Après une première édition exceptionnelle durant le Festival international du film amateur de Kélibia (Fifak 2024), l’association Echos cinématographiques organise la deuxième édition de l’Atelier d’analyse filmique et d’écriture critique durant les Journées cinématographiques de Carthage (JCC).
Les participants seront invités à discuter, analyser une sélection de films projetés lors de l’édition 2024 des JCC et à s’exercer à l’écriture à travers des textes individuels à développer en groupe.
Les bénéficiaires sont les personnes qui publient régulièrement des écrits ou des contenus médiatiques de toute forme (journaliste, blogueur, créateur de contenu, podcasts, reportages). Pour candidater, il faut être cinéphile, passionné par l’écriture ou la création de contenu, être intéressé par l’acquisition des outils d’analyse filmique et de critique de cinéma et motivé par la publication de contenus portant sur le cinéma tunisien.
Les candidats doivent également résider en Tunisie, avoir écrit ou réalisé une publication sur tout type de support public, y compris les médias et réseaux sociaux, s’engager à être disponible entièrement pour l’ensemble des activités du 13 au 22 décembre 2024, et s’engager à écrire un texte à publier dans la revue de l’atelier.
L’atelier sera animé par les intervenants Kmar Bendana, professeure d’histoire contemporaine à l’Université de La Manouba (Tunisie), Sihem Sidaoui, maitre-assistante à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba où elle enseigne la littérature et l’analyse filmique, et Imen Gharbi, enseignante agrégée à la Faculté des Lettres, Arts et Humanités de La Manouba.
Les incidents qui ont émaillé la fin du match de football qui s’est déroulé jeudi 7 novembre 2024 à Amsterdam entre l’Ajax et le Maccabi Tel Aviv ont fait les manchettes de tous les journaux de la planète et ont donné du grain à moudre aux réactionnaires et aux révisionnistes de la presse à sensation, qui sont à l’affût du moindre petit détail pour verser dans le mensonge et travestir la réalité. (Illustration : ce sont les hooligans israéliens qui ont commencé par agresser les Arabes et Maghrébins).
Dr Abderrahmane Cherfouh *
Jamais dans l’histoire médiatique de la France un match de football n’a autant suscité de passion et de polémique. Et, bien entendu, une vaste campagne médiatique a été orchestrée par les médias occidentaux totalement acquis aux thèses sionistes qui se sont déchainés et relayés pour crier haro sur le baudet et légitimer les rancœurs à l’encontre de ceux qui ne cautionnent pas le génocide perpétré par Israël en Palestine.
Les jeunes, arabes et non arabes, étaient sous le coup de colère et du sentiment d’injustice causé par la passivité du service d’ordre néerlandais face aux provocations des supporters israéliens venus en masse pour semer le chaos. Leurs réactions ont certes été tout aussi violentes et toute violence est condamnable, mais elles étaient dictées par la discrimination raciale dont ils ont fait l’objet ve soir-là.
Les hooligans israéliens ont entonné des chants de guerre et tenu des propos provocateurs et haineux du genre «il n’y a plus d’écoles à Gaza, car il n’y a plus d’enfants à Gaza». Leurs propos faisant l’apologie des crimes de guerre israéliens ont été totalement occultés par les «journalistes» occidentaux, qui, soit dit en passant, ont également passé sous silence le non-respect de la minute de silence pour les victimes espagnoles des inondations.
Un déferlement de haine anti-arabe
A entendre le pseudo-journaliste Pascal Praud, issu de l’extrême-droite française, s’écrier «Ce qui s’est passé cette nuit est un pogrom», il y a certes de quoi être écœuré. Mais ce n’était pas la vérité. C’en était, au mieux, la moitié, l’autre moitié ayant été passée à la trappe de la censure anti-arabe, anti-musulmane et anti-palestinienne. Et dès le lendemain, dans la presse et les chaines de télévision françaises, c’était le même déferlement de haine, le même délire mensonger et les mêmes propos haineux.
«Des centaines d’antisémites descendent dans les rues pour chasser du juif», avait lancé l’animateur Arthur, dont le soutien inconditionnel à Israël est de notoriété publique. Mais la couleuvre était tellement grosse qu’elle a été difficile à avaler. Heureusement, on dispose de plusieurs témoignages et de documents à l’appui pour démentir ces mensonges.
On dit souvent que la vérité sort de la bouche des enfants et c’est un jeune reporter de 14 ans, qui a tout filmé et tout enregistré. Un vrai héros qui mérite toute notre admiration.
Cela pourrait être amusant si ça n’était pas dramatique. Le jeune reporter de 14 ans, du média en ligne hollandais Bender a offert une leçon de journalisme à tous les médias occidentaux.
Le jeune homme a courageusement suivi les hooligans du Maccabi Tel Aviv lors de leur déplacement dans sa ville, à Amsterdam. Il a donc filmé les fameuses victimes innocentes de l’atroce pogrom antisémite dont tout le monde parle, comme le rapporte le média en ligne Contre-attaque. Et ses images sont édifiantes : le groupe de hooligans israéliens, déjà connu pour avoir commis des agressions racistes par le passé, se déplace de façon coordonnée et armée, récupère des barres de métal et des bâtons dans les rues, tire des explosifs et charge violemment dans le but d’en découdre.
Une descente fasciste bien préparée
Sur les images, cette milice israélienne ultra-violente n’est quasiment pas inquiétée par la police. On découvre que le groupe a même dépavé les rues pour caillasser la police, les taxis et un immeuble affichant des drapeaux palestiniens, sans réaction des autorités.
Plus le reportage avance, plus il paraît évident qu’il s’agit d’une descente fasciste préparée pour agresser et casser, en ciblant prioritairement des habitants d’origine maghrébine. Surtout quand on sait que ces hooligans scandaient, tout au long de leur séjour, des slogans appelant à tuer les «Arabes».
Mais la cerise sur le gâteau de ce feuilleton burlesque c’est l’annonce faite par le versatile président Emmanuel Macron qu’il va assister au match France-Israël prévu ce mercredi soir au Parc des Princes à Paris afin d’exprimer sa solidarité avec l’État génocidaire d’Israël. Plus rien ne nous étonne de la part de la France de Macron, un pays en déliquescence avancée, qui ne ressemble plus à celui édifié par ses leaders historiques, comme De Gaulle et Chirac, et qui se soumet désormais de plus en plus aux diktats des Etats-Unis, du mouvement sioniste mondial et de l’Etat génocidaire d’Israël.
