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Le 37e Marathon Comar : «Courons pour une Tunisie plus verte !»

Le 37e Marathon Comar de Tunis-Carthage se tiendra le dimanche 1er décembre 2024, avec la participation de plusieurs milliers de coureurs, athlètes professionnels, amateurs de course à pied, coureurs du dimanche, hommes, femmes et enfants.

Pour présenter les grands axes du programme de cet événement à portée internationale, et qui draine chaque année un millier de participants étrangers, dont plusieurs viennent accompagnés de membres de leur famille, les Assurances Comar ont organisé, ce vendredi 15 novembre 2024, une conférence de presse, à l’hôtel Majestic à Tunis, donnée par le président du comité d’organisation du marathon, Lotfi Belhaj Kacem, directeur général des Assurances Comar, qui était entouré des représentants des différentes parties prenantes dans l’organisation : sponsors, partenaires institutionnels, associatifs, médiatiques, etc.  

La compétition sportive est constituée de quatre courses : le marathon proprement dit de 42,195 Km  ouvert aux athlètes professionnels expérimentés, le semi-marathon de 21,1 Km pour les amateurs de course à pied, la course pour tous de 5 km et le Kid Marathon, une course pour enfant, dont le but est d’affermir l’esprit de famille et l’ambiance conviviale et festive souvent lié à un tel événement.

La dimension sportive de l’événement est assurée par la participation des meilleur.e.s marathonien.ne.s en Tunisie et dans le monde, mais le Marathon Comar de Tunis-Carthage n’est pas que cela. C’est aussi une manifestation populaire, culturelle, touristique et même écologique, puisque les organisateurs font du respect de l’environnement et de la réduction de l’empreinte carbone un choix stratégique qu’ils s’emploient à mettre en œuvre depuis plusieurs années, comme l’a souligné M. Haj Kacem.

Ce souci se retrouve à toutes les étapes et dans tous les aspects de la course, explique-t-il, des maillots distribués aux coureurs, fabriqués localement avec des tissus recyclables, à l’opération de reboisement qui va permettre de planter quelque 10 000 arbres afin de faire face aux dégâts des incendies des forêts et de la déforestation causée par la sécheresse et le réchauffement climatique, en passant par le nettoyage des parcours après le passage des coureurs, afin que la ville retrouve sa propreté aussitôt la course finie, les médailles distribués et les plus méritants parmi les athlètes récompensés pour leur effort.   

Le Marathon Comar de Tunis-Carthage est d’ailleurs mis sous le slogan «Courons pour une Tunisie plus verte !», lequel est décliné dans tous les supports de communication du marathon : spots vidéo, affichage urbain, dépliants, etc., une manière de contribuer à la prise de conscience globale de la nécessaire préservation de l’environnement.

Nous y reviendrons…

I. B.

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L’Arabie Saoudite et ses avancées socioculturelles face aux critiques

Dans la nature humaine, il existe une tendance à critiquer sans cesse les actions, qu’elles soient celles d’individus, de communautés ou d’États souverains. Malgré les efforts pour progresser et moderniser, les critiques sont souvent acerbes et sans limites, surtout lorsque la haine ou le rejet sont à l’œuvre. Cet article se penche sur cette dynamique, en prenant comme exemple récent la manifestation culturelle Riyadh Fashion Week 2024.

Khemaïs Gharbi *

Lorsqu’une avancée est réalisée, comme la récente libéralisation de certaines expressions culturelles en Arabie Saoudite, les voix critiques émergent rapidement. Au lieu de se réjouir de ces progrès, beaucoup choisissent de les attaquer, souvent avec hostilité. Il est frappant de constater que ces critiques proviennent fréquemment des mêmes observateurs, révélant ainsi un schéma récurrent de «Béni non non».

Prenons le cas de la manifestation culturelle à Riyad, qui a ouvert la porte à une modernité tant attendue. Cette initiative a été accueillie sur les réseaux sociaux, non pas avec des félicitations, mais par une avalanche de critiques. Certains observateurs, qui étaient auparavant actifs face aux restrictions imposées aux femmes, se sont soudainement exprimés avec véhémence. Plutôt que de saluer cette avancée, ils semblent prendre plaisir à critiquer sans objectif constructif, se livrant à une forme de vilipendage du tous azimuts.

Ces critiques illustrent un phénomène courant : la haine de soi. Souvent, les critiques venues de l’intérieur de la communauté arabe traduisent une lutte interne, où il peut être difficile d’accepter ses propres progrès. Ce sentiment est souvent alimenté par des craintes face à l’inconnu ou par un besoin de conformisme. Cela soulève une question essentielle : pourquoi est-il si difficile d’accepter le changement positif au sein de sa propre culture ?

Il est crucial de reconnaître que les avancées socioculturelles doivent être encouragées, même si elles suscitent des critiques. L’adage «les chiens aboient, la caravane passe» résume parfaitement cette situation.

Célébrons les pas en avant et engageons un dialogue constructif autour des évolutions, car chaque progrès constitue une avancée vers une société plus ouverte et inclusive. Embrassons le changement plutôt que de craindre le jugement et éviter de consacrer un temps précieux à la critique gratuite.

* Traducteur et écrivain.

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Onu : Une hypothétique force d’imposition de la paix

Depuis longtemps, de nombreux pays font fi des résolutions des Nations Unies, et plus particulièrement du Conseil de sécurité. Dans ce monde où, semble-t-il, seule la force des armes compte, les Nations unies devraient-elles avoir une armée pour faire respecter le droit international et la paix ?

Samia Ladgham *

En effet, le maintien de la paix et de la sécurité internationales est l’objectif premier des Nations Unies. Ainsi, à cette fin, l’organisation peut prendre des mesures collectives militaires et non militaires en vue de prévenir les conflits, d’écarter les menaces à la paix et, enfin, de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix. Elle peut également régler les différends entre États par des moyens pacifiques.

C’est le Conseil de sécurité qui, principalement, a la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationales que lui confèrent les États membres de l’organisation, et ce dernier agit en leur nom. Ces membres conviennent d’accepter et d’appliquer les décisions du Conseil de sécurité, conformément à la Charte des Nations unies dans son article 25.

Il faut savoir que ledit article a donné lieu à interprétation et à débat, notamment autour de la question de savoir si toutes les décisions prises par le Conseil de sécurité étaient obligatoires, ou seulement celles ayant été prises dans le cadre du recours aux mesures coercitives envisagées au Chapitre VII de la Charte.

L’argument selon lequel le caractère obligatoire des décisions du Conseil de sécurité ne s’applique qu’au Chapitre VII a été défendu par Israël, par exemple, qui maintient que les résolutions la concernant ont toutes été adoptées dans le cadre du Chapitre VI (ce qui est vrai) et que, par conséquent, elles ne sont pas contraignantes et peuvent seulement être mises en œuvre par la négociation, la conciliation ou l’arbitrage entre les parties au différend.

Les Etats interprètent les résolutions au plus près de leurs intérêts

Israël semble tenir un discours différent quand il s’agit d’autres États. Elle justifie ainsi son invasion du Liban en 2006 en partie à cause de la non-application par ce pays de la résolution 1559 adoptée par le Conseil de sécurité le 2 septembre 2004 dans laquelle la dissolution et le désarmement de toutes les factions libanaises et non libanaises est demandée.

Selon l’ambassadeur d’Israël au Conseil de sécurité, la manière d’éviter la crise entre Israël et le Liban était claire : il s’agissait de remplir les obligations imposées sans condition dans les résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) adoptées toutes les deux sous le chapitre VI de la Charte. La voie à suivre exigeait le désarmement et la dissolution du Hezbollah et des autres milices, ainsi que l’exercice par le Liban de son contrôle et de son autorité sur l’ensemble du territoire national, comme le fait tout État souverain. Mais la volonté d’imposer cette solution a fait défaut et les peuples israélien et libanais ont payé cher cette inaction. Comme on n’avait pas veillé à ce que les obligations énoncées dans ces résolutions soient remplies, Israël n’a eu d’autre choix que de faire ce que le Liban n’avait pas su faire, affirment ses dirigeants.

Par ailleurs, il convient de rappeler l’avis consultatif rendu par la Cour Internationale de Justice (CIJ), l’organe principal judiciaire des Nations unies, le 21 juin 1971 en réponse à une demande faite auprès de la CIJ par le Conseil de sécurité sur les conséquences juridiques de la présence continue de l’Afrique du Sud en Namibie. À cette occasion, la CIJ, notant qu’il avait été soutenu que l’article 25 ne s’appliquait qu’aux mesures coercitives prises en vertu du chapitre VII de la Charte, a affirmé que rien dans la Charte ne venait appuyer cette idée. Pour la Cour, compte tenu du fait que cet article n’est pas placé sous le chapitre VII et qu’il existe déjà deux articles 48 et 49 sous ce chapitre qui, lus ensemble, affirment l’obligation des Etats membres d’appliquer les décisions du Conseil, alors il est clair que l’article 25 a une portée plus large. Autrement dit, toutes les décisions du Conseil de sécurité ont un caractère obligatoire.

