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Un mandat de dépôt contre Abdelaziz Makhloufi

Le Pôle judiciaire financier a émis un mandat de dépôt contre Abdelaziz Makhloufi, homme d’affaires et président du Club sportif sfaxien, pour des soupçons de corruption financière et administrative dans l’affaire « Hinchir Châal ».

Le Parquet a ordonné l’ouverture d’une instruction judiciaire impliquant 15 personnes, dont plusieurs figures politiques et administratives. En plus de Abdelaziz Makhloufi , cette enquête cible un ancien ministre de l’Agriculture, un chef de cabinet du ministère, un ex-directeur général de l‘Office des terres domaniales et divers cadres du Complexe administratif lié à Hinchir Châal.

Les accusations portent sur des irrégularités financières et administratives, soulevant des préoccupations quant à la transparence et à la gestion des ressources publiques. Cette affaire met en lumière les enjeux de la corruption dans les institutions publiques et la nécessité d’une vigilance accrue.

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Sécurisation de la Tunisie : Le plan du ministère de l’Intérieur

Le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, a exprimé la volonté du gouvernement de renforcer la lutte contre le crime et de préserver la sécurité nationale. Lors de la présentation du budget du ministère de l’Intérieur pour l’année 2024, il a détaillé les actions en cours pour améliorer la sécurité publique et garantir l’application équitable de la loi.

Khaled Nouri a insisté sur l’objectif de créer un État de droit où la loi est appliquée de manière juste et impartiale. Le ministère de l’Intérieur met en place un plan de sécurité visant à intensifier les interventions sur le terrain, notamment en ciblant les zones sensibles comme les stations de transport public, les places publiques, et les alentours des institutions financières et éducatives. Ce plan vise à combattre les phénomènes de vol, de violence, de trafic de drogue, de braquages et de falsification des billets de banque.

Étalage anarchique et commerce parallèle

Le ministre a évoqué la lutte contre l’étalage anarchique, un problème quotidien pour les unités de sécurité publique. Des actions sont menées en collaboration avec la police municipale et les districts de la sûreté nationale pour régulariser la situation des marchands et assurer la fluidité de la circulation, tout en maintenant l’ordre public.

Par ailleurs, face au phénomène de spéculation et de commerce parallèle, les forces de sécurité renforcent les contrôles en coopération avec d’autres entités et œuvrent à la digitalisation des systèmes d’approvisionnement, facilitant ainsi les opérations de contrôle.

Lutte contre la drogue et la contrebande

Dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, Khaled Nouri a mis en lumière une récente campagne sécuritaire réussie, qui a permis de démanteler plusieurs réseaux de trafic et d’arrêter plus de 200 personnes impliquées dans le commerce de drogue à Tunis. Des descentes dans les districts de Sousse et Monastir ont également permis l’arrestation de 230 individus dangereux. Les efforts se poursuivent dans toutes les régions pour éradiquer le trafic de drogue et traduire en justice les responsables.

Renforcement des moyens de transport et vidéosurveillance

Le ministre a également abordé les enjeux liés aux équipements de transport des unités sécuritaires. En 2024, le ministère a prévu un investissement de plus de 37 millions de dinars pour l’acquisition de 460 véhicules et 135 motos, ainsi qu’une enveloppe de 9,4 millions de dinars pour l’achat de 142 voitures supplémentaires.

En outre, Khaled Nouri a annoncé que le ministère de l’Intérieur a installé 640 systèmes de vidéosurveillance et prévoit d’ajouter 300 autres caméras dans les mois à venir. Pour garantir la sécurité des forces de l’ordre et des citoyens, des caméras-piétons et embarquées seront également déployées. Un total de 200 caméras pour les voitures et 600 caméras pour les patrouilles piétonnes seront acquis

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Moncef Marzouki face à 20 chefs d’accusation

Moncef Marzouki accusé de 20 chefs d’inculpation, son dossier déféré devant le pôle judiciaire antiterroriste

L’ancien président de la République, Moncef Marzouki, a annoncé que son frère, Mokhles Marzouki, a été convoqué, ce lundi 11 novembre 2024, au poste de police d’El Kantaoui (gouvernorat de Sousse). Il a été informé que le dossier de Moncef Marzouki a été déféré devant le pôle judiciaire antiterroriste pour vingt chefs d’accusation, dont provocation de troubles internes, propagation de rumeurs, et d’autres infractions graves.

Dans un post sur Facebook le même jour, l’ex-président a rappelé qu’il avait déjà été jugé et condamné dans deux autres affaires, pour lesquelles il a écopé respectivement de quatre ans et huit ans de prison.

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STIP face à des défis financiers : recul du chiffre d’affaires

La Société tunisienne des industries de pneumatiques (Stip) a enregistré une forte baisse de son résultat net consolidé au 31 décembre 2023, s’établissant à -1,57 million de dinars, contre 11,92 millions de dinars un an plus tôt. Ce recul intervient après un bénéfice de 24,18 millions de dinars en 2021.

Le chiffre d’affaires a également reculé, avec une baisse de 8,7 % des produits d’exploitation, passant de 152,43 millions de dinars à la fin de 2022 à 139,15 millions de dinars à la fin de 2023. En parallèle, les charges d’exploitation ont diminué de 3,74 %, atteignant 129,75 millions de dinars contre 134,8 millions de dinars l’année précédente. Les charges financières ont cependant augmenté de 20,62 %, atteignant 10,93 millions de dinars, tandis que les gains ordinaires ont chuté de 45,83 %, pour s’établir à 953 222 dinars au 31 décembre 2023.