L’intellectuel colombien Juan Gabriel Vázquez, écrivain, journaliste et traducteur, estime que la victoire de Donald Trump à la présidence reflète une crise d’identité aux États-Unis et donne l’espoir aux tyrans du monde entier qu’ils peuvent accéder au pouvoir s’ils réussissent à tromper leur peuple et à jouer sur leurs peurs et leurs aspirations.
Imed Bahri
L’écrivain considère dans son article publié par le journal espagnol El Pais que tous les pays fondent leur existence sur une sorte d’imagination qui peut être une identité unifiée transcendant les divisions comme «Liberté, Égalité et Fraternité» pour la France ou une histoire de l’ascension puis de la chute d’un empire ou encore un rêve ambitieux qui n’a jamais été réalisé concrètement. Cette imagination ou cet imaginaire est en quelque sorte le roman national du pays.
Parmi toutes les imaginations occidentales, celle américaine reste la plus folle car les États-Unis ont cherché depuis leur fondation à construire une identité unifiée dans l’une des sociétés humaines les plus diverses et ont promu leur expérience à travers une sorte de «rêve américain», de «lieu de rencontre des cultures» (melting pot) et de «la plus grande nation du monde», a souligné l’écrivain, ajoutant que tous les hommes politiques américains répètent ces phrases à plusieurs reprises et que les répéter est devenu une condition fondamentale pour accéder à toute position publique étant donné que l’identité américaine –contrairement à d’autres identités– se forme et se renouvelle constamment et dépend de la perception que les Américains ont d’eux-mêmes.
Dans le contexte de la compétition entre les candidats à la dernière élection présidentielle américaine pour savoir lequel d’entre eux exprime l’identité américaine, la candidate démocrate Kamala Harris a parlé dans l’un de ses discours de la différence entre sa vision et celle de Trump et a déclaré que son adversaire cherchait à diviser les citoyens et à semer la peur et qu’elle était là pour confirmer que cela ne représente pas la réalité de l’Amérique.
Un récit de ressentiment, de vengeance et de haine
L’écrivain a souligné que la réponse est arrivée quelques jours plus tard avec 73 millions de voix en faveur de Donald Trump et une victoire républicaine au Sénat et même à la Chambre des représentants envoyant un message clair à Harris selon lequel Trump est celui qui exprime l’identité américaine à l’heure actuelle.
Vàsquez estime que la victoire de Trump reflète une crise d’identité aux États-Unis et il faudra peut-être de nombreuses années pour comprendre les raisons qui ont amené Trump de nouveau à la présidence considérant que la vérité indéniable est que ce dernier a réussi à formuler une vision basée sur le ressentiment, la vengeance et la haine et ce récit a rencontré un large écho auprès de millions d’électeurs.
La vision imaginaire promue par Trump n’était pas basée sur la restauration de l’ancienne gloire de l’Amérique mais plutôt sur la protection de la misérable réalité et sur l’idée qu’il existe un «ennemi intérieur menaçant les libertés des Américains» et que «les étrangers représentent une menace pour les valeurs de la société».
L’écrivain colombien a également souligné que la victoire de Trump aux élections présidentielles aux États-Unis envoie un message aux tyrans aspirant au pouvoir dans diverses parties du monde selon lequel les sociétés fragiles sont capables de croire n’importe quel gros mensonge, si tant est que celui qui le dise soit sans conscience.
Un dictateur pendant un jour
Selon l’écrivain, Trump considérait son retour au pouvoir comme une nécessité urgente pour échapper aux poursuites judiciaires et à la possibilité d’aller en prison, c’est pourquoi on s’attend à ce que l’une de ses premières décisions après son entrée en fonction soit de s’accorder une grâce à lui-même ce qu’il a exprimé dans une déclaration précédente disant qu’il sera un dictateur pendant un jour.
L’écrivain colombien a ajouté que les transgressions de Trump sont nombreuses et variées à un degré sans précédent dans l’histoire des présidents américains et qu’aucun autre président américain n’a atteint ce niveau de comportement controversé, ajoutant que ses adversaires ont annoncé à plusieurs reprises à chaque nouveau scandale que sa fin politique était proche mais ils se sont trompés à chaque fois.
Ce qui est plus dangereux c’est que Trump entend poursuivre ses jeux politiques. Après avoir réussi à véhiculer son récit terrifiant pour attirer les votes de ceux qui s’inquiètent des transformations économiques et sociales, il semble qu’il a encore besoin de poursuivre cette démarche afin de pouvoir consolider son pouvoir lors du deuxième mandat présidentiel.
Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) organise un rassemblement à Paris pour la défense des libertés et des droits humains en Tunisie.
L’association franco-tunisienne a lancé un appel où elle invite les militants des libertés et des droits humains en Tunisie à «unir leurs voix pour exiger la libération des détenu·e·s politiques et d’opinion, la liberté de la presse, l’abrogation des lois liberticides (décret 54), l’indépendance de la justice, la justice sociale et un État de droit».
Le rassemblement est fixé pour le 15 novembre 2024, la Place Joachim-Du-Bellay, Fontaine des Innocents, Paris 75001, Métro Châtelet (Lignes 1, 4, 7, 11, 14).
L’autrice Nesrine Meddeb célèbre aujourd’hui un accomplissement majeur : la publication en français de son roman ‘‘Zarî‘at Iblīs’’ (‘‘La semence du diable’’, 2024), rendue possible grâce à la collaboration de partenaires passionnés et talentueux.
Djamal Guettala
Ce projet, qu’elle qualifie elle-même de «rêve devenu réalité», est le fruit d’un travail collectif réalisé en partenariat avec Arcadia Editions et son directeur, Walid Ahmed Ferchichi, romancier lui-même, dont le soutien indéfectible a permis de porter cette œuvre à un nouveau public.
Au cœur de cette adaptation se trouve le travail méticuleux de Karim Gammoudy, chargé de la traduction. En retranscrivant toute la richesse et la subtilité de l’ouvrage original, le traducteur a su respecter l’essence et le rythme de l’œuvre, au point que Nesrine Meddeb qualifie sa traduction de «véritable œuvre d’art». «Karim a su saisir l’âme du texte et offrir aux lecteurs francophones une expérience de lecture aussi fidèle qu’envoûtante», confie l’autrice, exprimant toute sa gratitude pour le travail accompli.
