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La CPI émet des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant

La Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a annoncé ce jeudi 21 novembre 2024, avoir délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant.

La CPI a déclaré qu’il n’était pas nécessaire qu’Israël accepte la compétence de la Cour.

Trois dirigeants du Hamas, Yahya Sinwar, Mohammad Diab Ibrahim Al-Masri (également connu sous le nom de Mohammad Deif) et Ismaïl Haniyeh sont également concernés par les mandats d’arrêt internationaux, mais ils seraient tous morts, tués par l’armée israélienne.

Le procureur général de la CPI Karim Khan, qui avait demandé, le 20 mai dernier, l’émission de mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant, a précisé que ces derniers sont visés par la CPI pour «le fait d’affamer délibérément des civils», «homicide intentionnel» et «extermination et/ou meurtre». «Nous affirmons que les crimes contre l’humanité visés dans les requêtes s’inscrivaient dans le prolongement d’une attaque généralisée et systématique dirigée contre la population civile palestinienne dans la poursuite de la politique d’une organisation. D’après nos constatations, certains de ces crimes continuent d’être commis», a-t-il précisé.

I. B.

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Ce que la commission électorale coûte aux contribuables tunisiens

Le coût du référendum et des élections, organisés entre 2022 et 2023, s’est élevé à 191,8 millions de dinars (MDT), répartis entre 50,3 MDT pour le référendum sur la nouvelle constitution du 25 juillet 2022 et 70,7 MDT pour les élections législatives de la même année.

Quant aux élections locales de 2023, le premier tour a coûté 47,8 MDT et le second 23 MDT.

C’est ce qu’a révélé Farouk Bouasker président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), lors de la séance plénière conjointe entre l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil des régions et des districts, consacrée à la présentation du projet de budget de l’Instance pour 2025, ce jeudi 21 novembre 2024.

Par ailleurs, le montant du budget de la commission électorale proposé pour 2025 est estimé à 23 MDT, a ajouté Bouasker soulignant que les dépenses électorales projetées pour 2025 ont été fixés à 74,456 MDT, qui seraient financées, le cas échéant, par les dépenses prévues et non allouées pour les élections municipales et législatives partielles qui n’ont pas eu lieu.

Le président de l’Isie a indiqué que le budget de 2025 a été préparé, dans le cadre d’un programme à moyen terme, couvrant les années 2024, 2025 et 2026, en précisant que l’action de l’Instance pour l’année prochaine sera axée sur le renforcement de ses missions en matière d’organisation des élections (communication, sensibilisation, développement des capacités humaines, modernisation du système d’information, entretien des équipements et rénovation des bâtiments), tout en rationalisant les dépenses liées à la location d’équipements, à la consommation d’énergie et en œuvrant à la création d’un centre de recherches et d’études, ainsi qu’un centre d’appel permanent.

I. B.

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Gastronomie : Italie-Tunisie, la grenade en partage

Dans le cadre de la 9e édition de la Semaine de la cuisine italienne dans le monde (16-24 novembre 2024), Ice Agenzia, la section commerciale de l’ambassade d’Italie à Tunis, a organisé un événement à l’Institut supérieur du tourisme et de l’hôtellerie de Sidi-Dhrif (Iseth) dédié à la grenade, à l’intention des opérateurs professionnels, importateurs-distributeurs, restaurateurs et hôteliers.

La journée «Italie et Tunisie : nos racines culinaires à travers les perles de la Méditerranée : la grenade», tenue mercredi 20 novembre 2024,a vu la tenue d’un show cooking et d’une masterclass du chef italien Roberto D’Adduzio de l’Hôtel Four Seasons de Tunis, renouvelant, pour la troisième année consécutive, l’activité de formation dédiée par Ice Agenzia aux étudiants de l’Iseth pour les cours de cuisine et de service.

Les étudiants ont préparé un menu dédié à la grenade et expérimenté la préparation de pâtes artisanales, qui font partie du patrimoine culturel et culinaire italien.

Les opérateurs professionnels invités ont ainsi pu apprécier les plats préparés par les étudiants et le livre de recettes créé et distribué lors de la masterclass aux passionnés de cuisine italienne des restaurants italiens de Tunis.

Les pâtes, auxquelles est également dédié l’événement, sont aujourd’hui un «style de vie» dont la demande mondiale en 2023 a dépassé les 16 millions de tonnes et l’Italie est le principal producteur européen de blé dur, avec plus de 1,3 million d’hectares cultivés et environ 25% de blé utilisé dans la production mondiale.

Dans le monde, un plat de pâtes sur quatre est préparé avec des pâtes Made in Italy et en Italie, la consommation par habitant est de 23,5 kg, contre 17 kg en Tunisie, qui représente le deuxième consommateur mondial.

Les principes du régime méditerranéen, désormais inscrits au patrimoine immatériel de l’Unesco, ont toujours placé le bien-être et la santé des personnes au centre, avec des produits de la plus haute qualité et des normes élevées de sécurité alimentaire.

«Cela est vrai aussi bien pour l’Italie que pour la Tunisie, unies dans la promotion du régime méditerranéen, qui implique également une collaboration industrielle très étroite. Dans ce contexte, les échanges italo-tunisiens dans le secteur agroalimentaire placent l’Italie parmi les principaux pays fournisseurs de l’Union européenne (UE), avec une part de marché de 4,2%. Notre pays figure également parmi les principaux pays investisseurs dans le secteur agroalimentaire en Tunisie, avec des dizaines d’entreprises de premier plan qui garantissent l’emploi de milliers de travailleurs. Cette dynamique se développera encore plus à l’avenir, grâce aux projets activés par le Plan Mattei, qui identifie la Tunisie comme pays prioritaire et l’agriculture comme l’un des principaux secteurs d’intervention», a déclaré l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas.

L’événement a également permis le visionnage de films consacrés à la production et à la préparation des pâtes fournis par l’Unione Italiana Food. «Les pâtes alimentaires aujourd’hui ne sont pas seulement tradition et convivialité, mais aussi industrie, innovation et technologie», a déclaré la directrice de l’ICE Agenzia à Tunis, Francesca Tango, soulignant que «le chiffre d’affaires 2023 du secteur a atteint 8,186 millions d’euros, avec une hausse de +5,4% pour 2023 et une production de 3 962 075 tonnes; en 2023, le secteur des pâtes alimentaires a exporté 3,819 millions d’euros (+3,1%)», selon les données de l’Istat, l’institut italien de la statistique.

I. B. (avec Ansamed).

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Projet TouMaLi pour réduire les déchets plastiques en Tunisie

La réunion sur la «Contribution des systèmes durables de gestion des déchets dans le secteur du tourisme à la lutte contre la pollution en Méditerranée : le projet TouMaLi et initiatives similaires en Tunisie», organisée par le Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (Citet), a permis de mettre en lumière les principaux aspects de cette initiative.

Selon un communiqué du Citet, cette réunion tenue le mardi 19 novembre 2024 est organisée en marge de la 29e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) tenue à Bakou, en Azerbaïdjan.  

Présidant la réunion, le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a souligné l’importance de protéger le bassin méditerranéen de la pollution causée par les déchets, soulignant le rôle des différents acteurs nationaux, régionaux et locaux dans la lutte contre ce problème.

Les résultats techniques du projet TouMaLi ont été présentés, notamment en matière de lutte contre la pollution des plages.

