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Assemblée générale 2024 de la KAAT : Coopération tuniso-coréenne renforcée à l’ENA

L’Association des Anciens Stagiaires de la KOICA en Tunisie (KAAT) a tenu son Assemblée générale annuelle 2024 avec succès, le 19 septembre à l’École nationale d’administration (ENA).

Placé sous le thème « Renforcer la coopération tuniso-coréenne à travers le partage de connaissances et les échanges culturels », l’événement a rassemblé des invités de marque, tunisiens et de sud-coréens.

Organisé en partenariat avec l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA), l’événement a réuni des invités prestigieux, entre autres Mme Namsoon Lee, Directrice Pays de KOICA en Tunisie, et Mme Khaoula Laâbidi, Directrice de l’ENA. Des cadres supérieurs des entreprises publiques, comme Mme Sana Oueslati (Directrice par intérim de l’Unité de gouvernance électronique à la présidence du gouvernement), mais aussi des diplomates, dont MM. Moncef Baati et Mustapha Khammari, tous deux anciens ambassadeurs de Tunisie en Corée du Sud, sans oublié bien sûr les membres de la KAAT, ont également pris part à cet événement d’une grande importance dans la coopération entre la Tunisie et la Corée du Sud.

Les points saillants de l’Assemblée générale 2024 de la KAAT

Commençons par l’allocution d’ouverture de Mme Namsoon Lee. Elle a mis en exergue les principales réalisations de la KAAT durant l’année 2023 et celles de 2024, notamment la régularisation du statut juridique de la KAAT et la publication du premier bulletin d’information de l’association. Ces accomplissements reflètent l’engagement continu de la KAAT en faveur de la transparence et de la communication avec ses membres et partenaires.

De son côté, Mme Khaoula Laâbidi a souligné l’importance de rassembler les alumni de la KAAT pour promouvoir le partage des connaissances, se félicitant au passage de voir l’Assemblée se dérouler au sein de son institution, en l’occurrence l’ENA, qui a récemment obtenu la certification ISO 21001 pour les organisations éducatives.

Mme Laâbidi a également rappelé le partenariat solide de cinq ans entre l’ENA et la KOICA.

Projets futurs et initiatives de collaboration

L’Assemblée générale de la KAAT a aussi constitué l’occasion de discuter des projets futurs de collaboration, en particulier dans les domaines de la gouvernance électronique, du renforcement des capacités dans des secteurs tels que l’agriculture et la pêche, et de l’élargissement des programmes de volontariat.

Mme Lee n’a pas de réitérer l’engagement de la KOICA à soutenir ces initiatives, alignées sur les priorités stratégiques nationales de la Tunisie.

Culture et éducation

L’événement a également été marqué par des échanges culturels, avec des prestations de chant et de poésie coréens par des élèves de l’Institut Bourguiba des Langues vivantes, ainsi que des témoignages d’expérience sur les programmes de Master de la KOICA.

Formation et développement des compétences

Cette année, un accent particulier a été mis sur la formation continue des membres de la KAAT et des élèves (CSP) de l’École Nationale d’Administration (ENA). Sous la direction d’Aymen Chaaben, conseiller des services publics au ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, ce programme a permis aux alumnis de la KAAT d’améliorer leurs compétences en gestion publique, notamment en négociation et en résolution de conflits.

Ces formations renforcent les capacités des membres pour faire face aux défis actuels du secteur public.

Clôture et perspectives 2025

Après l’approbation des rapports moral et financier, l’Assemblée générale a clôturé ses travaux par une discussion ouverte sur les activités prévues pour 2025. Parmi les projets envisagés figurent l’élargissement des actions de la KAAT aux universités et aux sites patrimoniaux, l’amélioration des plateformes de partage de connaissances, ainsi que des initiatives sociales.

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À propos de la KAAT

La KAAT (Association des Anciens Stagiaires de la KOICA en Tunisie) est une association dynamique regroupant les anciens stagiaires de la KOICA en Tunisie, dédiée à la promotion de la coopération tuniso-coréenne à travers le partage de connaissances, les échanges culturels et des initiatives de développement.

