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La startup tunisienne WeFix remporte le 2e prix de l’OSVP

La liste des lauréats de la 14e édition d’Orange Social Venture Prize, un événement qui récompense les startups dont les solutions technologiques ont un impact social positif en Afrique et au Moyen-Orient, a été révélée à Casablanca. L’événement, comme son nom l’indique, est initié par Orange, qui cherche à contribuer au développement de l’écosystème entrepreneurial et à la croissance inclusive des pays où le Groupe est présent. 

1600 startups ont envoyé leurs candidatures, opérant dans l’éducation, la santé, l’agriculture, l’environnement et le commerce électronique, mais 5 seulement ont été sur le podium.

Pour le Grand Prix International, qui récompense les trois meilleurs projets technologiques ayant un impact social ou environnemental, le gagnant (25 000 euros) est la startup marocaine Savey. C’est une solution numérique et logistique pour lutter contre le gaspillage alimentaire, en créant une passerelle en temps réel entre les stocks invendus des fabricants, des grandes surfaces, des magasins de proximité et la demande des consommateurs.

Le deuxième prix (15 000 euros) est tunisien, grâce à WeFix, qui propose une solution digitale pour aider les particuliers et les entreprises à gérer durablement leurs appareils électroniques et électroménagers du début à la fin.

La dernière marche du podium est occupée par l’ivoirien Cocoa Shield, dont la solution associe l’IA à des dispositifs de l’internet des objets pour surveiller et suivre les cultures de cacao et lutter contre les maladies qui les affectent.

Le Prix international des femmes (20 000 euros) a été remporté par le marocain MyTindy, qui met en relation des artisans avec des clients du monde entier, leur permettant de vendre leurs produits directement et de manière autonome.

Quant au prix Coup de Cœur (10 000 euros), il a été attribué à l’égyptien Intella pour sa solution qui comble le fossé entre les avancées mondiales en matière d’IA et le monde arabophone grâce à l’un des moteurs de transcription de la parole en texte arabe multi-dialectes les plus précis au monde.

Félicitations à tous les gagnants et espérons voir davantage de Tunisiens sur le podium lors des prochaines éditions.

 

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Best Invest cesse son activité d’intermédiation boursière

Dans un avis publié sur le site du Conseil du marché financier, la société Best Invest, intermédiaire en Bourse, a porté à la connaissance de ses clients qu’après information du régulateur, elle a décidé la cessation de son activité à la date du 31 décembre 2024. Les clients sont donc invités à se présenter à son siège social afin de donner ses instructions concernant le sort de ses comptes (espèces et titres) ouverts sur les livres de la société, et ce, au plus tard le 25 décembre 2024.

C’est un autre intermédiaire qui quitte le circuit, soit pour cessation d’activité, soit pour fusion avec une autre entité. Le marché est très concentré entre les cinq principaux acteurs qui, grâce à leurs riches historiques d’IPO, excellente notoriété et taille des portefeuilles, peuvent attirer un nombre important de clients retail. Leur point de force est la gestion collective qui rapporte des frais de gestion importants, alors que cela n’est pas valable dans le cas de Best Invest. Le modèle économique des brokers est basé sur un volume élevé des échanges et une dynamique du marché. Ces deux facteurs ne sont pas toujours présents, surtout qu’il y a beaucoup d’attentisme parmi les investisseurs.

L’industrie de l’intermédiation est la première à connaître une sorte de mouvement de consolidation, avec une rationalisation du nombre d’acteurs par rapport à la taille du marché. C’est rare de voir cela dans la sphère financière tunisienne, et cela va dans le bon sens. La longue période de taux élevés a prouvé que la gestion collective, essentiellement les OPCVM obligataires, doit être la pierre angulaire du modèle de génération de revenus pour tout intermédiaire qui veut assurer la durabilité de son business.

 

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Le Stade 974 est toujours là, au Qatar

Vous vous rappelez du Stade 974 qui a accueilli des matchs de la dernière Coupe du monde de football « Qatar 2022 » ? Celui dont plein d’articles et de plateaux ont évoqué la possibilité qu’il soit offert à la Tunisie après la compétition.

Les débats sont même passés à un autre niveau, à propos de la ville qui l’accueillera, allant de la capitale (Tunis) pour remplacer ceux d’El Menzah et de Zouiten, à Sfax dans sa ville sportive qui demeure un rêve.

La réalité est qu’il n’a pas été démantelé. Il a été maintenu et les visiteurs de la péninsule l’ont certainement gardé sous leurs yeux.

La nouvelle a été annoncée mardi 12 novembre 2024. Le stade accueillera à nouveau des matches de la Coupe des Confédérations de la FIFA, coïncidant avec le deuxième anniversaire de l’organisation par le Qatar du plus grand événement sportif de la FIFA.

Ainsi, le 11 décembre, le stade accueillera le Derby des Amériques entre les champions de la Copa Libertadores et les Mexicains de Pachuca, champions de la Ligue des champions de la CONCACAF et une ancienne connaissance de l’Etoile Sportive du Sahel. Le 14 décembre, il abritera un match de la FIFA Challenger Cup.