TouMaLi, géré par Citet à l’échelle nationale, vise à réduire la quantité de déchets plastiques générés par les activités touristiques du bassin méditerranéen. Il est financé par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Conservation de la nature, de la Sûreté nucléaire et de la Protection des consommateurs, sous les auspices de l’Université allemande de Rostock et en collaboration avec plusieurs institutions scientifiques du monde entier.

Le projet, qui rassemble un comité de gestion dirigé par des partenaires de Tunisie, d’Allemagne, du Maroc et d’Egypte, vise également à développer et mettre en œuvre des solutions durables de gestion intégrée des déchets dans le secteur touristique en Afrique du Nord afin de protéger les écosystèmes marins et réduire l’utilisation de matières plastiques, notamment à usage unique, dans le secteur du tourisme dans les pays méditerranéens.

Les présentations ont ensuite porté sur les expériences d’autres projets et initiatives en Tunisie, comme la stratégie «Zone Plastique» et l’initiative «Less Plastic Zone».

Les participants à l’événement ont souligné la nécessité d’étendre ces initiatives pour atteindre toutes les municipalités côtières à travers des programmes intégrés dans la stratégie nationale de gestion des déchets.

Les aspects financiers ont également été abordés lors de la rencontre, avec une présentation sur les responsabilités des producteurs et le rôle que peut jouer la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC) dans le financement de projets verts et dans la lutte contre la pollution.

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Un fonds multi-donateurs pour la jeunesse et l’emploi en Tunisie

Un projet visant la création d’opportunités d’emploi dans le secteur agroalimentaire pour les jeunes en Tunisie moyennant un budget de 7 millions de dollars US (environ 22 millions de dinars tunisiens), a été approuvé par le comité de pilotage du Fonds fiduciaire multi-donateurs pour la jeunesse et l’emploi en Tunisie (MPTF), lors de sa deuxième réunion annuelle, tenue lundi 18 novembre 2024 à Tunis.

Le projet, d’une durée de 36 mois, est le premier à être financé via le MPTF. Il propose de soutenir des jeunes entrepreneurs à créer des projets agricoles, indique le ministère de l’Economie et de la Planification, dans un communiqué.

Intitulé «Investissement agroalimentaire responsable pour l’emploi des jeunes, la transformation des systèmes alimentaires et le développement durable», ce projet sera implémenté conjointement par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation internationale du travail (OIT).

Il prévoit de fournir un soutien financier et technique et de favoriser la création d’au moins 1200 emplois directs et indirects, en mettant l’accent sur l’inclusion des femmes, des personnes handicapées et la transition des travailleurs informels vers l’économie formelle.

Des représentants du gouvernement, des Nations unies et de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas en Tunisie ont pris part à la réunion du Fonds.

Les membres du comité ont rappelé l’importance et le besoin d’avoir un mécanisme de financement et de coordination qui vient appuyer les initiatives de l’Etat en matière de création d’emploi. Le Fonds pour la jeunesse et l’emploi constitue à cet effet une réponse conjointe et coordonnée pour offrir des réponses ciblées et concrètes contribuant à la création d’emplois décents et pérennes. Il a été lancé conjointement par le gouvernement tunisien et les Nations unies le 28 novembre 2023 et vise à répondre à l’urgence de la création d’emplois décents, en mettant l’accent sur les personnes les plus vulnérables.

Les Royaume des Pays-pays est le premier à contribuer à ce fonds avec 10,5 millions de dollars US.

Alignée sur la vision 2035 de la Tunisie, cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’accélération de la réalisation de l’Agenda de développement durable 2030, et contribuera à la mise en œuvre du cadre de coopération signé entre le gouvernement tunisien et les Nations unies en décembre 2020 en soutien aux efforts de la Tunisie en matière de développement.

Tap.

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Lassaad Ben Abdallah, de la scène à l’écriture romanesque

L’homme de théâtre Lassaad Ben Abdallah passe de la scène à l’écriture littéraire en publiant son premier roman ‘‘Le citronnier malade’’ chez Contraste Éditions à Sousse.

C’est le second ouvrage de l’auteur publié par le même éditeur, après un étonnant essai au titre prémonitoire écrit pendant la pandémie ‘‘La fin tragique du théâtre… ?’’ publié il y a quatre ans.

Dans Notes confinées, nous plonge cette fois dans une saga qui s’étend sur trois générations, de 1942 à 2017.

À travers le destin croisé de Betbet, un receleur opportuniste, et de ses victimes, Sleh et Anouchka, l’auteur nous entraîne dans une intrigue, se déroulant sur fond de bouleversements historiques et qui au fur et à mesure prend le format d’un polar.

De la Tunisie du Protectorat français à celle des années 2000, le roman explore les méandres de la société tunisienne à travers les yeux de ses personnages complexes et attachants.

Un récit captivant, dont les événements se déroulent entre la banlieue nord de la capitale et le nord-ouest du pays, où le passé refait surface pour éclairer le futur.

Lassaad Ben Abdallah est metteur en scène, dramaturge et producteur de théâtre. Il a dirigé des compagnies publiques et privées à Tunis où il est né et dans différentes régions du pays. Programmateur et directeur artistique de plusieurs festivals et manifestations culturelles, il collabore avec des associations pour la mise en place de projets à caractère culturels.

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Du trafic de drogue à la CIA, le destin agité du taximan Blerim Skoro

C’est un destin hors du commun qu’a connu le Kosovar immigré aux États-Unis Blerim Skoro mais au-delà de sa vie qui ressemble à un roman, cette histoire révèle les méthodes des renseignements américains qui exploitent pernicieusement la situation précaire de certaines personnes en leur faisant miroiter qu’ils peuvent arranger leur situation puis les laissent livrés à eux-mêmes.

Imed Bahri

Le journal britannique The Times a publié des détails passionnants sur un espion qui travaillait pour l’agence de renseignement extérieur des États-Unis, la Central Intelligence Agency (CIA), qui est parvenu à infiltrer Al-Qaïda et l’État islamique mais sa vie actuelle comme ses débuts est difficile du fait qu’il vit des revenus du taxi qu’il conduit. 

Dans un article intitulé «J’ai donné ma vie à la CIA, ils m’ont trahi», l’espion Blerim Skoro a raconté à la correspondante du journal britannique Josie Ensor comment les services secrets américains ont pu le recruter le matin du 12 septembre 2001 lorsque des agents du Federal Bureau of Investigation (FBI) et de la CIA lui ont rendu visite dans un centre de détention de Brooklyn à New York où il a été arrêté pour trafic de drogue. Les agents présentaient au détenu Blerim Skoro une offre qui allait complètement changer le cours de sa vie.

Skoro, qui avait fui la guerre au Kosovo dans les années 1990 et purgeait une peine de sept ans de prison pour trafic de drogue, affirme que ces agents lui ont dit qu’ils avaient besoin de son aide et que lui voulait juste sortir de prison et retourner auprès de sa famille. 

Skoro, aujourd’hui âgé de 53 ans, a déclaré avoir vu à travers la fenêtre de sa cellule le deuxième avion s’écraser sur l’une des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001.

Patriote américain d’abord et ensuite musulman

Selon Ensor, les agents des renseignements considéraient Skoro comme un «agent idéal» car personne ne soupçonnerait un musulman kosovar condamné à une lourde peine de prison donnant ainsi l’impression aux autres détenus qu’il ne peut pas collaborer avec le gouvernement. Un profil au-dessus de tout soupçon. 

