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Pour les États-Unis, la gestion des affaires du monde est devenue un casse-tête!

À l’heure où le monde est en ébullition, les relations internationales vivent un moment charnière et la première puissance mondiale une élection présidentielle cruciale, le leadership américain semble plus que jamais défié et en difficulté. Dans un monde multi-crises où les acteurs non-étatiques sont devenus de plus en plus nombreux et puissants, les guerres asymétriques (non conventionnelles) mais aussi avec des entreprises si influentes qui façonnent le monde, gérer les affaires du monde est devenu compliqué et se révèle être un vrai casse-tête pour les États-Unis. 

Imed Bahri

Dans sa tribune hebdomadaire consacrée à la politique internationale dans le New York Times, le journaliste américain Thomas Friedman aborde les dilemmes auxquels est confrontée la politique étrangère américaine et qui font que son rôle dans la gestion des affaires du monde semble plus difficile qu’il ne l’était même pendant la guerre froide. 

Friedman a décrit la gestion des dossiers de politique étrangère comme étant beaucoup plus compliquée que la plupart des Américains ne l’imaginent. Il considère que cette gestion est presque impossible à une époque qui oblige les États-Unis à gérer des superpuissances, des entreprises géantes, des individus et des réseaux superpuissants, des tempêtes violentes, des États embourbés dans l’échec et des services de renseignement de plus en plus performants. Il a souligné que tous ces éléments sont étroitement liés créant un réseau incroyablement complexe de problèmes qui doivent être résolus pour accomplir quoi que ce soit.

Une géopolitique compliquée

L’auteur a comparé la situation actuelle aux conditions qui prévalaient à l’époque de la guerre froide caractérisée par ce qu’il appelait une diplomatie audacieuse et dont le héros de l’époque était le secrétaire d’État Henry Kissinger qui n’a pas déployé de gros efforts pour formuler les accords de désengagement historiques après la guerre d’octobre 1973 entre Israël, l’Égypte et la Syrie. Kissinger traitait avec des États contrairement à l’actuel secrétaire d’État américain Anthony Blinken qui, selon Friedman, n’a pas eu de chance lorsqu’il a assumé ce poste car lui ainsi le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et le directeur de la CIA William Burns ont entrepris des tâches difficiles et les ont bien gérées d’après lui.

L’éditorialiste de la politique étrangère du NYT a fait une autre comparaison entre le Moyen-Orient à l’époque de Kissinger et Blinken soulignant que cette région n’est plus composée d’États d’obédience nationalistes solides mais plutôt d’États en faillite, d’États fantômes avec des groupes «révolutionnaires, puissants et armés de missiles guidées». Il a expliqué qu’il entendait par là le Mouvement de la résistance islamique Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban, Ansar Allah alias les Houthis au Yémen et les groupes armés chiites en Irak.

Pour ce qui est de la Syrie, jadis pièce maîtresse dans le Moyen-Orient, Friedman rappelle que le gouvernement n’est responsable que de Damas tandis que le reste du pays est un mélange de zones contrôlées par la Russie, l’Iran, la Turquie, le Hezbollah, les forces américaines et des factions kurdes.

L’auteur a souligné que les États-Unis ne peuvent communiquer avec le réseau du Hamas dans la bande de Gaza que par l’intermédiaire de médiateurs qataris et égyptiens. L’une des complications auxquelles est confrontée aujourd’hui la politique étrangère américaine est que le Hamas a une aile militaire à l’intérieur de Gaza et une aile politique à l’extérieur de la bande.

À la lumière de ces complications, Friedman estime que ce qui est clair pour lui dans le nouveau monde géopolitique que devra gérer le prochain président américain, c’est qu’il a besoin de nombreux alliés ajoutant que la gestion des problèmes internationaux actuels ne se limite pas à la seule Amérique mais plutôt à l’Amérique et ses amis réunis. 

Combattre simultanément sur les trois fronts

C’est la raison pour laquelle, Friedman préfère la candidate du Parti démocrate Kamala Harris à son adversaire républicain Donald Trump pour être présidente du pays car elle a travaillé dans l’administration de l’actuel président Joe Biden dont le plus grand héritage en politique étrangère était sa capacité à construire des alliances.

Maintenir des alliances, selon lui, n’est jamais une affaire facile surtout à une époque où les États-Unis semblent militairement mal préparés à affronter la Russie, l’Iran et la Chine qui s’emploient depuis des années à renforcer leurs capacités militaires tandis que Washington manque littéralement d’armes. Il est nécessaire de combattre simultanément sur les trois fronts selon Friedman.

L’auteur s’est dit convaincu que la vice-présidente Harris serait effectivement qualifiée pour le poste de commandant en chef des forces armées si elle remportait la présidence contrairement à Trump qui a tort sur deux questions: la construction des alliances et la lutte contre l’immigration. Il estime que le choix de Donald Trump basé sur le principe de «l’Amérique seule» est la recette pour une Amérique faible, isolée, fragile et en déclin. Et son leadership sera malmené. 

En définitive, Thomas Friedman estime que le leadership américain ne peut être préservé et que les États-Unis ne peuvent aborder les enjeux du monde actuel qu’en agissant avec ses alliés et ses partenaires.

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L’américain “Tupperware” va déclarer faillite

L’entreprise Tupperware a élaboré un plan pour fermer sa seule usine et licencier environ 150 employés.

Tupperware se prépare à déposer le bilan dès que possible après des années d’efforts pour relancer l’activité dans un contexte de baisse de la demande, ont déclaré des sources proches du dossier aux médias, le 17 septembre 2024.

La marque d’articles ménagers, qui définit depuis près d’un siècle le stockage des aliments, envisage de se placer sous la protection des tribunaux après avoir violé les termes de sa dette et a retenu les services de conseillers juridiques et financiers.

Les préparatifs de faillite surviennent après de longues négociations entre Tupperware et ses prêteurs sur la manière de gérer une dette de plus de 700 millions de dollars.

Les prêteurs ont accepté cette année de lui donner un peu de répit en cas de non-respect des conditions de prêt, mais l’entreprise a continué de décliner. Les plans ne sont pas définitifs et peuvent changer en cas d’années de doute quant à leur capacité à rester en activité.

En juin, elle a prévu de fermer sa seule usine aux États-Unis et de licencier environ 150 employés.

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La réunion de la Fed se déroulera dans un contexte d’attentes d’une baisse des taux 

La réunion du conseil d’administration de la Réserve fédérale américaine se tient les 17 et 18 septembre 2024. Elle porte sur l’avenir de la politique monétaire et la décision sur les taux d’intérêt.

La décision de réduire les intérêts est considérée comme étant décidée par le marché. Mais les cabinets d’experts sont divisés sur le montant de la réduction des intérêts entre 25 et 50 points de base. Et le marché évalue à 65 % la probabilité d’une réduction de 50 points de base.

La réunion intervient dans un contexte de division sans précédent, ​​jamais vue sur les marchés depuis la crise financière mondiale 2008…

Le BlackRock Investment Institute a déclaré que la Réserve fédérale ne réduirait probablement pas les taux d’intérêt dans la même mesure que le marché obligataire le prévoit. Et ce, en raison de la résilience de l’économie et de l’inflation qui reste stable.

La stratège en chef des investissements de BlackRock Investment Institute, Wei Li, a expliqué que les spéculations selon lesquelles la Banque centrale aurait tardé à assouplir sa politique monétaire et serait désormais obligée d’accélérer le rythme de réduction pour soutenir l’économie ne sont pas exactes.

Elle a ajouté qu’elle s’attendait à ce que la Réserve fédérale réduise ses taux d’intérêt de 25 points de base mercredi.

De son côté, Joyce Chang, responsable de la recherche mondiale chez JP Morgan, s’attend à ce que la Fed réduise ses taux d’intérêt de 50 points de base. Tout en notant que l’attention du marché s’est déplacée de l’ampleur de la réduction vers des attentes plus larges en matière de croissance économique.

Enfin, Bank of America a déclaré qu’une réduction d’un demi-point ne serait pas justifiée et pourrait conduire à un choc. Tandis que Goldman Sachs réclame une réduction des taux d’intérêt de 25 points de base.

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Trump sain et sauf après une tentative d’assassinat sur un terrain de golf en Floride

Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, était en sécurité après que les services secrets ont déjoué, dimanche 15 septembre, ce que le FBI a qualifié d'”apparente tentative d’assassinat” alors qu’il jouait au golf sur son parcours de West Palm Beach, en Floride.

Plusieurs agents des services secrets ont tiré sur un homme armé dans les buissons près de la limite de propriété du terrain de golf après qu’il a été repéré à quelques centaines de mètres de l’endroit où Trump jouait, ont déclaré des responsables de l’application des lois.

Le suspect a laissé un fusil d’assaut de type AK-47 et d’autres objets sur les lieux et s’est enfui dans un véhicule et a ensuite été arrêté.

Cette tentative apparente d’assassinat contre Trump survient deux mois seulement après celle ayant eu lieu lors d’un rassemblement de campagne en Pennsylvanie, lui causant une blessure mineure à l’oreille droite.

