En 2024, le nombre de morts et de disparus parmi les migrants «a dépassé les 2 200, avec près de 1 700 vies perdues sur la seule route de la Méditerranée centrale. Parmi eux, il y a des centaines de filles, de garçons et d’adolescents.»
C’est ce qu’a déclaré Regina De Dominicis, directrice du bureau régional de l’Unicef pour l’Europe et l’Asie centrale et coordinatrice spéciale pour la réponse aux réfugiés et aux migrants en Europe.
«Une personne sur cinq parmi les migrant à travers la Méditerranée est mineure. La plupart fuient des conflits violents et la pauvreté», ajoute-t-elle, rappelant que quelques heures avant la fin de l’année, un petit bateau a coulé au large de Lampedusa, laissant plus de 20 disparus, dont des femmes et des enfants. «Parmi les sept survivants, il y a un garçon de huit ans, dont la mère fait partie des disparus. Le bateau aurait coulé à l’approche de la côte», poursuit De Dominicis. «Cette tragédie survient quelques semaines seulement après qu’un autre accident mortel au large de l’île ait laissé une fillette de 11 ans comme seule survivante», ajoute la responsable.
«L’Unicef demande aux gouvernements d’utiliser le Pacte sur la Migration et l’Asile pour donner la priorité à la protection des filles et des garçons. «Cela implique de garantir des itinéraires sûrs et légaux vers la protection et la réunification des familles, ainsi que des opérations coordonnées de recherche et de sauvetage, des débarquements en toute sécurité, un accueil communautaire et un accès aux services d’asile», explique De Dominicis. «Nous appelons également à investir davantage dans les services essentiels destinés aux enfants et aux familles arrivant par des routes migratoires dangereuses, notamment le soutien psychosocial, l’assistance juridique, les soins de santé et l’éducation. Les gouvernements doivent s’attaquer aux causes profondes de la migration et soutenir l’intégration des familles dans les communautés d’accueil, en veillant à ce que les droits des enfants soient protégés à chaque étape de leur voyage», conclut-elle.
Longtemps éloignée des courts pour blessure Ons Jabeur reprend peu à peu la compétition, très difficilement certes, mais avec une volonté de rattraper le temps perdu et d’entamer la nouvelle saison 2025 avec de nouvelles ambitions.
Aujourd’hui classée 42e mondiale, la tenniswoman tunisienne a réussi à se qualifier difficilement, ce jeudi 2 janvier 2024, pour les quarts de finale du tournoi de Brisbane en Australie, en battant l’Arménienne Elina Avanesyann classée 43e mondiale, en 2 sets à 1. Elle a remporté le premier set (6-4), perdu le deuxième (1-6) et remporté le troisième (6-4), non sans avoir eu quelques frissons.
Au prochain tour, la championne tunisienne aura affaire à une cliente autrement plus redoutable, la Russe Mirra Andreeva (16e mondiale). Le cœur y est, espérons que la forme physique suivra.
L’année dernière à la même période, Ons jabeur avait perdu contre la Russe, alors inconnue et âgée de 16 ans, par 2 sets à 0 (0-6, 2-6). C’est donc une occasion pour prendre sa revanche contre une valeur montante du tennis mondial.
Les unités de la Protection civile et de la Garde nationale maritime ont réussi à secourir 83 migrants irréguliers de différentes nationalités subsahariennes qui tentaient de rejoindre les côtes italiennes (dont 17 femmes et 7 enfants). Cinq d’entre eux ont été emmenés à l’hôpital régional Slim Hadhri.
Par contre 27 corps ont été repêchés, a annoncé le directeur régional de la Protection civile de Sfax, Zied Sdiri, dans une déclaration à Mosaïque FM. L’intervention a eu lieu à trois miles nautique au large de Kerkennah, au large de Sfax, a-t-il dit, et de préciser que le nombre total des migrants qui étaient à bord de deux embarcations s’élève à 110, l’une a chaviré, l’autre a sombré…
La 6e Chambre correctionnelle Bis du Tribunal de première instance de Tunis a reporté son verdict à propos d’une affaire douanière dans laquelle est cité Abdelaziz Makhloufi, le patron du groupe CHO, spécialisé dans l’exportation de l’huile d’olive conditionnée, et président du Club sportif sfaxien.
Selon Mosaïque FM, qui a rapporté l’information ce jeudi 2 janvier 2024, le prévenu a été maintenu en liberté dans le cadre de cette affaire, après que sa défense a présenté des documents prouvant une réconciliation avec la douane.
Cependant, Makhloufi reste en état d’arrestation dans le cadre d’une autre affaire relative à la gestion de Henchir Chaâl, un domaine agricole appartenant à l’Etat, dans laquelle sont impliqués un ancien ministre de l’Agriculture, d’anciens cadres du ministère et des ingénieurs agronomes en poste audit Henchir Chaâl.
Aeroitalia a récemment annoncé des changements concernant sa ligne Tunis-Catane, un développement qui pourrait influencer les voyages entre l’Italie et la Tunisie.
Initialement prévue pour commencer ses opérations le 4 décembre 2024, la ligne a vu ses réservations suspendues sur le site Web de la compagnie aérienne. La suspension s’étend à la saison de voyage d’été 2025, à compter du 30 mars 2025, sans aucune explication fournie sur la décision ou sur le lancement éventuel de la ligne.
Le service prévu devait fonctionner deux fois par semaine avec un avion Boeing 737-800. Cependant, le Global Distribution System (GDS) répertorie actuellement des incohérences opérationnelles, telles que des différences dans les types d’avions, ce qui ajoute encore à l’incertitude entourant la viabilité de la ligne.
Une liaison pratique entre la Sicile et la Tunisie
Le service Tunis-Catane devait offrir une liaison pratique entre la Sicile et la Tunisie, fonctionnant les mercredis et samedis avec l’horaire suivant :
Aller (XZ3526) : départ de CTA à 13 h 30, arrivée à TUN à 14 h 45;
Aller (XZ3527) : départ de TUN à 15 h 30, arrivée à CTA à 16 h 45.
Alors que le vol aller devait utiliser un Dash 8 (DH4), le vol retour devait être effectué avec un Boeing 737-800 (73H). Cette incohérence, constatée dans le système de planification, a peut-être contribué à l’annulation actuelle des réservations sur la ligne.
Impact sur les déplacements régionaux
La suspension de cette ligne est un revers pour les voyageurs qui auraient pu espérer une liaison directe entre les deux destinations méditerranéennes. La ligne Tunis-Catane était destinée à répondre aux besoins d’un mélange de voyageurs d’affaires et de loisirs, ainsi qu’à la grande diaspora tunisienne en Italie. Sans cette liaison, les passagers ont moins d’options, ce qui les pousse probablement à s’appuyer sur des itinéraires alternatifs qui peuvent être moins directs ou plus chers.
