakar maquille ses chiffres, comme le souligne BBC Afrique.

Entre les lignes, c’est une bataille de crédibilité et de souveraineté qui se joue.

Alors, l’Afrique peut-elle rompre avec les institutions financières internationales ? Des économistes tentent d’apporter quelques éléments de réponse.

Pour le Dr Seydou Bocoum, « l’Afrique n’a pas besoin du FMI. La BCEAO pourrait jouer le rôle de prêteur de dernier recours si elle assumait pleinement sa mission », rapporte BBC Afrique.

À l’inverse, l’éditorialiste Jean-Claude Kouadio n’est pas d’accord avec ce diagnostic. Il juge impossible une rupture entre plusieurs pays africains et les institutions de Bretton Woods. Parce que « les budgets africains reposent sur une base fiscale trop étroite pour financer les fonctions essentielles de l’État ».

En clair, derrière le débat technique, il existe une réalité crue : « L’autonomie financière exige une capacité de mobilisation fiscale et monétaire que la plupart des pays ne possèdent pas ».

La Chine, faux sauveur ou véritable alternative ?

Depuis une vingtaine d’années, certains pays africains – soit par nécessité, soit par naïveté – pensent avoir trouvé la solution miracle à leur manque de financement. Ainsi, les prêts chinois financent routes, stades, chemins de fer. En somme, toutes sortes d’infrastructures. Mais à y regarder de plus près, ils créent de nouvelles dépendances, parfois plus opaques que celles du FMI.

À cette différence près : en Asie comme en Afrique, Pékin n’annule pas, il renégocie, restructure… et accroît son influence.

Autrement dit, pour les pays du Sud, l’autonomie vis-à-vis du FMI peut se transformer en dépendance vis-à-vis de la Chine.

Quid de l’Afrique ?

Plus d’un analyste estime que la souveraineté financière africaine constitue « un mot d’ordre sans stratégie ». En effet, les appels à rompre avec le « consensus de Washington » se multiplient, mais peu de pays construisent une alternative crédible, en ce sens qu’il n’y a pas de réforme profonde des banques centrales; pas d’intégration financière régionale solide; ni de stratégie monétaire autonome.

In fine, sans transformation structurelle, la souveraineté reste et restera un slogan. Et la dépendance, elle, continue et continuera de se réinventer.

À bon entendeur, salut !

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Tunisie : lancement du supercalculateur géant le plus puissant d’Afrique

Tunisie : lancement du supercalculateur géant le plus puissant d’Afrique

La Tunisie se prépare à mettre en service le troisième supercalculateur le plus puissant d’Afrique, un projet stratégique mené en partenariat avec la Chine. Cette avancée majeure vise à offrir aux chercheurs tunisiens un outil technologique de pointe leur permettant de renforcer leurs travaux scientifiques, d’accélérer les simulations complexes et de soutenir l’innovation dans plusieurs […]

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Le commerce extérieur de biens et de services chinois s’est élevé à 520 milliards d’euros en octobre

La valeur économique des biens et services dans le commerce extérieur de la Chine a été enregistrée à environ 4,29 billions de yuans en octobre 2025. Soit près de 520 milliards d’euros.

Globalement, les exportations de biens ont été enregistrées à environ 2,16 billions de yuans (environ 260 milliards d’euros). Tandis que les importations ont dépassé 1,52 billion de yuans (190 milliards d’euros). Ce qui a entraîné un excédent de 641,3 milliards de yuans (environ 78,19 milliards d’euros). C’est ce qu’il ressort des données officielles de l’Administration d’État des changes (SAFE), présentées ce mardi 2 décembre, en Chine.

De leur côté, les exportations de services ont atteint 260,7 milliards de yuans (environ 31,78 milliards d’euros). Alors que les importations de services se sont élevées à 340,4 milliards de yuans (environ 41,50 milliards d’euros). Ce qui correspond à un déficit de 79,7 milliards de yuans (environ 9,72 milliards d’euros).

A cet égard, notons qu’en particulier les services de voyage ont enregistré une valeur commerciale de 175,1 milliards de yuans (environ 21,35 milliards d’euros) en octobre. Quant aux services de transport, ils représentant une valeur commerciale de 170,5 milliards de yuans (environ 20,79 milliards d’euros). Tandis que les services de télécommunications, d’informatique et d’information ont enregistré une valeur commerciale de 65,8 milliards de yuans (environ 8,02 milliards d’euros), comme le montrent les mêmes données.