Ces deux incidents mettent en évidence les défis que représente la protection des candidats à la présidentielle dans une campagne très disputée et polarisée, à un peu plus de sept semaines de l’élection du 5 novembre.

 « Je voudrais remercier tout le monde pour votre inquiétude et vos vœux de bonheur. C’était certainement une journée intéressante ! », a déclaré Trump sur les réseaux sociaux, remerciant les services secrets et la police de l’avoir gardé en sécurité.

CNN, Fox News et le New York Times ont identifié le suspect comme étant Ryan Wesley Routh, 58 ans, originaire d’Hawaï, citant des responsables des forces de l’ordre non identifiés. Le FBI a refusé de commenter et Reuters n’a pas pu vérifier son identité de manière indépendante.

On ne sait pas si et comment le suspect savait que Trump jouait au golf à ce moment-là, ni quel était son motif. Mais la tentative d’attaque soulèvera certainement de nouvelles questions sur le niveau de protection qui lui est accordé.

Peu de temps après l’incident, Trump a envoyé un e-mail à ses partisans, disant : « Rien ne me ralentira. Je ne me rendrai JAMAIS ! »

Le président Joe Biden a déclaré plus tard qu’il avait demandé à son équipe de s’assurer que les services secrets disposent des ressources nécessaires pour assurer la sécurité de Trump, selon un communiqué publié par la Maison Blanche.

Trump est engagé dans une course serrée à l’élection présidentielle avec Harris, qui a connu une forte hausse dans les sondages depuis qu’elle a remplacé Biden comme candidate du Parti démocrate en juillet.

« La violence n’a pas sa place en Amérique », a déclaré Harris dans un message publié sur les réseaux sociaux par X.

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‘‘Salvador Allende : L’enquête intime’’: un coup d’Etat contre le gouvernement constitutionnel

A travers coup d’Etat contre le président Allende au Chili en 1973, il apparaît que le renversement d’un chef d’Etat n’est pas tributaire de son respect ou non du régime constitutionnel démocratique, mais de l’alliance critique avec les alliés extérieurs des forces détentrices du pouvoir économique s’estimant menacées par des réformes à caractère social remettant en cause leurs privilèges, et particulièrement leur caractère oligarchique. 

Dr Mounir Hanablia *

Pourquoi Salvador Allende, le président chilien élu au suffrage universel et soutenu par les forces populaires de son pays, a-t-il été renversé un 11 septembre 1973 et acculé au suicide? La paralysie de l’économie par les grèves, y compris celles des médecins, et l’échec de la réforme agraire, une de plus, l’avaient convaincu d’organiser le référendum constitutionnel qui lui aurait assuré les coudées franches pour surmonter le blocage politique imposé par le parlement, afin de mener les réformes qu’il estimait nécessaires. Il avait retardé le référendum projeté le 10 septembre d’une journée, à la demande de l’armée. Cela avait donné aux putschistes, en l’occurrence les généraux de l’armée chilienne, le temps nécessaire pour l’empêcher. Or trois semaines auparavant, son ami et chef de l’armée, le général Carlos Pratt, avait démissionné, victime d’une grossière provocation. Et celui qu’il avait recommandé pour lui succéder n’était qu’un certain Augusto Pinochet.

Ce président atypique, médecin, franc-maçon, libertin, toujours tiré à quatre épingles, adepte du compromis, croyait en la révolution, mais son instrument pour la réaliser n’était pas le fusil contrairement à ses amis Fidel Castro et Che Guevara, mais l’urne.

Allende, quand il était sénateur, s’était pourtant déplacé à la frontière de la Bolivie pour accueillir les débris du groupe des guérilleros du Che qui avaient été mis en déroute par l’armée bolivienne dirigée par des officiers américains lors de la tentative avortée d’installation d’un maquis castriste dans ce pays. Ces guérilleros survivants avaient ensuite été transférés en France, le Chili étant limitrophe des eaux territoriales françaises de Polynésie, dans le Pacifique. C’est dire qu’en Amérique Latine, le pré carré américain, Allende n’avait pas que des amis.

Des généraux félons

La présence d’un Chili socialiste, même en régime démocratique, constituait un dangereux exemple que l’administration Nixon, à commencer par Henry Kissinger, à Washington, ne pouvait pas tolérer. Et il faut dire que mû par une volonté d’instaurer une société moins inégalitaire, et à lever l’hypothèque étrangère sur les ressources de son pays, il avait nationalisé le secteur des mines de cuivre, dont le Chili était un gros producteur mondial, et instauré un enseignement universel laïque où la promotion sociale était fondée sur le mérite.

Tout cela lui avait naturellement valu l’hostilité implacable de l’oligarchie et de l’Eglise. Mais dans sa lutte, Salvador Allende avait dû composer avec les éléments les plus radicaux du mouvement populaire qui le soutenait, avec grèves, occupation des PME, des terres, toutes actions instaurant avec la pénurie orchestrée par les producteurs de produits de consommation un climat de guerre civile qui avait cimenté l’alliance en elle-même déjà naturelle dans ce pays entre l’armée et l’oligarchie.

Allende avait parié sur le légalisme de l’armée chilienne dont il avait toujours respecté l’autonomie. Mais depuis l’assassinat à l’instigation de la CIA de son chef d’état major, le général René Schneider, par un groupe d’officiers félons, parce qu’il avait garanti la neutralité de l’armée tant que l’Etat respecterait la légalité constitutionnelle, cela évidemment dans le contexte de l’élection d’un président, Allende, considéré (à tort) comme un communiste, et après la démission de son successeur, le général Pratt, la tentation autoritaire chez les prétoriens n’avait plus de contrepoids.

Ces derniers avaient-ils envisagé l’élimination du président? Non! Ils lui avaient proposé de partir en exil mais il avait refusé et avait préféré se battre les armes à la main parce qu’il lui paraissait que la dignité de sa fonction l’exigeait face à ceux qu’il ne considérait que comme des séditieux. Sa disparition a marqué l’instauration durant 17 années d’un régime de terreur et on estime que près de 50 000 ont été éliminés et environ 80 000 détenus, des centaines de milliers étant obligés de partir en exil, le plus souvent en Europe.

Un laboratoire de la doctrine néolibérale

L’un des plus fidèles collaborateurs d’Allende, Orlando Letelier, celui qui au moment du putsch était son ministre de la Défense, sera éliminé à Washington en 1976 dans un attentat à la voiture piégée et le Chili deviendra même un laboratoire de la doctrine néolibérale de l’école de Chicago. Plus grave, le modèle chilien fera tâche d’huile avec l’opération Condor, un accord sécuritaire liant plusieurs Etats sud-américains et visant à liquider les opposants.

Il faut donc pour conclure faire un constat: le renversement d’un chef d’Etat n’est pas tributaire de son respect ou non du régime constitutionnel démocratique, mais de l’alliance critique avec leurs alliés extérieurs des forces détentrices du pouvoir économique s’estimant menacées par des réformes à caractère social remettant en cause leurs privilèges, et particulièrement leur caractère oligarchique. 

Ainsi qu’on le saura plus tard, le coup d’État chilien avait été commandité par la CIA, l’armée chilienne étant formée et équipée par les Etats-Unis d’Amérique. Et cela naturellement soulève la question de la diversification des fournitures de toute armée, malgré ses contraintes techniques complexes, afin de sauvegarder sa fidélité à l’ordre constitutionnel lorsqu’il existe, ou à tout le moins sa neutralité et son devoir de réserve dans le jeu politique.

Dans les années 70 les Etats-Unis en étaient plus à contenir la menace communiste qu’à instaurer la démocratie, ainsi qu’ils le feront plus tard en Irak et en Afghanistan d’une manière, et lors du Printemps Arabe d’une autre, avec les conséquences que l’on sait. Car ce que l’on pressent, pour eux, c’est non pas l’importance du processus électoral, qui n’est qu’un épiphénomène, mais l’arrimage à l’économie globale, autrement l’ouverture des richesses et de la propriété des biens d’un pays au capitalisme mondial. Il demeure donc nécessaire de relativiser le coup d’État chilien, même si le scénario de la prise du pouvoir par une armée équipée en Amérique peut obéir à des motifs différents.

Ainsi, 40 années plus tard, le président égyptien pourtant élu Mohammed Morsi n’aura rien d’un révolutionnaire progressiste radical et tout d’un réactionnaire rétrograde inféodé au Qatar et à la Turquie par le biais de son appartenance à l’Internationale des Frères Musulmans. Cependant ses liens avec le Hamas, la proximité du territoire israélien, et la crainte de la contagion islamiste par les Etats du Golfe, en rendront l’élimination nécessaire à Washington et Tel Aviv. Et à cette fin, c’est l’armée commandée par celui qu’il avait lui-même nommé afin de prévenir un coup d’État qui agira. Tout comme le peuple tunisien, Morsi pensait sans doute qu’un musulman croyant pratiquant respecterait sa parole et ne le trahirait pas. 

