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Tunisie – Jordanie : démarrage des rencontres B2B dans le secteur TH

Le président directeur général du Centre de promotion des exportations (CEPEX), Mourad Ben Hassine, a souligné, lors du lancement des Rencontres professionnelles B2B dans les secteurs textile/habillement et cuir et chaussures avec des acheteurs et grossistes jordaniens, que ces rencontres visent à développer les échanges commerciaux entre les deux pays, qui demeurent en deçà des attentes.

« Ces échanges commerciaux ne reflètent pas la solidité des relations entre les deux pays. Et ce, d’autant plus qu’ils n’ont pas dépassé, en 2023, les 46 millions de dollars ». C’est ce qu’a indiqué M. Ben Hassine qui intervenait, mardi 17 septembre, lors d’une conférence pour annoncer le lancement de ces rencontres.

Il a mis l’accent sur l’impératif de promouvoir les exportations tunisiennes vers la Jordanie, à travers l’identification des avantages compétitifs de ces secteurs et l’exploitation des moyens sous exploités, dans les secteurs du textile et des chaussures, dont la valeur dépasse les 15 millions de dinars (MDT) en 2023.

Il a relevé que cette manifestation, organisée en coopération avec le programme Global pour le textile et l’habillement (GTEX/MENATEX), vise à constituer un réseau de relations entre les professionnels, à travers la tenue de plus de 200 rencontres bilatérales directes entre 50 entreprises tunisiennes exportatrices et 10 entreprises jordaniennes opérant dans le domaine de l’importation et la distribution du textile, de l’habillement, et du cuir et chaussures.

Il a mis l’accent sur l’importance de l’action commune pour une exploitation optimale des cadres juridiques de coopération commerciale, que ce soit au niveau bilatéral ou multilatéral. Et ce, étant donné l’importance de la production des deux pays, des biens et des services qui répondent aux besoins des deux marchés, en plus de leur qualité supérieure et de leurs prix compétitifs.

A rappeler que la Tunisie exporte vers le marché Jordanie des poissons, des médicaments et des composants de transport, des fromages, du chocolat et du tri phosphate de sodium.

La délégation Jordanienne devra effectuer les 18 et 19 septembre 2024 des visites de terrain dans un certain nombre d’entreprises industrielles tunisiennes et de magasins de distribution de vêtements et de chaussuresObjecti : lui permettre de prendre connaissance des conditions de production et de nouer des relations d’affaires avec les acteurs commerciaux tunisiens opérant dans ce secteur.

Avec TAP

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CEPEX lance des Rencontres B2B pour renforcer les exportations tunisiennes vers la Jordanie

Le Président directeur général du Centre de promotion des exportations (CEPEX), Mourad Ben Hassine a souligné, lors du lancement des Rencontres professionnelles B2B dans les secteurs Textile/Habillement et cuir et chaussures avec des acheteurs et grossistes jordaniens, que ces rencontres visent à développer les échanges commerciaux entre les deux pays, qui demeurent en deçà des estimations.

« Ces échanges commerciaux ne reflètent pas la solidité des relations entre les deux pays, d’autant plus qu’ils n’ont pas dépassé, en 2023, les 46 millions de dollars », a ajouté Ben Hassine qui intervenait, mardi, lors d’une conférence pour annoncer le lancement de ces rencontres.

Il a mis l’accent sur l’impératif de promouvoir les exportations tunisiennes vers la Jordanie, à travers l’identification des avantages compétitifs de ces secteurs et l’exploitation des moyens sous exploités, dans les secteurs du textile et des chaussures, dont la valeur dépasse les 15 millions de dinars (MD) en 2023.

Il a relevé que cette manifestation, organisée en coopération avec le programme Global pour le textile et l´habillement (GTEX/MENATEX), vise à constituer un réseau de relations entre les professionnels, à travers la tenue de plus de 200 rencontres bilatérales directes entre 50 entreprises tunisiennes exportatrices et 10 entreprises jordaniennes opérant dans le domaine de l’importation et la distribution du textile, de l’habillement, et du cuir et chaussures.

Il a mis l’accent sur l’importance de l’action commune pour une exploitation optimale des cadres juridiques de coopération commerciale, que ce soit au niveau bilatéral ou multilatéral, étant donné l’importance de la production des deux pays, des biens et des services qui répondent aux besoins des deux marchés, en plus de leur qualité supérieure et de leurs prix compétitifs.

A rappeler que la Tunisie exporte vers le marché Jordanie les poissons, les médicaments et composants de transport les fromages le chocolat et le tri phosphate de sodium.