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La production industrielle chinoise ralentit en novembre

La production industrielle chinoise s’est contractée de manière inattendue en novembre. C’est ce que révèle une enquête publiée lundi 1er décembre. La faiblesse de la demande intérieure continuant de peser sur la deuxième économie mondiale.

Plus précisément, l’indice PMI manufacturier général chinois, RatingDog de S&P Global, a chuté à 49,9 points en novembre, en dessous des estimations des analystes (50,5 points).

Dans le même temps, l’indice a enregistré un recul par rapport aux niveaux de 52,1 points en septembre et de 50,6 points en octobre.

« La croissance de la production manufacturière a ralenti, les nouvelles commandes s’étant quasiment arrêtées en novembre », ont indiqué S&P Global et RatingDog dans un communiqué.

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Le géant chinois GRITSIL s’intéresse à de futurs investissements en Tunisie

Le fabricant chinois GRITSIL, spécialiste mondial des composants en silicone pour l’industrie automobile et la mobilité électrique, examine de près les possibilités d’investissement en Tunisie. Une rencontre stratégique à la TIA a permis de mettre en avant le potentiel du pays comme plateforme nearshore compétitive.

L’Autorité tunisienne pour l’investissement (TIA) a accueilli une délégation de GRITSIL, groupe chinois de premier plan dans le domaine des composants en silicone destinés aux faisceaux électriques, aux applications de mobilité électrique et aux systèmes avancés de batteries.

Accompagnée de l’Association tunisienne de l’automobile (TAA), la délégation s’est informée des opportunités d’implantation dans un écosystème industriel en pleine montée en gamme. Cette visite s’inscrit dans une démarche visant à rapprocher GRITSIL de ses clients et à renforcer la résilience de sa chaîne d’approvisionnement mondiale.

Une stratégie de nearshoring qui converge vers la Tunisie

GRITSIL accélère son repositionnement nearshore afin de réduire les délais logistiques, sécuriser ses flux industriels et diversifier ses bases de production.

Lors des échanges, les représentants du groupe ont mis en avant la qualité de l’écosystème automobile tunisien, notamment la présence d’acteurs internationaux du câblage, les compétences techniques disponibles localement, la compétitivité opérationnelle, et la situation géographique du pays, idéale pour alimenter les marchés européen et africain.

Cette convergence d’atouts place la Tunisie parmi les options sérieusement envisagées par GRITSIL dans le cadre de sa stratégie mondiale.

Un signal fort pour le positionnement industriel tunisien

La TIA a souligné sa disponibilité à accompagner GRITSIL dans l’étude de faisabilité d’un investissement industriel en Tunisie. L’institution a présenté les dispositifs d’incitation à l’investissement, les mécanismes de facilitation administrative, ainsi que les évolutions réglementaires en faveur des industries innovantes et écoresponsables.

Cet accompagnement vise à offrir un cadre clair et attractif pour les industriels cherchant à s’implanter sur un marché proche de l’Europe et intégré dans des chaînes de valeur mondiales.

Cette rencontre confirme la volonté de la Tunisie de renforcer son statut de hub régional dans l’automobile, l’électromobilité et les technologies avancées. L’intérêt d’un acteur majeur comme GRITSIL constitue un indicateur supplémentaire de la montée en puissance de l’écosystème tunisien et de sa capacité à attirer des investissements à forte valeur ajoutée.

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Batteries au lithium : La Tunisie attire un nouvel investissement chinois

La Tunisie s’apprête à franchir une nouvelle étape dans le développement de son industrie énergétique. La société chinoise YJC Power, spécialisée dans les systèmes de stockage d’énergie, a exprimé son intention de créer une unité de production de batteries au lithium destinée au marché local et régional, en partenariat avec un investisseur tunisien.

L’annonce est intervenue lors d’une réunion tenue vendredi 28 novembre au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, sous la présidence de la ministre Fatma Thabet Chiboub, et en présence du secrétaire d’État chargé de la transition énergétique, Waël Chouchane, ainsi que de hauts cadres et représentants d’organismes sous tutelle.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale visant à renforcer la production locale de batteries et de solutions électroniques, dans un contexte mondial marqué par l’essor du transport électrique et par la nécessité d’améliorer les capacités de stockage d’énergie. L’installation de cette unité devrait contribuer à stimuler la compétitivité de l’industrie tunisienne tout en soutenant sa transition énergétique.

Atouts industriels

Le groupe chinois a salué les atouts industriels du pays, la qualité de ses compétences humaines et la position stratégique de la Tunisie comme plateforme de fabrication et d’exportation vers les marchés européens et africains.