Ce stade a été construit à partir de conteneurs d’expédition et d’unités d’acier recyclées pour devenir le premier stade entièrement déconstructible de l’histoire de la Coupe du monde. Depuis, il est resté en place et a accueilli de nombreux événements non sportifs, tels qu’un défilé de mode et un festival de musique.

Le nombre 974 dans le nom du stade fait référence au nombre de conteneurs maritimes utilisés pour sa construction. Et c’est aussi l’indicatif téléphonique international du Qatar.

Si les plans de démantèlement du stade sont prêts, ils n’attendent que la décision des autorités à Doha.

A noter que le Qatar accueillera la Coupe arabe en 2025, 2029 et 2033, ainsi que la Coupe du Monde U-17 de la FIFA de 2025 à 2029. Il pourrait donc être maintenu jusqu’à la fin de ces rendez-vous.

Nous concernant, cela servira bien d’une leçon pour compter sur soi et veiller à se doter d’une infrastructure sportive moderne. Le sport est un l’un des moyens les plus efficaces pour redorer l’image d’un pays et nous en avons tellement besoin.

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La Bourse de Casablanca se dote d’un marché à terme et de produits dérivés

Le Maroc a annoncé aujourd’hui le lancement d’un marché à terme et de produits dérivés à la Bourse de Casablanca. Cela augmentera la liquidité et fournira des outils de couverture contre les risques commerciaux et financiers, contribuant ainsi à l’efficacité du système financier et à la croissance économique.

La Place marocaine compte actuellement 77 sociétés cotées pour une capitalisation boursière de 75 milliards de dollars. L’ambition du Royaume est de porter le nombre de sociétés cotées à plus de 300 à l’horizon 2035.

Cette étape s’inscrit dans le cadre d’une réforme qui comprend la restructuration de la Bourse de Casablanca en une société holding capable de soutenir toutes les activités de la chaîne de valeur: le marché au comptant, le marché à terme et la chambre de compensation qui se chargera de la gestion des risques. Le capital actuel de la Bourse de Casablanca s’élève à 38 millions de dollars, dont 39% sont détenus par les banques locales, un quart par la Caisse de dépôt et de gestion et le reste par les sociétés de courtage et d’assurance et la Place financière de Casablanca.

Autre développement important qui sera mis en place dès le début de l’année prochaine: la Banque centrale du Maroc devrait lancer un marché à terme interbancaire pour les swaps de taux d’intérêt au jour le jour, ce qui fournira une courbe de référence en dirhams pour donner un nouvel élan au développement de tous les produits de couverture, en particulier sur le marché des changes. L’année prochaine verra également l’introduction d’un marché à terme interbancaire de change qui constituera une référence pour la couverture du risque de change, en complément du marché à terme de change.

Toute cette infrastructure devrait améliorer significativement l’attractivité du Maroc pour attirer les grands groupes étrangers qui veulent s’installer dans la rive sud de la Méditerranée. Espérons que nous verrons autant de développement de notre côté prochainement.

 

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AMI Assurances: plus confiant pour la profitabilité de 2024

La Société Assurances Multirisques Ittihad – AMI Assurances – a publié ses états financiers pour la première moitié de 2024. Les six premiers mois se sont soldés par une belle hausse des bénéfices de 74,6%, à 6,818 MTND. L’amélioration provient des deux branches d’activité Non-Vie et Vie.

Pour l’assurance Non-Vie, le résultat technique s’est établi à 5,357 MTND fin juin 2024 contre 3,518 MTND une année auparavant. Le chiffre d’affaires des six premiers mois de l’exercice s’est élevé à 72,182 MTND, dont 64,744 MTND relatifs au segment Automobile et 3,940 MTND à celui Groupe Maladie. Les prestations et frais payés ont été de 48,625 MTND, essentiellement sous le poids du segment Automobile (44,992 MTND).

En parallèle, les frais d’exploitation ont évolué, atteignant 22,735 MTND, en hausse de 15,4% en glissement annuel. Les produits nets de placements ont atteint 8,963 MTND, grâce à l’environnement favorable des taux.

L’Automobile a généré des bénéfices techniques de 7,343 MTND. L’assurance Groupe Maladie et Incendie ont affiché également une profitabilité positive, respectivement de 0,308 et 0,177 MTND. Les Risques spéciaux et le Transport sont, par contre, déficitaires, avec des pertes techniques respectives de -1,243 et -1,159 MTND.

En Vie, le résultat technique a basculé en territoire positif, atteignant 0,810 MTND en juin 2024. Les primes émises et acceptées ont été de 11,808 MTND.

Globalement, en combinant ces chiffres avec les indicateurs du troisième trimestre, marqués par une hausse du chiffre d’affaires et un contrôle des sinistres réglés, l’exercice semble être bon pour l’assureur.

 

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Le marché secondaire de la dette: moins de volume, mais plus de rendement

Au cours de cette semaine, la Bourse des valeurs mobilières de Tunis a émis une nouvelle version de sa physionomie quotidienne, avec une meilleure qualité d’information. En particulier, il y a des statistiques détaillées pour le marché obligataire, de loin le plus actif dans son compartiment primaire depuis des années.

