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Les crédits à la consommation atteignent un pic en juin 2025

L’effet de levier que procurent les crédits bancaires accordés aux ménages constitue l’une des sources d’inflation que la hausse des taux vise à contenir. La politique monétaire restrictive menée par la Banque centrale a partiellement réussi à ralentir la demande de ces financements.

Selon les dernières statistiques, l’encours des crédits bancaires aux particuliers a progressé de 168,021 MDT seulement depuis le début de l’année pour s’établir à 29 701,977 MDT fin juin 2025. Sur la même période en 2024, l’encours a évolué de 328,276 MDT, prouvant que l’engouement pour l’endettement des ménages se rapproche de son plafond.

Par catégorie, nous constatons que l’encours des crédits à la consommation s’est établi à 5 137,381 MDT, un pic historique. Il a augmenté de 108,331 MDT par rapport à décembre 2024. La demande sur ce type de financement demeure soutenue. Bien que les taux soient élevés, les Tunisiens continuent à recourir à cet endettement pour financer leurs dépenses ou leurs petits projets privés et peu structurés.

Les crédits d’aménagement de logement ont totalisé 11 183,350 MDT, une hausse de 203,618 MDT depuis le début de l’année. Ce type de financement sert parfois comme un crédit à la consommation et évolue généralement dans le même sens que ces derniers.

De plus, les travaux de petits chantiers dans les maisons ont été impactés par la hausse des prix des matières premières et de la main-d’œuvre. Ce qui limite la croissance de ces crédits.

Les prêts destinés au logement ont enregistré une baisse de l’encours de 178,287 MDT par rapport à fin 2024, à 12 949,449 MDT. Depuis des années, l’encours fait du yoyo, une autre illustration qui montre à quel point le secteur immobilier va mal.

Pour les prêts véhicules, l’encours a progressé, une première depuis un moment. Il est désormais à 417,487 MDT.

Enfin, les crédits universitaires sont de 14,309 MDT seulement. C’est au cours du troisième trimestre, lors de la période du choix universitaire pour les nouveaux bacheliers, que la demande s’accélère.

Nous pensons que d’ici la fin de l’exercice, le seuil des 30 milliards de dinars serait dépassé. La croissance serait au rendez-vous durant les mois à venir, surtout avec la vague de recrutement par l’Etat en 2026. Cela va créer de nouveaux clients ayant des postes stables. Ce qui ouvre la porte de l’endettement bancaire devant eux.

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Lutte contre la spéculation | Arrestations et saisies importantes

Le ministère de l’Intérieur a annoncé que les forces de la sûreté nationale et de la garde nationale, a intensifié les opérations visant à lutter contre les crimes de monopole et de spéculation.

Ces pratiques sont responsables d’une augmentation artificielle des prix et de perturbations dans l’approvisionnement en fruits, légumes et autres produits de consommation essentiels, précise la même source en indiquant que les opérations de contrôle ont été menées sur l’ensemble du territoire et ont ciblé les marchés de gros et de détail.

Outre de nombreuses saisies, le département de l’Intérieur annonce, dans son communiqué, l’arrestation de plusieurs principaux responsables de ces pratiques illégale à travers le pays, en rappelant que « cette initiative s’inscrit dans une politique plus large visant à garantir l’équité des prix et à protéger les consommateurs des manœuvres de ceux qui cherchent à s’enrichir au détriment du peuple ».

Y. N.

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Tunisie : Des individus soupçonnés de crimes de spéculation arrêtés

Tunisie : Des individus soupçonnés de crimes de spéculation arrêtés

Des unités de sécurité relevant de la Police et de la Garde nationale ont arrêté “des individus impliqués dans des crimes de monopole et de spéculation”. Des procès ont été dressés à leur encontre, en coordination avec le ministère public, lit-on dans un communiqué publié, dimanche soir, par le ministère de l’Intérieur. Des opérations sécuritaires […]

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Marché de gros de Bir El Kassaa : flambée des prix des légumes, poissons et fruits en août 2025

Les prix de plusieurs variétés de légumes et de poissons ont enregistré une hausse durant le mois d’août 2025, au marché de gros de Bir El Kassaa, d’après la note sur l’« évolution de l’approvisionnement et des prix », que vient de publier l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).

