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Trump-on nous, sans tarder !

Avant même que les résultats du vote américain soient annoncés officiellement, une avalanche de félicitations s’est abattue sur l’heureux candidat provenant des hommes les plus puissants de la planète.

Vladimir Poutine qui n’a jamais caché son soutien au candidat républicain, a certainement perçu la victoire de Trump en Amérique, comme la sienne en Ukraine. Les chefs d’Etat occidentaux sont aussi allés de leurs « félicitations » alors que la victoire de Trump n’est pour eux qu’une véritable catastrophe, pour les Européens, pour leurs nations et même pour leurs carrières, puisque Trump n’a, comme seul point dans son programme pour eux, que celui de leur ôter le parapluie de l’OTAN, ou au moins leur faire payer très cher ce « service », effroyablement cher et pas seulement sur le plan financier.

C’est donc la panique générale chez les gouvernements européens et notamment les deux gouvernements clefs de l’Union européenne, la France et l’Allemagne, car ils seront désormais « souverains » et n’auront plus de comptes à rendre à Washington. Mais vraisemblablement, ils ne veulent pas de cette « souveraineté » puisqu’ils espèrent, tous à l’unanimité, rester les vassaux de l’Oncle Sam. C’est alors qu’ils commencent à parler d’une défense commune européenne. Mais alors pourquoi avoir attendu presque quatre-vingt longues années pour la faire ?

Le choc est d’autant plus fort que l’ancien protecteur les USA va faire copain copain avec ce qu’ils ont continué à considérer jusqu’à ce 5 novembre 2024 comme la personnification du diable, le mal absolu, la Russie de Poutine. Une défense européenne commune reste une chimère, car l’Europe a été depuis la nuit des temps une terre de guerre entre nations et peuples, d’autant plus qu’il existe un déséquilibre dû aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale, et que certains Etats disposent de l’arme nucléaire, et d’autres empêchés même d’avoir des armées puissantes comme l’Allemagne.

Ajoutons à cela la victoire certaine de la Russie en Ukraine, qui va changer le rapport des forces en Europe. Plus que jamais, l’idée même d’une Union européenne est mise en question. Une bureaucratie n’a jamais fait une armée qui fait peur, d’autant plus que le retour du nationalisme, chauvin et belliciste, sous la forme d’ascension au pouvoir des partis de l’extrême droite. Ce n’est pas seulement l’Ukraine qui sera perdue pour les Occidentaux, mais l’Union des Etats européens commence à battre de l’aile.

Trump et nous

Ou plutôt trompez-nous ! Si les Européens n’arrivent pas encore à se relever du choc produit par le retour de Trump aux affaires, eux les alliés les plus fidèles de l’oncle Sam, que dire d’un monde arabe qui a subi depuis la création de l’Etat d’Israël, et l’annexion de la Palestine, la plus grande humiliation de l’histoire des peuples en raison du soutien inconditionnel de l’Occident et surtout des USA, puisqu’il s’avère de plus en plus que cette entité n’est qu’un avant-poste militaire de la puissante Amérique ? Trump ou Biden, c’est blanc bonnet ou bonnet blanc. Avouons que c’est un peu simpliste de raisonner ainsi !

C’est vrai que Netanyahu a crié de joie à l’annonce de la victoire de Trump. Avant même la fin du vote, puisqu’il connaissait le résultat certainement fourni par ses amis américains, il s’est empressé de flanquer à la porte son propre ministre de la Guerre trop proche de l’administration Biden et celle-ci ne s’est pas privée de « regretter cet acte », car ce ministre obéissait plus à Biden qu’à Netanyahu. Preuve que l’Etat sioniste n’est plus qu’une succursale américaine.

Tout le monde sait en outre, que Trump était à l’origine des accords d’Abraham, mais un Trump peut cacher un autre.