Fondée en 2016, YJC Power est spécialisée dans les solutions intelligentes pour les énergies renouvelables et dans le développement de systèmes de stockage d’énergie multi-usages.

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Foxit va ouvrir une filiale en Tunisie : un nouveau géant chinois s’installe en Afrique du Nord

Foxit va ouvrir une filiale en Tunisie : un nouveau géant chinois s’installe en Afrique du Nord

La société chinoise Foxit, géant mondial des solutions de gestion documentaire et de signature électronique, envisage d’implanter une filiale en Tunisie, selon une annonce de l’ambassade tunisienne à Pékin. Cette intention a été exprimée lors d’une rencontre entre l’ambassadeur Adel Arbi et Zhang Lu, responsable du développement international au sein de l’entreprise, en présence du […]

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Trump prolonge les exemptions tarifaires sur certains produits chinois

Les États-Unis accordent une prolongation d’un an des exemptions tarifaires pour certaines importations chinoises industrielles et médicales. Et notamment des équipements pour la fabrication de produits d’énergie solaire, dans le cadre d’une trêve commerciale conclue entre Pékin et Washington.

Donald Trump avait imposé les droits de douane de la « Section 301 » durant son premier mandat. Et ce, en raison des pratiques de la Chine en matière de propriété intellectuelle.

Les exemptions, qui avaient été progressivement prolongées depuis plus d’un an, devaient expirer le 29 novembre. « Leur prolongation fait suite à l’accord commercial et économique historique conclu entre le président Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Lequel a été annoncé par la Maison Blanche le 1er novembre 2025 », rapporte Reuters, citant un communiqué.

Ces mesures concernent 14 catégories de produits liés aux équipements de fabrication de produits solaires et 164 catégories de produits pour une large gamme de produits industriels et médicaux. On cite notamment les moteurs électriques, les équipements de surveillance de la pression artérielle, les composants de pompes, les compresseurs d’air automobiles et les cartes de circuits imprimés.

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La multinationale chinoise Foxit choisit Tunis comme porte d’entrée vers l’Afrique

Le géant chinois Foxit, acteur mondial des solutions de gestion documentaire et de signatures électroniques, a annoncé son intention d’implanter une filiale en Tunisie pour piloter son expansion sur le continent africain.

Cette démarche intervient après une rencontre à Pékin entre l’ambassade tunisienne et les responsables de la société, séduits par les compétences numériques locales et la position stratégique du pays.

Une implantation stratégique au cœur de l’Afrique numérique

Lors d’un entretien tenu mercredi à l’ambassade de Tunisie en Chine, le directeur du développement international de Foxit, Zhang Lu, a officiellement exprimé la volonté du groupe d’établir une structure opérationnelle en Tunisie.

L’entreprise, déjà présente en Amérique, en Australie et en Europe, voit dans Tunis une plate-forme idéale pour son ancrage africain, privilégiant à la fois la proximité géographique, la stabilité des infrastructures et la réputation des ingénieurs tunisiens dans les technologies digitales.

L’ambassadeur Adel Arbi, accompagné du conseiller économique Abdelkhalek Dhakkar, a présenté les incitations, dispositifs d’appui et avantages compétitifs dont bénéficient les investisseurs étrangers.

Il a également rappelé que la Tunisie figure parmi les pays les plus avancés d’Afrique en matière de développement logiciel, un atout clé pour attirer un acteur global des solutions documentaires.

Diplomatie économique active

Cette discussion à Pékin s’inscrit dans les efforts continus de la diplomatie tunisienne pour attirer davantage d’investissements technologiques chinois. Pour Foxit, fondé dans la province du Fujian, l’implantation en Tunisie servirait de base régionale pour répondre à une demande africaine en pleine croissance en matière de digitalisation, de dématérialisation des procédures et de solutions de signature électronique.

Le projet marque ainsi une étape importante dans le rapprochement entre la Tunisie et l’écosystème technologique chinois, dans un contexte où les pouvoirs publics tunisiens cherchent à renforcer la place du pays comme hub numérique continental.

L’arrivée potentielle d’un acteur mondial comme Foxit pourrait dynamiser le secteur numérique local, favoriser le transfert de technologies et offrir de nouvelles opportunités de partenariat pour les startups tunisiennes.

Outre les retombées économiques, cette implantation renforcerait l’image de la Tunisie comme destination privilégiée pour les industries du logiciel et de l’innovation.