Les commissaires aux comptes ont, dans leur rapport, précisé que la Stip avait reçu en 2020 une notification de redressement de 156,65 millions de dinars de la part de la direction des douanes pour non-rapatriement de recettes d’exportation, mais ont jugé le risque financier peu probable, compte tenu des documents justificatifs présentés par la société. De plus, en avril 2024, la Stip a fait l’objet d’un avis de contrôle de la CNSS pour les exercices 2021 à 2023, sans notification de redressement jusqu’à la date du rapport.

Le  Conseil d’administration a convié les actionnaires de Stip à participer à l’Assemblée générale ordinaire, prévue le vendredi 15 novembre 2024.

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Kaïs Saïed inspecte des exploitations agricoles de Sousse

Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu le 10 novembre 2024 dans deux fermes appartenant à l’État, situées dans le gouvernorat de Sousse, selon Mosaique FM. Il a visité une oliveraie à Sidi Bouali et une autre à Kondar, toutes deux gérées par l’Office des terres domaniales.

Cette visite s’inscrit dans une série d’inspections des domaines agricoles publics. Le 30 octobre dernier, Kaïs Saïed s’était déjà rendu au domaine agricole Chaâl à Sfax. Quelques jours plus tard, selon Mosaique FM, l’homme d’affaires Abdelaziz Makhloufi, président du groupe CHO, avait été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête judiciaire liée à ce domaine. Cette tournée présidentielle intervient alors que l’État poursuit ses efforts pour valoriser et gérer ses terres agricoles.

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Mohamed Ali Nafti plaide pour un partenariat gagnant-gagnant avec la Russie

 Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a prononcé l’allocution de la délégation tunisienne lors de la première conférence ministérielle du Forum du partenariat Russie-Afrique, ouverte le 10 novembre 2024 à Sotchi, en Russie. Dans son discours, il a mis en avant les relations historiques entre la Tunisie et la Russie, soulignant les secteurs de coopération, notamment économique, scientifique et universitaire.

Nafti a évoqué les défis sécuritaires et économiques auxquels l’Afrique fait face et a insisté sur la nécessité d’exploiter les ressources humaines et naturelles du continent. Il a souligné l’importance de s’appuyer sur la souveraineté de l’Afrique et de nouer des partenariats équitables pour relever ces défis, en harmonie avec l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

Il a également mis en lumière les projets novateurs en cours, notamment dans les domaines de la transformation numérique, de l’économie verte, de l’énergie et de la lutte contre le changement climatique, qu’il estime essentiels pour un partenariat russo-africain durable. Selon lui, ce partenariat pourrait être renforcé par un soutien accru du secteur privé, tant en Russie qu’en Afrique.

Nafti a aussi salué la coopération universitaire entre la Russie et l’Afrique, un pilier pour l’enrichissement mutuel des deux régions, affirmant que ces initiatives contribuent à la lutte contre la violence, l’exclusion et la pauvreté, des causes nourrissant le terrorisme.

En outre, il a réaffirmé l’engagement de la Tunisie pour le maintien de la paix en Afrique et pour un développement durable et équitable sur le continent.

Enfin, Nafti a souligné l’importance de l’action internationale pour mettre fin aux agressions contre le peuple palestinien et soutenir l’unité du Liban.

Au cours de la conférence, il a eu des rencontres bilatérales avec ses homologues pour discuter des relations de coopération et des thèmes abordés lors de cet événement.

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Kamel Maddouri dévoile ses priorités pour 2025 : réformes en santé et relance économique

Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a exposé les grandes lignes de la politique de son gouvernement pour l’année 2025 lors de la présentation des projets de budget de l’État au siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Au programme, une série de réformes visant à moderniser le système de santé, relancer l’économie et soutenir le développement régional, dans un contexte de défis économiques et sociaux.

Kamel Maddouri a souligné la nécessité d’assurer une couverture sanitaire universelle et équitable pour tous les Tunisiens, dans le cadre d’une politique de justice sociale. Il a annoncé des mesures pour renforcer les finances de la pharmacie centrale et encourager les institutions publiques à recouvrer les cotisations impayées à l’assurance maladie. De plus, un plan national sera mis en place pour améliorer la couverture sanitaire, notamment avec une révision de la carte sanitaire afin de garantir un accès aux soins de qualité partout sur le territoire.

Parmi les projets majeurs, Maddouri a cité l’hôpital du Roi Salman et la cité médicale des Aghlabites à Kairouan, dont les avancées sont cruciales pour répondre aux besoins des régions. Il a aussi abordé la lutte contre l’emploi précaire dans la fonction publique, annonçant la régularisation des travailleurs non permanents et la fin de la sous-traitance dans le secteur public, conformément aux priorités du président de la République.

Un taux de croissance ambitieux mais réaliste

Concernant l’économie, le chef du gouvernement a présenté un objectif de croissance de 3,2% pour 2025, un taux jugé ambitieux mais réaliste compte tenu des défis structurels, des pressions financières et des facteurs extérieurs, tels que les changements climatiques. Maddouri a mis en avant la stabilité économique et institutionnelle comme facteurs déterminants pour la réalisation de cet objectif. Il a également insisté sur les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et la résolution des problèmes dans le secteur du phosphate, avec des projets de relance spécifiques pour les usines de Mdhilla et la laverie de « Om Lakhchab ».

