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Tunisie – Lutte contre la spéculation : 36 tonnes de pommes de terre et d’oignons saisis à Sousse

Dans une opération de contrôle menée hier vendredi, les équipes de contrôle économique de la Direction régionale du commerce et du développement des exportations de Sousse ont saisi près de 36 tonnes de produits agricoles destinés à la consommation.

Cette saisie, réalisée en collaboration avec les forces de sécurité nationale et la police municipale, fait suite à des opérations de surveillance ciblées dans deux entrepôts frigorifiques situés à Hammam Sousse et à Ksibet.

Les autorités ont découvert que ces produits – 18 tonnes de pommes de terre et 18 tonnes d’oignons – étaient commercialisés en dehors des marchés de gros, une pratique illégale qui enfreint les réglementations relatives à la vente de produits agricoles.

En application des procédures légales, les produits saisis seront redistribués dans les circuits de distribution réglementés afin de garantir leur conformité aux normes de sécurité et de transparence.

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Enquête préoccupante : des niveaux dangereux de mercure dans les boîtes de thon

Enquête préoccupante : des niveaux dangereux de mercure dans les boîtes de thon

Une enquête alarmante a révélé que des métaux toxiques pourraient se cacher dans les boîtes de thon, notamment celles vendues dans les pays européens. Les tests effectués sur près de 150 boîtes achetées en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne et en Grande-Bretagne ont conclu qu’elles étaient toutes “contaminées par du mercure”, selon ce […]

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Mahdia : 208 infractions économiques relevées

Les agents de contrôle économique dans le gouvernorat de Mahdia ont relevé un total de 208 infractions économiques, dans la période allant du 20 octobre au 5 novembre 2024.

Ces contraventions concernent les secteurs des fruits et légumes (134), des produits alimentaires (18), des cafés et restaurants (15), des volailles et œufs (12) et des tabacs et fruits secs (10).

Une campagne de contrôle économique menée à El Jem a permis de saisir 4 tonnes de pommes de terre, 5,2 tonnes de tomates, 5745 paquets de cigarette, 175 kg de pâtes et sept outils de pesage non-conformes.

Selon la direction régionale du commerce à Mahdia, un quota hebdomadaire de 76 tonnes de sucre blanc est fourni au marché local; outre l’approvisionnement en sucre emballé.

Avec TAP

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Tunisie : L’inflation stable à 6,7 % en octobre 2024 malgré la hausse des prix alimentaires et des services

Le taux d‘inflation demeure stable à 6,7%, en octobre 2024, a annoncé l’Institut National de la Statistique (INS), mardi, expliquant cette stabilité d’une part par l’accélération du rythme d’augmentation des prix du groupe « service restaurants, cafés et hôtels » en glissement annuel (11,1% en octobre 2024, contre 8,8% en septembre) et des prix des produits alimentaires (9,3% en octobre contre 9,2% en septembre), et d’autre part par le ralentissement du rythme d’augmentation des prix du groupe « Habillement et chaussures » (9,5% en octobre contre 9,7% en septembre).

Hausse des prix des produits alimentaires

En fait, les prix des produits alimentaires ont augmenté, en glissement annuel, de 9,3%, en raison de l’augmentation des prix des viandes ovines de 21,4%, des fruits secs de 15,2%, des volailles de 14,1%, des poissons frais de 13,9%, des légumes de 13,1%, des viandes bovines de 11% et les prix des fruits 6,8%. En revanche, les prix des œufs ont diminué de 5,7%.

Pour ce qui est des prix des produits manufacturés, ils ont augmenté de 6%, sur un an, suite à la hausse des prix des produits de l’habillement et chaussures de 9,5% et des produits d’entretien courant du foyer de 8,1%.

Pour les services, l’augmentation des prix est de 5,4% sur un an. Elle est principalement due à la hausse des prix des services du groupe restaurant, cafés et hôtels de 11,1%.

En ce qui concerne le taux d’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie), il a augmenté légèrement, en octobre 2024, à 6,3% contre 6,2% le mois précédent.

