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Encore un nul pour le CSS : Aveu d’impuissance

Après le quatrième nul consécutif et les mêmes lacunes offensives, Alexander Santos pourrait bientôt en payer les frais.

Avec l’entraîneur portugais, les fans sfaxiens se sont habitués et résignés à ne s’attendre qu’au strict minimum. Un point contre l’USM dimanche, c’est donc pour eux mieux que rien. Un moindre mal pour un coach qui n’a pas hésité à déclarer que «vaincre dans le championnat tunisien, c’est une tâche ardue». Un aveu d’impuissance qui en dit long sur l’état d’esprit avec lequel le technicien portugais aborde les matches à domicile comme à l’extérieur. Depuis le succès sur El Gawafel de Gafsa par 2 buts à 0, le CSS n’a pas goûté aux trois points de la victoire. Quatre nuls de suite, mi-figue mi-raisin, avec des premières mi-temps similaires, sans couleur et sans saveur. Deux nuls sur un score vierge (0-0 contre le CA et l’OB) et deux parties terminées sur le résultat de un but partout (1-1 devant ESZ et 1-1 face à l’USM). Quatre buts inscrits en quatre rencontres, ça montre la pauvreté de ce football proposé par Alexander Santos en 8 journées.

Grâce à Aymen Dahmen

Contre les Monastiriens, le coach des «Noir et Blanc» n’a pas dérogé d’un iota à ses principes de jeu de départ et à sa philosophie. Le même schéma de jeu attentiste, le même jeu à l’économie et une absence quasi totale de ses protégés en première période. Contre l’USM, ce jeu brouillon et décousu, avec une équipe recroquevillée devant les buts de Aymen Dahmen, a duré 70 minutes. C’est grâce au gardien expérimenté Dahmen, revenu à temps dans les buts, que les Sfaxiens sont sortis indemnes de la furia monastirienne. Ce n’est qu’après que le verrou sfaxien a sauté à la 52’ sur un but de Hamza Mastouri, après un premier tir à bout portant dégagé en catastrophe par le portier sfaxien et une seconde frappe bien ajustée du plat du pied du buteur usémiste, que le coach Alexander Santos a fait appel à son arsenal offensif laissé comme d’habitude sur le banc. Les changements ont commencé par l’entrée de Mohamed Dhaoui puis Fabien Winley et Amen Allah Habboubi. C’est Mohamed Dhaoui, longtemps ignoré par Santos pour son jeu jugé «trop individuel», qui va signer le but égalisateur sur un exploit technique «individuel» avec une reprise et une frappe pure qui n’a laissé au gardien des Bleus aucune chance. Sauvé d’une défaite qui aurait immédiatement mis fin à sa mission à la tête du CSS, Alexander Santos a été très content de ce partage des points qui lui accorde un autre répit. Mais il paraît que ce ne sera pas suffisant pour lui cette fois pour rester aux manettes. Dans les coulisses du CSS, son départ est déjà sur l’agenda du comité directeur même si ça va coûter un an de contrat payé pour dommages et intérêts.

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Equipe nationale – Propos de Kais Yaakoubi : Une communication pas très soignée…

Le dévoilement par Kais YaâKoubi de sa liste des 26 pour les deux matches contre le Madagascar et la Gambie a vu quelques dérapages dans l’explication de ses choix. Un examen de communication pas très réussi.

Pour tout sélectionneur, l’annonce de la liste des joueurs retenus pour un court rassemblement de quelques jours est un exercice difficile. La conférence de presse pour expliquer les choix faits, et pas faits, doit obéir à une règle majeure : ne pas trop entrer dans les détails pour justifier le justifiable ou défendre l’indéfendable. Le sélectionneur ne doit pas parler pour ne rien dire et n’a pas l’obligation de tout dire. Il doit trouver le juste équilibre et être mesuré dans ses propos et réponses pour donner l’essentiel. Pour son premier examen d’annonce de la liste des 26 convoqués pour les deux matches clés des éliminatoires de la CAN Maroc 2025, contre le Madagascar le 14 novembre à Prétoria et la Gambie le 18 à Radès, il faut bien avouer que le sélectionneur national Kaîs Yâakoubi est allé trop loin dans ses explications et a, plus d’une fois, dérapé. Certaines réponses ont été faites sur un ton crispé, qui a paru un peu agressif alors qu’il aurait pu éviter les questions pièges avec quelques répliques brèves et un petit sourire. De la même manière intelligente qu’a utilisée le sélectionneur français Didier Deschamps pour justifier la non convocation de Kylian Mbappé.

