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PLF 2025 : Quelles sont les mesures rejetées par les commissions de l’Assemblée ?

La commission des finances et du budget de l’Assemblée des représentants du peuple a tenu, mardi, une séance matinale conjointe avec la commission des finances et du budget du Conseil national des régions et des districts. Elle a entendu des représentants du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie, ainsi que du ministère des Finances.

La commission a également écouté la ministre des Finances et un représentant du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime au sujet de certaines mesures prévues dans le projet de loi de finances pour 2025.

Discussions lors de la séance matinale :

Article 53 : Concernant la réduction de la fiscalité sur les véhicules équipés de moteurs hybrides rechargeables, les représentants du ministère des Finances ont expliqué que cette mesure s’inscrit dans une politique fiscale alignée sur les objectifs environnementaux internationaux. Cependant, les députés ont insisté sur le soutien à l’industrie locale des chargeurs électriques en proposant la suppression des réductions de taxes douanières sur ces équipements.

Les deux commissions ont rejeté cet article.

Article 54 : Sur la réduction des droits de douane pour les panneaux solaires, le ministère des Finances a précisé que cette mesure vise à encourager l’utilisation des énergies alternatives. Les députés ont exprimé leurs préoccupations concernant l’impact potentiel sur l’industrie locale, malgré sa compétitivité.

Les commissions ont également rejeté cet article.

Article 33 : Relatif à la fiscalité sur les revenus des biens immobiliers, les députés ont recommandé d’augmenter le taux d’abattement des revenus bruts pour les charges de gestion à 25 %.

L’article a été approuvé sous cette forme modifiée.

Points clés des discussions sur d’autres articles :

Article 27 : Soutien aux petits éleveurs de bovins avec une allocation doublée à 10 millions de dinars et des incitations pour préserver le cheptel local.

Les commissions ont validé cet article après ajustements.

Article 31 : Instauration d’un impôt progressif sur les revenus pour renforcer l’équité fiscale, avec des exemptions pour les plus bas salaires.

L’article a été approuvé avec modifications.

Article 32 : Mise en place de taux progressifs pour l’impôt sur les sociétés afin de garantir une répartition équitable de la charge fiscale.

Cet article a également été validé après ajustements.

Les commissions ont également approuvé des articles additionnels, incluant une contribution exceptionnelle des grandes entreprises pour le budget de 2025 et des allégements fiscaux pour l’acquisition de bus industriels destinés au transport des salariés.

La commission des finances approuve des amendements au projet de loi de finances 2025

La commission des finances et du budget, en collaboration avec la commission des finances du Conseil national des régions et des districts, s’est réunie lundi 18 novembre 2024 pour examiner des propositions d’ajouts au projet de loi de finances 2025.

Plusieurs de ces propositions ont été approuvées après discussions.

Réduction de la TVA sur les biens immobiliers destinés au logement


La commission a adopté une proposition visant à réduire le taux de la TVA de 13% à 7% pour les ventes de biens immobiliers destinés à l’habitation, afin d’alléger leur coût. Les députés à l’origine de cette initiative ont souligné l’impact de la hausse des prix des matériaux de construction et des taux d’intérêt bancaires. Cependant, les représentants du ministère des Finances ont indiqué que le véritable problème réside dans l’accès au financement, tout en préconisant une prolongation de l’actuelle mesure pour une année supplémentaire.

Allègement des taxes sur le marbre et le sable siliceux


Une autre proposition approuvée concerne la réduction de la taxe sur le marbre de 200 à 100 dinars et celle sur le sable siliceux de 50 à 10 dinars. Les députés ont fait valoir que l’arrêt des exportations, notamment du sable siliceux, dû au départ d’investisseurs étrangers, a lourdement impacté le secteur. De son côté, le ministère des Finances a souligné l’importance de valoriser les ressources naturelles et de préserver l’équilibre environnemental, tout en rappelant la hausse des prix du sable siliceux à l’échelle internationale.

Régularisation de la situation fiscale des équipements agricoles


La commission a également approuvé un amendement à l’article 71 de la loi de finances 2022 pour inclure les équipements agricoles lourds, tels que les tracteurs et les moissonneuses-batteuses, dans les exonérations fiscales. Les représentants du ministère ont précisé que ces équipements bénéficient déjà d’avantages fiscaux depuis cinq ans, bien qu’ils aient signalé certaines irrégularités nécessitant un suivi.

