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Baisse des exportations françaises de blé vers l’Algérie
Algérie: Nouvelles mesures pour l’importation de voitures de moins de 3 ans
Mohamed Ali Nafti félicite le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf
Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Etranger, Mohamed Ali Nafti, a effectué, mardi, un appel téléphonique avec son homologue algérien, Ahmed Attaf, pour lui présenter ses félicitations à l’occasion de sa confirmation en qualité de Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, de la Communauté Nationale à l’Etranger et des Affaires Africaines de la République algérienne démocratique et populaire.
Nafti a, à cette occasion, réaffirmé la solidité des liens fraternels unissant les dirigeants des deux pays et peuples frères et la détermination commune à renforcer davantage la coopération existante entre les deux pays et de l’élargir à tous les domaines, à l’horizon des prochaines échéances bilatérales.
Selon un communiqué du département, l’entretien a également permis de souligner l’importance d’intensifier la coordination et la concertation sur les questions internationales d’intérêt commun.
Algérie : Remaniement ministériel promis et opéré par Tebboune
‘‘Fahla’’ de Rabeh Sebaa : un roman au cœur des luttes algériennes
Dans un paysage littéraire algérien où les langues officielles — arabe, français et tamazight — se disputent, Rabeh Sebaa choisit de bousculer les conventions en publiant ‘‘Fahla’’, un roman audacieux écrit en langue algérienne, dans les deux versions graphiques arabe et latine, invitant à une réflexion profonde sur la société algérienne, en abordant des sujets sensibles qui touchent à la fois à la culture, à l’histoire et aux défis contemporains du pays..
Guettala Djamal
Ce choix linguistique novateur donne une voix écrite à l’algérien, souvent relégué au statut de dialecte, et permet de toucher un public plus large, y compris les jeunes générations de la diaspora.
Dans cet entretien, Rabeh Sebaa nous parle de son œuvre et de son engagement pour la reconnaissance de cette langue, tout en explorant les thèmes centraux de ‘‘Fahla’’ : la lutte des femmes pour leurs droits, la résistance face aux forces de l’obscurantisme, et la quête d’un idéal de beauté et de vérité.
À travers ‘‘Fahla’’, l’auteur nous invite à une réflexion profonde sur la société algérienne, en abordant des sujets sensibles qui touchent à la fois à la culture, à l’histoire et aux défis contemporains du pays.
Kapitalis: Qu’est-ce qui vous a incité à écrire ‘‘Fahla’’ en dialecte algérien et en lettres latines ?
Rabah Sbeaa : L’absence de la langue algérienne dans un paysage littéraire dominé par un triptyque linguistique (arabe, français et tamazight) m’a interpellé. La langue parlée par la majorité des Algériens n’avait pas droit de cité. Il était donc nécessaire de réparer cette anomalie.
‘‘Fahla’’ est sorti simultanément en deux versions graphiques, arabe et latine. Cette dernière vise les locuteurs ayant appris l’algérien par transmission orale mais qui ne connaissent pas l’alphabet arabe, comme les enfants d’émigrés ou les étrangers ayant vécu en Algérie.
Comment le contexte sociopolitique actuel de l’Algérie a-t-il influencé votre écriture et les thèmes abordés dans ce roman ?
Beaucoup de critiques littéraires considèrent ‘‘Fahla’’ comme un roman sociologique. L’intrigue est donc ancrée dans la réalité sociale algérienne, et tous les thèmes abordés reflètent des aspects qui traversent la société algérienne.
Pourriez-vous nous parler du personnage principal, Fahla? Quelles sont les qualités et les défis qui la définissent tout au long du récit ?
Fahla est le prénom du personnage principal, mais c’est aussi un qualificatif désignant une femme déterminée, courageuse et loyale. Elle incarne des valeurs de progrès et d’épanouissement pour l’ensemble de la société.
La lutte des femmes contre la marginalisation et le patriarcat est un thème central de votre roman. Quelles sont les motivations derrière cette représentation, et comment espérez-vous qu’elle résonne avec vos lecteurs ?
Le combat des femmes algériennes pour leur émancipation a commencé bien avant la lutte de libération contre le joug colonial. Il est important de lui donner la visibilité qu’il mérite. La motivation principale derrière cette représentation est de parvenir à faire reconnaître ce combat comme une nécessité, à sa juste valeur.
