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“Ciné-Mémoire” dans sa troisième édition autour de l’architecture traditionnelle de Kesra

La troisième édition de la rencontre « Ciné-Mémoire » se tiendra du 15 au 17 novembre 2024 à Kesra. Cette manifestation qui s’inscrit dans le cadre de la valorisation du patrimoine culturel de la région de Siliana, met à l’honneur l’architecture traditionnelle de Kesra.

Organisé par la section régionale de l’Association des Amis des Maisons de Culture du gouvernorat de Siliana, avec le soutien de la délégation régionale des affaires culturelles de Siliana, cet événement est réalisé en partenariat avec plusieurs organismes et institutions, notamment l’Institut Supérieur des Arts et Métiers de Siliana, l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de la Promotion Culturelle (AMVPPC), ainsi que le Centre International de Tunis pour l’économie culturelle numérique (TICDCE).

Le programme de cette troisième édition comprend notamment une conférence intitulée « Kesra, une destination touristique et culturelle possible : patrimoine et exploitation touristique ».

Cette conférence sera marquée par des interventions sur divers thèmes, notamment « Le patrimoine matériel de Kesra : l’architecture traditionnelle un exemple », « Le tourisme écologique et culturel à Kesra : état des lieux et perspectives » et « Les moyens de promotion du patrimoine culturel et touristique : le modèle audiovisuel ».

Un circuit guidé intitulé « Voyage au cœur des anciennes demeures de Kesra » et une visite au musée des coutumes et traditions sont prévus. Le programme comporte également divers ateliers portant notamment sur la réalisation, la photographie, la documentation et le montage.

Par ailleurs, un workshop sur « L’intelligence artificielle et la préservation du patrimoine matériel », sous la direction d’Ahmed Dridi ainsi est au programme outre la projection de documentaires sur l’architecture, produits par l’AMVPPC et réalisés par le cinéaste Abdelhak Tarchouni.

La cérémonie de clôture qui se tiendra à l’Institut Supérieur des Arts et Métiers de Siliana, sera marquée notamment par une présentation des différentes productions des ateliers, ponctuée d’interludes musicaux au saxophone avant la remise de prix aux participants.

Réouverture du Complexe de Sainte-Croix à la Médina de Tunis : Un patrimoine restauré au service de la créativité

Le Complexe de Sainte-Croix, situé au cœur de la Médina de Tunis, a rouvert ses portes après des travaux de restauration soutenus par l’Italie, offrant désormais un espace dédié à la créativité et à l’innovation.

En effet, le 12 novembre 2024, l’Ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alexandre Prunas, a inauguré le Complexe de Sainte-Croix après une vaste opération de restauration, en présence des autorités locales et de représentants de la coopération internationale.

Ce projet, financé principalement par l’Italie, marque une nouvelle étape dans la valorisation du patrimoine tunisien et la promotion des activités créatives dans la Médina de Tunis. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979, le Complexe de Sainte-Croix, situé à proximité de Bab Bhar, est un témoin de la diversité culturelle de la ville, ayant abrité au fil des siècles des communautés chrétiennes et juives.

Lors de cette inauguration, l’Ambassadeur Prunas a souligné que cette restauration ne se contentait pas de préserver un patrimoine historique, mais qu’elle visait également à revitaliser le tissu économique, social et culturel de la région. « Ces espaces architecturaux ont été réhabilités pour accueillir des activités créatives, redynamisant ainsi la scène artistique locale », a-t-il précisé.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de l’Italie de soutenir la Tunisie dans sa démarche de préservation et de valorisation de son patrimoine culturel, tout en favorisant l’insertion de ce dernier dans des dynamiques contemporaines de créativité et d’innovation.

Le complexe, autrefois une église construite au XIXe siècle, a connu de nombreuses transformations au fil du temps. Après avoir été désaffectée à la suite de l’indépendance de la Tunisie, l’église et le presbytère ont été reconvertis en espaces administratifs et culturels. Le projet de restauration a permis de redonner vie à ces bâtiments historiques, en les réaménageant pour les ouvrir à des projets artistiques et à des activités de développement local.