Des contingents nationaux sous commandement international

Durant les discussions ayant conduit, en 1920, à l’établissement de la Société des Nations, précurseur de l’organisation des Nations unies, et à nouveau dans les années 1930 et début 1940, des propositions relatives à la mise en place d’une armée internationale permanente ou police internationale furent émises par la France mais rejetées à la Conférence de Dumbarton Oaks en faveur de contingents militaires nationaux en réserve qui seraient placés sous commandement international, le Conseil de sécurité décidant de leur emploi. Les détails d’une telle disposition donnèrent lieu à des opinions diverses.

Les Russes, par exemple, proposèrent d’inclure une obligation pour les États membres de mettre des bases militaires à disposition, mais l’idée fut rejetée. Le pouvoir donné au Conseil de sécurité de décider de l’emploi de ces contingents fit craindre aux Américains que leurs troupes puissent être utilisées sans leur approbation spécifique. Afin de réduire ce risque, il fut proposé sous l’article 43 de la Charte que les accords qui devaient réglementer la subordination des contingents nationaux à un commandement international devraient être ratifiés par les États contributeurs et négociés entre eux. Toutefois leur emploi serait soumis à l’approbation du Conseil de sécurité.

Le Canada, quant à lui, était préoccupé par le fait que le Conseil de sécurité puisse dicter l’envoi de troupes canadiennes pour résoudre des crises, peu importe le lieu et le moment. Cette préoccupation conduisit à l’inclusion de l’article 44 de la Charte qui réglemente la participation dans les décisions du Conseil relatives à l’emploi de la force armée, des États qui ont mis à la disposition du Conseil des contingents nationaux.

Pour les rédacteurs de la Charte, l’article 43 était l’une des pierres angulaires de ce nouveau système centralisé de sécurité collective. L’idée maîtresse sur laquelle repose la notion de sécurité collective, telle que l’envisage la Charte est la suivante : lorsque les moyens pacifiques échouent, les mesures visées au Chapitre VII doivent être utilisées, si le Conseil de sécurité le décide, pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales en cas de «menace contre la paix, de rupture de la paix, d’acte d’agression».

La Charte prévoit des mesures non militaires dans son article 41, appelées communément des sanctions. Si ces dernières sont jugées inadéquates ou qu’elles sont révélées telles par le Conseil de sécurité, celui-ci peut, selon les termes de l’article 42, décider du recours à la force. Pour ce faire, les États membres doivent s’engager à fournir au Conseil de sécurité les forces armées conformément à des arrangements spéciaux entre les États concernés et l’organisation prévues à l’article 43.

En 1946, le Conseil de sécurité a demandé au Comité d’état-major prévu à l’article 47 de la Charte de soumettre un rapport sur la mise en œuvre de l’article 43 d’un point de vue militaire. Le rapport présenté contenait 41 articles, mais seuls 25 avaient été approuvés par tous les membres du comité. Le contentieux portait notamment sur la composition et le nombre des troupes que les membres permanents du Conseil de sécurité devaient mettre à disposition, et sur le lieu où ces troupes devaient être stationnées. La question du commandement de ces troupes fut également discutée, la Charte se contentant d’énoncer que le Comité d’état-major était responsable, sous l’autorité du Conseil de sécurité, de la direction stratégique de toutes forces armées mises à la disposition du Conseil, et que les questions relatives au commandement de ces forces seraient réglées ultérieurement. Par conséquent, les accords prévus à l’article 43 devant être conclus entre le Conseil de sécurité et les États membres ne l’ont jamais été. Résultat : les États membres ne sont pas obligés de mettre des troupes à la disposition du Conseil dans une situation donnée.

Des opérations de maintien de la paix

Cela ne veut pas dire pour autant que des opérations militaires sont totalement impossibles, mais, selon le professeur Frowein et le docteur Krisch, celles-ci ne pourraient être conduites qu’avec des troupes ad hoc mises volontairement à la disposition du Conseil. L’impossibilité pour le Conseil ou le Secrétaire général de faire jouer les dispositions du Chapitre VII (surtout dans leur dimension coercitive) a conduit, selon Jacques Lefrette, ambassadeur de France, à la création de forces de maintien de la paix, construction originale située en marge de la Charte. Lefrette a ajouté que ces forces de maintien de la paix ont quelque peu sauvé les Nations Unies d’un bilan totalement négatif en matière de maintien de la paix.

Il faut savoir que les opérations de maintien de la paix ont été traditionnellement distinctes des mesures coercitives autorisées par le Conseil de sécurité sous le chapitre VII parce qu’elles ont toujours été déployées avec le consentement des parties au conflit. Toutefois, la distinction entre le maintien de la paix et l’imposition de la paix a de plus en plus été brouillée par de nouveaux types d’opération de maintien de la paix (opérations dites de maintien de la paix de seconde génération ou maintien de la paix mixtes) qui contiennent des éléments d’imposition de la paix, notamment pour la protection des civils.

Dans son rapport intitulé  «Agenda pour la paix», présenté le 17 juin 1992 à la demande du Conseil de sécurité afin de rendre ce dernier plus réactif aux menaces contre la paix et la sécurité, le Secrétaire général de l’Onu a tenté de relancer les négociations en vue de rendre l’article 43 opérationnel, estimant qu’étant donné la situation politique qui prévalait pour la première fois depuis que la Charte avait été adoptée (fin de la guerre froide et dislocation de l’URSS), les obstacles qui s’étaient toujours opposés à la conclusion de ces accords spéciaux ne devaient plus exister. Il a souligné à cet effet que le fait que des forces armées soient immédiatement disponibles pourrait, en soi, servir de moyen de dissuasion, car un agresseur potentiel saurait que le Conseil a un moyen d’action à sa disposition. Reconnaissant la possibilité que les forces prévues à 1’Article 43 ne soient jamais suffisamment nombreuses ou suffisamment bien équipées pour faire face à la menace d’une armée importante équipée d’armements modernes, il a mis l’accent sur le fait qu’elles seraient utiles en cas de menace militaire de moindre ampleur, d’agression caractérisée, en cours ou imminente. Il a par ailleurs recommandé que dans le cas où des cessez-le-feu aient été conclus mais non respectés, le Conseil envisage de faire appel, dans des circonstances clairement définies, à des unités d’imposition de la paix dont le mandat serait défini à l’avance, fournies par des Etats Membres, et tenues en réserve.

Dans son «Supplément à l’Agenda pour la paix» soumis trois ans plus tard, le Secrétaire général revient à la charge. L’un des mérites de la Charte des Nations Unies, souligne-t-il, est d’autoriser l’Organisation à prendre des mesures coercitives contre les responsables de menaces à la paix, de rupture de la paix ou d’actes d’agression. Toutefois, ni le Conseil de sécurité ni le Secrétaire général n’ont pour l’instant la capacité de déployer, diriger, commander et contrôler les opérations menées à cet effet, sauf peut-être à une échelle très limitée. Il estime souhaitable à long terme que l’Onu se dote d’une telle capacité, mais il remet cela à plus tard, estimant que l’Organisation manque désespérément de ressources à cet égard, et a du mal à faire face aux responsabilités moins ardues qui lui sont confiées.

Il y a lieu de noter que dans le Nouvel Agenda pour la paix présenté le 20 juillet 2023 sous forme d’une note d’orientation, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, ne mentionne plus l’article 43. Comme s’il avait jeté l’éponge.

Dans l’impossibilité d’activer l’article 43, le Conseil de sécurité a choisi dans certaines situations d’autoriser les États membres à prendre des mesures en son nom. Ainsi, en 1950, il a autorisé un groupe d’États Membres disposés à le faire à entreprendre une action coercitive dans la péninsule coréenne. Nouvelle autorisation en 1990, à la suite de l’agression contre le Koweït. Au cours des 30 dernières années, il a autorisé des groupes d’États à entreprendre, si besoin était, une action de ce genre pour permettre à des opérations de secours humanitaires de se dérouler en Somalie et au Rwanda, ainsi que pour faciliter le rétablissement de la démocratie en Haïti. En Bosnie-Herzégovine, le Conseil de sécurité a autorisé des États Membres (à titre national ou dans le cadre d’arrangements régionaux) à user de la force pour assurer le respect de l’interdiction des vols militaires qu’il avait imposée dans l’espace aérien de ce pays pour appuyer les forces des Nations Unies en ex-Yougoslavie dans l’accomplissement de leur mission, y compris pour défendre le personnel en danger, et décourager les attaques contre les zones de sécurité. Les États Membres concernés ont décidé de confier ces tâches à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan).