Quels sont les idées majeures que vous souhaitez transmettre à travers ‘‘Fahla’’, et comment se développent-ils dans le récit ?
C’est fondamentalement la lutte du Beau contre la laideur. Au sens métaphorique, mais aussi comme confrontation entre des valeurs sociales et morales. Les «soldats des ténèbres», ces faussaires de la foi, ennemis jurés de Fahla et de ses compagnons, cherchent à obscurcir la société en imposant de fausses valeurs religieuses, assorties d’interdits et de tabous de leur invention.
Pourquoi avez-vous choisi d’écrire ‘‘Fahla’’ en utilisant le dialecte algérien plutôt que l’arabe classique ? Quel impact pensez-vous que cela a sur la portée de votre œuvre ?
La langue algérienne n’est pas un dialecte. C’est une langue à part entière, avec sa grammaire, sa syntaxe, sa sémantique et sa personnalité. Écrire en algérien, c’est s’adresser à l’ensemble de la société algérienne, tandis que l’écriture en arabe classique s’adresse à une minorité qui ne l’utilise qu’à des fins officielles, car l’arabe classique est principalement une langue de formalité.
Comment décririez-vous votre style d’écriture dans ‘‘Fahla’’, et en quoi ce style contribue-t-il à l’authenticité et à la force de votre message ?
Mon style dans ‘‘Fahla’’ est le même que dans l’ensemble de mes ouvrages : un style personnel, qui dépasse la rigidité et l’exiguïté linguistique, et qui se caractérise par l’invention et l’usage de néologismes.
Comment votre roman a-t-il été accueilli par le public et les critiques ? Y a-t-il des retours qui vous ont particulièrement marqué ?
‘‘Fahla’’ a reçu un excellent accueil, aussi bien du public que des médias, y compris étrangers, comme BBC News. Mais ce qui m’a particulièrement marqué, c’est l’engouement universitaire et scientifique autour de ‘‘Fahla’’. De nombreuses recensions, des articles dans des revues scientifiques, et même des thèses de master et de doctorat, en Algérie et à l’étranger, ont vu le jour. ‘‘Fahla’’ est devenu un objet d’étude scientifique.
Quel impact espérez-vous que ‘‘Fahla’’ ait sur la perception des droits des femmes en Algérie et sur les discussions autour de la condition féminine ?
Le titre est en lui-même un programme. La réception par les femmes, comme par les hommes en Algérie, a été forte et, bien entendu, cela a contribué à sensibiliser davantage de personnes. Ce qui m’a le plus surpris, c’est l’adhésion à la justesse du combat des femmes algériennes pour l’amélioration de leur condition.
Comment ‘‘Fahla’’ s’inscrit-il dans le paysage littéraire algérien contemporain, notamment par rapport à d’autres œuvres traitant de thèmes similaires ?
Comme je l’ai précisé plus haut, ‘‘Fahla’’ est le premier roman qui s’inscrit dans un cadre brisant le triptyque arabe-français-tamazight, introduisant ainsi une nouvelle langue, celle de l’algérien. Les œuvres traitant de thèmes similaires, comme le combat des femmes algériennes pour leur dignité, n’ont ni la même sensibilité, ni la même lisibilité, ni la même capacité de transmission.
Y a-t-il des auteurs ou des œuvres qui vous ont inspiré dans l’écriture de ‘‘Fahla’’? Et comment ces influences se manifestent-elles dans votre travail ?
À la sortie du roman, une critique littéraire a écrit : «Après ‘‘Nedjma’’, nous avons ‘‘Fahla’’». Je ne suis pas contre cette comparaison, car l’œuvre de Kateb Yacine est, sans conteste, une source d’inspiration. D’autant plus que les deux romans associent l’Algérie aux noms de leurs héroïnes. Beaucoup considèrent que Fahla n’est pas seulement le nom du personnage principal, mais aussi une métaphore pour désigner l’Algérie, en tant que «Blad Fahla», pays d’endurance et de résilience.
Quelle a été votre expérience personnelle en écrivant ‘‘Fahla’’ ? Y a-t-il des moments ou des défis qui vous ont particulièrement marqué ?
