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Crise Chine–Japon : le clash diplomatique vire à la guerre commerciale

La crise ouverte entre Pékin et Tokyo autour de Taïwan s’est rapidement transformée en bras de fer économique. Depuis la mi-novembre, la Chine multiplie les mesures de rétorsion contre le Japon, après les propos de la Première ministre Sanae Takaichi évoquant une possible intervention militaire en cas d’attaque chinoise contre Taïwan.

Le 21 novembre, Pékin a adressé une lettre officielle au secrétaire général des Nations unies pour dénoncer la position japonaise, tout en accusant Tokyo de menacer sa souveraineté. Cette réaction marque l’internationalisation d’un différend qui s’était, quelques jours plus tôt, limité au terrain diplomatique.

Restrictions économiques et coup d’arrêt au tourisme

Dès le 14 novembre, la Chine a ciblé plusieurs secteurs clés de l’économie japonaise. Pékin a d’abord émis un avertissement de voyage déconseillant les déplacements vers le Japon, suivi par des mesures exceptionnelles dans le transport aérien : plusieurs compagnies chinoises ont proposé des remboursements ou des changements gratuits pour les vols vers Tokyo et Osaka.

Le secteur touristique japonais, très dépendant des visiteurs chinois, redoute un choc similaire à celui de 2023, lorsque les arrivées chinoises avaient fortement chuté.

Les mesures ont ensuite touché le domaine culturel. Depuis le 17 novembre, certaines sorties de films japonais en Chine ont été suspendues ou reportées, un signal inhabituel de la part de Pékin dans le cadre d’un désaccord bilatéral.

La crise s’est amplifiée le 19 novembre, lorsque les autorités chinoises ont annoncé la suspension des importations de plusieurs produits de la mer japonais. Cette décision intervient seulement quelques jours après la reprise partielle des achats chinois dans ce secteur, interrompus depuis 2023.
Dans l’agroalimentaire comme dans le tourisme, les entreprises japonaises s’inquiètent désormais d’une dégradation durable de leurs débouchés en Chine.

Tensions navales et impasse diplomatique

En parallèle, les tensions se sont renforcées en mer de Chine orientale, où des patrouilles chinoises ont été signalées autour des îles Senkaku/Diaoyu, revendiquées par les deux pays. Tokyo a dénoncé une brève incursion de navires chinois dans ses eaux territoriales.

Les rencontres diplomatiques des 15 et 18 novembre n’ont pas permis d’aplanir les divergences.
La lettre adressée à l’ONU symbolise désormais une nouvelle phase : celle d’une crise diplomatique qui touche directement les marchés, les secteurs stratégiques et les relations commerciales entre les deux économies les plus importantes d’Asie.

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Tunisie : première intervention au laser Thulium à l’hôpital Habib Thameur

Selon le ministère de la Santé, il s’agit d’une première en Tunisie. Vendredi, l’hôpital Habib Thameur a accueilli une expérience médicale inédite : trois opérations d’urologie ont été réalisées à l’aide du laser Thulium, une technologie de pointe encore rarement disponible en Afrique du Nord.

Trois opérations suivies en direct

Durant cette journée, des spécialistes chinois et plusieurs chefs de services venus de divers hôpitaux tunisiens ont assisté à trois interventions destinées à traiter une hypertrophie bénigne de la prostate et des calculs rénaux.
Les opérations ont été retransmises en direct dans un amphithéâtre, permettant aux médecins présents de suivre chaque geste et d’échanger en temps réel avec l’équipe chirurgicale.

Pour beaucoup d’entre eux, il s’agissait d’un premier contact avec cette approche mini-invasive, qui repose sur un laser capable de découper et vaporiser les tissus avec une précision millimétrique.

Un tournant pour l’hôpital

À Habib Thameur, cette journée marque une étape importante : l’établissement devient le premier centre tunisien à utiliser le laser Thulium en conditions réelles.
Cela ouvre la voie à de nouvelles techniques opératoires moins traumatisantes pour les patients, avec un temps d’hospitalisation réduit et des suites opératoires plus légères.

Qu’est-ce que le laser Thulium ?

Le laser Thulium est une technologie chirurgicale apparue au milieu des années 2000, d’abord en urologie. Sa longueur d’onde, proche de 2000 nm, permet une pénétration très faible dans les tissus et une excellente coagulation, limitant ainsi le saignement pendant l’intervention. Utilisé notamment pour traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate et les calculs urinaires, il s’est imposé au cours des années 2010 avec des techniques comme l’énucléation prostatique au laser (ThuLEP). Son usage s’étend progressivement à d’autres disciplines médicales, comme la gynécologie, l’ORL ou encore la dermatologie.

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Pont de Bizerte : Pékin confirme l’avancement des travaux

L’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a présenté un état d’avancement détaillé de plusieurs projets structurants menés en partenariat avec Pékin. Il a d’abord assuré que le chantier du pont de Bizerte progresse « selon le calendrier fixé », avec un taux d’avancement de 14 % et une livraison attendue en 2027. Ce mégaprojet, souvent perçu comme un test de la capacité tuniso-chinoise à collaborer sur des infrastructures d’envergure, fait l’objet d’un suivi régulier des deux parties.

S’exprimant sur les ondes de Mosaique FM, l’ambassadeur s’est ensuite arrêté sur le dossier du stade d’El Menzah. Il a confirmé que Tunis et Pékin ont signé, il y a deux semaines, un mémorandum d’entente portant sur la reconstruction complète de l’enceinte sportive. Wan Li a toutefois appelé à renforcer la coordination administrative entre les deux pays afin d’accélérer les procédures et permettre le lancement des travaux dès l’année prochaine. Le projet est symboliquement important, tant par sa visibilité nationale que par sa dimension diplomatique, Pékin cherchant à inscrire sa coopération dans des réalisations concrètes.

Concernant la cité médicale des Aghlabides à Kairouan, l’ambassadeur a indiqué qu’un mémorandum d’entente a également été signé pour lancer une étude de faisabilité. La partie tunisienne aurait déjà achevé la première phase de cette étude, et les deux partenaires doivent désormais fixer la date d’une réunion virtuelle afin de poursuivre l’analyse technique et économique du projet. L’ambassadeur a insisté sur le fait que les grands projets nécessitent des études approfondies avant tout engagement financier.