Pour la Sicile et la Tunisie, ce changement représente une occasion manquée de renforcer les liens. Les vols directs auraient pu stimuler les interactions économiques, notamment le tourisme, le commerce et les échanges culturels.
Conséquences plus larges pour Aeroitalia
Pour Aeroitalia, cette suspension pourrait être le signe de défis plus importants, tels que des difficultés opérationnelles ou financières. Le lancement d’une nouvelle ligne internationale représente un investissement important, et l’incapacité à le mener à bien peut soulever des questions sur la planification et l’allocation des ressources de la compagnie aérienne.
Dans l’ensemble de l’industrie du voyage, cette décision souligne la complexité du maintien de lignes régionales plus petites. Ces connexions, bien que cruciales pour les voyages localisés, sont souvent confrontées à des défis en raison de l’imprévisibilité de la demande, des coûts opérationnels et des problèmes logistiques.
Points clés sur l’impact sur l’industrie du voyage :
Connectivité réduite : moins d’options de vol direct entre la Tunisie et la Sicile.
Opportunité économique manquée : perte de revenus potentiels du tourisme et du commerce.
Crédibilité des compagnies aériennes en jeu : Aeroitalia pourrait faire l’objet d’un examen minutieux pour les annulations de services.
Effets mondiaux sur les voyageurs
Bien que cette ligne ait principalement un impact sur les voyageurs régionaux, son annulation pourrait également avoir des répercussions sur la connectivité mondiale. La Tunisie et la Sicile sont des portes d’entrée vers des réseaux de voyage plus vastes, et l’absence de vols directs peut rendre ces deux destinations moins attrayantes pour les touristes internationaux.
Pour les voyageurs internationaux, cette évolution met en évidence les défis liés à l’accès aux destinations secondaires. Sans correspondances directes, les itinéraires deviennent plus complexes et potentiellement plus coûteux. En conséquence, les touristes et les voyageurs d’affaires pourraient privilégier les destinations plus accessibles.
L’avenir des lignes régionales
La suspension des réservations soulève des questions sur la faisabilité de ce service à l’avenir. Aeroitalia pourrait revoir la ligne après avoir résolu d’éventuels problèmes opérationnels ou évalué la demande de manière plus approfondie. Alternativement, d’autres compagnies aériennes pourraient intervenir pour combler le vide, reconnaissant le potentiel inexploité de cette connexion.
Si elle est résolue efficacement, cette situation pourrait servir d’étude de cas sur la manière dont les compagnies aériennes équilibrent les aspirations d’expansion avec les réalités opérationnelles. Pour l’instant, l’incertitude entourant cette ligne reflète la nature dynamique et souvent imprévisible de l’industrie aéronautique.
Est-ce que le nouveau régime syrien connaîtra la même évolution que le régime précédent, ou construira-t-il un ordre politique interne qui tienne compte des changements culturels des sociétés musulmanes et des aspirations de la jeunesse?
Lahouari Addi *
La nouvelle Syrie entrera-t-elle dans le post-islamisme? Cette photo ci-dessus (le nouvel homme fort à Damas, Ahmed Al-Charaa, recevant une délégation de chrétiens syriens) est de bon augure. Le post-islamisme rappelle l’évolution du christianisme politique qui a donné naissance en Europe au 19e siècle aux partis de la démocratie-chrétienne et aux socio-démocrates de sensibilité chrétienne. Comparaison n’est pas raison, mais les similitudes sont là.
Les islamistes des années précédentes ont construit leur projet politique autour des ‘ibadates (devoirs religieux), ce qui est non seulement irréaliste mais contraire à l’esprit du Coran qui stipule que seul Dieu est juge des ‘ibadates. Les hommes ne peuvent juger que les mou’amalates, c’est-à-dire les actions profanes de tous les jours.
Pour juger les mou’amalates, les hommes instituent un droit inspiré par leur culture et par la conscience sociale liée à une représentation du monde. On dira «oui, mais en islam, la charia est le droit immuable décrété par Dieu». Bullshit! Cette thèse est celle des orientalistes occidentaux qui, à l’appui de textes de théologiens musulmans du Moyen Age, l’ont propagée.
La réalité est que la culture musulmane fait la distinction entre la charia, idéal de justice divine pour une société parfaite, et le fiqh, droit religieux séculier. La charia n’est pas du droit; elle est une norme juridique idéale que les hommes, faits de bois tordu comme dit Kant, sont incapables d’atteindre. A l’inverse, le fiqh est un droit positif religieux créé par des fouqahas sur la base de la culture de leur époque. Il est aujourd’hui tombé en désuétude parce que ne correspondant plus la culture des sociétés musulmanes d’aujourd’hui.
Les islamistes doivent s’adapter ou disparaître
Le droit évolue en fonction des cultures et de la conscience de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. Si au 12e siècle, il paraissait juste de marier une petite fille âgée de 12 ans, aujourd’hui c’est considéré comme inacceptable. C’est le réel, l’histoire et la vie qui imposent aux islamistes d’évoluer et de s’adapter sinon ils disparaîtront.
C’est ce qu’a compris le post-islamiste Recep Tayyip Erdogan qui, par expérience, sait qu’il n’existe pas et qu’il ne peut exister un Etat religieux. Les Etats sont des constructions politiques, et quand ils se légitiment par la religion, les dirigeants se substituent à Dieu pour juger les hommes, ce qui contredit le Coran qui stipule que al hakimya appartient à Dieu.
Al hakimya en arabe veut dire arbitrer. L’arbitre du match de football est appelé en arabe al-hakam. Dieu est l’arbitre, lors du jugement dernier, des divergences entre musulmans, chrétiens et juifs, mais aussi entre les différentes pratiques religieuses parmi les musulmans. Ce mot al-hakimya a été mal compris par le Pakistanais Al-Mawdudi dont la langue maternelle n’est pas l’arabe, mais l’ourdou. Il l’a traduit par souveraineté, déduisant ainsi que la démocratie est kofr. Les orientalistes occidentaux en ont fait leur tarte à la crème, érigeant Al-Mawdudi comme un théologien alors qu’il était journaliste de formation et de profession.
Le post-islamisme est la rupture avec les écrits d’Al-Mawdudi et de son élève Sayyed Qotb pour qui les sociétés musulmanes sont retombées dans la jahilya. Qotb a implicitement dit que nous, nos parents et grands-parents ne sont plus musulmans et que nous irons tous en enfer! Mais pourquoi ces thèses burlesques sont devenues populaires au point où l’islam est devenu une idéologie politique?
L’échec du nationalisme arabe radical
La réponse à cette question renvoie à l’échec du nationalisme arabe radical représenté par Nasser, Boumédiène, Saddam, Assad… qui, soucieux de préserver leur pouvoir, n’ont pas osé entamer la réforme théologique qu’avait prônée le mouvement de la Nahda ou Renaissance au 19e siècle. C’est parce qu’il n’y avait pas une théologie musulmane moderne compatible avec la liberté de conscience et l’égalité hommes-femmes que l’islam politique s’est propagé.