Regrets immédiats 

C’est sûr aujourd’hui que Kaîs Yaâkoubi regrette énormément sa façon d’avoir défendu son choix des trois gardiens de but et pourquoi il a préféré Moez Ben Chérifia à Sami Hlel. On ne fait pas appel à un portier expérimenté en équipe nationale pour le seul objectif «de bien encadrer un jeune gardien devenu numéro un». Le fait d’avoir sacrifié Sami Hlel pour cette raison n’a pas été un choix judicieux. Kais Yaâkoubi peut-il encore défendre le rappel de Moez Ben Chérifia comme numéro trois pour «bien encadrer Amen Allah Memmich numéro un, après les deux buts encaissés du premier contre l’ESZ et la nouvelle gaffe du second contre l’ASG qui a coûté un but gag à l’Espérance samedi? Certainement pas. Le gardien des «Sang et Or» n’est même plus assuré de garder son statut de premier gardien en sélection.

Toujours dans l’intérêt de l’équipe nationale, un sélectionneur intérimaire, sans doute pour deux matches, n’aurait pas dû s’immiscer dans des choix aussi stratégiques que celui d’injecter du sang neuf dans l’équipe, de tourner la page de toute une époque et de mettre à l’écart des cadres comme Youssef Msakni et Ferjani Sassi. En parlant de «choix techniques», Kais Yaâcoubi a été également trop maladroit en voulant signifier, qu’à ses yeux, la sélection, c’est fini pour ces deux joueurs. Ça aurait été plus intelligent de sa part s’il avait bien pesé ses mots et trouvé une explication plus pertinente et moins offensante pour deux joueurs qui ont beaucoup donné à la sélection. Cette opération sang neuf en équipe de Tunisie aurait dû attendre la phase finale de la CAN à laquelle nous devrons être qualifiés avec ou sans les Youssef Msakni et Ferjani Sassi. En mettant trop l’accent sur la convocation pour la première fois de Rabii Homri et de Hamza Testouri,  détaillant leur parcours de combattants dans les étages inférieurs avant de s’imposer avec l’OB et l’USM, Kais Yaâcoubi a sans doute voulu être l’artisan de nouveaux critères de choix en sélection qui donnent plus de chances aux joueurs locaux. Comme en témoigne son tout récent clin d’œil fait à l’attaquant de l’Espérance Sportive de Zarzis, Achref Jabri. Pourvu que ce ne soit pas de simples promesses en l’air pour se vanter dans son CV.

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CSS: Faire preuve d’audace

La bravoure, seul moyen et finalité pour revenir de loin.


Une formation sfaxienne à vocation offensive est ainsi pressentie pour rentrer avec un exploit devant l’USM. Huitième au classement, avec 10 points en 7 matches ( 2 victoires, 4 nuls et 1 défaite), le CSS n’a plus le droit de continuer à gâcher des points à domicile comme à l’extérieur. Il lui faut en urgence un déclic pour couper avec ces résultats insuffisants par rapport à son ambition de postulant pour le titre de champion.

A ce rythme de sorties peu convaincantes et de gros problèmes dans le compartiment offensif, au niveau de la création et de la finition, même le carré d’as du championnat deviendrait au fil des journées un objectif hors de portée. Et un grand déclic, qui mettra fin à tout ce déficit d’efficacité devant le but adverse, ça ne peut provenir que d’un exploit loin de ses bases. Car, dans une course effrénée pour le sacre, ce sont les succès sur les concurrents directs dans leur fief qui ont leur importance et font la différence. L’USM, au Stade Mustapha Ben Jannet, est donc une belle opportunité pour Alexander Santos et ses hommes d’amorcer l’opération sursaut. Peut – être même une dernière chance pour continuer à viser haut et à avoir les dents acérées cette saison. Louper cette opportunité, c’est perdre beaucoup de terrain et laisser le fossé se creuser davantage avec le peloton de tête et s’enliser ainsi dans le ventre mou du classement avec peu d’illusions pour remonter plus tard la pente.

Conscients du danger

Alexander Santos semble convaincu de la complexité de la situation et persuadé, cette fois, de la nécessité d’utiliser tous ses atouts offensifs dès le coup d’envoi pour empocher les trois points et se réhabiliter par la même occasion. Un succès à Monastir aujourd’hui serait pour lui une bouffée d’oxygène après des mois de déception et de forte pression. Il a axé sa préparation de ce match clé sur le travail d’approche de la zone de vérité et l’efficacité devant les buts. On s’attend donc à ce que Youssef Becha et Mohamed Dhaoui, enfin rétabli, figurent dans le onze de départ. L’attention accordée au trio offensif, Rubin Hebaj, Amen Allah Habboubi et Amor Ben Ali, laisse penser également qu’il va compter sur deux pointes en attaque. Les toujours sceptiques disent qu’il ne l’a pas fait même à Sfax, en première mi-temps, face à des adversaires moins redoutables, et qu’il n’osera pas le faire dans un déplacement aussi périlleux. Mais quand une équipe et son entraîneur sont plus que jamais dos mur et ont un besoin urgent de résultats, la seule solution est l’audace.

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