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Présidentielle tunisienne : Ayachi Zammel croit toujours pouvoir «tourner la page»

En l’absence du candidat à la présidentielle du 6 octobre 2024, Ayachi Zammel, emprisonné et poursuivi dans plusieurs affaires de falsification de parrainages, c’est son équipe de campagne qui tente de parer à son absence et de battre le pavé pour lui.

Lors d’une conférence de presse, lundi 16 septembre, des membres de la campagne de Zammel, candidat du parti Azimoun, ont présenté les grandes lignes du programme de candidature de l’homme d’affaires sous le slogan «On tourne la page».

Zammel s’engage, entre autres, a combattre la pauvreté, la marginalisation et le chômage par la création d’opportunités d’emploi réel, le soutien aux catégories les plus démunies et une économie diversifiée créatrice de richesses et basée sur l’intelligence, une économie fondée sur l’investissement et une meilleure exploitation des richesses matérielles et humaines.   

L’équipe de campagne a aussi insisté sur la volonté du candidat de miser sur les jeunes compétences et d’investir dans les industries culturelles et numériques, en ouvrant la voie devant les jeunes pour qu’ils intègrent l’ère de l’intelligence artificielle et de l’économie numérique.

Zammel se promet aussi de bâtir une société solidaire et prospère qui offre une vie digne à tout citoyen, améliore son pouvoir d’achat par la maîtrise des prix, la hausse des salaires et la garantie d’un revenu minimum préservant la dignité des familles les plus pauvres, tout en améliorant les services de base, comme le transport, la santé, l’habitat et l’éducation et en mettant en place des infrastructures culturelles et sportives décentes.

Le communiqué de l’équipe de campagne de Zammel souligne, par ailleurs, la nécessité de mettre en place un système politique démocratique et participatif, fondé sur une constitution garantissant un équilibre des pouvoirs soumis au contrôle d’instances constitutionnelles, notamment une Cour constitutionnelle (CC) et un Conseil supérieur de la magistrature (CSM). D’où la nécessité de revoir la constitution de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et de la Haute instance indépendante pour la communication audio-visuelle (Haica) pour leur assurer l’indépendance et l’efficacité requises.

Le candidat promet, en outre, d’œuvrer à la libération des détenus politiques et à revoir les lois liberticides mises en place ces deux dernières années, notamment le décret loi n°54 en vertu duquel de nombreux activistes politiques, militants de la société civile et journalistes sont emprisonnés et poursuivis en justice.

Une campagne électorale en l’absence d’un candidat, incarcéré, est un exercice pour le moins frustrant, et pas seulement pour l’intéressé et pour ses partisans, car comment déployer un débat politique d’une aussi grande importance en l’absence de l’un des trois principaux débatteurs, les deux autres étant le président sortant, Kaïs Saïed, qui réunit toutes les conditions du succès, et un autre candidat de décor, Zouhair Maghzaoui du mouvement Echaâb, qui fait de son mieux pour exister dans une campagne où on a du mal à le prendre au sérieux.

I. B.

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Kaïs Saïed maintient la pression sur les ONG financées de l’étranger  

Kaïs Saïed revient à la charge et critique une nouvelle fois la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) qui, selon lui, ne joue pas le rôle qui lui est dévolu en débusquant les associations qui «reçoivent d’énormes sommes de l’étranger».

Le président de la république a exprimé cette critique lors de sa rencontre, lundi 16 février 2024, au Palais de Carthage, avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, venu lui présenter le rapport annuel de ladite commission.

Selon Saïed, un certain nombre d’associations utilisent les énormes sommes qu’elles reçoivent de l’étranger «à des fins politiques évidentes, en toute illégalité et dans une volonté claire d’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie».   

Selon le communiqué de la présidence de la république, l’une de ces associations a reçu, au 28 août dernier, la somme de 9 579 908 dinars et une autre la somme de 225 512 dinars. La CTAF aurait dû vérifier l’origine de ces fonds et déférer les dossiers ainsi constitués à la justice, a estimé le chef de l’Etat, toujours selon le communiqué de la présidence.

Le président de la république n’a pas cité les noms des associations ainsi désignées à la vindicte populaire, mais on sait que l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) avait déjà pointé du doigt I Watch et Mourakiboun, qui sont spécialisées dans l’observation électorale et qui sont privées de l’observation des présidentielles du 6 octobre prochain par décision de la commission électorale.

Reste une question : les critiques du président de la république à la CTAF ne sont pas inédites. Est-ce que cette commission va être dissoute? Ou ses méthodes de son travail seront-elles révisées afin de les conformer aux désidératas du chef de l’Etat? Et que pense le gouverneur de la BCT de tout cela, car les critiques du président lui sont, au final, adressées en premier.