Le gouvernement met également en œuvre des réformes pour encourager l’investissement public, avec la mise en place de législations destinées à débloquer les projets en suspens, au nombre de 1126. Un décret récent, le décret 497 de 2024, facilite l’exécution de projets stratégiques en supprimant l’obligation de passer par des appels d’offres, ce qui devrait accélérer leur mise en œuvre.

Développement régional et soutien à l’entrepreneuriat

Dans le cadre du budget 2025, un investissement de 10 615 millions de dinars sera alloué au développement régional, avec pour objectif de stimuler l’économie locale et de réduire les disparités entre les régions. Kamel Maddouri a souligné que ces fonds serviront à renforcer la compétitivité des entreprises, à développer les services logistiques et à favoriser l’émergence de nouvelles entreprises, notamment dans des secteurs d’avenir tels que l’intelligence artificielle et les technologies numériques.

Le gouvernement prévoit également de soutenir l’entrepreneuriat et d’accompagner les entreprises dans leur transition numérique. Un programme de numérisation des services administratifs a été lancé, visant à simplifier les procédures et à offrir des services à distance aux citoyens, y compris ceux résidant à l’étranger.

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La BVMT radie la société Gif Filter suite à une procédure de faillite

La Bourse de Tunis a annoncé vendredi 8 novembre 2024 la radiation de la société Gif Filter, filiale de la holding Universal Auto Distributors Holding (UADH), à compter du 11 novembre 2024.

Cette décision a été prise par le Conseil d’administration de la Bourse lors de sa réunion du 7 novembre 2024, conformément aux dispositions de l’article 76 du règlement général de la Bourse.

Gif Filter, spécialisée dans le secteur automobile, fait désormais face à une procédure de faillite. Le tribunal de première instance de Grombalia avait désigné Mokhles Ben Youssef comme syndic chargé de l’administration de la faillite de la société, sous la supervision de la juge Yasmine Trabelsi, responsable de cette procédure judiciaire.

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Jalel Mziou : « La TVA à 13% a plongé l’immobilier tunisien dans l’incertitude »

Le secteur immobilier tunisien fait face à des turbulences sans précédent. Depuis l’instauration controversée d’une TVA de 13% en 2018, la filière peine à maintenir son dynamisme, entre incertitudes fiscales, coûts croissants et perte de confiance des acquéreurs. Jalel Mziou, vice-président de la Chambre syndicale des promoteurs immobiliers, alerte sur une situation critique qui risque de s’aggraver avec le projet de loi de finances 2025, menaçant de porter la TVA à 19%. Dans une interview accordée à L’Economiste Maghrébin, il appelle à des réformes audacieuses pour stabiliser les prix, faciliter l’accès au crédit et garantir la survie des promoteurs formels face aux pressions du marché.


Pourriez-vous nous donner un aperçu de l’état actuel du secteur immobilier en Tunisie ?

Comme vous le savez, le secteur immobilier en Tunisie traverse une période critique, et cela ne date pas d’hier. Cette crise persiste depuis l’introduction de la TVA de 13% en 2018. En réalité, ce n’est pas la TVA en soi qui pose problème, mais plutôt la manière dont elle a été instaurée. Lors de son introduction, le secteur s’est retrouvé dans une situation de grande incertitude. La loi exigeait que la TVA soit facturée aux clients sans possibilité de récupérer le crédit de TVA sur les projets, une nouveauté pour un secteur jusque-là exempté de cette taxe. Cela a plongé le secteur dans la confusion pendant près d’un an.

Face à cette situation, la Chambre nationale syndicale des promoteurs immobiliers a saisi la justice. Après un an de procédures, elle a obtenu gain de cause, permettant aux promoteurs de récupérer la TVA.

Durant cette période d’incertitude, chaque promoteur facturait la TVA différemment, certains à 6%, d’autres à 13%, ce qui a causé une perte de confiance des clients et un ralentissement du marché. Depuis, de nombreux promoteurs ont quitté le secteur, et les clients, craignant de supporter seuls le coût de cette TVA de 13%, sont devenus plus réticents, bien qu’ils ne supportent en réalité que 4 à 6% de cette taxe, le reste étant absorbé par les promoteurs.

Il est important de noter que 90% des promoteurs achètent leurs terrains sans TVA et que les coûts financiers ne sont pas soumis à la TVA. Ainsi, environ 40% des coûts d’un projet immobilier ne sont pas affectés par la TVA (terres et frais financiers), mais la vente finale est soumise à une TVA complète, créant un déséquilibre. Lors de réunions avec le ministère de l’Équipement et de l’Habitat, il a été acté que la hausse du prix des logements pour les consommateurs ne devrait pas excéder 4%.

De plus, le secteur de la promotion immobilière bénéficiait autrefois de certains avantages fiscaux, notamment une exonération de TVA, qui a maintenant disparu. Un autre avantage concernait l’enregistrement des biens immobiliers pour les clients, initialement taxé à 1%, un taux qui a depuis été augmenté par paliers. La coexistence de la TVA et des frais d’enregistrement est problématique. Dans d’autres pays, les biens immobiliers ne sont pas soumis à deux taxes différentes.