La délégation Jordanienne devra effectuer les 18 et 19 septembre 2024 des visites de terrain à un nombre d’entreprises industrielles tunisiennes et des magasins de distribution de vêtements et de chaussures, afin de prendre connaissance des conditions de production et de nouer des relations d’affaires avec les acteurs commerciaux tunisiens opérant dans ce secteur.

France : reprise de la mobilisation contre les crimes de guerre d’Israël

Pour les médias français, qui n’en ont pas parlé du tout, il n’y a pas eu hier, dimanche 8 septembre 2024, de rassemblement en soutien au peuple palestinien à la place de la Nation à Paris. Une bonne raison pour que Kapitalis en parle et publie un reportage photographique sur cet événement. Afin que la mémoire des combats contre l’aveuglement de l’Occident reste vive…

Reportage Abdellatif Ben Salem (à R. T. en hommage).

Selon nos sources sur place, ce fut un rassemblement statique et non un marche, qui a rassemblé entre 2000 et 2500 personnes, en majorité des «Français de souche», comme on dit, et non seulement des Arabes et des Maghrébins. Le rassemblement a été organisé par plusieurs associations actives sur le front de la défense des droits humains en général et de la cause palestinienne en particulier.

Organisé sous le slogan «Imposons le cessez-le-feu, sanctions contre Israël» ou encore «Arrêtons le génocide en Palestine !», le rassemblement était iune occasion pour dénoncer la complicité de la France avec Israël et sa contribution directe aux crimes de guerre commis par l’Etat hébreu à Gaza et en Cisjordanie, notamment par les livraisons d’armes françaises aux assassins, sans le moindre scrupule.

Alors que la guerre à Gaza entre dans son douzième mois, sans signe de répit dans les bombardements meurtriers israéliens, on compte plus de 186 000 mort-es dans l’enclave palestinienne. A ce chiffre récemment révélé par la célèbre revue médicale The Lancet, qui représente 10% de la population gazaouie, s’ajoutent les dizaines de milliers de blessés, privés des soins nécessaires, d’autant que la majorité des hôpitaux ont été détruits, mis hors d’état de nuire ou sont privés des équipements et des médicaments nécessaires.

C’est dans ce contexte dramatique qu’avec la fin des vacances d’été et des réjouissances olympiques, les protestations contre les crimes de guerre d’Israël ont repris dans la plupart des capitales occidentales. Et tout indique qu’ils se poursuivront dans les semaines à venir.

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L’armée israélienne tue une ressortissante américaine en Cisjordanie

Dans sa folie meurtrière, les Israéliens tirent sur tout ce qui bouge encore à Gaza et en Cisjordanie, qu’il s’agisse de Palestiniens et de citoyens d’autres nationalités, y compris américains, oubliant au passage que les Etats-Unis sont leurs principaux alliés, protecteurs et, très souvent aussi, complices.

C’est ainsi qu’on appris, hier soir, vendredi 6 septembre 2024, du directeur d’un hôpital palestinien qu’une citoyenne américaine était décédée des suites d’une «balle dans la tête» tirée par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée.

L’armée israélienne a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elle  qualifié d’«incident». Une militante américaine solidaire avec les Palestiniens «est arrivée à l’hôpital avec une balle dans la tête et nous avons annoncé son martyre vers 14h30», a déclaré Fouad Nafaa, directeur de l’hôpital Rafidia de Naplouse.

L’assassinat de la militante américaine avait été annoncé précédemment par Wafa. «Une militante américaine d’origine turque est décédé vendredi après avoir reçu une balle dans la tête tirée par les troupes israéliennes à Beita, une ville située au sud de Naplouse en Cisjordanie, alors qu’elle participait à une manifestation», a rapporté l’agence de presse palestinienne.

Cette version a été confirmée par l’agence de presse turque Anadolu selon laquelle la femme s’appelait Aysenur Ezgi Eygi et était née en 1998 à Antalya, une ville de la côte méditerranéenne au sud de la Turquie. La jeune femme a été transférée à l’hôpital Rafidia de Naplouse après avoir été touché, mais les médecins n’ont pas pu la sauver, a rapporté Anadolu.

«Lors d’une opération des forces de sécurité près de Beita, à Naplouse, en Cisjordanie, des soldats ont ouvert le feu sur un provocateur qui jetait des pierres sur nos forces, menaçant ainsi la vie de nos soldats. La plainte est en cours de vérification selon laquelle un ressortissant étranger aurait été mortellement abattu pendant l’opération, et les détails de l’incident font actuellement l’objet d’une enquête», a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, en réaction aux informations diffusées par les Palestiniens selon lesquelles une militante américaine des droits de l’homme a été tué par un coup de feu tiré par l’armée israélienne lors d’ une «marche contre les colonies». La défunte a sans doute été prise pour une Palestinienne.