Grâce à la coopération entre l’Agence italienne de coopération au développement (Aics), la municipalité de Tunis et l’Association pour la Protection de la Médina de Tunis (ASM), ce programme a non seulement consolidé l’infrastructure, mais a également permis de créer un espace de rencontre et d’échange pour la communauté locale.

La réhabilitation du Complexe de Sainte-Croix est certes une nouvelle pierre dans l’édifice des projets culturels qui cherchent à redynamiser le centre historique de Tunis. En plus des travaux de restauration, le financement global du projet a atteint 1,5 million d’euros, contribuant ainsi au rayonnement culturel et à la préservation d’un patrimoine précieux pour la ville et le pays.

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Tunisie – El Jem : Le Colisée fait peau neuve

Les travaux du projet de restauration, de réhabilitation et d’aménagement se poursuivent sur le site du Colisée romain d’el Jem, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.

La ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, a donné ce lundi, 11 novembre, le coup d’envoi des travaux d’aménagement et d’aménagement du Colisée d’El Jem et ses environs, lit-on dans un communiqué publié, la veille, sur le site du ministère.

Ces travaux au Colisée d’El Jem s’insèrent dans le cadre d’un projet réalisé sous la supervision de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (Amvppc) et de l’Institut National du patrimoine (INP).

Il est a rappeler qu’un projet de restauration établi pour la période 2020-2024, s’inscrit dans le cadre d’un don accordé par le Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle (AFCP), initié par l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à l’INP depuis 2019, d’un montant de l’ordre de 430 mille dollars. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la catégorie «Sites Culturels» du programme administré par le Centre du Patrimoine culturel du Bureau des Affaires éducatives et Culturelles du Département d’Etat américain.

La nouvelle étape des travaux dans ce grand trésor archéologiques, appelé aussi petit Colisée, s’insère « dans le cadre du projet national de préservation des monuments archéologiques et historiques », a indiqué le ministère.

La même source a annoncé que l’INP œuvre pour la mise en œuvre, en 2025, de l’accord de jumelage avec le Parc archéologique du Colisée de Rome, signé le 27 avril 2024, en vue de l’installation d’un ascenseur pour les personnes porteuses d’handicap et la restauration de la collection de mosaïque au Musée archéologique d’El Jem.

Cette convention de jumelage, signée à l’occasion de la visite de travail en Tunisie du ministre italien de la Culture, Gennaro Sangiuliano, stipule notamment la valorisation du Colisée d’El Jem, à Mahdia, et du Parc archéologique du Colisée à travers la promotion de ces deux sites archéologiques romains.

L’AMVPPC intervient à hauteur de 1 million de dinars, en vue de la construction d’un bâtiment indépendant pour l’accueil des visiteurs, l’installation de nouvelles unités sanitaires dans les toilettes, l’aménagement du site ainsi que le circuit touristique et les zones adjacentes à travers le bitumage des routes menant vers le Colisée, l’éclairage de ses bâtiments au sous-sol et l’installation des barrières de sécurité pour protéger tout le périmètre du site, lit-on de même source.

« Un bureau d’étude a été désigné pour élaborer en vue de mettre en œuvre les étapes préliminaires. Une fois que les procédures administratives sont achevées, un appel d’offres sera lancé », a fait savoir le ministère.

L’agence procèdera à la rénovation des panneaux de signalisation, l’installation d’une unité de renseignement ainsi que l’aménagement des loges réservées aux artistes dans la partie arrière du colisée abritant régulièrement des manifestations culturelles et artistiques, à l’instar du fameux festival international de musique symphonique.

L’INP mène « les travaux de restauration au niveau des couloirs du Colisée romain, ses terrasses et son arène. Des financements de l’ordre de de 2 millions de dinars sont consacrés à la restauration qui couvre l’entretien assez délicat du système d’évacuation des eaux pluviales afin de prévenir l’infiltration d’eau au sous-sol du Colisée ».

