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La Tunisie sur le podium du boom touristique en Afrique

La Tunisie confirme sa place dans le peloton de tête des pays qui redessinent la carte touristique de l’Afrique. Selon un rapport de la plateforme internationale Travel and Tourism World (TTW), spécialisée dans le voyage, la technologie et l’hôtellerie, le pays figure aux côtés de l’Égypte, de la Gambie et de la Tanzanie parmi les marchés à la croissance hôtelière la plus rapide du continent.

Cette progression s’inscrit dans un mouvement plus large : l’Afrique connaît une véritable effervescence dans le domaine de l’hôtellerie, stimulée par l’ouverture de nouveaux établissements, la rénovation de complexes existants et l’essor d’une offre haut de gamme capable de répondre à une demande mondiale soutenue. Les resorts désertiques, les hôtels en bord de mer et les expériences premium transforment le continent en l’une des destinations les plus dynamiques au monde.

Dans ce contexte, la Tunisie tire son épingle du jeu grâce à un produit touristique diversifié. TTW met en lumière le potentiel exceptionnel du sud-ouest du pays, notamment la région de Tozeur, où des hôtels situés aux portes du désert séduisent une clientèle en quête de quiétude, d’authenticité et de paysages immersifs. Les palmeraies, les décors sahariens et l’architecture traditionnelle confèrent à la région une identité unique, parfaitement alignée avec les attentes d’un tourisme expérientiel en plein essor.

Grands groupes internationaux

L’essor du secteur hôtelier africain bénéficie également à l’image du continent sur la scène internationale. L’Afrique s’impose progressivement comme l’une des destinations à la croissance la plus rapide, attirant des voyageurs motivés par la culture, la nature et des expériences inédites. Cette dynamique est renforcée par de grands groupes internationaux comme TUI, qui prévoient l’ouverture de sept nouveaux hôtels dans la région.

Pour la Tunisie, ces tendances confirment les performances déjà remarquables de la saison. Le pays a enregistré des chiffres record : jusqu’au 20 octobre 2025, le nombre de touristes a augmenté de 9,2 %, atteignant 9,057 millions de visiteurs, selon les données de l’Office national du tourisme. Des indicateurs qui témoignent d’un secteur en pleine relance et d’un positionnement régional renforcé.

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De 37°C à 0°C : Un basculement thermique inédit en Tunisie

La Tunisie a vécu ces derniers jours l’un des basculements climatiques les plus spectaculaires depuis des décennies. L’expert en développement et ressources hydriques, Hussein Rahili, a indiqué qu’il s’agit d’une “oscillation climatique tunisienne” exceptionnelle, un phénomène que le pays n’a plus connu depuis 33 ans. Il rappelle également que le mois d’octobre 2025 a été le plus chaud au niveau mondial depuis plus de 50 ans.

Intervenant sur les ondes de Jawhara FM, Rahili a expliqué que les températures sont passées, en moins de 48 heures, de 37°C le 26 octobre à entre 0 et 3°C, un contraste brutal rarement observé. Selon lui, la baisse se poursuivra entre mardi et vendredi, avec des pluies potentiellement abondantes dans plusieurs régions.

S’agissant des barrages, l’expert déplore l’absence de données officielles depuis le 10 octobre malgré leur importance stratégique. Il estime toutefois le taux de remplissage actuel entre 24,5 % et 25 %, un niveau supérieur à celui de l’an dernier qui n’avait pas dépassé 19,6 %, soit un écart d’environ 132 millions de m³. Les apports attendus — entre 15 et 20 millions de m³ — pourraient contribuer à réduire partiellement le déficit.

Transparence climatique

Rahili a enfin appelé à intégrer pleinement les transformations climatiques rapides dans la gestion de l’eau et les politiques d’adaptation, avertissant que ces phénomènes extrêmes pourraient devenir plus fréquents.

Le spécialiste appelle enfin à une transparence totale dans la communication des données hydriques, estimant qu’une gestion rationnelle et anticipative nécessite un accès public permanent aux informations stratégiques. Une condition indispensable, selon lui, pour affronter les défis climatiques qui s’annoncent de plus en plus complexes.

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Parc éolien de 75 MW à Bizerte : Un projet qui prend forme

Un nouveau pas vient d’être franchi vers la réalisation d’un des projets énergétiques les plus prometteurs dans le nord du pays. Une séance de travail s’est tenue lundi au siège du gouvernorat de Bizerte autour du projet de production de 75 mégawatts d’électricité grâce à l’énergie éolienne, initié par la société ABO Energy Tunisie.

La réunion a été présidée par le gouverneur Salem Ben Yaacoub, en présence des représentants de l’entreprise, Wissam Dkhil et Mejdi El Mazni, ainsi que du secrétaire général du gouvernorat, Abdelatif Hamid.