* Médecin de libre pratique.

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Les États-Unis manquent de ressources pour l’Afrique, selon le département d’État

Un haut responsable américain a déclaré que Washington avait besoin de davantage de financement pour approfondir ses liens sur le continent africain, afin de contrer la Chine et la Russie.

Le département d’État américain ne dispose pas de suffisamment de personnel ni de ressources financières pour promouvoir les intérêts et la politique étrangère de Washington en Afrique, a déclaré récemment le sous-secrétaire aux Affaires politiques John Bass.

Le haut responsable a fait ces remarques lors d’une audition devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, jeudi 12 septembre, pour discuter de l’importance de contrer l’influence de la Chine en Afrique et les menaces terroristes croissantes sur le continent.

« Nous ne disposons pas de ressources suffisantes pour capitaliser sur toutes les opportunités qui s’offrent à nous sur le continent et pour trouver le juste équilibre entre le travail essentiel que nous devons accomplir pour répondre et aider à résoudre le large éventail de crises sur le continent, et également pour profiter des opportunités proactives pour approfondir les relations », a-t-il déclaré.

Il répondait à une question visant à savoir si le département d’État disposait de suffisamment de financement et de personnel pour s’engager pleinement auprès des pays africains, ainsi que de la manière dont des ressources adéquates contribuent à la capacité de Washington à se positionner comme le partenaire privilégié sur le continent.

« Quand je parle d’insuffisance de ressources, cela concerne à la fois le volet programmatique, en termes de systèmes d’aide étrangère et de la manière dont nous pouvons les utiliser, et aussi le volet opérationnel, où nous nous extirpons d’un trou que nous connaissons depuis cinq à dix ans, en particulier notre capacité à doter nos missions à l’étranger d’un personnel complet. Ce trou a eu un impact disproportionné sur nos ambassades en Afrique », a déclaré le diplomate.

Washington et ses alliés de l’Union européenne ont travaillé ces dernières années à intensifier leur engagement en Afrique, où ils ont exprimé leurs inquiétudes face à la présence croissante de la Chine et de la Russie. L’influence occidentale a diminué dans plusieurs pays africains, en particulier dans la région du Sahel, où les autorités militaires ont révoqué un certain nombre d’accords, notamment ceux portant sur la défense avec des partenaires étrangers comme la France et les États-Unis. Le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la République centrafricaine – tous empêtrés dans des insurrections djihadistes de longue date – ont renforcé leurs liens militaires avec la Russie, Moscou promettant de les aider à stabiliser la situation sécuritaire de la région.

La Chine, premier investisseur mondial en Afrique, a étendu son influence par le biais d’infrastructures, d’investissements et de prêts, entre autres initiatives, malgré l’opposition des États-Unis. Lors du Sommet de coopération Chine-Afrique (FOCAC), qui s’est tenu la semaine dernière à Pékin, le gouvernement chinois a annoncé qu’il comptait consacrer 50 milliards de dollars à des projets africains dans les domaines des technologies vertes, de l’éducation, de la santé, de la sécurité et de l’agriculture.

En avril, l’Institut américain pour la paix (USIP) a proposé une série de mesures à Washington, notamment des investissements stratégiques dans les chaînes d’approvisionnement en minéraux, pour contrer la domination de Pékin sur les principaux marchés africains.

En juillet, l’ancien candidat à la présidence nigérian, Adamu Garba II, avait déclaré à RT qu’aucun Africain responsable n’abandonnerait la Russie, la Chine ou les BRICS au profit des intérêts occidentaux, car les puissances occidentales manquent d’autorité morale lorsqu’elles tentent d’imposer leurs valeurs au continent.

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La Tunisie exporte aux États-Unis 60 robots de sécurité mobiles (vidéo)

Les États-Unis vont importer 60 robots de sécurité mobiles Next Guard produits par la société tunisienne Enova Robotics, en partenariat avec la société américaine Unartificial Labs. Vidéo.

L’ambassadeur américain en Tunisie a tenu ces propos lors d’une visite à Novation City à Sousse, comme l’a rapporté l’ambassade américaine en Tunisie, jeudi 11 septembre 2024.

Les deux sociétés ont récemment signé un accord de partenariat prévoyant la vente et la livraison d’au moins 60 robots de fabrication tunisienne aux États-Unis. «Ce partenariat met en évidence la haute qualité et la compétitivité de l’ingénierie et de la technologie tunisiennes sur le marché américain et met en évidence le vaste potentiel de nouvelles voies de collaboration et de partage de connaissances entre nos deux pays», a déclaré l’ambassadeur Joey Hood qui, lors d’une visite au siège d’Enova Robotics, a également eu l’occasion de s’entretenir de manière ludique avec le premier robot tunisien Next Guard prêt à partir pour les Etats-Unis.

«Félicitations à Enova Robotics pour avoir mis en valeur l’esprit entrepreneurial innovant de la Tunisie sur la scène mondiale», a écrit l’ambassadeur américain sur les réseaux sociaux, soulignant que «c’est un autre bel exemple de la manière dont l’innovation tunisienne fait des vagues dans le monde entier».

Les robots mobiles de sécurité Next Guard ont déjà été utilisés avec succès en Tunisie lors de l’épidémie de Covid pour la surveillance à distance.

I. B.

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Un tiers des produits d’artisanat tunisiens exporté sur le marché américain

Le projet ACEA initié par l’Ambassade des États-Unis en Tunisie a boosté d’une façon extraordinaire les exportations de produits artisanaux au marché américain.   

La Tunisie a exporté des produits d’artisanat vers les États-Unis d’un montant global s’élevant à 49 millions de dinars.

Ce chiffre place le marché américain en tête des destinations ciblées par les artisans tunisiens. Cette performance a été réalisée grâce au projet « Action Collaborative pour les Exportations Artisanales (ACEA) », une initiative de 6,4 millions de dollars, mise en œuvre par FHI 360 et financée par l’Ambassade des États-Unis en Tunisie.

Le projet socio-économique a permis aux artisans issus de régions défavorisées notamment de développer leurs compétences à travers des groupements collaboratifs et de viser de nouveaux marchés internationaux dont le marché américain.

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1200 artisans bénéficiaires

Joey Hood, ambassadeur des États-Unis en Tunisie, a déclaré, lors de sa visite au salon ArtiCrea qui se déroule du 9 au 15 septembre courant à la Foire internationale du Kram et rassemble les principaux acheteurs et décideurs influents de divers secteurs de l’artisanat, qu’un investissement d’une l’enveloppe globale de 19 millions de dinars, a permis d’élaborer des programmes de formation au profit des artisans tunisiens, de leur fournir des équipements de travail et de les aider à améliorer leur travail de marketing et le réseautage entre eux et les acheteurs américains.

1200 artisans au total ont bénéficié de ces programmes de formation dont plus de 800 femmes. Le projet a permis aussi de créer plus de 800 emplois et d’attirer des investissements de 18 millions de dinars.

Le montant des exportations vers le marché américain a fait un bond spectaculaire grâce à cette initiative en passant en quelques années seulement de 1 million à 49 millions de dinars, soit 5000% de croissance, sachant que le marché américain se taille aujourd’hui le tiers des exportations tunisiennes en la matière.

Promouvoir l’héritage tunisien

L’ambassadeur des États-Unis en Tunisie a considéré, par ailleurs, que le projet ACEA revêt aussi une importance majeure pour l’image de la Tunisie et la promotion du pays lui-même étant donné que tous les produits exportés portent la mention « Fabriqué en Tunisie ».

« Il s’agit d’une opportunité pour les Américains de découvrir l’héritage tunisien caché derrière ces beaux produits », a-t-il indiqué.

salon-articrea-ambassade-americaineLes perspectives d’avenir sont très bonnes selon toujours l’ambassadeur américain en expliquant que les artisans tunisiens qui font l’export vers le marché américain commencent à peine à y égratigner la surface supérieure.

« Il y a tellement de la demande que le prochain défi soit la gestion de la demande, notamment que les prix de vente sont assez élevés pour récompenser ce beau travail de création », a-t-il dit.

Quatre groupements

Le projet ACEA a choisi quatre domaines prometteurs représentés par quatre groupements. Il s’agit tout d’abord de Wikipam, un groupement d’intérêt économique spécialisé dans la production de produits naturels à base de plantes aromatiques et médicinales.

Puis, il y a Oleart, un groupement d’artisans experts dans le travail du bois d’olivier tunisien. Troisièmement, il s’agit de Ragma, un groupement d’intérêt économique de femmes artisanes dédié à la préservation et à la promotion de l’héritage tissé amazigh. Quant à la quatrième spécialité, il s’agit de Barrama, une marque de poterie artisanale fait-main par les artisanes de la région d’Al-Barrama.

L’initiative de l’ambassade américaine touche donc toutes les régions du pays et capitalise particulièrement sur le potentiel des régions intérieures afin de contribuer à y créer une dynamique économique.