Ainsi, l’intervention parrainée par l’AMVPPC, inclut les aspects électriques et hydrauliques, pour remédier en particulier aux problèmes d’évacuation des eaux, ainsi que le projet de lumière artistique. Dans une deuxième phase, l’équipe de conservation-restauration, procède par le nettoyage et le traitement des pathologies en éliminant les lichens, les sels et les micro-organismes avant toute restauration de la pierre.

Le Colisée d’El Jem, l’ancienne Thysdrus, est le second plus grand amphithéâtre, héritage de l’Empire romain en Afrique du Nord, après le Collossium de Rome. Le projet de restauration, de réhabilitation et d’aménagement est réalisé conformément aux normes internationales reconnues.

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Via Bagrada à Testour : le nord-ouest tunisien déploie ses richesses

La ville de Testour, gouvernorat de Béja, dans le nord-ouest tunisien, a accueillie, les 9 et 10 novembre 2024, Via Bagrada, un événement initié par Museum Lab, association qui œuvre à la redynamisation du patrimoine tunisien.

Ce rassemblement est l’aboutissement d’une résidence d’artistes, d’artisans, de spécialistes du patrimoine, et de jeunes passionnés, organisée pour soutenir les acteurs locaux.

Via Bagrada a pour ambition d’intégrer les dimensions économique, culturelle, patrimoniale et écologique de la région dans un projet de développement durable. L’événement a également vu le lancement de l’application Via Bagrada, une plateforme de découverte immersive et en temps réel des trésors cachés de la région.

En s’appuyant sur un an de travail collaboratif, Museum Lab a conçu cet événement pour que chaque aspect du nord-ouest tunisien – des artisans aux paysages naturels en passant par le patrimoine historique – soit mis en lumière et soutenu par des initiatives de valorisation durable.

Terroir riche et préservé, vecteur de développement régional

Le nord-ouest tunisien se distingue par la diversité de ses ressources naturelles, son patrimoine culturel et ses savoir-faire artisanaux. Consciente de ce potentiel, Museum Lab a initié une série de panels qui abordent les forces spécifiques de cette région en termes d’économie, d’écologie et de tourisme culturel. Ces panels ont réuni des experts et acteurs locaux pour discuter des atouts et des défis du développement régional.

Le premier panel a, par exemple, mis en avant les produits de terroir, véritables ambassadeurs du nord-ouest, en soulignant leur potentiel pour stimuler l’économie locale. D’autres discussions se sont concentrées sur des initiatives écologiques, l’hébergement alternatif et les événements culturels comme piliers de l’attractivité touristique.

Par ces panels, Museum Lab a cherché à montrer que la valorisation économique de la région passe par la mise en valeur des ressources locales et des savoir-faire traditionnels. Les échanges ont souligné l’importance de créer un développement ancré dans l’identité régionale et respectueux de l’environnement.

Connexion plus profonde avec le patrimoine

Le nord-ouest tunisien offre un cadre naturel préservé et une riche histoire, qui en font un lieu privilégié pour les circuits touristiques immersifs mais malheureusement non exploité comme il se doit. Museum Lab a su capitaliser sur cette spécificité en créant des expériences de découverte qui allient aventure, histoire et écologie.

Ces circuits – qu’ils soient pédestres, en canoë ou à vélo – permettent aux visiteurs de s’immerger dans la beauté naturelle et culturelle de la région. Le site archéologique de Thignica et la ville historique de Testour, par exemple, sont des témoins vivants de civilisations passées qui révèlent la profondeur historique de la région.

Museum Lab, par le biais de l’application Via Bagrada, facilite l’accès à ces lieux et propose une navigation intuitive pour les visiteurs à la recherche d’expériences inédites. Ces parcours offrent aux touristes et aux visiteurs la possibilité de redécouvrir la région en adoptant une approche responsable et enrichissante, connectée aux ressources locales et au patrimoine.