S’agissant des légumes, la hausse des prix a touché, surtout, les courges, marquant une augmentation de 39% à 3351 millimes/kg, les pommes de terre (+38%, à 2000 millimes/kg), et les piments doux (+34%, à 1644 millimes/kg).

De même, les prix des tomates et des concombres ont enregistré une hausse respectivement de 19% (à 780 millimes/kg) et de 15% (à 2292 millimes/kg).

En revanche, les prix des oignons ont régressé de 33% (à 787 millimes/kg), et ceux du persil ont diminué de 9% (à 1009 millimes/kg).

Par ailleurs, les prix de certaines variétés de poissons ont enregistré une tendance haussière. Il s’agit, notamment, des seiches (+39% à 27109 millimes/kg), des chinchards (+37% à 4987 millimes/kg), du mulet (+25% à 11504 millimes/kg), et des rougets (+24% à 23227 millimes/kg).

Le renchérissement des prix a concerné, également, le marbré (+5% à 9639 millimes/kg), les sardines (+5% à 3647 millimes/kg), et le pageot (+5% à 5639 millimes/kg).

D’autres variétés ont vu leurs prix baisser, dont le merlan (-17% à 15169 millimes/kg) et les sparaillons (-6% à 3124 millimes/kg).

S’agissant des fruits, les prix des pastèques, des raisins et des melons ont marqué une hausse durant le mois d’août 2025, à Bir El Kassaa, en comparaison avec la même période de l’année écoulée. Ainsi, le prix d’un kilogramme de pastèque a évolué de 63%, à 800 millimes/kg alors que ceux des raisins et des melons ont augmenté respectivement de 20% (à 4029 millimes/kg) et de 3% (à 1056 millimes/kg).

En revanche, les prix des autres variétés ont diminué, dont les prunes (-39% à 3034 millimes/kg), les pêches, (-28% à 2650 millimes /kg), et les pommes (-17% à 2321 millimes/kg).

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Marché alimentaire : le Tunisien face à une flambée des prix

Les prix de plusieurs variétés de légumes et de poissons ont enregistré une hausse durant le mois d’août 2025 au Marché de gros de Bir El Kassaa, d’après une note sur l’« évolution de l’approvisionnement et des prix » publiée par l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).

S’agissant des légumes, la hausse des prix a touché surtout les courges, avec une augmentation de 39 % à 3 351 millimes/kg, les pommes de terre (+38 %, à 2 000 millimes/kg) et les piments doux (+34 %, à 1 644 millimes/kg). De même, les prix des tomates et des concombres ont enregistré une hausse, respectivement de 19 % (à 780 millimes/kg) et de 15 % (à 2 292 millimes/kg). En revanche, les prix des oignons ont régressé de 33 % (à 787 millimes/kg), et ceux du persil ont diminué de 9 % (à 1 009 millimes/kg).

Poissons

Par ailleurs, les prix de certaines variétés de poissons ont enregistré une tendance haussière. Il s’agit notamment des seiches (+39 % à 27 109 millimes/kg), des chinchards (+37 % à 4 987 millimes/kg), du mulet (+25 % à 11 504 millimes/kg) et des rougets (+24 % à 23 227 millimes/kg).

Le renchérissement des prix a concerné également le marbré (+5 % à 9 639 millimes/kg), les sardines (+5 % à 3 647 millimes/kg) et le pageot (+5 % à 5 639 millimes/kg).

D’autres variétés ont vu leurs prix baisser, dont le merlan (-17 % à 15 169 millimes/kg) et les sparaillons (-6 % à 3 124 millimes/kg).

Fruits

S’agissant des fruits, les prix des pastèques, des raisins et des melons ont marqué une hausse durant le mois d’août 2025 à Bir El Kassaa, en comparaison avec la même période de l’année écoulée. Ainsi, le prix d’un kilogramme de pastèque a évolué de 63 % à 800 millimes/kg, alors que ceux des raisins et des melons ont augmenté respectivement de 20 % (à 4 029 millimes/kg) et de 3 % (à 1 056 millimes/kg). En revanche, les prix des autres variétés ont diminué, dont les prunes (-39 % à 3 034 millimes/kg), les pêches (-28 % à 2 650 millimes/kg) et les pommes (-17 % à 2 321 millimes/kg).