L’islam politique est l’enfant illégitime de Nasser, Boumédiène, Saddam, Assad… En Algérie, le FIS était le fils du FLN. Ce FLN qui, une fois au pouvoir, n’a pas osé toucher à la théologie. Boumédiène avait même mobilisé les imams payés par l’Etat, ce qui est une hérésie, pour défendre la révolution agraire. Son discours se limitait à condamner verbalement l’impérialisme, ce qui est nécessaire mais pas suffisant. (C’est ce qu’ont compris les Chinois depuis 1980).
Les régimes de Nasser, Boumédiène, Saddam, Assad… n’avaient pas de projets de modernisation de la société, de la culture et de l’économie. Ils avaient instrumentalisé les aspirations des couches populaires à la justice sociale et à la modernité pour s’accaparer du pouvoir que leur culture considérait comme un butin de guerre. C’est là la cause de l’échec de Saddam et de Assad. Les héritiers de Nasser en Egypte n’ont sauvé son régime qu’en s’appuyant sur les anciennes puissances coloniales et sur Israël.
La question qui se pose est la suivante: est-ce que le nouveau régime syrien connaîtra la même évolution que le régime précédent, ou construira-t-il un ordre politique interne qui tienne compte des changements culturels des sociétés musulmanes et des aspirations de la jeunesse? La Syrie est à un carrefour: ou bien elle suivra Mawdudi et Qotb, et dans 20 ans il y aura une autre guerre civile, ou bien elle construira une démocratie dite musulmane compatible avec la liberté de conscience et les valeurs universelles de la dignité de la personne qui a le droit de croire au dieu qu’il veut.
* Professeur à l’Institut des études politiques de l’université de Lyon.
Des centaines de millions d’euros d’aide, de commerce et d’investissement ont été accordés à la Tunisie et à la Libye pour empêcher les bateaux de migrants de quitter leurs côtes.
Nick Squires
Le gouvernement Meloni a empêché près de 200 000 migrants de traverser la Méditerranée vers l’Italie depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans, a déclaré le ministre de l’Intérieur du pays.
L’Italie a accordé des centaines de millions d’euros d’aide, de commerce et d’investissement à la Tunisie et à la Libye, en échange de quoi les deux pays se sont efforcés d’empêcher les bateaux de migrants de quitter leurs côtes.
Ces accords sont très controversés du point de vue des droits de l’homme.
Les militants ont accusé la Tunisie de rassembler les migrants subsahariens et de les jeter dans le désert, tandis que la Libye a été accusée de les garder dans des centres de rétention crasseux où ils sont soumis à la torture et aux coups.
Mais cette stratégie semble avoir réussi à réduire considérablement le nombre de migrants et de réfugiés qui atteignent l’Italie.
«C’est un tableau positif et les chiffres le confirment», a déclaré Matteo Piantedosi, ministre de l’Intérieur du gouvernement de droite dirigé par Giorgia Meloni.
Il a déclaré au journal La Stampa : «En 2024, nous avons réduit le nombre d’arrivées irrégulières de 60% par rapport à l’année précédente et de 38% par rapport à 2022.»
Le nombre de demandeurs d’asile déboutés qui ont été renvoyés dans leur pays d’origine a augmenté de 16%. «C’est le résultat de politiques ciblées… notamment une coopération étroite avec les forces de police des pays d’origine et de transit, qui en deux ans ont permis de bloquer le départ de 192 000 migrants irréguliers de Libye et de Tunisie qui espéraient atteindre nos côtes», a-t-il précisé.
Aides financières à la Libye et la Tunisie
L’Italie a également aidé les pays de transit, dont la Libye et la Tunisie, à renvoyer les migrants dans leur pays d’origine, avec plus de 21 000 rapatriements en 2024.
Mme Meloni est arrivée au pouvoir il y a deux ans avec la promesse de réduire le nombre de bateaux traversant la Méditerranée en provenance d’Afrique du Nord.
Dans le cadre de cette politique, son gouvernement a été à l’avant-garde d’un accord négocié par l’Union européenne (UE) visant à fournir plus d’un milliard d’euros d’aide financière à la Tunisie, notamment pour aider à mieux surveiller les frontières terrestres et maritimes du pays.
Depuis lors, les garde-côtes tunisiens ont déclaré avoir intercepté des dizaines de milliers de migrants et de réfugiés, les empêchant de se lancer dans la dangereuse traversée maritime vers l’Italie.
Les groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué l’accord comme étant un «chantage», affirmant qu’il a aggravé le traitement des dizaines de milliers de migrants bloqués en Tunisie dans l’espoir de rejoindre l’Europe.
L’UE a également été critiquée pour sa collaboration avec Kais Saied, le président autocratique de la Tunisie, qui a accusé les migrants subsahariens de faire partie d’un complot visant à effacer l’identité culturelle et ethnique de son pays.
En Libye, en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, les groupes de défense des droits de l’homme accusent depuis longtemps les garde-côtes d’être corrompus, brutaux et complices de l’exploitation des dizaines de milliers de migrants qui tentent chaque année de rejoindre l’Italie.
Des fonds promis à d’autres pays africains
L’UE a également promis de l’argent à d’autres pays africains, dont l’Égypte et la Mauritanie, pour des projets d’aide et pour améliorer la sécurité aux frontières afin de lutter contre le trafic de migrants.
Malgré la répression, de nombreux bateaux quittent toujours les côtes d’Afrique du Nord et des migrants continuent de perdre la vie lorsque les navires chavirent et coulent.
Mardi, deux migrants tunisiens, dont un enfant de cinq ans, sont morts après que leur bateau est tombé en panne au large de la côte nord du pays.
17 autres migrants ont été secourus. Ils essayaient probablement d’atteindre l’île italienne de Lampedusa, située à seulement 90 milles des côtes tunisiennes.
De nombreux naufrages ont eu lieu récemment sur cette route.
Le 18 décembre, au moins 20 migrants d’Afrique subsaharienne sont morts dans un naufrage au large de la ville de Sfax, et cinq autres sont portés disparus.
Les garde-côtes ont secouru 27 migrants africains au nord de Sfax, mais 15 d’entre eux avaient été déclarés morts ou disparus une semaine auparavant.
Environ 700 migrants sont morts dans les eaux tunisiennes en 2024, tandis que plus de 1 300 ont perdu la vie en 2023, selon les groupes tunisiens de défense des droits de l’homme.
Le projet Albanie
L’Italie espère décourager davantage les migrants de tenter d’atteindre ses côtes avec la construction de deux centres de rétention en Albanie.