Dans son Supplément à l’Agenda pour la paix, le Secrétaire général note que l’expérience de ces dernières années montre à la fois les avantages, mais aussi les difficultés qui peuvent se poser lorsque le Conseil de sécurité confie des tâches coercitives à des groupes d’États Membres. Du côté positif, précise-t-il, cette démarche donne à l’Organisation la capacité de coercition dont elle ne disposerait pas autrement. Cela est de loin préférable à une situation où des États Membres emploieraient la force sans en référer à l’Onu.

De l’autre côté, le prestige et la crédibilité de l’Organisation peuvent en souffrir. Il y a aussi le risque que les États concernés se réclament de la légitimité et de l’approbation internationales pour des actes de force que le Conseil de sécurité n’aurait pas envisagés.

En conclusion, les difficultés rencontrées par l’Onu dans son approche du recours à la force dépassent le débat sur l’inefficacité de sa structure ou sur l’inadéquation de sa culture en ce qui a trait aux exigences du maintien de la paix moderne. Elles ont aussi pour fondement l’essence intergouvernementale de l’Organisation, c’est-à-dire sa dépendance vis-à-vis des États pour toute activité impliquant le recours à la force. L’Onu ne possède pas de force armée propre, et cette «défaillance» constitue l’une des limites de sa qualité d’organisation à dimension supranationale.

Impuissance de l’ organisation face à la puissance de certains membres

Une autre limitation est l’incapacité du Conseil de sécurité d’agir quand un de ses membres permanents oppose un droit de veto. La situation en Ukraine en est un exemple flagrant. Un projet de résolution pour condamner l’attaque militaire russe en Ukraine et demandant le retrait immédiat des troupes russes a été rejeté le 25 février 2022, au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, cette dernière ayant posé son droit de veto. Le Conseil de sécurité, pour la première fois depuis 40 ans, avouant son impuissance, s’en est remis à l’Assemblée générale qui a également une responsabilité en matière de maintien de la paix et de sécurité internationales, mais dont les décisions ne sont pas contraignantes.  Depuis, la seule action prise par le Conseil de sécurité se résume à une déclaration faite par son Président : le 6 mai 2022, le Conseil a exprimé sa profonde inquiétude concernant la situation en Ukraine, rappelant que les États membres, en vertu de la Charte des Nations unies, ont souscrit à l’obligation de régler leurs différends internationaux par des moyens pacifiques.

Dans sa forme actuelle, le conflit israélo-palestinien est également un autre exemple des limites de l’action du Conseil en matière de sécurité collective, à qui l’on reproche souvent sa politique de deux poids deux mesures dans le traitement des conflits. Si le Conseil de sécurité a pu adopter quatre résolutions sur la question entre 2023 et 2024 portants sur un cessez-le- feu sans se heurter à un veto américain, aucune de ses résolutions n’a été votée dans le cadre du Chapitre VII de la Charte car ce chapitre précis ouvre la porte à l’adoption de sanctions et au recours à la force.  Malgré le caractère régional et explosif du conflit, le Conseil de sécurité n’a pas cru bon de caractériser la situation comme étant une menace pour la paix et la sécurité internationale.

L’on peut regretter que, pour faire face à des situations d’urgence, le Secrétaire général des Nations Unies ne puisse disposer de contingents pré-affectés, comme la Charte l’avait prévu. Cependant, une question plus cruciale demeure : la nécessaire réforme du Conseil de sécurité et, plus précisément, du droit de veto (en discussion au sein de l’organisation depuis des décennies) dont l’usage intempestif entraîne la paralysie du Conseil dans des situations d’une gravité extrême.

* Ancienne fonctionnaire des Nations-Unies à la retraite.

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Tournoi de football à la Juventus Academy de Tunisie

L’école de football Juventus Academy Tunisie accueillera, le 16 novembre 2024, la 5e édition du tournoi de la Fête de la République Italienne, un événement footballistique amical qui unit l’Italie et la Tunisie dans une atmosphère de fair-play et de convivialité.

Il y aura huit équipes en compétition pour la première place : l’Ambassade d’Italie en Tunisie, la Présidence de la République tunisienne, le Club Italien de Tunis, la Banque Centrale de Tunisie, l’Ecole Italienne, la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-italienne, Almaviva et Italcar.

La nouveauté de cette édition est la présence obligatoire d’au moins deux femmes dans chaque équipe.

En plus de promouvoir le sport et la santé, le tournoi représente une opportunité importante pour renforcer les liens entre l’Italie et la Tunisie, rappellent les organisateurs. Il s’agit en effet d’un moment de rencontre et d’échange culturel, auquel participent des représentants des institutions, des entreprises et de la société civile des deux pays.

La Juventus Academy Tunisie, qui accueille l’événement, est une école de football destinée aux jeunes âgés de 4 à 16 ans, la première académie de football officiellement agréée par le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération tunisienne de football.

D’après ANSAmed.

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Football : Italie – France, un match pas comme les autres

Les oppositions de football entre la France et l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre ou encore l’Espagne ne sont jamais des matchs comme les autres. Une autre séquence de choix s’offre à nous ce dimanche 17 novembre 2024: Italie-France dans une version milanaise automnale. Football et bonne foi se donneraient-ils rendez-vous?

Jean-Guillaume Lozato *

Une vraie frise chronologique des rivalités sur fonds de défis sportifs existe. Cette temporalité s’exprime particulièrement par rapport à la France, étant donné son emplacement à la croisée des influences régissant la confrérie européenne. Initions l’ouverture de ce catalogue.

France-Angleterre ou Angleterre-France, en football comme en rugby, prend des airs de tournois médiévaux. Cette plongée dans la chevalerie d’antan nous fera irrémédiablement penser aux épisodes mettant en relief les exploits de Richard Cœur de Lion, à la bravoure de Jeanne d’Arc opposée à la présence britannique en sa chère patrie. Concurrence mais polie, installée au fil des siècles, entre le flegme «so british» et la «french touch» autour du «fighting spirit» animant les pelouses sportives.

Le football à l’épreuve de l’Histoire

France-Allemagne ou Allemagne-France correspond à un duel plus lourd dans la symbolique. Le problème avec les Germanophones remontant jusqu’au temps des hordes teutoniques. Une époque semblant figée par l’entremise du domaine lexical puisque les Allemands continuent à appeler la France «Frankreich», c’est-à-dire Empire Franc, comme lorsqu’ils étaient encore des Germains. La fuite des Huguenots quelques siècles plus tard et le conflit franco-prussien de 1870 renforçant ce sentiment général.

Au poids du souvenir des deux grandes guerres mondiales et de l’occupation allemande de la France entre 1939 et 1945 a succédé un esprit compétiteur pour l’accession à la suprématie continentale diplomatiquement et économiquement, plus que vraiment sur le plan culturel. Cela s’est traduit footballistiquement chez les Français par un complexe d’infériorité accru au moment d’affronter l’Allemagne de l’Ouest à la Coupe du Monde 1982. Avec l’acte d’antijeu violent commis par le goal de la RFA Harald Schumacher sur le défenseur français Patrick Battiston. L’image la plus traumatisante du Mundial espagnol.

Justement, pour ce qui a trait des rapports avec l’Espagne, le sentiment de revanche est déjà plus tamisé. Espagne et France n’ont jamais eu énormément de divergences notables. Y compris sur le partage colonial dans le Nouveau Monde. Comment ne pas omettre les pensées du souverain Charles Quint ayant affirmé «Je parle en Espagnol à Dieu, en Italien aux femmes, en Français aux hommes, en Allemand à mon cheval».

La langue française est là tenue en très haute estime intellectuelle et universaliste. Une portée diplomatique contrastant avec les membres de la «Roja» traitant l’international français d’origine andalouse Luis Fernandez de renégat lors de l’Euro 84. Avec plusieurs années après des sifflets envers l’hymne français de la part des supporters, causés par des déclarations désobligeantes de l’ancien sélectionneur Raymond Domenech. En fait, les rivalités se sont beaucoup plus exprimées à travers les duels entre clubs, du fait de joutes inoubliables entre PSG et Barça.

Juste à côté, les voisins lusophones ont attisé quelques ressentiments beaucoup plus récemment. Il y avait bien eu quelques frayeurs causées par Chalana à l’Euro, puis CR7 au Mondial 2006.Mais lorsque les Portugais ont battu les Français à domicile en finale de l’Euro 2016, alors sont devenues tout à coup moins sympathiques les figures de la gentille concierge et du maçon courageux…

Maçon, ce poste était à l’origine occupé par énormément d’Italiens avant des flux plus conséquents d’ouvriers lusitaniens et maghrébins. Les nombreux travailleurs italiens de l’entre-deux guerre ont pu goûter aux joies de la victoire finale planétaire de leur équipe nationale, obtenue en 1934 en Italie et en 1938 en… France !