Depuis sa création en 2017, la KAAT joue un rôle clé dans le renforcement des partenariats entre la Tunisie et la Corée, soutenant des collaborations dans divers secteurs.

Pour plus d’informations, koicaentunisie@gmail.com

 

Kia EV9 remporte le trophée d’or aux « IDEA 2024 design awards »

Le Kia EV9 a remporté le très convoité trophée d’or aux International Design Excellence Awards (IDEA) 2024, décerné par l’International Designers Society of America (IDSA).

Ce prix marque la première victoire d’or de Kia aux IDEA et une victoire complète aux trois plus grands prix de design mondiaux pour la marque, suite aux succès de l’EV9 aux prix Red Dot « Best of Best » et iF Design Gold plus tôt cette année.

Kia a reçu le prestigieux trophée d’or dans la catégorie « Automobile et Transport » pour son SUV entièrement électrique EV9 lors de la cérémonie des IDEA 2024, qui s’est tenue le 12 septembre au Palmer Events Center à Austin, au Texas. Cette distinction renforce l’excellence et l’originalité du design de l’EV9, ainsi que le caractère innovant de la célèbre philosophie créative de Kia, « Opposites United ».

Karim Habib, vice-président exécutif et responsable du design mondial de Kia, a déclaré : « Guidés par les principes de notre philosophie créative ‘Opposites United’, chez Kia, nous nous consacrons à la création de produits inspirants et authentiques qui répondent aux besoins émotionnels de nos clients aussi bien qu’à leurs exigences de mobilité, de praticité et de durabilité.

« Un bon design doit toujours représenter la relation entre nos utilisateurs, nos produits et notre marque, et nous croyons que l’EV9 y parvient. Voir la nature créative et innovante de nos valeurs de design reconnue – d’abord par Red Dot et les iF Design Awards, et maintenant avec un trophée d’or à l’IDEA – est extrêmement gratifiant, non seulement pour l’équipe de design de Kia, mais aussi pour tous nos collègues à travers le monde. Cette reconnaissance nous incite à continuer à offrir des solutions de mobilité durable révolutionnaires pour nos clients. »

Découverte du design primé de l’EV9

L’EV9 représente l’essence de « Opposites United », qui exploite la tension créative générée par les valeurs divergentes de la nature et de la modernité pour aboutir à une harmonie globale.

Cette philosophie a inspiré les designers de Kia à se libérer des conventions et à créer un véhicule électrique révolutionnaire avec un caractère audacieux et authentique, repoussant les limites du design, de la praticité, de la connectivité et de la responsabilité environnementale.

Des lignes définies et des surfaces lisses caractérisent l’EV9, tandis que des éléments distinctifs tels que Digital Tiger Face, la calandre à éclairage numérique et les phares verticaux ajoutent à son attrait futuriste unique. Ces qualités esthétiques ont aidé l’EV9 à remporter les plus grands honneurs aux prix Red Dot et iF Design, et à obtenir l’or à l’IDEA 2024.

Cette année marque le 44e anniversaire des IDEA, faisant de ces prix l’un des programmes de récompenses de design les plus anciens et les plus prestigieux au monde.

Indifférent aux modes passagères ou aux styles éphémères, le concours annuel se concentre uniquement sur l’identification et l’hommage à l’excellence du design. Le trophée d’or de l’EV9 dans la catégorie « Automobile et Transport » arrive sept ans après que le concept Kia Telluride a reçu le bronze à l’IDEA en 2017.

L’EV9 est à la pointe de l’engagement stratégique de Kia pour maintenir son leadership dans la mobilité durable mondiale. Cet SUV entièrement électrique à sept places a été la première voiture de série à intégrer les 10 « éléments indispensables » de durabilité de Kia, qui ont ensuite été incorporés dans tous les nouveaux modèles de la marque, incarnant ainsi l’engagement de Kia à développer des matériaux naturels et biosourcés.