Label de qualité
C’est un objectif commun avec l’ONAT (Officie national de l’artisanat tunisien) dont le directeur général, Faouzi Ben Halima, annonce qu’un label de qualité a été élaboré et il sera mis en application prochainement afin d’inciter les artisans tunisiens à améliorer la qualité de leurs produits dans le but de mieux répondre aux exigences des marchés extérieurs.

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Comment Kamala Harris a-t-elle dominé Donald Trump?

Deux visions de l’Amérique se sont affrontées lors du premier débat avant-hier, mardi 10 septembre 2024, entre la candidate démocrate Kamala Harris et le candidat républicain Donald Trump. Harris a présenté une vision optimiste et rassurante de l’avenir quand Trump indiquait un avenir sombre avec le danger existentiel que représentent les migrants qu’il n’a cessé de déshumaniser et de diaboliser.

Imed Bahri

Ce sont aussi deux personnalités qui se sont affrontées. L’ancienne procureure de Californie était coriace, confiante et souriante quand le sulfureux promoteur immobilier de Manhattan s’est montré arrogant et hautain comme à son accoutumé en détournant sciemment le regard de son adversaire comme si elle n’était pas là. Fidèle à sa réputation de mythomane, il n’a pas manqué d’arroser le débat avec des rafales de mensonges et d’intox parfois d’un rare ridicule. Habitué à être offensif, cette posture lui a été ravie par Harris cette fois-ci. 

Le Washington Post a décrit le premier débat entre Harris et Trump comme une illustration de la manière dont la campagne électorale de la démocrate se déroule face à son adversaire républicain. Le journal a constaté que la vice-présidente sortait vainqueur du débat que ce soit sur la forme ou sur le fond.

Dans son article de son comité éditorial analysant le débat, le WP indique que les deux candidats sont montés sur scène avec des désirs contradictoires. Harris voulait se présenter à l’électeur américain sa personnalité, son bilan, son importance et sa vision. Quant à Trump, il devait cacher les mêmes choses qui le préoccupaient. Un seul des débatteurs a réussi.

Pour sa part, Harris a présenté une vision positive de la nation en dépit de ses défauts, mais de manière saine puisqu’elle a appelé ses compatriotes à éviter les maux qui ont influencé les politiques récentes du pays. En revanche, Trump a décrit les États-Unis comme une «nation en faillite se dirigeant vers l’abîme de la Troisième Guerre mondiale», où la criminalité augmente et où les migrants s’emparent violemment des petites villes et mangent les animaux de compagnie des bons américains blancs.

Vision positive contre vision négative

L’essence de ce qu’il a dit dégage une image sombre du pays, expression d’un ego gonflé et complètement contradictoire avec la vision positive de Harris. Il est vrai que tout ce que la démocrate a proposé dans le débat n’était pas logique mais elle a réussi à vaincre son adversaire en expliquant pourquoi sa politique est la pire. Cette politique doublera les droits de douane, ce qui augmentera les taux d’inflation sur tous les types de biens achetés par les consommateurs américains.

L’opposition de Harris à cet élément central du plan économique de Trump incite donc à l’optimisme. Son idée à elle est de réduire les prix des maisons et d’augmenter leur disponibilité grâce à une coopération avec des entreprises privées qui les construiraient. Elle a évoqué cette idée comme la seule solution à long terme face à la flambée des prix de l’immobilier et l’a répétée trois fois mardi soir à un moment où Trump ne présentait aucun plan réaliste en matière de logement alors que c’est l’un ses principaux problèmes auxquels sont confrontés les Américains.

Le journal a constaté que Harris était à l’aise pour parler de sujets tels que l’avortement car elle ajoutait du contenu et de l’humanité à ses réponses aux questions en particulier lorsqu’elle parlait des jeunes survivantes de l’inceste et des femmes qui font des fausses couches saignant dans les parkings sans pouvoir aller à l’hôpital.

Elle a adopté une position modérée sur la question de l’immigration promouvant au Sénat un projet de loi bipartite qui renforcerait la sécurité aux frontières si Trump ne mobilisait pas ses alliés du Parti républicain au Sénat pour le faire capoter.

Mais le journal a noté que les propos de Harris sur la guerre en cours à Gaza étaient prudents, même si elle s’est engagée à se tenir aux côtés de l’Ukraine contre la Russie et a défendu le rôle traditionnel joué par les États-Unis dans le monde libre. Elle lui a lancé que s’il était au pouvoir, Vladimir Poutine serait déjà assis à Kiev et aurait déjà les yeux rivés sur les pays européens et en premier lieu desquels la Pologne. Elle a d’ailleurs provoqué Trump en lui disant de parler de sa politique concernant la Pologne et l’Europe à la communauté des 800 000 Américains d’origine polonaise qui vivent à Philadelphie, lieu où s’est d’ailleurs tenu le débat entre les deux candidats.

Les dictateurs apprécient Trump

Trump estime que les Européens doivent payer pour leur défense sinon il les laisserait tomber. Quant à James David Vance (dit J. D. Vance), son colistier pour la vice-présidence, il avait déclaré qu’«il s’en foutait de l’Ukraine».

Harris a aussi a été percutante en affirmant que les dictateurs du monde appréciaient Trump car ils le manipulent par la flatterie. 

En revanche, Trump s’est vanté du soutien de l’homme fort de la Hongrie, le Premier ministre Viktor Orban, un soutien que personne ne veut afficher, compte tenu des positions autoritaires d’Orban. Il a aussi déclaré que Harris détestait Israël et que si elle était élu, l’État hébreu disparaîtrait dans deux ans. Par là, il essayait de se présenter comme le garant de la pérennité d’Israël. 

Le Washington Post indique que Trump a su se contrôler jusqu’au premier tiers du débat. Il a fait valoir plusieurs bons points concernant sa réponse au Covid-19 mais ces points étaient constamment assortis de demi-vérités. 

Il a réitéré le même message au sujet de l’avortement où il a souligné que son interdiction devait comporter des exceptions, comme l’inceste, le viol, et afin de protéger la vie de la mère, cependant son colistier Vance considère que l’avortement ne doit connaître aucune exception même en cas d’inceste ou de viol. 

Après la fin du premier tiers du débat, les fausses accusations et les intox ont commencé à affluer comme «le meurtre des bébés après l’accouchement», accusation mensongère et grotesque que lui et ses partisans veulent coller à Harris ou l’annonce selon laquelle «les évadés des institutions psychiatriques d’autres pays inondaient les États-Unis».

Toutefois, ces mensonges ne sont rien en comparaison de ce qui s’est produit plus tard, lorsque l’ancien président a répondu aux critiques en avançant la théorie selon laquelle les immigrés sans papiers mangeaient les animaux de compagnie des citoyens dans les villes où ils s’étaient réfugiés. Quand l’un des deux modérateurs du débat a vérifié les faits, Trump a cité comme source «des gens à la télévision». Comble du ridicule, il a accusé Harris qui est noire de «n’avoir jamais été noire».

Il n’a pas manqué de proférer d’autres mensonges notamment en prétendant qu’il avait sauvé la loi sur les soins abordables alors qu’en fait il avait tenté de l’abroger. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait une alternative, il a répondu: «J’ai des idées pour un plan», sans en citer aucune.

Harris lui a fait mal en remettant en cause son image de dur à cuire qu’il a toujours voulu véhiculer devant l’Amérique et le monde en lui rappelant qu’il avait hérité de son père 400 millions de dollars et qu’il avait déjà fait faillite (son projet titanesque d’Atlantic City, devenu aujourd’hui ville fantôme) le présentant ainsi comme un fils à papa qui a dilapidé la fortune de son père. 

Une voie cohérente vers l’avenir

Le débat de mardi restera gravé dans les mémoires pour les fréquents accès de colère de Trump, estime le WP, qui estime que les Américains devraient se rappeler ce qui s’est passé sur la scène lors de ce débat. Harris l’a remporté sur le ton et le fond. Elle a présenté quelque chose de différent non seulement de Trump mais aussi de Biden: il n’y a plus de place pour les querelles des quatre dernières années ou des quatre années d’avant, ainsi que pour la confusion, le doute et la division.

La majeure partie du discours de la démocrate s’est concentrée sur le tracé d’une voie cohérente vers l’avenir avec les valeurs fondatrices sur lesquelles repose la nation américain.

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Les États-Unis demeurent l’épicentre de la richesse mondiale

Selon Forbes, le nombre de milliardaires a atteint 2 781 141 de plus que l’année dernière, et leur valeur totale s’élève à 14 200 milliards de dollars.

Ce niveau de richesse exorbitant suscite des préoccupations croissantes quant aux inégalités économiques mondiales.

En effet, la fortune des 10 personnes les plus riches dépasse le PIB de nombreux pays, dont celui de la Tunisie, qui, selon le FMI, affichait en 2024 un PIB nominal de 54.71 milliards de dollars.

Qui sont donc ceux qui détiennent toute cette richesse?