Wan Li a toutefois introduit une nuance importante : malgré l’avancement administratif, « aucune coordination n’existe encore » concernant les mécanismes de financement. Cette précision traduit à la fois la prudence chinoise et la réalité d’un partenariat qui avance par étapes, sans garantie immédiate de concrétisation financière.

À travers ces mises au point, la Chine rappelle son intérêt pour les projets tunisiens, tout en soulignant les prérequis techniques indispensables avant de passer à la phase d’investissement. Pour Tunis, l’enjeu sera de maintenir le rythme de coordination afin de transformer ces annonces en chantiers effectifs, dans un contexte économique où chaque projet structurant peut peser sur l’attractivité et la relance.

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Tunisie : L’ambassadeur chinois insiste sur la souveraineté et la question de Taïwan

Invité ce jeudi 20 novembre 2025 sur les ondes de Mosaique FM, l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a mis en avant la convergence de vues entre Pékin et Tunis sur des principes jugés fondamentaux : la protection de la souveraineté nationale et l’opposition à toute forme d’ingérence étrangère.

Selon lui, la Chine et la Tunisie se soutiennent mutuellement dans les dossiers touchant à leurs intérêts essentiels et à leurs préoccupations officielles.

L’ambassadeur a profité de son passage pour revenir longuement sur la question de Taïwan, rappelant la résolution 2758 adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1971, qui reconnaît le gouvernement de Pékin comme seul représentant légitime de la Chine. Il a réaffirmé que, selon la position officielle chinoise, il n’existe qu’une seule Chine et que Taïwan en constitue une partie intégrante.

Au-delà de l’argumentaire diplomatique, cette prise de parole illustre l’importance que Pékin accorde à clarifier et répéter sa doctrine dans un contexte international marqué par des tensions régionales et des repositionnements stratégiques.

La Chine cherche non seulement à rappeler ses lignes rouges, mais aussi à consolider ses alliances, notamment avec des pays qui partagent son attachement affiché au principe de souveraineté et de non-ingérence.

Pour la Tunisie, cette proximité déclarée reste un signal politique : elle s’inscrit dans une relation bilatérale faite de coopération économique, mais aussi d’un alignement discursif sur certaines questions géopolitiques sensibles.

Cette déclaration s’inscrit également dans une stratégie plus large de communication chinoise visant à contrer les interprétations divergentes de la résolution 2758 et à empêcher toute normalisation internationale de Taïwan. En soulignant publiquement le soutien tunisien sur ce point, Pékin renforce symboliquement sa position face aux pays qui contestent ou nuancent sa lecture du texte onusien.

Pour Tunis, la position exprimée reste cohérente avec sa ligne diplomatique traditionnelle, mais elle l’inscrit plus nettement dans le réseau d’alliés avec lesquels la Chine cherche à rallier des soutiens officiels.

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Wan Li annonce la feuille de route pour la réhabilitation du Groupe chimique

L’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, s’est exprimé ce jeudi 20 novembre 2025 sur le plateau de « Midi Eco », évoquant son entretien du 18 octobre avec le ministre tunisien de l’Équipement. Les discussions ont porté sur un dossier prioritaire : la dépollution du Groupe chimique de la plage de la paix à Gabès. L’objectif conjoint est de traiter définitivement les émissions et les fuites de gaz pour mettre un terme à la pollution qui affecte la région.

Le diplomate a annoncé l’envoi prochain d’une délégation technique d’une entreprise chinoise en Tunisie. La mission de Wan Li sera de travailler avec les autorités locales à la conception d’équipements de traitement des gaz, une coopération que la Chine souhaite mener dans le strict respect des normes environnementales internationales.

L’ambassadeur a souligné que la feuille de route convenue avec le ministre établissait une séquence claire : la lutte immédiate contre la pollution et la réduction des émissions constituaient l’urgence absolue, avant toute modernisation des installations. Il a insisté sur l’impérative nécessité d’approfondir le dialogue et la coordination bilatérale pour réussir cette transition.

La Chine, a-t-il rappelé, s’appuie sur une solide expérience en matière de protection environnementale. Ces acquis ont permis à Pékin de définir un cadre réglementaire extrêmement rigoureux et d’embrasser le concept de « développement vert ». Un virage stratégique qui a conduit à des avancées majeures dans l’amélioration de la qualité de l’environnement.

M. Wan Li a réaffirmé la volonté de son pays de partager son expertise avec la Tunisie en matière d’écologie et de croissance verte. Il a lancé un appel aux autorités tunisiennes : toute manifestation d’intérêt de leur part serait suivie avec enthousiasme par les entreprises chinoises, prêtes à saisir les opportunités de partenariat pour accompagner la Tunisie dans ce défi environnemental crucial.

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Acupuncture et IA : les deux visages de l’excellence médicale sino-tunisienne

À la veille du Forum pour le développement de la médecine sino-africaine, le Professeur Ahmed Laatar, chef du service de rhumatologie à l’Hôpital Mongi Slim de La Marsa, précise les enjeux de cette coopération ambitieuse. Lors d’une intervention sur les ondes de RTCI, il a exposé la vision d’une Tunisie servant de pont entre la Chine et l’Afrique, intégrant médecine traditionnelle, innovations technologiques et approche intégrative, pour répondre aux défis sanitaires et économiques contemporains.

La Tunisie aspire à incarner un rôle central dans l’émergence d’un axe médical stratégique entre la Chine et l’Afrique. Cette ambition a été longuement développée par le Professeur Ahmed Laatar, également ancien directeur du Centre de Médecine Traditionnelle Chinoise de La Marsa et coordinateur du projet de jumelage avec l’Hôpital de Médecine Traditionnelle du Jiangxi. Il a insisté sur la volonté politique tunisienne de renforcer un partenariat médical historique avec la Chine, vieux d’une cinquantaine d’années, et récemment dynamisé par des visites présidentielle et ministérielle en 2024 et 2025. L’exemption de visa pour les citoyens tunisiens se rendant en Chine constitue un facilitateur notable de cette collaboration.

Un forum pour concrétiser la vision par des échanges et des projets

Le Forum pour le développement de la médecine sino-africaine, qui se tient les 21 et 22 novembre 2025 au Palais des Congrès, est conçu comme la concrétisation de cette vision. Son programme, élaboré et validé conjointement par les deux pays, répartit équitablement les interventions entre experts tunisiens et chinois. L’événement dépasse le cadre purement médical en associant étroitement des entrepreneurs et des start-up, représentant près de la moitié des participants. L’objectif déclaré est de créer une plateforme d’échanges et de rencontres entre praticiens, chercheurs et entreprises, catalysant ainsi des projets communs.