Depuis son lancement en 2023, les valeurs de design de l’EV9 et son attrait auprès d’une clientèle large ont connu un succès mondial.

En plus des trophées Red Dot, iF Design et IDEA, l’EV9 a remporté deux trophées aux World Car Awards 2024 en tant que vainqueur global (« World Car of the Year ») et meilleur véhicule électrique (« World Electric Vehicle »).

 

ENNAKL Automobiles certifié MSI 20000

ENNAKLCOFICERT annonce avoir remis à la société ENNAKL AUTOMOBILES le certificat MSI 20000, norme internationale dédiée à la qualité de la situation financière des entreprises et des institutions.

La société ENNAKL AUTOMOBILES reçoit sa première certification à la norme MSI 20000, délivrée par l’organisme de certification français COFICERT, suite à une évaluation financière réalisée sur la base des derniers exercices approuvés par les commissaires aux comptes. Cette certification atteste de la conformité du premier importateur et distributeur automobile en Tunisie, aux exigences du standard financier MSI 20000 porté par l’IGSF (International Group for Sustainable Finance).

À l’occasion d’une cérémonie organisée au sein du siège de ENNAKL AUTOMOBILES, le comité de direction de la société présidé par son Directeur Général, M. Anouar Ben Ammar, a reçu le certificat MSI 20000 de la part d’une délégation de COFICERT France, conduite par Madame Anne Guerbé, Vice-Présidente de l’Organisme de Certification, accompagnée par Cristian Mocanu, Jérôme Gacoin et Souheil Skander.

La norme MSI 20000 renseigne sur la qualité de la situation financière des entreprises et des institutions. L’approche d’évaluation repose sur deux axes, la mesure de la solidité financière d’une part et celle de la performance d’autre part. Le certificat MSI 20000 se présente comme un indicateur de référence pour les opérateurs économiques et financiers en quête de repères fiables et indépendants en matière de solvabilité, de rentabilité et de résilience. La Norme est diffusée et régulée par l’IGSF.

Cette certification, particulièrement observée et appréciée par l’ensemble des parties prenantes du secteur automobile, est un indicateur fort renseignant sur la qualité de la gouvernance financière de ENNAKL AUTOMOBILES, venant consolider ses relations avec les partenaires et les actionnaires.

A propos de :

ENNAKL LogoENNAKL AUTOMOBILES est une S.A créée en 1965 par un groupement d’entreprises publiques. Privatisée au courant de l’année 2007 et introduite simultanément aux Bourses de Casablanca et de Tunis en 2010, la société est le représentant officiel de sept marques de véhicules, allant des citadines aux voitures de luxe en passant par les véhicules utilitaires (VOLKSWAGEN, VOLKSWAGEN Utilitaires, AUDI, PORSCHE, SEAT, SKODA, CUPRA).

Norme MSI 20000
MSI 20000MSI 20000 est la norme internationale dédiée à la qualité de la situation financière des entreprises. Le processus de certification MSI 20000 analyse les données relatives à la situation financière d’une entreprise. Les cahiers des charges de la norme MSI 20000 s’articulent autour de deux axes d’évaluation : la solidité et la performance financière ; deux composantes au cœur de la rentabilité, la solvabilité et la pérennité des entreprises. La norme est régie à l’échelle internationale par l’IGSF (International Group for Sustainable Finance).

IGSF
IGSFL’IGSF est une ONG à but non lucratif, basée au Luxembourg, dont les activités ont pour objectif de canaliser et d’organiser les efforts internationaux en matière de normalisation financière et extra-financière.

L’IGSF, en tant qu’entité de normalisation, œuvre principalement sur deux volets : d’une part, l’organisation technique des normes en matière de gouvernance financière et extra-financière et, d’autre part, la diffusion des normes et des bonnes pratiques en général. Les thématiques couvertes au sein de l’IGSF traitent notamment des enjeux en matière de gouvernance financière, de lutte contre la criminalité financière ou encore de responsabilité sociétale des entreprises ou organisations de tout type.