Voici la liste des 10 plus riches individus en 2024:

1) Elon Musk: CEO de Tesla et SpaceX, et CTO et président exécutif de X, avec une valeur nette de 250.5 milliards de dollars.
2) Jeff Bezos: fondateur et président exécutif d’Amazon, fondateur de Blue Origin et propriétaire de The Washington Post, avec une valeur nette de 198 milliards de dollars.
3) Larry Ellison: principal cofondateur d’Oracle Corporation, avec une valeur nette de 191 milliards de dollars.
4) Mark Zuckerberg: le dirigeant du Groupe Meta, avec une valeur nette de 174.9 milliards de dollars.
5) Bernard Arnault et sa famille: président-directeur général du groupe de luxe LVMH, avec une valeur nette de 172.3 milliards de dollars.
6) Warren Buffett: directeur général de Berkshire Hathaway, avec une valeur nette de 144.3 milliards de dollars.
7) Bill Gates: Microsoft, avec une valeur nette de 137.2 milliards de dollars.
8) Larry Page: cofondateur de Google, avec une valeur nette de 124.6 milliards de dollars
9) Steve Ballmer: PDG de Microsoft de 2000 à 2014, avec une valeur nette de 121.9 milliards de dollars.
10) Sergey Brin: cofondateur de Google, avec une valeur nette de 119.5 milliards de dollars.


On remarque que la liste est dominée par les Américains, la seule exception étant Bernard Arnault, qui est Francais. Cela n’est pas du tout surprenant, sachant que les États-Unis ont un PIB de plus de 28,78 trillions de dollars en 2024, conservant fermement sa position de la plus grande économie mondiale de 1960 à 2024.

En outre, les États-Unis comptent un nombre record de 813 milliardaires, suivis de la Chine avec 473 milliardaires et de l’Inde en troisième position avec 200 milliardaires.

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Les États-Unis ouvrent un nouveau chapitre avec Khalifa Haftar

Pourquoi un général américain a-t-il rencontré celui qui est considéré à Washington comme un sulfureux seigneur de guerre libyen accusé de crimes de guerre? Bien que la relation entre l’homme fort de l’Est libyen Khalifa Haftar et les Américains ne date pas d’hier et qu’elle remonte à quatre décennies, il n’en demeure pas moins que celle-ci a connu des hauts et des bas surtout ces dernières années où le maréchal était devenu l’allié des Russes et qu’il a été appuyé sur le terrain par le groupe paramilitaire russe Wagner, bête noire des États-Unis et des Occidentaux en général. Aujourd’hui, Washington semble vouloir ouvrir un nouveau chapitre avec leur ancienne connaissance libyenne. 

Imed Bahri

Dans une enquête du média américain The Intercept, l’auteur Nick Tures a indiqué qu’un général américain de haut rang de l’US Africa Command (Africom) s’est rendu en Libye fin août et a tenu une réunion cordiale à Benghazi avec Haftar. Le général du Corps des Marines Michael Langley, commandant de l’Africom, a rencontré Haftar dans le cadre de ses rencontres avec les dirigeants libyens afin de renforcer la coopération entre les États-Unis et la Libye. Haftar a exprimé son désir d’élargir la coopération avec les États-Unis, a indiqué un communiqué de presse publié par l’Africom, qui ne mentionne pas que Haftar est un seigneur de guerre notoire (warlord) comme il est considéré par les membres du Congrès et le Département d’État, lesquels classent l’Armée nationale libyenne (ANL) dirigée par Haftar parmi les groupes d’acteurs non étatiques, aux côtés des combattants étrangers et des mercenaires accusés de violations des droits humains et commettant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

L’auteur raconte qu’en 2019, il a vu les forces de Haftar faire pleuvoir des bombes sur la partie sud de la capitale libyenne Tripoli transformant des quartiers entiers en terrain vague. Il affirme avoir erré parmi les maisons, les immeubles d’habitation et les magasins détruits, avec l’odeur de la mort dans l’air.

La même année, Amnesty International a documenté des bombardements aveugles, souvent à l’aide d’armes imprécises, en violation des lois de la guerre, perpétrés par l’ANL. Un an plus tard, Human Rights Watch a rapporté que les combattants de Haftar «auraient apparemment torturé, exécuté sommairement et profané les corps des combattants de l’opposition». Un rapport du Département d’État américain sur les droits de l’homme en Libye, publié plus tôt cette année, a noté que les allégations de violations commises par l’ANL étaient «étaient perpétrées à grande échelle» en 2023 et comprenaient «des meurtres, des détentions arbitraires, le recrutement ou l’exploitation illégale d’enfants et la torture».

Une relation intermittente

En 2015, le général Stephen Townsend, prédécesseur de Langley à l’Africom, a critiqué l’ANL comme «un facteur de déstabilisation de la sécurité en Libye» et qu’elle visait à «renforcer son pouvoir et ses programmes.» À l’époque, l’Africom avait déclaré que la coopération entre l’ANL et les mercenaires de Wagner liés à la Russie était l’un des facteurs qui prolongeaient le conflit libyen et exacerbaient les pertes dans ce pays.

«Le monde a entendu Haftar annoncer qu’il était sur le point de lancer une nouvelle campagne aérienne», a déclaré Townsend en 2020. Cela se fera grâce à des pilotes mercenaires russes pilotant des avions russes pour bombarder les Libyens.

Au-delà de ces critiques, Langley a embrassé Haftar et l’a traité de la même manière qu’il a traité les dirigeants du gouvernement légitime de Tripoli. Il a également rencontré Haftar lors d’une tournée à l’automne 2023. Interrogé sur la réponse de Langley à la demande de Haftar de resserrer ses relations avec les États-Unis, l’Africom a refusé de commenter. «Nous n’avons aucune information supplémentaire à vous communiquer en dehors des informations contenues dans le communiqué de presse», a déclaré à The Intercept le porte-parole d’Africom, Kelly Cahalan.

L’auteur affirme que la visite de Langley et sa rencontre avec Haftar constituent le dernier chapitre de la relation intermittente avec les États-Unis. Haftar, qui était autrefois un associé du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, a rejoint un groupe de dissidents soutenus par les États-Unis pour évincer son ancien patron à la fin des années 1980.

Après l’échec du coup d’État, la CIA a organisé l’exfiltration de Haftar et de 350 de ses hommes vers les États-Unis en 1991, où il a obtenu la citoyenneté et a vécu dans la banlieue de Virginie pendant 20 ans.

En 2011, l’intervention américaine et de l’Otan pour renverser le régime de Kadhafi a conduit la Libye à entrer dans une guerre civile dont elle ne s’est pas encore relevée. Dans les années qui ont suivi le départ du pouvoir de Kadhafi, Haftar a ravivé son rêve endormi de contrôler le pouvoir dans toute la Libye.

En 2014, il a annoncé un coup d’État militaire qui n’a jamais eu lieu et a accusé le gouvernement de Tripoli d’échec. Mais la fortune du chef de guerre a changé après qu’il ait lancé une campagne pour contrôler l’est de la Libye et affronter des groupes armés tels qu’Ansar al-Charia, qui a mené une attaque en 2012 à Benghazi et tué l’ambassadeur américain Christopher Stevens et trois autres Américains. Cela a donné à Haftar une bonne réputation pour ses attaques contre les groupes armés même si ses détracteurs ont mis en doute son engagement et son efficacité et ont décrit ses activités comme un effort calculé pour s’attirer les faveurs des États-Unis.

Seigneur de guerre ou homme de confiance

L’ANL a reçu le soutien de la Russie, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et des Émirats arabes unis. Le Département d’État américain a nié en 2019 avoir apporté un soutien à Haftar et à son armée mais le général à la retraite Don Bolduc, qui a dirigé le commandement des opérations spéciales en Afrique de 2015 à 2017, a déclaré que le programme Obsidian Lotus ou programme 127E permet aux États-Unis d’utiliser des forces étrangères dans une mission dirigée par l’Amérique contre ses ennemis et d’atteindre les objectifs américains et dans ce cadre les militaires américains ont formé et armé plus de 100 mercenaires libyens. Selon trois sources militaires libyennes et un responsable américain, ces forces sont devenues des forces d’élite au sein de l’armée de Haftar.

Bolduc a déclaré en 2020 que Haftar est «un homme de confiance». Des années plus tard, le Libyen a pris le contrôle de l’Est tandis que le gouvernement central a pris le contrôle de l’Ouest. Lors de son témoignage devant la commission sénatoriale des services armés le 2 avril 2019, le général Townsend, qui était le chef de l’Africom, a déclaré que l’ANL dirigée par Haftar et d’autres groupes paramilitaires constituaient une menace sérieuse pour la stabilité de la Libye.

Quelques jours plus tard, Haftar a lancé une campagne militaire pour prendre le contrôle de Tripoli, où il a ordonné aux soldats de «n’utiliser les armes que contre ceux qui veulent vous combattre» et a promis «la sécurité de toute personne qui reste chez elle». Toutefois, le terme «sécurité» ne décrit pas réellement le nombre de personnes déplacées que l’auteur a rencontrées lorsque les forces de Haftar ont fait pleuvoir des missiles et des obus d’artillerie sur la capitale.