En effet, le plus grand vainqueur au Moyen-Orient semble être l’Arabie saoudite, et particulièrement le prince héritier Mohammed ben Salman, qui, à cause du procès que lui ont intenté les démocrates américains pour le meurtre d’un des journalistes, il avait réorienté la politique étrangère du Royaume vers la Chine, la Russie, et surtout en normalisant ses relations avec l’Iran. Or l’on sait que l’Iran sera la cible principale des Américains sous l’administration Trump et même qu’il est officiellement accusé par la justice américaine, d’avoir tenté d’assassiner, à deux reprises, ce dernier en pleine compagne électorale, ce qui constitue un motif suffisant pour lui déclarer la guerre.

L’Arabie saoudite devient de ce fait l’allié principal des USA après Israël, car détenant des cartes maitresse, et Mohammed ben Salman a déclaré qu’il n’y aura aucune reconnaissance diplomatique d’Israël sans un accord de paix sur la Palestine et un accord sur l’Etat palestinien. Bien sûr à négocier ! Ce qui explique aussi le retrait du Qatar qui a joué le rôle d’intermédiaire et la fermeture du bureau du Hamas à Dubaï.

Quant à Netanyahu, il y a de fortes chances pour qu’il ne soit plus là, pendant les négociations de paix. Bien sûr, il ne sera pas écarté pour les 45 mille Palestiniens tués, les plus que cent mille blessés parce que écrasés par ses bombes, mais certainement pour une raison extrêmement banale comme des petits pots-de-vin reçus par-ci et par-là.

Trump avance masqué

La victoire fracassante de Trump, il la doit aussi à Elon Musk, un Africain (Sud-africain) génie dans son genre, propriétaire de la moitié des satellites qui sillonnent le ciel et commande par ricochet les opérations militaires et particulièrement les drones et surtout l’intelligence artificielle, sans parler des industries automobiles, etc. Il est surtout l’ami de la Chine où il a déjà trop investi, et aussi de Poutine. Il agira comme conseiller de l’ombre d’un Trump qui repart à la conquête du monde et surtout de l’Amérique.

Les deux hommes agissent comme des businessmen et feront de même pour leur politique étrangère. La doctrine est connue : America firstly, l’Amérique d’abord ! A eux deux, ils contrôlent la plus puissante armée du monde et la première économie mondiale. Trump l’a déclaré dès le début, il veut reconstruire l’Amérique sur les vieux principes qui l’ont fondée mais avec des outils modernes, ce que Musk va lui fournir. Et surtout tous les deux adorent marchander, et donc faire des compromis.

Parions aussi que Poutine va cesser de brandir à tout bout de champ la menace de l’arme nucléaire et qu’il va bientôt rencontrer Trump pour faire un nouveau Yalta, car tous les deux, nationalistes et patriotes, vont pouvoir mieux s’entendre. L’Ukraine sera sacrifiée par Trump et les grands perdants sont les Etats européens qui se sont engagés dans une guerre qui était celle du complexe militaro-industriel américain. 90% de l’argent alloué par les USA à l’Ukraine pour faire la guerre retombe dans les poches des patrons de l’industrie de guerre américaine.

Idem pour les Européens. Les pauvres Ukrainiens versent leur sang pour une cause perdue d’avance.

Printemps arabe ? Détrumpez-vous !

Après les Européens qui vont perdre leur protecteur gratuit, les grands perdants de cette élection américaine sont les acteurs ou plutôt les agents de la démocratie imposée par les canons de ce qu’on appelé cyniquement « Le printemps arabe ». L’argent qui coulait à flot va cesser d’inonder ce qu’on a appelé « la société civile » une nébuleuse d’ONG injectées par la capitale américaine et les capitales européennes pour « démocratiser », disaient-t-ils, les sociétés arabes. On a vu le résultat. Les mêmes cercles qui dirigent cette nébuleuse appuient de toute force le génocide à Gaza et les massacres perpétrés par l’Etat sioniste au Liban.

Pour Trump, cette stratégie établie par les démocrates américains n’est pas payante, et même qu’elle s’est avérée coûteuse. Il fermera définitivement les robinets et ne traitera qu’avec les Etats. La Tunisie « berceau » du printemps arabe, connaîtra le même traitement.