Parions que les autorités américaines, qui continuent d’armer les Israéliens et de soutenir le génocide qu’ils mènent dans les territoires palestiniens, ne réagiront pas contre ce nouveau crime. Comme ils n’ont jamais réagi avec la fermeté requise contre les précédents crimes israéliens contre des ressortissants américains dans les territoires palestiniens occupés.

A Israël, tout est permis, y compris l’assassinat de citoyens américains!

I. B.   

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L’entourage de Donald Trump appelle au rattachement de la Cisjordanie à Israël

À l’heure où les Palestiniens de Cisjordanie vivent l’enfer et qu’Israël fait tout pour les contraindre au déplacement forcé vers la Jordanie afin de faire main basse sur le territoire palestinien, les piliers du lobby sioniste au États-Unis dans le monde de la politique, de la diplomatie et des affaires pèsent de tout leur poids pour que les États-Unis reconnaissent le prochain rattachement de la Cisjordanie à Israël une fois Donald sera de retour à la Maison-Blanche.

Imed Bahri

C’est ce que préconise son ancien ambassadeur en Israël David Friedman et c’est la condition sine qua non de financement de sa campagne par la veuve de Sheldon Adelson, magnat des casinos de Las Vegas et principal bailleur de fonds de Trump en 2016.

Que signifie la victoire de l’ancien président américain Donald Trump aux prochaines élections présidentielles pour la question palestinienne?

La réponse est claire et simple et ne peut être ignorée: Trump soutiendra sans aucun doute l’annonce israélienne prochaine et officielle de de l’annexion et du rattachement de la Cisjordanie (qui est occupée par l’armée israélienne depuis la guerre des Six Jours en 1967) dans le cadre d’une série de mesures visant à établir dans le futur le Grand État d’Israël qui comprend la Palestine, la Jordanie, la Syrie à l’ouest de l’Euphrate, l’Irak, le nord de l’Arabie saoudite, la péninsule du Sinaï et l’Égypte à l’est du Nil.

Selon ce qui a été rapporté dans plusieurs médias y compris dans des journaux israéliens, Trump a obtenu de la veuve du magnat des casinos de Las Vegas (décédé le 11 janvier 2021) un engagement à fournir des millions de dollars de dons en échange de son soutien au rattachement de la Cisjordanie à Israël, exactement comme ce qui s’était passé en 2016 quand Adelson, vivant à l’époque, avait le principal bailleur de fonds de Trump en échange de son soutien à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale indivisible et éternelle d’Israël, d’y déplacer l’ambassade américaine et de soutenir aussi l’annexion du Golan en plus de soutenir et de parrainer les processus de normalisation entre Israël et certains pays arabes. Tout cela Trump l’avait fait une fois élu président. 

Dans un nouveau livre, ‘‘Un État juif: le dernier et le meilleur espoir pour résoudre le conflit israélo-palestinien’’ publiée mardi 3 septembre 2024 aux États-Unis, l’ancien ambassadeur américain en Israël à l’époque de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu David Friedman écrit: «Israël aura besoin d’une aide financière pour affirmer et maintenir sa souveraineté sur la Judée-Samarie.»

Le pseudo plan de paix de Trump

Friedman suggère que la nouvelle administration républicaine et le Congrès réorientent un milliard de dollars d’aide existante aux Palestiniens y compris l’argent alloué aux forces de sécurité palestiniennes pour financer le plan d’annexion. «Le compartiment le plus facile à exploiter et à réajuster est celui des États-Unis», a-t-il déclaré.

Dans son livre, Friedman consacre un chapitre entier à comparer le sort des Palestiniens vivant sous souveraineté israélienne avec celui des citoyens de Porto Rico désigné comme territoire américain: «Les Palestiniens, comme les Portoricains ne voteront pas aux élections nationales», écrit-il avant d’ajouter: «Les Palestiniens seront libres de promulguer leurs propres documents de gouvernance tant qu’ils n’entrent pas en conflit avec les documents israéliens.»

Alors que les Portoricains sont considérés comme des citoyens américains et ont le droit de voter s’ils déménagent dans un autre État américain, Friedman ne demande pas que cela s’applique aux Palestiniens de Cisjordanie, selon un site Internet juif américain appelé Forward

Le pseudo plan de paix de Trump au Moyen-Orient pour 2020 prévoyait une éventuelle reconnaissance américaine de certaines colonies israéliennes en Cisjordanie mais ces mesures ont été reportées parce que l’administration a donné la priorité aux accords de normalisation entre Israël, les Émirats arabes unis et trois autres pays arabes.