Sur un autre plan, les responsables de I Watch et Mourakiboun, qui ont observé toutes les précédentes élections depuis 2012, vont-ils faire bientôt l’objet de poursuites judiciaires pour financement étranger illicite? La crainte est réelle…  

Une autre question s’impose: la purge dans les rangs de la société civile va-t-elle s’arrêter là ou y aura-t-il d’autres ONG dans le viseur des autorités? Cela en a tout l’air, car quand on émet une nouvelle règle, rien ne justifie qu’elle ne soit pas généralisée.

I. B.

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Qui est Ayachi Zammel, le candidat à la présidentielle tunisienne ?

Ayachi Zammel
Ayachi Zammel

Tunis,16 sept. (TAP)- Le candidat à l’élection présidentielle, Ayachi Zammel, est né le 16 août 1977 à Mansoura, dans la délégation de Kesra, gouvernorat de Siliana, au Nord-Ouest de la Tunisie. Zammel s’est engagé dans la vie politique après la révolution, précisément à la fin de l’année 2019. En octobre de cette même année, il a été élu député à l’Assemblée des représentants du peuple pour le parti “Tahya Tounes”. Il a démissionné du parti et de son bloc en juin 2020 pour rejoindre le bloc national en tant que député indépendant en octobre 2020.

Il a occupé le poste de président de la Commission de la santé et des affaires sociales durant la période de la pandémie de Covid-19, jusqu’à la dissolution du Parlement après le 25 juillet 2021. Il a également été membre de la Commission du développement régional, de la Commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire et du commerce, ainsi que de la Commission des affaires des Tunisiens à l’étranger.

Ayachi Zammel a fondé le mouvement “Azimoun” en juin 2022, mais a suspendu sa présidence du mouvement le 24 août dernier après avoir présenté sa candidature à l’élection présidentielle, comptant ainsi sur les parrainages populaires pour appuyer sa candidature.

Sur le plan professionnel, Zammel a débuté sa carrière dans le domaine de l’investissement et des affaires. Il a investi dans son village dans l’industrie agroalimentaire, où il a mis en place des unités de valorisation des produits agricoles, forestiers et biologiques. Il a également établi des relations commerciales avec plusieurs marchés internationaux à travers le monde.

Concernant son parcours académique, Ayachi Zammel a terminé ses études primaires à Mansoura et ses études secondaires à Makthar, gouvernorat de Siliana. Il a ensuite obtenu un diplôme d’ingénieur en chimie de la Faculté des sciences de Tunis et de l’École nationale d’ingénieurs de Tunis. Il a poursuivi ses études à Paris, se spécialisant en ingénierie et en développement industriel.

Ayachi Zammel est marié et père de deux enfants.

 

Présidentielle tunisienne : la société civile craint pour la transparence du scrutin  

Des organisations de défense des droits et des libertés ont publié un communiqué, vendredi 12 septembre 2024, où elles défendent le droit de la société civile d’observer les élections présidentielles du 6 octobre prochain.

Ce communiqué fait suite à celui, publié le 9 septembre, par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) où celle-ci annonçait le rejet de la demande d’observation de la présidentielle déposée par certaines organisations, notamment Mourakiboun et I Watch, qui sont spécialisées dans l’observation électorale, au prétexte qu’elles reçoivent des «financements étrangers de pays n’ayant pas de relations diplomatiques avec la Tunisie».

Le communiqué de l’Isie «s’inscrit dans le cadre de l’offensive de diabolisation des associations de la société civile pour de faux prétextes, alors qu’elles respectent les cadres légaux organisant leurs activités et qu’elles ont observé tous les précédents rendez-vous électoraux, y compris les élections législatives et locales» organisés en 2022 et 2023 par l’actuelle commission électorale.

Ce rejet «marque le retour à la politique de censure des espaces d’expression et de débat indépendant», et une «atteinte aux libertés civiques et politiques, et notamment au droit des citoyens de choisir ceux qui les représentent et de demander des comptes aux décideurs», notent les organisations.

«Après l’exclusion de nombreux candidats et le refus d’appliquer la décision du tribunal administratif de les rétablir dans leur droit de candidater à la présidence de la république, ce refus d’accréditer les observateurs électoraux de la part de la commission électorale constitue une détournement du processus électoral et une privation des citoyens de leur droit d’exprimer leur choix politique lors d’élections crédibles et transparentes», soulignent les organisations.

«L’absence d’observateurs indépendants ne garantit pas la transparence des élections, et prouve la volonté de la commission électorale d’organiser des élections dénuées de toute crédibilité», notent-elles encore, en avertissant contre «les restrictions aux croit de candidature visant à ouvrir la voie à un seul candidat pour réinstaurer un régime despotique».

Parmi les organisations signataires, on citera Al-Bawsala, l’Association de défense des libertés individuelles (Adli), Association des magistrats tunisiens (AMT), Amnesty International et  l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD).

I. B.

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Présidentielle tunisienne : les malheurs de Ayachi Zammel

A-t-il maudit le jour où il pensé se porter candidat à la présidence de la république ? Pas sûr, mais les faits sont là : Ayachi Zammel a vu son destin basculer et la porte de la prison s’ouvrir devant lui depuis le jour où s’est mis dans la tête qu’il pouvait briguer la magistrature suprême.