Je suis encore étonné par la facilité et la fluidité avec lesquelles le roman a été rédigé en peu de temps, bien que ce soit ma première expérience d’écriture en algérien. Le texte a coulé de source dans les deux graphies, latine et arabe, comme s’il avait mûri pendant des années. Je vis la même expérience avec le second roman, qui est en cours de finalisation.
Quel message ou quelle leçon principale espérez-vous que les lecteurs retiennent de ‘‘Fahla’’ ?
Deux messages. Tout d’abord, contrairement à une opinion largement partagée, la langue algérienne est une langue qui peut s’écrire. Elle n’est ni une darija, ni une âamiya, ni une chafa’hiya (c’est-à-dire une langue uniquement orale).
Ensuite, un personnage féminin avec un nom aussi symbolique est le meilleur moyen d’illustrer le combat de la Beauté contre la laideur, aussi bien à l’échelle des individus qu’à celle de la société dans son ensemble.
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Pourquoi l’Algérie mise-t-elle autant sur la culture de l’olivier ?
Selon l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI), l’Algérie est en train de consolider sa position dans le club des grands producteurs d’huile d’olive. En effet, nos voisins de l’ouest projettent de planter un million d’oliviers d’ici la fin de l’année.
Le gouvernement algérien a décidé d’étendre cette culture dans les zones désertiques, en puisant abondamment dans la nappe phréatique, la fameuse nappe albienne localisée à hauteur de 70% en Algérie, 20% en Libye et 10% en Tunisie.
Le programme arrêté par les algériens se propose de planter un million d’oliviers d’ici la fin de l’année, dans le cadre des plans du gouvernement visant à régénérer les champs et à en étendre la culture aux provinces situées au plus profond du désert.
Pour situer le potentiel oléicole algérien, le Conseil oléicole international a classé l’Algérie au quatrième rang mondial en termes de production d’olives de table et au septième rang en termes de superficies de production d’huile d’olive.
L’olivier en Algérie représente environ 45% de la superficie cultivée en arbres fruitiers, avec une superficie totale estimée à 443 000 hectares, selon les données du ministère, contre 160 000 hectares au début du millénaire, répartis dans 49 des 58 provinces.
Le pays compte plus de 48 variétés d’oliviers inscrites au catalogue officiel des arbres fruitiers, certaines pour le pressage et d’autres pour les olives de table, a-t-il ajouté, soulignant qu’il existe une grande expertise en matière de production locale de semences et de techniques de conservation.
ABS
L’Algérie se dote d’un nouveau gouvernement
Un peu plus d’un mois après sa réélection, le président de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a nommé un nouveau gouvernement, lundi 18 novembre. Il sera conduit par Nadir Larbaoui qui a donc été reconduit à son poste.
Fait saillant dans ce nouvel exécutif, l’entrée au gouvernement du général Said Chengriha comme ministre délégué à la Défense nationale (numéro 2 de l’ordre protocolaire).
Ainsi, le gouvernement Larbaoui II se compose de 29 ministres (hormis le PM) et de cinq secrétaires d’Etat, dont quatre femmes (deux ministres et deux SE), à savoir :
– Nadir Larbaoui, Premier ministre;
– Saïd Chengriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire;
– Ahmed Attaf, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines;
– Mohamed Arkab, ministre d’État et ministre de l’Énergie et des Mines;
– Brahim Murad, ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Urbanisme;
– Lotfi Boudjemaa, ministre de la Justice;
– Laziz Fayed, Ministre des Finances;
– Laid Rebigua, Ministre des Moudjahidines;
– Youssef Belmehdi, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs;
– Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur;
– Mohamed Seghir Saadaoui, ministre de l’Éducation nationale;
– Yacine Oualid, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnel;
– Zouheir Bellalou, ministre de la Culture et des Arts;
– Mustafa Hidaoui, ministre de la Jeunesse chargé du Conseil suprême de la jeunesse;
– Walid Sadi, ministre des Sports;
– Soria Mouloudji, ministre de la Solidarité nationale;
– Seifi Gharib, ministre de l’Industrie à la place d’Ali Aoun;
– Youcef Cherfa, ministre de l’Agriculture;
– Mohamed Tarek Belaribi, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et la ville;
– Mohamed Boukhari, ministre du Commerce extérieur;
– Tayeb Zitouni, ministre du Commerce Intérieur;
– Mohamed Meziane, ministre de la Communication;
– Lakhdar Rekhroukh, ministre des Travaux publics;
– Taha Derbal, ministre des Ressources en eau;
– Said Sayoud, ministre des Transports;
– Houria Meddahi, ministre du Tourisme;
– Abdelhak Saihi, ministre de la Santé;
– Fayçal Bentaleb, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale;
– Noureddine Ouaddah, ministre des Entreprises émergentes et de l’Économie du savoir;
– Fouad Hadji, ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, chargé de la Production Pharmaceutique;
– Salma Mansouri, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères chargée des relations africaines;
– Sofiane Chaib, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté;
– Karima Tafer, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie chargée des Mines;
– Noureddine Yassa, secrétaire d’État chargée des Énergies renouvelables;
– Yahia Boukhari, secrétaire général du gouvernement.
