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Cinéma tunisien : “Take My Breath” triomphe aux festivals internationaux

Take My Breath
Take My Breath – Film tunisien

La jeune comédienne tunisienne Amina Ben Ismail a remporté le prix de la meilleure actrice pour son rôle (Chams) dans le film “Take My Breath” de Nada Mezni Hfaiedh, qui était en lice depuis le 6 septembre dans la compétition officielle de la cinquième édition du Festival du film arabe de Casablanca. Le palmarès a été annoncé hier, vendredi 13 septembre 2024, lors de la cérémonie de clôture.

En juin dernier, ce film a remporté le prix du meilleur film lors de la 24ème édition du Festival du film arabe de Rotterdam (RAFF, Pays-Bas), ainsi que le Grand Prix, le Fifog d’Or de la 19ème édition du Festival international du film oriental de Genève (FIFOG) qui a décerné également à Amina Ben Ismail la mention spéciale du jury en tant que meilleure actrice pour un film qui, selon le jury, « a su mettre en exercice avec dextérité un sujet délicat et tabou, ainsi que le jeu d’acteur, la scénographie et la bande originale”.

Subventionné par le ministère des Affaires culturelles ainsi que par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), ce premier long métrage de la cinéaste Nada Mezni Hfaiedh, a fait sa première mondiale au Festival international de Varsovie et est sorti en salles en Tunisie en octobre 2023.

“Entre 2” (titre français), “Al-Mabain” (titre arabe), est un long-métrage de fiction de 95 minutes porté par un casting composé d’acteurs et actrices tunisiens : Amina Ben Ismail (Chams), Mohamed Mrad (Habib), Aymen Ben Hmida (Abdelkhalik), Sana Bechikh Larbi (Naïma), Fatma Ben Saïdane (Fadhila), Fathi Akkari (Abderrahmane) et Haïfa Boulakbeche (Fatma).

Le film raconte l’histoire de Chams, 23 ans, couturière vivant sur une île isolée dans un environnement social hostile, avec sa mère et sa sœur handicapée. D’apparence calme et discrète, elle cache un lourd secret : elle est hermaphrodite, un fait qui va bouleverser sa vie.

Tarak Ben Ammar, 50 ans après : Comment un Tunisien a conquis Hollywood ?

“J’ai aimé l’interprétation de l’extraordinaire et polyvalente Nicole Kidman dès la première scène de ce film si audacieux et contemporain, et je remercie A24 de l’avoir conçu et réalisé. Interpréter le personnage de Romy, écrit et réalisé avec soin par une extraordinaire Halina Reijn, a été un défi pour Nicole, toujours prête à se lancer dans des rôles risqués auxquels elle parvient à donner vie avec passion, enthousiasme et grand charme”* a déclaré Tarak Ben Ammar, principal actionnaire d’Eagle Pictures qui distribuera Babygirl en Italie, lors de la dernière édition du Festival du film « Mostra de Venise » qui vient d’avoir lieu en Italie.

Tarak Ben AMMAR
Tarak Ben AMMAR

Pour précision, Tarak Ben Ammar est un habitué de la Mostra de Venise qui l’a précédemment sacré meilleur producteur-distributeur. Présent par de grandes productions cinématographiques aux States, il a été désigné par le Board de l’académie des Oscars en tant que membre. Il est aussi propriétaire des Studios de Paris et vit entre l’Italie, la France et les États-Unis.

L’histoire de son amour passion pour le cinéma ne date pas d’aujourd’hui. En 1974, alors jeune homme de 25 ans, il s’est présenté devant Hamadi Bousbiaa, à l’époque DG de la BCT et tout de go, il lui a dit : “Accordez-moi la somme de 10 000 dinars pour que je puisse lancer ma propre compagnie de production en Europe et je vous promets que la Tunisie y gagnerait beaucoup et que le retour sera beaucoup plus important que la “mise” initiale”.

Le défunt Hamadi Bousbiaa, voyant en lui la graine de producteur, décide de donner sa chance au jeune rêveur et ambitieux qu’était Tarak Ben Ammar et ce fût le début de l’aventure cinématographique. Tarak Ben Ammar à l’international et la naissance de Cartago Films qui fête cette année ses 50 ans. A l’époque, on faisait confiance aux jeunes déterminés et persévérants et on croyait aux capacités créatrices des jeunes Tunisiens.

“50 ans de carrière, une passion intacte pour le cinéma.”

Le premier film produit par Tarak Ben Ammar n’a pas tardé à voir le jour. C’était “Les Magiciens de Claude Chabrol” suivi rapidement par Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli en 1979 et par “ L’Adolescente” de Jeanne Moreau en 1981”, Anno Domini de Stuart Cooper 1986 : Pirates de Roman Polanski en 1988 : Toscanini (Il giovane Toscanini) de Franco Zeffirelli en 1989 : Bille en tête de Carlo Cotti en 1991 : “L’Autre” de Bernard Giraudeau, “Mayrig” d’Henri Verneuil en 1992. “La Guerre des Etoiles” de Georges Lucas tourné en Tunisie et les aventuriers de l’arche perdu furent un franc succès.

Dans sa carrière de producteur, Tarak Ben Ammar a produit plus de 60 films, pour la plupart tournés en Tunisie. Les derniers en date sont : “Hannibal Lecter : Les Origines du mal” de Peter Webber, “La Dernière Légion” de Doug Lefler, “Medieval Pie : Territoires vierges” de David Leland 2009 : “Baarìa” de Giuseppe Tornatore 2011 : “Or noir” de Jean-Jacques Annaud produit en 2014 : “Autómata” de Gabe Ibáñez ainsi que la “Passion du Christ” avec Mel Gibson.

“Tarak Ben Ammar, un producteur qui a su faire rêver des générations.”

Tarak Ben Ammar a également édifié deux grands studios de cinéma, l’un sis à Hammamet et l’autre à Ben Arous loués aujourd’hui au groupe saoudien MBC qui y produit de grands feuilletons.

Seul ou avec des grands, le Tunisien Tarak Ben Ammar a su s’imposer dans un milieu dont les portes sont difficiles à ouvrir pour les natifs de la rive Sud de la Méditerranée. Il a conquis le monde du cinéma à force de persévérance et a su rembourser comme il se doit les 10.000 dinars autorisée par une banque centrale prudente mais confiante dans les enfants du pays.

En 50 ans en tant que producteur, Tarak Ben Ammar a fait entrer des centaines de millions de dollars en Tunisie.

“ Ce n’est pas la force, mais la persévérance, qui fait les grandes œuvres” disait Samuel Johnson.

Amel Belhadj Ali

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