Ouverture de comptes en devises pour les résidents tunisiens


Une autre proposition validée permet aux Tunisiens résidant en Tunisie d’ouvrir des comptes en devises auprès des intermédiaires agréés, à condition que les opérations soient effectuées uniquement via les banques. Cette mesure pourrait générer des revenus fiscaux supplémentaires pour l’État. Toutefois, le ministère des Finances a indiqué que ce dispositif relève plutôt du Code des changes que de la loi de finances.

Annulation des pénalités liées aux dettes de l’État


La commission a également débattu d’une proposition visant à annuler les pénalités et sanctions résultant des dettes non réglées de l’État envers les entreprises publiques et autres intervenants entre janvier 2022 et décembre 2025. Ce texte a finalement été remplacé par une version proposée par le ministère des Finances et approuvée par la commission.

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Budget 2025 : Noureddine Nouri promet une réforme globale du système éducatif

Le ministre de l’Éducation, Noureddine Nouri, a déclaré, mardi 19 novembre, lors de la séance plénière consacrée à l’examen de la mission de l’Education pour l’année 2025, que des travaux de parachèvement de l’organisation administrative et financière du Conseil supérieur de l’éducation vont bon train.

Cette structure aura pour mission de dresser un état des lieux de la situation de l’éducation et de mener une étude approfondie sur les différents volets liés à la réforme de l’éducation, a aussi expliqué le ministre.

Il a ajouté que le ministère va collecter et synthétiser les différentes recherches, études et évaluations menées au sujet de la réforme du système éducatif avant de les soumettre au regard du Conseil supérieur de l’éducation.

Statut des enseignants contractuels et des professeurs suppléants

Répondant aux interrogations des députés sur la question du recrutement des enseignants, des professeurs suppléants et des conseillers praticiens de l’éducation, le ministre a indiqué que des critères objectifs seront retenus lors de la régularisation de la situation des agents contractuels avec le ministère de l’Education. Tout en ajoutant que les catégories visées par cette opération ont été bel et bien identifiées.

Cette étape devra précéder une régularisation « progressive », a-t-il dit, de leur statut conformément aux budgets publics.

Dans ce contexte, il a annoncé que les textes juridiques régissant le dossier de régularisation du statut des enseignants contractuels et des professeurs suppléants sont fin prêts ainsi que les fonds nécessaires qui ont été alloués à cette fin.

Quid du dossier des conseillers praticiens, des encadreurs et des agents des laboratoires

Evoquant le dossier des conseillers praticiens, des encadreurs et des agents des laboratoires, le ministre a souligné que les travaux sont en cours au sein d’une commission relevant de la présidence du gouvernement. Et ce afin de régler ce dossier sur la base des règles de justice et d’équité et conformément aux dispositions de la loi.

Il a également souligné que le département œuvre de concert avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à élaborer un cadre réglementaire pour la création d’un master professionnel en sciences de l’éducation.

Ce master s’inscrit dans la lignée des efforts visant à développer les modes et les mécanismes de recrutement des enseignants du préparatoire et du secondaire, toutes disciplines confondues. Et ce, afin de professionnaliser l’enseignement, d’optimiser les ressources, de renforcer la compétence des enseignants et promouvoir ainsi la qualité de leur formation.

Un système informatique intégré dédié aux ressources humaines

Noureddine Nouri a, en outre, indiqué que son département se fixera comme objectif de garantir une répartition équilibrée au niveau du personnel du corps enseignant, des cadres de gestion et de supervision pédagogique et des ouvriers opérant au sein des établissements éducatifs.

Il a promis à ce titre de mettre sur pied un système informatique intégré dédié aux ressources humaines qui permette d’assurer le traitement et le suivi au double plan central et régional.

La réforme du système éducatif s’impose

S’attardant sur la situation du système éducatif malgré les nombreux acquis engrangés depuis des décennies, le ministre a avoué la nécessité d’une réforme globale pour ce secteur devenu en mal de pouvoir répondre aux besoins de l’individu et de la société et qui n’est plus au fait des mutations rapides que connaissent les systèmes éducatifs d’aujourd’hui.

Oui. Une réforme s’impose. Elle est une « nécessité impérieuse », a fait savoir le ministre. Tout en plaidant en contrepartie en faveur d’une approche « systémique » selon une vision renouvelée qui soit en mesure de consacrer un système éducatif équitable et de qualité conforme aux standards internationaux en la matière.