Première victime, les islamistes n’auront plus pied à Washington quel que soit l’argent qatari versé aux lobbyistes comme le démontre l’affaire jugée à Tunis liée à Ennahdha qui a été condamnée.

Les ambassadeurs US n’iront plus visiter les chefs des partis d’opposition qui tout au plus seraient traités par des subalternes des ambassades. Car désormais Washington applique la doctrine l’Amérique d’abord.

Et puis Trump lui-même ne semble pas être un fervent démocrate. N’a-t-il pas regretté publiquement qu’il ne dispose pas dans son armée des généraux semblables aux généraux d’Hitler ? N’a-t-il pas traité une partie de ses propres citoyens d’origine étrangère de « mangeurs de chats et de chiens » ? N’a-t-il pas exprimé son admiration pour Poutine et pour le président nord-coréen, tout ça pendant sa compagne électorale ? N’a-t-il pas annoncé l’interdiction de l’avortement dans les Etats qui le désirent ? N’a-t-il pas envahi par ses troupes le Capitole, et annoncé sa victoire malgré le verdict de la haute cour ?

La marche de Trump vers le pouvoir absolu est certaine, puisque déjà il a la majorité parlementaire et qu’il ne tolère aucune « trahison » dans son parti républicain et qu’il promet de punir les traitres. Il imposera un ordre nouveau pas seulement dans son pays mais aussi dans le monde. C’est le retour en force du nationalisme pur et dur ! A nous de tirer la conclusion !

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Pourquoi j’ai quitté Washington avant la fin des Annual Meetings du FMI et de la BM

Circulez, il n’y a rien à voir! Les Rencontres annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), qui se déroulent du 21 au 26 octobre 2024, sont un fiasco lamentable. Je les ai quittées amer et déçu, donnant totalement raison à ceux et celles qui pestaient contre les diktats des institutions de Bretton Woods.

Moktar Lamari *

Les massacres inhumains à Gaza et au Liban ont fait tomber les masques de ces accords de la liberté tant clamés par les accords de Bretton Woods. Ces accords qui ont perdu leur raison d’être, leur âme. Ces accords qui ont retrouvé l’esprit cow-boy, caché sous le vernis d’institutions capitalistes capables d’être crapuleuses.

Les masques sont tombés

Ce matin, entre 10 et 11h, les écrans du FMI et de la BM ont donné la parole au gouverneur de la Banque centrale de l’Ukraine. Un discours à vomir, un discours qui détourne les fonds du FMI pour une guerre qui n’a rien à voir avec l’ordre du jour de ces rencontres automnales.

Ce qui compte n’est rien d’autres que les intérêts hégémoniques américains, contre les Russes, contre les Chinois, contre les Palestiniens, et tous les autres.

C’est crapuleux, aussi parce que la campagne électorale américaine a biaisé l’ordre du jour de ces rencontres automnales, qu’on croyait capables de donner un écho pour ces dizaines de milliers et de femmes qui meurent brûlés vifs avec les bombes made in USA. Est-ce cela l’économie du bien-être ?

La chute d’un empire

Aucun discours dissonant, aucune fausse note. Tous et toutes dans les panels de ces rencontres annuelles occultent les massacres et les diktats américains pour conserver un pouvoir hégémonique, partout dans le monde. En gommant la Palestine de la carte mondiale.

La chute des Bretton Woods est manifeste dans l’ordre du jour de ces rencontres. Le fait de passer sous silence les guerres actuelles, en Palestine, au Liban, au Soudan… a terni ces rencontres, salissant les ambitions économiques d’un monde nouveau, juste et le moins destructeur possible.

On a parlé de la monnaie électronique, des transferts monétaires, du bilan du Bretton Woods, mais les salles étaient vides, désertées. Tout le monde sait que l’argent du FMI va en Ukraine, et pas ailleurs.

L’Afrique subsaharienne est encore une fois utilisée comme écran de fumée, mais ce n’est pas là que l’argent va en priorité.