Selon Wissam Dkhil, le projet permettra de générer 75 MW, soit l’équivalent de la consommation électrique d’environ 75 mille habitants. L’investissement initial est estimé à près de 270 millions de dinars. Outre sa contribution à la transition énergétique, le projet créera des emplois directs et indirects et devrait participer à la dynamique de développement local, notamment par l’amélioration de certaines infrastructures et l’ouverture de nouvelles perspectives économiques pour la zone concernée.

Respect des cadres réglementaires

Le gouverneur de Bizerte a assuré du soutien total des autorités régionales à ce type d’initiatives stratégiques, en phase avec les orientations nationales visant à porter la part des énergies renouvelables à 35 % du mix énergétique tunisien à l’horizon 2030. Il a insisté sur la nécessité d’un strict respect des cadres réglementaires et d’une coordination fluide entre les différentes parties prenantes afin de garantir les meilleures conditions de réussite du projet, tant sur le plan environnemental qu’économique.

ABO Energy Tunisie, filiale du groupe allemand ABO Energy, est active en Tunisie depuis 2018. Spécialisée dans le développement de projets d’énergie renouvelable – éolien, solaire et stockage – elle s’est dotée d’une équipe dédiée pour accompagner la montée en puissance du secteur dans le pays. Le projet de Bizerte marque une étape importante dans la consolidation de sa présence et dans la diversification du paysage énergétique national.

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Tunisie : Une IRM pour chaque gouvernorat, annonce Ferjani

Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a affirmé que le ministère prévoit, dès 2026, l’installation d’un appareil d’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) dans chaque gouvernorat du pays. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale visant à renforcer l’accès aux soins médicaux avancés pour tous les citoyens, notamment dans les régions intérieures.

Lors de son intervention devant les députés, le ministre a souligné que la généralisation des IRM permettra de réduire considérablement les délais de diagnostic et d’améliorer la qualité des soins, en particulier pour les maladies nécessitant un suivi précis par imagerie médicale.

Ferjani a également précisé que cette démarche s’accompagnera d’un programme de formation des personnels hospitaliers afin de garantir l’exploitation optimale des équipements. Le ministère prévoit que ces mesures contribueront à renforcer l’équité en santé et à rapprocher les services de diagnostic avancés des populations rurales et éloignées.

Cette annonce intervient alors que la Tunisie cherche à moderniser son système de santé et à intégrer davantage de technologies avancées pour répondre aux besoins croissants des citoyens.

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Le mur du lycée de Mezzouna toujours en construction !

Lors de la séance plénière consacrée à l’examen du budget du ministère de l’Éducation, le ministre Nourdine Ennouri a présenté une mise à jour détaillée sur l’avancement du programme des interventions urgentes engagé depuis plusieurs mois. Selon lui, 682 établissements éducatifs ont été concernés par ces travaux, dont 190 sont actuellement en chantier et 61 ont été totalement achevés.

À Mezzouna, le mur d’enceinte de l’Institut secondaire ayant connu un drame en avril dernier affiche désormais un taux d’avancement de 80 %, annonce également le ministre.

Le ministre a souligné que ces interventions couvrent tout autant la réhabilitation des infrastructures que l’amélioration des équipements pédagogiques et technologiques. Toutefois, il a rappelé que certaines problématiques, comme la montée du climat de violence dans les écoles, dépassent la seule responsabilité de l’institution éducative. Selon lui, ces phénomènes s’enracinent dans des réalités sociales qu’il faut traiter de manière globale.

Ennouri a mis en avant l’importance de ramener les élèves vers leur espace naturel, que ce soit au sein de l’école ou à travers le programme de la deuxième chance. Il a rappelé que les activités périscolaires constituent un levier essentiel. Les clubs de musique, de théâtre, de dialogue civique et de sport se multiplient, tout comme les sorties pédagogiques. Près de 5600 élèves, issus principalement de zones rurales, ont profité de voyages éducatifs pendant les dernières vacances.

Le ministre a également pointé les difficultés administratives et juridiques qui freinent certains chantiers, citant notamment la réticence de plusieurs entrepreneurs à s’engager. Malgré cela, il assure que le département s’efforce de lever les obstacles pour garantir la continuité des projets dans toutes les régions, en particulier sur le littoral et dans le nord du pays. Il a aussi reconnu un déficit en ressources humaines spécialisées, notamment les psychologues scolaires.

Avec la loi de finances 2026, le ministère prévoit de renforcer ces dispositifs, d’élargir la couverture en personnel spécialisé et d’améliorer la qualité globale des services éducatifs. L’objectif est de permettre une mise en œuvre plus fluide des projets en cours et de répondre aux attentes des communautés scolaires à travers le pays.