Skoro a pris sa mission en prison au sérieux. Il a immédiatement commencé à se laisser pousser la barbe et à mémoriser le Coran. Il a rapidement gagné le respect et la confiance de centaines de détenus musulmans dont un certain nombre étaient des combattants islamistes et ont rencontré Oussama Ben Laden avant les attentats du 11 septembre 2001. Skoro a transmis ce qu’il avait entendu d’eux aux officiers de la CIA. 

Dans le même temps, Skoro a remercié les États-Unis pour leur soutien au peuple du Kosovo dans sa lutte contre les forces serbes. Il a déclaré qu’il n’a pas réfléchi un seul instant avant de collaborer: «Je voulais rendre la pareille à ce pays». Il a dit se considérer à l’époque comme un patriote américain d’abord et ensuite un musulman.

Toutefois, au moment de sa libération en 2007, Skoro a été détenu pendant des mois aux services de l’immigration et des douanes avant d’être expulsé vers le Kosovo. Cela faisait partie d’un plan délibéré de la CIA visant à l’envoyer par la suite dans certains pays pour espionnage, selon ses confidences au Times.

Dans un camp d’entraînement d’Al-Qaïda

Ces missions se sont d’ailleurs étendues de l’Afghanistan à la Syrie, à l’Irak, au Yémen et à travers les Balkans. Skoro a infiltré les camps d’Al-Qaïda au Pakistan dans le cadre de la traque d’Oussama Ben Laden et intercepté les complots terroristes de l’Etat islamique en Syrie. Tout cela avec la promesse qu’un jour il retrouverait sa femme Susan et leurs deux filles Medina et Dafina, toutes citoyennes américaines vivant à New York.

Skoro a suivi une formation auprès de la CIA qui lui a fourni cinq passeports différents et lui a attribué un modeste salaire mensuel. Il a déclaré que les agents des renseignements l’avaient mis en garde contre deux choses: ne dire à personne qu’il travaillait pour eux et ne tuer personne. Il admet avoir rapidement enfreint le premier avertissement en informant sa femme Susan.

Entre 2007 et 2010, il a passé du temps dans un camp d’entraînement d’Al-Qaïda près de la frontière pakistano-afghane avant de prêter allégeance au groupe islamiste et de gravir les échelons de ses rangs.

Ce qui a irrité la CIA à son sujet c’est qu’il n’est jamais entré en contact avec Ben Laden malgré les diverses promesses qu’il leur a faites qu’il allait le rencontrer.

Skoro a mentionné dans son entretien avec le Times qu’un soir alors qu’il se rendait dans une «maison sûre» appartenant à la CIA en Macédoine pour discuter des plans de son prochain voyage au Yémen pour rencontrer Anwar Al-Awlaki, l’un des les dirigeants d’Al-Qaïda, il a été pris dans une embuscade et a été blessé à la jambe.

«Ils m’ont promis beaucoup de choses mais ce n’étaient que des mensonges»

Il explique qu’au lieu de le transporter par voie aérienne vers les États-Unis pour sa sécurité, la CIA lui a demandé de traverser la frontière avec le Kosovo voisin après lui avoir remis une somme d’argent dans une enveloppe. Il a décidé à ce moment-là que c’en était assez. «Ils m’ont promis beaucoup de choses et qu’ils me libéreront pour aller aux États-Unis mais ce n’étaient que des mensonges», a-t-il dit. 

Skoro a pu se rendre au Canada où il a mené une vie normale et a gagné un revenu décent grâce à son travail de vendeur de voitures mais en octobre 2015, il s’est infiltré clandestinement aux États-Unis en se cachant dans un bateau de pêche.

Des agents du FBI et de la police de New York l’ont arrêté après avoir découvert qu’il se trouvait illégalement dans le pays et il a été libéré après avoir passé six mois de détention.

Aujourd’hui, Skoro travaille comme chauffeur de taxi à New York. Leçon de sa vie, il a dit au Times qu’il ne conseille à personne de travailler pour les services secrets américains.

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Au Théâtre Le Rio à Tunis : l’art au-delà des barrières

‘‘الجبلEl’’ du metteur en scène italien Simone Mannino, une création théâtrale produite par Arts Distribution Le Rio et Nostra Signora, sera présentée le 23 novembre 2024, à 16h00, sur la scène de la salle Le Rio, au centre-ville de Tunis.

Cet événement, organisé dans le cadre du projet de l’Ensemble Théâtral Méditerranéen, se présente comme une réflexion sur les enjeux contemporains liés à la liberté d’expression et à l’évolution des systèmes démocratiques, des thèmes abordés au cœur de cette nouvelle création.

Pourquoi les organisateurs ont-ils fixé la représentation le jour même de l’ouverture des Journées Théâtrales de Carthage? C’est, répondent-ils, pour sortir des cadres et sauter les barrières. L’art comme résistance aux carcans institutionnels et officiels, en quelque sorte.

L’Ensemble Théâtral Méditerranéen œuvre au renforcement des liens culturels pour une meilleure compréhension entre les peuples du monde.

Héliogabale, l’ancien empereur de Rome (203 – 222), est né à une époque similaire à la nôtre, caractérisée par sa diversité ethnique et culturelle, marquée par une période d’opulence touchant à une fin inévitable, au seuil de transformations majeures. Navigant entre l’inexpérience politique et les projets grandioses, le populisme et le raffinement, tout cela confère au jeune Héliogabale un caractère exceptionnellement captivant et étonnamment contemporain.

Avec une distribution internationale d’artistes et d’acteurs provenant du bassin méditerranéen, le spectacle est un manifeste pour le dialogue interculturel, la liberté et la paix, explorant les liens entre genres et différentes cultures.

La performance d’une durée 110 minutes, qui aura lieu en italien, arabe et français, est enrichie par une scénographie visionnaire et multidisciplinaire ainsi qu’une bande sonore en direct, offrant au public une expérience théâtrale immersive et poétique.

D’après ‘‘Il Sole Invincibile’’ de Claudia Salvatori, avec des extraits de ‘‘Héliogabale ou l’anarchiste couronné’’ d’Antonin Artaud ; texte et adaptation: Claudia Salvatori, Simone Mannino; conception, scénographie et mise en scène: Simone Mannino; avec Maher Msaddek, Chiara Muscato, Aymen Mabrouk, Ruth Kemna, Haithem Moumni, Gisella Vitrano, Mariem Sayeh, Valeria Sara Lo Bue, Khouloud Jlidi; musique originale: Gaetano Dragotta, Ruth Kemna; conception sonore: Gaetano Dragotta; Costumes: Philippe Berson ; directeur technique et éclairage: Yazid Bel Hedi; assistante mise en scène: Amal Manai; assistante scénographie: Andrea Mannino; production des costumes: Azais Sartoria et Francesca Pipi; directeur de production: Habib Bel Hedi; production: Théâtre Le Rio, Atelier Nostra Signora, Ensemble Théâtral Méditerranéen.

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Forum économique Tunisie – Gabon à Libreville

Un forum économique tuniso-gabonais s’est tenu mardi 19 novembre 2024 à l’hôtel Hibiscus Louis à Libreville en présence d’officiels tunisiens et gabonais ainsi d’une centaine d’opérateurs économiques des deux pays.

Le ministre de l’Industrie gabonais François Mbongo Rafemo Bourdette a prononcé l’allocution d’ouverture du forum en mettant en relief l’importance des relations économiques entre les deux pays et le potentiel des différents secteurs au Gabon. Il a ensuite expliqué aux hommes d’affaires tunisiens que la Stratégie nationale d’industrialisation se focalise sur la transformation localement des ressources naturelles du Gabon pour favoriser la création d’emplois, le transfert de technologie et le développement régional avec la création des zones industrielles.