COFICERT
COFICERTCOFICERT est un organisme de certification français, spécialisé dans les certifications financières et extra-financières, intervenant dans plus de 40 pays. COFICERT opère historiquement avec, et aux côtés, des organismes de certification et de normalisation internationaux. L’organisme rassemble des experts qualifiés en matière de gouvernance, de lutte contre la criminalité financière et de finance durable. L’activité de COFICERT couvre les thématiques suivantes : la solidité et la performance financière (MSI 20000), la responsabilité sociétale des entreprises (ESG 1000), la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML 30000), la gouvernance des organisations (ISO 37000) et la lutte contre la corruption (ISO 37001).

La STB va créer sa propre compagnie d’assurance

L’écosystème des assurances et réassurances en Tunisie sera enrichi incesssamment par l’émergence d’un nouvel assureur.

Selon nos informations,  la Société tunisienne de banque (STB) étudie actuellement un projet de création d’une compagnie d’assurance propre à elle.

Auparavant, la doyenne des banques assurait les crédits octroyés à ses clients  en sous-traitant des contrats d’assurance de la Société Tunisienne d’Assurances et de Réassurances (STAR) moyennant une commission.

Actuellement la Tunisie compte 24 assureurs et réassureurs En voici la liste :

Ami Assurances, Assurances Biat, Astrée, At-takafulia, Attijari Assurance, Carte Assurance Carte vie, Comar, Cotunace, El Amana Takaful, GAT Assurances, Gat vie, Groupe Ctama, Hayett, Lloyd Tunisien, Lloyd vie, MAE, Maghrébia, Maghrebia vie, Bh Assurance, Star, Tunis Re, Zitouna Takaful, UIB Assurances.

ABS

Tunisie Telecom : Les chiffres 2023

Tunisie Telecom vient de publier ses indicateurs d’activité pour l’exercice 2023, soulignant une croissance de 26% de ses revenus, en comparaison avec 2022.

Le résultat net de l’exercice 2023 a été de 63 millions de dinars.

Tunisie Telecom a enregistrée en 2023 les chiffres suivants :

  • 98% – Taux de couverture 4G
  • 75% – Part de marché Téléphonie fixe
  • 38,3% Part de marché revenus télécoms
  • 31% Part de marché en téléphonie mobile

La Chambre de Commerce Tuniso-Américaine (AmCham) renouvelle son conseil d’administration

AMCHAM
AMCHAM Nouveau Conseil d’administration

Lors de son assemblée générale élective du 6 septembre dernier, la Chambre de Commerce Tuniso-Américaine (AmCham Tunisie) a procédé au renouvellement de son conseil d’administration. Cet événement majeur a rassemblé plus d’une centaine de membres, représentant à la fois des entreprises tunisiennes et américaines implantées en Tunisie.

Au cours de cette assemblée, les membres ont approuvé les rapports financiers et moraux de l’année écoulée et ont procédé au vote pour élire les nouveaux administrateurs. Une innovation notable a été l’introduction d’un siège de membre honoraire au conseil d’administration, destiné à d’anciens présidents afin de bénéficier de leur expertise.

Le nouveau conseil d’administration, riche d’une diversité de compétences et d’expériences, est appelé à relever les nombreux défis et à saisir les opportunités qui se présentent à l’AmCham Tunisie. Dans son discours d’adieu, le président sortant, Naceur Hidoussi, a souligné l’importance du travail collectif et de l’engagement des membres pour le succès de la Chambre.

Président
Marouane Ben Jemaa (Alpha Ford)

Secrétaire général
Jihene Landolssi (Pfizer)

Vice-président en charge des affaires juridiques
Mohamed Zaanouni (Dentons)

Vice-président
Fatma Rekik (COFAT)