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Produits pétroliers : légère hausse de la demande nationale à fin juillet 2025

La demande nationale de produits pétroliers a légèrement augmenté de 1% entre fin juillet 2024 et fin juillet 2025, pour se situer à 2661 ktep, selon le rapport sur la conjoncture énergétique publié le 12 septembre courant, par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.

Le rapport fait état d’une hausse de 2% de la consommation de l’essence, 10% de celle du jet d’aviation et 3% pour le coke de pétrole. Cependant, la demande du gasoil a légèrement baissé de 1%.

La structure de la consommation des produits pétroliers n’a pas connu de changement significatif entre fin juillet 2024 et fin juillet 2025, à l’exception de quelques produits, notamment le fuel dont la part est passée de 4% à 3% et le GPL de 16% à 17%.

La consommation de carburants routiers a enregistré une quasi-stabilité. Elle représente 64% de la consommation totale des produits pétroliers. La consommation de GPL a augmenté de 5%. Celle de coke de pétrole a évolué de 3% (données partiellement estimées). Ce produit est utilisé exclusivement par les cimenteries et il est substituable par le gaz naturel et le fuel lourd.

 Hausse de 10% de la demande totale de gaz naturel

La demande totale de gaz naturel a augmenté de 10% à fin juillet 2025 pour se situer à 2867 ktep-pci. La demande pour la production électrique a évolué de 13%, celle pour la consommation finale de 3%. Le secteur de la production électrique reste, de loin, le plus grand consommateur de gaz naturel (72% de la demande totale à fin juillet 2025), la production électrique étant basée sur le gaz naturel d’environ 94%.

Pour les usages finaux (hors production électrique), la demande de gaz naturel a enregistré une hausse de 3% pour se situer à 811 ktep-pci. La demande des clients moyenne et basse pressions a augmenté de 3% et celle des clients haute pression de 2%.

La consommation spécifique globale des moyens de production électrique a enregistré une hausse de 10% à fin juillet 2025 s’établissant à 212 tep/GWh. La production d’électricité à partir du gaz naturel a évolué de 4% contre une baisse de la part des cycles combinés dans la production électrique de 81% à 66%.

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États-Unis : l’inflation annuelle au plus haut depuis janvier

Les prix à la consommation ont augmenté en août aux États-Unis à un rythme supérieur aux estimations des analystes. Tandis que la variation annuelle de l’inflation a été la plus importante des sept derniers mois, selon les données publiées jeudi 11 septembre.

Plus précisément, l’indice des prix à la consommation aux États-Unis a augmenté de 0,4 % en août par rapport à juillet, après une hausse de 0,2 % en juillet. Alors qu’au cours des 12 mois précédant août, l’indice a grimpé à 2,9 % – la plus forte augmentation depuis janvier – contre 2,7 % en juillet…

Les dernières données mettent en évidence les inquiétudes quant au risque de voir l’économie américaine tomber dans le piège de la stagflation. C’est-à-dire continuer à afficher une croissance faible avec des taux d’inflation élevés. L’impact des politiques tarifaires du président américain Donald Trump se fait progressivement sentir sur l’économie. Mais les analystes préviennent qu’elles pourraient déclencher de nouvelles pressions à la hausse sur les prix dans les mois à venir. Limitant ainsi la marge de manœuvre de la Réserve fédérale pour assouplir sa politique.

Les demandes d’allocations chômage ont dépassé les estimations

Dans le même temps, les données annoncées sur les nouvelles demandes d’allocations chômage ont confirmé le ralentissement que le marché du travail américain a montré ces derniers mois.

Ainsi, le nombre de demandes initiales d’allocations chômage a augmenté de 27 000 pour atteindre 263 000 (chiffre corrigé des variations saisonnières) pour la semaine terminée le 6 septembre. C’est ce qu’indique le ministère du Travail. Les analystes interrogés par Reuters s’attendaient à une hausse de 235 000 demandes la semaine précédente.