Aujourd’hui, le secteur est privé de cet enregistrement à taux fixe de 1% ; il est soumis à la TVA et ne bénéficie plus d’exonérations d’investissements. Cette situation décourage les promoteurs en règle qui exercent dans le cadre légal, tandis que certains opérateurs informels contournent les lois, échappant aux charges fiscales et sociales. Cela justifie mon appel à renforcer le positionnement des promoteurs agréés pour revitaliser ce secteur, qui est un moteur économique pour le pays.

Nous ne sommes pas opposés à l’instauration de la TVA, mais il est crucial de déterminer le taux approprié et d’adopter une approche réfléchie pour son application dans le secteur immobilier. Actuellement, le système de TVA tunisien comprend trois taux : 7 %, 13%, et 19%.

À votre avis, quel serait le taux de TVA idéal pour le secteur de la promotion immobilière ?

Le taux de TVA optimal pour notre secteur est de 7%. Ce chiffre ne représente pas simplement une revendication de la Chambre ; il est le résultat d’une étude réalisée en mars 2021 par le cabinet PwC, qui avait pour objectif d’analyser l’ensemble du secteur immobilier. Les conclusions de cette étude ont été présentées lors d’une réunion, en présence des représentants de la Banque centrale de Tunisie, du ministère des Finances et du ministère de l’Équipement et de l’Habitat, certains en présentiel, d’autres à distance.

L’étude repose sur un modèle dynamique capable d’intégrer diverses hypothèses et d’évaluer les impacts sur les investissements, l’emploi et le PIB, qui sont des éléments clés de l’économie. Elle propose aussi une ouverture progressive au marché étranger, avec un benchmarking par rapport à la France, le Maroc et le Portugal pour dégager des perspectives d’évolution. L’analyse porte sur plusieurs volets : la TVA, les frais d’enregistrement et le consommateur/acquéreur, qui est au cœur du processus de vente et pour lequel il est crucial de faciliter l’accès au crédit.

L’étude recommande que chaque Tunisien ait droit une fois dans sa vie à un crédit immobilier à taux fixe. À 12%, il est impossible d’obtenir un prêt de 200 000 dinars pour l’achat d’une résidence. L’initiative implique une coopération triangulaire entre le promoteur immobilier, l’acquéreur et la banque. Si l’acquéreur ne peut obtenir de financement, cela complique la situation pour le promoteur et la banque. Il est donc essentiel de faciliter l’accès au crédit pour les acheteurs, d’autant plus que la responsabilité de la hausse des prix ou de la politique de logement ne revient pas aux promoteurs. Dans l’immédiat, il faudrait libérer l’acquéreur des contraintes et lui offrir des solutions, comme un taux fixe financé par le fonds FOPROLOS, qui dispose annuellement de 250 millions de dinars. Cependant, ni la SNIT ni les promoteurs immobiliers ne s’engagent dans les projets financés par le FOPROLOS, qui n’est plus rentable et dont l’équilibre est malheureusement rompu.

Cela revient-il à dire que l’État doit jouer de nouveau un rôle social ?

Absolument. C’est à l’État d’agir, d’autant plus qu’il dispose de tous les éléments nécessaires pour prendre une décision. Je précise que cette étude a représenté un investissement financier important. La solution est claire : instaurer un taux fixe et mobiliser le fonds FOPROLOS pour combler la différence. Cependant, malgré plusieurs réunions avec les responsables du ministère de l’Équipement et de l’Habitat, ces discussions se sont interrompues, sans explication à ce jour.

Ces solutions prennent-elles en compte la baisse du pouvoir d’achat des Tunisiens ?

Oui, tout à fait. D’abord, il faut savoir que l’acquéreur potentiel paie souvent un loyer mensuel avoisinant 1 000 dinars, voire plus. Les mensualités de crédit seraient très proches de ce montant. Ainsi, au lieu de payer un loyer, l’acquéreur pourrait investir dans son propre bien immobilier. La formule de la location-vente a d’ailleurs permis à de nombreux Tunisiens de devenir propriétaires.

Pour cela, il faudrait inclure les biens immobiliers allant jusqu’à 500 000 dinars dans le mécanisme du FOPROLOS, mais cela nécessite une révision des conditions d’éligibilité. Actuellement, la demande dépasse l’offre de trois fois, selon le site immobilier Mubawab. Parmi les raisons de l’échec du projet Maskan Awal, figure un taux d’intérêt trop élevé, insoutenable pour de nombreux Tunisiens, malgré un mécanisme d’autofinancement prévu par l’État.

Quand on regarde le profil des acquéreurs actuels, on constate qu’il s’agit majoritairement de Tunisiens résidant à l’étranger, d’étrangers ou de personnes issues de familles aisées, ainsi que de banquiers bénéficiant de taux préférentiels autour de 3%.

Nous n’inventons rien, ces solutions existent déjà ailleurs. En France, par exemple, certains prêts immobiliers sont même accordés à taux zéro, couvrant les frais de notaire et d’enregistrement.

La Tunisie est actuellement en position de mettre en œuvre des solutions innovantes pour revitaliser le secteur immobilier. Si le fonds FOPROLOS ne dispose pas des ressources nécessaires, nous avons suggéré d’introduire une taxe de 1% sur le chiffre d’affaires des promoteurs immobiliers, qui serait reversée au FOPROLOS. Cette initiative serait avantageuse pour tous : une faible taxe en échange d’une clientèle solvable. Il suffirait de réunir des experts pour transformer ces idées en actions concrètes.