La préface de l’ouvrage a été confiée à l’écrivaine Wafa Ghorbel, dont le texte empreint d’émotion souligne toute la profondeur de ‘‘Zarî‘at Iblīs’’. Forte de son attachement au projet, Mme Ghorbel a apporté un soutien précieux, contribuant à valoriser le message universel de l’œuvre.
«J’espère que cette version française saura toucher de nouveaux lecteurs et éveiller en eux la même curiosité et fascination que celles qui m’ont inspirée en écrivant ce livre», confie Nesrine Meddeb, qui se dit fière de partager cette aventure avec des professionnels passionnés. Elle conclut en remerciant tous ceux qui l’ont soutenue depuis le début de son parcours et qui continuent de croire en son travail, des soutiens qu’elle considère comme une source de motivation et d’inspiration constante.
Avec cette version française de ‘‘Zarî‘at Iblīs’’, Nesrine Meddeb aspire à élargir encore l’audience de son œuvre, convaincue que cette nouvelle aventure littéraire saura émouvoir et captiver un large public.
Le titre du roman, ‘‘Zarî‘at Iblīs’’ ou «graine du diable» est une expression populaire souvent utilisée par les Tunisiens, y compris certaines Tunisiennes, pour désigner la femme en général et établir un lien entre elle et le diable.
N’est-ce pas Eve qui a incité Adam à manger le fruit interdit et qui a causé sa chute, selon la mythologie religieuse responsable de la déchéance de la condition féminine durant les siècles de décadence, et pas seulement dans le monde musulman ?
Selon le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Prêche, la production tunisienne d’huile d’olive pour la saison 2024/2025 devrait atteindre 340 000 tonnes, soit une augmentation de 55% par rapport à la campagne précédente.
Le département a indiqué, selon les données présentées le 5 novembre 2024, que la production nationale d’olives avait déjà atteint 1,7 million de tonnes, avec des prix de vente de l’huile d’olive attendus entre 18 et 22 dinars le litre.
De novembre 2023 à fin septembre 2024, la Tunisie a exporté 190 122 tonnes d’huile d’olive d’une valeur de 5 025 millions de dinars (MDT), dont 26 483 tonnes d’huile d’olive conditionnée d’une valeur de 765 MDT.
La quantité d’huile d’olive conditionnée a augmenté de 45% par rapport à la saison précédente.
Parallèlement, les exportations tunisiennes d’huile d’olive biologique ont atteint, au cours de la même période, 39 194 tonnes, pour une valeur de 1 061 MDT, soit une baisse de 26,8% en termes de quantité, même si les recettes ont augmenté de 9,4%.
Toute personne dont la négligence ou l’implication dans la dilapidation des biens du peuple tunisien serait prouvée portera la pleine responsabilité de ses manquements, a déclaré Kaïs Saïed.
Le président de la république a fait cette déclaration et réitéré cette menace lors de la séance de travail qu’il a présidée, lundi 11 novembre 2024, au Palais de Carthage, et qui était consacrée à la préservation des biens publics et privés de l’Etat.
Cette réunion intervient suite aux visites effectuées, récemment, par le chef de l’Etat à Henchir Echaâl à Sfax et à Henchir Enfidha à Sousse, deux fermes relevant de l’Office des terres domaniales (OTD), ainsi qu’au théâtre de plein air de Sousse, où il a constaté de graves problèmes de gestion ayant mené à la dilapidation de biens publics.
A cette occasion, le président Saïed a donné des instructions aux responsables gouvernementaux présents pour prendre des mesures urgentes permettant de préserver les biens de l’Etat.
La réunion s’est déroulée en présence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Ben Cheikh, du ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Wajdi Hedheli, et du directeur général de l’OTD, Tarek Chaouach.
Il reste cependant à espérer que les mesures dont parle le président de la république ne se limitent pas aux poursuites judiciaires contre trois pelés deux tondus qui se seraient rendu coupables de mauvaise gestion ou de malversations dans l’exercice de leurs fonctions, et que des mesures concrètes soient prises également pour redresser la situation dans les entreprises publiques déficitaires et souffrant de désorganisation et de mauvaise gouvernance, dont certaines sont en quasi-faillite.
Par ailleurs, on ne va pas attendre que le chef de l’Etat se rende lui-même dans ces entreprises, l’une après l’autre, pour qu’on en parle. Et on aimerait savoir quelles mesures a pris le gouvernement pour améliorer la situation dans les entreprises visitées par Saïed au cours des dernières années : El Fouladh à Menzel Bourguiba, la Société tunisienne du sucre à Béja et autres la Société nationale de cellulose et de papier Alfa (SNCPA) à Kasserine.
C’est à se demander si, entre une visite impromptue de Saïed et une autre, ces chers ministres assurent vraiment le suivi nécessaire, en prenant des décisions qui règlent les problèmes constatés.
Adopter une méthodologie agile de planification du réseau électrique est primordial pour réussir la transition énergétique. C’est dans ce cadre qu’un atelier de formation a été organisé au profit de 26 cadres planificateurs des différentes régions de la Société tunisienne de l’électricité et du Gaz (Steg) du 5 au 8 novembre 2024.
Cet atelier intitulé «Planifier le réseau électrique de distribution en Tunisie : pour une intégration optimale des énergies renouvelables en Tunisie» était une occasion pour présenter et discuter les méthodes de calcul de la capacité d’accueil des postes du réseau de distribution de la Steg avec un focus sur l’utilisation de logiciels de modélisation.
A l’issue de cet atelier, les cadres de la Steg ont renforcé leur technicité pour manier l’outil en simulant et modélisant le réseau afin d’assurer une intégration optimale des énergies renouvelables au réseau.
Cette activité a été soutenue par la GIZ Tunisie dans le cadre du projet d’Appui à une transition énergétique tunisienne accélérée (Teta), mandaté par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) et mis en œuvre en coopération avec le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, la Steg et l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Énergie (ANME).
Dans chacune de ses rencontres avec les membres du gouvernement, Kaïs Saïed indique les priorités, les urgences et les orientations que ces derniers sont censés suivre pour traduire ses mots en actes. Mais c’est là où, souvent, le bât blesse et la machine bloque.
Imed Bahri
Cette réflexion nous est inspirée par la rencontre, hier, lundi 11 novembre 2024, au Palais de Carthage, entre le président de la république et le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, au cours de laquelle il a été question de l’«indispensable reconstruction du secteur de la santé publique dans toutes ses composantes.»
Dans ce contexte, le chef de l’Etat a appelé à dépêcher des équipes médicales dans les nombreuses régions qui en ont vivement besoin et à créer des hôpitaux de campagne ainsi que des unités de santé multidisciplinaires.