Le patrimoine immatériel au cœur de l’économie locale

Avec sa diversité artisanale, le nord-ouest tunisien regorge de savoir-faire précieux qui participe à l’identité de la région. Partant de cette richesse, Museum Lab a travaillé avec les artisans locaux pour créer des ateliers où ces techniques ancestrales peuvent être transmises aux visiteurs. Que ce soit la fabrication de fromage, la broderie, ou la préparation de confitures, ces ateliers sont autant de témoignages d’un patrimoine immatériel en perpétuel renouveau. Grâce à Via Bagrada, les visiteurs peuvent découvrir et participer à ces ateliers, prenant ainsi une part active dans la préservation de ces traditions.

Pour les artisans, Via Bagrada est une opportunité de s’ouvrir à un marché plus large et de renforcer leur visibilité au-delà de leurs communautés locales. Les formations en médiation culturelle proposées par Museum Lab aux jeunes de la région garantissent un accueil de qualité, où le patrimoine et la tradition deviennent des sources d’attractivité et de prospérité pour l’économie locale.

Mise en valeur innovante des produits artisanaux

Le nord-ouest tunisien possède un savoir-faire artisanal unique, qui contribue grandement à l’économie locale et au dynamisme de la région. Museum Lab a compris l’importance de ces artisans dans le tissu économique régional et a intégré leur participation dans le Marché du Terroir de Via Bagrada. Ce marché offre aux producteurs locaux l’occasion d’exposer leurs créations, comme les cosmétiques naturels, les objets en bois, et les spécialités culinaires sans gluten.

En attirant une clientèle extérieure, Museum Lab permet aux artisans de diversifier leurs revenus et de s’ouvrir à de nouveaux débouchés commerciaux. En parallèle, l’association a soutenu des formations pour renforcer la visibilité et la commercialisation des produits des artisans, créant ainsi une économie de proximité autour du patrimoine régional. Le succès de ce marché reflète l’approche stratégique de Museum Lab, qui vise à transformer les savoir-faire locaux en vecteurs de croissance économique durable.

Développement durable par la valorisation du patrimoine

Museum Lab a travaillé pendant un an à Testour pour poser les bases d’un modèle de développement touristique et économique durable, ancré dans la préservation du patrimoine. À travers Via Bagrada, l’association promeut une approche inclusive qui valorise aussi bien le patrimoine matériel (monuments historiques, sites archéologiques) qu’immatériel (savoir-faire, artisanat, traditions culinaires).

Le lancement de l’application Via Bagrada constitue un outil central dans cette démarche, en fournissant aux visiteurs une carte interactive et un agenda culturel mis à jour, facilitant la découverte de toutes les facettes du nord-ouest.

En collaborant avec des acteurs locaux de divers horizons – culture, écologie, artisanat – et en formant les jeunes à la médiation culturelle, Museum Lab s’engage à préserver l’authenticité de la région tout en dynamisant son économie.

L’édition 2024 de Via Bagrada a confirmé que le développement touristique et économique du nord-ouest tunisien passe par la valorisation de sa culture et de son patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel. En créant des ponts entre tradition et innovation, Museum Lab offre aux acteurs locaux les moyens d’optimiser leur potentiel économique et d’élargir leurs horizons.

Via Bagrada, en tant que modèle de tourisme responsable, montre que l’avenir de cette région réside dans la promotion d’un patrimoine vivant et accessible, capable de séduire aussi bien les visiteurs que de répondre aux aspirations de la communauté locale.

Communiqué.

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Plongée et écotourisme : quel rôle pour les clubs de plongée ?

La plongée sous-marine est désormais considérée dans le monde comme produit écotouristique. Malheureusement, en Tunisie, elle est encore un complément au tourisme balnéaire, un produit d’animation et non une offre touristique à part entière. Rares sont les personnes qui viennent en Tunisie spécialement pour la plongée.