Les prix des produits libres (non encadrés) ont évolué de 7,7% sur un an, tandis que les prix des produits encadrés sont accrus, quant à eux, de 3,5%. Les produits alimentaires libres ont connu une hausse de 10,3% contre 2,4% pour les produits alimentaires à prix encadrés.

Accroissement des prix à la consommation de 0,8%, sur un mois

Au mois d’octobre 2024, les prix à la consommation ont augmenté de 0,8% par rapport au mois de septembre 2024, suite à la hausse des prix du groupe « habillement et chaussures » de 6,2%, des prix du groupe « service restaurants, cafés et hôtels » de 2,5% et des prix des produits alimentaires de 0,2%.

Il convient de noter que la hausse des prix des produits alimentaires (+ 0,2%), sur un mois, est due à l’accroissement des prix des volailles de 1,1%, des œufs de 1,1%, des légumes frais de 1%, des fruits frais de 0,5% et des poissons frais de 0,5%. En revanche, les prix des huiles alimentaires ont diminué de 2,1%.

Quant à l’augmentation des prix du groupe « service restaurants, cafés et hôtels » (+2,5%), elle est attribuée à la hausse des prix de service restaurants et cafés de 3,2%.

S’agissant de la hausse des prix des produits du groupe « l’habillement et chaussures » (+6,2%), elle est expliquée par la fin des soldes d’été. Ainsi les prix des articles d’habillement ont augmenté de 6,1%, ceux des chaussures de 7,3%, ceux des tissus de 1% et ceux des accessoires divers de 2%.

Augmentation des prix en octobre 2024 : vêtements, services de restauration et aliments en tête !

Augmentation des prix en octobre 2024 : vêtements, services de restauration et aliments en tête !

En octobre 2024, l’Indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 0,8 % par rapport au mois de septembre 2024, selon l’Institut national de la statistique. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation des prix des vêtements et des chaussures (+6,2 %), des services de restauration et de cafés (+2,5 %) ainsi […]

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Siliana : hausse de 79 % des infractions économiques

Quelque 212 infractions économiques ont été relevées dans le gouvernorat de Siliana, en octobre dernier, suite à 2127 visites d’inspection effectuées par 63 équipes de contrôle.

Une responsable à la direction régionale du commerce a indiqué, à l’Agence TAP, que le nombre des contraventions enregistrées a augmenté de 79 % par rapport à la même période de l’année 2023.

Elle a ajouté que les irrégularités constatées concernent en particulier la hausse des prix (29), l’absence de factures d’achat (28), le non affichage des prix (108), le monopole (4) et l’utilisation d’équipements de pesage non conformes (40).

Les secteurs touchées sont ceux des fruits et légumes (89), des produits alimentaires (31), des viandes (25), des cafés (42) et des boulangeries (3).

Avec TAP

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Les prix de vente de la viande de poulet… maintenus à 8,5 DT!!!

Les prix de vente de la viande de poulet… maintenus à 8,5 DT!!! | Univers News

TUNIS – UNIVERSNEWS (Consommation) – Un précédent communiqué, rendu public par le ministère du Commerce, a été mal interprété, surtout qu’il parle de 5,3 DT le kilo de poulet, alors que ce prix n’est pas celui de la vente au consommateur… Conséquence, le poulet a disparu de tous les étals concernés !!!

Le ministère du Commerce et du développement des exportations a rectifié le tir, et vient de rendre public un autre communiqué où il précise que la fixation du prix maximal de vente du poulet vif à 5300 millimes le kilogramme concerne la phase de production (au niveau des agriculteurs), tandis que les prix de vente de la viande de poulet (poulet pack) au consommateur restent inchangés, ne dépassant pas 8500 millimes le kilogramme.

Dans deux communiqués rendus publics concernant les prix du poulet, le ministère a annoncé qu’il met à la disposition du public, professionnels et citoyens, un numéro vert 80100191 et les numéros des directions régionales et centrales disponibles sur le site web du ministère pour signaler toute violation concernant les tarifs maximum de vente des volailles au niveau des différentes étapes.