Khemaies Mestiri, directeur général des Relations bilatérales avec les États africains au ministère des Affaires étrangères, a, de son côté, mis en exergue les relations historiques et solides qui existent entre les deux pays, tout en insistant sur la volonté ferme des autorités tunisiennes de hisser les liens avec le Gabon au niveau d’un partenariat stratégique. La visite d’officiels tunisiens accompagnés d’une importante délégation d’hommes d’affaires témoigne de tout l’intérêt qu’accorde la Tunisie au renforcement des relations de coopération avec le Gabon dans tous les domaines d’intérêt commun.

Pour sa part, le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (Anpi), Ghislain Moanza Mboma a présenté les opportunités d’investissement dans son pays et les nouvelles mesures favorisant les échanges commerciaux avec les pays africains.

Jaziri Anis, président de Tunisia Africa Business Council (TABC), a évoqué les efforts déployés par son institution pour nouer des partenariats entre les opérateurs économiques des deux pays, compte tenu des possibilités d’augmenter les échanges commerciaux et de saisir les diverses opportunités offertes des deux côtés. Il a présenté ensuite l’expertise et le savoir-faire tunisien susceptible d’accompagner le Gabon dans l’effort d’industrialisation et transformation des ressources locales.

Par la suite, le ministre de l’Industrie a eu une série d’entretiens individuels avec chaque membre de la délégation tunisienne en présence de la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie, du directeur général de l’Anpi et du directeur général de l’industrie.

A l’occasion de cette mission, le TABC et l’Anpi ont signé une convention de partenariat pour œuvrer ensemble au développement des échanges et des investissements entre les deux pays. Ce nouveau partenariat vient renforcer le réseau des partenaires de TABC qui ne cesse de s’élargir depuis sa création.

Outre le forum économique, il y a eu plusieurs rencontres BtoB et BtoG entre les opérateurs économiques des deux pays, des visites ciblées aux institutions et entreprises gabonaises et la signature de plusieurs conventions de partenariats.

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Fitch, plutôt optimiste pour l’économie tunisienne

La tonalité a totalement changé, et les constats de Fitch sont résolument moins pessimistes pour l’économie tunisienne. Dans son nouveau rapport, ‘‘Tunisia Country Risk Report, Q1, 2025’’ (74 pages), publié la semaine dernière, Fitch Solutions fait ses analyses et projections des principaux agrégats économiques pour l’économie tunisienne, d’ici 2033. L’économie tunisienne est de plus en plus stabilisée, même si on attend tous la reprise de la croissance. Lecture entre les lignes….

Moktar Lamari *

La semaine dernière nous avons publié un premier groupe de constats (14), la suite de cette chronique présente un autre groupe de constats (26) et scenarii liés. On y traite des tendances lourdes de la politique monétaire, des incertitudes de l’investissement extérieur et des déficits, budgétaires et commerciaux.

1- L’inflation reste élevée : le rapport soutient que la Banque centrale va attendre 2026 pour envisager un assouplissement de ses politiques monétaires et une baisse de son taux directeur, insistant sur le fait que l’inflation reste élevée, malgré toutes les hausses du taux directeur des dernières années. Et il faut attendre que le taux d’inflation passe sous la barre de 6% pour envisager un début de relâchement des taux.

2- La croissance de la consommation privée s’améliorera en 2024 sous l’effet de la baisse de l’inflation alimentaire et des envois de fonds robustes, et ralentira en 2025 en raison de la hausse de l’impôt sur le revenu. La consommation publique restera limitée par des pressions budgétaires prononcées dans un contexte d’accès limité au soutien financier.

3- Les prêts étrangers entraîneront une légère hausse de l’investissement en 2024. Toutefois, un environnement politique encore risqué, une hausse du taux d’imposition des sociétés, une baisse des prêts au secteur privé et une liquidité publique restreinte freineront la croissance de cette composante en 2025.

4- La baisse de la demande extérieure pèsera sur la croissance des exportations en 2024. Le resserrement de la liquidité sur le marché des changes limitera les importations et la croissance en 2025, et l’amélioration de l’activité de la zone euro maintiendra la croissance des exportations stable malgré un ralentissement des exportations d’huile d’olive et de services.

5- La consommation privée reste le principal moteur de la croissance globale, représentant environ 76,4% du PIB (produit intérieur brut) en 2022. Après une forte baisse due au confinement dû au Covid-19 en 2020, Fitch prévoit que les dépenses des ménages augmenteront à un rythme relativement lent tout au long de la prochaine décennie, malgré les fluctuations occasionnelles engendrées par l’impact des récoltes volatiles sur les revenus ruraux.

6- Les transferts de fonds des Tunisiens à l’étranger (principalement en Europe) resteront une source cruciale de l’amélioration de la confiance des entreprises à long terme, qui devrait se traduire par une croissance plus forte des salaires dans le secteur privé.

7- Le taux de chômage élevé, en particulier chez les jeunes instruits, ainsi que l’inflation élevée, continueront de freiner l’augmentation des dépenses des ménages. De plus, la Tunisie affichera la plus faible croissance démographique de la région de l’Afrique du Nord et la part des personnes en âge de travailler (20-39 ans) dans la population passera de 29,2% en 2022 à 26,2% en 2033, ce qui pèsera sur les gains potentiels de consommation.

8- La hausse de l’impôt sur le revenu des personnes à revenu moyen ou élevé freinera davantage les dépenses privées. Par conséquent, Fitch projette une croissance réelle moyenne de la consommation finale privée de 2,3% entre 2025 et 2033, bien en dessous du taux moyen de 4,7% enregistré au cours de la décennie précédant la révolution de 2011. La consommation privée constitue presque 80% du PIB.

9- La consommation publique en pourcentage du PIB est revenue à son niveau d’avant Covid, atteignant environ 21,3 % du PIB en 2022, estime Fitch, qui s’attend à ce qu’une période de pénurie de liquidités en 2024 et 2025 la fasse baisser, avant qu’elle ne se redresse progressivement au cours de la prochaine décennie, à mesure que les pressions budgétaires s’atténueront progressivement.

10- Dépenses publiques : le gouvernement n’envisage pas dans l’immédiat de réduire sensiblement ses dépenses, ses subventions et le volume de la masse salariale par rapport au PIB.

11- L’investissement reste la clef de voute pour la reprise de la croissance. La formation brute de capital fixe s’est contractée en moyenne de 5% par an en termes réels entre 2011 et 2015, pour ne renouer avec une croissance positive qu’en 2016. Après une forte contraction en 2020, l’agence prévoit une croissance modeste, bien qu’en hausse, dans les années à venir, en raison de la bureaucratie lourde, des niveaux élevés de corruption et de l’instabilité sociale en Tunisie.

12- L’investissement public, qui joue toujours un rôle important dans la formation de capital, sera également limité par la nécessité de maintenir des dépenses budgétaires plus faibles. En 2025, le recours accru aux sources de financement intérieures, le resserrement de la politique monétaire, la hausse de l’impôt sur les sociétés, l’opposition aux réformes budgétaires et les fortes pressions extérieures maintiendront la croissance de l’investissement à un faible niveau.

13- Cela dit, Fitch prévoit une reprise progressive de l’investissement fixe au cours des cinq prochaines années. La position géographique attrayante de la Tunisie et ses nombreux accords de libre-échange – en  supposant que les efforts d’amélioration de l’environnement opérationnel se poursuivent au cours de la prochaine décennie – devraient conduire à un retour régulier de l’intérêt des investisseurs à long terme.