Mohamed Mehdi Tabbakh *

La  Fédération des activités subaquatiques de Tunisie  (FASST) n’offre malheureusement pas de chiffres concernant le nombre de licenciés ou de formés, mais ce qui est clair, avec une vingtaine de structures associatives et commerciales, l’engouement local envers cette activité est de plus en plus croissant.

Les clubs de plongée peuvent jouer un rôle crucial dans l’essor de l’écotourisme en Tunisie. Ils ont la possibilité d’offrir une opportunité unique de valoriser le patrimoine subaquatique tout en promouvant des pratiques durables et respectueuses de l’environnement. La synergie entre tourisme, pratique et conservation contribue de manière significative au développement d’un modèle économique durable.

Valorisation du patrimoine subaquatique

Le patrimoine culturel subaquatique exceptionnel de la Tunisie est dû à ses côtes riches en histoire. Les clubs de plongée qui longent toutes les côtes tunisiennes, de Tabarka à Djerba, sont au cœur de la mise en valeur de ce trésor civilisationnel, offrant aux visiteurs une expérience immersive unique.

De 2007 à 2013, une collaboration avec l’Institut national du patrimoine (INP) et l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), a permis de mettre en place six itinéraires culturels subaquatiques, qui ont été aménagés le long des côtes de Tabarka, de l’île Pilau et de Kélibia.

Ces parcours sont développés dans le cadre d’un projet tuniso-italien (Culturas). En théorie, les plongeurs pourraient explorer des épaves et des vestiges submergés datant de différentes périodes historiques, de l’Antiquité aux guerres mondiales, grâce à ces itinéraires subaquatiques. Malheureusement, la gestion post-projet a mis en cause leur pérennité, aussi, la complexité des démarches bureaucratiques a fait que ces tentatives sont restées dans un stade expérimental.

Promotion de l’écotourisme

Les clubs de plongée tunisiens sont de plus en plus conscients de leur rôle dans la promotion de l’écotourisme.

Certains organisent des événements pour la promotion de l’écosystème subaquatique comme le Festival Trapanis de la photographie sous-marine organisé par le club Cap Afrique.

D’autres en revanche, affiche clairement leur adoption de pratiques respectueuses envers l’environnement en organisant des actions de nettoyage périodiques, s’inspirant du World Clean up Day, et ceci en collaboration avec des structure de la société civile. Parmi ces club : Ras Adar Diving Club à Haouaria, Mouja Diving Club à Cap Zebib et Abysse Plongée à Ghar El-Melh.

Toutes ces actions, peuvent contribuer non seulement à la préservation de l’environnement marin et à la promotion d’un écotourisme, mais aussi à renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté engagée derrière les Objectifs du développement durable (ODD).

Impact économique et social des clubs de plongée

Les clubs de plongée contribuent à diversifier l’offre touristique en proposant des produits centrés sur la découverte du patrimoine subaquatique et la conservation marine. Cette diversification peut attirer une nouvelle clientèle, locale et étrangère, qui cherche la pratique d’une activité peu commune.

Le concept du «bronze bête» a été trop souvent associé au tourisme tunisien, la notion du «plonge bête» ne doit pas s’ancrer dans le subconscient des passionnés.

L’installation d’un club de plongée dans une ville crée des opportunités d’emploi pour les populations locales, que ce soit directement dans les clubs de plongée (services communs, équipage, divemaster, moniteurs), ou indirectement dans les services associés (hébergement, restauration, transport).

Les clubs de plongée peuvent jouer un rôle important dans la sensibilisation des communautés locales à l’importance de leur patrimoine marin, et au développement d’un écotourisme équitable. Des programmes éducatifs peuvent être développés, en concours avec les commissariats régionaux de l’éducation, pour les jeunes et les enfants des régions concernées.

Les pêcheurs et autres intervenants peuvent aussi bénéficier d’actions de sensibilisation envers la protection de l’environnement sous-marin comme vecteur de l’écotourisme.

Les commissariats régionaux du tourisme devraient se pencher encore plus sur le rôle que peut jouer les clubs de plongée à l’instar des maisons d’hôtes.