Quatre thèmes majeurs structurent les réflexions du forum. Le premier est la médecine traditionnelle et la phytothérapie. Le Pr Laatar a souligné l’intérêt mutuel d’un échange de savoirs et de plantes médicinales entre la Chine, qui en recense plusieurs centaines, et la Tunisie, dont la flore présente des spécificités. Le deuxième axe est l’acupuncture, dont l’enseignement est assuré en Tunisie depuis 1994 et qui est la médecine alternative la plus développée dans le pays. Le troisième et le quatrième piliers sont l’innovation technologique et l’intelligence artificielle, domaines dans lesquels la Chine affiche une forte créativité, avec par exemple des machines d’aide au diagnostic basé sur l’analyse du visage ou de la langue.

La médecine intégrative, un levier économique et thérapeutique

Le professeur a mis en avant le concept de « médecine intégrative » comme fil conducteur de cette coopération. Il s’agit de coupler intelligemment les techniques de médecine traditionnelle avec la médecine moderne. Et ce, afin d’optimiser les résultats thérapeutiques, de réduire la consommation médicamenteuse, ses effets indésirables et, surtout, de maîtriser les coûts de santé. Cet aspect économique est présenté comme un argument décisif pour les économies tunisienne et africaines, confrontées au coût élevé des médicaments modernes.

Concernant l’acupuncture, le Pr Laatar a précisé qu’elle démontre une efficacité probante principalement dans le traitement de la douleur, en particulier pour les pathologies ostéo-articulaires comme l’arthrose, la lombalgie et certains rhumatismes inflammatoires. Il a réfuté l’idée qu’elle ne sert qu’à cela, évoquant aussi son utilité pour le stress, les troubles du sommeil et les problèmes digestifs. Il a également confirmé son enseignement officiel et universitaire en Tunisie, le caractère strictement à usage unique des aiguilles, et l’existence de bases scientifiques validées, notamment via l’imagerie cérébrale.

Le jumelage entre l’Hôpital Mongi Slim et l’hôpital de Nanchang est un pilier opérationnel de cette coopération. Il permet déjà d’envoyer des étudiants et des médecins tunisiens se former en Chine, pris en charge intégralement par l’institution partenaire. À moyen terme, l’objectif est de renforcer l’autonomie tunisienne en formant des formateurs locaux et en déployant l’acupuncture dans les structures de soins de première ligne sur l’ensemble du territoire.

Face aux obstacles potentiels, le Pr Laatar estime que les réticences culturelles s’estompent face à une demande croissante du public et que les autorités sanitaires facilitent de plus en plus cette approche. En s’appuyant sur la réputation de l’excellence médicale tunisienne en Afrique, la Tunisie peut ainsi devenir un hub incontournable, connectant le potentiel d’innovation chinois aux besoins du continent africain et au dynamisme de ses propres start-up. Ce forum, présenté comme un début prometteur, vise à jeter les bases solides d’une collaboration pérenne qui pourrait, à l’avenir, donner lieu à de nouvelles éditions en Chine, en Tunisie ou ailleurs en Afrique.

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Plus de 200 milliards prêtés : la Chine finance d’abord… les États-Unis

Selon une étude portant sur les activités de crédit de Pékin, les États-Unis sont le principal bénéficiaire des prêts chinois à l’échelle mondiale…

Selon un rapport publié mardi 18 novembre par AidData, un laboratoire de recherche de l’Université de William & Mary, les prêts et dons accordés par la Chine entre 2000 et 2023 ont totalisé 2 200 milliards de dollars, répartis dans 200 pays et toutes les régions du monde.

Longtemps considérée comme un créancier des pays en développement à travers son initiative « la Ceinture et la Route », la Chine se tourne désormais vers les économies avancées, en soutenant les infrastructures stratégiques et les chaînes d’approvisionnement de haute technologie dans des secteurs tels que les semi-conducteurs, l’intelligence artificielle et les énergies propres…

Plus des trois quarts des prêts chinois à l’étranger financent désormais des programmes et des activités dans les pays à revenu intermédiaire supérieur et les pays à revenu élevé.

« Une grande partie des prêts accordés aux pays riches est axée sur les infrastructures critiques, les minéraux critiques et l’acquisition d’actifs de haute technologie, tels que les entreprises de semi-conducteurs », explique Bradley Parks, directeur exécutif d’AidData et principal auteur de l’étude.

D’après l’étude, les États-Unis ont reçu la plus grande part des crédits du secteur public chinois, soit plus de 200 milliards de dollars pour près de 2 500 programmes et activités.

Les entités étatiques chinoises sont « actives dans tous les recoins des États-Unis », finançant la construction d’installations de GNL au Texas et en Louisiane, de centres de données en Virginie du Nord, de terminaux à l’aéroport international John F. Kennedy de New York et à l’aéroport international de Los Angeles, du gazoduc Matterhorn Express et de l’oléoduc Dakota Access, rapporte AidData.

Pékin a financé l’acquisition d’entreprises de haute technologie, tandis que des institutions de prêt appartenant à l’État chinois ont accordé des facilités de crédit à de nombreuses entreprises du classement Fortune 500, dont Amazon, AT&T, Verizon, Tesla, General Motors, Ford, Boeing et Disney, indique le rapport.

La part des prêts aux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur est tombée à 12 % en 2023, contre 88 % en 2000. Pékin a également réduit ses prêts pour les projets d’infrastructure dans les pays du Sud, dans le cadre de son initiative « Une ceinture, une route ».

Dans le même temps, elle a porté à 76 % en 2023 la part de ses prêts aux pays à revenu intermédiaire et élevé, contre 24 % en 2000. Ainsi, le Royaume-Uni, par exemple, a reçu 60 milliards de dollars, tandis que les pays de l’Union européenne en ont reçu 161 milliards.

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Monde sous pression : Moody’s pointe une croissance fragile et une bulle IA menaçante

La croissance mondiale devrait rester stable mais modérée, les marchés émergents conservant pour la plupart une dynamique plus soutenue que ceux des pays avancés, selon le dernier rapport « Perspectives macroéconomiques mondiales 2026-2027 de Moody’s Ratings » publiées mardi 18 novembre.