Le projet, destiné à dissuader les migrants économiques, devait être opérationnel il y a plusieurs mois mais a été contesté par les tribunaux européens et italiens.
Pour l’instant, les centres de rétention sont vides, les députés de l’opposition en Italie accusant le gouvernement de gaspiller des centaines de millions d’euros de l’argent des contribuables.
Mme Meloni a déclaré qu’elle restait confiante quant à la possibilité de surmonter les défis juridiques et que les deux centres pourraient commencer à traiter des milliers de migrants dans les prochains mois.
Le projet albanais a suscité l’intérêt d’autres pays européens, dont la Grande-Bretagne, qui luttent pour empêcher l’immigration clandestine.
«Les centres sont un élément important de notre stratégie de lutte contre l’immigration irrégulière», a déclaré M. Piantedosi, qui a insisté sur le fait que les tribunaux finiraient par trancher en faveur de l’Italie et autoriseraient la reprise du projet albanais.
Un autre bateau de migrants a coulé en Méditerranée mardi. Sept personnes ont été secourues mais au moins 20 autres sont portées disparues en mer, dont cinq femmes et trois enfants.
Les survivants ont été amenés sur l’île de Lampedusa. Parmi eux se trouvait un garçon syrien de huit ans. Sa mère aurait péri noyée. Ils espéraient rejoindre son mari et le père du garçon, qui vit en Allemagne.
Filippo Mannino, le maire de Lampedusa, a déclaré : «Ils n’ont pas réussi à atteindre le rivage. Savoir que ces pauvres âmes étaient si proches, mais n’ont pas pu y arriver, c’est encore plus déchirant.»
Le bateau avait quitté la ville libyenne de Zuwara lundi soir, mais a rencontré des difficultés aux premières heures de mardi et a chaviré.
L’année dernière, 66 000 migrants ont atteint l’Italie par la mer. Ce chiffre est à comparer à 157 000 en 2023 et 105 000 en 2022.
«Deux journées sans voitures sur l’avenue Bourguiba». Ce sera les 4 et 5 janvier 2024, selon une décision annoncée par le gouvernorat de Tunis. Pourquoi pas 365 jours, pour libérer cette artère symbolique et la livrer aux créateurs et artistes pendant toute l’année?
Le gouvernorat précise que l’avenue Bourguiba sera fermée à partir de la Place du 14-Janvier jusqu’aux rues d’Alger et d’Inde, le samedi 4 janvier de 13h00 à 19h00, et le dimanche 5 janvier de 7h00 à 17h00.
On a programmé pendant des deux jours des manifestations culturelles et sportives, notamment une exposition de livres, des spectacles de danse et de cirque et des défilés de majorettes.
Des activités sportives seront également organisées à cette occasion : techball, speedball, badminton, hockey et le jeu d’échecs.
Avec un peu plus d’imagination et d’audace, les responsables de la ville auraient été plus inspirés de faire de l’avenue Habib Bourhuiba une zone piétonne pendant toute l’année. I. B.
Le conflit russo-ukrainien n’aurait jamais eu lieu sans le soutien militaire et financier de l’Europe. 300 milliards de dollars d’avoirs russes gelés vont permettre à l’Ukraine d’obtenir un méga prêt de 50 milliards d’ici fin 2024. C’est ce qui a été décidé à Fasano, en Italie, lors de la réunion des pays du G7 du 13 au 15 juin 2024. Sur instructions des Américains, l’Union européenne (UE) a tout fait pour faire durer cette guerre afin déstabiliser la Russie. Mais c’est elle qui, jusque-là, en est sortie affaiblie voire marginalisée sur le plan géostratégique.
Habib Glenza
Zbigniew Brzezinski, politologue américain connu pour avoir été l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter dans les années 80 et grande figure de la politique étrangère américaine, révélait dans son fameux livre ‘‘Le grand échiquier’’, paru en 1997, la stratégie géostratégique des Etats-Unis. Il y écrivait notamment: «L’élargissement de l’Europe et de l’Otan serviront les objectifs, aussi bien à court terme qu’à plus long terme, de la politique américaine. Une Europe plus vaste permettrait d’accroître la portée de l’influence des USA, et avec l’admission de nouveaux membres venus de l’Europe de centrale, multiplierait le nombre d’États pro-américains au sein des conseils européens, sans pour autant créer une Europe assez forte et intégrée politiquement pour pouvoir concurrencer les Etats-Unis dans les régions stratégiques, comme le Moyen-Orient».
Pour une Russie, qui a perdu une part importante de son territoire et de ses populations, Brzezinski préconise sa partition en trois États : une Russie européenne, une république de Sibérie et une république extrême-orientale.
La Russie européenne devait adhérer à l’UE, ainsi elle serait neutralisée, tandis que la république de Sibérie et la république extrême-orientale pourraient soit tomber sous influence américaine ou servir de monnaie d’échange dans des discussions futures avec la Chine ou l’Iran.
Le livre de Brzezinski prouve d’une manière très claire et sans équivoque que l’option du conflit russo-ukrainien était planifiée de longue date par les Américains après la chute de l’URSS!
Implication non-constructive de l’UE dans le conflit
Pour beaucoup d’analystes, il ne fait aucun doute que le conflit russo-ukrainien a été planifié bien avant le démembrement de l’URSS en 1990 et surtout après les accords de Minsk I et II en 2014 et 2025.
Les Occidentaux ont poussé l’Ukraine à ne pas reconnaître ces accords en contrepartie d’une promesse d’adhésion à l’UE et à l’Otan, sans réfléchir aux lourdes conséquences d’un conflit qui peut dégénérer en une guerre mondiale nucléaire! Il est difficile de comprendre la naïveté du gouvernement de Kiev et l’obstination des Occidentaux à vouloir déstabiliser la première puissance nucléaire mondiale.
Pour Poutine, l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan signifierait non seulement mettre en danger la sécurité de la Russie mais aussi son existence. En effet, un missile balistique à tête nucléaire peut atteindre Moscou en 5 minutes et les conséquences en seront apocalyptiques!
Il faut se rappeler qu’en 1962, un pareil conflit a opposé l’URSS et les Etats-Unis, au sujet des missiles nucléaires russes installés à Cuba, suite à l’intervention militaire des Etats-Unis contre ce pays. En riposte, les Américains ont installé leurs missiles nucléaires en Turquie et en Italie. Finalement, un accord a été trouvé pour éviter le pire. L’URSS a retiré certains missiles de Cuba, en échange du retrait de certains missiles de Turquie et d’Italie ainsi que d’une promesse des USA de ne plus envahir Cuba. La sagesse de Nikita Khrouchtchev et John Kennedy ont permis au monde d’éviter un affrontement nucléaire et la mise en place d’un téléphone rouge reliant directement la Maison Blanche au Kremlin afin d’éviter qu’une crise de ce genre ne débouche sur une impasse diplomatique voire un conflit militaire aux conséquences désastreuses pour l’humanité
La crise des missiles de Cuba montre à quel point une superpuissance est disposée à déclarer la guerre à toute autre puissance qui veut mettre en danger sa sécurité ou son existence. Aujourd’hui, c’est le conflit russo-ukraino-otanien, Demain, ça sera un conflit militaire sino-taïwano-otanais, etc.