Améliorer les services d’hébergement

Côté infrastructure, le ministre a promis de veiller à améliorer les services d’hébergement et d’accueil des élèves au sein des établissements éducatifs dans les différentes régions du pays, de développer les services de transport scolaire et de garantir la bonne gouvernance des offices et bureaux des services scolaires.

En réponse au phénomène de l’échec scolaire, le ministre a souligné que son département a élaboré un plan d’action selon une démarche participative, centré sur la prévalence de l’intérêt supérieur de l’élève et l’encadrement des élèves à risque d’échec scolaire.

Dans cette perspective, a-t-il ajouté, le département tâchera de renforcer la prise en charge psychosociale et de mobiliser des psychologues. Citant à ce propos le recrutement de 31 psychologues au titre du budget de l’année 2025.

Evaluation des établissements éducatifs

Volet lutte contre les déviances au sein du milieu scolaire, le ministre a affirmé que le département œuvrera au renforcement du système de prévention contre ces fléaux qui menacent les institutions éducatives, dont notamment la montée en puissance de la violence scolaire et la drogue.

Dans ce contexte, il a souligné que tous les établissements éducatifs seront évalués selon les normes internationales en vigueur afin de décrypter les insuffisances et les lacunes qui font obstacle à l’amélioration de leur rendement administratif et financier.

Pour ce faire, il a dévoilé une stratégie visant à instaurer des mécanismes d’auto-évaluation des performances et à exploiter les rapports des organes de contrôle et de la Cour des comptes afin de tirer le meilleur bénéfice des recommandations qu’ils contiennent.

Avec TAP

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PLF 2025 : le budget du ministère de la Femme s’élève à 262 MDT 

Les députés des deux chambres parlementaires se sont penchés, dans la matinée du lundi 18 novembre, sur le projet de budget de la mission de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées pour l’année 2025. Il est estimé à 262,457 millions de dinars (MDT). Soit une augmentation de 5 % par rapport celui de l’année 2024.

L’enfance, leadership et appui 

La ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, Asma Jebri, a indiqué, lors de sa présentation du projet de budget au cours de la séance plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple avec le Conseil national des districts et des régions, que le programme de l’enfance bénéficie du pourcentage le plus élevé des fonds alloués, équivalent à 73 % du budget total du ministère.

Le dossier de leadership et d’appui représente 10 % du budget du ministère, suivi du dossier de la femme, de la famille et l’égalité des chances avec 9 %, et du dossier des personnes âgées avec environ 8 %.

Résilience et cohésion familiale

En ce qui concerne le renforcement de la résilience et de la cohésion familiale, la ministre a souligné qu’un budget d’investissement estimé à 5,06 MDT a été alloué dans le projet de budget 2025 pour de nouveaux projets directement liés à la famille. Tandis que 2,32 MDT sont dédiés à la poursuite de l’achèvement des projets en cours.

Elle a souligné que le ministère œuvrera à mettre en place un plan de communication préventive et de sensibilisation destiné aux membres de la famille. Et ce, à travers la création du « portail de la famille » qui sera lancé par le ministère en 2025; ainsi que via la distribution de supports de communication dans le domaine de l’éducation et de la sensibilisation aux comportements à risque, dont l’addiction.

Plan d’action pour la promotion de la famille à l’horizon 2035

Le ministère élaborera un plan d’action pour la promotion de la famille à l’horizon 2035. En plus d’œuvrer à renforcer les services de proximité pour les familles dans le domaine de l’éducation et de la sensibilisation. Et ce, en développant une vision globale pour les différentes institutions de conseil et d’orientation familiale et les espaces familiaux créés ou en cours de réalisation. Pour lesquels des fonds de l’ordre de 4,1 MDT ont été alloués.

Stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes

Elle a ajouté que le ministère poursuivra la mise en œuvre des composantes du plan d’exécution de la stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes par l’élaboration d’un programme d’action basé sur la sensibilisation et l’information aux dangers de la violence à l’égard des femmes et ses conséquences sociales sur l’individu, la famille et la société. Outre le développement des centres d’accueil et de prise en charge des femmes victimes de violence, l’amélioration de leurs services et le rapprochement des services de prise en charge de ces femmes et des enfants qui les accompagnent. Des fonds de 600 mille dinars ont été alloués à ces centres, selon la ministre.