En ce qui concerne le commerce, l’agence avertit que la probabilité d’un découplage entre la Chine (A1 négatif) et les États-Unis (Aa1 stable) a augmenté avec l’accroissement des restrictions commerciales et de l’incertitude, même si d’autres grandes économies pourraient continuer à renforcer leurs relations.

Perspectives mitigées pour la croissance mondiale

La croissance du PIB mondial réel devrait se situer entre 2,5 % et 2,6 % en 2026 et 2027, contre 2,6 % en 2025 et 2,9 % en 2024.

Selon le le même rapport, les économies avancées devraient croître d’environ 1,5 % par an au cours des deux prochaines années, tandis que les marchés émergents devraient croître d’environ 4,0 %.

Pour les États-Unis, Moody’s note que la croissance du PIB s’est maintenue jusqu’à présent, mais que l’économie ralentit, avec une faible croissance des embauches et des revenus, ce qui correspond à la phase finale d’un cycle économique.

Le marché du travail s’affaiblit, mais la solide consommation des ménages et les investissements dans l’intelligence artificielle (IA) ont soutenu une forte croissance du PIB, ce qui a conduit à des révisions à la hausse des prévisions pour 2025 (croissance de 2 % contre 1,5 % précédemment) et 2026 (1,8 % contre 1,5 % précédemment).

Pour leur part, les perspectives de l’Europe s’améliorent légèrement, la consommation des ménages étant soutenue par la stabilité de l’emploi et des salaires, l’assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et les investissements dans les infrastructures et les technologies vertes.

L’augmentation des dépenses publiques de l’Allemagne (notation stable Aaa) en matière d’infrastructures et de défense, ainsi que l’augmentation des dépenses de défense dans d’autres pays, devraient profiter à l’ensemble de la région, même si ce sera de manière inégale.

Cependant, le dynamisme économique de la France devrait ralentir, l’incertitude politique et budgétaire freinant l’investissement des entreprises et les embauches et maintenant la consommation des ménages à un niveau modéré au moins jusqu’à mi-2026.

Les exportations chinoises et le soutien gouvernemental continuent de compenser la faiblesse de l’économie intérieure. L’économie chinoise devrait croître de 5 % en 2025, soutenue par les mesures de relance gouvernementales et la vigueur des exportations, même si l’entreprise prévoit un ralentissement progressif de la croissance du PIB réel à 4,2 % d’ici 2027. Les fondamentaux économiques nationaux restent fragiles, avec une consommation inégale, un faible niveau de crédit aux entreprises et un repli des investissements en capital fixe.

La politique monétaire à différentes étapes 

Les banques centrales se trouvent à différents stades de normalisation de leur politique monétaire. Les politiques monétaires divergent à l’échelle mondiale : la Réserve fédérale américaine assouplit sa politique en raison des inquiétudes liées au marché du travail, tandis que d’autres banques centrales adoptent des approches plus prudentes. Les politiques monétaires des marchés émergents varient également : les banques centrales chinoise et indonésienne assouplissent leur politique, tandis que la Banque de réserve de l’Inde maintient la sienne.

Les risques

L’entreprise prévient que les risques sont nombreux, notamment les tensions géopolitiques et les perturbations potentielles du commerce et des marchés.

Une correction des valorisations des entreprises technologiques pourrait déclencher une importante vague de ventes sur le marché boursier américain.

Les tensions géopolitiques, les perturbations commerciales et l’instabilité politique accentuent l’incertitude.

Des politiques monétaires divergentes et des marchés obligataires fragiles, sujets à des périodes de forte volatilité, risquent d’exacerber les turbulences financières.

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Les exportations automobiles chinoises ont bondi de 15,7 % en 10 mois

Les exportations automobiles chinoises ont progressé de 15,7 % en glissement annuel au cours des dix premiers mois de 2025. C’est ce qu’indiquent les données publiées mardi 18 novembre par l’Association chinoise des constructeurs automobiles.

La Chine a exporté plus de 5,6 millions de véhicules entre janvier et octobre 2025. Auxquels s’ajoutent 2,01 millions de véhicules à énergies nouvelles. Soit une augmentation annuelle de 90,4 %.

Ainsi, les exportations automobiles de la Chine ont augmenté de 22,9 % rien qu’en octobre par rapport à la même période l’année dernière. Tandis que ses exportations de véhicules à énergies nouvelles ont bondi de 99,9 %, relève l’agence Xinhua.

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Pékin et Tokyo s’écharpent sur l’île de Taïwan sur fond d’un passé douloureux

Les récents propos de la nouvelle Première ministre japonaise concernant la position de son pays sur la question du statut de Taïwan ont créé un climat de tensions entre Pékin et Tokyo. Eclairage.

A-t-elle tourné sept fois sa langue dans sa bouche avant de répondre à des questions d’un élu d’opposition lors de sa première intervention à l’enceinte du Parlement ? C’est la question que se pose tout le monde au pays du Soleil-Levant après avoir entendu la nouvelle Première ministre Sanae Takaichi, partisane d’une ligne de fermeté vis-à-vis de la Chine, évoquer la semaine dernière le sujet très sensible d’une hypothétique invasion de Taïwan par la Chine et l’intervention militaire du Japon pour défendre l’île dont Pékin revendique la souveraineté et qui n’est qu’à 100 km de l’île japonaise la plus proche.

Si « une situation d’urgence » à Taïwan impliquait « le déploiement de navires de guerre et le recours à la force, cela pourrait constituer une menace pour la survie du Japon », a-t-elle déclaré; sans avoir consulté des notes préparées par des hauts fonctionnaires de son département. Des propos interprétés comme l’indication qu’une attaque contre Taïwan pourrait justifier un soutien militaire de Tokyo à Taipei.

Une déclaration stupéfiante qui s’est propagée comme une onde de choc dans la région de l’Asie de l’Est et même au-delà.

