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La BCT explique la ligne de crédit italienne de 55 M€ pour les PME

« Les conditions et modalités d’utilisation de la ligne de crédit italienne d’un montant de 55 millions d’euros (environ 182 millions de dinars), en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur privé tunisien » ont fait l’objet d’une note publiée le 19 novembre par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Cette ligne de crédit s’inscrit dans le cadre de la Convention financière signée le 17 avril 2024 entre la BCT et la « Cassa Depositi e Prestiti » S.p.A, en application du Protocole d’accord entre les gouvernements tunisien et italien.

L’Institut d’émission a précisé que cette ligne de crédit vise « à faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises du secteur privé tunisien au financement à des conditions qui lui sont favorables pour promouvoir les investissements et soutenir la croissance ».

« Les secteurs éligibles au financement dans le cadre de cette ligne de crédit sont ceux de l’industrie (à l’exception de l’industrie de l’armement), de l’agriculture, de la pêche et de sylviculture, mais aussi des services (à l’exception des services financiers, commerciaux et touristiques) et des activités touristiques telles que l’agritourisme, les pensions familiales, les hôtels et les activités entrepreneuriales liées au tourisme éco-culturel ».

En effet, « cette ligne est mise à la disposition des PME pour financer l’acquisition des biens d’équipement productifs neufs et de services connexes aux équipements d’origine italienne ou tunisienne ainsi que les opérations de restructuration financière destinées au fonds de roulement, au rééchelonnement de la dette bancaire et aux prêts participatifs destinés exclusivement à l’augmentation du capital ».

En outre, « elle offre aux PME des conditions financières avantageuses avec des durées de remboursement flexibles et un taux d’intérêt annuel plafonné à 2,5 % pour les crédits rétrocédés en Euro et à 6,5 % pour ceux rétrocédés en Dinar Tunisien« .

Avec TAP

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Tunisie : 21 milliards de dinars de paiements par carte au 30 septembre 2024

Au 30 septembre 2024, quelque 121,2 millions d’opérations ont été effectuées par cartes bancaires, en Tunisie, pour une enveloppe globale de 20 917,7 millions de dinars (ou 20, 917 milliards de dinars). Ce qui constitue une hausse de 9,9 % en valeur et de 8,1 % en nombre de transactions par rapport à la même période de 2023.

C’est ce qu’il ressort du bulletin de la Banque centrale de Tunisie sur « Les paiements en chiffres en Tunisie », publié mardi 19 novembre 2024.

Selon l’institut d’émission, ces opérations ont servi pour le retrait d’argent (62 %) et pour le paiement (38 %).

Baisse du nombre de cartes et augmentation des DAB

La BCT fait également état d’une baisse du nombre de cartes bancaires de 9,8 %, à 6,361 millions par rapport à fin décembre 2023; contre un accroissement du nombre des DAB (distributeurs automatiques de billets) et des GAB (guichets automatiques de banque) de 2,5 %, à 3 287 DAB/GAB.

Paiement mobile et paiement électronique

Pour ce qui est du paiement mobile, le nombre de transactions a été multiplié par 10, passant de 159 000 transactions, à fin septembre 2023 (pour un montant de 37,8 MDT), à 1,6 million de transactions (d’une valeur de 232,7 MDT), à fin septembre 2024.

S’agissant du paiement électronique (E-paiement), la BCT fait état d’une hausse de 10,5 % en nombre à 14,8 millions d’opérations et de 2,3 % en valeur, à 908,9 MDT. A noter au passage qu’on recense actuellement, en Tunisie, 1 210 sites marchands actifs et 38 200 TPE.

Pour les paiements de proximité, la BCT a constaté une hausse de 14,1 % en nombre à 31,3 millions d’opérations et de 11,2 % en valeur à 3965 MDT.

S’agissant du paiement électronique (E-paiement), la BCT fait état d’une hausse de 10,5 % en nombre à 14,8 millions d’opérations et de 2,3 % en valeur, à 908,9 MDT

En ce qui concerne les opérations effectuées par les moyens de paiement télécompensés, la BCT indique que le nombre d’opérations menées via prélèvements a enregistré un accroissement de 22,2 % (à 4,86 millions opérations) pour un montant de 18 373,39 MDT avec un taux de rejet de 43,47 % en nombre et de 6,55 % en montant.

Les opérations effectuées par virements ont augmenté de 2,7 % en nombre à 25,5 millions d’opérations mobilisant un montant de près de 40 851,17 MDT avec un taux de rejet de 0,43 % en nombre et de 0,11 % en montant.