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La multinationale chinoise Foxit choisit la Tunisie comme base de production pour l’Afrique

La société chinoise « Foxit », l’un des leaders mondiaux de la gestion de documents numériques et des signatures électroniques, devrait prochainement créer une filiale en Tunisie.

L’annonce a été faite par l’ambassadeur de Tunisie à Pékin, Adel Arbi, mercredi 26 novembre. Et ce, suite à une rencontre avec le directeur du développement international de la société chinoise Foxit, Zhang Lu. Rencontre au cours de laquelle il a été question de la possibilité de faire de la Tunisie une base de production de la société pour le continent africain.

Lors de cette rencontre, à laquelle a assisté le conseiller économique et commercial près l’ambassade de Tunisie, Abdelkhalek Dhakkar, M. Lu aurait exprimé le vif intérêt de sa société pour les compétences tunisiennes dans le numérique ainsi que pour la position géographique stratégique de la Tunisie, qui en font un centre régional idéal pour y établir une filiale.

A souligner au passage que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la diplomatie économique menée par l’ambassade tunisienne à Pékin pour renforcer les flux d’investissements  chinois vers la Tunisie.

En réponse, le diplomate tunisien a justement mis en avant les incitations et avantages offerts par la Tunisie aux investisseurs étrangers, rappelant que le pays figure parmi les plus avancés d’Afrique en matière de technologies de la communication et de développement de  logiciels.

Fondée dans la province côtière du Fujian, Foxit est l’une des entreprises les plus importantes dans le domaine de la gestion des documents numériques et des signatures électroniques à l’échelle internationale. Elle dispose déjà de filiales dans plusieurs régions du monde, notamment en Amérique, en Australie et en Europe.

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Crise Chine–Japon : le clash diplomatique vire à la guerre commerciale

La crise ouverte entre Pékin et Tokyo autour de Taïwan s’est rapidement transformée en bras de fer économique. Depuis la mi-novembre, la Chine multiplie les mesures de rétorsion contre le Japon, après les propos de la Première ministre Sanae Takaichi évoquant une possible intervention militaire en cas d’attaque chinoise contre Taïwan.

Le 21 novembre, Pékin a adressé une lettre officielle au secrétaire général des Nations unies pour dénoncer la position japonaise, tout en accusant Tokyo de menacer sa souveraineté. Cette réaction marque l’internationalisation d’un différend qui s’était, quelques jours plus tôt, limité au terrain diplomatique.

Restrictions économiques et coup d’arrêt au tourisme

Dès le 14 novembre, la Chine a ciblé plusieurs secteurs clés de l’économie japonaise. Pékin a d’abord émis un avertissement de voyage déconseillant les déplacements vers le Japon, suivi par des mesures exceptionnelles dans le transport aérien : plusieurs compagnies chinoises ont proposé des remboursements ou des changements gratuits pour les vols vers Tokyo et Osaka.

Le secteur touristique japonais, très dépendant des visiteurs chinois, redoute un choc similaire à celui de 2023, lorsque les arrivées chinoises avaient fortement chuté.

Les mesures ont ensuite touché le domaine culturel. Depuis le 17 novembre, certaines sorties de films japonais en Chine ont été suspendues ou reportées, un signal inhabituel de la part de Pékin dans le cadre d’un désaccord bilatéral.

La crise s’est amplifiée le 19 novembre, lorsque les autorités chinoises ont annoncé la suspension des importations de plusieurs produits de la mer japonais. Cette décision intervient seulement quelques jours après la reprise partielle des achats chinois dans ce secteur, interrompus depuis 2023.
Dans l’agroalimentaire comme dans le tourisme, les entreprises japonaises s’inquiètent désormais d’une dégradation durable de leurs débouchés en Chine.

Tensions navales et impasse diplomatique

En parallèle, les tensions se sont renforcées en mer de Chine orientale, où des patrouilles chinoises ont été signalées autour des îles Senkaku/Diaoyu, revendiquées par les deux pays. Tokyo a dénoncé une brève incursion de navires chinois dans ses eaux territoriales.

Les rencontres diplomatiques des 15 et 18 novembre n’ont pas permis d’aplanir les divergences.
La lettre adressée à l’ONU symbolise désormais une nouvelle phase : celle d’une crise diplomatique qui touche directement les marchés, les secteurs stratégiques et les relations commerciales entre les deux économies les plus importantes d’Asie.