Regain de tensions

Signe de tensions entre les deux géants asiatiques après les déclarations de la cheffe du gouvernement nippon, la Chine a recommandé à ses ressortissants « d’éviter de se rendre au Japon dans un avenir proche », en raison de « risques importants » pour leur sécurité. Sachant que les touristes chinois représentent un quart des visiteurs étrangers au Japon qui accueille par ailleurs plus de 100 000 étudiants chinois. Ainsi, sur les neuf premiers mois de 2025, l’archipel a accueilli 7,5 millions de visiteurs chinois, selon des chiffres officiels nippons, soit une envolée de 42 % sur un an. Attirés par un yen faible, ils ont dépensé l’équivalent de 3,28 milliards d’euros au troisième trimestre.

Pour sa part, Tokyo a annoncé lundi 17 novembre avoir mobilisé son aviation. Et ce, après avoir détecté un drone suspecté d’être chinois près de son île la plus proche de Taïwan.

« Le samedi 15 novembre, il a été confirmé qu’un aéronef sans pilote, supposé d’origine chinoise, a survolé la zone entre l’île de Yonaguni et Taïwan. En réponse, l’aviation de chasse de la Force aérienne d’autodéfense japonaise a été mobilisée », a indiqué le ministère de la Défense sur X.

Que dit la Constitution nippone ?

Reste la question qui se pose avec insistance : le Japon peut-il entrer en conflit avec la Chine pour défendre Taïwan au nom « de la survie du Japon », selon les termes de Mme Takaichi ?

Selon la Constitution japonaise adoptée en 1947 sous diktat américain, le célèbre article 9 établit un principe clair : le Japon « renonce à jamais à la guerre » et à l’usage de la force pour régler les différends internationaux. Le texte va plus loin en interdisant au pays de maintenir des forces armées traditionnelles, une clause unique parmi les grandes puissances.

Pourtant, le Japon dispose aujourd’hui des Forces d’Auto-Défense (JSDF), créées dans les années 1950. Officiellement, il ne s’agit pas d’une armée offensive, mais d’un dispositif strictement dédié à la protection du territoire. Cette interprétation, acceptée au fil du temps, a permis au pays de se doter d’un outil militaire moderne; tout en respectant l’esprit pacifiste de la Constitution.

Or, dans certains cas extrêmes, le gouvernement japonais est autorisé à utiliser la force lorsque l’agression d’un pays tiers est considérée comme un péril direct contre le Japon et sa population. Un scénario qui, pourrait se justifier en cas de conflit autour de Taïwan, qui est situé à moins de 120 kilomètres de certaines îles japonaises.

« Une déclaration de guerre »

Mais la Chine conteste cette lecture : pour Pékin, Taïwan n’est pas un pays tiers, mais une province faisant partie du territoire chinois. Même si dans les faits, cette île de 23 millions d’habitants est autonome politiquement.

Ainsi, Pékin a profité de la sortie de la cheffe du gouvernement nippon pour s’attaquer directement à sa personne : le consul général de Chine à Osaka, Xue Jian, a ainsi menacé sur la plateforme X de « couper cette sale tête sans la moindre hésitation », visant implicitement le Premier ministre japonais. Les médias d’Etat sont aussi montés au créneau pour défendre la position chinoise : la réunification entre Taïwan et la Chine est inéluctable et aucune puissance ne peut se mêler de ce sujet interne à la Chine.

« Le sujet de Taïwan touche au cœur des intérêts de la Chine. Quiconque ose franchir cette ligne rouge affrontera l’opposition déterminée de plus de 1,4 milliard de Chinois et de l’entière nation chinoise ! » Ainsi a averti le Quotidien du peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois.

« Fondamentalement, c’est une déclaration de guerre contre la Chine », a renchéri le professeur Xiang Haoyu, du think tank officiel, sur Weibo, le Twitter chinois. « Le Japon est un pays moderne et très développé mais son irrationalité collective n’est pas différente de celle qui prévalait il y a cent ans ». Une allusion au massacre de Nankin en décembre 1937 durant lequel des centaines de milliers de civils et de soldats chinois désarmés furent froidement assassinés et entre 20 000 et 80 000 femmes et enfants violés par les soldats de l’Armée impériale japonaise. Les démons du passé sont de retour.

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Pékin muscle sa stratégie et se prépare à une ère de fortes turbulences économiques

Le ministre chinois des Finances, Lan Fo’an, a déclaré que son pays renforcerait sa politique budgétaire au cours des cinq prochaines années en intensifiant les mesures de lutte contre les effets des cycles économiques, et ajusterait le ratio déficit/PIB et le niveau des emprunts publics en fonction de l’évolution de la situation. 

Lan Fo’an, dans une interview accordée à l’agence de presse Xinhua, a ajouté que la Chine utilisera également des outils tels que le budget, les impôts, les obligations d’État et les transferts sociaux, et apportera un soutien durable au développement économique et social.

Sur le plan international, il a souligné que l’environnement extérieur est volatil et instable, et que la concurrence entre les grandes puissances est devenue plus complexe et intense. Il ne mentionne pas de pays spécifiques ni ne fait référence au différend commercial entre son pays et les États-Unis.

Le ministre des Finances a déclaré que la Chine renforcerait son soutien à des domaines tels que le système industriel moderne, la science et la technologie, l’éducation et la sécurité sociale, soutien financier qui servirait à accroître la consommation de biens et de services dans le pays.

À rappeler que le Premier ministre chinois, Li Qiang, a dernièrement confirmé que l’économie de son pays continuerait de croître fortement dans les cinq années à venir, avec un PIB qui dépasserait 170 billions de yuans, soit environ 23,9 billions de dollars…

Il a fait remarquer que la réalisation de ces objectifs constituerait une contribution nouvelle et importante à la croissance de l’économie mondiale… Stimuler la consommation et l’investissement, ainsi que réduire les surcapacités de production dans certains secteurs figurent en tête des priorités économiques.

La volonté d’atteindre « l’autosuffisance technologique » s’est accélérée, notamment à la suite du durcissement par Washington des restrictions sur l’exportation de puces électroniques et de la hausse des droits de douane, ce qui a incité Pékin à accroître ses dépenses en matière d’innovation et de technologies de pointe.

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La Tunisie en première ligne pour une régulation internationale de l’intelligence artificielle

La Tunisie a pris part au Sommet mondial de l’Internet, tenu du 6 au 10 novembre à Wuzhen, en Chine. Le ministre des Technologies de la Communication, Sofiène Hemissi, y a représenté le pays lors d’un événement d’envergure internationale consacré à la régulation de l’intelligence artificielle (IA) et à la cybersécurité mondiale.