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Pont de Bizerte : Pékin confirme l’avancement des travaux

L’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a présenté un état d’avancement détaillé de plusieurs projets structurants menés en partenariat avec Pékin. Il a d’abord assuré que le chantier du pont de Bizerte progresse « selon le calendrier fixé », avec un taux d’avancement de 14 % et une livraison attendue en 2027. Ce mégaprojet, souvent perçu comme un test de la capacité tuniso-chinoise à collaborer sur des infrastructures d’envergure, fait l’objet d’un suivi régulier des deux parties.

S’exprimant sur les ondes de Mosaique FM, l’ambassadeur s’est ensuite arrêté sur le dossier du stade d’El Menzah. Il a confirmé que Tunis et Pékin ont signé, il y a deux semaines, un mémorandum d’entente portant sur la reconstruction complète de l’enceinte sportive. Wan Li a toutefois appelé à renforcer la coordination administrative entre les deux pays afin d’accélérer les procédures et permettre le lancement des travaux dès l’année prochaine. Le projet est symboliquement important, tant par sa visibilité nationale que par sa dimension diplomatique, Pékin cherchant à inscrire sa coopération dans des réalisations concrètes.

Concernant la cité médicale des Aghlabides à Kairouan, l’ambassadeur a indiqué qu’un mémorandum d’entente a également été signé pour lancer une étude de faisabilité. La partie tunisienne aurait déjà achevé la première phase de cette étude, et les deux partenaires doivent désormais fixer la date d’une réunion virtuelle afin de poursuivre l’analyse technique et économique du projet. L’ambassadeur a insisté sur le fait que les grands projets nécessitent des études approfondies avant tout engagement financier.

Wan Li a toutefois introduit une nuance importante : malgré l’avancement administratif, « aucune coordination n’existe encore » concernant les mécanismes de financement. Cette précision traduit à la fois la prudence chinoise et la réalité d’un partenariat qui avance par étapes, sans garantie immédiate de concrétisation financière.

À travers ces mises au point, la Chine rappelle son intérêt pour les projets tunisiens, tout en soulignant les prérequis techniques indispensables avant de passer à la phase d’investissement. Pour Tunis, l’enjeu sera de maintenir le rythme de coordination afin de transformer ces annonces en chantiers effectifs, dans un contexte économique où chaque projet structurant peut peser sur l’attractivité et la relance.

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Tunisie : L’ambassadeur chinois insiste sur la souveraineté et la question de Taïwan

Invité ce jeudi 20 novembre 2025 sur les ondes de Mosaique FM, l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, Wan Li, a mis en avant la convergence de vues entre Pékin et Tunis sur des principes jugés fondamentaux : la protection de la souveraineté nationale et l’opposition à toute forme d’ingérence étrangère.

Selon lui, la Chine et la Tunisie se soutiennent mutuellement dans les dossiers touchant à leurs intérêts essentiels et à leurs préoccupations officielles.

L’ambassadeur a profité de son passage pour revenir longuement sur la question de Taïwan, rappelant la résolution 2758 adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1971, qui reconnaît le gouvernement de Pékin comme seul représentant légitime de la Chine. Il a réaffirmé que, selon la position officielle chinoise, il n’existe qu’une seule Chine et que Taïwan en constitue une partie intégrante.

Au-delà de l’argumentaire diplomatique, cette prise de parole illustre l’importance que Pékin accorde à clarifier et répéter sa doctrine dans un contexte international marqué par des tensions régionales et des repositionnements stratégiques.

La Chine cherche non seulement à rappeler ses lignes rouges, mais aussi à consolider ses alliances, notamment avec des pays qui partagent son attachement affiché au principe de souveraineté et de non-ingérence.

Pour la Tunisie, cette proximité déclarée reste un signal politique : elle s’inscrit dans une relation bilatérale faite de coopération économique, mais aussi d’un alignement discursif sur certaines questions géopolitiques sensibles.

Cette déclaration s’inscrit également dans une stratégie plus large de communication chinoise visant à contrer les interprétations divergentes de la résolution 2758 et à empêcher toute normalisation internationale de Taïwan. En soulignant publiquement le soutien tunisien sur ce point, Pékin renforce symboliquement sa position face aux pays qui contestent ou nuancent sa lecture du texte onusien.

Pour Tunis, la position exprimée reste cohérente avec sa ligne diplomatique traditionnelle, mais elle l’inscrit plus nettement dans le réseau d’alliés avec lesquels la Chine cherche à rallier des soutiens officiels.