Le département du commerce a également souligné que le rythme d’approvisionnement en viande de volaille se déroule de manière ordinaire et qu’un effort est en cours pour l’augmenter en coordination avec les services du ministère de l’Agriculture et les professionnels du secteur.

Tunisie: Les prix de vente du poulet au consommateur n’ont pas changé

Tunisie: Les prix de vente du poulet au consommateur n’ont pas changé

Le ministère du Commerce et du développement des exportations a précisé que la fixation du prix maximal de vente du poulet vif à 5300 millimes le kilogramme concerne la phase de production (au niveau des agriculteurs), tandis que les prix de vente au consommateur restent inchangés, ne dépassant pas 8500 millimes le kilogramme. Dans deux […]

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Fixation de la marge bénéficiaire à 25% sur la vente du poisson

Fixation de la marge bénéficiaire à 25% sur la vente du poisson | Univers News

TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Le directeur de l’Observatoire national de l’approvisionnement et des prix au ministère du Commerce, Ramzi Trabelsi, a confirmé vendredi 1er novembre 2024 que le ministère a fixé une marge bénéficiaire maximale de 25 pour cent pour la vente en détail du poisson.

Trabelsi a souligné dans un communiqué de presse que les prix sont restés élevés ces derniers mois malgré l’amélioration des facteurs climatiques, ce qui a nécessité l’intervention du ministère pour déterminer la marge bénéficiaire brute lors de la vente.

Commerce : Le poulet vif à 5,300 DT/kg

Commerce : Le poulet vif à 5,300 DT/kg | Univers News

TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Le ministère du Commerce et du Développement des Exportations a fixé les prix maximums à la production, lors de la vente du poulet vif à 5,300 DT/kg à partir du vendredi 01 novembre 2024.

Cette décision, a souligné le ministère dans un communiqué publié jeudi, s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les hausses vertigineuses des prix et de l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.

Le Ministère demande à tous les intervenants dans l’approvisionnement de ces produits d’en assurer régulièrement l’approvisionnement en quantités suffisantes, de respecter la continuité légale des circuits de distribution et de traiter exclusivement avec la vente et l’achat par les circuits organisés.

Le ministère a, également, mis en garde contre toute violation des dispositions de la présente résolution qui, dans ce cas, doit être poursuivie et criminalisée selon les lois et décrets en vigueur.

Par ailleurs, la décision du ministère du Commerce de fixer les prix maximaux à la production pour la vente de poulet vif à 3,5 dinars/kg, inclut les ventes au niveau des agriculteurs, selon le président de la Chambre nationale des commerçants de volaille, Ibrahim Nefzaoui, précisant que la décision prise jeudi par le ministère du Commerce permettra le retour à l’activité de 9 petits et moyens abattoirs à coté de 4 grands, ce qui est créera un environnement concurrentiel avec un impact positif sur les prix du produit.

Le ministère du Commerce et du Développement des Exportations a fixé conformément à une décision publiée le 7 août 2024, les prix maximaux pour la vente de poulet prêt à cuire à 7,5 dinars /kg au niveau des abattoirs et à 8,5 dinars au niveau du grand public, alors que les prix au niveau du premier maillon de la chaîne de production n’ont pas été déterminés par la décision.

Toujours au niveau des prix, Nefzaoui a souligné que le contrôle des prix nécessite davantage d’efforts, auprès de la commission consultative technique qui a pour tâche d’attribuer des quotas aux agriculteurs.

Il a souligné la nécessité de fournir au moins 200 mille poulets mères d’incubation, s’ajoutant au stock actuel qui s’élève à 1 million 25 mille poules.

Ces mesures sont nécessaires, selon le responsable, pour répondre à la demande croissante et améliorer le taux mensuel de consommation de viande blanche, alors que la demande atteint environ 12 mille 900 tonnes.

Le prix du litre d’huile d’olive… entre spéculations et intox!!!