Le volume des échanges sur le marché secondaire a totalisé 126,400 MTND, soit une moyenne quotidienne de 0,585 MTND. Les transactions ont concerné plus les titres émis par le Trésor (73,166 MTND, soit une part de 57,9%) que ceux corporate (53,234 MTND, soit une part de 42,1%).

Par rapport aux années précédentes, il y a eu une baisse de 16% en glissement annuel. C’est loin d’être inquiétant et nous pensons que cela s’explique par deux facteurs.

Le premier est que les OPCVM sont sur un nuage en termes de collectes nettes. Les rendements sont élevés et le marché actions n’est pas aussi attractif que pour les preneurs de risques ou les épargnants à long terme. Il n’y a pas de besoins pour liquider des positions afin d’assurer la trésorerie requise lors des opérations de rachat. Cela donne une stabilité à l’actif sous gestion et une meilleure visibilité pour le rendement. D’ailleurs, ces véhicules ont assuré 79,3% des achats contre 50,9% des ventes.

Le second est que, par nature, ce marché est dominé par les institutionnels. Ces derniers s’inscrivent généralement dans une logique de hold to maturity, ce qui leur permet d’encaisser un retour élevé sur les placements actuels. Il n’y a pas d’autres choix et la diversification est, réellement, une stratégie à mettre en place.

Si vous êtes intéressés par une épargne longue et sûre, c’est le moment ou jamais de jeter un coup d’œil sur ce compartiment de la Bourse de Tunis.

 

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Les revenus d’Ooredoo Tunisie s’élèvent à 974 Mtnd jusqu’à fin septembre

Le Groupe de télécommunications qatari Ooredoo a publié ses chiffres pour les neuf premiers mois 2024. Depuis le début de l’année, les revenus ont totalisé 17 657 MQAR (14 898 MTND), en hausse de 4% en glissement annuel. Le nombre de clients reste solide, à 50,713 millions d’abonnés.

La rentabilité opérationnelle du Groupe s’est améliorée de 4%, à 7 698 MQAR (6 495 MTND), avec une marge d’Ebitda de 44%. Sur une base normalisée, le bénéfice net s’est établi à 2 923 MQAR (2 466 MTND), un bond de 15% en glissement annuel. Ooredoo progresse vers son objectif de devenir le premier fournisseur d’infrastructures numériques de la région Mena. Les opérations sont structurées selon une nouvelle organisation qui comporte les segments de tours, des centres de données et de la fintech.

Ooredoo a mobilisé une dette de 2 000 MQAR (1 688 MTND) qui serviront à accélérer l’expansion de ses centres de données et de ses activités d’IA. À cela s’ajoute une émission d’obligations internationales d’un montant de 500 MUSD (1 565 MTND) sur une durée de 10 ans. Ces ressources aideront le géant qatari à concrétiser ses ambitions.

Pour sa filiale tunisienne, le premier trimestre 2024 a été marqué par des revenus de 410,9 MQAR (319 MTND). Depuis le début de l’année, les revenus ont totalisé 1 141,7 MQAR (974 MTND).

La base de clientèle est repassée au-dessus des 7 millions d’abonnés  (7 040 867). Le revenu moyen mixte par client s’est établi à 16 QAR (13,5 TND) au troisième trimestre 2024. Les abonnements Wifi sont les plus rentables (revenu moyen par client de 33,3 QAR, soit 28,1 TND), contre 18,1 TND pour les abonnements postpayés et 11,9 TND pour ceux prépayés.

L’Ebitda jusqu’à fin septembre s’est élevé à 469,7 MQAR (400 MTND), soit une hausse de 12,7%. La marge d’Ebitda a progressé de 300 points de base, à 41%.

L’opérateur a fixé une stratégie orientée maîtrise des coûts et expansion dans le segment de la fibre. Les investissements réalisés ont atteint 207 MQAR (175 MTND), soit environ 17,9% de ses revenus, l’une des proportions les plus importantes au sein du groupe. L’adoption de la 5G devrait consolider la position de l’opérateur sur le marché tunisien.

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Vous détenez un actif à l’étranger? Un face-à-face avec le fisc tunisien est désormais plus probable

Dans le cadre du programme d’assistance technique en matière fiscale pour la Tunisie, financé par l’Union européenne, le secrétariat du «Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales» a organisé la semaine dernière à Tunis un atelier de formation sur «L’assistance internationale au recouvrement». Ce forum est chargé de la surveillance approfondie et de l’examen par les pairs de la mise en œuvre des standards en matière de transparence et d’échange de renseignements à la demande et d’échange automatique de renseignements.

Pour rappel, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a annoncé en janvier 2022 que la Tunisie s’est engagée à mettre en œuvre la Norme d’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers en matière fiscale avant 2024. Cette décision entre dans le cadre de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. L’échange automatique permettra en effet à la Tunisie d’obtenir de nombreux renseignements sur les actifs financiers détenus à l’étranger par les résidents tunisiens.