Dans la même optique, l’AFH devrait aussi jouer un rôle en préparant des lots de terrains adaptés à tous les profils. Au Maroc, par exemple, le gouvernement a construit des cités destinées à toutes les catégories sociales, du chauffeur d’autobus aux hommes d’affaires, rompant ainsi avec la pratique de séparer les cités par corps de métier. Cette approche intégrative n’a rien d’utopique ; elle nécessite un changement de paradigme et d’approche, l’ancien modèle ayant servi l’époque de feu Habib Bourguiba, aujourd’hui dépassé.

Une idée reçue veut que les promoteurs immobiliers achètent des terrains de l’État à des prix dérisoires, voire symboliques.

Ce n’est pas exact : ils achètent leurs terrains auprès de l’AFH, qui a été créée pour garantir des prix abordables et un certain équilibre sur le marché. Malheureusement, cette agence est devenue elle-même source de spéculation, contribuant à la hausse des prix avec sa politique de vente aux enchères. Si l’AFH fournissait des terrains à des prix raisonnables aux promoteurs, ces derniers n’auraient pas besoin de recourir aux prix élevés, ce qui se traduirait par des logements plus abordables pour les acheteurs.

L’État doit absolument soutenir les promoteurs agréés, car sans cet appui, le secteur informel finira par dominer le marché de la construction, ce qui serait catastrophique. Le secteur formel est soumis à de nombreuses régulations et contrôles de qualité, un cadre essentiel pour construire un immobilier de qualité. Parmi les composantes du coût, le prix du terrain est le seul élément réellement maîtrisable, et cela pourrait être fait par le biais de l’AFH. Réduire la taille des appartements pour diminuer les coûts ne convient pas aux préférences des Tunisiens, qui valorisent les grands espaces. De même, utiliser des matériaux de qualité inférieure aurait des effets néfastes à long terme sur la durabilité des bâtiments et ne correspondrait pas aux bonnes pratiques du secteur.

Le projet de loi de finances 2025 prévoit un impôt de 19% sur les ventes de biens immobiliers résidentiels construits par les promoteurs. Quelle est votre opinion sur cette mesure ?

Si cette TVA est adoptée, elle risque de causer des ravages. Elle aura des effets dévastateurs sur l’emploi, le PIB et l’investissement. Pour ma part, j’envisage de finaliser mon projet actuel puis de quitter le secteur, comme beaucoup d’autres promoteurs, car cette mesure du PLF 2025 nous plonge dans une incertitude totale. Avec une telle taxe, la demande pour les biens de standing moyen – autrefois notre priorité – ne pourra pas suivre. Seul le très haut standing pourrait peut-être survivre.

Si cette tendance continue, il ne restera plus que quelques promoteurs influents, capables de dominer le secteur en écrasant toute concurrence et en imposant leurs prix. Cette situation, bien que non voulue, aboutira à une concentration du marché entre les mains de quelques personnes puissantes. Il est donc crucial que plusieurs ministères et des économistes se réunissent pour examiner ce sujet et évaluer ses conséquences.

Aujourd’hui, les promoteurs peinent à maintenir leur activité et à dégager des bénéfices. Pour illustrer la différence, en 2014, l’État délivrait environ un agrément et demi par jour, témoignant d’un secteur en plein essor. De plus, le nombre d’autorisations de construire a considérablement chuté, un indicateur alarmant de la situation. Il est urgent de mieux réglementer le secteur. Il est absurde qu’un capital de seulement 150 000 dinars soit suffisant pour devenir promoteur immobilier, alors qu’une telle somme ne permet même pas d’aménager un bureau.

La situation nécessite donc une action rapide ?

Absolument, il est urgent de fixer une TVA à 7% pour le secteur, d’établir un taux de crédit fixe de 3% ou 5%, de réformer le FOPROLOS et d’engager des concertations avec l’AFH.

Cette interview est disponible dans le numéro 906 de L’Économiste Maghrébin, du 6 au 20 novembre 2024, actuellement en vente dans les kiosques

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Les enseignants suppléants en grève à partir du 11 novembre

Les enseignants suppléants entameront, la semaine du 11 novembre, un mouvement de protestation pour dénoncer leurs conditions de travail précaires et l’absence de réponse concrète du gouvernement.

L’annonce de cette grève a été faite par Malek Ayari, coordinateur national des enseignants suppléants, lors d’une intervention sur Chamel FM, vendredi 8 novembre 2024. Et ce, pour dénoncer les promesses à leur égard concernant la fin de l’emploi précaire, mais qui n’ont pas été tenues. 

Malgré les discours rassurants et les conseils ministériels restreints qui se sont succédé, les revendications des enseignants suppléants restent sans réponse, déplore Ayari. Ce dernier rappelle que le chef de l’État, dans un discours prononcé le 14 août 2024, avait lui-même appelé à « … rompre avec l’emploi précaire », mais malheureusement la situation des enseignants suppléants reste inchangée.

Les enseignants suppléants, réunis au ministère de l’Éducation le 6 novembre, avaient exigé un communiqué officiel expliquant leur situation, mais cette demande, selon Ayari, est restée sans suite. Désabusés par cette inaction, ils entendent désormais boycotter les cours la semaine prochaine, jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Cela fait 17 ans que les enseignants suppléants travaillent dans des conditions précaires, et, comme l’a souligné Malek Ayari, il n’est plus question de continuer à accepter cette situation.