Lettres de change

Les données de la BCT font, aussi, ressortir une évolution du nombre des opérations menées par lettres de change (0,7 % à 1,3 million d’opérations pour un montant de 25 087,8 MDT) contre une baisse de 1 % du nombre des opérations menées par chèques à 18,52 millions d’opérations représentant un montant de 95 616,86 MDT.

Le taux de rejet des lettres de change et des chèques s’élève respectivement à 8,11 % et 2,43 % en montant, et à 10,95 % et 1,47 % en nombre

Le taux de rejet des lettres de change et des chèques s’élève respectivement à 8,11 % et 2,43 % en montant, et à 10,95 % et 1,47 % en nombre, et ce durant les neuf premiers mois de l’année 2024.

Au terme du 3ème trimestre de 2024, le Système de Règlement Brut en Temps Réel « Elyssa-RTGS », géré par la Banque centrale et dédié notamment au dénouement des opérations interbancaires, du Trésor et de politique monétaire et au déversement des soldes des systèmes exogènes issus de la SIBTEL, de la SMT, de Tunisie Clearing et de la BVMT (Fonds de Garantie de marché), a procédé au traitement de 270 156 ordres de règlement pour une valeur de 3 210 641,4 MDT, soit une augmentation de 4,4 % en nombre et de 19,8 % en valeur par rapport à la même période de 2023.

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Prélèvements, virements, chèques, lettres de change : Les chiffres des paiements en Tunisie à fin septembre

ChequeLes opérations effectuées par les moyens de paiement télécompensés, la BCT indique un nombre d’opérations menées via prélèvements, ayant enregistré un accroissement de 22,2% (à 4,86 millions opérations) pour un montant de 18,37 milliards de dinars avec un taux de rejet de 43,47% en nombre et de 6,55% en montant.

Les opérations effectuées par virements ont augmenté de 2,7% en nombre à 25,5 millions d’opérations mobilisant un montant de près de 40,85 milliards de dinars avec un taux de rejet de 0,43% en nombre et de 0,11% en montant.

Les données de la BCT font, aussi, ressortir une évolution du nombre des opérations menées par lettres de change (0,7% à 1,3 million d’opérations pour un montant de 25 087,8 MD) contre une baisse de 1% du nombre des opérations menées par chèques à 18,52 millions d’opérations représentant un montant de 95,61 milliards de dinars. Le taux de rejet des lettres de change et des chèques s’élève respectivement à 8,11% et 2,43% en montant, et à 10,95% et 1,47% en nombre et ce, durant les 9 premiers mois de l’année 2024.

BCT : Les paiements par carte atteignent 20 917,7 MD au 30 septembre 2024, en hausse de 9,9%

Environ 121,2 millions d’opérations ont été effectuées par cartes bancaires, en Tunisie, au 30 septembre 2024, mobilisant une enveloppe globale de l’ordre de 20 917,7 millions de dinars (MD), en hausse de 8,1% en nombre de transactions et de 9,9% en valeur, par rapport à la même période de 2023, selon le bulletin sur « Les paiements en chiffres en Tunisie », publié mardi, par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Ces opérations ont servi pour le retrait d’argent (62%), en premier lieu, et le paiement (38%), en second lieu.

La BCT a, également, fait état d’une baisse du nombre de cartes bancaires de 9,8%, à 6361 mille cartes, par rapport à fin décembre 2023, contre un accroissement du nombre des DAB (distributeurs automatiques de billets), et des GAB (guichets automatiques de banque) de 2,5%, à 3287 DAB/GAB.

Pour ce qui est du paiement mobile, le nombre de transactions s’est multiplié par 10, passant de 159 mille transactions, à fin septembre 2023 (pour un montant de 37,8 MD), à 1,6 million de transactions (d’une valeur de 232,7 MD), à fin septembre 2024.

S’agissant du paiement électronique (E-paiement), la BCT a rapporté une hausse de 10,5% en nombre à 14,8 millions d’opérations et de 2,3% en valeur, à 908,9 MD. Il convient de noter qu’on recense actuellement, en Tunisie, 1210 sites marchands actifs et 38,2 mille TPE. Pour les paiements de proximité, la BCT a constaté une hausse de 14,1% en nombre à 31,3 millions d’opérations et de 11,2% en valeur à 3965 MD.