Friedman, qui a également été conseiller de la campagne Trump en 2016, reste étroitement lié à l’ancien président et a déclaré qu’il n’avait pas encore discuté de son projet avec Trump. «J’espère le partager avec lui au bon moment», a-t-il dit.

Il faut signaler que des médias américains à l’instar du New York Times avaient déjà évoqué en mars dernier que le très influent gendre de Trump Jared Kushner et son conseiller pour le Moyen-Orient soutenait le rattachement de la Cisjordanie à Israël.

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Palestine : le cas Marwan Barghouti

Le ‘‘Sunday Times’’, version du week-end du journal britannique ‘‘The Times’’, a publié une enquête préparée par Christina Lamb dans laquelle elle affirme que le sort du dirigeant palestinien détenu dans les geôles israéliennes depuis 22 ans Marwan Barghouti pourrait arrêter la guerre à Gaza. C’est l’un des rares dirigeants du Fatah qui demeure populaire et constitue une figure d’unité ce qui est encore plus rare en Palestine. 

Imed Bahri

Lamb a déclaré que le fils du prisonnier politique le plus célèbre d’Israël que ses partisans appellent le Nelson Mandela palestinien a exprimé les craintes de sa famille quant à la possibilité de tuer le leader du Fatah en représailles à l’opération Déluge d’Al-Aqsa même si le Fatah est un adversaire du Hamas.

Barghouti, 65 ans, est considéré comme l’un des hommes politiques palestiniens les plus célèbres et figure en tête de liste des prisonniers qui pourraient être libérés en échange de la libération de 108 détenus israéliens détenus par le Hamas à Gaza. Lamb dit que Barghouti, qui a été emprisonné il y a vingt ans et condamné à la réclusion à perpétuité après la deuxième Intifada en 2000, a encouragé les puissances occidentales, qui voient en lui le leader palestinien capable d’unir les factions palestiniennes rivales et de résoudre les crises qui engloutissent la Cisjordanie et Gaza aujourd’hui. Un diplomate occidental a commenté : «Il est aujourd’hui le prisonnier politique le plus célèbre au monde» tandis que Julie Norman, professeur de politique internationale et nationale palestinienne à l’University College de Londres (UCL) et auteur d’un livre sur les prisonniers palestiniens a déclaré: «Sa libération va changer les règles du jeu dans la politique palestinienne et le nationalisme palestinien». Cependant, le monde n’a pas vu Barghouti depuis des années. Comme Mandela, il est emprisonné depuis plus de 20 ans.

L’homme qui donne de l’espoir, et pas seulement aux Palestiniens

Arab Barghouti, 33 ans, a déclaré: «Il est toujours l’homme qui donne de l’espoir et  je pense que la plus grande force de mon père est sa capacité à unir les Palestiniens. Il est un symbole d’unité et nous avons soif d’unité, les divisions nous ont fait beaucoup de mal.» Faisant référence à la comparaison entre son père et Mandela, il a ajouté: «L’Occident veut faire de Mandela un homme pacifique dont le but est la paix mais il était prêt à se lancer dans la lutte armée pour obtenir les droits du peuple sud-africain et mon père n’est pas différent de lui.» 

Lamb a rencontré Arab Barghouti dans la ville de Ramallah, considérée comme la capitale de l’Autorité nationale, où l’atmosphère comme partout en Cisjordanie est devenue plus tendue qu’elle ne l’était lorsque son père a été arrêté en 2002. Non seulement les colons ont accru leur violence contre les Palestiniens en Cisjordanie mais les forces israéliennes ont lancé leur plus grande opération militaire depuis 20 ans et des centaines de soldats y ont participé utilisant des chars, des bulldozers, des frappes aériennes, des drones et attaquant des villes et des camps de réfugiés.

Arab a déclaré: «C’est la pire situation que j’ai jamais connue de ma vie et ils veulent réduire [notre présence] et nous enfermer dans des ghettos pour que nous nous sentions sans patrie et pour nous intimider. Le gouvernement israélien profite de la focalisation sur le génocide à Gaza pour faire ce qu’il veut en Cisjordanie.»