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Algérie : Importation de vaches laitières américaines
Entretien entre les ministres américain et algérien des AE
Algérie: De nouveaux modèles de motocycles sur le marché
Les achats d’électricité d’Algérie et de Libye couvrent 14 % des besoins tunisiens
La production totale d’électricité a enregistré une légère baisse de 1 %, à fin septembre 2024 par rapport à la même période de l’année écoulée. Et ce, pour se situer à 15270 GWh (y compris autoproduction renouvelable). C’est ce que relève le rapport sur la conjoncture énergétique pour septembre 2024, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.
La production destinée au marché local a enregistré une hausse de 2 %. Ainsi, les achats d’électricité de l’Algérie et de la Libye ont couvert 14 % des besoins du marché local à fin septembre 2024.
La STEG conserve toujours la part du lion dans la production électrique, avec 96 % de la production nationale à fin septembre 2024. L’électricité produite à partir du gaz naturel a enregistré une baisse de 2 %.
Pour la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, elle s’est située à 5 %.
Par ailleurs, 267 MW de toitures photovoltaïques ont été installées dans le secteur résidentiel et 314 autorisations ont été octroyées pour une puissance totale de 112MW dans les secteurs industriel, tertiaire et agriculture.
La pointe électrique a augmenté de 1,3 % pour se situer à 4888 MW
D’après le rapport, la pointe électrique a augmenté de 1,3 % pour se situer à 4888 MW, à fin septembre 2024; contre 4825 MW à fin septembre 2023. Enregistrant ainsi un nouveau record (le 14 aôut 2024, à 15h41min).
S’agissant des ventes d’électricité, l’observatoire a fait état d’une légère diminution de 1 % entre fin septembre 2023 et fin septembre 2024.
Et d’expliquer que les ventes des clients de la haute tension ont enregistré une diminution de 9 %. Celles des clients de la moyenne tension ont enregistré, par contre, une quasi stabilité.
A noter que pour les ventes, basse tension, destinées majoritairement au secteur résidentiel (près de 75 % en moyenne), les statistiques basées sur la facturation bimestrielle, dont près de la moitié est estimée, ne permettent pas d’avoir une idée exacte sur la consommation réelle.
Les industriels restent les plus grands consommateurs d’électricité avec 57 % de la totalité de la demande des clients haute tension et moyenne tension, à fin septembre 2024.
La majorité des secteurs a enregistré une baisse des ventes, principalement : les industries métallurgiques de base (-11 %); les industries IMCCV (-9 %); l’industrie du papier et de l’édition (-4 %); et l’industrie alimentaire et de Tabac (-5 %); contre une hausse des ventes des industries extractives (+7 %).
Avec TAP
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Algérie : Le groupe pharmaceutique Saidal veut devenir leader de la région MENA
Création littéraire et respect de la vie privé : l’affaire Kamel Daoud et Saâda Arbane (Vidéo)
Le débat autour du roman ‘‘Houris’’ de l’écrivain algérien Kamel Daoud, accusé de s’inspirer des événements de la vie de Saâda Arbane, malgré son refus expressément signifié, a relance le vieux débat sur les limites de la transposition de la réalité dans la littéraire et le droit des victimes à la vie privée.