En ce qui concerne les opérations effectuées par les moyens de paiement télécompensés, la BCT indique que le nombre d’opérations menées via prélèvements, a enregistré un accroissement de 22,2% (à 4,86 millions opérations) pour un montant de 18 373,39 MD avec un taux de rejet de 43,47% en nombre et de 6,55% en montant. Les opérations effectuées par virements ont augmenté de 2,7% en nombre à 25,5 millions d’opérations mobilisant un montant de près de 40 851,17 MD avec un taux de rejet de 0,43% en nombre et de 0,11% en montant.

Les données de la BCT font, aussi, ressortir une évolution du nombre des opérations menées par lettres de change (0,7% à 1,3 million d’opérations pour un montant de 25 087,8 MD) contre une baisse de 1% du nombre des opérations menées par chèques à 18,52 millions d’opérations représentant un montant de 95 616,86 MD. Le taux de rejet des lettres de change et des chèques s’élève respectivement à 8,11% et 2,43% en montant, et à 10,95% et 1,47% en nombre et ce, durant les 9 premiers mois de l’année 2024.

Au terme du 3ème trimestre de 2024, le Système de Règlement Brut en Temps Réel « Elyssa-RTGS» géré par la Banque Centrale et dédié, notamment, au dénouement des opérations interbancaires, du Trésor et de politique monétaire et au déversement des soldes des systèmes exogènes issus de la SIBTEL, de la SMT, de Tunisie Clearing et de la BVMT (Fonds de Garantie de marché), a procédé au traitement de 270 156 ordres de règlement pour une valeur de 3 210 641,4 MD, soit une augmentation de 4,4% en nombre et de 19,8% en valeur par rapport à la même période de 2023.

Les réserves en devises de la Tunisie enregistrent une baisse

Les données publiées par la Banque centrale de Tunisie (BCT) pour le 18 novembre 2024 révèlent une diminution des avoirs nets en devises du pays, un indicateur clé de sa santé économique.

En une seule journée, les réserves ont baissé de 349,7 Mtnd, passant de 24 997,2 Mtnd le 17 novembre à 24 647,5 Mtnd. Cette baisse s’accompagne d’une réduction d’un jour dans le nombre de jours d’importation couverts, passant de 112 à 111.

Sur une période annuelle, les variations restent modestes. Les avoirs nets en devises ont reculé de 28,9 Mtnd entre le 18 novembre 2023 et le 18 novembre 2024.

Cependant, le nombre de jours d’importation a légèrement augmenté, passant de 110 à 111, signalant une amélioration marginale de la couverture des besoins d’importation.

Les réserves en devises, qui servent à stabiliser le dinar et à maintenir la confiance des investisseurs, demeurent un baromètre essentiel pour évaluer la résilience économique du pays.

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Karim Trabelsi : « L’endettement intérieur excessif met en péril la stabilité économique »

Karim Trabelsi, universitaire et expert auprès de l’UGTT, a dressé un état des lieux du PLF 2025  ce lundi 18 novembre 2024, lors de son intervention sur les ondes de Mosaïque fm

En ce qui concerne le projet de loi de finances 2025  prévoyant  un recours accru à l’endettement intérieur, dont le montant s’élève à  22 milliards de dinars, contre seulement 6 milliards provenant de l’extérieur, il qualifie cet écart « de déséquilibres inquiétants ». 

En effet, il estime que cette répartition marque un changement radical par rapport à 2024, où l’endettement intérieur s’élevait à 12 milliards de dinars et l’extérieur à 18 milliards.

Karim Trabelsi fait auusi savoir que  cette dépendance excessive à l’endettement intérieur pourrait épuiser la liquidité des banques. Ce qui mettrait sous pression la Banque centrale de Tunisie, réduirair ses réserves en devises et l’éloignerait de son rôle principal. Ainsi l’UGTT appelle à une stratégie équilibrée entre endettement intérieur et extérieur.

En outre, ce déséquilibre budgétaire risque de nuire aux investissements publics, en chute libre ces dernières années. L’expert a également pointé du doigt l’absence de raisons claires pour expliquer ce revirement soudain dans la structure de la dette, qualifiant cela d’inquiétant.

Concernant le système de subventions, Karim Trabelsi précise que l’UGTT n’a jamais réclamé leur suppression mais a demandé leur rationalisation. Il critique aussi le retard dans la réforme d’un système coûteux, où les produits subventionnés se font rares sur le marché et où les services, comme le transport public, demeurent insatisfaisants.