Le Département d’État a reçu des questions de la part de The Intercept sur la nature des relations avec Haftar mais il n’y a pas répondu. Langley a également rencontré le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah, le président du Conseil présidentiel, Mohamed Al-Manfi et le chef d’état-major des forces armées libyennes le général Mohamed Al-Haddad.

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Don américain à la Tunisie : 4 avions de renseignement C208

La Tunisie a réceptionné, lundi 9 septembre 2024, quatre avions de type C208, don des Etats-Unis. Utilisés pour des missions de renseignement, les appareils sont équipés de système de contrôle, de surveillance et de reconnaissance.

Dans une déclaration aux médias à l’occasion de la réception de ces appareils à la base aérienne de l’Aouina en présence de l’ambassadeur américain en Tunisie Joey Hood, le ministre de la Défense Khaled Sehili a affirmé que ces avions sont dotés de systèmes modernes, ce qui renforcera les capacités militaires et opérationnelles de l’armée nationale en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière .

Il a ajouté que ces avions, grâce à leur précision dans l’exécution des missions, ainsi que leur rapidité dans le traitement et l’analyse des données, renforceront les capacités opérationnelles et logistiques dans les domaines du renseignement, de la reconnaissance et de la surveillance aérienne. Ils contribueront ainsi au renforcement de la sécurité et de la paix tant au niveau national que régional.

«La livraison de ces avions s’inscrit dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et les États-Unis, et en application du programme de coopération militaire bilatérale convenu lors des travaux de la 34e session de la commission militaire mixte, tenue en 2020», a ajouté le ministre.

Le ministre a, à cette occasion, salué la coordination avec la partie américaine, qui a abouti à la conclusion de ce qu’il a qualifié de «transactions réussies», telles celles relatives aux avions C130, d’avions d’entraînement et de vedettes rapides. Il a également souligné les efforts déployés pour mettre en place un système de surveillance électronique aux frontières, dans le cadre de la mise en œuvre des volets du programme de coopération conjointe.

D’après Tap.

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L’armée israélienne tue une ressortissante américaine en Cisjordanie

Dans sa folie meurtrière, les Israéliens tirent sur tout ce qui bouge encore à Gaza et en Cisjordanie, qu’il s’agisse de Palestiniens et de citoyens d’autres nationalités, y compris américains, oubliant au passage que les Etats-Unis sont leurs principaux alliés, protecteurs et, très souvent aussi, complices.

C’est ainsi qu’on appris, hier soir, vendredi 6 septembre 2024, du directeur d’un hôpital palestinien qu’une citoyenne américaine était décédée des suites d’une «balle dans la tête» tirée par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée.

L’armée israélienne a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elle  qualifié d’«incident». Une militante américaine solidaire avec les Palestiniens «est arrivée à l’hôpital avec une balle dans la tête et nous avons annoncé son martyre vers 14h30», a déclaré Fouad Nafaa, directeur de l’hôpital Rafidia de Naplouse.

L’assassinat de la militante américaine avait été annoncé précédemment par Wafa. «Une militante américaine d’origine turque est décédé vendredi après avoir reçu une balle dans la tête tirée par les troupes israéliennes à Beita, une ville située au sud de Naplouse en Cisjordanie, alors qu’elle participait à une manifestation», a rapporté l’agence de presse palestinienne.

Cette version a été confirmée par l’agence de presse turque Anadolu selon laquelle la femme s’appelait Aysenur Ezgi Eygi et était née en 1998 à Antalya, une ville de la côte méditerranéenne au sud de la Turquie. La jeune femme a été transférée à l’hôpital Rafidia de Naplouse après avoir été touché, mais les médecins n’ont pas pu la sauver, a rapporté Anadolu.

«Lors d’une opération des forces de sécurité près de Beita, à Naplouse, en Cisjordanie, des soldats ont ouvert le feu sur un provocateur qui jetait des pierres sur nos forces, menaçant ainsi la vie de nos soldats. La plainte est en cours de vérification selon laquelle un ressortissant étranger aurait été mortellement abattu pendant l’opération, et les détails de l’incident font actuellement l’objet d’une enquête», a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, en réaction aux informations diffusées par les Palestiniens selon lesquelles une militante américaine des droits de l’homme a été tué par un coup de feu tiré par l’armée israélienne lors d’ une «marche contre les colonies». La défunte a sans doute été prise pour une Palestinienne.

Parions que les autorités américaines, qui continuent d’armer les Israéliens et de soutenir le génocide qu’ils mènent dans les territoires palestiniens, ne réagiront pas contre ce nouveau crime. Comme ils n’ont jamais réagi avec la fermeté requise contre les précédents crimes israéliens contre des ressortissants américains dans les territoires palestiniens occupés.

A Israël, tout est permis, y compris l’assassinat de citoyens américains!

I. B.   

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Comment l’Iran influence-t-il l’élection présidentielle américaine?

Alors que la campagne électorale de l’élection présidentielle américaine bat son plein et que nous sommes à moins de deux mois d’un scrutin sur lequel les yeux du monde entier sont rivés, les autorités américaines ont décelé une vaste campagne d’influence iranienne. Ce qui est saisissant c’est que les Iraniens ne veulent favoriser aucun candidat, contrairement aux Russes qui en 2016 avaient tout fait pour porter au pouvoir Donald Trump et barrer la route à Hillary Clinton. L’objectif iranien est d’affaiblir et de saborder le modèle dit de démocratie américaine. Le moins que l’on puisse dire c’est que la république islamique a le bras long et s’affirme comme un grand protagoniste de la cyber-influence à l’échelle internationale. 

Imed Bahri

Le New York Times a publié une enquête préparée par Steven Lee Myers, Tiffany Hsu et Farnaz Fasihi dans laquelle les auteurs affirment que l’Iran est devenu la plus grande menace en matière de désinformation liée à la course à la présidentielle américaine. Ils ont déclaré que l’Iran avait intensifié ses efforts pour discréditer la démocratie américaine.

Dans cette campagne d’influence et de sabordage, l’Iran s’est appuyé sur des opérations de piratage et de faux sites Internet. Un site appelé Savannah Time se décrit comme «votre source fiable d’informations conservatrices et d’informations sur la ville animée de Savannah». Un autre site appelé Newthinker veut devenir «votre destination préférée pour des informations progressistes et perspicaces». Le site Westland Sun se présente comme s’adressant aux musulmans de la banlieue de Détroit. Un travail méthodique qui cible divers types d’électorats aussi bien républicain que démocrate, conservateur ou progressiste mais aussi les communautés. 

Le NYT ajoute que l’Iran organise depuis longtemps des campagnes secrètes de désinformation contre ses ennemis notamment Israël, l’Arabie saoudite et les États-Unis d’Amérique mais que ses campagnes ont jusqu’à présent continué à se dérouler dans l’ombre de campagnes similaires aux russes et chinoises. Cependant les récentes campagnes de désinformation sont devenues plus audacieuses et plus diversifiées selon des responsables américains et des experts en Iran.

Semer les désaccords au sein de l’Amérique

Le journal américain estime que les efforts iraniens visent à contrecarrer les tentatives de retour au pouvoir de l’ancien président Trump mais qu’ils ciblent l’administration Biden et la campagne de Kamala Harris d’une manière qui indique des efforts plus larges visant à semer les désaccords au sein de l’Amérique et à détruire la confiance dans la démocratie aux yeux des Américains et du monde en général.

La directrice du renseignement national Avril Haines a averti il ​​y a quelque temps que «l’Iran est devenu de plus en plus agressif dans ses efforts d’influence visant à semer la discorde et à saper la confiance dans nos institutions démocratiques» et que «les Américains devraient être conscients lorsqu’ils traitent avec des comptes et des utilisateurs qu’ils ne connaissent pas personnellement.»

Le mois dernier, son bureau s’est joint au FBI et à l’Agence de cyber-sécurité et de sécurité des infrastructures pour publier une déclaration notant que «l’Iran considère les élections de cette année particulièrement importantes en termes d’impact qu’elles pourraient avoir sur ses intérêts de sécurité nationale ce qui accroît la tendance de Téhéran à essayer de façonner le résultat.» 

La mission iranienne auprès des Nations Unies a refusé de commenter les tentatives de désinformation et les faux sites Web. Dans une déclaration précédente, le 19 août, concernant la campagne Trump et les tentatives d’infiltration de celle-ci, la mission a déclaré que les accusations étaient «sans fondement et dénuées de sens» et que «l’Iran n’a ni l’intention ni le motif d’intervenir dans le processus de l’élection présidentielle aux États-Unis.» Pour les Iraniens, donc, c’est circulez, il n’y a rien à voir. 

Le journal affirme cependant que le réseau d’agents électroniques et de pirates informatiques comprend des fronts commerciaux contrôlés par les Gardiens de la révolution iraniens selon un responsable iranien et un autre Iranien travaillant dans le domaine des médias, tous deux familiers des campagnes de désinformation.