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Tunisie : première intervention au laser Thulium à l’hôpital Habib Thameur

Selon le ministère de la Santé, il s’agit d’une première en Tunisie. Vendredi, l’hôpital Habib Thameur a accueilli une expérience médicale inédite : trois opérations d’urologie ont été réalisées à l’aide du laser Thulium, une technologie de pointe encore rarement disponible en Afrique du Nord.

Trois opérations suivies en direct

Durant cette journée, des spécialistes chinois et plusieurs chefs de services venus de divers hôpitaux tunisiens ont assisté à trois interventions destinées à traiter une hypertrophie bénigne de la prostate et des calculs rénaux.
Les opérations ont été retransmises en direct dans un amphithéâtre, permettant aux médecins présents de suivre chaque geste et d’échanger en temps réel avec l’équipe chirurgicale.

Pour beaucoup d’entre eux, il s’agissait d’un premier contact avec cette approche mini-invasive, qui repose sur un laser capable de découper et vaporiser les tissus avec une précision millimétrique.

Un tournant pour l’hôpital

À Habib Thameur, cette journée marque une étape importante : l’établissement devient le premier centre tunisien à utiliser le laser Thulium en conditions réelles.
Cela ouvre la voie à de nouvelles techniques opératoires moins traumatisantes pour les patients, avec un temps d’hospitalisation réduit et des suites opératoires plus légères.

Qu’est-ce que le laser Thulium ?

Le laser Thulium est une technologie chirurgicale apparue au milieu des années 2000, d’abord en urologie. Sa longueur d’onde, proche de 2000 nm, permet une pénétration très faible dans les tissus et une excellente coagulation, limitant ainsi le saignement pendant l’intervention. Utilisé notamment pour traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate et les calculs urinaires, il s’est imposé au cours des années 2010 avec des techniques comme l’énucléation prostatique au laser (ThuLEP). Son usage s’étend progressivement à d’autres disciplines médicales, comme la gynécologie, l’ORL ou encore la dermatologie.

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Pont de Bizerte : Pékin confirme l’avancement des travaux

L’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a présenté un état d’avancement détaillé de plusieurs projets structurants menés en partenariat avec Pékin. Il a d’abord assuré que le chantier du pont de Bizerte progresse « selon le calendrier fixé », avec un taux d’avancement de 14 % et une livraison attendue en 2027. Ce mégaprojet, souvent perçu comme un test de la capacité tuniso-chinoise à collaborer sur des infrastructures d’envergure, fait l’objet d’un suivi régulier des deux parties.

S’exprimant sur les ondes de Mosaique FM, l’ambassadeur s’est ensuite arrêté sur le dossier du stade d’El Menzah. Il a confirmé que Tunis et Pékin ont signé, il y a deux semaines, un mémorandum d’entente portant sur la reconstruction complète de l’enceinte sportive. Wan Li a toutefois appelé à renforcer la coordination administrative entre les deux pays afin d’accélérer les procédures et permettre le lancement des travaux dès l’année prochaine. Le projet est symboliquement important, tant par sa visibilité nationale que par sa dimension diplomatique, Pékin cherchant à inscrire sa coopération dans des réalisations concrètes.

Concernant la cité médicale des Aghlabides à Kairouan, l’ambassadeur a indiqué qu’un mémorandum d’entente a également été signé pour lancer une étude de faisabilité. La partie tunisienne aurait déjà achevé la première phase de cette étude, et les deux partenaires doivent désormais fixer la date d’une réunion virtuelle afin de poursuivre l’analyse technique et économique du projet. L’ambassadeur a insisté sur le fait que les grands projets nécessitent des études approfondies avant tout engagement financier.

Wan Li a toutefois introduit une nuance importante : malgré l’avancement administratif, « aucune coordination n’existe encore » concernant les mécanismes de financement. Cette précision traduit à la fois la prudence chinoise et la réalité d’un partenariat qui avance par étapes, sans garantie immédiate de concrétisation financière.

À travers ces mises au point, la Chine rappelle son intérêt pour les projets tunisiens, tout en soulignant les prérequis techniques indispensables avant de passer à la phase d’investissement. Pour Tunis, l’enjeu sera de maintenir le rythme de coordination afin de transformer ces annonces en chantiers effectifs, dans un contexte économique où chaque projet structurant peut peser sur l’attractivité et la relance.

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Tunisie : L’ambassadeur chinois insiste sur la souveraineté et la question de Taïwan

Invité ce jeudi 20 novembre 2025 sur les ondes de Mosaique FM, l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a mis en avant la convergence de vues entre Pékin et Tunis sur des principes jugés fondamentaux : la protection de la souveraineté nationale et l’opposition à toute forme d’ingérence étrangère.