En résumé, Karim Trabelsi a dénoncé le coût élevé des entreprises publiques, qui engendrent un déficit annuel de 4 à 5 milliards de dinars. Tut en regrettant l’inaction sur des réformes pourtant nécessaires depuis des années. Il conclut : « Ce statu quo pèse lourdement sur le budget de l’État et aggrave les déséquilibres économiques. »

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ZOOM : La Banque centrale de Tunisie envisage-t-elle une baisse de ses taux pour un soutien nécessaire pour relancer l’économie ?

Le Produit intérieur brut (PIB) en volume, corrigé des variations saisonnières, a progressé de 1,8 % en glissement annuel, au troisième trimestre 2024, marquant une nette amélioration par rapport au 1,0 % enregistré au deuxième trimestre. 

En glissement trimestriel, le PIB a augmenté de 0,8 % par rapport au trimestre précédent, contre 0,2 % au deuxième trimestre 2024. 

Sur les neuf premiers mois de 2024, la croissance cumulée de l’économie tunisienne s’élève à 1,0 %. 

Croissance économique au troisième trimestre 2024 (INS).

 

Commentaires 

Les chiffres du troisième trimestre 2024 publiés par l’INS révèlent une dynamique de reprise modérée mais encourageante pour l’économie tunisienne. Avec une croissance en glissement annuel de 1,8 %, le rythme s’accélère nettement par rapport au deuxième trimestre (1,0 %).

Cette amélioration reflète une possible reprise de certaines activités économiques, soutenue par des facteurs conjoncturels favorables ou une meilleure résilience face aux défis structurels.

En glissement trimestriel, la progression de 0,8 % confirme un raffermissement de l’activité économique, indiquant une reprise plus soutenue après un premier semestre hésitant. Ce regain pourrait être attribuable à une amélioration des secteurs productifs, bien qu’il soit prématuré de parler d’une dynamique de croissance robuste et durable.

Cependant, le cumul sur les neuf premiers mois, limité à 1,0 %, souligne les contraintes structurelles pesant encore sur l’économie tunisienne, notamment l’inflation, les déséquilibres extérieurs et les défis liés aux réformes. Cette croissance demeure insuffisante pour répondre aux exigences d’une relance véritable, notamment en termes d’emploi et de pouvoir d’achat.

 

Les perspectives 

Pour maintenir et renforcer ce rythme, il est déterminant d’intensifier les réformes structurelles et de stimuler les investissements, tout en assurant une meilleure répartition des fruits de la croissance pour améliorer le climat social. Une attention particulière doit également être portée à la conjoncture internationale, dont l’impact sur les exportations et le financement reste déterminant.

Pour autant, compte tenu de ce contexte sur un arrière fond d’une baisse notable des offres d’emploi, la Banque centrale de Tunisie (BCT) pourrait être amenée à abaisser ses taux directeurs. Dans un contexte où la demande intérieure s’affaiblit et où les entreprises peinent à maintenir leur compétitivité, une telle mesure pourrait offrir une bouffée d’oxygène à l’économie tunisienne, facilitant l’accès au crédit et stimulant ainsi la consommation et l’investissement.

La Tunisie fait face à un environnement économique difficile marqué par une faible croissance et un marché de l’emploi morose. Plusieurs secteurs clés, tels que le tourisme, l’industrie manufacturière et les services, montrent des signes d’essoufflement, tandis que le taux de chômage reste élevé (16% de la population active). La baisse des offres d’emploi traduit non seulement un recul de la dynamique de création de postes mais aussi une perte de confiance des entreprises en l’avenir économique.

La demande intérieure reste atone, exacerbée par la baisse du pouvoir d’achat des ménages due à une inflation persistante, récemment mesurée à 6,7%. Cette inflation, combinée à un manque de financement accessible pour les entreprises, limite les perspectives de reprise rapide, ce qui plaide en faveur d’une intervention de la BCT.

 

Les bienfaits anticipés d’une baisse des taux

  • En premier lieu, un soutien à la consommation et une amélioration du pouvoir d’achat

Une baisse des taux directeurs par la BCT rendrait le crédit plus accessible pour les ménages et les entreprises. En facilitant les emprunts à un coût réduit, cette mesure pourrait stimuler la demande intérieure en augmentant les dépenses de consommation.

Une hausse de la consommation aurait un effet multiplicateur sur l’économie, relançant les ventes et l’activité de nombreux secteurs, et soutenant ainsi indirectement la création d’emplois.

  • En deuxième lieu, une stimulation des investissements privés

Le coût élevé du crédit a freiné l’investissement dans plusieurs industries tunisiennes, notamment les petites et moyennes entreprises (PME) qui forment l’épine dorsale de l’économie locale. En baissant les taux, la BCT offrirait aux entreprises un accès à des financements moins onéreux, stimulant ainsi les projets d’expansion et d’innovation, essentiels pour renforcer la compétitivité et favoriser la création d’emplois.