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Tunisie: Les autorités interdisent les produits capillaires à base d’acide glyoxylique

Tunisie: Les autorités interdisent les produits capillaires à base d’acide glyoxylique

Les Ministres du Commerce, du Développement des Exportations, de la Santé, de l’Intérieur et des Finances ont annoncé la décision d’interdire la fabrication, l’importation, le stockage ou la commercialisation des produits de lissage capillaire contenant de l’acide glyoxylique. Publiée conjointement le mardi 9 septembre courant, au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT), cette décision […]

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Croissance économique au Japon : la consommation privée stimule le PIB au T2

L’économie du Japon a progressé au deuxième trimestre de 2,2% sur un an, montrent des données gouvernementales publiées lundi, soit un rythme plus important qu’attendu en lecture préliminaire (+1,0%), dans le sillage d’une révision à la hausse de la consommation.

En rythme trimestriel, le produit intérieur brut (PIB) japonais a augmenté de 0,5%, contre une hausse de 0,3% en lecture préliminaire qui était conforme au consensus.

La consommation privée, qui représente plus de la moitié de l’économie japonaise, a grimpé de 0,4% sur la période avril-juin, alors qu’elle était ressortie en hausse de 0,2% en lecture préliminaire.

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Vers une baisse des prix de la viande blanche et des œufs

Vers une baisse des prix de la viande blanche et des œufs | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – Le président de la Chambre nationale des marchands de volailles et de viandes blanches relevant de l’Utica, Brahim Nefzaoui, a déclaré aujourd’hui, mardi, que « les prix de la viande blanche et des œufs vont baisser la semaine prochaine », tout en confirmant l’abondance de la production ».  Il a précisé que la production de viande de volaille est estimée à 13.960 tonnes et celle des œufs, elle est de l’ordre de 161 millions d’unités au cours du mois de septembre, soulignant que les stocks sont suffisants chez les abattoirs et le groupement professionnel commun des produits de volaille et de lapins.

Le président de la Chambre nationale des commerçants de volaille et de viande blanche a appelé le ministère du Commerce à appliquer la loi contre les contrevenants pour limiter les prix élevés et l’abattage anarchique. Il a expliqué que les prix de la volaille sont généralement accessibles à tous.

Critiquant les fluctuations des prix, Nefzaoui a jugé inacceptable que le prix des quatre œufs atteigne 1,4 dinar, alors que le prix minimum devrait être fixé à 1,2 dinar. Ces variations, selon lui, sont liées aux hausses et baisses des coûts de production, appelant à déterminer une marge bénéficiaire réglementée. (M.S)

Zgougou, fruits secs… des prix qui donnent le tournis à la veille du Mouled!!!

Zgougou, fruits secs… des prix qui donnent le tournis à la veille du Mouled!!! | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (Consommation) – comme le veut la tradition, à quelques jours de la fête du Mouloud, les différents produits alimentaires, notamment le Zgougou et les fruits secs, connaissent une augmentation des prix. Si les étals sont bien garnis, les marchés bondés, les acheteurs se montrent hésitants devant les prix affichés. Le prix de Zgougou (graines de pin d’Alep) oscille entre 53 et 60 dinars. Le prix du pignon a dépassé les 150 dinars le kg. Les amandes sont proposées à 45dt le kilo. Les noix sont affichées à 75 DT le kilo alors que les pistaches s’élèvent à  58 DT le kg.

Tarek Makhzoumi, membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a souligné que la récolte des graines de pin d’Alep se fait de décembre à mars/avril chaque année notamment à Siliana, Béja et Zaghouan. La récolte a connu cette année une baisse en raison de la sécheresse ; des effets du changement climatique, des incendies qui ont ravagé de vastes surfaces forestières au cours des dernières années, ainsi que le retard enregistré dans la délivrance des autorisations de récolte.  Les prix devraient se situer entre 50 et 53 dinars le kilogramme dans les zones de production, avec une légère hausse dans d’autres régions, de quoi susciter l’inquiétude des ménages qui doivent faire attention en procurant le Zgougou surtout que des quantités ont été introduites illégalement ces derniers jours en Tunisie. (M.S)

Décryptage : Pourquoi le Tunisien aime-t-il tant l’alcool ?

En Tunisie, pays au riche héritage viticole antique, la consommation d’alcool révèle un paradoxe profond entre tradition historique et tabous religieux. Malgré les interdits, l’alcool coule toujours dans les ruelles comme dans les hôtels touristiques, témoignant d’une réalité complexe et contrastée. Retour sur les racines millénaires et l’ouverture touristique qui ont façonné cette relation ambivalente.

