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Les incidents d’Amsterdam et les mensonges des médias occidentaux

Les incidents qui ont émaillé la fin du match de football qui s’est déroulé jeudi 7 novembre 2024 à Amsterdam entre l’Ajax et le Maccabi Tel Aviv ont fait les manchettes de tous les journaux de la planète et ont donné du grain à moudre aux réactionnaires et aux révisionnistes de la presse à sensation, qui sont à l’affût du moindre petit détail pour verser dans le mensonge et travestir la réalité. (Illustration : ce sont les hooligans israéliens qui ont commencé par agresser les Arabes et Maghrébins).

Dr Abderrahmane Cherfouh *

Jamais dans l’histoire médiatique de la France un match de football n’a autant suscité de passion et de polémique. Et, bien entendu, une vaste campagne médiatique a été orchestrée par les  médias occidentaux totalement acquis aux thèses sionistes qui se sont déchainés et relayés  pour crier haro sur le baudet et légitimer les rancœurs à l’encontre de ceux qui ne cautionnent pas le génocide perpétré par Israël en Palestine.

Les jeunes, arabes et non arabes, étaient sous le coup de colère et du sentiment d’injustice causé par la passivité du service d’ordre néerlandais face aux provocations des supporters israéliens venus en masse pour semer le chaos. Leurs réactions ont certes été tout aussi violentes et toute violence est condamnable, mais elles étaient dictées par la discrimination raciale dont ils ont fait l’objet ve soir-là.

Les hooligans israéliens ont entonné des chants de guerre et tenu des propos provocateurs et haineux du genre «il n’y a plus d’écoles à Gaza, car il n’y a plus d’enfants à Gaza». Leurs propos faisant l’apologie des crimes de guerre israéliens ont été totalement occultés par les «journalistes» occidentaux, qui, soit dit en passant, ont également passé sous silence le non-respect de la minute de silence pour les victimes espagnoles des inondations.

Un déferlement de haine anti-arabe

A entendre le pseudo-journaliste Pascal Praud, issu de l’extrême-droite française, s’écrier «Ce qui s’est passé cette nuit est un pogrom», il y a certes de quoi être écœuré. Mais ce n’était pas la vérité. C’en était, au mieux, la moitié, l’autre moitié ayant été passée à la trappe de la censure anti-arabe, anti-musulmane et anti-palestinienne. Et dès le lendemain, dans la presse et les chaines de télévision françaises, c’était le même déferlement de haine, le même délire mensonger et les mêmes propos haineux.

«Des centaines d’antisémites descendent dans les rues pour chasser du juif», avait lancé l’animateur Arthur, dont le soutien inconditionnel à Israël est de notoriété publique. Mais la couleuvre était tellement grosse qu’elle a été difficile à avaler. Heureusement, on dispose de plusieurs témoignages et de documents à l’appui pour démentir ces mensonges.

On dit souvent que la vérité sort de la bouche des enfants et c’est un jeune reporter de 14 ans, qui a tout filmé et tout enregistré. Un vrai héros qui mérite toute notre admiration. 

Cela pourrait être amusant si ça n’était pas dramatique. Le jeune reporter de 14 ans, du média en ligne hollandais Bender a offert une leçon de journalisme à tous les médias occidentaux.

Le jeune homme a courageusement suivi les hooligans du Maccabi Tel Aviv lors de leur déplacement dans sa ville, à Amsterdam. Il a donc filmé les fameuses victimes innocentes de l’atroce pogrom antisémite dont tout le monde parle, comme le rapporte le média en ligne Contre-attaque. Et ses images sont édifiantes : le groupe de hooligans israéliens, déjà connu pour avoir commis des agressions racistes par le passé, se déplace de façon coordonnée et armée, récupère des barres de métal et des bâtons dans les rues, tire des explosifs et charge violemment dans le but d’en découdre.

Une descente fasciste bien préparée  

Sur les images, cette milice israélienne ultra-violente n’est quasiment pas inquiétée par la police. On découvre que le groupe a même dépavé les rues pour caillasser la police, les taxis et un immeuble affichant des drapeaux palestiniens, sans réaction des autorités.

Plus le reportage avance, plus il paraît évident qu’il s’agit d’une descente fasciste préparée pour agresser et casser, en ciblant prioritairement des habitants d’origine maghrébine. Surtout quand on sait que ces hooligans scandaient, tout au long de leur séjour, des slogans appelant à tuer les «Arabes».