Djamal Guettala
Tandis que certains perçoivent le roman ‘‘Houris’’ comme une œuvre de fiction inspirée de la réalité, d’autres considèrent que l’exploitation de souffrances personnelles d’une femme sans son consentement constitue une violation de l’éthique.
La littérature, comme tout autre art, est un miroir du réel, mais elle n’en est pas prisonnière. À travers l’histoire, les romanciers se sont inspirés d’événements et de personnages réels pour les remodeler dans un contexte littéraire nouveau. En Algérie, plusieurs exemples illustrent cette dynamique : Albert Camus, qui a trouvé dans un crime réel l’inspiration pour le personnage de Meursault dans ‘‘L’Étranger’’; Kateb Yacine, qui a façonné le personnage de Nedjma dans son roman homonyme en s’inspirant du vécu de sa cousine; Tahar Ouettar, qui a abordé l’exécution des marxistes dans son roman ‘‘Al Laz’’.
Dans la même veine, Kamel Daoud a utilisé des éléments du réel pour construire une fiction littéraire, notamment dans son roman ‘‘Meursault, contre-enquête’’. Et il a fait de même dans son dernier roman ‘‘Houris’’, qui vient d’être couronné du prix Goncourt en France. Mais cette fois-ci, son acte a suscité un scandale en Algérie qui risque d’entacher sa réputation.
Atteinte à la vie privée
Saâda Arbane, survivante d’un massacre de la décennie noire, affirme que Kamel Daoud s’est inspiré de son histoire personnelle sans son autorisation. Elle dit même lui avoir signifié clairement son refus lorsqu’il lui a fait part de son intention d’utiliser son histoire dans un roman. Et bien que ce roman ne mentionne pas explicitement le nom de la jeune femme, les similitudes dans les détails contenus dans le roman et le vécu tragique de Saâda ont suscité la colère de celle-ci qui entend poursuivre le romancier en justice. C’est, en tout cas, ce qu’elle a raconté dans une vidéo ayant circulé ces derniers jours dans les réseaux sociaux, où elle raconte ses liens avec Kamel Daoud, à travers son épouse. Cette dernière est la psychiatre qui traite Saâda depuis le début de son drame et qui a intercédé entre sa patiente et son époux pour permettre à ce dernier d’exploiter une histoire censée rester un secret personnel.
Il y a là, entendons-nous, un premier problème : celui de la divulgation du secret médical auquel Mme Daoud ne peut pas se dérober. Elle a trahi sa patiente et abusé de sa confiance. Et c’est impardonnable de tout point de vue.
Sur le plan de la création littéraire, un romancier n’a certes pas besoin du consentement explicite de quiconque pour s’inspirer d’événements réels ou de faits divers, tant que l’œuvre dépasse le cadre d’un récit documentaire pour transfigurer les faits et leur donner une dimension artistique et philosophique. Cependant, la question morale et éthique persiste : un écrivain a-t-il le droit d’exploiter les souffrances d’une personne sans son accord?
Violation du secret professionnel
L’accusation portée contre l’épouse de Kamel Daoud, soupçonnée d’avoir profité de son statut de médecin pour divulguer des détails confidentiels sur Saâda, soulève des enjeux juridiques et éthiques. Encore faut-il établir un lien direct, évident et indiscutable entre l’histoire de Saâda et celle de l’héroïne du roman de Kamel Daoud. Ce que la concernée soutient à l’appui de son accusation : les quelques menus changements introduits par Daoud (noms, lieux, etc.) ne font que rendre encore plus évidentes les similitudes existant entre le vécu de Saâda et celui de l’héroïne du roman «incriminé».
Les analystes suggèrent que le refus de Saâda de voir son histoire relatée dans un roman pourrait être lié à ce que l’on appelle le «syndrome de l’amnésie post-traumatique». Les victimes préfèrent souvent enfouir leurs souvenirs douloureux plutôt que de les affronter. Cette problématique s’inscrit dans un contexte plus large en Algérie, où les massacres de la décennie noire restent largement tabous, offrant un terrain favorable à l’impunité des coupables.
Saâda affirme que la sortie du roman a remué le couteau dans la plaie, en lui rappelant les détails de la tragédie qu’elle a vécue, et que depuis, elle ne retrouve plus le sommeil, ne mange presque plus et a du mal à se concentrer sur quoi que ce soit. Ce dont son mari a témoigné dans la même vidéo.