Une spécificité, mais pas une exception

La transposition des antipathies au niveau du football constituent une réalité tangible. Bien avant cela et le développement de ce phénomène circonscrit au ballon rond, le cyclisme avait été une occasion surprenante de découvrir l’animosité xénophobe de certains spectateurs du Tour de France, dans les années 50, envers des coureurs transalpins qu’ils n’hésitèrent pas à pousser, entraver ou gêner par le jet de projectiles. Expression au grand jour d’un racisme ordinaire qui dura plusieurs générations à l’encontre des Italiens établis en France et de leurs descendants (le film ‘‘Interdit aux chiens et aux Italiens’’ d’Alain Ughetto, ou encore le roman autobiographique de François Cavanna ‘‘Les Ritals’’).

Après une période d’accalmie, ces altercations débouchant sur des rixes ont regagné en intensité après l’obtention du titre de champion du monde par la «Squadra Azzurra» en triomphant de la bande à Zinedine Zidane. Parmi les conséquences : les deux hymnes sifflés tour-à-tour lors d’autres rencontres et les propos anti-italiens caractérisés de William Gallas jusqu’à l’Euro 2008.

Tout récemment, l’Italie l’a emporté 3-1 à dans le si emblématique Parc des Princes pour le compte de la Ligue des Nations. Sans que cela ne provoque de scènes de guérilla urbaine. Et si ce retour à la normale se pérennisait?

Les binationaux dans la mêlées

Les joueurs d’origine italienne ont été très nombreux à peupler les décennies du football made in France. Cette main-d’œuvre sportive hautement qualifiée a compté des gens inoubliables comme Michel Platini, Dominique Baratelli, Eric Cantona, David Ginola, Roger Mario Piantoni.

D’autres équipes nationales ont eu un apport italique, à échelle variable : l’Argentine, le Brésil, la Belgique, l’Irlande, le Luxembourg, la Suisse, les Etats-Unis, l’Australie… et depuis dix ans l’Algérie avec trois joueurs qui se sont suivis, d’origine italienne paternelle : Liassine Cadamuro, Maxime Spano-Rahou, et dernièrement le gardien Anthony Mandrea. Les Fennecs représentent une nation détenant un nombre impressionnant de supporters vivant en France. Cette parenthèse nord-africaine relance le débat sur l’intégration ainsi que sur l’exclusivité d’un type de focalisation.

Bien évidemment, dépasser les frontières de cette toute dernière analyse nous amènerait à constater que non seulement l’Italie n’est pas la seule nation à faire ressentir la priorité d’un défi par la France, mais qu’en plus il existe d’autres duels singuliers entre équipes nationales.

L’évocation des binationaux revêt un aspect aussi conciliateur que disruptif. Admettre que le relationnel avec l’Italie n’est pas la seule problématique hystérisante du foot s’impose à nous au moyen d’épisodes passés lors de confrontations avec la Bulgarie; à partir de l’ère Michel Hidalgo jusqu’à l’Euro 96 disputé en 1996 sous le commandement d’Aymé Jacquet. Vingt années de défiance à l’origine et aux motivations purement sportives. Deux décennies marquées par les vitupérations du fameux commentateur Thierry Rolland lorsque l’arbitre avait accordé un penalty très contestable aux Bulgares, puis par l’élimination de la course à la qualification pour USA 94 (compétition où les hommes des Balkans terminèrent quatrièmes, avec le meilleur buteur de la compétition la star Hristo Stoïchkov).

Ensuite, il est vrai que comme toute grande puissance, la France peut apparaître comme clivante. Ainsi, lors de la finale de Coupe du Monde 2006, les réactions divergèrent selon les endroits du monde. L’Afrique Subsaharienne, par exemple, avait plus eu tendance à soutenir les joueurs français. Tandis que les pays arabes étaient plus tournés vers l’Italie, à l’instar des Turcs, des Espagnols et même des Iraniens (le quotidien sportif italien ‘‘La Gazzetta dello Sport’’ avait titré «En Iran, ils ont fait la fête pour nous»).

Toutefois, une formation comme celle états-unienne peut faire réagir négativement en certaines circonstances. Pensons à l’appréhension de rencontres avec les équipes d’Iran et du Mexique (il y a plusieurs années, des supporters mexicains s’étaient mis à scander «Oussama! Oussama!» du haut des tribunes, chaque fois que les Américains avaient le ballon, en référence aux attentats du 11 septembre 2001).

Gardons ensuite à l’esprit que des matchs entre Allemagne et Israël ou entre les deux Corées sont éminemment conditionnés par l’Histoire et les guerres. D’autres oppositions encore ont été sulfureuses : entre Suisse et Turquie, entre Allemagne et Turquie, entre Turquie et Grèce, entre Argentine et Brésil, entre Maroc et Algérie, entre Corée et Italie…

Mais il est évident que le rapport avec l’Algérie serait de loin le plus délicat à gérer pour la FFF. À cause de la période très dure de colonisation, puis l’exportation d’une partie de la violence de la «décennie noire» algérienne vers le territoire hexagonal. À cause du manque de communication et de la crainte des autorités françaises de se mesurer aux «Fennecs» lorsqu’ils étaient en phase ascensionnelle (du sport militant du FLN jusqu’à 1990).

Le consensus à travers le sport

Établir un bilan du manque d’objectivité en football est un travail titanesque. La relation entre les deux pays frontaliers qui s’opposeront dimanche au stade San Siro à Milan renvoie à une liste de griefs à l’incommensurable exhaustivité au cours du temps. Parmi eux, le fait d’avoir rendu inaudible l’hymne français, dans ce même stade, par les tifosis italiens, quelques mois après que l’hymne italien eut été conspué en septembre 2006 en France. Sans constituer pour autant un cas isolé.

Pour en revenir au match de ce dimanche, Italie s’est imposée à l’aller, avec la manière et malgré quelques défaillances. Il incombe aux garçons guidés par Didier Deschamps de se ressaisir, après la parenthèse franco-israélienne. Et à ceux entraînés par Luciano Spalletti de reconfirmer certaines choses après le déplacement en Belgique.

Espérons que le meilleur gagne. Particulièrement après les événements liés à la persistance du hooliganisme survenus à Amsterdam, puis le stress autour de la venue de l’équipe nationale israélienne en France. Il est urgent de penser au consensus à travers le sport, issue moins compliquée a priori que les arcanes diplomatiques. Milan et Paris se disputent régulièrement le titre de capitale de la mode; par conséquent, que tout le monde se montre «classe». Pour l’exemple, les politiques de formation en école de football ont emprunté la voie du dialogue à plusieurs reprises entre les deux nations européennes (D. Deschamps avait entraîné la Juventus, Calo Ancelotti, le PSG…).

En outre, les ouvertures culturelles sont constantes dans le domaine de la presse spécialisée (les revues franco-italiennes ‘‘La Voce’’ et ‘‘Radici’’) et dans le tissu associatif (Arim de Melun sous l’impulsion de Véronique Béguin, Michel Fernandez Calvo et Monika Bartelt; l’association Amitié Franco-Italienne sous l’égide de Marina Collin-Duparcq et Georges Spido; le Cercle Leonardo Da Vinci présidé par Jean-Raphaël Sessa; le comité Francitalie).

«Le sport mène à la camaraderie», écrivait le français Jean Giraudoux.

* Enseignant universitaire et écrivain italo-français.

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Peut-on faire de la Tunisie un hub régional de talents

La Tunisia Investment Authority (TIA) a tenu mercredi 13 novembre 2024 sa 19e session du Conseil stratégique, présidée par Namia Ayadi. Le débat à porté sur les moyens à mettre en œuvre pour faire de la Tunisie un hub régional de talents.

Lors de cette session, l’expert international Luke Tay a présenté le modèle économique de Singapore, mettant en avant les réformes efficientes qui ont transformé le pays en un hub incontournable pour l’investissement et le commerce.

Singapour s’appuie sur des priorités stratégiques : stabilité macroéconomique, développement des infrastructures modernes, formation continue des talents, et relations harmonieuses entre le gouvernement, les entreprises et les travailleurs.

Ses politiques visent à attirer les multinationales dans des secteurs prioritaires comme les TIC, l’industrie pharmaceutique et celle des semi-conducteurs, tout en renforçant l’innovation, la R&D et la durabilité.

Les échanges ont souligné l’importance de s’inspirer du modèle économique de Singapour pour améliorer le cadre de l’investissement en Tunisie, en mettant l’accent sur la stabilité législative, les métiers d’avenir et l’attractivité pour les talents.