Mais la cerise sur le gâteau de ce feuilleton burlesque c’est l’annonce faite par le versatile président Emmanuel Macron qu’il va assister au match France-Israël prévu ce mercredi soir au Parc des Princes à Paris afin d’exprimer sa solidarité avec l’État génocidaire d’Israël. Plus rien ne nous étonne de la part de la France de Macron, un pays en déliquescence avancée, qui ne ressemble plus à celui édifié par ses leaders historiques, comme De Gaulle et Chirac, et qui se soumet désormais de plus en plus aux diktats des Etats-Unis, du mouvement sioniste mondial et de l’Etat génocidaire d’Israël.

* Médecin algérien basé au Canada.

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Présidentielle américaine : la marionnette et le voyou

La campagne électorale pour l’élection présidentielle américaine du 5 novembre tire presque à sa fin. Il ne reste plus que quelques jours aux cinq candidats, Donald Trump, Kamala Harris, Jill Stein, Chase Oliver et Cornel West, et à leurs stratèges pour affûter leurs armes et peaufiner leur stratégie afin de convaincre les électeurs à voter pour eux. Face à Trump et Harris, les deux principaux favoris pour remporter cette élection, Stein, Oliver et West ne vont pas faire le poids. Ils vont récolter quelques miettes mais qui peuvent peser dans la balance le jour du décompte final vers Trump ou Harris.

Dr Abderrahmane Cherfouh *

Notons que les électeurs américains ont pour la deuxième fois la possibilité d’élire une femme et pour la première fois la possibilité d’élire un président pour le sauver des griffes de la justice ou d’envoyer l’ex-candidat devant les tribunaux et cette fois-ci les juges ne vont pas le rater pour les avoir menacés et pour avoir «recouru à des crimes» pour rester au pouvoir.

Ceci dit, le duel entre Harris et Trump s’annonce indécis. Selon les derniers sondages, les deux favoris sont au coude-à-coude et n’arrivent pas à se départager.

Par ailleurs, de Pékin à Moscou, de Paris à New Delhi, de tous les continents, tous les regards seront tournés vers Washington compte tenu de l’influence qu’exercent mes Etats-Unis sur le reste du monde. Et afin d’anticiper les conséquences et les impacts potentiels de cette élection pas comme les autres, tous les dirigeants du monde, amis comme ennemis, suivent minutieusement son déroulement et lui accordent une attention toute particulière. En tout état de cause, le monde est impatient de connaître le dénouement et le nom du futur vainqueur, Américains et autres, qui tous retiennent leur souffle et tous espèrent être dans le camp du futur vainqueur.

Rien n’est encore joué, et le pire est à venir

Si Harris l’emportait, elle n’aura probablement ni la personnalité, ni l’étoffe de Margaret Thatcher, ni celle d’Indira Gandhi et encore moins celle d’Angela Merkel. Se voyant  propulsée malgré elle sur le devant de la scène grâce à un concours de circonstance en raison de son poste de vice-présidente qui lui a permis de remplacer Biden devenu sénile et complètement déconnecté de la réalité, elle sera vraisemblablement une marionnette aux mains des vrais décideurs du camp démocrate.

L’autre possibilité de revoir Trump à la tête des États-Unis pour quatre ans est effrayante pour le reste du monde et ce à plus d’un titre.

Pour le moment, rien n’est encore joué, la bataille semble rude et fait rage entre les deux concurrents. Harris n’est pas allée de main morte à l’encontre de son adversaire, n’hésitant pas à l’attaquer sur son terrain  de prédilection, utilisant le même langage ordurier qu’il affectionne. À chaque meeting, elle lui envoie des salves en le qualifiant de «fasciste» et «de plus en plus dérangé». «Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler», a-t-elle lancé.

Des mots durs et peu amènes et ce n’est pas ce genre de discours qui va mettre KO et désarçonner Trump, le champion des médias et de l’invective, habitué qu’il est à être traité de raciste, sexiste, suprémaciste, xénophobe et tous les noms d’oiseaux.

Trump n’en a cure, il est dans son propre jardin, il excelle dans ce climat de surenchère verbale et réplique à sa façon en rendant coup pour coup. Dans ce match, tout est permis, les attaques personnelles, les insultes fusent, pas besoin d’arbitre ni de filet. Les insultes en guise de points. Pour le moment, le score est à égalité. Affligeant quand même et ridicule de la part des deux candidats !