La Tunisie prône un cadre global pour l’IA

Dans ses interventions, le ministre tunisien a insisté sur l’urgence d’un mécanisme international cohérent pour encadrer les usages de l’intelligence artificielle, dont les impacts économiques et éthiques dépassent désormais les frontières nationales.

Il a mis en avant l’expérience tunisienne en matière de régulation numérique, citant les efforts du pays pour concilier innovation technologique et protection des données.

Hemissi a également proposé la création d’un cadre de collaboration entre la Chine et les pays arabes, afin de renforcer la gouvernance numérique régionale et de garantir un partage équitable des bénéfices technologiques entre les nations.

La sécurité numérique au cœur du sommet

Accompagnée par l’ambassade de Tunisie à Pékin, la délégation tunisienne a participé à la cérémonie d’ouverture présidée par Wang Jintao, vice-ministre de l’Administration chinoise du cyberespace (CAC).

Le sommet a réuni des hauts responsables gouvernementaux, des experts internationaux et des représentants d’organisations multilatérales, tous engagés dans la recherche de solutions communes face aux risques croissants liés à l’IA et à la cybersécurité.

Les débats ont porté sur la nécessité de développer des cadres de régulation efficaces pour prévenir les usages abusifs de l’intelligence artificielle et garantir la sécurité des données. Les participants ont unanimement affirmé que le progrès numérique doit servir le bien-être humain et les objectifs du développement durable.

En marge des sessions plénières, plusieurs ateliers thématiques ont réuni des universités, centres de recherche et experts du secteur technologique, favorisant l’échange d’expériences autour d’une gouvernance responsable et inclusive de l’Internet.

Pour la Tunisie, cette participation marque une nouvelle étape dans sa diplomatie numérique, axée sur la coopération internationale et la promotion d’un modèle technologique éthique et équitable.

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120 experts chinois attendus à Tunis pour le Forum sino-africain sur la médecine traditionnelle

Tunis s’apprête à devenir, les 21 et 22 novembre prochains, le centre d’un important rendez-vous médical international : le Forum tuniso-sino-africain pour le développement de la médecine chinoise.

Plus de 120 experts et chercheurs venus de Chine sont attendus à Tunis, aux côtés de délégations africaines et tunisiennes, pour débattre des perspectives de coopération dans le domaine de la médecine traditionnelle et des thérapies naturelles.

Un événement stratégique pour la coopération sanitaire

La préparation de ce forum a fait l’objet d’une rencontre, vendredi 7 novembre, entre le ministre tunisien de la Santé, Mustapha Ferjani, et l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Lee, accompagnés de responsables chinois. Les discussions ont porté sur les aspects organisationnels, scientifiques et logistiques de cette manifestation, qui comprendra des conférences, des séminaires et des expositions médicales.

L’événement prévoit également la signature d’accords de partenariat entre la Tunisie et la République populaire de Chine, destinés à renforcer les échanges en matière de formation, de recherche et d’innovation médicale.

Tunis, carrefour des échanges médicaux afro-asiatiques

Pour Mustapha Ferjani, ce forum illustre la place stratégique de la Tunisie comme passerelle entre l’Asie et l’Afrique. Il a souligné que cette initiative consolide la coopération médicale tripartite entre la Tunisie, la Chine et plusieurs pays africains, tout en ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de transfert de savoirs et de technologies dans le domaine de la médecine traditionnelle.

Avec la participation d’experts de haut niveau et l’intérêt croissant pour les approches thérapeutiques intégrées, Tunis s’affirme comme une plateforme régionale des échanges scientifiques et médicaux.

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Fujian : La Chine catapulte sa puissance navale

Le président Xi Jinping a inauguré le Fujian, premier porte-avions de conception entièrement chinoise. Une prouesse technologique qui marque un tournant stratégique — mais dont la portée reste limitée par sa propulsion conventionnelle.

Un jalon pour Pékin, un test pour la mer

Sous le regard de Xi Jinping, la marine chinoise a hissé le pavillon du Fujian, troisième porte-avions du pays et premier doté de catapultes électromagnétiques. Les marins ont juré « d’obéir au Parti et d’être capables de vaincre », rapporte Xinhua, tandis que les médias d’État célèbrent « un jalon historique ».

Pour les analystes, le symbole est fort : la Chine passe du statut d’imitatrice à celui d’innovatrice. “Il faudra au moins un an avant qu’il atteigne une pleine capacité de combat”, estime Ben Lewis (PLATracker).

Une révolution électromagnétique “à la chinoise”

Le Fujian introduit pour la première fois le système de catapultes électromagnétiques (EMALS), capable de lancer plus rapidement et plus souplement des avions lourds comme le J-35 furtif ou l’alerte aérienne KJ-600.

Ce dispositif, longtemps réservé aux États-Unis sur les porte-avions de classe Gerald R. Ford, place désormais la Chine dans le club très fermé des puissances maîtrisant cette technologie.

Contrairement aux rampes à tremplin du Liaoning, du Shandong, ou des britanniques Queen Elizabeth et Prince of Wales, les catapultes électromagnétiques offrent un décollage horizontal, optimisant charge utile et cadence d’envol.

Seule ombre : les essais montrent encore des appareils décollant sans armement, signe d’une phase de test préliminaire. Par tonnage et technologies de pont, le Fujian se rapproche des standards américains — mais reste loin de leur autonomie nucléaire et de leur expérience opérationnelle.

Diesel contre nucléaire : la limite invisible

Le Fujian reste propulsé au diesel, loin de l’endurance des géants américains à propulsion nucléaire.
Le Pentagone y voit un progrès majeur, mais estime que ces navires « renforcent surtout la capacité chinoise dans sa périphérie ».

“C’est potentiellement un game changer pour la Chine, mais il reste beaucoup à tester”, nuance Collin Koh (RSIS, Singapour).

Entre ambition technologique et contrainte énergétique, le Fujian incarne la Chine d’aujourd’hui : sûre d’elle, innovante, mais encore liée à ses limites logistiques.

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Trump annonce la réduction des droits de douane avec la Chine et la relance des achats de soja américain

Donald Trump a annoncé un accord important avec la Chine pour mettre fin aux tensions commerciales. Cet accord prévoit notamment une réduction des droits de douane, ainsi qu’une relance des achats de soja américain par la Chine.