Arabes, l’éternel profil bas

L’Arabie Saoudite, les Émirats, l’Egypte, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie… et les autres larbins sont introuvables dans les couloirs, ils ont juste disparu des écrans. On les a utilisés en masse lors des dernières rencontres ici à Washington.

À se demander quelle stratégie ont-ils adoptée? Ces pays qui financent à fonds la caisse les armées américaines, et les entreprises américaines, sont encore une fois démasqués par l’histoire, par les faits.

Ces rencontres ont aussi démontré que les postes clefs au sein des institutions du Bretton Woods sont détenus par les Américains et les Européens. Les Blancs d’abord, chacun pour soi. Aucune place de haut niveau pour cette «populace» ayant un héritage noir, musulman ou arabe.

Ma déception est totale, et le temps est venu pour le reviewing des stratégies… et des paradigmes des Bretton Woods.

Il faut dire que le sommet des Brics, qui a ouvert ses travaux à Kazan, en Russie, le 22 octobre, pèse de tout son poids sur les humeurs des argentiers occidentaux et les oblige à revoir certains de leurs dogmes, dans l’espoir de surmonter les doutes et les suspicions qu’ils inspirent désormais aux dirigeants des pays du Sud Global.

* Economiste universitaire.

Blog de l’auteur : Economics for Tunisia, E4T.

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Les Musulmans européens confrontés à une inquiétante vague de racisme

Le soutien aveugle des pays occidentaux à Israël n’est que le corollaire d’une méfiance et d’un rejet de tout ce qui est arabo-musulman. Ils pensent qu’Israël se bat pour la civilisation judéo-chrétienne. Et ceci se traduit en Europe par une montée de l’islamophobie et du racisme qui se sont accentués après l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023.

Imed Bahri

Le journal britannique The Guardian a publié une enquête préparée par Ashifa Kassam dans laquelle elle affirme que les musulmans en Europe subissent une vague inquiétante de racisme. Le journal fait référence à une étude d’opinion dans laquelle près de la moitié des participants ont déclaré avoir été exposés à une discrimination raciale. Cette enquête indique que le racisme croissant est alimenté par une rhétorique antimusulmane qui les déshumanise. 

L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, Ofre, a publié les résultats de l’enquête à laquelle ont participé 9 600 musulmans dans 13 États membres de l’Union européenne (UE). Il a été découvert que le racisme et la discrimination imprègnent la plupart des aspects de leur vie.

L’étude indique que les participants ont déclaré que leurs enfants avaient été victimes d’intimidation à l’école, ont parlé de leur lutte pour accéder à l’égalité des chances au travail et des préjugés auxquels ils sont confrontés en matière de location ou d’achat de maisons.

Bien que l’enquête ait été réalisée avant l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023 qui ont conduit à une violente attaque israélienne sur Gaza, l’agence basée à Vienne a fait état d’une augmentation des attaques antimusulmanes depuis le début de cette guerre.

«Nous assistons à un afflux alarmant de racisme et de discrimination contre les musulmans européens», a déclaré Serpa Rawito, directrice de l’agence ajoutant que cela est «alimenté par les conflits au Moyen-Orient, aggravés par la rhétorique antimusulmane qui les déshumanise».

Difficile de vivre en tant que musulman en Europe

Après le 7-Octobre, les responsables ont tenté de trouver des moyens de contenir la haine contre les musulmans et les juifs, allant des attaques de vandalisme contre une synagogue à Berlin aux nombreuses lettres contenant des menaces et des insultes contre les conseils musulmans et les mosquées en France. L’agence, qui s’est entretenue avec des musulmans d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, du Danemark, d’Espagne, de Finlande, de France, de Grèce, d’Italie, du Luxembourg, des Pays-Bas et de Suède a constaté que 47% d’entre eux parlaient d’expériences racistes au cours des cinq années précédant 2022 et jusqu’en 2016.