Programme Raidet et d’insertion économique

Dans le domaine de l’entrepreneuriat féminin et de l’intégration économique des femmes et des filles, la ministre a confirmé la poursuite de la mise en œuvre du programme d’entrepreneuriat féminin et d’investissement « Raidet », qui a contribué à la création de 1470 projets féminins jusqu’à octobre 2024, moyennant une enveloppe de 16,6 MDT.

Le ministère poursuivra la mise en œuvre d’un certain nombre de programmes d’insertion économique visant à créer des moyens de subsistance pour les familles et les femmes et les filles en situation de vulnérabilité. Et ce, notamment grâce au programme d’insertion économique des mères d’élèves à risque de décrochage scolaire en coordination avec le ministère de l’Education. Ce programme a bénéficié, jusqu’à octobre 2024, à 509 élèves. En créant 161 moyens de subsistance et en allouant 1 million de dinars en 2025 au programme « Samida » pour l’autonomisation économique des femmes victimes de violence.

Sociétés communautaires

En 2025, le ministère œuvrera à soutenir davantage les groupements féminins de développement et à stimuler leur développement en sociétés communautaires dans le cadre d’un travail participatif avec le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle et la Banque tunisienne de solidarité et à organiser des programmes de sensibilisation au profit des adhérentes, soulignant que le ministère vise à appuyer quatre groupements féminins de développement au cours de l’année 2025.

Au niveau du dossier de l’enfance, la ministre a souligné la nécessité d’améliorer davantage le taux de couverture des services de la petite enfance, d’assurer l’accès des enfants aux services d’animation éducative et sociale et d’améliorer le système de protection et de prise en charge des enfants à risque ou sans soutien familial à travers le programme d’inscription aux institutions de la petite enfance « Notre jardin d’enfants dans notre quartier », pour les enfants issus des familles défavorisées.

Inscription de 30 000 enfants issus de familles nécessiteuses

Le ministre a précisé que ce programme couvrira l’inscription de 30 000 enfants issus de familles nécessiteuses dans les jardins d’enfants au cours de la prochaine année scolaire 2025-2026 pour un coût estimé à 16,8 MDT. Soulignant ainsi la poursuite de la mise en œuvre du programme des jardins d’enfants publics inclusifs. En allouant des fonds de 3 MDT à la création de nouvelles institutions et de projets de réhabilitation, ainsi que l’appui de l’activité des jardins d’enfants municipaux, pour un coût estimé à 1 MD.

Le ministère continuera à renforcer le programme d’inclusion des enfants atteints du spectre d’autisme en permettant à 800 enfants autistes de bénéficier des services d’intégration de la petite enfance. Et ce, à raison de 200 dinars par enfant et par mois, pour un coût total de 1,8 million de dinars en 2025, a-t-elle dit.

Rénovation des centres intégrés pour la jeunesse et l’enfance

Il œuvrera également à renforcer les moyens logistiques des délégués à la protection de l’enfance. De même qu’il allouera un montant de 3,7 MDT aux dépenses de gestion et d’intervention de ce corps, a-t-elle ajouté.

Le ministère consacrera aussi 2,6 MDT à la rénovation des centres intégrés pour la jeunesse et l’enfance et au développement des institutions d’animation socio-éducative. En consacrant 1 million de dinars à l’aménagement et à l’équipement des clubs d’enfants, a-t-elle précisé.

Le ministère œuvrera également à renforcer le programme de placement familial pour les enfants sans soutien familial, a-t-elle déclaré. Ce qui lui permettra d’augmenter le nombre d’enfants en situation de vulnérabilité bénéficiant de la prise en charge par l’octroi d’une bourse de placement familial par enfant de 200 dinars par enfant et par mois au profit de 261 enfants.

Quid du dossier des personnes?

En ce qui concerne le dossier des personnes âgées, Mme Jebri a souligné que dans le cadre de la stratégie nationale des personnes âgées en 2030, le programme de placement familial des personnes âgées sera mis en œuvre moyennant une enveloppe d’une valeur de 1,7 million de dinars pour assurer le versement de bourses aux familles qui prendront en charge 400 personnes âgées en 2025, à raison de 350 dinars par mois.