Imed Bahri

L’homme d’affaires, dirigeant d’une usine de concentré de tomate à Siliana, petite ville du centre-ouest de la Tunisie, a fondé il y a quelques années un petit parti appelé Azimoun (que l’on peut traduire par «Décidés» ou «Déterminés») avec l’idée de profiter de la transition démocratique dans le pays pour s’y frayer une place sur l’échiquier politique. A-t-il trop surestimé ses chances d’accéder à la présidence de la république au point de s’engager sans filet dans une course qui va s’avérer plus dangereuse que prévu ?

Une campagne électorale qui vire au cauchemar

En tout cas, après avoir bien commencé pour lui avec l’acceptation de son dossier de candidature par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), qui en a pourtant rejeté beaucoup d’autres, présentés par des candidats autrement plus expérimentés et familiers des joutes électorales, ce qui devait être sa campagne électorale a rapidement viré au cauchemar avec des arrestations, des gardes à vue, des interrogatoires et des poursuites judiciaires pour falsification des parrainages populaires dans son dossier de candidature. Des citoyens auraient porté plainte contre lui (ainsi que des membres de sa campagne) pour l’utilisation de leurs données personnelles sans leur consentement dans son dossier de candidature afin de compléter le nombre de parrainages exigés, qui est de 10 000.

Coupable ou innocent? Pour les avocats de Zammel, il s’agit d’une méprise voire d’affaires montées de toutes pièces pour l’empêcher de concourir face au président sortant, Kaïs Saïed, qui est candidat à sa propre succession. Les juges, quant à eux, n’en démordent pas : il y a eu faux et usage de faux, donc falsification et manipulation d’électeurs, et la loi électorale est intransigeante à ce sujet.    

L’homme d’affaires, qui est incarcéré depuis quelques jours dans une prison à Jendouba, doit répondre de plusieurs affaires portées contre lui et comparaître le 11 septembre devant le tribunal de première instance de Jendouba, le 19 septembre devant le tribunal de première instance de Tunis et, le même jour, devant le tribunal de première instance de Manouba.

Pour ne rien arranger, ce feuilleton judiciaire risque de se prolonger encore pour lui, puisque selon les avocats de Zammel, cinq nouveaux mandats de dépôt ont été émis contre leur client, hier, lundi 9 septembre, par le ministère public auprès du tribunal de Siliana, et il doit comparaître devant ce tribunal le 12 septembre.

Quel que soit le sort qui sera réservé au candidat par une justice de plus en plus expéditive, il devient évident qu’il n’est plus, de fait, dans la course à la présidentielle, aux côtés de Kaïs Saïed, et de Zouhair Maghzaoui, candidat du mouvement Echaâb, et qu’il est désormais plus proche de la prison centrale de Mornaguia, où croupissent déjà plusieurs ex-candidats à la présidence, que du Palais de Carthage. En effet, et selon la loi n° 161 nouvelle du Code électoral, Zammel risque entre deux et cinq ans de prison ferme et une amende de 2000 à 5000 dinars.

Ce serait vraiment très chèrement payé pour ce second couteau que le vide politique créé par le «processus du 25 juillet 2021» (date de la proclamation de l’état d’exception par Saïed) a propulsé sur les devants de la scène, et qui y est allé sans filet porté par un mélange explosif de détermination, d’ambition et d’ingénuité.  

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Présidentielle tunisienne : Où est passé Zouhair Maghzaoui ?

Zouhair Maghzaoui est-il encore candidat à la présidentielle du 6 octobre prochain ? On a de bonnes raisons d’avoir des doutes à ce sujet, puisque cela fait plus d’une semaine, et à moins d’un mois de ce rendez-vous décisif pour son avenir politique, il a complètement disparu de la circulation : ni meeting populaire, ni déclaration médiatique, ni vidéo ou poste sur les réseaux sociaux. Que se passe-t-il ?

Imed Bahri

La dernière apparition publique du candidat du mouvement Echaâb remonte au 2 septembre courant via une vidéo diffusée sur sa page Facebook dans laquelle ce fervent soutien du président sortant (et candidat à sa propre succession) est passé d’une posture de «soutien critique» à ce dernier, selon ses termes, à une autre de «critique» tout court.

Cette posture sied mieux à un candidat qui brigue la magistrature suprême et qui se présente contre un président en exercice, ne fut-ce que pour sauver les apparences et donner un semblant de crédit à une compétition électorale qui se réduit, jour après jour et à l’approche du scrutin, à une course solitaire du locataire du Palais de Carthage.

Est-il allé trop loin dans ses critiques, se prenant trop au sérieux, lui, qui était censé servir de faire-valoir et de candidat de décor? Ses propos ont-ils déplu en haut lieu et s’est-il fait taper sur les doigts, comme l’affirment certains observateurs sur les réseaux sociaux, allant même jusqu’à prétendre qu’il ferait lui aussi l’objet de pressions amicales voire de poursuites judiciaires, à l’instar de l’autre candidat Ayachi Zammel du parti Azimoun, incarcéré depuis une semaine, et poursuivi dans plusieurs affaires de falsification de parrainages dans son dossier de candidature. Et des falsifications de parrainages, quand on les cherche, on les trouve toujours forcément.  