Minsk I et II, jeu de dupe : les aveux de Angela Merkel
Dans une interview accordée au journal Die Zeit, le 14 décembre 2022, Angela Merkel fait un aveu fracassant : «L’accord de Minsk de 2014 et 2015 était une tentative de donner du temps à l’Ukraine. Elle a d’ailleurs utilisé ce temps pour se renforcer, comme on peut le constater aujourd’hui. L’Ukraine de 2014-2015 n’est pas l’Ukraine moderne. Comme on l’a vu début 2015, Poutine aurait pu facilement l’écraser à l’époque.»
Notons que ces accords de Minsk sont parrainés par l’UE qui a mandaté le président François Hollande et Angela Merkel pour leur co-signature.
Si la guerre se prolonge en Ukraine, c’est la faute des puissances occidentales. Boris Johnson, Premier ministre britannique, et les responsables américains auraient fait échouer un traité de paix que la Russie et l’Ukraine étaient sur le point de conclure au printemps de 2022.
Les sanctions contre la Russie sont-elles efficaces?
L’économie russe connaît une croissance de 3% en 2023 et 2,6% fin de 2024, dépassant celle du G7 en dépit de plus 16 000 sanctions et de nombreux embargos imposés à la Russie depuis février 2022, selon le FMI.
D’après le journal britannique The Guardian, la Russie a réussi à contourner les sanctions et les embargos en faisant transiter les marchandises importées des pays qui ne lui sont pas hostiles (économiquement parlant du moins) à l’instar de la Chine, de la Turquie, de l’Inde, des Emirats Arabes Unis et d’autres, en contrepartie du gaz et du pétrole russes. Ainsi, 75% des machines-outils et 85% des produits microélectroniques proviennent de Chine. Le bilan commercial des échanges sino-russes a augmenté de 62% et la Chine est devenue le principal fournisseur de la Russie. Quant aux relations entre les deux pays, elle sont passées d’importantes à stratégiques.
Ces fournitures ont permis à la Russie de produire l’armement militaire indispensable pour faire la face a une guerre d’usure avec l’Otan.
L’Occident, qui prévoyait l’effondrement de l’économie russe au plus tard fin 2023, a été surpris par le niet russe. Le dicton dit: «Qui sème le vent, récolte la tempête».
L’effondrement de l’économie allemande
Le sabotage des gazoducs Nord Stream a lieu le le 26 septembre 2022 en mer Baltique, occasionnant d’importantes fuites de gaz. La première sur Nord stream II. Plusieurs heures plus tard, deux autres fuites sont découvertes sur Nord Stream. Il s’agit de l’attaque la plus importante contre les infrastructures européennes depuis la Seconde Guerre mondiale. La fermeture de ces gazoducs et les sanctions sur le gaz et le pétrole russes ont obligé les Européens à acheter le gaz de schiste américain, polluant et qui coûte 5 fois plus que le gaz russe. L’objectif des Américains consistait à faire d’une pierre deux coups: l’effondrement de l’économie russe, l’affaiblissement de celle de l’Allemagne, locomotive de l’UE, et l’arrêt du rapprochement entre l’Europe et l’Allemagne qui commence à préoccuper sérieusement les Américains sur le plan économique.
Privé d’énergie bon marché, l’économie allemande tombe aujourd’hui en récession, avec la fermeture de trois usines Volkswagen en Allemagne, après plus de 80 ans de succès. L’ensemble des industries automobile, métallurgique, chimique et agroalimentaire est en difficulté en raison des prix devenus non-compétitifs, sachant que l’énergie représente entre 35 et 40% dans le coût de production d’un produit. Et me pire est encore à venir, car l’effondrement de l’économie allemande pourrait conduire à l’effondrement de celle de l’UE dans son ensemble.
La Tunisie a perdu, hier, mardi 31 décembre 2024, en la personne de Ahmed Hadhak El Orf, l’un de ses plus célèbres critiques littéraires, qui a accompagné la création théâtrale nationale au cours des cinquante dernières années.
Bien qu’il ait surtout été connu comme critique de théâtre, le défunt avait également excellé dans la critique cinématographique et littéraire ainsi que dans l’analyse politique, du fait surtout de sa proximité avec les milieux syndicaux et de gauche. Ses articles ont été publiés sur les colonnes de plusieurs journaux tels que Assabah, Al-Amal, Al-Massira, Biladi, Echaab, Assada, Al-Hadaf, ainsi que dans plusieurs revues et magazines, dont les revues littéraires Al-Fikr et Al-Hayat Athakafia.
El-Orf a également collaboré avec plusieurs plateformes médiatiques et intellectuelles, et avec des publications quotidiennes publiées à l’occasion des Journées cinématographiques de Carthage, des Journées théâtrales de Carthage, ou encore du Festival international de Carthage.
Le 17 janvier 2019, Ahmed Hadhak El Orf reçut le prix Ibn Khaldoun qui lui a été décerné par le ministère des Affaires culturelles à l’occasion de la publication de ses œuvres complètes en 5 volumes et 1600, grâce aux soins de son collègue et ami Mohalmed El-May.
Connu pour sa vivacité d’esprit, son sens de l’humour et la pertinence de son approche critique, El Orf est considéré comme l’une des figures emblématiques de la scène culturelle nationale, en particulier durant les années soixante et soixante-dix, lit-on dans le texte du faire-part du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
El-Orf était très malade et a eu une fin très difficile, car il eut un parcours professionnel très précaire et on ne peut pas dire que ses compatriotes ont été reconnaissants pour lui. Espérons qu’ils sauront garder sa mémoire vivace pour les générations à venir et qu’il ne tombera pas aussitôt dans l’oubli.
Les délais d’application du programme du départ à la retraite avant l’âge légal, au titre de l’année 2025 ont été fixés par un arrêté paru dans le Journal officiel de la République tunisienne du 30 décembre 2024, signé par le chef du gouvernement, Kamel Maddouri.
«Le dépôt des demandes de départ à la retraite avant l’âge légal, au titre de l’année 2025, pour les agents publics qui auront, au moins, 57 ans au cours de la période entre le 1er janvier 2025 et 31 décembre 2025, et qui ont accompli, au moins, 15 ans de service, qui est la durée minimale requise pour bénéficier d’une pension de retraite, se fera à partir du 1er janvier 2025, suivant la ligne hiérarchique», lit-on dans le Jort.