Défis, opportunités et réglementations

La réglementation nationale pour la création des centres de plongée est régie par le code des sociétés commerciales. Cependant, la pratique de la plongée pour les entreprises est soumise à une autorisation, et non pas un cahier des charges, accordée par le gouverneur de la région. Le chemin pour avoir cette autorisation, se révèle comme un réel parcours du combattant, et qui peut dans beaucoup de cas ne pas aboutir. Nous citons ici le cas très connu de Ghanem Maaroufi, un jeune investisseur, qui a débloqué un montant qui dépasse 1 million de dinars pour le déploiement d’une base nautique et un centre de plongée dans la région de Tabarka. Un dossier déposé depuis septembre 2020, et qui n’a, jusqu’à ce jour-ci, pas vu le bout du tunnel.

Une révision en profondeur des textes de loi devrait se faire pour faciliter l’investissement dans ce genre d’activité (Tabbakh, 2024).

Il est nécessaire de définir plus précisément ce qu’est un «opérateur de plongée éco-responsable» et d’établir des normes claires pour l’écotourisme de plongée. Cette standardisation permettrait de garantir des pratiques durables et de faciliter la promotion de ces activités auprès des touristes soucieux de l’environnement. Dans ce cadre un plan de renforcement des capacités soutenu par l’ONTT serait un levier dans ce sens.

Le succès de l’écotourisme de plongée peut dépendre d’une collaboration étroite entre les clubs de plongée, les unités d’hébergement (FTH), les tours opérateurs (FTAV), les autorités locales, les institutions de conservation (INP) et les communautés. Renforcer ces partenariats est essentiel pour maximiser les bénéfices économiques et environnementaux.

Par ailleurs, les clubs de plongée doivent continuer à développer leur activité et innover, que ce soit dans le marketing pour la valorisation du patrimoine ou dans le développement de nouveaux produits en relation avec leur activité. Cette innovation est cruciale pour maintenir l’attrait de la destination et répondre aux attentes croissantes des éco-touristes.

Dans le monde, la plongée est devenue une «industrie» à forte valeur ajoutée. Analyser les expériences similaires, serait un point de départ pour mettre en place une stratégie à long terme. Voir ce qui ce passe en Jordanie, en Egypte, ou même en Thaïlande, au Mexique et en Australie, pourrait aider fortement la croissance de ce secteur. Faire appel d’une manière collégiale à des bureaux d’étude spécialisés peut fournir un plan stratégique et un plan d’action à moyen et à court terme pour les clubs de plongée.

Alors que la demande pour des expériences de voyage plongée continue de croître dans le monde, le potentiel de l’écotourisme de plongée en Tunisie reste considérable.

En relevant les défis actuels et en saisissant les opportunités offertes par le climat et la richesse subaquatique, les clubs de plongée peuvent jouer un rôle encore plus important dans le développement de l’écotourisme tunisien, tout en préservant les trésors naturels et culturels du pays pour les générations futures.

* Moniteur et spécialiste de la plongée sous-marine à Mouja Diving Club. Auteur du livre ‘‘L’effet Dunning-Kruger en plongée sous-marine : entre mythe et réalité’’.

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Travaux de restauration urgents sur une partie de l’aqueduc du Bardo

 Des travaux de restauration et de conservation urgents sont en cours sur une partie de l’aqueduc romain dans le quartier du Bardo à la Capitale.

Les travaux sont effectués par les services de la municipalité de Tunis, sous l’égide de la Direction de la conservation des monuments et sites. Dans un communiqué publié, vendredi 8 novembre, le ministère des Affaires Culturelles a indiqué que ce projet placé sous sa tutelle sera réalisé dans le cadre des efforts de l’Institut national du patrimoine (INP) visant à préserver les monuments historiques.

La priorité sera donné à la restauration des parties en ruine, principalement les arches supérieures qui supportent les canalisations d’eau et les colonnes en gros rochers. La partie concernée par la restauration s’étale sur 600 mètres de longueur et 14 mètres d’altitude, indique le ministère.