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L’UGTT menace d’une grève générale

Lors d’un rassemblement organisé jeudi 20 novembre, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a affirmé que la direction du syndicat se tiendra en première ligne pour défendre les droits des travailleurs, notamment en matière d’augmentation salariale. Selon lui, malgré les « tempêtes économiques », l’UGTT restera ferme sur ses revendications, comme en témoignent les mouvements sociaux récents dans plusieurs secteurs, tels que le transport, l’enseignement primaire, les banques ou les industries alimentaires.

Taboubi a souligné que le refus d’accorder une augmentation aux salariés du secteur privé pour l’année 2025 est totalement inacceptable, en particulier dans un contexte marqué par la hausse des prix et la détérioration du pouvoir d’achat des Tunisiens. L’organisation syndicale se dit prête à recourir à une grève générale pour défendre les droits sociaux et financiers des travailleurs ainsi que leur droit syndical.

Le secrétaire général a rappelé que les travailleurs ont le droit de protéger leur pouvoir d’achat, de faire face aux difficultés quotidiennes liées au transport, à la santé ou à l’éducation de leurs enfants, et de réclamer une rémunération équitable. Il a insisté sur le fait que l’UGTT est ouverte au dialogue constructif et transparent, mais reste prête à lutter contre toute tentative de remise en cause des droits et acquis des travailleurs, en conformité avec la législation du travail.

Enfin, Taboubi a appelé à la prise de conscience collective des difficultés économiques et sociales actuelles, affirmant la nécessité d’informer les citoyens de manière claire sur la réalité de la situation.

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Tunisie : 200 à 250 médecins quittent l’hôpital public chaque année

Le ministère de la Santé engage une nouvelle phase de transformation numérique visant à réduire les inégalités d’accès aux soins. Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a confirmé que les autorités misent désormais sur l’intégration accélérée de la technologie et de l’intelligence artificielle pour renforcer la qualité des services et offrir aux citoyens, notamment dans les zones intérieures, des prestations médicales avancées disponibles en continu.

Selon lui, le développement de la télé-radiologie et l’ouverture des services de scanner 24h/24 constituent un tournant majeur pour les hôpitaux régionaux souvent confrontés au manque de spécialistes. L’objectif est clair : permettre aux patients de bénéficier d’un diagnostic rapide, fiable et disponible à distance, même en dehors des horaires habituels.

Parallèlement, la généralisation de la télémédecine doit faciliter l’accès à des spécialités rares comme la pédopsychiatrie, la dermatologie, les maladies métaboliques ou encore la rhumatologie. Un changement qui devrait réduire les déplacements coûteux et améliorer la prise en charge dans les gouvernorats éloignés des grands pôles hospitaliers.

Ces réformes s’inscrivent dans la vision du chef de l’État visant à bâtir un système de santé plus équitable et plus performant, fondé sur l’usage des technologies émergentes. Le ministre rappelle que les hôpitaux tunisiens ont déjà entamé l’adoption de la chirurgie robotique et que l’intelligence artificielle est désormais utilisée dans plusieurs processus de diagnostic, renforçant la confiance des patients dans la qualité des soins.

Sur le plan des ressources humaines, le ministre a souligné que le secteur public accueille chaque année entre 900 et 1000 nouveaux médecins. Toutefois, les départs annuels – liés au départ à la retraite ou à la migration – atteignent 200 à 250 praticiens, un écart qui impose, selon lui, de nouvelles politiques de fidélisation. Les priorités portent notamment sur l’amélioration du cadre de travail, le renforcement du plateau technique, l’accès à des équipements modernes et la mise en place d’une formation continue adaptée aux évolutions technologiques.

Avec ces mesures, le ministère espère non seulement moderniser les infrastructures mais aussi préserver les compétences médicales face à un contexte mondial très concurrentiel.

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En vidéo : Voitures brûlées en série à Tunis !

Les unités de sécurité relevant de la zone de Jebel Jelloud, à Tunis, ont arrêté, ce jeudi 20 novembre 2025, un individu impliqué dans une série d’incendies volontaires dans la région.

Selon une source sécuritaire citée par Mosaïque FM, l’homme aurait délibérément mis le feu à cinq voitures entièrement, avant d’incendier un point de vente de légumes situé dans le marché local.

Les unités dépêchées sur place sont parvenues à le localiser et à le encercler.

L’individu a finalement été appréhendé en flagrant délit alors qu’il était en train de mettre le feu à une sixième voiture.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les motivations du suspect et pour évaluer l’ensemble des dégâts occasionnés.

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Tunisie : Le gouvernement se penche sur ces projets

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, a présidé mardi 18 novembre au palais de la Kasbah la sixième réunion de la Commission des grands projets, consacrée à deux volets stratégiques : la relance du complexe industriel de Mazouna à Sidi Bouzid et l’accélération de plusieurs chantiers hospitaliers dans les gouvernorats de Sfax et de Kasserine.