Les Gardiens de la révolution jouissent d’une autorité forte et bien établie dans tous les domaines de la vie iranienne, économique, politique et cybernétique. Le gouvernement et les Gardiens de la révolution s’appuient sur un réseau d’individus qui utilisent les réseaux sociaux pour promouvoir les positions iraniennes parfois en utilisant des pseudonymes. Les deux responsables ci-haut cités, dont l’un est membre des Gardiens de la révolution, affirment solliciter des projets auprès d’entreprises technologiques et de startups dont certaines ne comprennent pas leur objectif.

Alimenter les mouvements de contestation aux Etats-Unis

Les deux responsables ont déclaré que le gouvernement iranien avait consacré des ressources importantes aux opérations de désinformation notamment depuis 2022 lorsque les femmes ont mené un soulèvement qui s’est étendue à tout le pays. Ils ont déclaré que les responsables gouvernementaux mènent des opérations exploratoires continues dans les universités à la recherche d’étudiants en technologie pour les employer après avoir obtenu leur diplôme en leur faisant miroiter des salaires élevés, un soutien à la recherche et des bureaux.

Le journal cite Amir Rashidi, directeur du Groupe Mian, une organisation de défense des droits humains qui se concentre sur le Moyen-Orient et milite en faveur des droits et de la sécurité numériques: «La stratégie d’information et de propagande de l’Iran est similaire à la façon dont les Gardiens de la révolution dirigent des groupes mandataires au Moyen-Orient. Ils procèdent à une infiltration agressive et progressive. Et ils jouent à un jeu basé sur la patience.»

Des agents iraniens ont réussi à pirater les comptes de Roger Stone, un proche conseiller de Trump, et ils ont également tenté de pirater les comptes de Biden et Harris sans résultats connus. Le mois dernier, Meta a annoncé avoir découvert des efforts similaires sur la plateforme de messagerie WhatsApp.

Le journal américain affirme que les efforts de l’Iran et sa concentration sur les États-Unis se sont accrus avec l’invasion de Gaza par Israël, l’allié de l’Amérique, suite à l’opération Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023. Les services de renseignement américains ont accusé les agents iraniens d’alimenter les protestations contre la guerre israélienne à Gaza et de fournir un soutien financier aux manifestants et de les aider en ayant recours à des personnes se faisant passer pour des étudiants. L’Iran a nié tout lien avec les manifestations dans les universités américaines bien que le chef spirituel de la République islamique les ait félicitées dans une lettre ouverte.

Le NYT considère que depuis l’avènement de la Révolution islamique de 1979, l’Iran s’est appuyé sur la propagande et la désinformation médiatique à tel point que celle-ci est devenue partie intégrante de l’identité du régime. À mesure que la technologie progressait, les méthodes et les ambitions de l’Iran ont évolué, Khamenei décrivant en 2011 le cyberespace comme la façade iranienne du jihad de l’information. Cette année-là, il a ordonné la création d’un Conseil Cyber Suprême. Et a demandé au gouvernement et à l’armée de travailler avec lui pour servir les intérêts et les objectifs de l’idéologie islamique.

Avant 2020, l’Iran ne montrait pas beaucoup d’intérêt à influencer directement les élections américaines, selon un rapport publié au début de cette année par le Digital Forensics Laboratory de l’Atlantic Council, mais la situation a changé lorsque Trump s’est retiré de l’accord nucléaire signé en 2015 et a décidé de réimposer des sanctions puis avec l’assassinat du général Qassem Soleimani, commandant de la Force Al-Quds, corps d’élite des Gardiens de la révolution, à l’aéroport de Bagdad en 2020. Les opérations d’influence liées à l’Iran se sont depuis accélérées.

Dans un rapport publié l’année dernière, Microsoft a noté 7 campagnes iraniennes ciblant les Etats-Unis en 2021 qui sont passées à 24 campagnes après un an. Dans un rapport publié le mois dernier, Clint Watts, directeur du Centre d’analyse des menaces de Microsoft, a averti que l’Iran se préparait à davantage d’activités extrémistes aux États-Unis. Elles peuvent inclure des activités incitant à la violence contre des personnalités ou des groupes politiques et semant le doute sur le résultat des élections. Au moins cinq sites trompeurs sont apparus en ligne alimentant les électeurs américains en contenu constant visant à saper le soutien à Israël et la confiance dans la démocratie américaine, selon Microsoft et Open EA. L’utilisation de l’intelligence artificielle dans ces efforts a été révélée.

Les efforts de tromperie de l’Iran ont ciblé Trump qui dans un article sur le site Newthinker a été décrit comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, consommant de l’opium et affilié à son mouvement Maga (Make America Great Again).

La campagne iranienne a également ciblé les démocrates. Dans un article publié par le site Internet Savannah Time, qui n’a aucun lien avec la ville de Géorgie, il a averti que Harris «flirtait dangereusement avec le contrôle des prix à la manière communiste».

Les deux responsables iraniens ont déclaré que Téhéran n’était pas intéressé par le vainqueur final en novembre et estimaient que l’hostilité de Washington envers l’Iran transcendait les deux parties. L’objectif principal de la campagne de désinformation médiatique est donc de semer la discorde, d’approfondir la polarisation et de placer l’Iran sur l’échelle du pouvoir aux côtés de la Chine et de la Russie.

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L’entourage de Donald Trump appelle au rattachement de la Cisjordanie à Israël

À l’heure où les Palestiniens de Cisjordanie vivent l’enfer et qu’Israël fait tout pour les contraindre au déplacement forcé vers la Jordanie afin de faire main basse sur le territoire palestinien, les piliers du lobby sioniste au États-Unis dans le monde de la politique, de la diplomatie et des affaires pèsent de tout leur poids pour que les États-Unis reconnaissent le prochain rattachement de la Cisjordanie à Israël une fois Donald sera de retour à la Maison-Blanche.

Imed Bahri

C’est ce que préconise son ancien ambassadeur en Israël David Friedman et c’est la condition sine qua non de financement de sa campagne par la veuve de Sheldon Adelson, magnat des casinos de Las Vegas et principal bailleur de fonds de Trump en 2016.

Que signifie la victoire de l’ancien président américain Donald Trump aux prochaines élections présidentielles pour la question palestinienne?

La réponse est claire et simple et ne peut être ignorée: Trump soutiendra sans aucun doute l’annonce israélienne prochaine et officielle de de l’annexion et du rattachement de la Cisjordanie (qui est occupée par l’armée israélienne depuis la guerre des Six Jours en 1967) dans le cadre d’une série de mesures visant à établir dans le futur le Grand État d’Israël qui comprend la Palestine, la Jordanie, la Syrie à l’ouest de l’Euphrate, l’Irak, le nord de l’Arabie saoudite, la péninsule du Sinaï et l’Égypte à l’est du Nil.

Selon ce qui a été rapporté dans plusieurs médias y compris dans des journaux israéliens, Trump a obtenu de la veuve du magnat des casinos de Las Vegas (décédé le 11 janvier 2021) un engagement à fournir des millions de dollars de dons en échange de son soutien au rattachement de la Cisjordanie à Israël, exactement comme ce qui s’était passé en 2016 quand Adelson, vivant à l’époque, avait le principal bailleur de fonds de Trump en échange de son soutien à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale indivisible et éternelle d’Israël, d’y déplacer l’ambassade américaine et de soutenir aussi l’annexion du Golan en plus de soutenir et de parrainer les processus de normalisation entre Israël et certains pays arabes. Tout cela Trump l’avait fait une fois élu président. 

Dans un nouveau livre, ‘‘Un État juif: le dernier et le meilleur espoir pour résoudre le conflit israélo-palestinien’’ publiée mardi 3 septembre 2024 aux États-Unis, l’ancien ambassadeur américain en Israël à l’époque de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu David Friedman écrit: «Israël aura besoin d’une aide financière pour affirmer et maintenir sa souveraineté sur la Judée-Samarie.»

Le pseudo plan de paix de Trump

Friedman suggère que la nouvelle administration républicaine et le Congrès réorientent un milliard de dollars d’aide existante aux Palestiniens y compris l’argent alloué aux forces de sécurité palestiniennes pour financer le plan d’annexion. «Le compartiment le plus facile à exploiter et à réajuster est celui des États-Unis», a-t-il déclaré.

Dans son livre, Friedman consacre un chapitre entier à comparer le sort des Palestiniens vivant sous souveraineté israélienne avec celui des citoyens de Porto Rico désigné comme territoire américain: «Les Palestiniens, comme les Portoricains ne voteront pas aux élections nationales», écrit-il avant d’ajouter: «Les Palestiniens seront libres de promulguer leurs propres documents de gouvernance tant qu’ils n’entrent pas en conflit avec les documents israéliens.»

Alors que les Portoricains sont considérés comme des citoyens américains et ont le droit de voter s’ils déménagent dans un autre État américain, Friedman ne demande pas que cela s’applique aux Palestiniens de Cisjordanie, selon un site Internet juif américain appelé Forward

Le pseudo plan de paix de Trump au Moyen-Orient pour 2020 prévoyait une éventuelle reconnaissance américaine de certaines colonies israéliennes en Cisjordanie mais ces mesures ont été reportées parce que l’administration a donné la priorité aux accords de normalisation entre Israël, les Émirats arabes unis et trois autres pays arabes.