Elle sera effectuée selon les normes de restauration en faisant usage de matériaux de construction naturels provenant des carrières de roches et des briques en argile et en adoptant les techniques de construction traditionnelles. Les parties restantes du monument sera restaurée au fur et à mesure, indique-t-on de même source.

L’aqueduc du Bardo est une dérivation de l’aqueduc de Zaghouan Carthage qui s’étale sur 132 km. Construit en l’an 122, l’aqueduc est un monument romain qui faisait partie des termes d’Antonin à Carthage.

L’aqueduc du Bardo a souvent été la cible des armées conquérantes et plusieurs fois restauré sous les dynasties successives. Cette dérivation a été créée sous la dynastie des Hafsides pour alimenter la cité en eau provenant de Djebel Zaghouan.

Avec TAP

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Culture: la musique pour célébrer le patrimoine commun tuniso-turc

Le célèbre musicien turc de qanoun, Aytaç Doğan, a fait chanter son instrument pour célébrer le patrimoine commun et les liens historiques tuniso-turcs. 

Par le biais de qanoun et de ses mélodies captivantes et prodigieuses, l’ambassade de Türkiye en Tunisie en collaboration avec le Centre culturel turc de Tunis, Yunus Emre, ont célébré le 3 novembre, le patrimoine commun tuniso-turc.

Le concert assuré par le maître turc Aytaç Doğan accompagné de quatre de ses compatriotes musiciens, Şafak Cansu (violon), Sezgin Uçarlar (percussion), Ergün Şenlendirici (clarinette) et Kema Büyük (guitare basse) a fait vibrer près de deux heures le public présent.

Sous le charme des expressions musicales de son instrument et de ceux de sa troupe, il a su créer une sorte de pont invisible mais fort et solide entre les deux peuples tunisien et turc et a établi une nouvelle langue universelle capable de briser les barrières linguistiques entre Tunisiens et Turcs.

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Richesse musicale partagée

Au Théâtre des régions à la Cité de la Culture à Tunis, les cultures tunisienne et turque ont été mises à l’honneur à travers des musiciens tunisiens et turcs.

Outre donc le Quartet Aytaç Doğan, le professeur percussionniste tunisien Hatem Hamila, l’artiste de Oud, Nada Mahmoud et la chanteuse Rana Zarrouk ont pris part au spectacle offrant ainsi un moment d’harmonie et de rapprochement entre les deux peuples et un voyage interculturel inédit.

Avec leurs instruments et la voix majestueuse de la chanteuse tunisienne, les musiciens chapeauté par l’artiste Aytaç Doğan, ont démontré la richesse musicale turque et ont rendu hommage à cette richesse partagée.

Liens historiques entre la Tunisie et la Türkiye

Leurs mélodies émouvantes qui balançaient entre musique tunisienne, arabe et turque ont tissé une symphonie sublime pleine de douceur, de raffinement et de poésie.

Le public du Théâtre des régions qui a été emporté par ce mélange musical joyeux et féérique rappelant les liens historiques entre la Türkiye et la Tunisie, a chanté pour Feyrouz sur la musique virtuose des brillants artistes.

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Héritage commun

L’ambassadeur de Türkiye à Tunis, Ahmet Misbah Demircan, présent au spectacle pour célébrer avec le public cet événement inédit, a déclaré : « la musique rapproche les cœurs, les peuples et les émotions », en rappelant que : « la culture turque est étroitement liée à celle de la Tunisie. Nous partageons de nombreuses traditions. D’ailleurs, nous utilisons plusieurs mots communs malgré les différences entre les deux langues ».

Le musicien Aytaç Doğan a exprimé, de son côté, sa joie de rencontrer de nouveau le public tunisien et d’avoir partagé entre lui et des artistes tunisiens des moments précieux et inoubliables.