Cela étant, Malek Ayari ne dit rien sur la base de données créée en faveur des enseignants suppléants. À la suite de l’appel qui leur avait été lancé, combien ont été recrutés, et pourquoi les autres ne l’ont pas été.

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La Tunisie ouvre un nouveau consulat à Montpellier

La Tunisie a annoncé l’ouverture officielle de son consulat à Montpellier, sud de la France, à travers le décret 543 du 8 novembre 2024. Avec l’ajout de Montpellier, la Tunisie compte désormais onze consulats en France, répartis à Paris, Grenoble, Lyon, Marseille, Nice, Nîmes, Pantin, Strasbourg, Toulon, Toulouse et désormais Montpellier.

 

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Abir Moussi hospitalisée après trois heures debout au tribunal, audition reportée

L’avocate et présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, n’a pas pu être auditionnée au tribunal de première instance de Tunis le 8 novembre 2024, en raison de la dégradation de son état de santé.

Emmenée au tribunal sur ordre du doyen des juges d’instruction dans le cadre de l’affaire relative au bureau d’ordre de la présidence de la République, Abir Moussi a été contrainte de rester debout pendant trois heures, sans être interrogée ni autorisée à s’asseoir, selon sun communiqué rendu public par son comité de défense.

Une équipe de la protection civile a dû intervenir pour lui fournir une assistance médicale, et la séance d’audition a été reportée au 13 novembre. Le comité de défense dénonce un « mauvais traitement » infligé à Abir Moussi malgré l’existence d’un rapport médical de l’hôpital Kassab confirmant son état de santé préoccupant. Il appelle également les autorités judiciaires à éviter de telles situations à l’avenir.

Pour rappel, Abir Moussi est incarcérée depuis octobre 2023. Elle avait été arrêtée alors qu’elle tentait de déposer un recours administratif contre une décision publique, en compagnie d’un huissier et de responsables du PDL devant le bureau d’ordre du palais de Carthage.

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Révision du statut de la BCT : Aram Belhadj met en garde contre une « réforme précipitée »

Le docteur Aram Belhadj, économiste et enseignant-chercheur à l’Université de Carthage, a exprimé ses réserves sur la proposition de loi visant à réviser le statut de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), soulignant que, bien que l’intention puisse être positive, des consultations avec des experts en économie monétaire et financière auraient été nécessaires avant d’engager une telle réforme.

Selon Aram Belhadj, bien que la proposition de révision du statut de la BCT parte d’une bonne intention, elle aurait gagné à être précédée d’une consultation approfondie des spécialistes. L’expert estime qu’une bonne intention, sans une réflexion approfondie, peut conduire à des conséquences imprévues, voire nuisibles. Il appelle les élus à tenir compte des avis des spécialistes dans le domaine monétaire et financier.

L’indépendance de la BCT : un principe à préserver

L’expert a également rappelé que l’indépendance des banques centrales ne consiste pas simplement à appliquer un modèle d’un autre pays, mais à garantir que l’institution puisse remplir ses objectifs en toute autonomie. Selon Belhadj, une banque centrale doit être en mesure de réaliser les missions qui lui sont confiées avec les moyens nécessaires pour y parvenir.

Le vrai problème : un déficit structurel, pas l’endettement en soi

Belhadj a soulevé un point crucial concernant l’objectif de la loi : maîtriser l’endettement. Il considère que la véritable problématique réside dans le déficit budgétaire structurel de la Tunisie, causé par des dépenses dépassant largement les recettes. Selon lui, la priorité devrait être de rationaliser les dépenses publiques et d’introduire des réformes fiscales pour renforcer les recettes avant d’aborder la question de l’endettement.

Impliquer la BCT dans le développement : une bonne intention, mais…

Concernant l’objectif d’impliquer davantage la BCT dans le développement économique, Belhadj a exprimé un avis favorable, mais avec des réserves. Pour lui, cela ne doit pas passer par une atteinte à l’indépendance de l’institution. Il recommande plutôt de coordonner les actions de la BCT avec celles des autres acteurs économiques, tout en préservant son autonomie, et éventuellement d’amender certains articles du statut de la BCT pour lui permettre de mieux contribuer au développement sans compromettre son indépendance.

Endettement intérieur : une solution erronée ?

Enfin, l’économiste a mis en garde contre la proposition de rationaliser l’endettement en se tournant davantage vers l’endettement intérieur. Selon lui, ce changement ne résoudra pas le problème de fond, mais pourrait simplement modifier la structure de l’endettement, avec des conséquences incertaines. Belhadj plaide pour une réforme de l’économie, notamment par la relance de la production et de la productivité, afin de garantir une véritable souveraineté nationale. Il insiste sur le fait qu’il ne faut pas compter sur les banques ou la BCT pour résoudre les problèmes économiques du pays, mais sur les capacités internes du pays à travers des réformes profondes.

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Djerba Témoignage : Une exposition pour célébrer le patrimoine de l’île Djerba

Le 9 novembre 2024 à Tunis sera inaugurée l’exposition « Djerba Témoignage, » mettant à l’honneur 31 sites emblématiques de Djerba inscrits en 2023 au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette première en Tunisie valorise la richesse patrimoniale unique de l’île et se déroulera au consulat honoraire de Malaisie, aux Berges du Lac II, avant de se rendre sur l’île et de s’ouvrir au monde via une tournée internationale.