Dès l’ouverture de la séance, elle a insisté sur l’obligation d’avancer rapidement et de respecter les délais de réalisation des projets publics dans toutes les régions.

Le ministre de la Santé, Mostafa Ferjani, a détaillé l’état d’avancement des travaux de reconstruction du bâtiment principal de l’hôpital universitaire Hédi Chaker à Sfax, ainsi que les efforts de réhabilitation de l’hôpital de Bîr Ali Ben Khalifa et la finalisation du chantier du nouvel hôpital régional de Talla (catégorie B) dans le gouvernorat de Kasserine. Ces projets touchent directement l’accès aux soins dans des régions où la demande est forte et les infrastructures souvent vieillissantes.

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a pour sa part présenté les composantes du projet de remise en activité du complexe industriel de Mazouna. Au cœur du programme, la création d’une unité de fabrication et d’impression de sacs plastiques de différents formats, ainsi qu’une unité d’emballage d’engrais. Ce redémarrage vise deux objectifs : remplacer l’importation de ces produits par une production locale, réduisant ainsi les délais d’approvisionnement et les coûts pour les entreprises tunisiennes, et relancer l’activité économique dans une zone où l’emploi est rare et la dynamique industrielle limitée.

Selon les projections présentées, le complexe rénové permettra de recréer un écosystème productif à Mazouna et d’offrir des emplois stables aux jeunes de la région et des localités voisines, renforçant ainsi le tissu industriel national tout en contribuant à réduire les importations dans un secteur à forte demande.

À l’issue des discussions, la Commission a annoncé deux décisions majeures : le lancement immédiat des procédures relatives aux projets hospitaliers à Sfax, Bîr Ali et Talla, et l’intégration officielle du projet industriel de Mazouna dans la liste des grands projets nationaux.

Sarra Zaafrani Zenzeri a conclu en appelant les responsables centraux et régionaux à lever les obstacles administratifs, à intensifier les visites de terrain et à assurer un suivi continu afin de livrer ces infrastructures dans les délais et avec la qualité attendue par les citoyens. Pour le gouvernement, ces chantiers représentent autant de leviers pour renforcer la présence de l’État, répondre aux besoins des populations et dynamiser les régions longtemps en attente d’investissements structurants.

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Tunisie : L’État veut « coacher » les futurs mariés

Lors d’une séance générale consacrée à l’examen du budget de son ministère, la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, Asma Jaber, a dévoilé une mesure qui pourrait marquer un tournant dans les politiques familiales en Tunisie. Elle a annoncé que 2026 verra le démarrage du premier axe d’un plan national dédié au renforcement de la cohésion familiale : un programme national d’évaluation et de préparation au mariage.

La ministre a expliqué, en réponse aux questions des députés, que ce programme visera avant tout à accompagner les jeunes et les futurs époux dans la construction d’un projet conjugal solide. L’objectif est double : réhabiliter la place du mariage auprès des jeunes générations et offrir un encadrement structuré à celles et ceux qui s’apprêtent à franchir ce cap.

Ce futur dispositif prendra la forme de sessions et ateliers destinés à préparer les couples aux réalités de la vie commune : communication, gestion des conflits, organisation financière, parentalité, droits et devoirs au sein du foyer.

Il s’agit, selon la ministre, d’un outil de prévention conçu pour anticiper les tensions, soutenir les couples dans leurs premières années et, au-delà, réduire les séparations précoces qui touchent nombre de jeunes foyers.

Cette annonce s’inscrit dans un plan national plus large, en cours de finalisation, visant à renforcer les liens familiaux et à adapter les politiques publiques aux transformations sociales que connaît le pays. Selon le ministère, la montée des conflits conjugaux, la fragilité des jeunes couples et l’évolution des modes de vie rendent désormais nécessaire une préparation institutionnelle et professionnelle au mariage, au-delà du cadre familial traditionnel.

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Jeunes médecins : La grève maintenue après l’échec des négociations

Les négociations tenues mardi entre l’Organisation tunisienne des jeunes médecins et le ministère de la Santé n’ont débouché sur aucun compromis, malgré la présence de représentants de la présidence du gouvernement, du ministère des Finances et de l’Ordre des médecins. À l’issue de la réunion, le président de l’organisation, Wajih Dhekkar, a annoncé le maintien de la grève générale prévue ce mercredi ainsi qu’une mobilisation devant le siège du Parlement, au moment où les députés examinent le projet de budget 2026 du ministère de la Santé.

Cette escalade intervient dans un climat de tension persistant entre les jeunes médecins et la tutelle, accusée d’adopter une politique de « procrastination et d’ignorance » concernant leurs revendications. Au cœur du conflit, l’accord conclu le 3 juillet 2025, dont plusieurs engagements peinent toujours à être appliqués. Les jeunes praticiens dénoncent notamment le non-versement des indemnités liées aux gardes hospitalières, parfois impayées depuis près de cinq ans dans certains services, ainsi que le retard de la révision du texte réglementant ces gardes.