Selon les données récentes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Tunisie affiche une consommation moyenne d’environ 12,8 litres d’alcool pur par adulte et par an. Ce chiffre place le pays en tête du monde arabe et au 9ᵉ rang mondial. Une statistique surprenante dans un pays à majorité musulmane, où l’alcool reste officiellement proscrit par la religion et encadré par la loi.

Une échappatoire sociale et psychologique

Pourtant, une enquête menée par le Pew Research Center révélait dès 2013 que plus de 80 % des Tunisiens désapprouvent la consommation d’alcool. Cette contradiction entre discours et pratiques illustre un paradoxe profondément ancré dans la société.

En Tunisie, la vente d’alcool est strictement réglementée : interdite aux musulmans ( en théorie) selon le Code pénal, suspendue durant le mois de Ramadan, les vendredis et les jours de fêtes religieuses. Mais ces restrictions légales n’entravent pas réellement l’accès aux boissons alcoolisées. Cette rareté officielle nourrit un marché noir florissant, qui alimente aussi bien les consommateurs réguliers que les acheteurs occasionnels.

Dans les bars et points de vente autorisés, la taxation élevée des boissons pousse une partie des consommateurs vers des produits moins chers et souvent de qualité médiocre, augmentant ainsi les risques sanitaires.

Pour de nombreux Tunisiens, l’alcool devient un exutoire face aux pressions économiques et sociales. Les années qui ont suivi la révolution de 2011 ont vu croître une forme d’angoisse collective, traduite chez certains par une consommation accrue.

Lire aussi : Lutte contre l’alcool au volant : la Tunisie déploie des alcootests de nouvelle génération

Les jeunes, notamment dans les grandes villes, y voient aussi un moyen de désinhibition sociale dans un environnement où d’autres formes de divertissement sont limitées. Ce phénomène s’accompagne d’une banalisation progressive de l’alcool dans certains milieux urbains, en dépit des normes religieuses et familiales.

Les taxes sur l’alcool ont fortement augmenté au cours des dernières années, rendant certaines boissons jusqu’à deux fois plus chères qu’en 2010. Pourtant, la demande ne faiblit pas. Elle se déplace vers des alternatives abordables, souvent artisanales ou issues de contrebande, qui échappent à tout contrôle sanitaire.

Des associations médicales et sociales tirent régulièrement la sonnette d’alarme face à l’augmentation des intoxications et des violences liées à l’alcool, mais leurs appels peinent à trouver un écho dans les politiques publiques.

Des racines antiques à l’essor touristique

La relation de la Tunisie avec l’alcool remonte bien avant l’ère moderne. Dès l’Antiquité, la région était connue pour ses vignobles, notamment sous l’influence des Phéniciens et des Carthaginois. L’illustre agronome carthaginois Magôn, auteur d’un traité sur la viticulture, avait posé les bases de techniques qui allaient influencer la production vinicole dans tout le bassin méditerranéen. Les Romains, héritiers de ces savoir-faire, développèrent encore la culture de la vigne, exportant vins et amphores depuis les ports de Carthage, Dougga ou Thuburbo Majus.

Au fil des siècles, la conquête arabe et l’islamisation de la région ont freiné cette tradition, sans toutefois l’effacer totalement. La production de vin et de bière a continué de manière marginale, notamment dans les zones à forte présence européenne ou au sein des communautés non musulmanes.

L’époque contemporaine a vu une renaissance de cette culture vinicole et brassicole, notamment à partir du protectorat français (1881-1956) et, plus récemment, avec l’essor touristique. Dans les années 1970 et 1980, le développement des zones balnéaires et l’ouverture au tourisme international ont entraîné une offre plus visible d’alcool dans les hôtels, restaurants et complexes touristiques.

Cette politique d’ouverture visait à répondre aux attentes des visiteurs étrangers, faisant coexister un marché destiné aux non-musulmans et une consommation locale qui, bien que taboue, continuait à croître en marge des circuits officiels.