Le prix du litre d'huile d'olive… entre spéculations et intox!!! | Univers News

TUNIS – UNIVERSNEWS (Consommation) – Les spéculations sur les prix de l’huile d’olive vont bon train, entre mensonges et intox… soi-disant pour être les premiers à avoir la vérité. Mais, voilà que le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche qui met fin à ce jeu morbide, en annonçant que le prix de vente, du litre de l’huile d’olive, n’a pas encore été fixé sur le marché local, pour la saison 2024-2025.

Le département de l’agriculture, a souligné lundi dans un communiqué, que l’Office National de l’Huile (ONH) assure actuellement le suivi de l’évolution des prix de l’huile d’olive, qui sont liés au marché international, en coordination avec les services du ministère, afin d’examiner les mécanismes adéquats pour l’appui du programme de la consommation locale de l’huile d’olive extra vierge.

Le ministère a démenti, les informations véhiculées relatives aux prix de vente de l’huile d’olive pour la saison actuelle 2024/2025 et la prise en charge, par l’ONH, de l’approvisionnement du marché local en huile d’olive subventionnée à un prix de 15 dinars/litre.

Le département ministériel a rappelé, que l’Office a commercialisé, au cours de la saison 2023-2024, près de 7,5 millions litres de l’huile d’olive extra vierge sur le marché locale qui représente près de 25% de la consommation locale, à un prix préférentiel de 15 dinars /litre.

La gouvernance verte : une nécessité et non un luxe

Avec l’intensification des effets du changement climatique, la surconsommation et la dégradation des ressources naturelles, la perte accélérée de biodiversité, et les crises économiques, la gouvernance verte est devenue une nécessité pour répondre aux défis environnementaux contemporains, promouvoir un développement durable et garantir un avenir meilleur pour tous.

Dr Fathia Hamzaoui

La gouvernance verte est une approche permettant de concilier croissance économique et durabilité environnementale, en intégrant des pratiques écologiques dans les politiques économiques et les décisions des entreprises. L’idée principale est de démontrer que les objectifs économiques peuvent être atteints sans compromettre les ressources naturelles et l’environnement, mais au contraire, en les protégeant.

Concrètement, il s’agit d’un ensemble de politiques, d’initiatives et de pratiques visant à intégrer les enjeux écologiques dans les décisions économiques et sociales.

En mettant l’accent sur la durabilité, la gouvernance verte encourage des décisions qui privilégient des modèles de développement plus propres et plus responsables. Cependant, la gouvernance verte est cruciale pour promouvoir un développement économique qui soit à la fois équitable et respectueux de l’environnement.

Ainsi, loin de freiner la croissance, la gouvernance verte permet de bâtir un modèle de développement plus juste et plus durable, où l’économie et l’écologie se renforcent mutuellement.

Dans cet article nous allons exposer les principes fondamentaux de la gouvernance verte,comment celle-ci peut soutenir la croissance économique, et où en est la gouvernance verte en Tunisie.

Les principes fondamentaux

Les grands principes de la gouvernance verte sont des lignes directrices visant à intégrer la durabilité et la préservation de l’environnement dans la prise de décision économique, politique et sociale. Ces principes orientent les actions des gouvernements, des entreprises et de la société civile pour une croissance qui respecte les limites écologiques de la planète.

1. Le principe de durabilité exige que les décisions prises aujourd’hui répondent aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Cela implique une gestion prudente des ressources naturelles, de l’énergie, et des écosystèmes.

2. Le principe de précaution stipule qu’en cas d’incertitude scientifique sur les impacts environnementaux potentiels d’une activité, des mesures préventives doivent être prises pour éviter ou minimiser les risques. Cela s’applique notamment dans les domaines liés aux produits chimiques, à la pollution et aux nouvelles technologies.

3. Le principe de pollueur-payeur stipule que les entreprises ou individus responsables de la pollution ou des dommages environnementaux doivent en assumer les coûts, plutôt que de les transférer à la société ou aux générations futures.

4. Le principe de participation dela gouvernance verte valorise l’inclusion des parties prenantes, y compris les citoyens, les ONG, et les entreprises, dans les décisions qui affectent l’environnement. Les décisions prises sont ainsi mieux informées, transparentes et acceptées par la société, ce qui renforce leur efficacité.