C’est ce qu’on lit dans le communiqué de la présidence de la république rendant compte de cette rencontre.
Face aux besoins pressants
Reste que tous les professionnels du secteur savent que ce ne sont pas les idées qui manquent pour réformer tel ou tel secteur, mais les moyens humains, financiers et techniques. Et le secteur de la santé est l’un des moins bien nantis à cet égard, car il manque presque de tout, et surtout de médecins spécialistes, qui fuient les hôpitaux publics pour les cliniques privées, s’ils ne partent pas monnayer leur savoir-faire à l’étranger. Ne parle-t-on pas de milliers de médecins qui ont quitté la Tunisie au cours des dix dernières années à la recherche d’une meilleure situation dans les pays européens, du Golfe ou même au Canada. Et ce sont autant de médecins qui manquent aujourd’hui cruellement au pays. On ne peut pas les blâmer, mais comment les remplacer dans l’immédiat pour répondre à des besoins on ne peut plus pressants et dont le président de la république se fait le porte-voix ?
Dans ce contexte ô combien contraignant, Dr Ferjani, homme de science et de conscience, ne peut pas faire des miracles.
Se donner les moyens de ses ambitions
S’agissant des moyens financiers et techniques, la situation est encore plus compliquée et la marge de manœuvre du ministre, quelles que soient sa détermination et sa bonne volonté, reste très étriquée. Cela on ne le sait que trop et le président de la république peut toujours donner des instructions, encore faut-il que l’intendance suive, et l’intendance requiert, outre la bonne gouvernance, des moyens humains et matériels qui semblent aujourd’hui faire cruellement défaut.
On peut toujours mettre le doigt sur la plaie, dénoncer les manquements que tout le monde constate aisément en utilisant les services publics (santé, éducation, transport, etc.). On peut aussi continuer à tirer des plans sur la comète (un projet de Cité médicale par là, un projet de TGV par-ci, une idée de société communautaire dans tel endroit…), quand les moyens financiers manquent, les rêves ont peu de chance d’être réalisées.
N’est-ce pas par là qu’il va falloir d’abord commencer : mobiliser les moyens financiers, non pas seulement par davantage d’emprunts, du reste de moins en moins disponibles, mais par l’investissement, l’organisation, le travail, l’effort, la production, l’exportation… Ce sont ces thèmes là que nous aimerions voir le président Saïed développer dans ses prochaines interventions, car sans moyens humains et financiers aucune guerre se saurait être gagnée.
La ville de Testour, gouvernorat de Béja, dans le nord-ouest tunisien, a accueillie, les 9 et 10 novembre 2024, Via Bagrada, un événement initié par Museum Lab, association qui œuvre à la redynamisation du patrimoine tunisien.
Ce rassemblement est l’aboutissement d’une résidence d’artistes, d’artisans, de spécialistes du patrimoine, et de jeunes passionnés, organisée pour soutenir les acteurs locaux.
Via Bagrada a pour ambition d’intégrer les dimensions économique, culturelle, patrimoniale et écologique de la région dans un projet de développement durable. L’événement a également vu le lancement de l’application Via Bagrada, une plateforme de découverte immersive et en temps réel des trésors cachés de la région.
En s’appuyant sur un an de travail collaboratif, Museum Lab a conçu cet événement pour que chaque aspect du nord-ouest tunisien – des artisans aux paysages naturels en passant par le patrimoine historique – soit mis en lumière et soutenu par des initiatives de valorisation durable.
Terroir riche et préservé, vecteur de développement régional
Le nord-ouest tunisien se distingue par la diversité de ses ressources naturelles, son patrimoine culturel et ses savoir-faire artisanaux. Consciente de ce potentiel, Museum Lab a initié une série de panels qui abordent les forces spécifiques de cette région en termes d’économie, d’écologie et de tourisme culturel. Ces panels ont réuni des experts et acteurs locaux pour discuter des atouts et des défis du développement régional.
Le premier panel a, par exemple, mis en avant les produits de terroir, véritables ambassadeurs du nord-ouest, en soulignant leur potentiel pour stimuler l’économie locale. D’autres discussions se sont concentrées sur des initiatives écologiques, l’hébergement alternatif et les événements culturels comme piliers de l’attractivité touristique.
Par ces panels, Museum Lab a cherché à montrer que la valorisation économique de la région passe par la mise en valeur des ressources locales et des savoir-faire traditionnels. Les échanges ont souligné l’importance de créer un développement ancré dans l’identité régionale et respectueux de l’environnement.
Connexion plus profonde avec le patrimoine
Le nord-ouest tunisien offre un cadre naturel préservé et une riche histoire, qui en font un lieu privilégié pour les circuits touristiques immersifs mais malheureusement non exploité comme il se doit. Museum Lab a su capitaliser sur cette spécificité en créant des expériences de découverte qui allient aventure, histoire et écologie.
Ces circuits – qu’ils soient pédestres, en canoë ou à vélo – permettent aux visiteurs de s’immerger dans la beauté naturelle et culturelle de la région. Le site archéologique de Thignica et la ville historique de Testour, par exemple, sont des témoins vivants de civilisations passées qui révèlent la profondeur historique de la région.
Museum Lab, par le biais de l’application Via Bagrada, facilite l’accès à ces lieux et propose une navigation intuitive pour les visiteurs à la recherche d’expériences inédites. Ces parcours offrent aux touristes et aux visiteurs la possibilité de redécouvrir la région en adoptant une approche responsable et enrichissante, connectée aux ressources locales et au patrimoine.
Le patrimoine immatériel au cœur de l’économie locale
Avec sa diversité artisanale, le nord-ouest tunisien regorge de savoir-faire précieux qui participe à l’identité de la région. Partant de cette richesse, Museum Lab a travaillé avec les artisans locaux pour créer des ateliers où ces techniques ancestrales peuvent être transmises aux visiteurs. Que ce soit la fabrication de fromage, la broderie, ou la préparation de confitures, ces ateliers sont autant de témoignages d’un patrimoine immatériel en perpétuel renouveau. Grâce à Via Bagrada, les visiteurs peuvent découvrir et participer à ces ateliers, prenant ainsi une part active dans la préservation de ces traditions.