Trente fonctionnaires des services centraux et régionaux de la Direction générale des impôts, de la Direction générale de la comptabilité publique et du recouvrement et de la Direction générale des douanes ont participé à cet atelier. L’objectif est de sensibiliser les participants à l’assistance internationale au recouvrement des créances fiscales. Elle permettra aux participants de se familiariser au concept d’assistance internationale au recouvrement des créances fiscales ainsi qu’aux cadres juridiques et opérationnels de cette forme d’assistance administrative en matière fiscale.

En pratique, cela signifie que l’administration fiscale est de plus en plus outillée pour avoir une idée plus claire sur les propriétés des Tunisiens, qui résident en Tunisie, dans d’autres pays. Même avec la promulgation d’un nouveau code de change, nous ne pensons pas que ce droit sera octroyé. Une mauvaise nouvelle pour plusieurs personnes qui détiennent discrètement des actifs, car la réglementation ici est très stricte en la matière.

 

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75% des détenus à cause de chèques sans provision ont déjà quitté la prison

Depuis le 2 août 2024, le sujet qui a fait couler le plus d’encre est la modification du Code de commerce, plus connue par la loi sur les chèques. Bien que cette période transitoire serve plutôt à la gestion des situations des personnes qui ont déjà des affaires, plusieurs questions planent autour de ce nouveau cadre réglementaire qui n’est pas tout à fait clair même pour les professionnels du secteur.

Mais est-ce qu’il y a des “victimes” de l’ancienne réglementation qui ont pu bénéficier de la fenêtre de tir qui leur a été offerte par cette loi? La réponse a été apportée par la ministre de la Justice hier devant l’Assemblée des représentants du peuple. Avant la promulgation du texte du 2 août, 542 personnes étaient incarcérées pour des affaires de chèques sans provision. À la date du 4 novembre 2024, ce nombre est passé à 136. En tout, ce sont 406 prisonniers qui ont pu trouver un arrangement et retrouver la liberté, ce qui n’est pas rien. De ce côté, la loi semble bien fonctionner.

Reste maintenant à voir l’effet de l’entrée en vigueur du reste des articles. Les avis divergent, mais convergent vers une seule réalité: le nombre des chèques qui circulent va baisser drastiquement. Dans un climat de business dans lequel la confiance entre les opérateurs est à son plus bas niveau, il serait assez compliqué de reconstruire un système où les remboursements sont garantis.

 

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Des challenges de taille au menu de la COP29

Le coup d’envoi de la COP29 a été donné à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan. Le moment est difficile pour les Nations unies qui organisent un nouveau round de négociations. Tous les gouvernements ont des problèmes budgétaires qui les détournent de l’action climatique. Les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient brouillent les priorités des pays directement et indirectement impliqués. Pour couronner le tout, les États-Unis viennent d’élire Donald Trump qui aurait déjà lancé les hostilités contre l’accord de Paris sur le climat de 2015.

La conférence de cette année est largement reconnue comme une affaire transitoire, sans l’importance marquante des négociations de 2015 à Paris. Néanmoins, les négociateurs prévoient de se pencher sur des questions clés qui pourraient déterminer la façon dont le monde atténue les émissions de carbone et la manière dont il aborde le bilan croissant des catastrophes climatiques. Quelques questions principales seront débattues. 

Divergences sur les rôles et les finances

La première est ce que l’on appelle le «nouvel objectif collectif quantifié». Il s’agit du montant de l’aide climatique que les pays riches devraient octroyer à ceux pauvres. Ces fonds sont censés aider ces derniers à passer aux énergies renouvelables et à s’adapter aux effets du climat. Les négociations seront tendues, car les donateurs sont revenus sur leurs engagements passés et une grande partie de l’argent qu’ils ont envoyé l’a été sous forme de prêts coûteux ou a été d’une faible valeur. Un rapport de l’ONU publié la semaine dernière a révélé que les efforts d’adaptation en particulier sont sous-financés, à hauteur de 180 à 360 milliards de dollars par an.

Les pays vulnérables réclament un engagement annuel se chiffrant en milliers de milliards de dollars. Les États-Unis et l’Europe ont demandé aux grandes économies comme la Chine et aux riches États pétroliers comme l’Arabie saoudite de contribuer au financement, alors qu’ils étaient considérés comme des pays en développement lorsque les Nations unies ont commencé à négocier sur le changement climatique. Ces nations ont donc résisté à ces appels, soulignant le fait que les États-Unis et l’Europe sont responsables d’un plus grand nombre d’émissions totales dans le passé. Cette impasse géopolitique a empêché les négociations de progresser pendant des mois, alors qu’elle est essentielle à la conclusion d’un accord mondial sur l’aide climatique. La vraie interrogation est donc de savoir si les grands émetteurs, outre l’Oncle Sam, vont renforcer leurs ambitions afin de combler le fossé que Trump créera probablement.