L’accord prévoyait aussi la publication des critères d’exemption, de report ou de maintien du même lieu d’affectation pour la service civil. Or, aucune circulaire n’a été émise à ce jour, alors que son entrée en vigueur devait accompagner la session de recrutement de septembre 2025. À cela s’ajoute la demande d’accélérer la publication du décret relevant le salaire mensuel des jeunes médecins à partir de janvier 2026.

Selon Wajih Dhekkar, le ministère serait revenu sur plusieurs engagements, renonçant à publier les critères d’exemption du service civil et à acter la hausse salariale, pour ne retenir que les augmentations générales prévues dans le budget 2026. La question des arriérés de gardes reste, elle aussi, sans solution.

La grève de mercredi concernera l’ensemble des étudiants en médecine, internes et résidents dans toutes les facultés et structures hospitalières du pays. Seuls les services d’urgence assureront un fonctionnement normal.

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Tunisie : Trois ans de prison contre un député

Le tribunal de première instance de Jendouba a rendu, lundi, un jugement très attendu dans une affaire qui oppose depuis plus d’un an le député Hatem Houaoui au délégué de la région. La chambre criminelle a condamné le parlementaire à trois ans de prison ferme, le reconnaissant coupable d’avoir attribué à un fonctionnaire public des faits « non avérés », dans l’intention de le diffamer, de porter atteinte à sa réputation et de provoquer des actes d’agression contre lui, rapporte Mosaique FM.

Selon la décision affichée au hall du tribunal, les accusations retenues concernent la publication d’un enregistrement vidéo et de contenus en ligne jugés diffamatoires.

Le député est également condamné pour avoir imputé des actes illégaux à un agent public sans fournir de preuves, ainsi que pour usage abusif des réseaux de communication à des fins de nuisance. Le tout a été qualifié de « concours réel d’infractions » au sens de l’article 55 du Code pénal.

L’affaire remonte à 2023, avant l’élection du député à l’Assemblée des représentants du peuple. Le délégué de Jendouba avait alors déposé une plainte affirmant être la cible de publications diffamatoires diffusées par le futur député sur les réseaux sociaux. Après plusieurs auditions et expertises, le dossier a été renvoyé devant la chambre criminelle, qui a finalement tranché.

La défense du député devrait interjeter appel dans les prochains jours.

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Tunisie – Tourisme alternatif : 2200 établissements ruraux et familiaux bientôt structurés

Le ministre du Tourisme et des Industries artisanales, Sofiane Tqaya, a précisé que le projet de cadre réglementaire pour l’hébergement touristique alternatif est sur le point d’être publié, après son examen par plusieurs instances, dont le Conseil de la concurrence.

Ce projet permettra de structurer plus de 2 200 établissements ruraux et familiaux, maisons d’hôtes et campings, soutenant ainsi un tourisme alternatif en plein essor, qui attire une clientèle internationale diversifiée. Selon le ministre, cette initiative s’inscrit dans un plan global visant à remplacer les licences existantes par un cahier des charges clair, tout en améliorant l’environnement et les infrastructures autour de ces projets, notamment les routes et les accès.

Sofiane Tqaya a également rappelé le rôle stratégique du tourisme pour l’économie tunisienne : il a contribué directement et indirectement à 10 % du PIB en 2023, à la couverture de 40 % du déficit commercial en 2024 et a généré près de 6,7 milliards de dinars de revenus en devises la même année. Le secteur reste un moteur essentiel pour l’investissement, la création d’emplois et le développement économique.

Le ministre a enfin souligné les efforts de la Tunisie en matière de formation touristique et hôtelière, avec une coordination continue avec les professionnels du secteur pour répondre aux besoins des hôtels et restaurants. Ainsi, 637 jeunes diplômés des instituts de formation touristique et 292 diplômés universitaires de l’Institut supérieur Sidi Dhrif devraient intégrer le marché du travail en 2026, contribuant à renforcer les compétences locales et à soutenir le développement du secteur.

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Tunisie : Des hôtels en difficulté bientôt transformés en lieux de soins et de retraite ?

Le ministre du Tourisme, Sofiane Tqaya, a annoncé récemment la régularisation de la situation de 11 unités hôtelières parmi celles confrontées à des difficultés financières. Une décision qui vise à stabiliser le secteur touristique, fortement touché par les crises économiques et sanitaires successives.

Mais au-delà de cette mesure, le ministère du Tourisme propose une nouvelle initiative. En coordination avec les ministères de la Famille, de la Femme, de l’Enfance, des Personnes âgées, de la Santé et des Affaires sociales, certaines unités touristiques en difficulté pourraient être transformées en maisons de retraite ou en espaces dédiés aux soins de santé et à la convalescence.