Membres du conseil d’administration :
Rym Bedoui Ayari (WeFranchiz)
Adel Dahmani (3S)
Ali Belakhoua (Starzs Electronics)
Brahim Ben Ayed (Général Electric Vernova)
Haykel Belhassine (Citi)
Hela Fourati (TAEF)
Houbeb Ajmi (Université Centrale)
Islem Ben Mbarek (Al Badr Aerospace)
Jihed Jahdour (HPE)
Karim Gahbiche (CEREALIS)
Lamia Fourati (Groupe Ontech)
Lotfi Debbabi (QNB)
Med Ali Ben Arbia (So Invest)
Noomane Fehri (Avenir numérique)
Rafik Mzah (AfricInvest)
Riadh Chaieb (HP)

Hyundai Tunisie récompensée pour sa performance exceptionnelle avec le label « Meilleure Progression des Ventes » à l’échelle régionale

Alpha Hyundai Motor, distributeur officiel de la firme automobile sud-coréenne Hyundai en Tunisie est ravie d’annoncer qu’elle a été honorée du prestigieux label « Meilleure Progression des Ventes » lors de la conférence régionale qui s’est tenue les 3 et 4 septembre 2024 à Marrakech, Maroc. Ce prix prestigieux souligne la performance exceptionnelle de Hyundai Tunis dans l’augmentation de ses ventes au niveau régional.

Le label « Meilleure Progression des Ventes » est attribué aux entités qui ont démontré une croissance et une performance remarquables durant les dernières années. Pour Hyundai, cette reconnaissance est le reflet d’une stratégie commerciale réussie et d’une performance de vente exceptionnelle. En effet, Hyundai Tunisie s’est distinguée par une progression notable des ventes, surpassant les performances de la marque à l’échelle régionale. Cette réussite témoigne de l’efficacité des initiatives mises en place et de la forte demande pour les véhicules Hyundai en Tunisie.

Hyundai a réussi à conserver sa position de leader des ventes en Tunisie durant les huit premiers mois de 2024. Ce succès est soutenu par un réseau de 19 agences réparties sur l’ensemble du territoire tunisien, garantissant une couverture complète et un service de proximité aux clients à travers le pays.

Outre cette nouvelle distinction, Hyundai Tunisie continue de se démarquer dans d’autres domaines clés. Alpha Hyundai a été élu Meilleur Service Clients pour la troisième année consécutive, reflétant l’engagement constant de la marque à offrir une expérience client exceptionnelle. De plus, Hyundai a obtenu le label « la société qui respecte les droits du consommateur » pour la deuxième année consécutive, attestant de son intégrité et de son respect des normes éthiques dans ses pratiques commerciales. Enfin, la marque offre une garantie de 5 ans sur ses véhicules, soulignant la qualité et la durabilité de ses produits.

À cela s’ajoutent des prix prestigieux comme « le Best Marketing Award » et le label « Best PR », des reconnaissances qui témoignent de la maîtrise et de l’innovation de Hyundai Tunisie dans la gestion de ses stratégies marketing et relations publiques.

Ces récompenses et reconnaissances poussent la marque à exceller davantage, à innover et à renforcer son engagement envers l’excellence pour offrir à ses clients des produits et services toujours plus performants.

Hyundai Tunisie est déterminée que jamais à poursuivre sur cette lancée et à consolider sa position de leader sur le marché tunisien.

Haithem Bouajila, président de la FTTH : Le cadre pour la création d’une entreprise est bloquant, obsolète et consommé

Haitham Bouajila
Haitham Bouajila – Président de la FTTH

Le textile a été le catalyseur de l’industrialisation par le monde, c’est aussi le troisième plus grand pollueur succédant à l’agriculture et au transport, d’où l’importance aujourd’hui de muer vers une industrie moins polluante et plus soucieuse de l’environnement. « Nous sommes en train de mettre en place des stratégies pour réduire l’impact de l’industrie textile sur la nature, nous pourrions faire mieux en travaillant plus étroitement avec les pouvoirs publics », assure Haithem Bouajila, président de la FTTH.

A quels nouveaux défis sont confrontés les industriels du textile et pourquoi muer vers une industrie propre est important pour l’avenir du secteur ?