Limites de la liberté de création
Pour Kamel Daoud, comme pour d’autres écrivains, la littérature est un moyen de confronter l’Histoire et de raviver des mémoires face à la menace de l’oubli. Pourtant, la question demeure : comment concilier la liberté de création littéraire avec le respect de la vie privée des individus?
L’affaire Kamel Daoud et Saâda Arbane dépasse le simple débat littéraire, en posant des questions fondamentales sur la relation entre l’art et la réalité, ainsi que sur les limites éthiques de la transposition de la réalité dans une œuvre artistique. Même si dans une société marquée par des traumatismes collectifs, la littérature reste un moyen nécessaire pour interroger le passé et essayer de le comprendre.
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Un examen médical « obligatoire » pour les élèves algériens
En 2025, l’Algérie consacre 25,1 Milliards de dollars à la défense pour renforcer sa sécurité !
L’Algérie prévoit d’augmenter son budget militaire de manière significative en 2025, atteignant un niveau record de 3,35 trillions de dinars (25,1 milliards de dollars), ce qui représente l’un des plus hauts niveaux d’investissement dans la défense au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Cette hausse de 16 % par rapport à l’année précédente, inscrite dans […]
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CAN 2025 – Groupe E : Au programme du dimanche 17 novembre, Algérie vs Libéria et Togo vs Guinée Equatoriale
Avec 13 points au compteur l’équipe d’Algérie est assurée de garder la tête du classement du Groupe E. En deuxième position la Guinée Equatoriale n’a pas de souci à se faire pour garder son classement actuel à l’issue des 5 premiers matchs avec ses 8 points.
Dans le bas du tableau pour le Libéria et le Togo la compétition est pratiquement fini.
Classement du Groupe E après les 5 matchs :
- Algérie : 13 points (4 matchs gagnés et un match nul)
- Guinée Equatoriale : 8 points (2 matchs gagnés, 2 matchs nuls et 1 défaite)
- Libéria : 4 points (1 match gagné, 3 défaites et 1 nul)
- Togo : 2 points (3 défaites et 2 matchs nuls)
Football – CAN 2025 (Qualif.) : 19 pays ont validé leur billet pour la phase finale
Dix neuf pays ont composté leur billet pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations CAN 2025 de football, à l’issue des matchs disputés vendredi comptant pour la cinquième journée des qualifications. Les cinq derniers qualifiés seront connus à l’issue de la sixième et ultime journée des qualifications prévue du 17 au 19 […]
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Algérie : plus de 12,5 millions de comptes d’épargne bancaire
Le ministre algérien des Finances, Laaziz Fayed, a révélé le 15 novembre 2024 que le nombre de comptes d’épargne dans le secteur bancaire au cours du premier semestre 2024 a dépassé les 12,5 millions.
Dans son discours en marge de l’ouverture d’une manifestation intitulée « Mobiliser l’épargne dans le secteur financier… Défis et perspectives » à Alger, Laaziz Fayed a expliqué que la couverture financière de ces comptes s’élève à 3 684 milliards de dinars (environ 27,6 milliards de dollars).
Il a souligné que l’épargne totale, qui comprend les comptes d’épargne bancaire (mobilisation de l’épargne), les comptes à terme et les bons de fonds, s’élève à plus de 7 600 milliards de dinars (environ 56,89 milliards de dollars) dans les banques.
Le nombre de cartes d’épargne est passé à 1,8 million au cours du premier semestre 2024, en plus des agences bancaires, dont le nombre est passé à 1 734 depuis le début de l’année en cours, avec 858 agences bancaires islamiques enregistrées.
Les raisons de l’augmentation
Fayed a expliqué que l’augmentation enregistrée peut s’expliquer par les actions et mesures prises par les pouvoirs publics pour protéger et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.
Dans ce contexte, le ministre a souligné que l’épargne joue un rôle essentiel pour soutenir cette tendance et contribue à atteindre un équilibre économique qui reflète le bien-être de la société dans son ensemble.
Il a souligné que le gouvernement s’engage à développer une infrastructure financière avancée qui garantit un environnement encourageant l’épargne et l’investissement durable.
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