«Ce que nous constatons, c’est que la situation des musulmans s’est aggravée», a déclaré Vida Berensvetoč, co-auteur de l’enquête. «Il est devenu plus difficile de vivre en tant que musulman en Europe», a-t-elle ajouté. 

L’étude indique que les taux de discrimination raciale semblent être liés à la montée de l’extrême droite en Europe. En Autriche, où le parti anti-immigration Freedom Party, fondé par des néo-nazis, est devenu le parti le plus populaire, 71% des musulmans ont déclaré avoir récemment vécu des expériences racistes.

En Allemagne voisine où le parti anti-immigration Alternative pour l’Allemagne gagne du terrain, 68% des musulmans déclarent avoir été victimes de discrimination. Dans les 13 pays inclus dans l’enquête, 39% des musulmans ont déclaré avoir souffert de discrimination sur le marché du travail et 41% ont déclaré avoir été exposés au racisme au travail au motif qu’ils n’étaient pas qualifiés pour cela.

Un tiers des participants (35%) ont déclaré avoir été empêchés d’acheter ou de louer un logement en raison de discrimination raciale contre 22% en 2016. «Le phénomène est répandu et persistant, et sa portée est très vaste», a déclaré Berensvetoč.

Le journal souligne que les conséquences de ce racisme et de cette discrimination sont très vastes et profondes. Les musulmans sont 2,5 fois plus susceptibles de vivre dans la pauvreté, dans des communautés résidentielles surpeuplées et de travailler sous contrat temporaire.

Les participants ont déclaré qu’ils étaient trois fois plus susceptibles d’abandonner l’école plus tôt que le reste de la population des pays de l’UE.

Seuls 6% des victimes déclarent avoir déposé plainte

L’étude soulève des inquiétudes concernant la jeunesse musulmane selon Bernsvetoč. Plus de la moitié des musulmans d’Europe, soit 55%, sont nés en Europe et déclarent avoir été victimes de racisme alors qu’ils cherchaient du travail et n’ont pas été traités au même niveau même s’ils parlaient la même langue et avaient des qualifications et des capacités similaires. «C’est horrible», a déclaré Berensvetoč soulignant que de nombreux musulmans parlaient de racisme «massif» et se sentaient visés en raison de leur religion, de la couleur de leur peau, de leurs origines ethniques et du fait qu’ils étaient des enfants d’immigrés.

Les femmes voilées souffrent de niveaux élevés de discrimination raciale sur le marché du travail. Concernant les femmes voilées âgées de 16 à 24 ans, le taux de discrimination raciale atteint 58%.

Seuls quelques participants ont trouvé utile de signaler les incidents racistes puisque seulement 6% d’entre eux ont déclaré avoir déposé plainte pour ces incidents.

L’Agence des droits fondamentaux de l’UE a appelé à la mise en œuvre de sanctions sévères contre la discrimination et les crimes de haine ainsi qu’à la collecte de données sur l’égalité y compris l’origine raciale et ethnique. Cela peut permettre aux décideurs politiques de fixer des objectifs et de suivre les progrès. Contrairement à la Grande-Bretagne, la plupart des pays de l’UE ne collectent pas d’informations sur la diversité raciale et ethnique.

L’étude fait suite à un rapport de l’année dernière qui révélait que la moitié des Noirs en Europe avaient été victimes de discrimination raciale. Ainsi qu’une enquête de juillet dans laquelle tous les juifs déclaraient avoir souffert d’antisémitisme.

Pris ensemble, les rapports suggèrent que «le racisme et la discrimination raciale sont un phénomène persistant dans toute l’Europe, il faut y remédier et sans efforts spécifiques, ils ne disparaîtront pas», déclare Bernsvetoč.

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Ce qui va changer pour les touristes européens en Tunisie à compter de 2025

Les nouvelles dispositions qui s’apprêtent à entrer en application à compter de 2025 en Tunisie vont changer la donne, notamment pour les touristes Européens.

A compter du 1er janvier 2025, les touristes européens ne pourront plus entrer en Tunisie avec une simple carte d’identité. Désormais, le passeport sera obligatoire pour tout le monde, quelque soit le type de voyage.