L’idée est de donner une nouvelle vie à des hôtels actuellement sous-utilisés, tout en répondant à des besoins sociaux croissants dans le pays. Ces structures pourraient accueillir des personnes âgées, offrir des soins spécifiques aux patients nécessitant un suivi médical, ou servir d’espaces de convalescence adaptés aux besoins de santé publique.

Pour le ministre, ce projet illustre comment le secteur touristique peut contribuer directement à la protection et au bien-être des populations vulnérables. « Il s’agit de repenser nos infrastructures touristiques pour qu’elles servent également des objectifs sociaux et humanitaires », a-t-il précisé.

Si cette initiative se concrétise, elle pourrait constituer un modèle inédit de reconversion des unités touristiques en Tunisie.

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En photos : La Perle du Lac II avance, le futur visage de Tunis se dévoile


Le chantier de La Perle du Lac II ne passe plus inaperçu. Sur les berges réaménagées du lac de Tunis, les travaux avancent à un rythme soutenu, traduisant l’ambition de créer un quartier moderne, cohérent et ouvert sur l’eau. Les images récemment diffusées sur les réseaux sociaux donnent un aperçu concret de ce que sera l’un des projets urbains les plus structurants de la capitale.

Avec plus de cinquante hectares, La Perle du Lac II s’inscrit dans la continuité de La Perle du Lac I et vise à offrir un nouveau pôle de vie combinant habitat, bureaux et espaces de loisirs. Ce projet ambitieux redessine la façade nord de Tunis, en proposant une alternative aux quartiers centraux saturés et en donnant à la capitale un nouveau souffle urbain.

Les aménagements sont pensés pour les habitants et les visiteurs. Esplanades larges, corniche réaménagée, promenade piétonne et pistes cyclables continues s’installent progressivement. Une place centrale dotée d’un parking souterrain libère l’espace en surface, tandis qu’une jetée et des gradins lacustres offrent des lieux de détente et de contemplation sur le lac.

La Perle du Lac II se veut également un projet intelligent et durable. L’éclairage public, les réseaux hydrauliques, la gestion des déchets et la connectivité sont conçus selon les standards d’une ville moderne. Les futurs bâtiments, qu’il s’agisse de résidences haut de gamme, de bureaux ou d’espaces commerciaux, seront intégrés dans cette logique, avec une attention particulière portée à l’optimisation des ressources et à la sobriété énergétique.

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Au-delà des aspects immobiliers, La Perle du Lac II transforme le paysage de la capitale. Il crée un nouvel horizon urbain, ouvre l’accès au front d’eau et réinvente le rapport des habitants à leur lac. Les dernières images du chantier montrent les voies déjà tracées, les premiers aménagements du front d’eau et les espaces publics qui prennent forme, offrant un avant-goût du futur visage du nord de Tunis.

Quel impact ?

Cependant, la réussite de La Perle du Lac II dépendra de la capacité à gérer l’impact sur la circulation, l’approvisionnement en eau et les infrastructures publiques, ainsi que sur la manière dont ce quartier s’intégrera dans le tissu existant de la capitale. Les promesses d’une ville intelligente et durable devront enfin se traduire concrètement pour que le projet ne reste pas seulement un bel aménagement visuel.

AspectDétails
Superficie et localisation57,1 hectares sur les berges du lac de Tunis, nord de la capitale, proche des axes routiers et de l’aéroport, continuité avec La Perle du Lac I.
Calendrier des travauxDémarrage en juillet 2023, durée prévue : 30 mois pour cette phase, projet global sur environ 20 ans.
Coût et financementInfrastructures : ~140 millions de dinars ; aménagements urbains : ~200 millions de dinars. Travaux confiés à des entreprises tunisiennes.
Ambition smart city et durabilitéGestion connectée des réseaux (éclairage, eau, gaz, déchets), bâtiments éco-efficients, récupération de l’eau, espaces verts pour réduire l’îlot de chaleur, mobilité douce (trottoirs et pistes cyclables).
Typologie des constructionsImmeubles mixtes : logements, bureaux, commerces. Trois grandes places publiques : place de l’Innovation, place du Lac, place des Jardins. Bâtiments pouvant aller jusqu’à R+10.
Infrastructures spécifiquesPont mixte voitures/piétons, passerelle piétonne, jetée en béton armé, gradins au bord du lac, réseau routier interne étendu, réseaux techniques intégrés (eau, assainissement, électricité, gaz, télécoms).
Vision stratégiqueNouveau pôle urbain combinant vie résidentielle, économique, culturelle et loisirs, revalorisation du front lacustre, potentiel pôle économique régional.
Risques et défisAccessibilité limitée à cause du positionnement haut de gamme, gestion technologique des infrastructures “smart”, impact sur circulation et services publics, nécessité d’une gouvernance et d’un entretien durable.