Haithem Bouajila y réponds dans la deuxième partie de l’entretien :

Réduire l’empreinte carbone est aujourd’hui un devoir pour les entreprises socialement responsables et soucieuses de minimiser leurs impacts écologiques et sociaux, cela permet aussi de renforcer leur compétitivité et de leur donner des avantages à l’export. Que fait la FTTH pour généraliser les bonnes pratiques pour la protection de l’environnement ?

Il faut tout d’abord savoir que le mécanisme de contrôle des frontières ne concerne pas le textile pour le moment. Il n’empêche, nous y sommes bien préparés. Notre engagement dans la préservation de l’environnement ne date pas d’aujourd’hui. Nous sommes dans cette dynamique depuis près de 10 ans.

Nous pouvons nous enorgueillir d’avoir des cas d’école dans le recyclage des eaux, la régénération, la production d’énergie photovoltaïque et l’efficience énergétique. Nous avons aussi des cas d’école dans l’économie circulaire.

Ce qui nous manque ? Si le cadre réglementaire et juridique venait à être simplifié et fluidifié, si l’Etat s’engage plus dans l’accompagnement des entreprises pour améliorer leurs performances écologiques, leurs performances dans l’efficience énergétique, leurs performances dans la gestion des déchets et leurs performances pour une certification globale, une démarche écologique et la transition verte, dans 5-6 ou 7 années, nous pourrons accomplir un score incroyable.

Vous avez cité la fédération, aujourd’hui nous avons mis en place un projet : « Tunisia textile Green transition ». C’est un projet bouclé, des experts y travaillent et accompagnent les entreprises dans leur transition énergétique et écologique.

En tant que fédération, nous avons l’avantage d’avoir des exemples inédits et inspirants dans tout ce qui se rapporte à l’électricité, l’eau, l’énergie propre, l’efficience, la gestion des déchets ou la circularité. Les entreprises se partagent les bonnes pratiques grâce aux experts et consultants. Nous les aidons pour les certifications et la maitrise des process.

Notre objectif est d’avancer considérablement dans notre transition écologique d’ici 2030.
Notre projet est publié sur notre site web, il est ambitieux pour une fédération sectorielle. Je pense que nous sommes les premiers à avoir du concret.

Vous avez cité la fédération, aujourd’hui nous avons mis en place un projet : « Tunisia textile Green transition ». C’est un projet bouclé, des experts y travaillent et accompagnent les entreprises dans leur transition énergétique et écologique.

Qu’en est-il du textile local ?

La partie locale de notre secteur textile habillement souffre de difficultés causées par la concurrence du marché parallèle où les acteurs ne sont soumis à aucune charge sociale et ne s’acquittent d’aucun devoir fiscal. Ils évoluent dans des marchés irréguliers non respectueux des normes en vigueur.

Depuis les années 2000, ces gens-là investissent les grandes places du pays, vendent leurs marchandises mais ne paient pas de droits de douane, ne sont pas soumis au test sanitaire et au test de sécurité nécessaire. C’est l’illustration parfaite d’une concurrence déloyale où une partie est soumise à toutes les contraintes légales et administratives et une autre bénéficie de la liberté d’être et d’agir sans aucun souci.

Nous militons en tant que fédération pour encourager les producteurs et industriels qui travaillent sur le marché local et les protéger contre l’importation sauvage, les différents trafics et l’usage de faux

Cela dit, nous avons des enseignes très respectables qui se défendent bien telles MABROUK, SASIO, BLUE ILAND, HA et ZEN. Elles sont capables d’exceller, sont bien positionnées sur le marché local et il y en a parmi elles qui exportent en Afrique.

Nous militons en tant que fédération pour encourager les producteurs et industriels qui travaillent sur le marché local et les protéger contre l’importation sauvage, les différents trafics et l’usage de faux, nous appelons notre Etat à faire de même. Il est temps de mettre un terme aux circuits hors normes, à la contrebande qui porte un grand tort à l’économie nationale et aux sous déclarations de valeur et là je parle aussi du formel où il y a une sous déclaration des valeurs.

Qu’est ce qui entrave un développement plus important du secteur textile en Tunisie ? Le traitement fiscal ? L’accompagnement ?