Des recommandations ont été formulées pour stimuler la croissance économique et dynamiser l’investissement et le commerce, en s’inspirant du modèle économique de Singapour tout en l’adaptant au contexte tunisien.

Ce modèle met l’humain au cœur des politiques publiques, avec un système d’éducation efficace, des services de santé développés et des investissements dans les métiers d’avenir pour les ressources humaines.

Il a également été recommandé d’assurer une stabilité législative tout en intégrant une certaine flexibilité dans l’évaluation des politiques publiques, afin de répondre aux mutations rapides de l’économie mondiale et de donner la priorité aux secteurs présentant des atouts et des avantages comparatifs.

Ce n’est qu’à ces conditions que la Tunisie pourra devenir réellement un hub régional de talents; ce qu’elle est loin d’être encore.  

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L’ancienne église Santa Croce de Tunis devient un centre de créativité

L’ancienne église Santa Croce au cœur de la Médina de Tunis, restaurée dans le cadre d’un projet ambitieux financé par la coopération italienne, est devenue un centre de créativité et d’innovation.

L’inauguration officielle avec une cérémonie à laquelle ont participé l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Alessandro Prunas, le directeur de l’Agence italienne de coopération au développement (Aics) de Tunis, Andrea Senatori, et le secrétaire général de la municipalité de Tunis, Lotfi Dachraoui.

Grâce à une collaboration entre la Commune de Tunis, la Coopération Italienne et l’Association pour la sauvegarde de la Médina (ASM), l’ensemble de Santa Croce, composé d’un presbytère et d’une église, a bénéficié d’un programme de réhabilitation et de protection, dont les travaux se sont achevés en juin 2024 avec la restauration de l’ancienne église.

Le projet – financé par la Coopération italienne pour un montant total d’environ 1,3 million d’euros – a permis de restituer à la communauté un patrimoine architectural de grande valeur, tant pour la ville que pour le pays.

L’initiative a mis en valeur l’importance culturelle de ce monument restauré, témoignage du patrimoine architectural tunisien, ainsi que de réaffirmer l’étroite collaboration entre la Tunisie et l’Italie dans la conservation du patrimoine, a annoncé l’AICS.

«Ce partenariat démontre la force des liens entre nos deux peuples. Il repose sur des valeurs partagées et le respect. Pour nous, préserver le patrimoine, c’est bien plus que restaurer des bâtiments. C’est redonner quelque chose qui fait vivre la Médina avec des activités culturelles et économiques», a déclaré Dachraoui. «Grâce à ce projet financé par la coopération italienne, ces espaces architecturaux ont été réhabilités et adaptés pour accueillir des activités créatives. Cette intervention vise non seulement à préserver le patrimoine, mais aussi à promouvoir et dynamiser la Médina de Tunis et son tissu économique, social et culturel, notamment dans les secteurs de la créativité, de l’artisanat et du design», a souligné Prunas, tandis que le directeur de l’Aics de Tunis, Andrea Senatori a souligné que «grâce à cette nouvelle phase de soutien de la Coopération Italienne, le Centre offrira des opportunités de formation et d’incubation d’entreprises et de collaborations internationales dans les domaines de l’artisanat et du design.»

Parallèlement, en accueillant des expositions, des ateliers et des événements culturels, le Centre jouera un rôle clé dans l’animation de la communauté et le développement des compétences des jeunes talents tunisiens, en stimulant la créativité et l’innovation. Grâce à cet effort de collaboration, la Commune de Tunis et la Coopération italienne renforcent ainsi les bases d’une dynamique durable de développement culturel de la Médina.

Ce partenariat se veut un modèle de conservation du patrimoine et de promotion des industries culturelles locales, contribuant à redonner vie aux espaces historiques de la ville et soutenant l’innovation socio-économique au cœur de la Médina de Tunis.

Traduit de l’italien.

D’après ANSAmed.

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Amnesty s’inquiète des condamnations d’influenceurs en Tunisie

Amnesty International Tunisie a exprimé sa profonde préoccupation face aux peines de prison prononcées contre de nombreux influenceurs des réseaux sociaux pour des accusations liées aux valeurs morales. Et appelé les autorités à mettre fin à ce qu’elle qualifie de «campagne punitive».

Dans une note sur Facebook, Amnesty International Tunisie rappelle que les expressions qui pourraient être considérées comme offensantes ne constituent pas des infractions pénales au regard du droit international et ne doivent pas faire l’objet de poursuites pénales ni entraîner de peines de prison.

Amnesty «appelle donc les autorités tunisiennes à mettre un terme à la campagne punitive et à la répression de la liberté d’expression et de publication et met en garde contre les manœuvres visant à faire taire et limiter toutes les voix dissidentes au niveau social et culturel».

L’association souligne également «la nécessité de garantir le droit à la dissidence et à l’égalité pour tous, indépendamment de l’identité, de l’expression ou du choix de genre, et de se concentrer sur le respect des normes internationales des droits de l’homme et du droit à la liberté d’expression».

Sur la base de l’article 226 bis du code pénal tunisien, plusieurs Instagrammers et TikTokers tunisiens ont récemment été jugés et condamnés à des peines de prison allant d’un à cinq ans. Certains sont incarcérés, d’autres sont toujours à l’étranger.

L’article 226 bis prévoit que «quiconque viole publiquement les bonnes mœurs ou la moralité publique par des gestes ou des paroles ou gêne intentionnellement autrui d’une manière ou d’une autre, est puni de six mois d’emprisonnement et d’une amende de mille dinars pour atteinte à la pudeur.

«Quiconque signalera publiquement la possibilité de commettre des troubles par des écrits, des enregistrements, des messages audio ou visuels, électroniques ou optiques, sera puni des mêmes sanctions prévues à l’alinéa précédent.»

Tandis que l’article 231 du même code prévoit : «En dehors des cas prévus par la législation en vigueur, les femmes qui, par des gestes ou des paroles, s’offriront aux passants ou se prostitueront, même occasionnellement, seront punies de six mois d’emprisonnement et d’une amende de 20 à 200 dinars».

I. B.

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Médenine : Appel à la solidarité avec le militant Abdallah Said 

Le Comité de suivi pour lutter contre la criminalisation des politiques de solidarité a lancé l’appel ci-dessous en solidarité avec Abdallah Said, un militant de la société civile à Médenine, au sud de la Tunisie.  

Le mardi 12 novembre 2024, la Cellule d’investigation financière a placé Abdallah Said, un militant et président de l’association «Enfants de la Lune  de Médenine», en garde à vue.

Suite à un long interrogatoire, les charges retenues contre Abdallah Said n’ont pas encore été précisées, mais elles concernent principalement des activités liées à la prise en charge d’enfants réfugiés, migrants et abandonnés, qui font partie des activités de l’association dans la région de Médenine.  

Le travail humanitaire d’Abdallah Said, d’origine tchadienne et actif en Tunisie depuis de nombreuses années, en faveur des enfants migrants et réfugiés a déjà été l’objet de campagnes haineuses et racistes sur les réseaux sociaux. 

Abdallah Said jouit de tous les droits civils et politiques en tant que citoyen tunisien et exerce ses activités civiques dans le respect des lois. Son seul «crime» est d’être engagé dans le territoire où il a décidé de vivre et d’être solidaire avec les enfants migrants et réfugiés dans la région de Médenine. 

Abdallah Said est incarcéré dans le cadre d’une politique de criminalisation de la solidarité avec les personnes migrantes, qui s’est traduite par de nombreuses arrestations et poursuites incessantes dans des affaires pour lesquelles aucune audience n’a encore été fixée.

Depuis la réunion du Conseil national de sécurité en mai 2024, cette campagne a commencé et continue aujourd’hui, mettant en lumière chaque jour la défense de nouvelles personnes pour enquête dans le seul but d’apporter une aide humanitaire aux migrants. 

Le Comité de suivi met en évidence le caractère purement politique de l’enquête, qui va à l’encontre des accords internationaux signés par l’État tunisien, et demande la fin de la politique de criminalisation de la solidarité avec les personnes migrantes et la libération de tous les arrêtés et détenus, ainsi que l’arrêt de toutes les poursuites à leur encontre. 

La dignité pour les réfugiés et des demandeurs d’asile  

Les réfugiés, les demandeurs d’asile et les migrants bénéficieront toujours de notre soutien.  

Communiqué.

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IID 2024 : le secteur automobile tunisien met le cap sur l’industrie 4.0

La troisième édition de l’Industry Innovation Day (IID), qui s’est déroulée le mercredi 6 novembre 2024 à Tunis, a permis de dresser un état des lieux du secteur automobile tunisien.

À travers les conférences, les panels et l’exposition, les participants ont eu l’occasion d’échanger sur les expériences et les meilleures pratiques avec des experts internationaux et nationaux, afin de renforcer la compétitivité de la Tunisie sur la scène mondiale.