Cette annonce a eu lieu à la fin de la tournée asiatique de Trump, après une rencontre avec le président chinois Xi Jinping à Busan, en Corée du Sud. Ce face-à-face était leur première rencontre depuis 2019. Trump a qualifié cette réunion de ‘’très bonne’’ et a expliqué que les droits de douane sur les importations chinoises seraient réduits de 57 à 47%.

En retour, la Chine s’engage à acheter plus de soja américain, à maintenir les exportations de terres rares (qui sont importantes pour les technologies avancées) et à renforcer la lutte contre le trafic de fentanyl.

Le président chinois Xi Jinping a souligné que la Chine et les États-Unis avaient trouvé un ‘’consensus’’ et que leurs relations commerciales devraient rester solides.

Sur le plan agricole, Trump a précisé que la Chine commencerait immédiatement à acheter d’importantes quantités de soja et d’autres produits agricoles américains. Cela représente une bouffée d’air pour les agriculteurs américains, qui souffraient de la guerre commerciale avec la Chine.

Trump a également évoqué la question des puces électroniques de Nvidia, mais a précisé qu’elles ne faisaient pas partie des discussions avec la Chine. En résumé, cet accord vise à apaiser les tensions commerciales tout en laissant de côté des sujets sensibles, comme l’intelligence artificielle et les technologies avancées.

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États-Unis – Chine : Un armistice commercial aux répercussions mondiales

Après des « discussions incroyables » entre Donald Trump et Xi Jinping, Washington et Pékin annoncent un accord d’un an sur les tarifs, les terres rares et la lutte contre le fentanyl. Une trêve stratégique aux effets bien au-delà des deux puissances.

Une trêve au goût de revanche

Donald Trump a affirmé qu’un « accord d’un an » avait été trouvé avec Xi Jinping, à l’issue de pourparlers qu’il a qualifiés d’« incroyables ». L’accord prévoit une réduction partielle des droits de douane américains sur les importations chinoises, en contrepartie d’engagements de Pékin sur trois volets : la coopération contre le fentanyl, la reprise des achats de soja américain, et le maintien des exportations de terres rares.

Ce compromis marque une accalmie dans la confrontation commerciale qui oppose les deux puissances depuis 2018. Mais, comme le rappellent plusieurs analystes, il s’agit d’une pause tactique plutôt qu’un apaisement durable.

Le fentanyl, nouveau levier diplomatique

Le volet le plus inattendu de ce deal concerne la lutte contre le trafic de fentanyl, cet opioïde de synthèse à l’origine de dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis.

La Chine, souvent accusée par Washington de tolérer l’exportation de précurseurs chimiques, s’est engagée à renforcer le contrôle de ses usines et à coopérer plus étroitement avec les agences américaines. En échange, les États-Unis ont réduit les droits de douane sur certains produits chimiques et pharmaceutiques.

Pour les observateurs, cette concession illustre la dimension hautement transactionnelle du « deal Trump » : une diplomatie du troc, où la santé publique devient une monnaie d’échange.

L’Asie du Sud-Est : stabilisation des flux industriels

En Asie, cet apaisement réduit temporairement la pression sur les chaînes d’approvisionnement.
Le Vietnam, la Thaïlande ou la Malaisie, qui avaient profité de la guerre commerciale pour attirer des relocalisations, risquent de voir ce mouvement ralentir.
Des entreprises comme Samsung, Foxconn ou Toyota, déjà implantées dans ces pays, pourraient reporter leurs plans de délocalisation hors de Chine, estimant le climat plus prévisible.

En revanche, l’Inde pourrait tirer parti de cette trêve pour accélérer ses négociations commerciales bilatérales avec les deux géants.
New Delhi se présente désormais comme la « troisième voie » industrielle, prête à absorber la relocalisation partielle d’usines électroniques et pharmaceutiques.

L’Amérique latine : entre soulagement et perte de terrain

La reprise par la Chine des achats de soja américain bouleverse les équilibres agricoles.
Le Brésil, premier exportateur vers Pékin depuis 2018, voit sa part de marché menacée.
Les fermiers argentins et paraguayens s’inquiètent également d’une baisse de la demande, ce qui pourrait freiner leurs revenus agricoles et donc la reprise post-crise.

En revanche, les prix mondiaux des céréales pourraient remonter, profitant à des pays africains producteurs (comme le Nigeria ou l’Éthiopie) — mais au détriment des importateurs nets.

L’Europe : une respiration stratégique

Les industriels européens, notamment allemands et français, bénéficient d’un climat commercial moins tendu.
Les fabricants d’automobiles, de batteries et de technologies vertes dépendants des terres rares chinoises voient leurs coûts se stabiliser.
Mais cette accalmie ne règle rien : l’Union européenne reste écartée du jeu diplomatique direct, observant un bilatéralisme agressif où Trump et Xi redéfinissent seuls les règles.

Les investisseurs européens, eux, y voient une fenêtre d’investissement plus sûre à court terme, surtout dans les technologies de transition énergétique.

L’Afrique et la Tunisie : entre opportunité et marginalisation

Pour les pays africains, la détente sino-américaine est ambivalente.
Elle stabilise les prix des matières premières (cuivre, cobalt, lithium), mais réduit la demande de diversification que provoquait la guerre commerciale.
Autrement dit, les États-Unis et la Chine préférant commercer entre eux, les exportateurs africains redeviennent périphériques.

En Tunisie, l’effet est plus symbolique qu’économique :

  • une stabilité des cours mondiaux pourrait alléger les coûts d’importation énergétique,
  • mais le ralentissement des relocalisations industrielles hors Asie limite les perspectives de coopération technologique ou de sous-traitance électronique.

Cependant, si la Chine décide d’étendre son “soft power économique” pour compenser les tarifs américains, le Maghreb pourrait redevenir une base logistique d’accès à l’Europe.

Les marchés mondiaux : un répit fragile

Les marchés ont accueilli cette trêve avec soulagement.
Les indices asiatiques ont progressé, les cours du pétrole sont restés stables, et le dollar s’est légèrement renforcé.
Mais cette confiance est à durée déterminée : l’accord expire dans un an et ne prévoit aucun mécanisme de prolongation automatique.

Les économistes y voient un « signal d’apaisement » plutôt qu’un changement structurel.
L’économie mondiale reste prise entre deux feux : la tentation de la détente et la logique de confrontation technologique.