Depuis les années 70 en effet, les Européens voyageant dans le cadre d’inclusive-tours, autrement dit avec des tour-opérateurs et détenant un voucher et un billet aller et retour en bonne et due forme, pouvaient entrer dans le pays avec une simple carte d’identité. Au-delà du 31 décembre 2024, cette disposition ne sera plus valable.

Pour les autorités tunisiennes, il s’agit d’abord d’aligner les procédures avec toutes les nationalités de la même manière, mais également pour des raisons sécuritaires évidentes comme partout dans le monde.

Risques sur la compétitivité

Cependant, dans les rangs des professionnels du tourisme en Tunisie et notamment certains hôteliers, on ne voit pas d’un très bon œil cette décision. On estime en effet qu’elle va affecter la compétitivité de la destination pour plusieurs raisons. D’abord parce que le coût d’un passeport en Europe avoisine les 100 euros et que pour une famille, cela pèsera lourd dans son budget vacances.

En second lieu, ces mêmes professionnels rappellent que le touriste européen a la possibilité de voyager à l’intérieur de l’espace européen avec une simple carte d’identité et peut, dans ce cas, choisir une destination balnéaire comme l’Espagne ou la Grèce qui deviennent moins chères pour lui.

En troisième lieu, les longs délais que nécessitent l’émission d’un passeport affecteront la clientèle last minute dont le nombre est assez conséquent dans le volume global des arrivées européennes en Tunisie.

Pour couper court à ces débats, un haut responsable du tourisme rappelle qu’un passeport européen est valable 10 ans pour un adulte et qu’il s’agit par conséquent d’un faux problème qui n’aura pas de réel impact sur les arrivées d’Européens en Tunisie, d’autant que l’annonce a été faite suffisamment à l’avance. De plus, ces derniers temps, les compagnies aériennes exigeaient déjà le passeport pour tous leurs passagers, y compris ceux voyageant dans le cadre de voyages organisés via tour-opérateur.

La transition va donc se faire en douceur, surtout si l’on sait qu’il y a un an, il avait été décidé une première fois d’appliquer ce nouveau dispositif le 1er novembre, avant que celui-ci ne soit reporté. Mais désormais, la décision est ferme et définitive, ayant été adoptée en conseil des ministres le 23 mai dernier.

Taxes de séjour

Autre changement notable à compter de 2025, l’application généralisée de la nouvelle grille tarifaire pour les taxes de séjour dans les hôtels, y compris pour les touristes européens en voyages organisés. Là encore, ces derniers avaient bénéficié d’un moratoire sur les nouvelles taxes car hôtels et tour-opérateurs avaient déjà signé leurs contrats pour 2024 quand la disposition avait été votée au Parlement dans le cadre de la loi de finances 2024.

Désormais, tous les voyageurs seront logés à la même enseigne, qu’ils résident dans un hôtel, une maison d’hôte ou autre forme d’hébergement. Le montant de cette taxe sera de 12 dinars (3.5 EUR) par nuitée pour les résidents dans les hôtels 4 et 5 étoiles, de 8 dinars dans les 3 étoiles et 4 dinars dans les autres catégories et types de résidences.

Exception cependant pour les Tunisiens, les Algériens, les Libyens, les Marocains et les Mauritaniens: les ressortissants de ces pays continueront de payer les taxes de séjour dans les hôtels selon l’ancien barème, à savoir 3 dinars par nuitée et par personne (dans les 4 et 5 étoiles), 2 dinars (dans un 3 étoiles) et 1 dinar (hôtel 1 étoile).

L’application de cette taxe est cependant limitée dans la durée puisqu’elle ne concerne que les 15 premiers jours du séjour. Au-delà de cette durée, le touriste n’a plus à s’en acquitter. Là aussi, il s’agit d’encourager le tourisme de long séjour, notamment pour les séniors qui viennent durant les basses et moyennes saisons ou pour des raisons de tourisme médical.

©Destination Tunisie

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