Il faut dire que le silence assourdissant du principal concerné, des membres  de sa campagne – si campagne il y a encore – et même de son parti n’aide pas à dissiper les doutes sur ses dispositions actuelles à poursuivre sa campagne électorale avec le même élan du départ.

Quoi qu’il en soit, et en attendant la prochaine sortie publique de Maghzaoui, qui a trop tardé, les supputations vont bon train et cela n’améliore pas l’ambiance morose et crispée dans laquelle se déroule une campagne électorale poussive, timide et qui se résume depuis quelque temps aux activités officielles du président sortant, plus que jamais président – multipliant les limogeages et les nominations dans l’appareil de l’Etat – et de moins en moins candidat.

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Présidentielle tunisienne : des Ong privées de l’observation du scrutin  

Dans un communiqué publié ce lundi 9 septembre 2024, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a fait part de son intention de priver certaines organisations nationales de l’observation des élections présidentielles du 6 octobre prochain.

L’Isie explique dans son communiqué qu’«en examinant les demandes d’accréditation présentées par certaines associations spécialisées dans l’observation des élections, et dans son souci de garantir les conditions légales et réglementaires dans l’attribution des accréditations, notamment celle relative à la neutralité, à l’indépendance et à la transparence, des parties officielles ont porté à la connaissance de l’Instance que ces associations ont reçu des financements étrangers douteux à des montants importants, issus de pays n’ayant pas de relations diplomatiques avec la Tunisie. Par conséquent, les accréditations leur ont été refusées et les données parvenues à l’Instance ont été transférées aux parties concernées pour prendre les mesures qui s’imposent».   

Le communiqué de l’Isie n’ayant pas été explicite, on peut deviner que parmi les organisations dans le collimateur de la commission électorale et qu’elle n’a pas citées nommément, il y aurait l’observatoire Mourakiboun et l’organisation I Watch qui sont spécialisées dans le domaine d’ l’observation électorale et qui ont déjà été mis à l’index la semaine dernière par un membre du conseil de l’Isie.

On peut aussi déduire du même communiqué que les données parvenues à l’Isie au sujet du financement jugé occulte de ces organisations ont été transférées à la justice. Des poursuites judiciaires en vue ?

I. B.

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Présidentielle tunisienne : des Ong dans l’œil du cyclone

Des associations ayant déposé des demandes d’accréditation pour observer l’élection présidentielle, sont soupçonnées d’avoir reçu des financements étrangers suspects, a déclaré, Najla Abrougui, membre du conseil de l’Instance supérieure pour les élections (Isie). «Qui veut noyer son chien l’accuse de rage», a commenté un observateur.

Dans une déclaration, samedi 7 septembre 2024, à l’agence Tap, Abrougui a indiqué que l’instance a été informée, de même que le ministère public, sur des financements suspects reçus par I Watch et le réseau Mourakiboun, ajoutant que ces informations lui ont été communiquées par des parties officielles. Et d’ajouter que les demandes d’accréditation déposées par d’autres organisations sont en cours d’examen par les membres du conseil de l’Isie, laissant ainsi entendre que certaines de ces demandes ne seront pas satisfaites, notamment celles de I Watch et de Mourakiboun, qui ont pourtant observé les précédentes élections depuis 2011.

L’accréditation a été accordée à plusieurs observateurs d’associations qui remplissent les conditions requises, a cependant ajouté Abrougui, sans citer aucune de ces associations dont in peut imaginer qu’elles ne posent pas problème au regard de la commission électorale.

Le réseau Mourakiboun, association spécialisée dans les élections, avait indiqué, avant-hier, vendredi, attendre de l’instance électorale une réponse à ses 1220 demandes d’accréditation, ajoutant qu’à la date du 6 septembre, elle n’a reçu aucun retour, alors que les demandes remplissent toutes les conditions légales, et maintenant on sait pourquoi : des poursuites judiciaires l’attendent pour des soupçons de financement occulte.  

Abrougui ayant souligné que l’Isie veillera à ce que la loi soit appliquée à tous, afin de garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral, on peut donc dormir tranquille et faire confiance à Farouk Bouasker et à ses collègues, qui lavent plus blanc.

Quant à I Watch, Mourakiboun, et beaucoup d’autres Ong qui reçoivent des financements internationaux, on peut être sûr qu’elles vont passer toutes par la case justice.   

I. B.

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Présidentielle tunisienne : le feuilleton judiciaire Ayachi Zammel se poursuit  

Ce n’est plus une surprise, l’actualité politique tunisienne étant ainsi faite, chaque jour (ou presque) apporte son lot d’arrestations, de gardes à vue et de mises en dépôt. La dernière en date a été annoncée hier soir, vendredi 6 septembre 2024, et a concerné le candidat à la présidentielle du 6 octobre 2024 : Ayachi Zammel.