  • En troisième lieu, une amélioration de la compétitivité des exportations.

Avec un dinar tunisien sous pression et des marges de manœuvre budgétaires limitées, la réduction des taux pourrait aussi contribuer indirectement à renforcer la compétitivité des exportations tunisiennes en facilitant les investissements dans les secteurs orientés vers l’exportation.

Une économie tunisienne plus compétitive à l’international pourrait ainsi mieux tirer parti des débouchés extérieurs et réduire le déficit de la balance commerciale.

  • En quatrième lieu, une réduction des pressions sur l’inflation et une stabilisation du taux de change

Bien que les taux d’intérêt bas puissent généralement susciter des craintes d’inflation, dans le cas actuel de la Tunisie, l’impact pourrait être maîtrisé, notamment si la baisse des taux aide à stabiliser le dinar en soutenant la croissance et en attirant davantage d’investissements.

Une croissance mieux soutenue par des taux d’intérêt bas pourrait alors stabiliser la monnaie et limiter l’inflation importée.

 

Les défis et risques d’une baisse des taux

Toutefois, la BCT pourrait avancer avec prudence. La réduction des taux directeurs comporte des risques, notamment en ce qui concerne la stabilité financière. Une politique de taux trop bas pourrait entraîner une hausse de l’endettement des ménages et des entreprises, rendant l’économie plus vulnérable aux chocs externes.

Par ailleurs, une baisse trop rapide des taux pourrait accentuer la fuite des capitaux si les investisseurs internationaux perçoivent la Tunisie comme moins attractive en raison de rendements moins intéressants.

L’impact d’une telle mesure dépendra aussi de l’efficacité des réformes structurelles nécessaires pour renforcer la résilience économique et améliorer le climat d’affaires. Sans un soutien accru à la réforme fiscale, au marché du travail et aux infrastructures, l’effet de la baisse des taux pourrait s’avérer limité à court terme.

 

En définitive, une opportunité pour relancer l’économie tunisienne

Dans le contexte actuel de faible croissance et de marché de l’emploi affaibli, une baisse des taux directeurs par la BCT apparaît comme une mesure pertinente pour soutenir l’économie tunisienne. En réduisant le coût du crédit, la BCT pourrait stimuler la consommation et l’investissement, créant ainsi des conditions plus favorables pour la reprise économique.

Cependant, cette stratégie monétaire devra s’accompagner de réformes structurelles pour garantir des effets durables, renforcer la compétitivité, et encourager la création d’emplois.

Une baisse des taux pourrait ainsi être une première étape pour redonner confiance aux acteurs économiques et insuffler une nouvelle dynamique à une économie en quête de relance. La BCT doit toutefois rester vigilante quant aux risques de cette approche, en s’assurant que les conditions financières favorisent une reprise solide et durable.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Baisse des réserves en devises, mais hausse des recettes touristiques et du travail

Les derniers indicateurs monétaires et financiers publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT) au 5 novembre 2024 reflètent une baisse des avoirs nets en devises, qui s’établissent désormais à 24 587,5 millions de dinars, soit l’équivalent de 111 jours d’importation.

Ce chiffre marque une diminution par rapport aux 114 jours enregistrés en 2023, avec une perte de 772,6 millions de dinars.

En parallèle, les recettes touristiques cumulées ont atteint 6 241,3 millions de dinars à la fin octobre 2024, en augmentation de 358,7 millions de dinars par rapport à l’année précédente.

Les revenus du travail, quant à eux, ont également progressé pour atteindre 6 637,9 millions de dinars, enregistrant une hausse de 234,9 millions de dinars.

Le secteur bancaire présente un solde de compte courant ordinaire des banques en hausse, à 359,4 millions de dinars, soit une augmentation significative de 53,1% par rapport à la même période de l’année précédente. Les transactions interbancaires connaissent également une augmentation notable, atteignant 2 582,1 millions de dinars.

Enfin, le marché monétaire continue de fonctionner avec un taux d’intérêt directeur stable à 8%, tandis que les facilités de dépôt et de prêt à 24 heures s’établissent respectivement à -857 millions et 1 400 millions de dinars.

Les encours des Bons du Trésor à court terme et des Bons du Trésor assimilables s’élèvent respectivement à 9 393 millions et 17 214,8 millions de dinars, confirmant le dynamisme de ce secteur dans le cadre du financement de l’État.

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