L’Espérance de Tunis affrontera, dimanche 5 janvier 2024, l’équipe égyptienne de Pyramids FC, dans le cadre de la 4e journée de la phase de poules de la Ligue des Champions africaine 2024-2025.
Le match aura lieu au stade du 30-Juin du Caire à partir de 17 heures (heure tunisienne). L’équipe, qui sera privée notamment de son arrière central Yassine Meriah et de son attaquant de pointe Rodrigo Rodrigues, tous deux blessés, fera le voyage Tunis-Le Caire à bord d’un avion spécial.
L’Espérance, qui occupe la première place de son groupe, a battu son adversaire au match aller, le 14 décembre, au stade de Radès, à Tunis, par le score de 2-0. Avec 7 points au compteur, contre 4 pour son adversaire, elle part au Caire avec un esprit conquérant.
C’est le Congolais Messie Jessie Oved Nkounkou qui a été désigné par la Confédération africaine de football (CAF) pour diriger le match. Il sera assisté par ses compatriotes Danek Styen Moutsass et Malondi Chany Yanes.
Selon le président de la chambre nationale des distributeurs de gaz butane Mohamed Menif, la crise d’approvisionnement de ce produit se poursuit dans tous les gouvernorats en raison de la hausse de la demande et de la poursuite de la vague de froid.
Dans une déclaration à Diwan FM, M. Menif a précisé que les centres de mise en bouteille à Radès, Gabès et Bizerte enregistrent de longues files d’attente de transporteurs, ajoutant que le retour à un rythme normal d’approvisionnement dépend des quantités importées de ce produit et du nombre de bateaux accostant dans les ports tunisiens au cours de cette période.
La capacité d’approvisionnement actuelle varie entre 60 et 70% de la demande, a encore précisé M. Menif, en formant l’espoir de voir ce problème réglé bientôt avec la hausse du rythme d’importation.
Alors que l’économie tunisienne continue de croître à un très faible taux annuel de 1 à 2%, le Tunindex, l’indice de référence de la Bourse de Tunis, enregistre sa quatrième hausse annuelle consécutive de 13,75%, après une hausse de 7,90% en 2023, 14,74% en 2022 et 2,34% en 2021.
Selon le Bilan de l’activité boursière durant l’année 2024 publié mardi 31 décembre 2024, le Tunindex a enregistré une hausse de 9,5% estimée en dollar et de 16,3% en euro.
Le Tunindex20, composé des 20 plus grandes valeurs et les plus liquides sur le marché, a répliqué la tendance de l’indice Tunindex, clôturant l’année 2024 avec 4 383,96 points, soit un gain de 14,59%.
La Bourse de Tunis a rappelé que le Tunindex a débuté l’année en repli, touchant son niveau le plus bas de l’année à 8 310 points, en date du 12 février 2024, et enregistrant ainsi une perte de 5,03%.
Ensuite, l’indice a déclenché un rythme de reprise lui permettant de récupérer ses pertes du début d’année et d’évoluer dans un trend haussier soutenu pour atteindre son plus haut historique de l’année le 1er octobre avec 9 991,55 points, soit une hausse de 20,22% durant cette période.
Cette performance est tributaire essentiellement des impacts positifs sur le comportement des cours des actions des sociétés performantes ayant publié de bons résultats au titre de l’exercice 2023 ou décidé de bons niveaux de dividendes, ainsi que des publications afférentes aux indicateurs d’activité trimestriels: QI, QII et QIII de 2024.
Le bilan annuel des indices sectoriels publié par la Bourse de Tunis est largement positif, puisque tous les indices (secteurs et sous-secteurs) ont réalisé un rendement positif.
L’analyse des performances des indices sectoriels place les matériaux de base à la tête du classement (+30,76%), suivi des biens de consommation (+15,16%) et les sociétés financières (14,07%).
On aimerait en savoir davantage sur l’«invention» dont Abdessamad Kribi, ingénieur tunisien spécialisé dans les mines, carrières et chimie industrielle, a parlé au président de la République Kaïs Saïed, lors de leur rencontre, mardi 31 décembre 2024, au Palais de Carthage.
Selon ce qu’en a rapporté le communiqué de la présidence de la république, l’ingénieur «a réussi à fabriquer du papier à base de pierres rares, de résidus de phosphates, de débris de carrières et de déchets de construction». «Exporté à l’étranger aux fins de sa fabrication, ce papier peut être utilisée dans de nombreux secteurs et domaines, en l’occurrence, la production du cahier scolaire et l’industrie de l’emballage et des sacs», ajoute le communiqué. Qui insiste sur un autre mérite de l’invention en question : le papier miracle qui sera tiré de «pierres rares», selon un procédé technique dont on aimerait savoir davantage et des coûts de fabrication que l’on espère avantageux et concurrentiels, aurait un autre mérite, très au goût du jour, celui d’être «une invention écologique» et qu’il «peut être transformé en raison de sa composition originale en… engrais».
Nous n’allons pas nous mettre à rêver de sitôt, même si le nouveau procédé de fabrication de papier écologique qu’a inventé M. Kribi nous met l’eau à la bouche. Nous attendrons d’en savoir plus sur ce procédé révolutionnaire pour pouvoir juger de sa faisabilité, de sa viabilité et, surtout, de sa rentabilité. D’autant qu’une recherche sur le web ne nous a pas permis de savoir grand-chose ni sur l’inventeur ni sur son invention, dont il semble avoir voulu laisser la primeur au chef de l’Etat.
On sait cependant que le papier à base de calcaire ou Stone Paper a été mis au point dès la fin des années 90 en Extrême-Orient où il est produit actuellement. Présenté comme un matériau miracle, il a pris du temps avant d’être connu du large public et il est surtout utilisé sous la forme du sac écologique. Comment M. Kribi a-t-il adapté la fabrication de ce papier aux ressources disponibles en Tunisie et comment a-t-il réussi à en réduire le coût de fabrication? C’est à cette question qu’on a hâte d’avoir une réponse.
Pour sa part, le président Saïed a rappelé, à cette occasion, que la Tunisie est un pays qui regorge non seulement de ressources naturelles mais aussi et surtout de potentialités et de compétences humaines. Il suffit, a-t-il dit, de baliser la voie aux jeunes et de leur offrir les moyens pour qu’ils parviennent à créer des richesses qui leur profitent ainsi qu’à leur pays.
Le président de la République a, par ailleurs, tenu à souligner que les entreprises communautaires, qui sont régies en Tunisie par un cadre juridique clair, est une idée qui procède de la volonté du peuple, rappelant à ce titre les initiatives lancées depuis 2011 par les habitants de plusieurs régions du pays dans la perspective d’exploiter les ressources naturelles afin que celles-ci ne soient pas dilapidées ou accaparées par certaines parties.