Le secteur de l’industrie automobile tunisien compte 250 entreprises, employant plus de 95 000 personnes, pour des investissements estimées à 2,3 milliards d’euros en 2023. Il représente 52% des exportations industrielles et 3,4% du PIB.

L’IID a également permis aux professionnels du secteur d’explorer les enjeux liés à la transition vers l’industrie 4.0 et l’électrification des véhicules.

Les discussions ont aussi porté sur la nécessité de réduire l’empreinte carbone des produits en innovant dans les processus de production tel que suggère l’étude présentée sur «Les meilleures pratiques en termes de digitalisation, de tendances technologiques et de R&D dans l’industrie automobile» .

La Tunisie est bien positionnée pour devenir un hub africain dans le domaine de la conception et de l’ingénierie automobile, répondant aux exigences d’un marché en pleine transformation. En capitalisant sur ses compétences en ingénierie et en recherche et développement (R&D), notre pays peut non seulement répondre aux défis actuels mais également contribuer à un avenir durable pour l’industrie automobile.

L’événement a souligné l’importance d’une collaboration étroite entre les industriels, les fournisseurs, les autorités publiques et les centres de recherche pour co-construire un avenir durable et compétitif pour l’industrie automobile tunisienne. Il a été organisé par la Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce (AHK Tunisie) et la Tunisian Automotive Association (TAA), avec le soutien de la GIZ Tunisie.

I. B. (avec communiqué).

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Propositions du CCM pour relancer l’investissement en Tunisie

Le Conseil des chambres mixtes (CCM) a profité de la discussion du projet de loi de finances 2025 (PLF 2025) pour proposer une série de mesures dont la mise en œuvre est susceptible de stimuler la croissance et l’investissement en Tunisie.

Ces propositions ont été présentées par une délégation du CCM, conduite par son président Nacef Belkhiria, lors de l’a réunion qu’elle a eue avec les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), mercredi 13 novembre 2024.  

Lors de cette rencontre, le CCM a présenté une série de recommandations et de propositions suivantes pour la PLF 2025, visant à renforcer l’attractivité de la Tunisie pour les investisseurs et soutenir la dynamique économique du pays.

Impact de l’augmentation des impôts sur les employeurs : le CCM met en garde contre une hausse des impôts sur les personnes, estimant qu’elle pourrait affecter indirectement les employeurs en alourdissant leurs charges financières. Cette situation pourrait compromettre la création d’emplois et la compétitivité des entreprises tunisiennes.

Stabilité fiscale pour attirer les investissements étrangers : le CCM a rappelé que la stabilité fiscale est un élément crucial pour les investisseurs étrangers, dont les investissements ont atteint 2,5 milliards de dinars en 2024. Une prévisibilité fiscale est essentielle pour maintenir cet intérêt et attirer davantage de capitaux étrangers en Tunisie.

Renforcement du contrôle fiscal : le CCM recommande de renforcer les équipes de contrôle fiscal au sein du ministère des Finances. Cette mesure permettrait de récupérer des recettes fiscales significatives auprès des contribuables défaillants et du secteur informel, contribuant ainsi à une amélioration des finances publiques.

Réduction de la TVA sur les camions : en reconnaissance de leur rôle dans les grands projets et leur impact sur l’économie nationale, le CCM propose de baisser la TVA de 19% à 7% pour les camions. Cette réduction contribuerait à diminuer les coûts pour les entreprises opérant dans le transport et la logistique.

Encouragement des véhicules hybrides : afin de promouvoir l’adoption de véhicules écologiques, le CCM suggère une exonération des droits de consommation et une réduction de la TVA à 7% pour les voitures 100% hybrides, qui consomment 40% de moins de carburant que les véhicules traditionnels. Cette initiative permettrait de réduire la consommation de carburant et de soutenir les efforts de transition énergétique de la Tunisie.

Amnistie des infractions douanières : le CCM recommande également une amnistie pour les infractions douanières, permettant aux opérateurs économiques de régulariser leur situation et de bénéficier d’un nouveau départ pour leurs activités. Cette mesure serait favorable à la reprise de l’investissement et de la croissance économique.

Ces propositions traduisent l’engagement du CCM à soutenir une économie tunisienne résiliente, compétitive et durable, et à encourager un environnement favorable aux investissements.

Le CCM espère que ces recommandations seront prises en compte dans l’élaboration de la Loi de finances 2025 pour stimuler la croissance, renforcer les recettes fiscales et promouvoir une économie plus verte.

Communiqué.

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Driss Guiga et l’arabisation de l’enseignement en Tunisie

La question de l’arabisation partielle de l’enseignement en Tunisie, qui a commencé dans les années 1970-1980, continuent de susciter des polémiques, souvent d’ordre idéologique et politique. L’architecte de cette réforme, l’ancien ministre Driss Guiga ne renie rien de ce choix sur lequel il revient dans un livre de mémoire publié récemment. «Nous devons enseigner en arabe toutes les matières susceptibles de l’être sans difficultés», écrit-il aujourd’hui, quarante-cinq ans après.

Mohamed Sadok Lejri *

J’ai écouté l’interview que Driss Guiga a accordée à Myriam Belkadhi il y a de cela quelques jours. Je n’ai pas encore lu son autobiographie intitulée ‘‘Sur le chemin de Bourguiba’’ (éditions Cérès, septembre 2024, 261 pages) mais son témoignage est passionnant.

Driss Guiga était quand même l’une des pièces maîtresses du régime de Bourguiba. C’est un homme d’une stature exceptionnelle que l’on peut hisser au rang des bâtisseurs de l’Etat tunisien moderne.

En revanche, le fait de l’entendre promouvoir l’apprentissage des langues étrangères et la dimension méditerranéenne de la Tunisie et parler en français (une langue qu’il maîtrise à la perfection et qu’il semble savourer) pendant plus de la moitié de l’échange m’a fait marrer, ou plutôt m’a fait rire jaune. Car, pour moi et pour beaucoup d’autres, Driss Guiga est un peu à l’origine de l’annihilation de la langue de Molière en Tunisie.

En effet, on se trompe en disant que c’est Mohamed Mzali qui a commencé à arabiser les matières qui étaient enseignées en français, en particulier l’histoire-géo et la philosophie. C’est Driss Guiga qui a été le précurseur de l’arabisation.

A l’époque, il fallait combattre le courant marxiste en lui opposant une pseudo-identité arabo-islamique. On connaît le résultat. Au lieu de tirer la leçon des échecs successifs, on a persisté dans l’erreur en arabisant toujours davantage.

Ce n’est pas un hasard si nous assistons, depuis de nombreuses années, à la lente mais inexorable déclin de l’enseignement. Je persiste et signe : l’arabisation est en grande partie responsable de la faillite du système éducatif tunisien et de son effondrement. Comme m’écrivait un ami quelques jours plus tôt : «La déconstruction de notre système éducatif des lumières, depuis sa prise en main par les arabisants dogmatiques, sa cession a un secteur privé au logiciel féodal et l’arrimage de la Tunisie à un Orient passéiste et décadent ont pondu tant d’ignorance, de bigoterie, d’hypocrisie et autres pathologies sociales inconnues dans les années 1960 et 1970, quand la Tunisie forçait l’admiration et le respect partout dans le monde.» (Rachid M.)

Il aurait été souhaitable de laisser les idéologies de côté dans la conception et la mise en application de la réforme du système éducatif dans les années 1970 et 1980. Il fallait faire preuve d’ambition et d’audace : placer la barre le plus haut possible pour former des générations de jeunes compétents, pratiquant avec aisance aussi bien le français que l’arabe. C’était le pari de l’avenir.

Pourtant, l’école des années 1960, celle de la réforme Messaadi, avait partiellement répondu à cette exigence. Le ministre de l’Education nationale de l’époque, Mahmoud Messaadi, pourtant arabisant, mais pratiquant avec élégance la langue française, avait toujours reporté aux calendes grecques l’arabisation. Ahmed Ben Salah, quant à lui, titulaire d’une licence de lettres (arabe), a réintroduit l’enseignement du français en première année primaire lorsqu’il avait occupé pour une courte période le poste de ministre de l’Education nationale.

J’aimerais bien un jour rencontrer Driss Guiga pour recueillir son témoignage sur ce sujet bien précis et sur son rapport à la langue française.

* Universitaire.

NDLR:

Dans ses Mémoires, Driss Guiga revient sur son passage à la tête du ministère de l’Education nationale et la mise en œuvre de la politique d’arabisation partielle de l’enseignement : les lettres, l’histoire, la géographie, le droit et la philosophie. «Réintroduire la langue arabe comme moyen d’accès à la connaissance moderne et à la confrontation avec la modernité, de manière graduelle, pragmatique, souple, sans dogmatisme et sans contrainte pour le corps enseignant qui doit s’être préparé sérieusement à ce transfert», écrit-il.