Les personnes détenues comme Marwan Barghouti ont été soumises à des mauvais traitements dans la tristement célèbre prison de Megiddo. Arab estime que ce qui arrive aux détenus passe inaperçu et déclare: «Je n’ai jamais vu les autorités pénitentiaires israéliennes aussi folles ou agir de manière aussi inhumaine. De nombreux détenus sortent de prison et on a du mal à les reconnaître. Il y a eu entre 55 et 60 cas documentés de décès de prisonniers depuis le 7 octobre, et nous craignons qu’ils ne tuent mon père. Le chef de la prison est venu après le 7 octobre et lui a demandé de mettre ses mains derrière le dos et de se présenter devant les prisonniers pour qu’il l’humilie en public. Mon père a refusé mais ils l’ont forcé et l’ont blessé à l’épaule.»

Barghouti a été trimballé entre quatre ou cinq prisons où les gardiens de prison l’ont torturé, lui ont infligé la vue des lumières vives et mis un haut-parleur diffusant l’hymne national israélien pendant plusieurs heures de sorte à l’empêcher de dormir. Début mars, les gardes l’ont agressé et frappé au visage et à l’épaule.

Arab estime que l’intervention occidentale est ce qui a sauvé la vie de son père et qu’il était reconnaissant pour l’intervention de nombreux gouvernements occidentaux qui ont fait pression sur les Israéliens en particulier les Américains et les Français qui comprennent son importance en Cisjordanie et qui croient que mon père représente la solution.

Le dirigeant palestinien le plus populaire parmi les siens

Barghouti est en première position dans les sondages d’opinion: «Ce n’est un secret pour personne qu’il est le dirigeant palestinien le plus célèbre et cela a une raison. C’est un homme politique ouvert, qui n’est pas corrompu, qui veut la paix et la prospérité mais pas aux dépens du peuple palestinien», a souligné Arab, en exprimant sa crainte quant à l’état de santé de son père: «Ces jours-ci, il n’est pas en bonne santé, il a perdu du poids à cause du manque de nourriture et il n’a pas reçu de soins pour ses blessures.»

Barghouti a d’abord soutenu les accords d’Oslo en 1993 mais il s’est senti frustré par le manque de progrès, c’est pourquoi il est devenu plus ferme dans ses positions. Les tribunaux israéliens l’ont reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation notamment celui d’avoir envoyé des hommes armés pour tuer des Israéliens et il a été condamné à cinq peines d’emprisonnement à perpétuité. «Ma mère disait que cela prendrait plusieurs années et nous ne nous attendions pas à ce que cela s’étende sur des décennies», dit le jeune homme en colère. Il ajoute: «Quand j’étais jeune, j’ai souffert de ce problème. Pour moi, mon père m’a été retiré à cause du peuple palestinien. Ce n’est que plus tard lorsque j’ai grandi et réalisé à quel point la cause pour laquelle il se sacrifiait était noble, que j’ai ressenti la responsabilité de parler de la campagne lancée par ma mère.»

Arab travaille pour une société informatique qui gère une académie de formation en programmation pour les Palestiniens. Il déclare: «J’ai réalisé que nous devions reformuler l’image de la Palestine et affronter les Israéliens dans le domaine des données. Mon père disait que la résistance ne se limite pas à prendre les armes et à parcourir le pays pour se battre, c’est une question d’éducation.»

Un jour, il verra ses six petits-enfants qu’il ne connaît pas

Le jeune homme a vu son père il y a deux ans. Il raconte: «Ils nous permettaient à peine de le voir, en moyenne une fois tous les deux ans. Ma mère le voyait une fois par an mais elle a été punie en lui interdisant de lui rendre visite pendant quatre ans parce qu’il avait conduit une grève de la faim en 2017 avec 1500 prisonniers. Même lorsqu’ils étaient autorisés à lui rendre visite, la visite ne durait que quelques minutes et ils écoutaient tout.»

Bien qu’Arab n’ait jamais été arrêté, il craint désormais de l’être à tout moment. «Depuis le 7 octobre, beaucoup de mes cousins ​​de notre village de Kobar ont été arrêtés donc cette menace est toujours dans mon esprit», explique-t-il.

Interrogé sur la possibilité d’une troisième Intifada comme certains s’y attendent, il a déclaré: «Je me souviens toujours des paroles de mon père au tribunal: ‘‘Je suis un homme pacifique mais les Israéliens doivent comprendre qu’il n’y aura ni paix ni sécurité pour le peuple israélien tant qu’il y aura une occupation illégale de notre terre’’»

Si Barghouti est libéré, il se présentera pour remplacer le président octogénaire Mahmoud Abbas. Malgré l’arrêt des négociations à Gaza, Arab insiste: «Nous sommes confiants pour sa libération, le moment est venu et nous attendons le jour où il verra ses six petits-enfants qu’il ne connaît pas».

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