Selon le bureau de la campagne électorale du chef du parti Azimoun, un nouveau mandat de dépôt a été émis contre l’homme d’affaires qui a eu la mauvaise idée de se porter candidat à la présidentielle. Il comparaîtra en état d’arrestation devant la chambre correctionnelle auprès du tribunal de première instance de Jendouba le mercredi 11 septembre pour des soupçons de falsification de parrainages dans son dossier de candidature à la présidentielle. Des citoyens auraient affirmé avoir trouvé leurs noms parmi les personnes lui ayant donné leurs parrainages sans en avoir été informés.

Le candidat encore officiellement en lice pour la présidentielle, aux côtés du président sortant Kaïs Saïed et du secrétaire général du mouvement Echaâb Zouhair Maghzaoui, a été arrêté lundi dernier, mis en dépôt et interrogé par le juge d’instruction auprès de la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Manouba, qui a décidé de le laisser en liberté, mais aussitôt libéré, hier à l’aube, il a été arrêté de nouveau et conduit au poste de police de Oued Meliz, dans le gouvernement de Jendouba, où il a été entendu à propos de nouvelles accusations de falsification de parrainages. Et de nouveau mis en dépôt.    

Le communiqué publié hier soir par le bureau de la campagne électorale de Ayachi Zammel.

Par ailleurs, Siwar Bargaoui, membre de sa campagne électorale, a été informée, elle aussi, hier, qu’elle est convoquée pour comparaître, le 9 septembre, devant la justice pour les mêmes motifs.

Rappelons qu’elle avait déjà été arrêtée, mise en détention, incarcérée pendant plusieurs jours, auditionnée puis laissée en liberté provisoire pour les besoins de l’enquête.  

Ce feuilleton judiciaire à rebondissement ne semble pas près de s’arrêter et c’est, pour l’instant, le seul fait saillant d’une campagne électorale qui a du mal à démarrer.

I. B.

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Marokko – Premierminister weiterhin reichster Geschäftsmann des Landes.

PremierministerWirtschaftsmagazin Forbes veröffentlicht Ranking und sieht Premierminister Akhannouch weiterhin vor Banker Benjelloun. New York – Das US-Wirtschaftsmagazin Forbes hat in diesen Tagen wieder sein alljährliches Ranking der reichsten Menschen der Welt veröffentlicht. Die Mitgliedschaft in diesem exklusiven Club der reichsten Menschen setzt voraus, dass man über ein Vermögen von mindestens 1 Mrd. US-Dollar verfügt. Nach […]

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Tunisie : Ayachi Zammel resterait-il en course pour la présidentielle ?

Il y a de fortes chances pour que l’élection présidentielle du 6 octobre prochain en Tunisie se déroulera avec deux seuls candidats : le président sortant, Kaïs Saïed, et le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui, l’un de ses plus fervents soutiens jusque-là.

En effet, le troisième candidat dont la candidature a été acceptée par la commission électorale, l’homme d’affaires Ayachi Zammel (parti Azimoun), a été mis en dépôt hier, mercredi 4 septembre, pour des soupçons de falsification de parrainages pour la candidature à l’élection présidentielle. Et il comparaîtra aujourd’hui, jeudi 5 septembre, en état d’arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Manouba qui devra statuer sur les accusations portées à son encontre. Il est donc peu probable, étant donné la tournure prise par l’affaire, qu’il restera en course pour le palais de Carthage. Même dans le cas où il sera innocenté et où sa candidature sera maintenue par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), car quelque chose s’est déjà cassée dans l’élan qui l’avait porté à la candidature.

L’arrestation, la garde-à-vue, les interrogatoires et l’incarcération pendant plusieurs jours, dans les conditions difficiles que l’on peut imaginer, laissent généralement des traces indélébiles.

Cela dit, n’anticipons pas et attendons le verdict des juges. En 2019, Nabil Karoui, était incarcéré au début du processus électoral, avant d’être libéré pour faire campagne, remporter le 1er tour et perdre le second face à Kaïs Saïed ?  

I. B.

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Présidentielle tunisienne : mandat de dépôt contre le candidat Ayachi Zammel

Le ministère public auprès du tribunal de première instance de Manouba a émis, ce matin, mercredi 4 septembre 2024, un mandat de dépôt à l’encontre du candidat à la présidentielle Ayachi Zammel.

Le chef du parti Azimoun sera déféré devant la chambre correctionnelle en état d’arrestation pour des suspicions de falsification de parrainages populaires présentés dans son dossier de candidature, lequel, rappelons-le, avait été accepté par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).     

Ayachi Zammel avait été arrêté et mis en garde à vue avant-hier suite à des plaintes déposées contre lui pour de faux parrainages présentés dans son dossier de candidature à la présidentielle du 6 octobre prochain.