Pour les artisans, Via Bagrada est une opportunité de s’ouvrir à un marché plus large et de renforcer leur visibilité au-delà de leurs communautés locales. Les formations en médiation culturelle proposées par Museum Lab aux jeunes de la région garantissent un accueil de qualité, où le patrimoine et la tradition deviennent des sources d’attractivité et de prospérité pour l’économie locale.
Mise en valeur innovante des produits artisanaux
Le nord-ouest tunisien possède un savoir-faire artisanal unique, qui contribue grandement à l’économie locale et au dynamisme de la région. Museum Lab a compris l’importance de ces artisans dans le tissu économique régional et a intégré leur participation dans le Marché du Terroir de Via Bagrada. Ce marché offre aux producteurs locaux l’occasion d’exposer leurs créations, comme les cosmétiques naturels, les objets en bois, et les spécialités culinaires sans gluten.
En attirant une clientèle extérieure, Museum Lab permet aux artisans de diversifier leurs revenus et de s’ouvrir à de nouveaux débouchés commerciaux. En parallèle, l’association a soutenu des formations pour renforcer la visibilité et la commercialisation des produits des artisans, créant ainsi une économie de proximité autour du patrimoine régional. Le succès de ce marché reflète l’approche stratégique de Museum Lab, qui vise à transformer les savoir-faire locaux en vecteurs de croissance économique durable.
Développement durable par la valorisation du patrimoine
Museum Lab a travaillé pendant un an à Testour pour poser les bases d’un modèle de développement touristique et économique durable, ancré dans la préservation du patrimoine. À travers Via Bagrada, l’association promeut une approche inclusive qui valorise aussi bien le patrimoine matériel (monuments historiques, sites archéologiques) qu’immatériel (savoir-faire, artisanat, traditions culinaires).
Le lancement de l’application Via Bagrada constitue un outil central dans cette démarche, en fournissant aux visiteurs une carte interactive et un agenda culturel mis à jour, facilitant la découverte de toutes les facettes du nord-ouest.
En collaborant avec des acteurs locaux de divers horizons – culture, écologie, artisanat – et en formant les jeunes à la médiation culturelle, Museum Lab s’engage à préserver l’authenticité de la région tout en dynamisant son économie.
L’édition 2024 de Via Bagrada a confirmé que le développement touristique et économique du nord-ouest tunisien passe par la valorisation de sa culture et de son patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel. En créant des ponts entre tradition et innovation, Museum Lab offre aux acteurs locaux les moyens d’optimiser leur potentiel économique et d’élargir leurs horizons.
Via Bagrada, en tant que modèle de tourisme responsable, montre que l’avenir de cette région réside dans la promotion d’un patrimoine vivant et accessible, capable de séduire aussi bien les visiteurs que de répondre aux aspirations de la communauté locale.
Ce que les historiens retiendront probablement le plus de la présidence du Français Emmanuel Macron, c’est l’incohérence de ses discours et de ses positions.
Lahouari Addi *
Par exemple, en quelques mois, il est passé de «il ne faut pas humilier la Russie» à, quelques semaines plus tard, proposer d’envoyer des troupes européennes en Ukraine.
Autre exemple: la guerre à Gaza où, d’ un côté, il appelle à un cessez-le-feu et, de l’autre côté, accuse les manifestants qui demandent un cessez-le-feu d’être des antisémites.
Enfin, récemment, il a proposé un embargo sur les armes utilisées par l’armée israélienne à Gaza, mais il annonce assister au match opposant l’équipe de France à la sélection israélienne, en solidarité avec Israël qui continue de bombarder les civils à Gaza et au Liban. Il répondra probablement à ce sujet que sa présence est l’expression de la condamnation de l’antisémitisme.
Déclarer que les manifestations, qui demandent comme lui un cessez-le-feu à Gaza, sont suscitées par l’antisémitisme relève de la mauvaise foi, sinon du burlesque.
* Professeur à l’institut des études politiques de Lyon.
L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beït Al-Hikma, a organisé sa conférence inaugurale de l’année académique 2024-2025, le 9 novembre 2024, à son siège, à Carthage-Hannibal, consacrée à la poésie préislamique.
Présentée par le membre de l’Académie Moncef Ben Abdeljelil, professeur d’histoire de la pensée islamique ancienne, la conférence a posé de nouveau la problématique des débuts de la poésie arabe, à la lumière de deux inscriptions yéménites anciennes, «Unshûda ilâ-Kahl», ou le «Poème du Temple de Bilqîs» et le «Tarnîmat al-shams» ou le «Hymne au Soleil», un «poème himyarite».
Dans une première partie, le conférencier a présenté les deux inscriptions ainsi que leurs structures poétiques. La deuxième partie a passé en revue les interprétations des historiens archéologues des deux textes.
Les premiers poèmes arabes de l’époque préislamique ont, souvent, été inspirés par des éléments visuels et culturels de leur environnement, y compris les inscriptions et les représentations artistiques du Yémen antique. Des civilisations comme celles de Saba, Qataban et Himyar ont produit des bas-reliefs et des monuments qui témoignent de leur histoire et de leur culture riche en symbolisme. Et les poètes yéménites ont été influencés par ces œuvres. Les sites comme Ma’rib, la capitale du royaume de Saba, contiennent encore aujourd’hui des sculptures dont les inscriptions ont inspiré l’imaginaire poétique.
Dans la troisième et dernière partie, Pr Ben Abdeljelil a proposé quelques conclusions portant sur les débuts de la poésie arabe et son rapport à la religion. Il a, par ailleurs, appelé à approfondir l’étude de l’influence de la civilisation sud-arabique sur le Coran.
L’Institut Pasteur de Tunis en partenariat avec l’Institut Pasteur de Paris et l’Institut Pasteur de Madagascar, annonce le lancement du Massive Online Open Cours (Mooc) intitulé «Sciences humaines et sociales & gestion des épidémies», en précisant que les inscriptions sont ouvertes depuis le 23 septembre 2024.
Le but de ce Mooc est de mettre à la disposition des chercheurs et des décideurs des approches permettant la mobilisation des données scientifiques en vue d’assurer que les interventions en santé soient adaptées aux contextes locaux.
Le Mooc est hébergé sur la plateforme France Université Numérique (FUN) sur le lien suivant.
Le cours est conçu par des experts du domaine des sciences humaines et sociales appliquées à la santé qui partagent leurs savoirs et expériences afin de doter les apprenants des outils méthodologiques et réflexifs dans les différentes étapes de la recherche qualitative en contexte d’épidémie.