5. Le principe de transparence et de responsabilité dans la gouvernance verte signifie que les informations relatives aux politiques, aux impacts environnementaux et aux mesures prises sont accessibles à tous. Cela va de pair avec une responsabilité accrue des gouvernements et entreprises, qui doivent rendre compte de leurs actions et de leur conformité aux normes environnementales.

6. Le principe d’innovation et d’adaptation : enencourageant l’innovation, la gouvernance verte aide à trouver des solutions respectueuses de l’environnement, telles que les technologies propres et les énergies renouvelables. De plus, elle reconnaît la nécessité de s’adapter aux changements climatiques et aux évolutions des écosystèmes pour répondre efficacement aux enjeux écologiques.

7. Le principe d’équité intra- et intergénérationnelle vise à assurer que les ressources naturelles et les bénéfices d’un développement durable sont partagés équitablement, tant entre les générations actuelles qu’entre les générations présentes et futures.

8. Le principe de résilience dont se réclame la gouvernance verte valorise des systèmes économiques et sociaux capables de résister aux chocs écologiques et économiques. Cette gouvernance favorise des systèmes de production plus économes en ressources et réduit la vulnérabilité aux pénuries de matières premières, aux catastrophes naturelles et aux fluctuations des prix de l’énergie fossile.

Ces principes majeurs constituent le socle de la gouvernance verte et orientent les politiques vers un développement économique respectueux des limites de la planète. Ils permettent de concilier croissance, bien-être, et préservation de l’environnement pour un avenir plus durable.

Quels bénéfices pour la croissance économique ?

Une gouvernance verte ne se contente pas de protéger l’environnement, elle peut également catalyser une croissance économique durable et inclusive à travers plusieurs mécanismes.

1. L’innovation technologique et compétitivité : en favorisant la recherche et l’innovation en technologie verte, comme les énergies renouvelables, l’agriculture durable, et les transports écologiques, la gouvernance verte permet de réduire les coûts à long terme, de stimuler des secteurs émergents et de créer des emplois dans l’économie verte.

2. La création d’emplois verts : latransition vers une économie verte génère des emplois dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, de la gestion des déchets, et du transport durable. Ces emplois contribuent à la croissance économique tout en réduisant les impacts écologiques.

3. La fiscalité verte peut être utilisée comme un levier pour encourager les comportements écologiques. Par exemple, des taxes sur le carbone ou des subventions pour les énergies renouvelables incitent les entreprises et les consommateurs à réduire leur empreinte écologique tout en stimulant des investissements dans des secteurs verts.

4. L’accès à des financements verts : de plus en plus d’institutions financières et d’investisseurs favorisent les projets et entreprises qui respectent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Les obligations vertes, les fonds d’investissement durables et les subventions permettent de mobiliser des ressources pour financer des projets de croissance économique durable. Les entreprises et gouvernements engagés dans la gouvernance verte peuvent accéder plus facilement à ces financements, favorisant des projets écologiques et rentables.

5. La réduction des risques économiques : en intégrant les considérations environnementales, la gouvernance verte réduit les risques économiques associés aux changements climatiques, à la pollution et à la dégradation des ressources naturelles. Des risques comme les catastrophes naturelles, la raréfaction des matières premières ou la volatilité des prix des combustibles fossiles sont ainsi minimisés.

6. Le renforcement de la résilience économique : la gouvernance verte soutient des économies moins dépendantes des ressources fossiles et plus autonomes énergétiquement. En adoptant des systèmes agricoles et industriels résilients aux aléas climatiques, elle favorise une croissance plus stable.

7. La valorisation des ressources naturelles et des écosystèmes : la gouvernance verte reconnaît la valeur économique des écosystèmes sains. Par exemple, le développement de l’écotourisme génère des revenus tout en préservant la biodiversité. De même, des écosystèmes en bonne santé fournissent des «services écosystémiques» essentiels pour la croissance économique.