Après ce rebondissement, le risque est grand de voir les candidats au scrutin se réduire à deux : le président de la république Kaïs Saïed, qui brigue un second mandat, et Zouhair Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echaâb (nationaliste arabe), connu pour son soutien tapageur au locataire du palais de Carthage.

Rappelons aussi que plus tôt dans la journée, la commission électorale a transféré le dossier de l’un des candidats recalés à la présidentielle du 6 octobre prochain au ministère public auprès du tribunal de première instance de Tunis pour fraude, falsification et faux témoignage. Il s’agit d’Imed Daïmi.

I. B.

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La Tunisie espère développer sa coopération industrielle avec la Chine

La Tunisie espère établir avec la Chine une coopération industrielle semblable à celle qu’elle a établie avec l’Europe depuis les années 1970 et qui lui a permis de développer son industrie, notamment textile et électronique. Ce ne serait pas une mauvaise idée, encore faut-il que la Chine y trouve elle aussi son compte.

Latif Belhedi

La Chine soutient la Tunisie dans la réalisation de certain de ses projets programmés dont la construction du pont de Bizerte et de la station solaire photovoltaïque de Kairouan ainsi que l’extension de l’hôpital d’oncologie de Gabès.

C’est ce qu’a déclaré le vice-Premier ministre du Conseil des affaires de l’État de la Chine, Ding Xuexiang, en recevant le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, mardi 3 septembre 2024, à Pékin, en marge du Sommet du 9e Forum sur la coopération sino-africaine (Focac 2024), qui se tient du 4 au 6 septembre dans la capitale chinoise.

Quid du projet de la Cité médicale de Kairouan auquel le président de la république Kaïs Saïed attache une grande importance et dont il voudrait faire l’une des marques de sa présidence, et à la réalisation duquel la Tunisie aimerait associer étroitement la Chine?

Le projet de la cité médicale de Kairouan renvoyé aux calendes grecques

La réponse de Xuexiang, telle que rapportée par l’agence Tap, nous laisse quelque peu sur notre faim. Car  tout en soulignant les efforts déployés afin de concrétiser ce projet, le responsable chinois a «mis l’accent sur l’impératif de mener les études de faisabilité» y afférentes, laissant ainsi entendre que la partie chinoise n’est pas encore suffisamment convaincue de la rentabilité de cette cité médicale et qu’elle souhaiterait approfondir davantage les études de faisabilité avant de s’y engager plus avant, renvoyant ainsi sa réalisation aux calendes grecques. Tant il est vrai que la Tunisie n’a pas encore réussi à mobiliser les fonds nécessaires pour un projet d’une telle ampleur et qu’elle attend à cet effet un coup de pouce de la Chine.

Sur un autre plan, Ding Xuexiang a fait part du souhait de la Chine de renforcer la coopération dans les secteurs de l’éducation, du tourisme et de la culture, et d’importer davantage de produits tunisiens. Souhait qu’on aimerait voir concrétisé le plus tôt possible car la balance commerciale de la Tunisie avec la Chine est fortement déficitaire, la Chine représentant, de très loin, le premier déficit commercial de notre pays, et cette situation ne saurait durer encore plus longtemps, car la Chine nous vend à peu près tout, y compris beaucoup de camelote, et ne nous achète pratiquement rien.

Ceux qui préconisent un changement de cap économique de la Tunisie pour s’orienter davantage vers la Chine et la Russie, deux pays avec lesquels les échanges de notre pays sont fortement déficitaires, doivent comprendre que la Chine et la Russie ne sont pas habitués aux œuvres de charité et que dans nos relations avec ces pays, nous ne devons pas perdre de vue nos intérêts vitaux.

Donc, oui à une coopération mutuellement bénéfique, non à des engagements de type idéologique dont on paierait au final lourdement les frais !       

La Chine doit s’ouvrir davantage aux produits tunisiens

D’ailleurs, Kamel Maddouri a rappelé, hier, à son hôte que «la Tunisie est actuellement déficitaire avec la Chine» et qu’elle «aspire à plus de fluidité en matière d’échanges commerciaux entre les deux pays», tout en soulignant sa volonté d’œuvrer à renforcer ces échanges, estimant que l’assouplissement des échanges commerciaux tuniso-chinois sera bénéfique pour les deux pays. Traduire : la Chine doit s’ouvrir davantage aux produits tunisiens.

Dans ce contexte, Maddouri a souligné la détermination de la Tunisie à «lever les obstacles devant les entreprises chinoises afin d’investir dans plusieurs secteurs à l’instar des énergies renouvelables, l’industrie des véhicules électriques, l’économie numérique et le phosphate», ajoutant que la Tunisie dispose de plusieurs atouts permettant d’attirer ces entreprises, et qu’elle mobilisera le foncier nécessaire et accordera des incitations fiscales et financières afin d’encourager les investissements chinois.