Il faut dire que le monde attendait mieux de la part de Trump et de Harris. Ceux qui souhaitaient un débat démocratique à la loyale, riche en idées et basé sur le respect mutuel ont vite déchanté, les deux candidats nous ont offert un spectacle pitoyable. Mais que peut-on attendre, d’un parano aussi fourbe et  ignominieux qui avait traité les Haïtiens de mangeurs de chiens et de chats et les nations africaines de «pays de merde» et d’une dame qui a vécu longtemps à l’ombre de Biden, cet hypocrite qui a cautionné le génocide des Palestiniens.

N’empêche que ces deux candidats devraient élever leurs niveau intellectuel et moral pour être dignes d’un peuple qui occupe le premier rang mondial avec 411 lauréats du prix Nobel toutes catégories confondues.

Poursuite de la doctrine de la force

Ceci dit, la question qui mérite d’être posée est la suivante : que peut-on attendre du futur président américain sur le plan des relations internationales alors que le monde est en ébullition et qu’il y a risque d’un affrontement nucléaire? Le futur président va-t-il poursuivre la guerre ou choisir la paix? 

On sait que Trump a promis de mettre fin à la guerre en Ukraine. Mais comment va t-il le faire? Quant à Harris, elle va certainement poursuivre la même politique initiée par Biden et ne sera sûrement pas la future tête pensante des démocrates.

En tout état de cause, sur le plan international, la doctrine des républicains ressemble à celle des démocrates. Elles ont beaucoup de similitudes et de points communs.

De tout temps, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, la politique étrangère américaine n’a jamais changé d’un iota. Elle met toujours en avant l’utilisation préventive de la puissance dans tous les domaines que ce soit militaire (guerre), économique (blocus),  diplomatique (véto), afin de décourager toute menace visant l’hégémonie des États-Unis, ses alliés et assimilés. Les Américains s’octroient eux-mêmes le droit d’intervenir partout à travers le monde en jugeant eux-mêmes de la gravité des menaces pour leur sécurité. Le droit international, c’est le dernier de leurs soucis. Ils n’en ont jamais tenu compte et ils le clament haut et fort afin de dissuader quiconque ose leur tenir tête et contester leur hégémonie.

«Il ne faut pas être trop ambitieux, il faut être réaliste et ne pas considérer que le droit international peut et doit triompher partout sur la planète, mais d’abord dans les zones où il rejoint l’intérêt des principales puissances», avait déclaré un jour Henry Kissinger.

Le rapport Paul Wolfowitz portant sur les orientations de la politique américaine dans les années à venir est très clair et explicite : «convaincre d’éventuels ennemis rivaux qu’ils n’ont pas besoin  d’aspirer à jouer un plus grand rôle». Il poursuit : «Ce statut de superpuissance unique doit être perpétré par un comportement constructif  et une force militaire suffisante pour dissuader n’importe quelle nation ou groupe de nations de défier la suprématie des États-Unis», qui «doivent tenir compte des intérêts industriels avancés pour les décourager de défier le leadership américain ou de chercher à mettre en cause l’ordre économique établi.»  Glaçant!

Les choses sont maintenant claires. Aujourd’hui les États-Unis et leurs vassaux encouragent et arment l’Ukraine au vu et au su de tous, pour continuer la guerre contre la Russie, ne tenant pas compte du  bilan des victimes des deux côtés qui avoisine le million.

Les États-Unis donnent aussi mandat à Benjamin Netanyahu pour liquider ce qui reste de Gaza. La  destruction de ce territoire et le génocide des Palestiniens n’ont pas suffi. Trump, possible futur président des Etats-Unis, envisage probablement une autre vision pour le futur du Proche-Orient. Il a estimé il y a quelques jours que «la bande de Gaza a le potentiel d’être encore mieux que Monaco». Et d’ajouter : «Cela pourrait être le plus bel endroit, avec sa météo, l’eau, tout, le climat pourrait être magnifique».

Trump ne divague pas. Il dit-il tout haut ce que les autres pensent tout bas? Cela veut dire chasser tous les Palestiniens et annexer Gaza.

Avec lui, tout est possible. Son pays étant la puissance militaire absolue et sans rival, qui peut l’empêcher de réaliser ses fantasmes? Sinon sa propre administration qui, souhaitons-le, aura plus de jugeote que lui. L’avenir nous le dira !

* Médecin au Canada.

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