Je dirais qu’il y a une double responsabilité. Une qui incombe au privé et liée à l’audace entrepreneurial, à la vitesse de l’adaptation au changement et aux mutations sur le marché, qu’il s’agisse de mutations économiques ou technologique, à la volonté d’investir et la foi que nous devons avoir en nos ressources humaines.

Pour développer une industrie qu’il s’agisse du textile ou autre, l’engagement public, celui du gouvernement, de l’administration, l’engagement de l’Etat est capital.

Nous voulons des entrepreneurs plus audacieux, plus modernes, plus smart qui font confiance aux jeunes ingénieurs, aux jeunes cadres, aux jeunes universitaires et aux jeunes techniciens et techniciennes qui sont des acteurs clés dans le développement de l’entreprise. Réussir ces gageures représente un important défi pour nous autres businessmen.

Vous estimez que certains opérateurs du secteur ne veulent pas sortir de leur zone de confort et s’y complaisent ?

Absolument ! J’invite ces opérateurs à regarder un peu dans le rétroviseur, s’informer sur ce qui ce qui se passe ailleurs et revoir la gouvernance de leurs entreprises, leurs stratégies et surtout décider de ce qu’ils veulent être dans 5-10 ans ou 15 ans. Il y a le côté entrepreneurial et le côté mindset entrepreneurial sur lequel il faut beaucoup travailler et c’est ce que nous faisons à la fédération, nous consacrons beaucoup de temps aux sujets se rapportant au développement de l’entreprise, échanges de bonnes pratiques et récits sur les success story.

Vous avez parlé d’une double responsabilité, qu’en est-il de celle des pouvoirs publics ?

Pour développer une industrie qu’il s’agisse du textile ou autre, l’engagement public, celui du gouvernement, de l’administration, l’engagement de l’Etat est capital.

En quoi consiste cet engagement ? Il ne s’agit pas de financement, nous sommes conscients que l’Etat en est dénué. Le principal problème se rapporte aux schémas de financement, aux mécanismes de financement orientés vers les entreprises d’une manière générale.

Le coût du financement, le taux d’intérêt astronomique, le cadre réglementaire et juridique qui régit la vie de l’entreprise au quotidien. Celui pour la création de l’entreprise est bloquant, obsolète et consommé. Il met en place plus la notion de blocage que celle de l’assistance, de l’encouragement, de l’amélioration.

Pourquoi ? Dans un pays européen, un pays développé industriellement, on observe les lois, il y en a qui sont similaires aux lois tunisiennes et on se dit comment se fait-il que les choses sont différentes, comment font-ils pour privilégier la philosophie de l’accompagnement et de l’amélioration alors que chez nous, c’est la croix et la bannière pour créer une entreprise.

Il faut changer l’état d’esprit de l’administration. Il faut lui injecter une bonne dose de compréhension pour qu’elle assimile le fait qu’en assistant un entrepreneur, elle crée de la richesse, de l’emploi et de la croissance.

J’ai visité des usines en Toscane (Italie), au mois de juin et coté protection civile et règlement de sécurité, nous souffrons des mêmes difficultés qu’en Tunisie, j’ai demandé, vous n’êtes pas dotés de skydome et de désenfumage, ils m’ont répondu : bien sûr que si, nous allons soumettre le projet aux services de protection civile et nous allons l’appliquer département par département.

En Tunisie, on n’est pas aussi compréhensif que cela. Le cadre réglementaire complique tout. Une usine qui existe depuis 15-20 ou 30 ans, n’est pas munie de nouvelles technologies en matière de sécurité et au lieu de l’aider à s’en doter, elle subit la coercition légale. Ce qui fait que lorsqu’un étranger avec lequel vous êtes susceptible d’avoir un partenariat fait un audit, il vous dit : vous n’êtes pas en adéquation avec la loi tunisienne donc je ne travaille plus avec vous, vous êtes classé rouge, c’est aussi simple que cela !!!

Que faire dans pareil cas ?