14- La mesure dans laquelle le gouvernement peut améliorer ses revenus, l’accès aux prêts et une plus grande stabilité macroéconomique sont autant de facteurs déterminants de l’investissement étranger dans les années à venir.

15- L’amélioration du secteur bancaire en difficulté, qui souffre de taux de défaillance élevés et d’une faible capitalisation, sera également essentielle pour faciliter davantage d’investissements. Le projet des autorités de moderniser le système de change et d’assouplir progressivement les restrictions contribuera à stimuler l’investissement étranger.

16- Les perspectives des exportations nettes : Fitch prévoit que la croissance réelle des exportations continuera de rebondir après le marasme de 2020, mais qu’elle restera modérée à environ 3,2% en moyenne entre 2025 et 2033. Une hausse moyenne à deux chiffres est prévue pour les prochaines années, dans le domaine des exportations.

17- Les retombées de la guerre entre la Russie et l’Ukraine ont continué de peser sur la croissance économique des principaux marchés d’exportation en 2024, à leur tour sur la demande de produits tunisiens. Fitch prévoit que le rebond de l’activité chez les principaux partenaires commerciaux à partir de 2025 soutiendra la croissance des exportations tunisiennes. Pour améliorer les niveaux d’exportation, il sera essentiel d’accroître l’investissement étranger dans le secteur manufacturier.

18- La Tunisie a été freinée par la faiblesse des réformes, son instabilité politique et la détérioration de ses fondamentaux macroéconomiques par rapport à son concurrent voisin, le Maroc, ces dernières années, un écart qui ne fera que se creuser à moins que le gouvernement tunisien ne soit disposé à accélérer le rythme des réformes. Fitch se montre prudent quant aux perspectives que cela se produise.

19- À l’instar des autres pays d’Afrique du Nord, la Tunisie s’approvisionne en grandes quantités de biens de consommation et de biens d’équipements à l’étranger. Fitch prévoit que la poursuite de la consommation privée et la croissance de l’investissement fixe se traduiront par une augmentation des importations.

20- Cependant, l’affaiblissement du dinar au cours des derrières années, l’augmentation des pressions sur les liquidités extérieures et l’inflation élevée plafonneront la demande à moyen terme. Dans l’ensemble, Fitch prévoit que les exportations nettes seront déterminantes dans la relance de la croissance globale.

21- Fitch pense que la Tunisie restera fortement dépendante de ses réserves de change et des investissements/prêts étrangers pour son financement extérieur au cours des prochaines années. Les investissements de portefeuille représentant une part très modeste du passif total de la Tunisie, les risques associés à des sorties soudaines de capitaux sont limités.

22- Dans le même temps, les flux d’investissements directs vers la Tunisie ont été faibles depuis la révolution de 2011 et le rétablissement de la confiance des investisseurs privés est un objectif clé du gouvernement. Compte tenu de la baisse des réserves et de l’investissement étranger direct, le rôle joué par les autres investissements, qui consistent principalement en des prêts préférentiels bilatéraux et multilatéraux, s’est considérablement élargi.

23- Au cours des dernières années, la Tunisie a été un grand bénéficiaire de l’aide étrangère et a bénéficié d’un accord avec le FMI entre 2016 et 2020. Compte tenu de sa dépendance accrue à l’égard des prêts préférentiels, le gouvernement tunisien devra intensifier ses efforts pour remplir les conditions associées à ces accords. Cela dit, in doit s’attendre à ce que l’accès au financement extérieur nécessaire pour financer le déficit du compte courant du pays et faire face aux paiements à venir soit difficile en l’absence d’un autre accord de financement avec le FMI.

24- Dette extérieure : en raison de la persistance des déficits courants au cours de la prochaine décennie et de l’insuffisance des investissements étrangers pour combler le déficit, Fich prévoit que la dette extérieure de la Tunisie continuera de croître au cours des prochaines années, avant de se stabiliser progressivement. Bien que cela soit quelque peu préoccupant, la grande majorité de la dette extérieure totale continuera d’être de la dette publique ou garantie par l’État, composée en grande partie de prêts bilatéraux et multilatéraux.

25- Cela dit, l’absence de programme du FMI et la réticence des créanciers à accorder des prêts sans programme en place rendront difficile pour la Tunisie le service de sa dette, sans risquer une forte dépréciation du dinar.

26- Pourtant, les créanciers du pays pourraient accepter d’accorder des prêts ou de renégocier une partie de la dette afin d’éviter une déstabilisation de l’économie. Le gouvernement actuel semble inspirer plus confiance que ses prédécesseurs, et ce message subliminal est rassurant pour les investisseurs internationaux, ainsi que pour les bailleurs de fonds.

Blog de l’auteur. Economics for Tunisia, E4T.

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L’adaptation au menu des 38e Journées de l’Entreprise de l’IACE

La 38e édition des Journées de l’Entreprise, organisées chaque année à la même période par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), se tiendra du 5 au 7 décembre 2024, à l’hôtel El-Mouradi Palace à Sousse, porteront sur le thème de «L’Entreprise et les grands changements : adaptation et opportunités».

Imed Bahri  

«Les entreprises, aujourd’hui, naviguent dans un contexte en perpétuelle mutation, tant à l’échelle nationale qu’internationale», lit-on dans la note situant cette thématique dans le contexte économique actuel marqué par de grands bouleversements géostratégiques, économiques, technologiques et environnementaux.

«Les  entreprises doivent non seulement s’adapter à des régulations de plus en plus complexes, mais aussi exploiter l’émergence de nouvelles technologies, tout en saisissant ces mutations comme des leviers de transformation stratégique», ajoute l’IACE, qui identifie des changements externes, tels que l’avènement d’un nouveau paysage géopolitique, le changement climatique ou l’adoption accélérée des outils de l’Intelligence artificielle (IA), lesquels changements «exigent la mise en place de nouvelles pratiques et plans d’actions».

Sur un autre plan, les experts de l’IACE identifient «les changements intervenus ou en cours à l’échelle nationale, notamment sur le plan réglementaire (réglementations commerciales et de travail), [qui] traduisent une nouvelle approche économique», essentiellement portée par le président de la république Kaïs Saïed qui cherche à réduire les écarts de développement et d’accès à la richesse entre les différentes régions et catégories sociales et à réhabiliter le rôle social de l’Etat, comme moteur de changement socio-économique. Une approche qui cherche aussi à rompre avec le libéralisme ayant dominé l’économie mondiale et nationale au cours des années 1990 et 2000, dont les limites sont apparues dans les bouleversements sociaux que le monde est en train d’observer depuis quelques années.

«L’enjeu est désormais de savoir comment s’adapter avec agilité à ces transformations tout en les exploitant comme catalyseurs pour accélérer le développement et la croissance des entreprises», souligne l’IACE, qui, par le choix de la thématique de cette année, se montre fidèle à sa mission de veille et d’analyse exigeante des évolutions en cours et qui requièrent une capacité d’anticipation et d’adaptation de la part des entreprises tunisiennes, afin d’éviter ou d’amortir les chocs internes et externes, de lever les défis en cours et de profiter des perspectives qu’offrent les avancées technologiques. Sans oublier, bien entendu, la nécessaire adoption des normes internationalement reconnues en matière d’inclusion, de résilience et d’adaptation aux enjeux climatiques, d’autant que ces derniers sont très contraignants pour notre pays qui fait face à un grave problème de raréfaction des ressources, de sécheresse et de stress hydrique.  