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22 entreprises chinoises déjà installées en Tunisie: plus de 1 100 emplois créés

Selon les dernières données de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (Fipa), 22 entreprises chinoises sont aujourd’hui implantées en Tunisie, avec plus de 31 millions de dinars d’investissements directs et la création de plus de 1 100 emplois.

Cette présence croissante témoigne du renforcement des relations économiques entre la Tunisie et la Chine, à un moment où Pékin multiplie les visites d’investisseurs et d’entreprises publiques pour explorer de nouvelles opportunités.

Lors d’une récente rencontre avec le directeur général de la Fipa, Jalel Tebib, Li Xi, haut responsable du Parti communiste chinois, a souligné que la Tunisie occupe une place stratégique dans la politique économique chinoise, grâce à sa position géographique avantageuse, sa main-d’œuvre qualifiée et son ouverture sur les marchés africains et européens.

Il a rappelé que le pays fait désormais partie de l’initiative mondiale “la Ceinture et la Route”, connue sous le nom de “Nouvelle Route de la soie”, qui vise à renforcer les échanges entre la Chine et ses partenaires. Les discussions entre les deux parties ont permis d’identifier plusieurs secteurs prometteurs pour les investissements chinois, notamment l’industrie automobile, les infrastructures, les industries chimiques, les énergies renouvelables et le tourisme.

Jalel Tebib a réaffirmé la volonté de la Tunisie de poursuivre une coopération économique solide et équilibrée avec la Chine, fondée sur un partenariat mutuellement bénéfique.

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Tunisie – Investissements étrangers : la Chine monte, la France domine, l’Algérie attire

En Tunisie, les investissements chinois progressent lentement mais sûrement. Alors que la FIPA-Tunisia a recensé, au 23 octobre 2025, 22 entreprises chinoises implantées pour plus de 31 millions de dinars d’IDE et 1 100 emplois, la France reste le partenaire étranger de loin le plus ancré dans l’économie tunisienne. À l’échelle régionale, la comparaison avec l’Algérie révèle toutefois un contraste saisissant : la présence chinoise y atteint plus de 1 300 entreprises et 4,5 milliards $ de projets récents.

Une présence chinoise encore modeste en Tunisie

Lors d’une rencontre au siège de la FIPA, le 22 octobre, entre Jalel Tebib, directeur général de l’agence, et Li Shijie, haut responsable de la Conférence consultative politique du peuple chinois, Tunis a réaffirmé sa volonté d’« approfondir » sa coopération économique avec Pékin.
Selon la FIPA, les entreprises chinoises s’intéressent désormais à la chimie, l’automobile, les énergies renouvelables et le tourisme.

Mais malgré cette dynamique, la Chine reste un acteur secondaire dans le paysage des IDE tunisiens : en 2023, le stock d’IDE chinois s’élevait déjà à 30,6 millions DT, soit une progression limitée d’environ 1 million DT en deux ans. Les flux annuels ont néanmoins bondi entre 2022 et 2023 – de 0,24 à 2,2 millions DT – signe d’un retour de confiance progressif.

La France reste le pilier économique historique

Face à cette montée graduelle, la France conserve une avance écrasante.
Elle demeure premier investisseur étranger en Tunisie, avec près de 1 500 entreprises employant environ 160 000 personnes, et 421 millions de dinars d’IDE sur le seul premier semestre 2025, selon la FIPA.
Présente dans l’industrie, les services, l’agroalimentaire ou les télécoms, la France incarne encore une relation économique de proximité, façonnée par des décennies d’interdépendance et d’échanges commerciaux intenses.

L’Algérie, vitrine de la stratégie chinoise au Maghreb

De l’autre côté de la frontière, l’équation change d’échelle.
L’Algérie compte environ 1 311 entreprises chinoises actives, selon les autorités locales, et 42 projets approuvés depuis 2022 pour 4,5 milliards de dollars d’investissements cumulés.
Les partenariats sino-algériens touchent des secteurs structurants : sidérurgie, infrastructures, automobile, énergie. Pékin y déploie une stratégie de masse, soutenue par la « nouvelle route de la soie », tandis qu’en Tunisie, elle privilégie encore des implantations ciblées et prudentes.

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La Chine voit en la Tunisie une passerelle stratégique vers l’Afrique

L’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, a affirmé que la Tunisie occupe une position stratégique unique pour investir dans le continent africain. Il a salué le potentiel industriel et le capital humain du pays, considérés comme des atouts majeurs pour renforcer la coopération sino-africaine.

Dans une interview accordée à l’agence TAP, Wan Li est revenu sur la visite du président Kaïs Saïed à Pékin en mai 2024, un moment qu’il a décrit comme un tournant dans les relations bilatérales. Cette visite s’était conclue par la signature d’un partenariat stratégique entre les deux pays, marquant une volonté d’approfondir la coopération politique, économique et technologique, précisant que :

« Les deux parties ont haussé la confiance politique mutuelle à un niveau élevé et se sont engagées à accélérer la mise en œuvre des accords conclus ».

Vers une coopération trilatérale Tunisie–Chine–Afrique

L’ambassadeur a souligné que Pékin souhaite désormais aller plus loin en associant la Tunisie à ses initiatives africaines. « La Chine est prête à travailler avec la Tunisie pour développer des coopérations avec d’autres pays africains et explorer les perspectives d’une coopération trilatérale », a-t-il déclaré.

Cette approche s’inscrit dans la continuité du Forum Tunisie–Chine–Afrique sur le développement médical, prévu pour novembre prochain à Tunis. Cet événement se veut un modèle de collaboration entre la Chine et l’Afrique, s’appuyant sur l’expertise tunisienne dans le domaine de la santé et la volonté commune de promouvoir des partenariats durables dans les secteurs sociaux et technologiques.

Un avenir commun à construire

Pour Wan Li, la modernisation est un objectif partagé par la Chine et l’Afrique, représentant plus de 2,8 milliards de personnes aspirant à un avenir meilleur. Il a insisté sur le fait que « le développement de la Chine contribue à celui de l’Afrique », et qu’il s’agit d’un moteur de prospérité mutuelle fondé sur la solidarité et les bénéfices partagés.

« Le développement de la Chine a toujours été bien accueilli par les peuples africains, car il favorise une croissance commune et un partenariat équilibré », a-t-il ajouté.

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