Pour préparer cette réforme, Guiga raconte les péripéties d’un voyage qu’il a effectué dans plusieurs pays arabes du Proche-Orient pour étudier comment la langue arabe est utilisée dans l’enseignement, et parmi ses rencontres, il y en a une qui mérite d’être relatée pour sa pertinence, et telle qu’il la raconte lui-même : «Le recteur de l’Université d’Alep, qui était ingénieur de formation, nous dit clairement : ‘‘Si vous enseignez les matières scientifiques en français, ne changez pas !’’ A ma question : ‘‘Mais pourquoi ne le dites-vous pas à votre ministre ?’’, la réponse fut : ‘‘C’est un tabou politique et de toute façon les enfants des ministres de la nomenklatura du régime étudient  à l’Université américaine de Beyrouth.’’ CQFD.»      

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Pour les Évangéliques, Dieu est derrière le retour au pouvoir de Donald Trump!

Les chrétiens évangéliques américains (chaque peuple a ses intégristes) jubilent. Leur candidat a gagné. Pour eux, Dieu est derrière la victoire de Donald Trump et la défaite de Kamala Harris qu’ils considèrent comme guidée par «les forces sataniques». Ils estiment que Dieu a sauvé l’Amérique de la destruction et leur a donné une seconde chance. 

Imed Bahri

Le journal britannique The Times a publié une enquête où l’auteure, Fiona Hamilton, revient sur la place de la foi et précisément celle des Évangéliques lors de la dernière élection présidentielle américaine. Elle rappelle que Donald Trump, lors de la Convention nationale républicaine à Milwaukee dans le Wisconsin, qui a débuté deux jours seulement après qu’il ait survécu à une tentative d’assassinat, avait levé le poing en signe de victoire. La conférence a été marquée par des discussions sur l’intervention divine en faveur de Trump avant même que ce dernier ne dise aux délégués: «Je ne suis pas censé être ici ce soir, je me tiens devant vous dans cette arène uniquement par la grâce de Dieu Tout-Puissant.»

Ce discours a galvanisé le vote chrétien évangélique avant qui a aidé à sa victoire aux élections et quatre mois plus tard, il émeut toujours Lauren Gleaton, qui a déclaré en essuyant ses larmes: «C’était très puissant! Je ne me souviens pas que Trump ait jamais parlé de Dieu auparavant. Nous pensions que c’était plutôt prophétique. Cela a eu un impact.»

Un mandat quasi-divin

Auparavant, Gleaton, 41 ans, mère de deux enfants et baptiste attachée aux prophéties de la droite chrétienne, ne pensait pas que Trump avait été élu par Dieu pour devenir président à deux reprises. Cela a changé. «Cela ne peut être nié. Il suffit de croire en Dieu et de lui faire confiance», a-t-elle déclaré. 

Angela Bean, 68 ans, membre de la First Baptist Church de Peachtree City qui fait partie de la Bible Belt de Géorgie, croit fermement que la réélection de Trump représente un mandat divin ainsi qu’un mandat électoral. Elle explique: «Dieu contrôle tout dans la vie. Il y a des prophètes contemporains qui ont prédit que Trump serait notre président au moment où ce pays avait le plus besoin de lui pour nous sortir de l’obscurité qui l’entoure. Cela a été prouvé. Quand ils prophétisent et que cela se réalise, que faites-vous sinon croire?»

Les chrétiens évangéliques blancs constituent depuis longtemps une base importante pour les dirigeants du Parti républicain mais Trump est le premier à être considéré comme une figure quasi religieuse. Pendant la campagne, des prédicateurs fanatiques motivés par la perspective d’influencer le programme présidentiel de Trump ont présenté sa mission comme juste et ont exhorté leurs partisans à voter pour lui.

Sa rivale, Kamala Harris, a été décrite comme étant guidée par des «forces sataniques» et sous l’influence de «l’esprit de Jézabel», une référence à la méchante reine biblique. Il faut dire que ses positions favorables à l’avortement n’ont guère arrangé son image au regard de ces intégristes religieux.  

Trump a exploité l’inquiétude de ces croyants conservateurs quant à l’élargissement des droits des transgenres par les démocrates et a joué sur son «travail historique pour protéger le fœtus», une référence à son rôle dans la nomination des juges de la Cour suprême qui ont voté pour annuler le droit fédéral à l’avortement en 2022.

La stratégie a fonctionné. Selon l’Associated Press, environ huit électeurs chrétiens évangéliques blancs sur dix -soit 20% de l’électorat total- ont voté pour Trump. C’est son socle électoral le plus solide. 

La question est maintenant de savoir comment cela affectera son agenda au Bureau Ovale.

Robert Jones, président et fondateur du Public Religion Research Institute, a déclaré que Trump avait réussi à forger une alliance improbable avec des chrétiens conservateurs blancs malgré ses multiples mariages, ses paiements à une star porno et ses accusations d’inconduite sexuelle et d’autres actes répréhensibles.

Jones a déclaré qu’il y avait peut-être peu de preuves que Trump partage leur foi mais cette association étroite façonne inévitablement sa politique.

«Plus largement, son slogan Make America Great Again (Rendre à l’Amérique sa grandeur) avec son mélange de griefs raciaux et de nostalgie d’une époque où les chrétiens blancs constituaient la majorité culturelle et politique incontestée du pays est fait sur mesure pour un groupe qui se considère comme privé de sa place divine en tant que peuple élu en Amérique qu’ils considèrent comme une terre promise pour les chrétiens blancs», a-t-il expliqué. 

Vers l’interdiction de l’avortement

Jusqu’à présent, on ne sait pas dans quelle mesure le zèle messianique de Trump pendant la campagne évoluera vers une politique caractérisée par une théologie ultra-conservatrice. Ses promesses de campagne incluent la résistance aux droits des transgenres, les politiques d’immigration restrictives et le droit de prier et de lire la Bible à l’école.

Parmi ses partisans les plus fervents se trouve Lance Wallnau, le célèbre évangéliste qui a affirmé avoir prédit la victoire de Trump des années plus tôt et a déclaré que «cela faisait  partie du plan de Dieu visant à inaugurer une nouvelle ère de domination chrétienne dans le monde (sic!)». Dutch Sheets, un apôtre autoproclamé, a salué la victoire de Trump dans le cadre du Troisième Grand Réveil, un réveil religieux qui aurait son origine dans les années 1850.

Jones évoque le Projet 2025, une feuille de route ultra-conservatrice pour la deuxième présidence de Trump. Même si ce dernier s’est distancié du document, celui-ci a été rédigé par des personnes appartenant à son entourage.

Jones pense que Trump est susceptible d’assouplir les restrictions sur la participation des églises aux campagnes politiques, de saper le système d’éducation publique laïque américain et d’éroder les programmes d’action positive entre autres choses. «Il y aura une pression énorme de la part des nationalistes chrétiens pour interdire l’avortement à l’échelle nationale et d’autres restrictions aux droits reproductifs», affirme-t-il. 

Après s’être vanté de la décision de 2022 sur l’avortement, Trump a fait marche arrière sur la question et a fait des déclarations contradictoires pendant la campagne, sentant peut-être le potentiel de réactions négatives de la part de sa base électorale féminine plus large. Sa position le jour du scrutin était que la question devait être laissée à chaque État pour déterminer sa politique.

À la First Baptist Church de Peachtree où se trouve une congrégation anti-avortement, l’affaire n’est pas passée inaperçue. Madison Sly, 25 ans, a déclaré que certains chrétiens avaient eu des difficultés à voter pour Trump parce qu’il n’était pas assez dur sur l’avortement. «Ce serait merveilleux si un président était élu qui croit tout ce que dit la Bible et tout ce que je défends en tant que chrétien. Mais en l’absence de cette personne, Trump était la meilleure alternative», a-t-elle ajouté. 

De nombreux membres d’Église soutiennent les politiques de Trump visant à réduire les impôts, à stimuler l’économie et à réduire l’immigration mais voient en fin de compte sa réélection comme une intervention de Dieu. Tom Hegan, 73 ans, détective à la retraite, a regardé à plusieurs reprises la vidéo de la fusillade en Pennsylvanie et a déclaré que le brusque tour de tête de Trump signifiant qu’il a été écorché par la balle était «un acte de Dieu». Il espère que Trump continuera à promouvoir des politiques chrétiennes conservatrices et des valeurs morales bibliques. Il ajoute: «J’ai lu la Bible d’un bout à l’autre et elle ne parle pas du fait que les hommes sont des femmes et que les femmes sont des hommes. Dieu a créé le mâle et la femelle. Il n’a rien créé de neutre. Ce n’est pas quelque chose de biblique.»