Le cours se déroule sur treize semaines et autour des différents aspects des SHS et gestion des épidémies : “le rôle des SHS dans l’étude et le contrôle des maladies infectieuses émergentes” ; “les contributions majeures des chercheurs en SHS à la préparation et à la réponse aux épidémies”; “interdisciplinarité et spécificités de la recherche qualitative en contexte épidémique”; “la production des données qualitatives en contexte épidémique” ; “enjeux éthique de la recherche qualitative en contexte épidémique”; “renforcer l’impact de la recherche scientifique et la prise de décision éclairée en contexte épidémique”.
Chaque chapitre est composé de 4 à 6 sessions, contenant des textes et des vidéos avec des sous-titres en anglais et en français. Chaque session est suivie de deux questions à choix multiple (QCM), permettant aux apprenants de tester leur compréhension des différents modules. A la fin de chaque chapitre, un ensemble de QCM est à nouveau proposé.
Le développement du Mooc s’inscrit dans le cadre du projet Alliances SHS Afrique financé par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et vise à améliorer la capacité de réponse des instituts de santé africains aux crises épidémiques pour une meilleure prise en compte des différentes dimensions des épidémies.
Ce cours s’adresse principalement aux étudiant·es-chercheur·euses en master et doctorat, aux chercheurs et chercheuses en SHS, ainsi qu’aux professionnel·les de santé. Il vise également les acteurs et actrices opérationnel·les chargé·es de la préparation et de la réponse aux épidémies.
Les inscriptions au MOOC sont ouvertes sur la plateforme FUN.
Le foot tunisien désigne le football en Tunisie, un sport qui occupe une place importante dans la culture et la société du pays. La sélection nationale tunisienne, surnommée les Aigles de Carthage, représente fièrement la nation sur la scène internationale. Avec un palmarès riche et un support fervent, le football en Tunisie est bien plus qu’un simple sport : il est un vecteur d’identité nationale.
La Fédération tunisienne de football (FTF), fondée en 1957, gère le développement et l’organisation du football dans le pays. Elle supervise les compétitions nationales, dont la Ligue Professionnelle 1, le championnat de première division tunisienne, où se disputent les équipes les plus emblématiques du pays. Ces clubs participent également aux compétitions internationales, renforçant la position de la Tunisie dans le monde du football africain.
Histoire du football en Tunisie
Le football en Tunisie a une riche histoire, marquée par des débuts modestes et une évolution remarquable au fil des décennies.
Importé au début du 20e siècle, le football est rapidement devenu un élément central de la culture populaire.
Depuis sa création en 1957, la Fédération Tunisienne de Football a joué un rôle central dans l’organisation et le développement de ce sport en Tunisie.
Les débuts : Le football a étéintroduit en Tunisie par les colons français, et le premier club tunisien, le Racing Club de Tunis, a été fondé en 1904. D’autres clubs ont suivi, notamment l’Espérance Sportive de Tunis en 1919 et le Club Africain en 1921, deux géants du football national qui dominent encore aujourd’hui.
Évolution et succès internationaux : la Tunisie a progressivement affirmé sa place sur la scène internationale. L’équipe nationale a marqué l’histoire en devenant le premier pays africain à remporter un match en Coupe du Monde, en 1978 en Argentine. La victoire historique des Aigles de Carthage en Coupe d’Afrique des Nations en 2004 a ensuite consolidé la réputation du pays, soulignant l’importance du football tunisien sur le continent.
Les participations régulières de la Tunisie à la Coupe du Monde et ses succès continentaux ont permis de projeter l’image du football tunisien à un niveau international, suscitant l’intérêt des fans et des talents du monde entier.
Les clubs les plus en vue
La Tunisie abrite plusieurs clubs prestigieux qui dominent le paysage footballistique national et s’illustrent régulièrement sur la scène continentale. Chaque club a sa propre identité, sa base de fans dévouée, et un style de jeu qui lui est propre, contribuant à la richesse du football tunisien.
Espérance sportive de Tunis (EST) : fondée en 1919, l’EST est le club le plus titré de Tunisie, jouant ses matchs au stade olympique de Radès. Les Sang et Or ont remporté de nombreux championnats de la Ligue 1 et se sont distingués dans les compétitions africaines avec plusieurs victoires en Ligue des Champions de la CAF. Ce club est reconnu pour sa capacité à attirer et former de jeunes talents, et son style de jeu est offensif et dynamique. Les supporters de l’Espérance, les Ultras, apportent une ambiance vibrante et inégalée lors de chaque rencontre;
Club Africain (CA) : rival historique de l’Espérance, le CA a été fondé en 1921 et représente une autre grande force du football tunisien. Basé à Tunis, le club s’est forgé un palmarès impressionnant, notamment avec une victoire historique en Coupe d’Afrique des clubs champions en 1991. Reconnu pour son académie de jeunes, le Club Africain a contribué de manière significative au développement des talents en Tunisie. Ses supporters, passionnés et fidèles, ajoutent une intensité unique aux matchs, faisant du «derby» avec l’Espérance un événement emblématique du football tunisien;
Étoile sportive du Sahel (ESS): fondée en 1925 et basée à Sousse, l’ESS est un autre pilier du football tunisien. Le club est réputé pour son jeu technique et sa stratégie rigoureuse. Il a remporté toutes les compétitions de clubs de la CAF, un exploit unique qui témoigne de son succès international. Ses supporters, surnommés les «Étoilés», sont reconnus pour leur soutien inconditionnel. L’Étoile du Sahel continue de se distinguer par sa capacité à former des jeunes talents, consolidant ainsi son influence sur le football africain;
Club Sportif Sfaxien (CSS): basé à Sfax et fondé en 1928, le CSS est l’un des clubs les plus respectés de Tunisie, surtout pour son succès en compétitions continentales. Il a remporté plusieurs Coupes de la CAF, contribuant au rayonnement de la Tunisie dans le football africain. Ce club est connu pour son jeu rigoureux et l’engagement sans faille de ses supporters.
Les principales compétitions
Le football tunisien est structuré autour de deux compétitions majeures, le Championnat de Tunisie (Ligue 1) et la Coupe de Tunisie, qui représentent les moments forts de la saison et mettent en lumière les meilleures équipes du pays.
