La dette nationale du Royaume-Uni représente 100% de la production économique annuelle du pays et se situe à son plus haut niveau depuis les années 1960, a révélé, le 20 septembre 2024, l’Office for National Statistics (ONS).

Selon l’ONS, les emprunts publics ont bondi à 13,7 milliards de livres sterling (18,2 milliards de dollars) en août, soit l’équivalent de la valeur annuelle de la production économique totale.

« Les emprunts ont augmenté de plus de 3 milliards de livres sterling le mois dernier par rapport au chiffre de 2023, et constituent le troisième emprunt le plus élevé jamais enregistré en août », a déclaré Grant Fitzner, économiste en chef de l’ONS.

Ces chiffres reflètent l’état alarmant des finances publiques laissées par les Conservateurs, selon le secrétaire en chef du Trésor, Darren Jones. Il a averti que le Parti travailliste devrait prendre des « décisions difficiles » pour reconstruire l’économie.

« Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, nous avons hérité d’une économie qui ne fonctionnait pas pour les travailleurs. Les données d’aujourd’hui montrent que le mois d’août a été le plus endetté jamais enregistré, en dehors de la pandémie. La dette représente 100% du PIB, le niveau le plus élevé depuis les années 1960 », a-t-il déclaré.

La dette publique a explosé pendant la crise financière mondiale de 2008, puis à nouveau pendant la pandémie de Covid-19. La faible croissance économique observée depuis lors a également contribué à l’augmentation du déficit.

La situation budgétaire du Royaume-Uni reste « difficile » et pourrait « se détériorer davantage au cours du reste de l’année », selon Matt Swannell, conseiller économique en chef du EY Item Club.

« Le gouvernement devra probablement augmenter ses dépenses au cours des prochains mois, en raison de l’acceptation des recommandations d’augmentations salariales plus élevées des commissions de rémunération du secteur public et des dépassements de coûts non liés au travail dans un certain nombre de ministères », a-t- il déclaré.

Rachel Reeves, la chancelière de l’Échiquier, avait prévenu plus tôt que les impôts augmenteraient dans le budget d’octobre, excluant toutefois une augmentation des taux d’impôt sur le revenu, sur les sociétés et sur la valeur ajoutée.

En août, Reeves a annoncé qu’elle supprimerait les paiements de carburant d’hiver introduits par l’ancien Premier ministre britannique, Rishi Sunak, au plus fort de la crise du coût de la vie, reporterait les projets de réforme des soins sociaux et réduirait les investissements dans les routes, les chemins de fer et les hôpitaux dans le cadre d’un plan visant à réduire les emprunts.

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