Les débats en perspective promettent d’être animés, riches et instructifs pour qui regarde l’avenir avec le pessimisme de la raison et l’optimisme de la volonté, ou plutôt le pessimisme de la connaissance et l’optimisme de l’action.

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Ooredoo honore les jeunes créateurs de contenu touristique tunisien

Ooredoo Tunisie a pris part à la cérémonie de clôture de la première édition du programme «Tounes Lik», organisée à Tunis, 14 novembre 2024, sous l’égide du ministère du Tourisme et de l’Office national du tourisme, et qui a été l’occasion pour récompenser les réalisations remarquables de jeunes talents ayant créé des vidéos promotionnelles mettant en valeur la richesse et la diversité du tourisme tunisien.

Ooredoo a réaffirmé son engagement envers le soutien des talents locaux et la promotion du secteur touristique en récompensant les lauréats de chaque catégorie : tourisme alternatif, tourisme saharien et tourisme culturel.

Ces jeunes talents ont fait preuve d’une créativité exceptionnelle et d’une passion débordante, apportant une vision innovante à la promotion des atouts uniques du tourisme tunisien.

Le programme a mis en lumière divers thèmes touristiques, et les participants ont su créer des contenus visuels captivants mettant en exergue la beauté naturelle de la Tunisie, le patrimoine culturel et les expériences touristiques novatrices du pays.

En soutenant cette initiative, Ooredoo Tunisie confirme sa volonté de contribuer au développement de l’économie nationale et d’encourager les jeunes talents à poursuivre leurs ambitions créatives.

«Nous sommes fiers de récompenser le travail exceptionnel de ces jeunes innovateurs qui ont su mettre en avant la beauté exceptionnelle et l’authenticité des sites touristiques en Tunisie», a déclaré Mansoor Rashid Al-Khater, Ceo de Ooredoo Tunisie. «Leurs contributions ont mis la lumière non seulement sur la diversité de notre offre touristique, mais elles inspirent également davantage de créativité et de développement dans ce secteur», a-t-il ajouté.

En encourageant des initiatives comme «Tounes Lik», Ooredoo consolide son rôle en tant que partenaire clé dans l’autonomisation des jeunes et la promotion de la culture, assurant ainsi que la Tunisie demeure une destination de choix pour les touristes du monde entier.

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Séminaire à Beït Al-Hikma sur la question de l’individu en Tunisie

L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beït Al-Hikma, a organisé, le 18 novembre 2024, un séminaire autour de la question de l’individu et du processus d’individuation en Tunisie sur les plans historique et sociopolitique.

Présidé par l’académicien Pr Mohamed Mahjoub, le séminaire a été marqué par la participation des professeurs Fathi Triki, Essedik Jeddi et Abdelhamid Henia, respectivement philosophe, psychiatre et historien; qui se sont penchés, chacun de l’intérieur de sa discipline, sur la dynamique qui permet l’émergence de l’individu en mettant surtout l’accent sur le processus d’individuation en Tunisie, son itinéraire et la particularité qui le caractérise selon l’historicité qu’on peut donner à ce phénomène.

Le processus d’individuation en Tunisie doit être analysé à travers les dynamiques culturelles, sociales et politiques qui façonnent la manière dont les individus construisent leur identité personnelle dans un contexte marqué par des influences multiples, la Tunisie ayant été un véritable carrefour des civilisations et se prévalant d’un contexte historique et politique marqué par sa complexité.

Ce processus est donc particulier car il se situe à la croisée de plusieurs tensions, entre traditions et modernité, entre le religieux et le séculaire. Il a également été grandement impacté par le rôle central joué par la généralisation de l’éducation, ainsi que l’émancipation de la femme.

Plus récemment, la Révolution de 2011 a constitué un moment clé d’individuation personnelle et collective.

L’individuation en Tunisie suit constamment un itinéraire où tradition et modernité s’entrechoquent et elle est marquée par un duel récurrent entre la volonté d’émancipation personnelle et les contraintes culturelles et sociales.

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Conférence : Entrepreneuriat féminin et économie verte en Tunisie

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) en Tunisie organise la conférence nationale sur l’«Entrepreneuriat féminin : moteur d’une économie verte et inclusive en Tunisie», le jeudi 21 novembre 2024 à l’hôtel Laico à Tunis.

La conférence s’inscrit dans le cadre du projet «Économie verte et autonomisation économique des femmes en Tunisie» (Green Economy : Women’s Economic Empowerment in Tunisia, Geweet), mis en œuvre par le Pnud, en partenariat avec le ministère de l’Économie et de la Planification, et avec l’appui financier du Canada.

Ce projet vise à soutenir l’entrepreneuriat féminin dans des régions spécifiques de la Tunisie, notamment Gabès, Gafsa, Kairouan, Kébili, Médenine, Tataouine et Tozeur.

Cette journée marquera le lancement de la nouvelle phase du programme d’accompagnement en éco-entrepreneuriat du Pnud, Green’it 2.0, qui travaillera avec 350 femmes micro-entrepreneures ciblées dans les chaînes de valeurs vertes sur trois volets, à savoir : la création, la reconversion ou diversification d’entreprises, avec une mise à l’échelle et l’accélération des entreprises.  

Cette conférence aspire à promouvoir le rôle clé des femmes entrepreneures dans la transition vers une économie verte et durable qui est essentielle pour relever les défis socio-économiques et environnementaux actuels.

Ce rendez-vous réunira des acteurs économiques, institutionnels et de la société civile pour échanger sur les opportunités et les défis auxquels les femmes entrepreneures en particulier sont confrontées dans le secteur de l’économie verte.

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Construction et bâtiment : forte présence italienne au salon Carthage Expo à Tunis

Coup d’envoi à Tunis de la XVIe édition du Salon international de la construction et du bâtiment – Carthage Expo, rassemblant tous les deux ans les entreprises tunisiennes et étrangères opérant dans ce secteur clé, et qui se tient au Parc des Expositions d’El-Kram du 18 au 24 novembre 2024, avec une forte présence d’entreprises italiennes.

Ce salon couvre l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement du secteur de la construction et du bâtiment: organismes de formation et de certification, matériaux de construction, construction, finition et décoration, portes et fenêtres, énergies renouvelables, services associés,

Pour cette édition, la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-italienne (Ctici) est présente avec un stand collectif d’entreprises italiennes opérant en Tunisie, qui rassemble de nombreuses grandes marques : Giesse, leader des portes rapides et des systèmes logistiques industriels; Les Ciments artificiels tunisiens (Cat), filiale du groupe italien Colacem, parmi les principaux producteurs de ciment en Tunisie; Pemapref, qui fournit des solutions et éléments préfabriqués en béton et béton cellulaire; Prefa Industries, qui est spécialisée dans les bâtiments préfabriqués pour différents usages; Puricelli, filiale de l’entreprise italienne du même nom, spécialiste des panneaux stratifiés haute pression; Sicilferro, entreprise leader sur le marché de la production de fer à béton.

Cette année, nous notons la participation exceptionnelle de l’Association nationale des entrepreneurs du bâtiment (Ance), qui avec ses partenaires Elis, Cesf et Formedil, est le protagoniste du projet Thamm Plus, géré par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), qui vise à former 2 000 travailleurs tunisiens qui seront embauchés par les entreprises de construction en Italie au cours des 36 prochains mois.