Championnat de Tunisie de football : la Ligue 1 tunisienne est la compétition phare, rassemblant chaque saison les meilleures équipes du pays dans un format de matchs aller-retour. L’EST détient le record, suivie par le CSS et l’ESS. Le championnat attire un large public, qui suit avec passion l’évolution de ses équipes favorites et les luttes pour la qualification en compétitions continentales;
Coupe de Tunisie : la Coupe de Tunisie est lacompétition la plus ancienne, avec un format à élimination directe qui réunit des clubs de tous niveaux, permettant des rencontres imprévisibles et souvent mémorables. La Coupe est célèbre pour son atmosphère festive, culminant chaque année lors de la finale, disputée traditionnellement le jour de la fête des Martyrs.
Les clubs tunisiens sur la scène mondiale
Les clubs tunisiens jouent un rôle essentiel dans la visibilité internationale du pays. Par leur participation régulière aux compétitions de la Confédération africaine de football (CAF), telles que la Ligue des champions et la Coupe de la Confédération, ils renforcent la réputation de la Tunisie et lui permettent de se distinguer parmi les grandes nations africaines. Cette influence internationale repose sur plusieurs facteurs :
Réussites en compétitions internationales : les titres remportés au niveau continental attirent l’attention des médias internationaux et soulignent la compétitivité des clubs tunisiens;
Développement de jeunes talents : en formant de jeunes joueurs prometteurs, les clubs tunisiens créent un vivier de talents qui accèdent ensuite aux ligues européennes et aux autres grands championnats mondiaux;
Rayonnement médiatique : les performances des clubs tunisiens dans les compétitions de la CAF leur apportent une reconnaissance mondiale, renforçant l’image de la Tunisie dans le football africain et international.
Ces éléments font des clubs tunisiens de véritables ambassadeurs du football tunisien, contribuant à l’influence globale du pays dans ce sport et offrant aux jeunes talents une plateforme pour évoluer au niveau international.
Présence numérique des clubs tunisiens
Avec l’essor de la technologie et des médias sociaux, la manière dont les supporters tunisiens suivent et vivent leur club de football favori a fondamentalement changé. Ne se limitant plus aux stades, les supporters participent activement par le biais de plateformes numériques, en suivant les matchs en direct, en rejoignant des groupes de discussion dédiés et en échangeant des analyses en temps réel. Cet engagement virtuel leur permet de revivre les moments clés de chaque match, de découvrir de jeunes talents prometteurs et de partager leur passion pour les clubs tunisiens au-delà des frontières nationales.
Plateformes interactives: les canaux de médias sociaux et autres espaces numériques offrent aux supporters tunisiens un accès sans précédent à leurs clubs. Des plateformes comme Facebook, Twitter et Instagram sont devenues essentielles à l’expérience des supporters, offrant un espace pour des mises à jour en direct, des interactions avec les joueurs et une communication directe avec les clubs. Cette connexion numérique favorise un sentiment de communauté parmi les supporters, tant en Tunisie qu’à l’étranger.
Divertissement en ligne : la dynamique numérique du football tunisien s’accompagne de plus en plus d’une évolution vers des divertissements numériques parallèles, tels que les jeux interactifs et les paris sportifs. De nombreux supporters prolongent leur expérience du football en explorant les plateformes sécurisées de casino en ligne, où l’interactivité et les émotions intenses reflètent l’excitation des grandes compétitions. Ces options de divertissement supplémentaires ajoutent une couche immersive à l’expérience, permettant aux fans d’approfondir leur engagement avec le football tunisien tout en se connectant avec une communauté plus large par le biais de divers moyens numériques.
Les clubs de football tunisiens sont bien plus que des équipes sportives ; ce sont des piliers dynamiques de la culture nationale, profondément liés à l’identité et à la fierté du peuple tunisien. Grâce à leur riche histoire, à leurs supporters passionnés et à leurs succès sur les scènes africaine et mondiale, des clubs comme l’EST, le CA, l’ESS et le CSS sont des symboles d’excellence et de résilience. Chaque club incarne un style unique, favorisant un sentiment d’unité et d’appartenance qui transcende le sport lui-même.
La présence numérique croissante de ces clubs élargit leur portée et leur influence, ce qui leur permet d’attirer de nouvelles générations de supporters, tant au niveau local qu’international. En outre, l’investissement continu dans le développement des jeunes et l’engagement numérique devrait renforcer leur position concurrentielle, garantissant que les clubs tunisiens restent une force redoutable dans le football africain.
Le total des peines infligées à l’ex-candidat à la présidentielle Ayachi Zammel (parti Azimoun) dans les nombreux procès intentés contre lui pour falsification de parrainages ont atteint à ce jour 35 ans de prison. Ses ambitions présidentielles ont été très chèrement payées.
C’est ce qu’a annoncé son avocat Abdessattar Messaoudi, ce lundi 11 novembre 2024, après la condamnation de son client par la chambre correctionnelle auprès du tribunal de première instance de la Manouba à 32 mois de prison (2 ans et 8 mois) supplémentaires.
L’homme d’affaires de Siliana, qui a ambitionné un moment de devenir président de la république, a été doublement sanctionné : il a vu des ambitions évaporées et ses affaires, hier prospères, péricliter. Sans parler de sa famille aujourd’hui sous pression, puisque certains de ses proches sont recherchés par la justice.
Il suffit de compter le nombre de politiques emprisonnés en Tunisie, hier comme aujourd’hui, pour comprendre que la politique, sous ces cieux, n’est pas exempte de dangers pour celui ou celle qui s’y engage sans filets.
A Sousse, après le scandale du stade olympique, dont les travaux de réaménagement et d’extension ont beaucoup laissé à désirer, voici le scandale du théâtre de plein air révélé lors d’une visite du président de la république, Kaïs Saïed, dimanche 10 novembre 2024, qui a constaté les destructions et les pillages que cette infrastructure culturelle a subis ces dernières années.
Le théâtre a été construit sur la base d’études très mal conduites et dans des conditions très discutables, sans réel suivi de la part des parties concernées, qu’il s’agisse des responsables publics ou des auteurs des travaux d’aménagement et d’extension, qui ont été menés avec désinvolture et manque de professionnalisme.
Il est à noter que le théâtre, fermé depuis environ cinq ans, a été pillé à plusieurs reprises, et ses équipements techniques volés (portes, fenêtres, matériels de toutes sortes, notamment de son et de lumières, etc.), ce qui a causé des pertes matérielles importantes pour la région et pour la communauté nationale dans son ensemble.
Le théâtre, situé dans le quartier olympique, est resté inutilisé pendant plusieurs années et est devenu un lieu de rassemblement des délinquants de routes sortes. Et, par conséquent, une source de mécontentement pour les habitants aux alentours.