Soutenue par le ministère tunisien du Tourisme et de l’Artisanat, en partenariat avec des organismes internationaux comme la GIZ allemande et l’Union Européenne via le programme Tounes Wejhatouna, cette exposition s’inscrit dans un projet ambitieux de préservation patrimoniale intitulé « Route du patrimoine UNESCO. » Djerba Témoignage est une collaboration entre le DMO de Djerba et la fondation Djerba Développement Durable, avec l’ambition de sensibiliser à la valeur universelle de l’île et d’incarner un modèle de tourisme culturel durable.

Un héritage de cohabitation et d’adaptation

L’inscription de Djerba au patrimoine mondial repose sur son modèle de cohabitation harmonieuse entre communautés aux origines culturelles variées — berbères, ibadites, malikites, juifs, chrétiens. Cette mosaïque culturelle et confessionnelle s’est développée entre le IXe et le XVIIIe siècle, illustrant une organisation insulaire unique, entre zones rurales et urbaines, qui répond aux contraintes naturelles, comme le manque d’eau, et aux besoins de sécurité, notamment par des habitations fortifiées et des mosquées défensives.

L’exposition : Un voyage photographique et historique

Conçue par le photographe Axel Derriks et l’historienne Virginie Prévost, l’exposition mêle photographies artistiques et récits historiques, offrant une immersion visuelle et intellectuelle dans le patrimoine djerbien. Ce projet incarne la volonté de transmettre au public l’âme de Djerba et d’encourager la préservation de son identité culturelle.

Après Tunis et Djerba, l’exposition voyagera à l’international pour promouvoir l’île comme un modèle de coexistence et un exemple de tourisme durable, valorisant ainsi Djerba bien au-delà de ses plages.

D’après communiqué

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FTDES : Une forte intensification des mouvements sociaux en Tunisie

L’Observatoire social tunisien relevant du FTDES  relève une augmentation des actions de protestation, marquées par des revendications sociales et économiques croissantes.

Le mois d’octobre 2024 a connu une intensification des mouvements sociaux en Tunisie, avec un total de 300 actions de protestation, soit une augmentation de 9% par rapport au mois précédent. Les protestations sont largement dominées par des revendications économiques et sociales, avec une forte implication des travailleurs, des enseignants et des populations touchées par la crise économique et sociale en cours. Les revendications incluent principalement des droits des travailleurs, l’amélioration des conditions de vie, et des promesses électorales non tenues.

Une organisation grandissante des mouvements

L’Observatoire social tunisien a noté que 83% des actions étaient organisées, un signe de structuration des revendications. Parmi les mouvements les plus marquants, les enseignants contractuels ont continué leur lutte pour l’application des promesses de recrutement faites par les autorités. Les revendications ont également concerné les conditions d’enseignement, les infrastructures scolaires inachevées et le manque de personnel éducatif, des problèmes qui persistent un mois et demi après la rentrée scolaire.

Les secteurs publics et privés en ébullition

Parmi les autres secteurs impliqués, les travailleurs des secteurs publics et privés ont organisé de nombreuses protestations, exigeant des améliorations salariales et la régularisation de leurs situations professionnelles. Les habitants des régions rurales ont exprimé leur mécontentement face à des conditions de vie difficiles, notamment le manque d’accès à l’eau potable, aux infrastructures de santé et à l’électricité. Des actions pour l’amélioration des routes et la levée de l’isolement de certaines zones ont également été signalées.

Protestations sectorielles : De la Rue à l’institution

Les mouvements sectoriels se sont intensifiés, avec des actions de chauffeurs de taxi réclamant des permis de conduire, des avocats plaidant pour une justice plus équitable, et des pêcheurs protestant contre la dégradation des ressources maritimes. Les demandes de meilleures conditions de travail et de rémunération se sont donc diversifiées, touchant un large éventail de professions.

La Rue : Lieu de contestation principal

Les actions de terrain ont constitué la majorité des protestations, avec 77% des mouvements enregistrés dans la rue. Les sit-in, grèves, blocages de routes et marches pacifiques ont été les formes d’expression les plus courantes. Les acteurs sociaux ont choisi les lieux publics et les bâtiments gouvernementaux comme lieux de protestation, notamment dans la capitale, où la majorité des manifestations ont eu lieu.

Violence et tensions croissantes

En parallèle de l’intensification des protestations, la violence a continué d’augmenter en octobre. La rue est devenue un espace privilégié pour les actes de violence, qui ont souvent conduit à des confrontations violentes, y compris des meurtres. Les actes de violence ont concerné aussi bien des individus que des groupes et ont été marqués par des conflits liés au manque de ressources et à des frustrations générées par la crise sociale.

Les femmes et les jeunes au cœur des protestations

Les jeunes et les femmes, bien que moins nombreux dans les protestations, ont continué de participer activement. En octobre, 8 cas de suicide ou de tentative de suicide ont été rapportés, répartis dans plusieurs régions du pays. La moitié des victimes étaient des jeunes, soulignant la pression sociale et économique croissante.