En 2025, le ministère œuvrera à développer le programme des équipes mobiles chargées de fournir des prestations sanitaires et socio-psychologiques aux personnes âgées à domicile, dont le nombre s’élève actuellement à 41 équipes régionales et locales qui fournissent des services à environ 4 000 personnes dans 19 gouvernorats, a-t-elle dit. Tiut en notant à cet égard que le ministère vise à compléter la couverture des différents gouvernorats en services de proximité pour les personnes âgées en perte d’autonomie physique, en allouant des fonds de 1,2 million de dinars en 2025. Ce qui permettra de porter le nombre des équipes régionales à 64 équipes.

Elle a souligné que le ministère œuvrera à améliorer les conditions de vie des personnes âgées dans les 14 établissements de protection des personnes âgées et la qualité des services de soins. Etant donné que des fonds estimés à 16 millions de dinars ont été alloués pour gérer ces établissements.

Avec TAP

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Budget 2025 – Industrie : booster la compétitivité et garantir une transition énergétique à bas carbone

Le département de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines promet de booster la compétitivité et de promouvoir sa contribution au développement global. C’est ce qu’a indiqué  la ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, Fatma Thabet Chiboub, devant les parlementaires et les conseillers des régions, lors d’une plénière commune entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts (CNRD) lors de l’examen de son département.

Il est également résolu à garantir une exploitation optimale des ressources énergétiques et minières et, partant, à concrétiser l’objectif de transition vers un modèle énergétique à faible émission de carbone, a-t-elle encore ajouté.

Évoquant les indicateurs du secteur de l’industrie et des mines pour l’année 2024 ainsi que le programme d’action du département pour 2025, elle a affirmé que le secteur industriel constitue un levier essentiel de l’économie nationale et contribue à réduire le déficit commercial du pays à travers la promotion des exportations et la diversification des produits locaux et l’encouragement de sa compétitivité.

À cela s’ajoute sa capacité à générer des postes d’emploi durables, ce qui ne manquera pas de favoriser, selon ses dires, la stabilité sociale et économique et booster le climat d’investissement et la compétitivité des PME.

Chiffres à l’appui, la ministre a révélé que jusqu’au 13 novembre 2024, 142 entreprises qui emploient plus de 7 500 ouvriers ont bénéficié d’avantages dont le montant s’élève à 190 millions de dinars.

Renforcer la compétitivité

Elle a ajouté que ce programme vise à renforcer la compétitivité, à préserver le tissu industriel et à développer les services industriels.

Ce tissu compte actuellement 4 713 entreprises offrant plus de 530 000 emplois, dont 45% sont totalement exportatrices (2126), moyennant une capacité d’employabilité avoisinant 355 000 emplois.

Pour le volume des exportations des entreprises totalement exportatrices, il s’élève à 45 millions de dinars au titre de 2023.

Nouvelle nomenclature des entreprises

Revenant à la nouvelle nomenclature des entreprises, notamment au niveau de l’activité, la ministre a fait état de la montée en puissance des nouveaux créneaux à forte valeur ajoutée et à haut niveau technologique, tels que les industries des composants automobiles et aéronautiques et les centres de recherche et de développement.

Augmentation de 52% des IDE

Elle a par ailleurs indiqué que les investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur des industries manufacturières ont augmenté de 52% au cours du premier semestre de 2024, par rapport à la même période de 2023, pour atteindre 792 millions de dinars, à la suite de la hausse des investissements notamment dans le secteur du textile, de l’habillement, du cuir et des chaussures.

92,4% de taux de couverture

Quant à l’évolution de la balance commerciale pour le secteur manufacturier, le taux de couverture a atteint 92,4% au cours des dix premiers mois de 2024, en raison de l’augmentation des exportations des produits alimentaires de 30%.

Défis énergétiques et déficit de la balance commerciale énergétique

Volet énergie, Thabet a cité au nombre des défis les plus importants auxquels fait face le département, la garantie de la sécurité énergétique, la diversification des sources d’énergie et l’élaboration d’une stratégie nationale et une feuille de route pour le secteur.

Elle a dans ce contexte noté que l’autonomie énergétique a enregistré une baisse de 41% à la fin du mois de septembre 2024 contre 49% au titre de la même période en 2023.

S’agissant du déficit de la balance commerciale énergétique, il a connu une augmentation de 35% en septembre 2024, atteignant 9 milliards de dinars contre 6 milliards pour la même période de 2023.