A l’occasion de la IXe Semaine de la cuisine italienne dans le monde, le pavillon accueille également un coin Made In Italy, où il sera possible de rencontrer Caffé Italia, Isca avec ses conserves et Gusto Club avec ses taralli.

Le jeudi 21 novembre, le pavillon accueillera l’émission culinaire animée par l’Association des pizzaïolos tunisiens.

I. B. (avec Ansamed).

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Carte Tashil Plus d’Amen Bank : la 1ère carte à débit fractionné en Tunisie

Amen Bank annonce le lancement de sa nouvelle Carte Tashil Plus pour mieux accompagner ses clients en leur offrant des solutions de paiement innovantes et sur mesure.

Il s’agit d’une carte nationale de paiement exclusivement dédiée pour les achats auprès des commerçants via TPE (terminaux de paiement électronique) ou pour des paiements en ligne (e-commerce).

Cette carte est conçue pour permettre aux clients d’Amen Bank de gérer au mieux leurs dépenses d’une manière souple et sécurisée selon le principe «Buy now, pay later» et de les faire profiter d’un paiement échelonné de leurs achats et d’une gestion budgétaire sereine et adaptée à leurs besoins.

Par ailleurs, la carte Tashil Plus est dotée d’une enveloppe de crédit personnalisée, renouvelable, d’un montant allant de 500 dinars à 20 000 dinars.

Grâce à cette carte, les clients peuvent ainsi répartir, en toute simplicité, le remboursement de leurs achats en plusieurs mensualités étalées jusqu’à 12 mois, via le service d’Internet Banking @mennet, réduisant ainsi la pression sur leur budget et offrant une plus grande liberté de gestion de leurs finances.

Avec le lancement de la carte Tashil Plus, Amen Bank s’engage à fournir des solutions sur mesure, qui s’adaptent aux exigences d’une clientèle soucieuse de maîtriser son budget et de bénéficier d’une solution de paiement personnalisée.

Pour en savoir plus sur la carte Tashil Plus et découvrir en quoi pourrait-elle répondre aux besoins de paiement de sa clientèle, rendez-vous sur le site web ou à l’une des agences d’Amen Bank. Autrement prendre contact avec le Centre de relations clients au 71 148 888.

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Rencontre à Tunis pour relier les entreprises italiennes et tunisiennes

Cassa Depositi e Prestiti (CDP) organise un événement de présentation du CDP Business Matching sur le marché tunisien : «Italy Meets Tunisia» met en relation les entreprises italiennes et tunisiennes, le 26 novembre 2024 à 11h, à Tunis.

Cet événement hybride, organisé en collaboration avec l’ambassade d’Italie à Tunis et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), l’Agence italienne pour le commerce extérieur (ICE Tunis), le Simest, Confindustria Assafrica & Mediterraneo et la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-italienne (Ctici), intéresse tous les secteurs économiques et, surtout, l’agroalimentaire

C’est ce qu’on apprend dans une note du CDP, qui précise que l’événement approfondira les principales tendances du marché tunisien et les opportunités de collaboration entre les entreprises italiennes et locales dans les principaux domaines d’échange, avec un regard approfondi sur le secteur agroalimentaire.

Les principaux instruments financiers que le CDP met à la disposition des entreprises dans le cadre de la coopération internationale au développement seront également présentés.

Des rencontres B2B entre entreprises participantes suivront.

Interviendront des experts et des représentants institutionnels et économiques des deux pays : on notera notamment la participation – du côté tunisien – de représentants du ministère de l’Economie et de la Planification, de la Banque centrale tunisienne, de l’Agence de promotion des investissements extérieurs (Fipa Tunisia). et de l’Utica.

L’événement s’adresse aux entreprises, opérateurs et parties prenantes italiens et tunisiens et sera retransmis en direct sur CDP Business Matching en italien et en français. Suivront des rencontres B2B en ligne entre les entreprises participantes : une équipe de spécialistes du CDP apportera son aide dans l’organisation des rencontres. Les entreprises pourront demander un service d’interprétation simultanée lors des réunions.

La participation à l’événement et aux rencontres B2B est entièrement gratuite. Pour plus d’informations et d’assistance, écrire à infoimprese@cdp.it ou contacter le service client au 800.020.030.

I. B. (avec Ansamed).

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Amilcar University : Ancrée et futuriste ! 

Amilcar University ouvre ses portes au cœur de la capitale avec une vision innovante et une ambition claire : révolutionner l’enseignement supérieur en Tunisie en formant une jeunesse dotée d’un leadership et de compétences adaptés aux exigences d’un monde globalisé tout en étant localement ancré.

Fondée par des académiciens ayant plus de 20 ans d’expérience universitaire et professionnelle, tant en Tunisie qu’à l’international, l’université se distingue par une approche pédagogique avant-gardiste, alliant excellence académique, culture méditerranéenne et compétences humaines et techniques pratiques. 

L’université propose une formation bilingue (anglais et français), permettant aux étudiants de développer une double compétence dans des domaines stratégiques, garantissant ainsi de multiples opportunités professionnelles et académiques à l’échelle nationale et internationale.

Grâce à son modèle hybride intégrant des stages et des missions d’apprentissage à l’étranger, Amilcar University prépare ses étudiants à relever les défis de demain tout en les connectant à des réseaux globaux.

Dans une démarche résolument tournée vers l’avenir, Amilcar University élargit ses offres pour inclure des formations ouvrant vers l’ingénieur ainsi que les masters spécialisés, en partenariat avec des institutions académiques prestigieuses en France, Espagne, Malte, Chine, Dubaï, Angleterre et Australie. Ces partenariats internationaux ouvrent de nouvelles perspectives pour les étudiants souhaitant poursuivre leurs études dans des environnements académiques d’excellence.

Message du Ceo, Dr. Helmi Ahmed El Kamel : «Amilcar University, c’est un projet de transformation pour l’enseignement supérieur privé en Tunisie. Nous visons à former une génération capable de s’adapter aux évolutions rapides du monde professionnel et de contribuer au développement des secteurs clés de demain. En offrant des formations à double compétence, des opportunités d’études à l’international et un accompagnement personnalisé, nous permettons à nos étudiants de se démarquer sur le marché global tout en répondant aux besoins des entreprises locales et internationales.» 

Avec sa vision unique, Amilcar University ambitionne de s’imposer comme un acteur clé du développement des talents pour l’avenir, où innovation, excellence et diversité sont les piliers d’une expérience académique humaine et professionnelle incomparable.

Pour toute demande de renseignement ou pour une inscription, veuillez contacter :  

Service des Admissions – Amilcar University

Adresse : Mohamed V à côté de Britsh Council 1002 Tunis Belvédère

Tél. : +216 98 144 100  

Email : contact@amilcaruniversity.com  

Site web : Amilcar University.

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‘‘Fahla’’ de Rabeh Sebaa : un roman au cœur des luttes algériennes

Dans un paysage littéraire algérien où les langues officielles — arabe, français et tamazight — se disputent, Rabeh Sebaa choisit de bousculer les conventions en publiant ‘‘Fahla’’, un roman audacieux écrit en langue algérienne, dans les deux versions graphiques arabe et latine, invitant à une réflexion profonde sur la société algérienne, en abordant des sujets sensibles qui touchent à la fois à la culture, à l’histoire et aux défis contemporains du pays..

Guettala Djamal 

Ce choix linguistique novateur donne une voix écrite à l’algérien, souvent relégué au statut de dialecte, et permet de toucher un public plus large, y compris les jeunes générations de la diaspora.