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Sous le dôme de l’ARP, Leïla Jaffel démonte le récit des grèves en prison

Sous le dôme de l’Assemblée des représentants du peuple, la ministre de la Justice Leïla Jaffel a livré samedi soir une réponse directe aux accusations relayées ces derniers jours autour de la situation des prisonniers grévistes de la faim. Interpellée lors de la séance consacrée à l’examen du budget de son ministère, elle a fermement démenti l’existence de ce qu’elle a qualifié de “grèves de la faim sauvages” dans les prisons tunisiennes.

Jaffel a reconnu que le droit à la grève de la faim existe, mais elle a insisté sur le respect du protocole sanitaire qui encadre le suivi médical des détenus. Elle a affirmé que certains prisonniers refusent volontairement les examens médicaux prévus, ce qui relève de leur choix, mais a rejeté toute tentative de “manipulation” ou de “déformation de la réalité”. La ministre a estimé que la diffusion d’informations exagérées ou non vérifiées porte atteinte à l’image du pays.

L’affaire a pris de l’ampleur après la vidéo publiée par l’avocate Dalila Msaddak, sœur du détenu Jawher Ben Mbarek, poursuivi dans le dossier dit de “la conspiration contre la sûreté de l’État”. Dans cette vidéo, elle évoque une dégradation sévère de l’état de santé de son frère, en grève de la faim depuis plus de deux semaines, et affirme qu’il aurait été violemment frappé à la prison civile de Belli, à Nabeul.

La réponse des autorités pénitentiaires a été immédiate. L’instance générale des prisons et de la rééducation a nié à nouveau ce qu’elle qualifie de “fausses informations” et “mises en scène orchestrées”, tout en annonçant l’ouverture de poursuites judiciaires contre ceux qui diffusent ces affirmations dans les médias et sur les réseaux sociaux. Elle affirme disposer de preuves qu’elle transmettra à la justice.

Ouverture d’enquêtes à l’encontre de trois avocats

Dans le même contexte, le parquet du tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’ouverture d’enquêtes à l’encontre de trois avocats, suite à une saisine de l’agence générale auprès de la Cour d’appel de Tunis. Selon une source judiciaire, ces procédures font suite à des plaintes déposées par l’autorité pénitentiaire à propos de la diffusion d’“informations erronées” sur les grèves de la faim et l’état de santé de certains détenus.

En multipliant les démentis et les mises au point sous le dôme de l’ARP, Leïla Jaffel a voulu envoyer un signal clair : le gouvernement entend maîtriser le récit autour des mouvements de protestation en prison et ne laisser aucune place à ce qu’il considère comme une exploitation politique du dossier. Une manière de reprendre la main sur un sujet sensible qui mêle justice, droits humains et tensions politiques persistantes.

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Tunisie : Le recours au chèque divisé par trois

Lors de la séance plénière conjointe consacrée au budget 2026 du ministère de la Justice, la ministre Leïla Jaffel a dévoilé, samedi soir, des chiffres qui illustrent l’impact massif de la loi n°41 de 2024 sur les affaires de chèques sans provision. Selon elle, 63 560 personnes ont déjà bénéficié des dispositions de ce texte qui instaure un mécanisme de conciliation pénale.

Jaffel a indiqué que 1 592 détenus concernés par des affaires de chèques ont vu leur situation régularisée, entraînant leur libération. Cette mesure a concerné aussi bien des personnes incarcérées avant l’entrée en vigueur de la loi que d’autres placées en détention par la suite.

Résultat immédiat : le nombre de prisonniers pour chèques sans provision a chuté à 222, dont 82 en détention préventive et 140 condamnés, au 14 octobre 2025. Ils étaient 442 détenus en août 2024.

43 332 personnes déjà en situation régularisée

Le ministère a délivré 43 332 attestations de régularisation définitive, preuve que le processus avance rapidement. Parallèlement, 20 228 personnes sont encore en cours de règlement de leur situation judiciaire.

Au-delà de ses effets sur les tribunaux et les prisons, la loi semble transformer les habitudes de paiement des Tunisiens.
Selon la ministre, l’usage du chèque a été réduit d’un tiers : de 12,254 millions de chèques émis en 2024, le volume est tombé à 4,066 millions en 2025.

En parallèle, d’autres moyens de paiement montent en puissance :

  • « La lettre de change : de 833 000 documents au premier semestre 2024 à 2,124 millions sur la même période en 2025.
  • Les virements électroniques : un bond spectaculaire de 16,914 millions au premier semestre 2024 à 37,687 millions en 2025.

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