Il convient aussi de rappeler que l’architecte qui a conçu ce théâtre de plein air est le même qui a réalisé l’étude d’extension du stade olympique de Sousse, et qu’il fait l’objet d’une enquête judiciaire pour suspicion de corruption.
Le théâtre en plein air de Sousse, qui couvre une superficie de 14 890 mètres carrés, peut accueillir environ 5 000 spectateurs, et son coût a dépassé les 3,6 millions de dinars.
Le président a donné des instructions pour remédier à cette situation dans les plus brefs délais, déplorant les actes de pillage et de vandalisme et dénonçant la lenteur des procédures administratives, qui ont transformé ce qui devait être une infrastructure culturelle en un lieu de rassemblement de délinquants et de drogués.
Un groupe d’étrangers originaires d’Afrique subsaharienne a transformé une maison dans la région de Raoued, gouvernorat de l’Ariana, en un atelier de fabrication de bateaux en métal.
Des informations sont parvenues aux autorités sécuritaires signalant la présence d’un bateau dans une maison de la zone, destiné à être utilisé pour une traversée illégale vers l’Italie.
Lors d’une perquisition menée par les agents de la brigade de police judiciaire d’Ariana Nord, il a été découvert que la maison ne cachait pas seulement un bateau, mais qu’elle avait été convertie en un atelier de fabrication de bateaux en métal.
D’après une source sécuritaire, six subsahariens ont été arrêtés, un moteur de voiture modifié pour être installé sur le bateau a été saisi, ainsi qu’une quantité de carburant. Les investigations sont toujours en cours pour identifier d’autres suspects impliqués dans cette affaire.
Comme la plupart des biens publics, les terres domaniales ont toujours été très mal gérées et ce diagnostic ne date pas d’aujourd’hui, mais rien ne semble avoir été fait pour arrêter l’hémorragie. Il ne fallait pas plus pour que le président Saïed s’y intéresse de près et monte au créneau.Vidéo.
Après la visite effectuée récemment à Henchir Echaâl, à Sfax, les enquêtes ouvertes pour corruption et les arrestations effectuées parmi ses cadres et employés, le président de la république Kaïs Saïed s’est intéressé à Henchir Enfidha, à Sousse, lui aussi propriété de l’Office des terres domaniales (OTD) relevant de l’Etat, et dont la gestion laisse aussi à désirer. Et c’est le moins que l’on puisse dire…
Le chef de l’Etat, qui poursuit sa guerre contre les réseaux de corruption, a choisi le jour de célébration de la Fête de l’Arbre, dimanche 10 novembre 2024, pour se rendre à ce complexe foncier et agricole dédié à l’alimentation animale, à l’élevage de volailles, de bovins et d’ovins, et à l’arboriculture avec l’exploitation de dizaines de milliers d’oliviers, sans oublier une station de conditionnement des produits destinés à l’exportation.
Lors de sa visite, Saïed a constaté des actes de vandalisme et de destruction systématiques des infrastructures et équipements de cette immense ferme étatique, désormais réduite à l’état de ruines. Et, comme à son habitude, il a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire pour identifier et traduire en justice les responsables de l’appropriation illégale des biens publics et de l’exploitation des efforts des travailleurs. De nouvelles arrestations sont donc en vue, et des poursuites judiciaires… qui sont devenues l’essentiel de l’actualité nationale.
Le domaine d’Enfidha est à l’origine une propriété de Sadok Bey qui l’offre à son grand vizir, Kheireddine Pacha. Lorsqu’il quitte la Tunisie pour Constantinople, ce dernier vend le domaine d’une superficie de près de 100 000 hectares à une société marseillaise de crédit qui le rebaptise Enfidaville. La tentative des autorités tunisiennes de bloquer cette vente est vue comme un facteur contribuant à la décision du gouvernement français de placer la Tunisie sous protectorat en 1881.
Le domaine est plus tard vendu à la Société franco-africaine et Enfidaville devient le centre d’un domaine s’étendant sur 1 200 km2 dévolu à la culture des céréales, des olives, de la vigne et à l’élevage, où des colons européens vivaient aux côtés des Tunisiens.
Après l’indépendance du pays, le domaine a été nationalisé et sa gestion confiée à l’OTD qui sera créé entre-temps. Mais sa gestion laissait tellement à désirer qu’il a beaucoup perdu, au fil du temps, de son aura et de sa… rentabilité.
Le président Saïed, qui s’est souvent inscrit en faux contre toute tentative de privatisation des biens publics, pense que l’abandon dont souffrent ces biens est prémédité dans le but de les dévaloriser pour les céder ensuite à des privés. Et c’est dans le cadre de cette lutte contre la corruption qui gangrène l’Etat que s’inscrivent ces visites impromptues, mais soigneusement organisées, et qui sont suivies d’enquêtes et de poursuites judiciaires.
Le propriétaire d’une start-up hébergée depuis trois ans dans le Pôle de compétitivité Monastir-El Fejja (MFCPôle) a développé avec succès une forme de textile technique (géotextile) économe en eau et qui permet de protéger les dattes, mais pas seulement.
Selon le directeur général du MFCPôle, Jalel Belhaj Khalifa, cité par l’agence Tap, le promoteur a développé un textile qui permet de protéger les régimes de dattes contre les ravageurs et l’a testé pendant les trois dernières saisons, a-t-il dit, précisant que le produit a été plus efficace par rapport aux autres produits utilisés par les agriculteurs dans le sud du pays.
Le startupeur a également mis au point un produit pour protéger la grenade et un troisième pour protéger les fruits de raisin, a-t-il ajouté, faisant remarquer que la célébration de la fête nationale de l’arbre a permis de faire connaître ce produit important, qui aide à économiser l’eau d’irrigation utilisée aussi bien pour les arbres d’ornement que pour les arbres fruitiers.
Grâce au produit utilisé dans la protection des dattes, le promoteur a obtenu un brevet d’invention de l’Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (Innorpi), a-t-il noté, précisant que le promoteur a pu développer ses produits en coordination avec le Centre technique du textile (Cettex) et des laboratoires de recherche, et que près de 95% des matières premières utilisées dans leur production sont d’origine locale et permettent d’économiser l’eau d’irrigation à hauteur de 75%.
Belhaj Khalifa a souligné que le startupeur a bénéficié des différents programmes mis à la disposition des jeunes promoteurs dans la pépinière du pôle technologique de Monastir, et qu’il prépare, actuellement, un dossier de financement pour la réalisation de son projet.