Joseph Smith, ingénieur en mécanique, a distribué un passage du Deutéronome qui met l’accent sur le choix entre le bien et le mal. Il a fait référence à Harris et à la «foule satanique» qui assistait à ses rassemblements électoraux. Il a déclaré: «Avorter un enfant est un sacrifice humain à Satan. Ceci est décrit dans la Bible. Trump, il est pro-vie. Dieu est dans le pays maintenant. Le résultat de nos élections aurait pu détruire ce pays. Dieu nous a donné une seconde chance.»

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‘‘No Other Land’’: l’occupation de la Cisjordanie au jour le jour

Le Cinéma Variétés de Marseille a récemment accueilli l’avant-première du documentaire ‘‘No Other Land’’, réalisé par Basel Adra. Ce film captivant et poignant suit l’activisme de Basel Adra, un Palestinien vivant en Cisjordanie, qui filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne, qui détruit peu à peu les villages palestiniens et chasse leurs habitants.

Depuis plus de cinq ans, Adra capture ces scènes déchirantes, devenant ainsi une voix pour les sans-voix. Mais son récit ne se limite pas à la souffrance, il introduit également l’histoire de son alliance improbable avec Yuval Abraham, un journaliste israélien, qui, au fil du temps, décide de soutenir ses démarches. Ensemble, ils forment une amitié inattendue, un symbole de solidarité au milieu du conflit israélo-palestinien.

La projection au Cinéma Variétés a été un véritable succès, attirant un public nombreux et engagé. Dans une ville aussi diversifiée que Marseille, ce film a trouvé un écho particulier. Il a permis aux spectateurs de s’immerger dans un conflit complexe à travers des images personnelles et émouvantes, tout en soulignant la possibilité d’une solidarité humaine, même au cœur de la division.

L’avant-première à Marseille a offert une occasion rare de se confronter à la réalité vécue par les Palestiniens, tout en mettant en lumière l’importance du dialogue et de l’empathie, à travers l’histoire touchante de deux hommes issus de mondes opposés.

Djamal Guettala 

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Atelier : «Palestine en Afrique du Nord : résistances et solidarités»

L’Atelier du Décolonial, porté par un collectif de chercheurs et universitaires maghrébins, lance officiellement les inscriptions pour le premier atelier à Tunis sous le thème : «Palestine en Afrique du Nord: résistances et solidarités».

L’événement se déroulera du jeudi 28 novembre au dimanche 1er décembre 2024 dans divers lieux de la capitale.

Cet événement, programmé sur trois jours et demi, traite des liens entre la Palestine et l’Afrique du Nord à travers des conférences, des rencontres et la projection de documentaires.

La participation est gratuite, mais conditionnée à une inscription aux différents ateliers (sur ce lien web). Les étudiants, chercheurs et militants sont les plus sollicités pour y participer.

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La Tunisie va accueillir 300 000 touristes britanniques en 2024

L’Office national du tourisme tunisien (ONTT) place ses espoirs dans la poursuite par easyJet de ses nouvelles liaisons vers Djerba pour la saison été 2025.

La compagnie aérienne low cost a lancé, à partir du 5 novembre 2024, des vols d’hiver vers l’île, avec des services depuis Londres Luton les mardis et samedis. Les vols en provenance de Manchester ont commencé le 11 novembre, opérant les lundis et vendredis.

Le directeur général de l’ONTT, Helmi Hassine, a déclaré au World Travel Market (WTM) de Londres : «Nous avons entendu dire queasyJet poursuivrait ses vols pour la saison estivale et confirmerait peu de temps après le WTM. Il y a une grande demande.»

La Tunisie est sur le point d’accueillir 300 000 touristes britanniques cette année, avec 278 000 Britanniques en visite au 31 octobre dernier. Le nombre de visiteurs britanniques est en hausse de 60% par rapport à l’année dernière et de 44% par rapport aux chiffres d’avant la pandémie. L’année la plus performante de la Tunisie en termes de visiteurs britanniques a été 2014, avec 425 000 visiteurs.

Helmi a déclaré que les Britanniques commencent à rechercher plus d’expériences que de simples vacances à la plage et il a déclaré que les réservations anticipées pour la destination ont augmenté d’environ 20 à 25%.

«Nous sommes très optimistes car, sur d’autres marchés, les visiteurs achètent des excursions pour découvrir plus que la plage. Chaque famille du Royaume-Uni ou chaque petit groupe peut vivre une expérience sur mesure, comme de la randonnée, du vélo ou des expériences culturelles», a ajouté le responsable tunisien.

EasyJet Holidays a ajouté des forfaits vers Djerba utilisant les nouveaux vols easyJet, avec sept nuits en formule tout compris à l’hôtel cinq étoiles Ulysse Djerba Thalasso & Spa au prix de 417 livres sterling (1 674 dinars tunisiens) par personne au départ de Manchester le 25 novembre.

I. B. (avec Travel Gossip).

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Le textile et habillement tunisien présenté à Moscou

Le Centre de promotion des exportations (Cepex), par le biais de son bureau à Moscou, pilote actuellement la première participation tunisienne à l’événement Bee-Together, l’événement de référence en Russie pour les rencontres B2B dans le secteur du textile et de l’habillement.

Ce rendez-vous d’envergure, organisé par l’Association russe de la mode et de l’industrie (Rafi) du 12 au 14 novembre 2024 à Moscou, réunit 270 entreprises de 15 pays, dont la Turquie, la Chine, la Russie, la Biélorussie et l’Ouzbékistan. Seule représentante africaine, la Tunisie marque ainsi sa présence dans un contexte d’échanges commerciaux diversifiés.

Plus de 3 000 visiteurs sont attendus, et environ 2 000 rendez-vous d’affaires ont été planifiés pour rapprocher acheteurs et exposants.

La délégation tunisienne comprend quatre entreprises spécialisées dans le prêt-à-porter, la lingerie, le balnéaire et les matières premières textiles.

Ces entreprises bénéficient d’un total de 50 rendez-vous stratégiques avec les grandes marques, chaînes de distribution, importateurs et industriels russes et étrangers.

Le chargé d’affaires de l’ambassade de Tunisie à Moscou s’est rendu auprès des exposants tunisiens, soulignant l’importance de multiplier ces initiatives pour exploiter le potentiel du marché russe et des régions avoisinantes.

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Délégation commerciale tunisienne en Libye

La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Tripoli a accueilli des rencontres B2B entre ses membres et une délégation commerciale tunisienne, mardi 12 novembre 2024, à son siège de Tripoli.

Les rencontres se sont déroulées en présence du président de l’Assemblée générale de la Chambre de commerce de Tripoli, de l’ambassadeur de Tunisie en Libye, de plusieurs membres du comité de direction de la Chambre et des représentants du Centre tunisien de promotion des exportations (Cepex).

Selon la Chambre de commerce Tripoli, ces rencontres visaient à identifier des opportunités d’investissement et de partenariats économiques entre les entreprises des deux pays.

La délégation tunisienne comprenait plusieurs sociétés spécialisées dans les domaines des travaux publics et de la construction, des matériaux de construction et des canalisations.

L’ambassadeur de Tunisie en Libye a souligné l’importance de renforcer les relations de coopération et le partenariat économique entre les deux pays et d’inciter les hommes d’affaires et les investisseurs à aller de l’avant et à leur fournir un soutien et une assistance pour faciliter leurs activités commerciales.

Les entreprises tunisiennes ont fait une série de présentations introductives à leurs homologues libyennes suivies de rencontres B2B pour discuter et identifier les opportunités à travers lesquelles des partenariats et des accords commerciaux peuvent être conclus, écrivent nos confrères de Libya Herald.

I. B.   

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Les entreprises tunisiennes invitées à investir au Pakistan

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Sarhad (SCCI), Fazal Moqeem Khan (à droite sur la photo), a suggéré d’organiser des expositions, d’échanger des délégations commerciales et de lancer des coentreprises pour améliorer le commerce entre le Pakistan et la Tunisie.

Il a déclaré cela lors d’un déjeuner organisé par le consul général honoraire de Tunisie à Peshawar, Ammad Rasheed (à gauche sur la photo), pour le monde des affaires et les dignitaires.

Fazal Moqeem a déclaré que le Pakistan et la Tunisie entretenaient des relations économiques, commerciales et culturelles cordiales. Il espère que les initiatives conjointes des deux parties amélioreront le volume des échanges bilatéraux.

Il a ajouté qu’un immense potentiel en matière de production d’hydroélectricité, de marbre, de pétrole, de gaz et d’autres ressources naturelles existe à Khyber Pakhtunkhwa (KP), où les perspectives sont plus brillantes pour attirer les investissements étrangers. Fazal Moqeem a invité les entreprises tunisiennes à investir dans les potentiels/secteurs importants du KP.

D’après The News.

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