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Conférence à Beit Al-Hikma : aux sources de la poésie préislamique

L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beït Al-Hikma, a organisé sa conférence inaugurale de l’année académique 2024-2025, le 9 novembre 2024, à son siège, à Carthage-Hannibal, consacrée  à la poésie préislamique.

Présentée par le membre de l’Académie Moncef Ben Abdeljelil, professeur d’histoire de la pensée islamique ancienne, la conférence a posé de nouveau la problématique des débuts de la poésie arabe, à la lumière de deux inscriptions yéménites anciennes, «Unshûda ilâ-Kahl», ou le «Poème du Temple de Bilqîs» et le «Tarnîmat al-shams» ou le «Hymne au Soleil», un «poème himyarite».

Dans une première partie, le conférencier a présenté les deux inscriptions ainsi que leurs structures poétiques. La deuxième partie a passé en revue les interprétations des historiens archéologues des deux textes.

Les premiers poèmes arabes de l’époque préislamique ont, souvent, été inspirés par des éléments visuels et culturels de leur environnement, y compris les inscriptions et les représentations artistiques du Yémen antique. Des civilisations comme celles de Saba, Qataban et Himyar ont produit des bas-reliefs et des monuments qui témoignent de leur histoire et de leur culture riche en symbolisme. Et les poètes yéménites ont été influencés par ces œuvres. Les sites comme Ma’rib, la capitale du royaume de Saba, contiennent encore aujourd’hui des sculptures dont les inscriptions ont inspiré l’imaginaire poétique.

Dans la troisième et dernière partie, Pr Ben Abdeljelil a proposé quelques conclusions portant sur les débuts de la poésie arabe et son rapport à la religion. Il a, par ailleurs, appelé à approfondir l’étude de l’influence de la civilisation sud-arabique sur le Coran.

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Débat sur la Révolution tunisienne à Beït Al-Hikma à Carthage


L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït Al-Hikma) organise, le 15 novembre 2024, à 15H30, à son siège, à Carthage-Hannibal, la présentation du dernier livre du Pr Mahmoud Ben Romdhane, intitulé ‘‘La Révolution tunisienne. Une longue œuvre historique. La Tunisie de 1574 à 2023’’ , à paraître aujourd’hui, 7 novembre 2024, chez AC Editions et les éditions Beit Al-Hikma.

Présenté par le membre de l’Académie et chef du département des Sciences humaines et sociales, Pr Abdelhamid Henia, l’objet de l’ouvrage est la Révolution tunisienne, première et, jusqu’ici, dernière révolution démocratique du XXIe siècle à l’échelle universelle, à l’heure où la démocratie est confrontée à un reflux systématique depuis près de deux décennies. Une «grande révolution», qui a déclenché des insurrections en chaîne dans le monde arabe, vite retombées, faute d’une œuvre historique préalable

La démarche suivie est d’inspiration tocquevillienne, considérant que la Révolution ne peut se comprendre que dans et par la continuité historique et qu’elle n’est, selon les termes de l’auteur, que «le complément du plus long travail, la terminaison soudaine d’une œuvre à laquelle dix générations d’hommes avaient travaillé».

L’ouvrage a pour sous-titre ‘‘La Tunisie de 1574 à 2023’’ parce qu’il étudie le processus historique qui réalise le passage des habitants de ce pays, dominés par une puissance étrangère, réduits au statut de sujets, divisés en une mosaïque de communautés en lutte les unes contre les autres, soumis à une société traditionnelle et patriarcale; à celui d’individus constitués en État-Nation souverain; acteurs, auteurs de leur vie, citoyens libres.

‘‘La Révolution tunisienne’’ se présente, ainsi, comme l’étude de la réalisation progressive de ces constructions institutionnelles jusqu’à l’évènement de la Révolution actuelle et l’entrée de la Tunisie dans une ère démocratique fortement mouvementée, dont l’issue est encore incertaine.

Universitaire, économiste et homme politique tunisien, Pr Mahmoud Ben Romdhane est, actuellement, président de l’Académie tunisienne. Il est, également, professeur des universités en économie. Il a joué un rôle actif dans la scène politique tunisienne, surtout après la Révolution de 2011 et il a occupé divers postes dans le gouvernement. En 2015, il a été nommé ministre du Transport, puis ministre des Affaires sociales dans le premier gouvernement de la 2e République. Il est reconnu pour son engagement envers les réformes sociales et économiques en Tunisie.

Fort de son expérience en tant qu’ancien président mondial d’Amnesty International (il est membre fondateur et ancien président de la section tunisienne de cette ONG), Pr Mahmoud Ben Romdhane a toujours milité pour des politiques publiques inclusives et des réformes visant à réduire les disparités et les injustices sociales et régionales pour le développement du pays.

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