Lire dans nos archives : 

Les Tunisiens découvrent les richesses de la culture turque

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Saisie d’un trésor archéologique dans la Médina de Tunis

Saisie d’un trésor archéologique dans la Médina de Tunis | Univers News

TUNIS – UNIVERSNEWS (Patrimoine) – Un nombre important de pièces historiques ont été saisies, il y a deux jours, au domicile d’un habitant de la Médina de Tunis, notamment des carrés de céramique comptant environ 11 000 pièces, des colonnes et des arcs en marbre, ainsi que des meubles en bois ornés et gravés ayant une valeur historique, selon aux experts de l’Institut national du patrimoine (INPT).

Un arc fait de pierres qui sert de cadre extérieur aux portes du palais, et environ 500 morceaux de vieux marbre blanc italien de différentes tailles, un certain nombre de fenêtres en forme de rosace gravées et colorées et cinq portes en bois qui caractérisent l’ancien ville de Tunis, ont également été saisis, en plus d’un nombre important de manuscrits.

Cette saisie a été réalisée après coordination avec la Brigade de la Sûreté Nationale, la Brigade de la Police Judiciaire de Tunis-Médina, le Commissariat de la Kasbah, le poste d’El Hafsia et l’Attaché de Sûreté au Ministère des Affaires Culturelles, ainsi qu’en coopération avec la délégation de Médine en Tunisie.

Actuellement, les services concernés sont en train de faire l’inventaire et l’archivage, parallèlement au transfert des ouvrages saisis, avec l’aide de la Maison Nationale du Livre, en vue de les déposer dans les entrepôts de l’Institut National, selon un communiqué du ministère de la Culture.

L’Institut national du patrimoine signe un accord-cadre avec le Colisée de Rome

Un accord-cadre a été signé entre l’Institut national du patrimoine (INP) et le Parc archéologique du Colisée de Rome visant à organiser, à Rome et en Tunisie, des expositions temporaires, autour de la capitale des rois numides.

L’Institut national du patrimoine a récemment signé avec le Parc archéologique du Colisée de Rome un accord-cadre. Celui-ci vient compléter un protocole d’accord d’un jumelage entre le Colisée de Rome et l’amphithéâtre d’El Jem, formulé le 27 avril 2024.

Cette nouvelle convention vise, notamment, à mener conjointement des interventions de restauration sur des objets archéologiques à Zama Regia (gouvernorat de Siliana), et à organiser, à Rome et en Tunisie, des expositions temporaires, autour de la capitale des rois numides.

Projets collaboratifs

 Cet accord devrait aussi donner lieu à d’autres projets collaboratifs dans les domaines de la recherche archéologique, de la sauvegarde et de la mise en valeur. À la suite de la signature de l’accord-cadre, un plan de mise en œuvre conjoint sera également établi et précisera les activités, les principes et les procédures à suivre par les deux partenaires.

Il s’agit de souligner, par ailleurs, que l’accord-cadre a été paraphé par Tarek Baccouche, directeur général de l’Institut national du patrimoine et Alfonsina Russo, directrice du Parc archéologique du Colisée de Rome en présence de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, de Anna Veronica Gianasso, Cheffe de la chancellerie consulaire, de Angelica Pujia et Roberta Alteri et Stefano Lanna, membres de la délégation accompagnant la directrice du Parc archéologique du Colisée de Rome, de Mounir Fantar, chargé de la Direction de la programmation, de la coopération, de la publication et de la formation ainsi que de Sondes Douggui-Roux, responsable scientifique du site de Zama.

Il est à rappeler également que le protocole d’accord signé au mois d’avril stipule notamment la valorisation du Colisée d’El Jem, et du Parc archéologique du Colisée à travers la promotion de ces deux sites archéologiques romains.

L’accord porte également sur l’organisation de fouilles, de recherches et de travaux de restauration pour une meilleure connaissance et une mise en valeur des sites. Il inclut aussi des activités de recherches conjointes impliquant l’échange de personnel, l’organisation des ateliers et des réunions de chercheurs et de conservateurs spécialisés et la conservation et la restauration des monuments d’El Jem.

 

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