Selon lui, la Chine et la Tunisie se soutiennent mutuellement dans les dossiers touchant à leurs intérêts essentiels et à leurs préoccupations officielles.

L’ambassadeur a profité de son passage pour revenir longuement sur la question de Taïwan, rappelant la résolution 2758 adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1971, qui reconnaît le gouvernement de Pékin comme seul représentant légitime de la Chine. Il a réaffirmé que, selon la position officielle chinoise, il n’existe qu’une seule Chine et que Taïwan en constitue une partie intégrante.

Au-delà de l’argumentaire diplomatique, cette prise de parole illustre l’importance que Pékin accorde à clarifier et répéter sa doctrine dans un contexte international marqué par des tensions régionales et des repositionnements stratégiques.

La Chine cherche non seulement à rappeler ses lignes rouges, mais aussi à consolider ses alliances, notamment avec des pays qui partagent son attachement affiché au principe de souveraineté et de non-ingérence.

Pour la Tunisie, cette proximité déclarée reste un signal politique : elle s’inscrit dans une relation bilatérale faite de coopération économique, mais aussi d’un alignement discursif sur certaines questions géopolitiques sensibles.

Cette déclaration s’inscrit également dans une stratégie plus large de communication chinoise visant à contrer les interprétations divergentes de la résolution 2758 et à empêcher toute normalisation internationale de Taïwan. En soulignant publiquement le soutien tunisien sur ce point, Pékin renforce symboliquement sa position face aux pays qui contestent ou nuancent sa lecture du texte onusien.

Pour Tunis, la position exprimée reste cohérente avec sa ligne diplomatique traditionnelle, mais elle l’inscrit plus nettement dans le réseau d’alliés avec lesquels la Chine cherche à rallier des soutiens officiels.

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La Tunisie en première ligne pour une régulation internationale de l’intelligence artificielle

La Tunisie a pris part au Sommet mondial de l’Internet, tenu du 6 au 10 novembre à Wuzhen, en Chine. Le ministre des Technologies de la Communication, Sofiène Hemissi, y a représenté le pays lors d’un événement d’envergure internationale consacré à la régulation de l’intelligence artificielle (IA) et à la cybersécurité mondiale.

La Tunisie prône un cadre global pour l’IA

Dans ses interventions, le ministre tunisien a insisté sur l’urgence d’un mécanisme international cohérent pour encadrer les usages de l’intelligence artificielle, dont les impacts économiques et éthiques dépassent désormais les frontières nationales.

Il a mis en avant l’expérience tunisienne en matière de régulation numérique, citant les efforts du pays pour concilier innovation technologique et protection des données.

Hemissi a également proposé la création d’un cadre de collaboration entre la Chine et les pays arabes, afin de renforcer la gouvernance numérique régionale et de garantir un partage équitable des bénéfices technologiques entre les nations.

La sécurité numérique au cœur du sommet

Accompagnée par l’ambassade de Tunisie à Pékin, la délégation tunisienne a participé à la cérémonie d’ouverture présidée par Wang Jintao, vice-ministre de l’Administration chinoise du cyberespace (CAC).

Le sommet a réuni des hauts responsables gouvernementaux, des experts internationaux et des représentants d’organisations multilatérales, tous engagés dans la recherche de solutions communes face aux risques croissants liés à l’IA et à la cybersécurité.

Les débats ont porté sur la nécessité de développer des cadres de régulation efficaces pour prévenir les usages abusifs de l’intelligence artificielle et garantir la sécurité des données. Les participants ont unanimement affirmé que le progrès numérique doit servir le bien-être humain et les objectifs du développement durable.

En marge des sessions plénières, plusieurs ateliers thématiques ont réuni des universités, centres de recherche et experts du secteur technologique, favorisant l’échange d’expériences autour d’une gouvernance responsable et inclusive de l’Internet.

Pour la Tunisie, cette participation marque une nouvelle étape dans sa diplomatie numérique, axée sur la coopération internationale et la promotion d’un modèle technologique éthique et équitable.

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120 experts chinois attendus à Tunis pour le Forum sino-africain sur la médecine traditionnelle

Tunis s’apprête à devenir, les 21 et 22 novembre prochains, le centre d’un important rendez-vous médical international : le Forum tuniso-sino-africain pour le développement de la médecine chinoise.