De grands débats auront également lieu sur le rôle de l’énergie nucléaire, qui a suscité ces dernières années un regain d’intérêt de la part des pays à la recherche d’une énergie permanente n’émettant pas de carbone. Idem pour les technologies d’élimination et de stockage de carbone, que l’industrie pétrolière a présentées comme un moyen essentiel de réduire les émissions.

Qui paiera quoi?

Autre patate chaude du sommet: les pays riches se sont engagés à fournir ce qui s’apparente à des réparations pour le rôle qu’ils ont joué dans le changement climatique. L’argument avancé est que ces pays ayant connu une industrialisation précoce sont ceux qui ont émis le plus de gaz à effet de serre au cours de l’histoire et qu’ils devraient contribuer plus pour lutter contre les catastrophes climatiques. Cet engagement est la concrétisation d’une demande que les petits États insulaires et les pays en développement d’Afrique réclamaient depuis des années. Mais le diable se cache dans les détails. Le nouveau fonds «pertes et dommages» est hébergé par la Banque mondiale, qui a un passé trouble avec les pays en développement. Les fonds disponibles ne sont que 700 millions de dollars, soit une infime partie des besoins totaux. La grande question qui se pose à la COP29 est de savoir si ce fonds peut décoller ou s’il va s’enliser dans la bureaucratie au point de ne pas répondre aux défis auxquels sont confrontés les pays qu’il est censé aider.

Le marché du carbone pour les pays

L’un des principaux moyens dont disposent les grandes entreprises pour revendiquer des progrès dans la réalisation de leurs objectifs de réduction des émissions est ce que l’on appelle le marché volontaire du carbone. Aujourd’hui, les Nations unies tentent de créer leur propre marché du carbone pour les pays et non pour les entreprises. L’objectif est de donner aux nations davantage de moyens de coopérer pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Lors de la COP de l’année dernière, les diplomates n’ont fait aucun progrès dans le développement de ce marché, n’étant pas d’accord sur les types de crédits de carbone qui devraient être éligibles à l’échange et sur les méthodologies utilisées pour les générer. Le président de la COP29 a promis de faire avancer le marché «jusqu’à la ligne d’arrivée», mais les désaccords risquent de persister.

Un sommet à suivre, car les répercussions sont importantes. Pour la Tunisie, elle pourra bénéficier d’enveloppes importantes pour investir et accélérer la transition énergétique. Nous avons vraiment besoin de cela.

 

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Bourse : près de 562 MDT mobilisés sur le marché primaire

L’activité du marché primaire de la Place de Tunis est restée largement en ligne avec ses moyennes historiques jusqu’à fin octobre 2024. La dette l’a, encore, remporté sur l’action.

 

Que des petites opérations de haut de bilan

Pour les titres de capital, les émissions ont totalisé 140,339 MDT, dont 75,238 MDT par les sociétés cotées, et 65,104 MDT par celles hors Cote. L’essentiel a été réalisé sous la forme d’incorporation des réserves (51,136 MDT) par la SFBT (20,625 MDT), Amen Bank (23,280 MDT) et SMART Tunisie (7,231 MDT).

Deux augmentations de capital en numéraire ont eu lieu, par la BTE (24,099 MDT) et la Société d’Assurances El Amana Takaful (6,043 MDT).

Enfin, il y a eu un coup d’accordéon par la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises, avec une réduction de 90 MDT; contre une recapitalisation par compensation de créances de 59,060 MDT.

Par rapport à l’année dernière, il y a une baisse de 64,0 %. Néanmoins, il faut tenir compte de l’opération exceptionnelle de la QNB Tunisia, qui a bénéficié d’une injection de 250 MDT. Hors cette augmentation de capital, les émissions d’actions aurait été stable en glissement annuel.

Excellents chiffres pour la dette

En ce qui concerne les titres de créances, les émissions se sont élevées à 421,400 MDT. La liste des émetteurs des emprunts obligataire comprend Attijari Leasing (30 MDT), ATL (40 MDT), BH Leasing (35 MDT), Hannibal Lease (55 MDT) et Tunisie Leasing & Factoring (100 MDT). Parmi les émetteurs non cotés, nous trouvons BTK Leasing (5,500 MDT), Enda Tamweel (21,400 MDT), Microcred (20 MDT), El Amel Microfinance (3 MDT), Taysir Microfinance (22,305 MDT), DAAM (20 MDT).

Il y a également eu les OCA Land’Or Holding pour 21,400 MDT.

En tout, le marché a pu rapporter 561,739 MDT aux entreprises, essentiellement par les financières qui transforment ces ressources en des prêts octroyés par les conditions plus chères. Avec les émissions prochaines par Magasin Général, une plus grande dose de diversification sera observée cette année.

Reste à préciser qu’il ne faut pas oublier les emprunts nationaux, qui attiendraient près de 4,800 MDT cette année. Ce qui rend cette année record pour la Place. Pour les gestionnaires de fonds, c’est une aubaine, mais l’impact sur l’économie est à double tranchant.

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L’équipe de transition de Trump prépare déjà le retrait de l’Accord de Paris

À la suite de sa victoire, Donald Trump n’a pas chômé et attaque déjà un chantier à retentissement mondial : l’Accord de Paris sur le climat.