Il a, par ailleurs, fait observer qu’il existe des projets importants entre les deux pays dans certains domaines comme l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, le tourisme et la culture, ajoutant qu’il est possible de les développer davantage, en exprimant la volonté de son gouvernement à mettre en place des projets tuniso-chinois, particulièrement, dans le secteur de l’industrie des véhicules électriques et des batteries automobiles et à relancer l’exportation du phosphate tunisien vers la Chine.

Le but est, on l’a compris, d’inviter la Chine à installer certaines de ses usines dans notre pays pour profiter des avantages qu’offre la Tunisie dont son savoir-faire industriel, ses coûts concurrentiels et sa proximité avec plusieurs marchés : Europe, Afrique, pays arabes. Et ce faisant, équilibrer un tant soit peu les échanges commerciaux.

C’est dans ce cadre qu’ont eu lieu les rencontres entre Maddouri et Shi Wenjun, le directeur général du Fonds de développement Chine-Afrique (CADF), filiale de la Banque chinoise de développement (BDC), et la directrice des opérations internationales du groupe CEEC,  Li Lina.

En d’autres termes, la Tunisie espère établir avec la Chine une coopération industrielle semblable à celle qu’elle a établie avec l’Europe depuis les années 1970 et qui lui a permis de développer son industrie, notamment textile et électronique. Ce ne serait pas une mauvaise idée, encore faut-il que la Chine y trouve elle aussi son compte.

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Présidentielle tunisienne : le candidat Ayachi Zammel en garde à vue

Le candidat à la présidentielle Ayachi Zammel et Siwar Bargaoui, membre de sa campagne électorale, ont été placés en garde à vue pour une durée de 48 heures, à la disposition d’une enquête relative à des soupçons de «falsification de parrainages» dans le dossier de candidature du président du mouvement Azimoun.

Cette décision a été prise par le ministère public auprès du tribunal de première instance de la Manouba, lundi 2 septembre 2024, après l’arrestation et l’audition du candidat à la présidentielle au district de la garde nationale de Tebourba, dans le gouvernorat de la Manouba.

Siwar Bargaoui, également trésorière du mouvement Azimoun, a été arrêtée pour les mêmes motifs, avant d’être remise en liberté le 29 août.

I. B.

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Présidentielle tunisienne : l’audition de Ayachi Zammel se poursuit

L’audition de Ayachi Zammel, candidat à la présidentielle du 6 octobre, arrêté à l’aube de ce lundi 2 septembre 2024, se poursuit auprès de la brigade de la garde nationale de Tébourba (Manouba).   

La porte-parole du tribunal de première instance de Manouba, Sondes Nouioui, a indiqué à l’agence Tap que le ministère public n’a pas encore émis de mandat de dépôt à l’encontre du suspect.

Zammel, qui vient de démissionner de la présidence du mouvement Azimoun pour pouvoir mener sa campagne électorale pour la présidentielle, est soupçonné, ainsi que la trésorière de son mouvement, Siwar Bargaoui, d’avoir falsifié des parrainages populaires et offert des cadeaux à des citoyens électeurs pour influencer leurs choix.    

Selon Mme Nouioui, l’enquête judiciaire a démarré suite aux plaintes déposées par 11 citoyens de la délégation (sous-préfecture) de Tébourba affirmant que leurs données personnelles ont été utilisées pour remplir des formulaires de parrainages en faveur dudit candidat sans leur accord. Ils affirment aussi avoir découvert le pot aux roses en effectuant les vérifications nécessaires en utilisant la plateforme numérique mise en  place à cet effet par la commission électorale. Les parrainages douteux ont été soumis aux vérifications techniques, ajoute Mme Nouioui.

Les 11 plaignants et le frère du principal suspect avaient été auditionnés dans le cadre de cette affaire, ainsi que Ayachi Zammel et Siwar Bargaoui.

I. B.

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Présidentielle tunisienne : le candidat Ayachi Zammel arrêté

Le candidat à la présidentielle du 6 octobre Ayachi Zammel a été arrêté à l’aube de ce lundi 2 septembre 2024 et emmené au district de la Garde nationale de Tebourba dans le gouvernorat de la Manouba et ce, pour des soupçons de «falsification de parrainages».

C’est ce qu’a rapporté Mosaïque FM, citant le membre de sa campagne électorale Mehdi Abdeljaouad.

Rappelons que la trésorière du mouvement Azimoun Siwar Bargaoui avait été arrêtée et entendue par les juges avant d’être relâchée, le 29 août. L’affaire de falsification des parrainages impliquant Ayachi Zammel et Siwar Bargaoui a été reportée au 19 septembre courant.  

L’homme d’affaires avait lui-même été entendu par la justice le 29 août et laissé en liberté.

I. B.

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Comment relancer le tourisme tunisien, en déclin depuis 2010 ?

Dans cette «Lettre ouverte à Sofiene Tekaya, le nouveau ministre du Tourisme et de l’Artisanat», l’auteur, vieux routier de la profession, passe en revue les maux chroniques dont souffre cette industrie en Tunisie et propose des solutions.

Habib Glenza *  

Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter la réussite dans votre nouvelle mission, là où beaucoup avant vous ont échoué.