S’attardant sur les raisons de cette situation, la ministre a évoqué les défis majeurs auxquels est confronté le secteur, tels que le déclin de la production des champs pétroliers et l’absence de grands projets d’exploration permettant de reconstituer le stock national.

Elle estime que pour consolider le secteur et garantir sa pérennité, les activités de recherche et d’exploration se poursuivront jusqu’en 2025, tout en œuvrant à régler les dettes des entreprises locales et à parachever la révision du code des hydrocarbures.

Bonne gouvernance

La ministre a promis également de consacrer la bonne gouvernance, la transparence et le suivi de l’évolution du secteur, en plus de l’adoption d’une politique de promotion afin de favoriser l’attrait des investisseurs à l’exploration et à la production des hydrocarbures.

Plus de 2,5 milliards de dinars d’investissement dans le secteur de l’électricité

Quant au secteur de l’électricité, la ministre table sur un volume global d’investissements estimé à 2.500 millions de dinars en 2025, année qui devrait connaître l’élaboration du Code des énergies renouvelables et la mise en place de l’Instance de régulation du secteur de l’électricité.

En ce qui concerne le secteur minier, la ministre a indiqué que ce secteur a accusé une baisse au cours de la décennie précédente au double plan productivité et efficacité économique, étant donné que le volume de production a baissé à moins de 50% par rapport à 2011.

Quid de la CPG ?

Évoquant les actions à venir visant à rétablir le secteur des phosphates, la ministre a révélé l’élaboration d’un programme d’investissement pour la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), ainsi que la préparation d’un programme de travail pour la période 2025-2030.

Un programme qui, a-t-elle dit, vise essentiellement à augmenter la capacité de production des laveries, la reprise des travaux sur tous les sites de production et l’achèvement de la révision du code minier.

Le ministère, a-t-elle ajouté, prévoit aussi d’introduire une nouvelle dynamique dans la production de phosphate dans le Nord-Ouest, où des permis de recherche seront accordés à des investisseurs privés tunisiens et à une société étrangère (australienne).

En ce qui concerne les engrais, la ministre a souligné la volonté de l’autorité de tutelle d’assurer l’approvisionnement en engrais chimiques durant la saison 2024-2025, ajoutant qu’en septembre 2024, un accord a été signé dans la perspective d’achever le projet de l’usine de triple superphosphate « Mdhila 2 » resté longtemps bloqué et qui devrait fournir 400 000 tonnes de phosphate par an.

Avec TAP

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Débats budgétaires : le ministre des Affaires religieuses promet de réduire « autant que possible » les frais du Hajj

Ahmed Bouhali, le ministère des Affaires religieuses  œuvrera à réduire « autant que possible » les frais et charges afférents à la saison de pèlerinage 2025. 

Répondant aux questions des députés des deux chambres parlementaires lors de la plénière du mardi 12 novembre dédiée à l’examen de la mission de son département, le ministre a souligné que le ministère œuvre sans relâche à éviter les problèmes survenus lors de la précédente saison de pèlerinage.

Évoquant le sujet de la vacance aux postes de cadres religieux au sein de quelques mosquées, le ministre a avoué la difficulté de combler ces postes en raison de la désaffection à l’égard de ces fonctions. Il a, en contrepartie, réaffirmé l’engagement du département à sensibiliser les cadres religieux et à promouvoir leurs connaissances. Et ce, à travers des cycles de formation au sein de l’Institut supérieur de théologie.

S’agissant de la stratégie du département en matière de promotion du discours religieux et des médias opérant dans ce secteur, le ministre a tenu à souligner que le ministère n’a de cesse d’exhorter les imams prédicateurs à choisir consciencieusement les thèmes à évoquer lors des sermons du vendredi. De même qu’ils doivent accorder une attention particulière aux sujets d’intérêt public loin des diktats.

Le ministre s’est, par ailleurs, félicité de la participation de son département à la composition du Conseil Supérieur de l’Education. Une mesure, a-t-il dit, qui ne manquera pas de permettre à son ministère de formuler des recommandations au sujet de l’éducation des générations à venir.

Traitant de la question de la construction des mosquées, le ministre a enfin précisé que son département est habilité seulement à accorder les autorisations et non à procéder par lui même aux travaux de construction. Il dispose donc à ce titre d’un droit de regard sur les activités des commissions régionales concernées par ce dossier.

Avec TAP

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