 

Le président élu est sérieux sur ce thème. Il a déjà composé son équipe de transition. Susie Wiles a été nommée cheffe de cabinet de la Maison Blanche et prendra officiellement ses fonctions après l’investiture de l’héritier du bureau ovale le 20 janvier 2025. Elle sera ainsi la première femme à occuper ce poste.

Wiles a travaillé comme directrice des campagnes présidentielles de Trump en 2016, 2020 et 2024, rappelons-le.

La machine démarre

L’information a été rapportée par le crédible New York Times. L’équipe de transition, clairement confiante de sa victoire bien avant les élections, aurait déjà préparé des décrets et des proclamations sur le retrait de l’Accord de Paris sur le climat et la réduction de la taille de certains monuments nationaux. L’objectif est de permettre davantage de forage et d’exploitation minière.

Trump devrait également mettre fin à la pause concernant l’autorisation de nouvelles exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) vers les grands marchés d’Asie et d’Europe. L’administration du président Joe Biden avait suspendu l’approbation de nouvelles exportations de GNL en janvier dernier, afin d’achever une étude sur l’impact environnemental et économique des exportations.

Il va aussi révoquer une dérogation qui permet à la Californie et à d’autres États d’avoir des normes de pollution plus strictes.

Pendant sa campagne, Trump a promis de prendre un grand nombre de mesures, et il a l’intention de les respecter en intégralité. C’est son dernier mandat et il veut bien marquer l’histoire une autre fois.

Les objectifs de 2030 seraient déjà obsolètes

Cette volonté n’est pas nouvelle. Même lors de sa candidature en 2019, ce retrait était une promesse électorale. Les événements extrêmes, tels que les incendies de forêt dévastateurs et les multiples tempêtes sur la côte est, sont intensifiés par le changement climatique.

Toutefois, et en dépit de ce retrait dont les détails n’ont pas été révélés, le changement de position n’est pas de 180 degrés. Les émissions de gaz à effet de serre en 2030 seraient certes supérieures à ce qui a été planifié sous Biden, mais de quelques points de pourcentage seulement.

De plus, il y a des réductions significatives des émissions dans le secteur de la production d’électricité, en raison de l’évolution du mix de production d’électricité. L’utilisation accrue du gaz et des énergies renouvelables moins chères continue à attirer les investisseurs, et des programmes gigantesques sont en cours.

L’impact réel est que certains autres grands pollueurs peuvent, eux aussi, s’inspirer de Washington pour se désengager partiellement de cet accord. Dans une économie mondiale accablée par les dettes, la hausse des taux et l’inflation, les gouvernements pourraient trouver dans le retardement de certains projets coûteux de transition énergétique une bouffée d’oxygène pour leurs finances publiques asphyxiées. Probablement, dans quelques années, nous passerons à de nouvelles échéances, 2035 et 2055.

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“Les Ciments de Bizerte” ne voit toujours pas le bout du tunnel

La société des Ciments de Bizerte (SCB) a publié hier ses indicateurs d’activité relatifs au troisième trimestre 2023, avec un retard de plus de deux semaines. Le chiffre d’affaires de la période allant de juillet à septembre 2024 a chuté de 77,4%, à 5,271 MTND. Les revenus proviennent exclusivement du marché local.

La raison de cette dégringolade est bien connue. La production du clinker a été suspendue durant l’intégralité du 3e quart de l’année, à cause de l’absence du coke de pétrole, unique source d’énergie possible pour le fonctionnement de l’usine. Les difficultés financières continuent à peser lourdement sur la société, la rendant incapable d’importer cette matière. La production de ciment par la SCB a été limitée à 16 796 tonnes, en repli de 81,7% en glissement annuel. La société s’est contentée de l’activité de broyage du clinker importé de l’étranger ou acheté localement et de déchargement des bateaux de coke de pétrole au profit des autres cimenteries.

Depuis le début de l’année, les revenus étaient de 25,558 MTND, également en baisse de 65,6%.

L’endettement de la SCB demeure toujours élevé. Ses crédits à long et moyen terme s’élèvent à 122,926 MTND, dont 26,212 MTND d’intérêts. Ceux de gestion sont de 28,056 MTND. Le cimentier n’a pas pu honorer ses engagements envers ses créanciers.

Selon le management, ce quatrième trimestre enregistrera la reprise de la production. Nous le souhaitons bien surtout que la société est en proie à une série de problèmes interminables depuis de longues années. 

 

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La STIP souffre toujours d’une crevaison

Après avoir publié ses états financiers individuels relatifs à l’exercice 2023 le mois dernier, la STIP a annoncé ses comptes consolidés. Le résultat net part du groupe s’est établi à -1,570 MTND contre un bénéfice de 11,922 MTND en 2022. Le groupe comporte la société mère, la STIP, en plus de la Somacop, la SMTP Amine et la Société Amine Plus Tire. 