Je n’ai pas de conseils à vous donner car vous êtes mieux placé que moi pour connaître les maux chroniques du tourisme tunisien. Mais en tant que citoyen tunisien je tiens à vous rappeler les recommandations du président Kaïs Saïed, lors de la cérémonie d’investiture des nouveaux membres du gouvernement, à propos  de la lutte contre la corruption et contre tous les responsables qui ont fermé leurs portes au nez du citoyen tunisien où qu’il soit. Il parlait de la corruption de certains lobbys qui ont gangrené l’économie tunisienne en général et le secteur touristique en particulier. 

Hôtels en difficulté et d’autres fermés

En seulement 5 ans, l’hôtellerie tunisienne a perdu plus de 60 000 lits, passant d’une capacité d’hébergement globale de 240 000 à 180 000 lits. C’est une perte considérable, sachant que notre tourisme a été créé grâce à l’effort de l’Etat qui a investi une fortune, au détriment de plusieurs secteurs névralgiques tels que l’agriculture et la pêche.

Monsieur le ministre, j’aimerais vous citer en exemple l’hôtel Nabeul-Plage qui a été construit en 1964 grâce aux efforts de la municipalité de Nabeul, propriétaire du terrain sur lequel a été construit l’établissement, et plusieurs centaines d’associés dont mon défunt père, associé-fondateur.

Malheureusement, l’hôtel en question a été géré, en dépit de la volonté de tous les associés, par des personnes louches qui ont profité des largesses de l’administration locale. Ces personnes, dont certaines étaient proches du pouvoir de l’ancien président Ben Ali, ont fini par ruiner ce joyau. Jusqu’à ce jour ni les associés et associés fondateurs ni leurs descendants n’ont touché un seul sou depuis 1964!

Au nom de toutes ces personnes, je vous demande d’ouvrir une enquête pour que justice soit faite. L’enquête doit également concerner tous les hôtels qui sont en situation difficile ou qui ont fermé définitivement leurs portes, pour déterminer les raisons qui ont conduit à cette perte nationale.

J’ai écrit à ce sujet à plusieurs responsables du ministère du Tourisme et de l’ONTT, malheureusement mes demandes sont restées lettre morte. J’ai également soulevé le cas de l’hôtel Nabeul Plage sur les pages du journal Kapitalis.com, mais je n’ai noté aucune réaction 

Une activité peu rentable   

Je suis dans le tourisme depuis les années 60. En 1992, j’ai créé le premier TO tuniso-polonais avec comme seule et unique destination la Tunisie. Je peux vous affirmer que notre tourisme allait beaucoup mieux à cette époque. Les meilleures performances ont été réalisées en 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010. Une étude rétrospective présentée lors du Forum Ibn Khaldoun pour le Développement, en 2020 et 2023, par des experts issus de l’ONTT, de la BCT et de l’Organisation mondiale du tourisme, a confirmé, chiffres à l’appui, la bonne santé de notre tourisme durant sa phase d’expansion couverte durant les années 1970-2010. Après ce fut le début d’un long déclin qui se poursuit encore aujourd’hui.

Malgré les efforts déployés en matière de promotion du produit touristique sur les marchés émetteurs, la position de la Tunisie dans le bassin méditerranéen n’a cessé de décliner depuis 2010, à tel point que la couverture du déficit commercial par les recettes nominales en devises est aujourd’hui de l’ordre de 19% alors que le montant en devises de l’exercice 2005 en couvrait 75%!

Ce qui s’est passé depuis 2010, c’est sans doute la révolution de 2011, les attentats du Bardo, de Sousse, de Tunis et de Djerba, ainsi que les mesures de confinement et de restriction des déplacements en 2020 et 2021 suite à la pandémie de la Covid-19. Il y a cependant des raisons encore plus profondes que les aléas de la conjoncture, et qui sont d’ordre structurel. 

All-inclusif et manque de rentabilité  

J’ai écrit sur les pages de ce même journal plusieurs articles concernant le diktat des TO étrangers sur les hôteliers et agences de voyages qu’ils poussent à davantage de concessions. Pire encore l’hébergement en all-inclusive a non seulement transformé nos hôtels en hôtels-dortoirs comme disait le président Kaïs Saïed, mais il a nettement augmenté les charges des hôteliers qui les répercutent négativement sur la qualité de service.

Grâce aux normes internationales de plus en plus sévères en matière d’hébergement, plusieurs pays touristiques optent sur une formation professionnelle qualitative et quantitative pour mieux répondre à ces normes. En Tunisie, la qualité de service laisse beaucoup à désirer en raison de l’absence de formation professionnelle qualitative et quantitative. Je rentre très souvent au pays, et à chaque fois je remarque que les services hôteliers sont en-deçà des normes en ce qui concerne le traitement du linge qui, faut-il le rappeler, représente l’image de marque de tout hôtel et en particulier d’un hôtel 4 et 5 étoiles ou se prétendant tel.  

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