Friedman, qui a également été conseiller de la campagne Trump en 2016, reste étroitement lié à l’ancien président et a déclaré qu’il n’avait pas encore discuté de son projet avec Trump. «J’espère le partager avec lui au bon moment», a-t-il dit.

Il faut signaler que des médias américains à l’instar du New York Times avaient déjà évoqué en mars dernier que le très influent gendre de Trump Jared Kushner et son conseiller pour le Moyen-Orient soutenait le rattachement de la Cisjordanie à Israël.

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Palestine : le cas Marwan Barghouti

Le ‘‘Sunday Times’’, version du week-end du journal britannique ‘‘The Times’’, a publié une enquête préparée par Christina Lamb dans laquelle elle affirme que le sort du dirigeant palestinien détenu dans les geôles israéliennes depuis 22 ans Marwan Barghouti pourrait arrêter la guerre à Gaza. C’est l’un des rares dirigeants du Fatah qui demeure populaire et constitue une figure d’unité ce qui est encore plus rare en Palestine. 

Imed Bahri

Lamb a déclaré que le fils du prisonnier politique le plus célèbre d’Israël que ses partisans appellent le Nelson Mandela palestinien a exprimé les craintes de sa famille quant à la possibilité de tuer le leader du Fatah en représailles à l’opération Déluge d’Al-Aqsa même si le Fatah est un adversaire du Hamas.

Barghouti, 65 ans, est considéré comme l’un des hommes politiques palestiniens les plus célèbres et figure en tête de liste des prisonniers qui pourraient être libérés en échange de la libération de 108 détenus israéliens détenus par le Hamas à Gaza. Lamb dit que Barghouti, qui a été emprisonné il y a vingt ans et condamné à la réclusion à perpétuité après la deuxième Intifada en 2000, a encouragé les puissances occidentales, qui voient en lui le leader palestinien capable d’unir les factions palestiniennes rivales et de résoudre les crises qui engloutissent la Cisjordanie et Gaza aujourd’hui. Un diplomate occidental a commenté : «Il est aujourd’hui le prisonnier politique le plus célèbre au monde» tandis que Julie Norman, professeur de politique internationale et nationale palestinienne à l’University College de Londres (UCL) et auteur d’un livre sur les prisonniers palestiniens a déclaré: «Sa libération va changer les règles du jeu dans la politique palestinienne et le nationalisme palestinien». Cependant, le monde n’a pas vu Barghouti depuis des années. Comme Mandela, il est emprisonné depuis plus de 20 ans.

L’homme qui donne de l’espoir, et pas seulement aux Palestiniens

Arab Barghouti, 33 ans, a déclaré: «Il est toujours l’homme qui donne de l’espoir et  je pense que la plus grande force de mon père est sa capacité à unir les Palestiniens. Il est un symbole d’unité et nous avons soif d’unité, les divisions nous ont fait beaucoup de mal.» Faisant référence à la comparaison entre son père et Mandela, il a ajouté: «L’Occident veut faire de Mandela un homme pacifique dont le but est la paix mais il était prêt à se lancer dans la lutte armée pour obtenir les droits du peuple sud-africain et mon père n’est pas différent de lui.» 

Lamb a rencontré Arab Barghouti dans la ville de Ramallah, considérée comme la capitale de l’Autorité nationale, où l’atmosphère comme partout en Cisjordanie est devenue plus tendue qu’elle ne l’était lorsque son père a été arrêté en 2002. Non seulement les colons ont accru leur violence contre les Palestiniens en Cisjordanie mais les forces israéliennes ont lancé leur plus grande opération militaire depuis 20 ans et des centaines de soldats y ont participé utilisant des chars, des bulldozers, des frappes aériennes, des drones et attaquant des villes et des camps de réfugiés.

Arab a déclaré: «C’est la pire situation que j’ai jamais connue de ma vie et ils veulent réduire [notre présence] et nous enfermer dans des ghettos pour que nous nous sentions sans patrie et pour nous intimider. Le gouvernement israélien profite de la focalisation sur le génocide à Gaza pour faire ce qu’il veut en Cisjordanie.»

Les personnes détenues comme Marwan Barghouti ont été soumises à des mauvais traitements dans la tristement célèbre prison de Megiddo. Arab estime que ce qui arrive aux détenus passe inaperçu et déclare: «Je n’ai jamais vu les autorités pénitentiaires israéliennes aussi folles ou agir de manière aussi inhumaine. De nombreux détenus sortent de prison et on a du mal à les reconnaître. Il y a eu entre 55 et 60 cas documentés de décès de prisonniers depuis le 7 octobre, et nous craignons qu’ils ne tuent mon père. Le chef de la prison est venu après le 7 octobre et lui a demandé de mettre ses mains derrière le dos et de se présenter devant les prisonniers pour qu’il l’humilie en public. Mon père a refusé mais ils l’ont forcé et l’ont blessé à l’épaule.»

Barghouti a été trimballé entre quatre ou cinq prisons où les gardiens de prison l’ont torturé, lui ont infligé la vue des lumières vives et mis un haut-parleur diffusant l’hymne national israélien pendant plusieurs heures de sorte à l’empêcher de dormir. Début mars, les gardes l’ont agressé et frappé au visage et à l’épaule.

Arab estime que l’intervention occidentale est ce qui a sauvé la vie de son père et qu’il était reconnaissant pour l’intervention de nombreux gouvernements occidentaux qui ont fait pression sur les Israéliens en particulier les Américains et les Français qui comprennent son importance en Cisjordanie et qui croient que mon père représente la solution.

Le dirigeant palestinien le plus populaire parmi les siens

Barghouti est en première position dans les sondages d’opinion: «Ce n’est un secret pour personne qu’il est le dirigeant palestinien le plus célèbre et cela a une raison. C’est un homme politique ouvert, qui n’est pas corrompu, qui veut la paix et la prospérité mais pas aux dépens du peuple palestinien», a souligné Arab, en exprimant sa crainte quant à l’état de santé de son père: «Ces jours-ci, il n’est pas en bonne santé, il a perdu du poids à cause du manque de nourriture et il n’a pas reçu de soins pour ses blessures.»

Barghouti a d’abord soutenu les accords d’Oslo en 1993 mais il s’est senti frustré par le manque de progrès, c’est pourquoi il est devenu plus ferme dans ses positions. Les tribunaux israéliens l’ont reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation notamment celui d’avoir envoyé des hommes armés pour tuer des Israéliens et il a été condamné à cinq peines d’emprisonnement à perpétuité. «Ma mère disait que cela prendrait plusieurs années et nous ne nous attendions pas à ce que cela s’étende sur des décennies», dit le jeune homme en colère. Il ajoute: «Quand j’étais jeune, j’ai souffert de ce problème. Pour moi, mon père m’a été retiré à cause du peuple palestinien. Ce n’est que plus tard lorsque j’ai grandi et réalisé à quel point la cause pour laquelle il se sacrifiait était noble, que j’ai ressenti la responsabilité de parler de la campagne lancée par ma mère.»

Arab travaille pour une société informatique qui gère une académie de formation en programmation pour les Palestiniens. Il déclare: «J’ai réalisé que nous devions reformuler l’image de la Palestine et affronter les Israéliens dans le domaine des données. Mon père disait que la résistance ne se limite pas à prendre les armes et à parcourir le pays pour se battre, c’est une question d’éducation.»

Un jour, il verra ses six petits-enfants qu’il ne connaît pas

Le jeune homme a vu son père il y a deux ans. Il raconte: «Ils nous permettaient à peine de le voir, en moyenne une fois tous les deux ans. Ma mère le voyait une fois par an mais elle a été punie en lui interdisant de lui rendre visite pendant quatre ans parce qu’il avait conduit une grève de la faim en 2017 avec 1500 prisonniers. Même lorsqu’ils étaient autorisés à lui rendre visite, la visite ne durait que quelques minutes et ils écoutaient tout.»

Bien qu’Arab n’ait jamais été arrêté, il craint désormais de l’être à tout moment. «Depuis le 7 octobre, beaucoup de mes cousins ​​de notre village de Kobar ont été arrêtés donc cette menace est toujours dans mon esprit», explique-t-il.

Interrogé sur la possibilité d’une troisième Intifada comme certains s’y attendent, il a déclaré: «Je me souviens toujours des paroles de mon père au tribunal: ‘‘Je suis un homme pacifique mais les Israéliens doivent comprendre qu’il n’y aura ni paix ni sécurité pour le peuple israélien tant qu’il y aura une occupation illégale de notre terre’’»

Si Barghouti est libéré, il se présentera pour remplacer le président octogénaire Mahmoud Abbas. Malgré l’arrêt des négociations à Gaza, Arab insiste: «Nous sommes confiants pour sa libération, le moment est venu et nous attendons le jour où il verra ses six petits-enfants qu’il ne connaît pas».

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