Il est douteux qu’un patient censé accepte un risque de mort ou de grave complication trois fois supérieur dans une technique médicale par rapport à une autre, et qui frappe près d’un patient sur quatre. S’il l’accepte c’est que forcément le praticien le lui a mal expliqué, au risque de se voir demander des comptes, en cas de malheur, même plusieurs années après l’acte.
Dr Mounir Hanablia *
L’un des alibis aux habitudes ayant cours dans la profession a trait à l’argument selon lequel le médecin, d’aucuns diront le malade, est responsable de son fait.
Juridiquement parlant, cela est incontestable, mais dans les pays où la loi réprime avant tout ceux qui dérangent, la question ne rebondit jamais plus qu’en cas d’homicide, ou de dégâts corporels.
Autrement dit, dans les législations qui ne reconnaissent la mise en danger délibérée ou le principe de précaution, que comme facteur aggravant dans l’évaluation du dommage, une procédure techniquement réussie absout son auteur de toute faute, et l’immunise contre une quelconque responsabilité pénale, civile, professionnelle, ou administrative.
Il faudrait encore définir ce que procédure techniquement réussie veut dire, en particulier lorsqu’elle contredit les données acquises de la science.
Le principe de responsabilité prolongée
On se souvient déjà comment dans la grande escroquerie des stents périmés il y a quelques années, la surveillance médicale des patients dans le cadre de l’expertise, plus précisément des victimes, avait couvert deux années. Désormais et en l’occurrence, une référence scientifique en double aveugle existe, et c’est une première mondiale.
On pourrait ajouter qu’à l’ère des stents nus, les caisses de compensation sociale avaient imposé, entre autres du fait des habituelles luttes intestines faisant rage dans la profession, la reprise gratuite des patients en cas de resténose survenant dans l’année qui suivait l’angioplastie coronaire, et ainsi que tout le monde le sait dans la profession, la resténose n’avait pourtant jamais été qu’une évolution non souhaitable inhérente à la technique, et non au praticien.
Ceci signifie bien qu’on avait admis en angioplastie coronaire, abusivement ou non, le principe de responsabilité prolongée, qui signifiait qu’il ne suffisait pas que le patient quittât la clinique en bonne santé, après l’acte, pour en admettre la validité, ou pour décharger son auteur de toute responsabilité. Évidemment, dans le cas de l’accord préalable par les Caisses, on peut toujours arguer de la responsabilité associée des médecins contrôleurs l’ayant accordée. Et il est d’autant plus envisageable de le faire que ces derniers, malgré toute l’estime qu’on puisse leur accorder, ne sont pas des cardiologues interventionnels, et ne peuvent s’empêcher d’être impressionnés par la qualité du médecin demandeur quand il s’agit d’un ponte de la profession, y compris en cas d’indication abusive. Ils n’ont pas la qualité nécessaire pour en apprécier l’opportunité, ou la réfuter, que relativement à la nomenclature des actes dont ils disposent.
Il y a quelques semaines une demande de scanner coronaire avait été réfutée sur l’absence de données conformes à la nomenclature (tabac + diabète ancien + rétinopathie diabétique). Il faut donc considérer que le stenting du tronc commun de la coronaire gauche accordé à un autre patient en fasse partie, et cela soulève déjà un doute, relativement à l’expertise chargée de la mise à jour des indications dans la nomenclature en question.
Il y a quelques années, j’avais processé un tronc commun dans le cadre d’une urgence, en plaçant deux stents nus, en culotte, sur ses deux branches, quand un ballon avait éclaté dans la circonflexe au cours de la procédure, occasionnant une dissection extensive rétrograde. Cet acte réussi dont les suites avaient été simples, au moins durant quelques mois, m’avait placé évidemment en ligne de mire des courtisans et des ambitieux qui, dans l’opportunité d’être téméraires après avoir été obséquieux, hantent les travers de la profession. Mais il s’agissait d’un patient étranger. Aussi l’accord préalable accordé pour une procédure réservée de principe à la chirurgie n’étonne en réalité pas étant données les limites précitées, même si pour en démontrer le caractère inadéquat, il faut en revenir aux données de la science,
L’angioplastie se conçoit lorsque la chirurgie est contre-indiquée
On dira ce qu’on voudra de l’étude Syntax qui compare le stenting au pontage dans la maladie coronaire. Quoique remontant à l’année 2009, elle demeure LA référence valable, d’autant qu’elle a subi des remises à jour, et suscité des études dérivées (des sous-groupes).
Le sous-groupe du Tronc Commun dit la chose suivante, qui est en soi même remarquable : le stenting et la chirurgie du tronc commun possèdent un taux équivalent de succès et de survie à un an et plus, jusqu’à plus de 5 ans, au prix d’un taux de reprise (actes complémentaires) nettement supérieur dans l’angioplastie coronaire. La seule exception notable est l’existence d’un diabète associé qui constitue en lui-même un facteur de gravité indépendant.
En cas de diabète, le taux de mortalité et d’infarctus du myocarde au cours de la première année est de deux fois supérieur dans l’angioplastie par rapport à la chirurgie, et il est de trois fois supérieur, lorsqu’on tient compte de tous les évènements majeurs, associant les accidents vasculaires cérébraux, ce taux dépasse 25%, soit un patient sur 4, ce qui est énorme.
Cette réalité là rend ainsi le recours à l’angioplastie coronaire rédhibitoire par rapport au pontage coronaire en cas de sténose du tronc commun, et engage la responsabilité prolongée du praticien au long terme, même lorsque l’acte est à priori réussi. C’est pourquoi, en cas de sténose du tronc commun, mis à part les urgences, l’angioplastie ne se conçoit que lorsque la chirurgie est contre-indiquée.
Évidemment, le grand argument est la volonté du patient, qui souvent, quoique justiciable de la chirurgie, la refuse. Par rapport aux caisses sociales, cet argument n’a évidemment pas cours, étant donné que l’indication n’obéit pas aux normes en vigueur.
Il reste à envisager le cas du patient suffisamment fortuné et dont le praticien estime licite de donner suite à sa demande de lui épargner la chirurgie.
Il est d’abord douteux qu’une personne censée accepte un risque de mort ou de grave complication trois fois supérieur dans une technique par rapport à une autre, et qui frappe près d’un patient sur 4. S’il l’accepte c’est que forcément on le lui a mal expliqué.
D’autre part ce consentement non éclairé n’élimine pas le devoir du médecin de se conformer aux données les plus récentes de la science, autrement dit de se voir demander des comptes par la famille du patient, en cas de malheur, même plusieurs années après l’acte, ainsi que cela s’était passé dans le cas des stents périmés.
Ainsi entre l’extase du fruit défendu, dont les moins scrupuleux tirent une réputation professionnelle surfaite, et l’agonie souvent assumée du patient, quoique résultant d’un abus de confiance, doit s’insérer l’autorité ordinale assurant un équilibre entre les réalités et les nécessités professionnelles.