Il faut changer l’état d’esprit de l’administration. Il faut lui injecter une bonne dose de compréhension pour qu’elle assimile le fait qu’en assistant un entrepreneur, elle crée de la richesse, de l’emploi et de la croissance.

Il faut que les décideurs publics comprennent que l’accompagnement d’une entreprise avec des plans d’action correctifs sur cinq ans ou sur sept ans est utile à l’économie nationale à condition, bien entendu, qu’elle respecte ses engagements.

Les rapports entre l’entreprise et l’Administration doivent être basés sur la confiance et l’entraide et ne pas consister pour l’un à mettre des bâtons dans les roues et l’autre à contourner les lois.

Des exemples plus concrets sur « les bâtons dans les roues » ?

Aujourd’hui vous êtes quelqu’un qui veut monter une boîte dans la mécanique, le textile, le tissage, le tricotage, la teinture ou le finissage. Pour vous installer en Tunisie, vous avez besoin bien d’un local, dans notre pays, la majorité écrasante des locaux ne répondent pas aux normes de protection civil et de sécurité.

Les nouvelles normes, pour précision, ont été mises à jour et changées en 2018. Les locaux, d’ores et déjà construits, n’ont pas bénéficié de délais de régularisation, d’un accompagnement pour la mise à niveau ou d’une aide pour se remettre à l’ordre des nouvelles réglementations.

il y a l’accès aux financements, la réglementation et les formalités administratives souples et aisées pour ouvrir une entreprise industrielle qui font défaut

On pénalise des PME qui ont des chiffres d’affaires dérisoires et on leur impose un règlement de sécurité les obligeant à réaliser des changements radicaux et profonds dans la construction où ils s’adonnent à leurs activités économiques, ce n’est pas donné financièrement pour des PME qui viennent de démarrer leurs activités.

Pour résumer, il y a l’accès aux financements, la réglementation et les formalités administratives souples et aisées pour ouvrir une entreprise industrielle qui font défaut chez nous et bloquent l’investissement et des activités qui peuvent créer des emplois et de la croissance pour notre pays.

Comment évaluez-vous le cadre fiscal ?

Tout ce que nous espérons est que ce cadre n’empire pas. Quand le cadre fiscal est imprévisible, on ne peut pas avoir de visibilité. Quand chaque année, chaque deux ans, vous avez de nouvelles lois, de nouvelles taxes qui n’étaient pas prévus dans le business plan, dans le modèle économique, dans le modèle de gouvernance, ça perturbe et ça gêne dans la gestion d’une entreprise, et inquiète les investisseurs étrangers ou nationaux parce que pour investir, il faut un cadre fiscal stable.

Cela, ajouté aux contributions spécifiques exceptionnelles, 3 % ou 1 % qui d’exceptionnelles peuvent devenir durables ce qui complique encore plus une situation complexe.

Quelles sont les perspectives du textile ?

Je suis optimiste et j’ai beaucoup d’espoir. J’ai toujours cru que la Tunisie est un terrain fertile pour les affaires et offre beaucoup d’opportunités pour l’entrepreneuriat.

Il faut juste rétablir le climat de confiance entre les parties concernées, public privé. Nous souhaitons un véritable partenariat public privé, un véritable dialogue.

C’est toujours constructif, je dirais même cela doit partir d’un sentiment patriotique qui vise à œuvrer plus efficacement et plus profondément pour la croissance économique et l’emploi de qualité.

Et le ministère de l’Industrie dans tout cela ?

Nous n’arrêtons pas d’en parler et ce depuis de nombreuses années. Je suis actif dans la fédération depuis 8 ans, et dans le secteur textile depuis de longues années.

J’ai toujours eu des contacts avec le ministère, concernant certains blocages, les autorisations etc. Ils sont à l’écoute mais rien de concret. Rien n’a été changé.

Ils nous disent toujours qu’il y a des projets de changement, des orientations de changement mais c’est long, long, long à mettre en place.

Jusqu’à quand devrons-nous attendre le changement alors que le monde, lui, évolue à la vitesse de la lumière ?

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

 

 

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