La situation de la société mère est connue, avec un bénéfice net de 0,613 MTND et des fonds propres de 13,999 MTND. En ce qui concerne la Somacop, ses fonds propres demeurent positifs en dépit du l’activité déficitaire en 2023. Pour SMTP Amine, résidente au Maroc, elle a été soumise à la procédure de redressement des entreprises en difficultés économiques dès 2017 et a été exclue du périmètre de consolidation. Enfin, les capitaux propres d’Amine Plus Tire, ses capitaux propres sont de -1,223 MTND, en deçà de 50% du capital social. Une Assemblée générale extraordinaire doit décider de la continuité de l’exploitation.

Le grand problème de la STIP demeure le niveau de ses charges financières, de -10,932 MTND, supérieures à son résultat d’exploitation de 9,404 MTND. Les emprunts sont de 8,387 MTND seulement, mais les concours bancaires sont de 88,601 MTND. 

Depuis sa reprise, la société a exploité toutes les pistes pour se redresser. Elle a réévalué ses fonds propres, acquis ses propres actions pour soutenir le cours en Bourse et réduit sa dette. Néanmoins, elle continue à souffrir du flux incontrôlable du marché parallèle qui affecte sérieusement ses performances. Sans mettre un terme à ce phénomène, il serait difficile de retrouver une trajectoire durable de profitabilité.

 

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L’adoption de la 4G n’atteindra les 50% qu’en 2030 en Afrique subsaharienne

Si vous pensez que le lancement officiel de la 5G en Tunisie est en retard, vous avez raison, mais partiellement. Un rapport de la GSMA prévoit que l’adoption de la 4G atteindra 50% d’ici à 2030 en Afrique subsaharienne. D’ici là, la 3G demeure la technologie principale. L’adoption de la 5G n’est qu’à ses débuts, limitée à 17% du total des connexions d’ici à 2030. En 2023, la 4G représentait 31% de toutes les connexions mobiles en Afrique subsaharienne et la 3G environ 54% des abonnements.

Il existe un déficit d’utilisation important dans cette région. Cet écart représente des millions de personnes qui vivent à l’intérieur d’une couverture réseau, mais qui se heurtent à des obstacles tels que l’accessibilité financière des appareils, le manque de compétences numériques et les préoccupations liées à la sécurité en ligne. Au niveau mondial, 3,1 milliards de personnes sont touchées par le déficit d’utilisation, et l’Afrique subsaharienne est la région la moins connectée. Outre ces problèmes de connectivité, la région est confrontée à des coûts d’exploitation élevés, à des pressions inflationnistes et à la volatilité des prix de l’énergie.

La GSMA estime que la technologie mobile est essentielle pour soutenir les objectifs de développement dans des secteurs clés tels que les soins de santé, l’éducation et la finance, et qu’elle stimule la croissance économique en élargissant l’accès à l’internet et aux services numériques.  La pénétration des smartphones dans la région, de 51% en 2023, évoluera à 81% en 2030. Le nombre d’abonnés mobiles uniques en Afrique subsaharienne passera de 527 millions en 2023 à 751 millions en 2030.

L’industrie mobile de la région contribuerait au PIB à hauteur de 170 milliards de dollars d’ici à 2030, dont 10 milliards de dollars grâce à la 5G. Il y a de quoi faire de ce chantier une priorité absolue.

 

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LinkedIn, une plateforme de rencontres sans rencontres

Certains utilisateurs de LinkedIn ont signalé avoir reçu des messages de drague non sollicités via la plateforme. Paradoxalement, le site social axé sur l’emploi était de plus en plus utilisé à des fins de rencontres. Si cela est malheureusement monnaie courante en Tunisie, sur tous types de médias sociaux, le fléau commence à être plus généralisé dans le monde entier.

La plateforme, qui a été lancée en 2003 et compte aujourd’hui plus d’un milliard de membres, se définit comme une communauté professionnelle et encourage les membres à s’engager dans des conversations légères et respectueuses. Les avances romantiques et le harcèlement, sous quelque forme que ce soit, constituent une violation de ses règles.

Les données solides sur la question sont rares pour le moment, mais ce qui est sûr, c’est que bien que l’utilisation de LinkedIn soit souvent présentée comme une activité professionnelle, les utilisateurs sont libres d’envoyer n’importe quel type de message à qui ils veulent sans règles strictes. In fine, comme toutes les autres plateformes, les médias sociaux laissent aux gens le soin de réglementer. Toutefois, il incombe à LinkedIn d’assumer une partie de la responsabilité du maintien d’un environnement professionnel.

Une partie de la solution passe par l’IA. LinkedIn commence à intégrer des outils d’intelligence artificielle pour contrôler les utilisateurs qui envoient des messages inappropriés, plutôt que de laisser à la personne qui reçoit les messages le soin de signaler ou de bloquer l’auteur du délit. Cela signifierait que les utilisateurs qui essaient d’écrire des messages inappropriés seraient détectés par l’intelligence artificielle et avertis ou empêchés d’envoyer le message. L’objectif ultime est de créer un site de rencontres sans rencontres.