Voltalia a été sélectionné par le gouvernement tunisien pour le projet solaire Menzel Habib de 139 mégawatts dans la région de Gabès, au sud-est de la Tunisie, après le succès du projet Sagdoud en mai dernier, annonce SolarQuarter.
La future centrale solaire produira l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 620 000 habitants, tout en réduisant les émissions de CO2 de 360 000 tonnes par an.
«Nous sommes ravis d’avoir remporté ce nouveau projet. Je tiens à féliciter les équipes qui ont une nouvelle fois démontré leur engagement et leur créativité», déclare Sébastien Clerc, directeur général de Voltalia.
Le début des travaux est prévu fin 2025, pour une mise en service en 2027 dans le cadre d’un contrat de vente d’électricité de 25 ans.
Située à seulement 125 kilomètres du projet Sagdoud, la proximité permettra de mutualiser les efforts de construction, de transport et de maintenance, améliorant encore sa rentabilité.
Créé en France en 2005, Voltalia est aujourd’hui un producteur et fournisseur de services d’énergie international. Spécialisé dans les énergies renouvelables, il accompagne ses clients dans la transition énergétique et écologique.
A partir du 1er janvier 2025, les touristes européens ne pourront plus se rendre en Tunisie avec leur carte nationale d’identité, et devront présenter un passeport valable au moins trois mois pour visiter le pays.
A partir du 1er janvier 2025, la Tunisie exigera de tous les étrangers entrant dans le pays de présenter un passeport valable plus de trois mois.
Cette nouvelle réglementation, confirmée par l’ambassade de Tunisie en France et la diplomatie française, marque un changement important dans les procédures d’entrée des voyageurs internationaux, notamment pour les ressortissants de certains pays qui pouvaient auparavant utiliser leur carte nationale d’identité (CNI) pour entrer dans le pays.
Changement majeur pour les touristes européens
Jusqu’à présent, les citoyens des pays européens pouvaient se rendre en Tunisie sans passeport, à condition de voyager dans le cadre d’un circuit organisé ou via une agence de voyages agréée. Cette flexibilité, qui prendra fin le 31 décembre 2024, a facilité les séjours touristiques et encouragé les échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays de l’Union européenne. Il suffisait aux voyageurs de présenter leur CNI accompagnée d’un document prouvant leur inscription à un voyage organisé (voucher, réservation d’hôtel, billet aller-retour sur un vol régulier ou charter, etc.).
Avec cette nouvelle mesure, les voyageurs devront désormais s’assurer d’avoir un passeport valable au moins trois mois avant de planifier leur séjour en Tunisie, que ce soit à des fins touristiques, professionnelles ou familiales. Ce changement met fin à une exception qui durait depuis plusieurs années.
Conséquences pour les voyageurs
Ce changement implique que les voyageurs devront s’organiser à l’avance.
Ceux qui n’ont pas de passeport, ou dont le passeport est périmé, devront entamer les formalités administratives, qui peuvent prendre plusieurs semaines en fonction des délais dans leur pays d’origine.
Pour les agences de voyages et les tour-opérateurs, cette nouvelle règle pourrait entraîner une baisse temporaire des réservations, notamment de la part des touristes habitués à voyager avec leur passeport unique. Ils devront toutefois s’adapter en sensibilisant leurs clients et en les aidant à préparer les documents requis.
Que faire pour se préparer ?
Pour éviter toute déception, il est conseillé aux voyageurs qui prévoient de se rendre en Tunisie après le 1er janvier 2025 de vérifier la validité de leur passeport et le renouveler si nécessaire; contacter les ambassades ou consulats tunisiens si on a des questions sur les nouvelles conditions d’entrée; prévoir suffisamment de temps pour les formalités administratives avant le départ.
Le visa électronique pour prochainement
En plus de l’obligation du passeport, la Tunisie s’apprête à introduire prochainement un système de visa électronique, ou e-Visa.
Ce système permettra aux voyageurs de déposer leurs demandes de visa en ligne, réduisant ainsi les délais de traitement et simplifiant les procédures administratives. Ce futur système vise à moderniser les services consulaires et à rendre l’accès au territoire tunisien plus rapide et plus pratique, notamment pour les touristes et les hommes d’affaires. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la digitalisation des procédures, devrait renforcer l’attractivité de la Tunisie en tant que destination compétitive à l’échelle mondiale.
Le ministère américain de la Défense a annoncé lundi 30 décembre 2024 que le détenu de Guantanamo Ridah Bin Saleh Al-Yazidi (ou Ridha Ben Salah Yazidi) avait été rapatrié en Tunisie, un transfert qui laisse 26 détenus dans la base américaine à Cuba.
Yazidi, né le 24 janvier 1965, est arrivé à Guantanamo le jour de son ouverture, le 11 janvier 2002, et n’a jamais été inculpé. Il a été remis au gouvernement tunisien, a déclaré le Pentagone dans son communiqué de presse.
«Le 31 janvier 2024, le secrétaire à la Défense (Lloyd) Austin a notifié au Congrès son intention de soutenir ce rapatriement et, en consultation avec notre partenaire en Tunisie, nous avons rempli les conditions requises pour un transfert responsable», indique le communiqué de presse.
Le transfert a eu lieu quelques jours après que le Pentagone a annoncé le rapatriement de trois autres détenus, alors que l’administration Biden s’efforce de réduire le nombre de personnes détenues dans ce tristement célèbre établissement.
Selon une évaluation militaire américaine de 2007, Yazidi était accusé d’être membre du groupe militant Al-Qaïda.
Cependant, les groupes de défense des droits de l’homme critiquent depuis longtemps ces évaluations, affirmant qu’elles se sont souvent révélées peu fiables.
Le Pentagone a déclaré dans un communiqué de presse au début du mois que Mohammed Farik bin Amin et Mohammed Nazir bin Lep, tous deux Malaisiens, ont été renvoyés dans leur pays d’origine pour purger le reste d’une peine de cinq ans imposée en juin. Les autorités avaient également annoncé le transfert de Mohammed Abdul Malik Bajabu au Kenya.
Quatorze des 26 détenus restants sont éligibles au transfert, selon le Pentagone. Trois autres sont éligibles à un examen périodique.
«Les États-Unis apprécient le soutien apporté aux efforts américains en cours en vue d’un processus délibéré et approfondi visant à réduire de manière responsable la population carcérale et à terme à fermer le centre de Guantanamo Bay», a déclaré le Pentagone dans un communiqué annonçant le rapatriement de Bajabu plus tôt ce mois-ci.
Les dossiers de sept autres détenus sont en cours devant des commissions militaires, le processus judiciaire au cours duquel les détenus sont jugés. Deux détenus ont été reconnus coupables et condamnés par ces commissions.