Plus de 120 experts et chercheurs venus de Chine sont attendus à Tunis, aux côtés de délégations africaines et tunisiennes, pour débattre des perspectives de coopération dans le domaine de la médecine traditionnelle et des thérapies naturelles.

Un événement stratégique pour la coopération sanitaire

La préparation de ce forum a fait l’objet d’une rencontre, vendredi 7 novembre, entre le ministre tunisien de la Santé, Mustapha Ferjani, et l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Lee, accompagnés de responsables chinois. Les discussions ont porté sur les aspects organisationnels, scientifiques et logistiques de cette manifestation, qui comprendra des conférences, des séminaires et des expositions médicales.

L’événement prévoit également la signature d’accords de partenariat entre la Tunisie et la République populaire de Chine, destinés à renforcer les échanges en matière de formation, de recherche et d’innovation médicale.

Tunis, carrefour des échanges médicaux afro-asiatiques

Pour Mustapha Ferjani, ce forum illustre la place stratégique de la Tunisie comme passerelle entre l’Asie et l’Afrique. Il a souligné que cette initiative consolide la coopération médicale tripartite entre la Tunisie, la Chine et plusieurs pays africains, tout en ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de transfert de savoirs et de technologies dans le domaine de la médecine traditionnelle.

Avec la participation d’experts de haut niveau et l’intérêt croissant pour les approches thérapeutiques intégrées, Tunis s’affirme comme une plateforme régionale des échanges scientifiques et médicaux.

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Fujian : La Chine catapulte sa puissance navale

Le président Xi Jinping a inauguré le Fujian, premier porte-avions de conception entièrement chinoise. Une prouesse technologique qui marque un tournant stratégique — mais dont la portée reste limitée par sa propulsion conventionnelle.

Un jalon pour Pékin, un test pour la mer

Sous le regard de Xi Jinping, la marine chinoise a hissé le pavillon du Fujian, troisième porte-avions du pays et premier doté de catapultes électromagnétiques. Les marins ont juré « d’obéir au Parti et d’être capables de vaincre », rapporte Xinhua, tandis que les médias d’État célèbrent « un jalon historique ».

Pour les analystes, le symbole est fort : la Chine passe du statut d’imitatrice à celui d’innovatrice. “Il faudra au moins un an avant qu’il atteigne une pleine capacité de combat”, estime Ben Lewis (PLATracker).

Une révolution électromagnétique “à la chinoise”

Le Fujian introduit pour la première fois le système de catapultes électromagnétiques (EMALS), capable de lancer plus rapidement et plus souplement des avions lourds comme le J-35 furtif ou l’alerte aérienne KJ-600.

Ce dispositif, longtemps réservé aux États-Unis sur les porte-avions de classe Gerald R. Ford, place désormais la Chine dans le club très fermé des puissances maîtrisant cette technologie.

Contrairement aux rampes à tremplin du Liaoning, du Shandong, ou des britanniques Queen Elizabeth et Prince of Wales, les catapultes électromagnétiques offrent un décollage horizontal, optimisant charge utile et cadence d’envol.

Seule ombre : les essais montrent encore des appareils décollant sans armement, signe d’une phase de test préliminaire. Par tonnage et technologies de pont, le Fujian se rapproche des standards américains — mais reste loin de leur autonomie nucléaire et de leur expérience opérationnelle.

Diesel contre nucléaire : la limite invisible

Le Fujian reste propulsé au diesel, loin de l’endurance des géants américains à propulsion nucléaire.
Le Pentagone y voit un progrès majeur, mais estime que ces navires « renforcent surtout la capacité chinoise dans sa périphérie ».

“C’est potentiellement un game changer pour la Chine, mais il reste beaucoup à tester”, nuance Collin Koh (RSIS, Singapour).

Entre ambition technologique et contrainte énergétique, le Fujian incarne la Chine d’aujourd’hui : sûre d’elle, innovante, mais encore liée à ses limites logistiques.

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États-Unis – Chine : Un armistice commercial aux répercussions mondiales

Après des « discussions incroyables » entre Donald Trump et Xi Jinping, Washington et Pékin annoncent un accord d’un an sur les tarifs, les terres rares et la lutte contre le fentanyl. Une trêve stratégique aux effets bien au-delà des deux puissances.

Une trêve au goût de revanche

Donald Trump a affirmé qu’un « accord d’un an » avait été trouvé avec Xi Jinping, à l’issue de pourparlers qu’il a qualifiés d’« incroyables ». L’accord prévoit une réduction partielle des droits de douane américains sur les importations chinoises, en contrepartie d’engagements de Pékin sur trois volets : la coopération contre le fentanyl, la reprise des achats de soja américain, et le maintien des exportations de terres rares.