S’agissant de la consommation de l’alcool, selon le Dr Faten Driss, spécialiste en traitement des addictions, la dépendance doit être considérée comme une maladie, non un délit. Elle insiste sur l’importance de lever la stigmatisation, notamment au sein des familles, qui doivent accompagner avec écoute, compréhension et soutien, et non jugement ni répression. Le traitement demande patience, temps et suivi régulier en thérapie, souvent sans hospitalisation. Le centre de Jebel Ouest, unique en Tunisie, accompagne surtout la réinsertion sociale post-consommation. Dr Driss rappelle que l’addiction est une maladie cérébrale chronique avec risque permanent de rechute. Elle appelle à la bienveillance des proches face aux rechutes, soulignant que la guérison reste possible grâce à un soutien constant.

Un paradoxe qui interroge

Cependant, la Tunisie vit dans une forme de schizophrénie culturelle : d’un côté, un discours officiel et religieux qui condamne fermement l’alcool ; de l’autre, une consommation réelle qui rivalise avec celle de nombreux pays occidentaux.

Ce paradoxe, entretenu par le poids du tabou, le manque de prévention et les tensions sociales, continue de façonner la relation des Tunisiens à l’alcool — une relation à la fois cachée, tolérée et difficile à briser.

Lire aussi : Bière en Afrique du Nord : La Tunisie reste leader

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Tunisie : L’inflation baisse à 5,4 % en mai 2025

Le taux d’inflation s’est établi à 5,4 % au mois de mai 2025, enregistrant une légère baisse par rapport au mois d’avril où il s’élevait à 5,6 %. Ce ralentissement est principalement lié à une modération de la hausse des prix des produits alimentaires, dont l’augmentation est passée de 7,3 % en avril à 6,7 % en mai.

Alimentation : entre flambée des légumes et baisse des huiles

En comparaison annuelle, les prix des denrées alimentaires ont progressé de 6,7 %. Les plus fortes hausses ont été enregistrées au niveau des légumes frais (+25,3 %), des fruits frais (+22,8 %), de la viande d’agneau (+19,8 %) et du poisson frais (+10,8 %). À l’inverse, certains produits ont vu leurs prix reculer, notamment les huiles alimentaires (-22,2 %) et les œufs (-5,1 %).

Sur un mois, le groupe « Alimentation et boissons » a connu une hausse de 0,4 %. Cette évolution est portée par une augmentation des prix de la viande d’agneau (+4,6 %) et des fruits frais (+3,3 %), tandis que la volaille et les œufs ont enregistré des baisses respectives de 1,7 % et 6,8 %.

Produits manufacturés et services : hausses modérées

Les prix des produits manufacturés ont augmenté de 5,2 % sur un an, principalement en raison de la progression des prix de l’habillement et des chaussures (+9,4 %) ainsi que des produits d’entretien courant (+4,9 %). Pour les services, la hausse annuelle est de 4,6 %, avec une poussée marquée des prix dans les restaurants, cafés et hôtels (+10,8 %).

En variation mensuelle, les prix des vêtements ont progressé de 0,5 % en mai, répartis entre une hausse de 0,7 % pour les articles d’habillement et de 0,2 % pour les chaussures. Les prix du groupe « restaurants et hôtels » ont également connu une hausse mensuelle de 0,5 %, stimulée par l’augmentation de 2,3 % des services d’hébergement.

Inflation sous-jacente stable à 5,5 %

L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires et énergétiques, est restée stable à 5,5 % en mai. Les produits libres (non encadrés) ont connu une augmentation annuelle de 6,5 %, contre 1,6 % pour les produits à prix encadrés. En particulier, les produits alimentaires non régulés ont enregistré une hausse de 7,5 %, tandis que ceux à prix contrôlés n’ont progressé que de 0,9 %.

Contributions sectorielles à l’inflation

Les principales contributions à l’inflation globale proviennent des produits manufacturés (2 %) et des produits alimentaires frais (2,2 %). Du côté des catégories de consommation, les produits alimentaires libres ont représenté une contribution de 1,9 %, tandis que les produits non alimentaires libres ont pesé pour 3,2 %.

Évolution mensuelle des prix à la consommation

En mai 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 0,3 % par rapport à avril. Cette progression est essentiellement due à la hausse des prix dans l’alimentation, l’habillement et les services liés à la restauration et à l’hôtellerie.

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