8. Réglementations et normes environnementales : la mise en place de normes strictes pour la gestion des ressources et le contrôle des émissions encourage les entreprises à adopter des pratiques durables. Plutôt que de freiner la croissance, cela stimule la compétitivité, car les entreprises adoptant des technologies propres gagnent en efficacité et en image de marque.

Initiatives et politiques pour la Tunisie

Pour assurer une croissance économique durable en Tunisie, tout en protégeant les ressources naturelles et l’environnement, il sera crucial de renforcer le cadre juridique, d’attirer des financements verts, et de promouvoir une culture de durabilité parmi les entreprises et les citoyens tunisiens. Notre pays cherche à mettre en œuvre des politiques qui intègrent des pratiques respectueuses de l’environnement dans tous les secteurs économiques. Voici quelques initiatives :

1- Stratégie nationale de développement durable (SNDD) : mise en place pour orienter le pays vers un modèle de développement plus vert et plus durable.

2- Plan solaire tunisien : lancé pour encourager le développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

3- Code de l’environnement : bien que nécessitant une mise à jour, ce code établit des directives pour la protection de l’environnement et l’utilisation durable des ressources naturelles.

4- Le Plan solaire tunisien (PST) : a pour objectif d’atteindre 30 % de la production d’énergie nationale à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Cette transition vise à limiter les émissions de CO₂ et à réduire la dépendance aux énergies importées.

5- Des projets de dessalement d’eau : des initiatives de dessalement et réduction des pertes d’eau sont en cours. Le pays explore également des technologies d’irrigation plus économes pour l’agriculture, un secteur majeur en termes de consommation d’eau.

6- Des projets de gestion de déchets : sont en place pour encourager le tri, la réutilisation, et le recyclage des matériaux, notamment via des programmes de sensibilisation et des incitations fiscales pour les entreprises qui s’engagent dans une économie circulaire.

7- Le développement de l’écotourisme : avec des projets visant à protéger les zones naturelles et à promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement parmi les hôtels et les opérateurs touristiques.

8- Renforcement de la société civile et de la participation citoyenne : pour promouvoir la sensibilisation environnementale et encourager des pratiques durables au niveau local. La participation de la société civile et des citoyens est essentielle pour garantir une gouvernance transparente et participative.

En conclusion, la gouvernance verte offre un cadre permettant d’allier croissance économique et durabilité. Elle vise à promouvoir une économie résiliente, respectueuse de l’environnement et inclusive, où les gains économiques d’aujourd’hui ne se font pas aux dépens des générations futures.

La gouvernance verte remet en question la croissance basée uniquement sur le produit intérieur brut (PIB), en encourageant des indicateurs alternatifs comme le bien-être, la santé des écosystèmes et la qualité de vie. Elle propose un modèle de développement où la prospérité n’est pas seulement quantitative mais aussi qualitative, intégrant la satisfaction des besoins humains, la protection de l’environnement, et la justice sociale.

En somme, la gouvernance verte vise à montrer que la croissance économique et la durabilité environnementale peuvent aller de pair. En encourageant un développement qui respecte les limites de notre planète, elle propose une croissance non seulement viable, mais aussi résiliente et inclusive.

* Docteur en sciences économiques.

Références

1. Duit, A. (2016). « The Four Faces of the Environmental State: Environmental Governance Regimes in 28 Countries » Environmental Politics, 25(1).

2. Meadowcroft, J. (2007). « Who is in Charge here? Governance for Sustainable Development in a Complex World » Journal of Environmental Policy & Planning, 9(3-4).

3. Bowen, A., & Hepburn, C. (2014). « Green Growth: An Assessment » Oxford Review of Economic Policy, 30(3).

4. Kemp, R., & Loorbach, D. (2003). « Governance for Sustainability Through Transition Management » Innovation: The European Journal of Social Science Research, 16(4).

5. Baker, S., & Eckerberg, K. (2008). « In Pursuit of Sustainable Development: New Governance Practices at the Sub-national Level in Europe » Journal of Environmental Planning and Management, 51(6).

6. World Bank (2012). « Inclusive Green Growth: The Pathway to Sustainable Development »

7. OECD (2011). « Towards Green Growth »

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