Ce compromis marque une accalmie dans la confrontation commerciale qui oppose les deux puissances depuis 2018. Mais, comme le rappellent plusieurs analystes, il s’agit d’une pause tactique plutôt qu’un apaisement durable.

Le fentanyl, nouveau levier diplomatique

Le volet le plus inattendu de ce deal concerne la lutte contre le trafic de fentanyl, cet opioïde de synthèse à l’origine de dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis.

La Chine, souvent accusée par Washington de tolérer l’exportation de précurseurs chimiques, s’est engagée à renforcer le contrôle de ses usines et à coopérer plus étroitement avec les agences américaines. En échange, les États-Unis ont réduit les droits de douane sur certains produits chimiques et pharmaceutiques.

Pour les observateurs, cette concession illustre la dimension hautement transactionnelle du « deal Trump » : une diplomatie du troc, où la santé publique devient une monnaie d’échange.

L’Asie du Sud-Est : stabilisation des flux industriels

En Asie, cet apaisement réduit temporairement la pression sur les chaînes d’approvisionnement.
Le Vietnam, la Thaïlande ou la Malaisie, qui avaient profité de la guerre commerciale pour attirer des relocalisations, risquent de voir ce mouvement ralentir.
Des entreprises comme Samsung, Foxconn ou Toyota, déjà implantées dans ces pays, pourraient reporter leurs plans de délocalisation hors de Chine, estimant le climat plus prévisible.

En revanche, l’Inde pourrait tirer parti de cette trêve pour accélérer ses négociations commerciales bilatérales avec les deux géants.
New Delhi se présente désormais comme la « troisième voie » industrielle, prête à absorber la relocalisation partielle d’usines électroniques et pharmaceutiques.

L’Amérique latine : entre soulagement et perte de terrain

La reprise par la Chine des achats de soja américain bouleverse les équilibres agricoles.
Le Brésil, premier exportateur vers Pékin depuis 2018, voit sa part de marché menacée.
Les fermiers argentins et paraguayens s’inquiètent également d’une baisse de la demande, ce qui pourrait freiner leurs revenus agricoles et donc la reprise post-crise.

En revanche, les prix mondiaux des céréales pourraient remonter, profitant à des pays africains producteurs (comme le Nigeria ou l’Éthiopie) — mais au détriment des importateurs nets.

L’Europe : une respiration stratégique

Les industriels européens, notamment allemands et français, bénéficient d’un climat commercial moins tendu.
Les fabricants d’automobiles, de batteries et de technologies vertes dépendants des terres rares chinoises voient leurs coûts se stabiliser.
Mais cette accalmie ne règle rien : l’Union européenne reste écartée du jeu diplomatique direct, observant un bilatéralisme agressif où Trump et Xi redéfinissent seuls les règles.

Les investisseurs européens, eux, y voient une fenêtre d’investissement plus sûre à court terme, surtout dans les technologies de transition énergétique.

L’Afrique et la Tunisie : entre opportunité et marginalisation

Pour les pays africains, la détente sino-américaine est ambivalente.
Elle stabilise les prix des matières premières (cuivre, cobalt, lithium), mais réduit la demande de diversification que provoquait la guerre commerciale.
Autrement dit, les États-Unis et la Chine préférant commercer entre eux, les exportateurs africains redeviennent périphériques.

En Tunisie, l’effet est plus symbolique qu’économique :

  • une stabilité des cours mondiaux pourrait alléger les coûts d’importation énergétique,
  • mais le ralentissement des relocalisations industrielles hors Asie limite les perspectives de coopération technologique ou de sous-traitance électronique.

Cependant, si la Chine décide d’étendre son “soft power économique” pour compenser les tarifs américains, le Maghreb pourrait redevenir une base logistique d’accès à l’Europe.

Les marchés mondiaux : un répit fragile

Les marchés ont accueilli cette trêve avec soulagement.
Les indices asiatiques ont progressé, les cours du pétrole sont restés stables, et le dollar s’est légèrement renforcé.
Mais cette confiance est à durée déterminée : l’accord expire dans un an et ne prévoit aucun mécanisme de prolongation automatique.

Les économistes y voient un « signal d’apaisement » plutôt qu’un changement structurel.
L’économie mondiale reste prise entre deux feux : la tentation de la détente et la logique de confrontation technologique.

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