Dans cet entretien, Rabeh Sebaa nous parle de son œuvre et de son engagement pour la reconnaissance de cette langue, tout en explorant les thèmes centraux de ‘‘Fahla’’ : la lutte des femmes pour leurs droits, la résistance face aux forces de l’obscurantisme, et la quête d’un idéal de beauté et de vérité.

À travers ‘‘Fahla’’, l’auteur nous invite à une réflexion profonde sur la société algérienne, en abordant des sujets sensibles qui touchent à la fois à la culture, à l’histoire et aux défis contemporains du pays.

Kapitalis: Qu’est-ce qui vous a incité à écrire ‘‘Fahla’’ en dialecte algérien et en lettres latines ?

Rabah Sbeaa : L’absence de la langue algérienne dans un paysage littéraire dominé par un triptyque linguistique (arabe, français et tamazight) m’a interpellé. La langue parlée par la majorité des Algériens n’avait pas droit de cité. Il était donc nécessaire de réparer cette anomalie.

‘‘Fahla’’ est sorti simultanément en deux versions graphiques, arabe et latine. Cette dernière vise les locuteurs ayant appris l’algérien par transmission orale mais qui ne connaissent pas l’alphabet arabe, comme les enfants d’émigrés ou les étrangers ayant vécu en Algérie.

Comment le contexte sociopolitique actuel de l’Algérie a-t-il influencé votre écriture et les thèmes abordés dans ce roman ?

Beaucoup de critiques littéraires considèrent ‘‘Fahla’’ comme un roman sociologique. L’intrigue est donc ancrée dans la réalité sociale algérienne, et tous les thèmes abordés reflètent des aspects qui traversent la société algérienne.

Pourriez-vous nous parler du personnage principal, Fahla? Quelles sont les qualités et les défis qui la définissent tout au long du récit ?

Fahla est le prénom du personnage principal, mais c’est aussi un qualificatif désignant une femme déterminée, courageuse et loyale. Elle incarne des valeurs de progrès et d’épanouissement pour l’ensemble de la société.

La lutte des femmes contre la marginalisation et le patriarcat est un thème central de votre roman. Quelles sont les motivations derrière cette représentation, et comment espérez-vous qu’elle résonne avec vos lecteurs ?

Le combat des femmes algériennes pour leur émancipation a commencé bien avant la lutte de libération contre le joug colonial. Il est important de lui donner la visibilité qu’il mérite. La motivation principale derrière cette représentation est de parvenir à faire reconnaître ce combat comme une nécessité, à sa juste valeur.

Quels sont les idées majeures que vous souhaitez transmettre à travers ‘‘Fahla’’, et comment se développent-ils dans le récit ?

C’est fondamentalement la lutte du Beau contre la laideur. Au sens métaphorique, mais aussi comme confrontation entre des valeurs sociales et morales. Les «soldats des ténèbres», ces faussaires de la foi, ennemis jurés de Fahla et de ses compagnons, cherchent à obscurcir la société en imposant de fausses valeurs religieuses, assorties d’interdits et de tabous de leur invention.

Pourquoi avez-vous choisi d’écrire ‘‘Fahla’’ en utilisant le dialecte algérien plutôt que l’arabe classique ? Quel impact pensez-vous que cela a sur la portée de votre œuvre ?

La langue algérienne n’est pas un dialecte. C’est une langue à part entière, avec sa grammaire, sa syntaxe, sa sémantique et sa personnalité. Écrire en algérien, c’est s’adresser à l’ensemble de la société algérienne, tandis que l’écriture en arabe classique s’adresse à une minorité qui ne l’utilise qu’à des fins officielles, car l’arabe classique est principalement une langue de formalité.

Comment décririez-vous votre style d’écriture dans ‘‘Fahla’’, et en quoi ce style contribue-t-il à l’authenticité et à la force de votre message ?

Mon style dans ‘‘Fahla’’ est le même que dans l’ensemble de mes ouvrages : un style personnel, qui dépasse la rigidité et l’exiguïté linguistique, et qui se caractérise par l’invention et l’usage de néologismes.

Comment votre roman a-t-il été accueilli par le public et les critiques ? Y a-t-il des retours qui vous ont particulièrement marqué ?

‘‘Fahla’’ a reçu un excellent accueil, aussi bien du public que des médias, y compris étrangers, comme BBC News. Mais ce qui m’a particulièrement marqué, c’est l’engouement universitaire et scientifique autour de ‘‘Fahla’’. De nombreuses recensions, des articles dans des revues scientifiques, et même des thèses de master et de doctorat, en Algérie et à l’étranger, ont vu le jour. ‘‘Fahla’’ est devenu un objet d’étude scientifique.

Quel impact espérez-vous que ‘‘Fahla’’ ait sur la perception des droits des femmes en Algérie et sur les discussions autour de la condition féminine ?

Le titre est en lui-même un programme. La réception par les femmes, comme par les hommes en Algérie, a été forte et, bien entendu, cela a contribué à sensibiliser davantage de personnes. Ce qui m’a le plus surpris, c’est l’adhésion à la justesse du combat des femmes algériennes pour l’amélioration de leur condition.

Comment ‘‘Fahla’’ s’inscrit-il dans le paysage littéraire algérien contemporain, notamment par rapport à d’autres œuvres traitant de thèmes similaires ?

Comme je l’ai précisé plus haut, ‘‘Fahla’’ est le premier roman qui s’inscrit dans un cadre brisant le triptyque arabe-français-tamazight, introduisant ainsi une nouvelle langue, celle de l’algérien. Les œuvres traitant de thèmes similaires, comme le combat des femmes algériennes pour leur dignité, n’ont ni la même sensibilité, ni la même lisibilité, ni la même capacité de transmission.

Y a-t-il des auteurs ou des œuvres qui vous ont inspiré dans l’écriture de ‘‘Fahla’’? Et comment ces influences se manifestent-elles dans votre travail ?

À la sortie du roman, une critique littéraire a écrit : «Après ‘‘Nedjma’’, nous avons ‘‘Fahla’’». Je ne suis pas contre cette comparaison, car l’œuvre de Kateb Yacine est, sans conteste, une source d’inspiration. D’autant plus que les deux romans associent l’Algérie aux noms de leurs héroïnes. Beaucoup considèrent que Fahla n’est pas seulement le nom du personnage principal, mais aussi une métaphore pour désigner l’Algérie, en tant que «Blad Fahla», pays d’endurance et de résilience.

Quelle a été votre expérience personnelle en écrivant ‘‘Fahla’’ ? Y a-t-il des moments ou des défis qui vous ont particulièrement marqué ?

Je suis encore étonné par la facilité et la fluidité avec lesquelles le roman a été rédigé en peu de temps, bien que ce soit ma première expérience d’écriture en algérien. Le texte a coulé de source dans les deux graphies, latine et arabe, comme s’il avait mûri pendant des années. Je vis la même expérience avec le second roman, qui est en cours de finalisation.

Quel message ou quelle leçon principale espérez-vous que les lecteurs retiennent de ‘‘Fahla’’ ?

Deux messages. Tout d’abord, contrairement à une opinion largement partagée, la langue algérienne est une langue qui peut s’écrire. Elle n’est ni une darija, ni une âamiya, ni une chafa’hiya (c’est-à-dire une langue uniquement orale).

Ensuite, un personnage féminin avec un nom aussi symbolique est le meilleur moyen d’illustrer le combat de la Beauté contre la laideur, aussi bien à l’échelle des individus qu’à celle de la société dans son ensemble.

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