Une société en tension

Ce mois d’octobre marque ainsi une augmentation continue des mouvements sociaux, révélatrice d’une société en proie à des tensions économiques, sociales et politiques. Si la mobilisation est forte et de plus en plus structurée, elle reflète aussi un mécontentement croissant envers les autorités, notamment face aux promesses non tenues et à l’aggravation des conditions de vie. En somme, les mois à venir risquent de voir cette dynamique se poursuivre, avec des défis importants pour les autorités qui devront répondre aux attentes d’une population de plus en plus frustrée et exigeante.

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Microcredit et la FABA soutiennent la deuxième édition du Festival du théâtre tunisien

Le festival national du théâtre tunisien « Saisons de la Création » a ouvert les portes de sa deuxième édition, qui se tient du 7 au 14 novembre 2024, sous la direction de Moez Mrabet, directeur général du Théâtre national tunisien.  Mrabet a prononcé un discours passionné pour inaugurer cet événement, affirmant la volonté de faire de ce festival un rendez-vous annuel incontournable pour les talents du théâtre tunisien et leur public.

Créé en partenariat avec l’Association Abdallah Ben Ayyad et la Fondation Microcredit, ce festival vise à rassembler chaque année des créateurs de théâtre de toutes les régions tunisiennes, leur offrant une plateforme d’expression artistique pour présenter leurs œuvres et échanger leurs idées avec le public. M. Mrabet a souligné que le nom « Saisons de la Création » reflète une vision du théâtre comme un art de liberté et de résistance, notamment en exprimant sa solidarité avec le peuple palestinien. Depuis la première édition, ce festival s’est engagé à soutenir les valeurs de liberté et de justice.

Une programmation diversifiée pour encourager la création et la jeunesse

Pour cette édition, « Saisons de la Création » a réservé deux espaces majeurs pour les représentations : la salle de théâtre Le Quatrième Art et l’auditorium de l’Institut supérieur des arts dramatiques. Des activités parallèles enrichissent également le programme, avec un colloque sur les défis du théâtre tunisien contemporain, une exposition de photographies et des ateliers de formation, notamment en photographie et en critique théâtrale. Ces initiatives sont principalement destinées aux jeunes talents, visant à les former et à les encourager à contribuer activement au développement du théâtre en Tunisie.

Soutien renouvelé de Microcredit pour une économie créative

Lors de l’événement, Awatef Mechri, directrice générale de MicroCred, a rappelé l’engagement de sa fondation envers la créativité et la promotion de l’économie orange, qui valorise la culture et les talents locaux. « MicroCred croit au potentiel des Tunisiens, surtout des jeunes, et nous soutenons leur parcours dans les régions de Tunisie et au-delà », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance d’un soutien continu pour faire émerger des réussites dans le domaine artistique.

Perspectives et remerciements

Moez Mrabet a exprimé sa reconnaissance envers les partenaires du festival pour leur soutien constant, notamment avec l’ajout de nouvelles récompenses pour valoriser les talents participants. Il a également salué l’appui de la ministre des Affaires culturelles, qui soutient le rayonnement du théâtre en Tunisie et encourage la pérennisation de cet événement. Notons que la FABA et Microcred sponsorisent le festival pour la deuxième année consécutive.

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Exportations agricoles tunisiennes : comment saisir les opportunités liées à la situation en Espagne?

La situation en Espagne pourrait-elle impacter les exportations vers la France? Et la Tunisie pourrait-elle en tirer parti pour augmenter ses propres exportations? Il est important de noter que l’Espagne figure parmi les plus grands exportateurs de fruits vers la France. Ibrahim Trabelsi, adjoint du président de l’UTAP (Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche), en charge des foires et des circuits de distribution, a tenté de répondre à cette question soulevée par l’économiste maghrébin.

M. Trabelsi a d’abord abordé les récents changements dans les relations commerciales internationales, mettant en lumière les effets potentiels de la situation en Espagne, notamment les récentes inondations, sur ses exportations vers la France. Il estime que ces événements pourraient entraîner une diminution des approvisionnements espagnols, incitant la France à se tourner vers d’autres marchés, dont la Tunisie. Cela pourrait constituer une opportunité pour le marché tunisien d’accroître ses exportations vers la France et d’autres destinations.

Des volumes d’exportation à augmenter

Concernant la capacité d’exportation de la Tunisie, M. Trabelsi souligne que les volumes actuels demeurent faibles au regard de la demande. Bien que la Tunisie dispose de 10 000 tonnes de certains produits agricoles, le pays pourrait augmenter ces volumes, notamment en direction de l’Europe, de l’Amérique et de l’Asie. Il reste cependant convaincu que le marché européen, et en particulier la France, offre un potentiel de croissance important.

Diversification des marchés et adaptation aux besoins

Le responsable insiste également sur la nécessité pour la Tunisie de diversifier ses marchés d’exportation et de mieux répondre aux besoins des consommateurs. Il a rappelé que des pays comme la France et l’Italie sont des débouchés clés pour les produits agricoles tunisiens. Mais il relève que les producteurs et exportateurs tunisiens doivent revoir leurs stratégies pour réussir. Cela inclut l’adaptation de leurs produits et la recherche de nouveaux marchés.

Enfin, M. Trabelsi conclut en soulignant l’importance de se préparer à l’avenir en diversifiant les circuits de distribution, en répondant aux attentes des marchés locaux et internationaux et en repensant l’approche tunisienne face aux défis du marché mondial. Il exprime ainsi sa conviction forte : pour réussir, il est essentiel de s’adapter et de saisir les opportunités d’un marché en constante évolution.

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