 

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L’inflation sous-jacente accélère à 6,3% en octobre

Les chiffres de l’inflation du mois d’octobre ont été publiés hier dans la soirée. L’indice des prix à la consommation est resté stable, confirmant l’inflation à 6,7%. Le groupe «service restaurants, cafés et hôtels» a affiché une accélération des prix de 11,1% (8,8% en septembre), poussant l’indice pour l’ensemble des services vers le haut (+5,4%).

Pour les produits alimentaires, les prix ont augmenté de 9,3% (9,2% en septembre). Les produits clés ont vu leurs prix évoluer vers la hausse: +21,4% pour les viandes ovines, +15,2% pour les fruits secs, +14,1% pour les volailles, +13,9% pour les poissons frais, +13,1% pour les légumes, +11,0% pour les viandes bovines et 6,8% pour les fruits.

Par contre, le groupe «habillement et chaussures» a décéléré, progressant de 9,5% en octobre contre 9,7% le mois précédent. Mais pour l’ensemble des produits manufacturés, la hausse globale s’élève à 6,0%.

Deux autres chiffres sont à prendre en considération: l’inflation au mois d’octobre a augmenté de 0,8% par rapport à septembre, et l’inflation sous-jacente a même augmenté de 10 points de base à 6,3%. C’est une nouvelle preuve que les tensions inflationnistes sont bien présentes et que le maintien du taux directeur est bien justifié.

Avec les augmentations salariales prévues dès janvier, les prix peuvent montrer une plus grande résistance. La maîtrise des circuits de distribution et, surtout, l’offre sont les déterminants de la trajectoire de l’inflation dans les mois à venir. Le taux a quasiment épuisé son effet et l’intérêt de le maintenir est la stabilisation du taux de change.

 

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Recapitalisation de la TSB: les détails de l’opération

Quelques jours après l’approbation de la participation de l’État dans la recapitalisation de la Tunisian Saudi Bank (TSB), les détails de l’opération sont là. L’ARP a donné son feu vert pour que l’État injecte 49,625 MTND, dépassant même sa propre contribution directe. Il remplacera l’ONTT, l’ETAP et Tunisair. Par contre, la CNSS va souscrire à hauteur de sa participation actuelle. 

Le montant est déjà connu, 100 MTND, et ce, par l’émission de 1 000 000 d’actions nouvelles au prix de 100 TND, soit à la valeur nominale sans prime d’émission. Elles porteront jouissance dès le 1er janvier 2024. L’augmentation est réservée exclusivement aux anciens actionnaires, proportionnellement au montant de leurs actions, dans la limite de la moitié aux actionnaires représentant l’État tunisien et dans la limite de l’autre moitié aux actionnaires représentant l’État saoudien. Dans tous les cas, la condition d’égalité entre les actions souscrites par les actionnaires représentant l’État tunisien et ceux représentant l’État saoudien doit être maintenue.

Le délai de souscription est de 6 mois, qui commence à courir à partir de la date de parution au Journal officiel de la République tunisienne de la notice d’information relative à l’augmentation du capital. Nous pensons qu’elle aura lieu bien avant.

L’opération est urgente. Les pertes cumulées de l’établissement de crédit s’élèvent à -52,800 MTND fin 2022, et ses fonds propres sont désormais inférieurs à 50% du capital social. Ses ratios de fonds propres de base et de solvabilité sont bien en dessous des minimums réglementaires. Un plan de relance a été développé et c’est au management de le mettre en œuvre. La tâche ne sera pas facile avec la concurrence rude imposée par des banques qui ont une plus grande empreinte géographique. D’ailleurs, c’est le grand problème de toutes les banques mixtes qui sont restées à mi-chemin entre leur origine de banque de développement et leur statut actuel de banque universelle. 

 

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L’actif net des OPCVM dépasserait 7 milliards de dinars d’ici à fin 2024

À deux mois de la fin de l’année, nous pouvons confirmer que l’exercice 2024 restera parmi les meilleurs dans l’histoire de l’épargne collective tunisienne.

Au cours du mois d’octobre, l’actif total a encore progressé de 94 MTND par rapport à fin septembre, atteignant 6 854,2 MTND. Les véhicules obligataires demeurent la locomotive de cette performance, attirant à eux seuls 90,3 MTND pour totaliser 5 917,9 MTND sur une année. Les fonds mixtes ont également collecté 3,7 MTND sur la même période (actif net total de 916,3 MTND) contre 0,1 MTND pour les fonds actions (actif net total de 16,3 MTND).

Depuis le début de l’année, l’évolution s’est élevée à 1 066,9 MTND, dont 1 011,5 MTND des OPCVM obligataires. Ce chiffre va encore augmenter avec la quatrième tranche de l’emprunt national qui devrait attirer encore de la liquidité.

Dépasser un actif net de 7 000 MTND, dont plus de 6 000 MTND de placements obligataires, est un objectif réalisable. En 2025, il suffit de prendre en compte les intentions d’émettre des obligations souveraines de 4 800 MTND pour comprendre qu’une nouvelle belle année attend l’industrie. Si vous voulez diversifier votre épargne tout en restant liquide, il n’y a pas mieux.

 

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