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Ligue 1 : Le ST surprend l’EST, ESS et USM dos à dos

Le petit derby de la capitale a marqué la 5e journée de la Ligue 1 tunisienne de football professionnel avec un véritable coup de tonnerre. Le Stade Tunisien a créé l’exploit en infligeant à l’Espérance de Tunis sa première défaite de la saison, tandis que le derby du Sahel entre l’US Monastir et l’Étoile du Sahel s’est soldé par un nul intense. Plus au sud, le CA Bizertin décroche enfin sa première victoire, au bout du suspense face à l’US Ben Guerdane.

Stade Tunisien – Espérance de Tunis : l’exploit du Bardo

Dans son antre du complexe Hedi Ennaifer, le Stade Tunisien a réalisé une performance majuscule en s’imposant 1-0 face à l’Espérance Sportive de Tunis. Le but décisif a été inscrit par Mohamed Amine Khemissi (41′). Avec ce succès, son 3e de la saison, le ST prend provisoirement la tête du classement avec 11 points.

US Monastir – Étoile du Sahel : derby sans vainqueur

Au derby du Sahel, l’US Monastirienne a cru tenir la victoire après l’ouverture du score signée Raed Chikhaoui (45′), mais l’ESS a réagi grâce à Raki Laaouani (83′). Score final : 1-1. Les deux équipes restent en milieu de tableau.

US Ben Guerdane – CA Bizertin : un succès libérateur

Au stade de Ben Guerdane, le CA Bizertin a enfin débloqué son compteur de victoires. Les Nordistes se sont imposés dans les arrêts de jeu grâce à un but tardif (90’+6), quittant ainsi la dernière place. En revanche, l’USBG voit sa dynamique freinée à domicile.

Les affiches à venir

La 5e journée se clôturera ce dimanche avec deux chocs : le duel entre le Club Africain et le CS Sfaxien au stade de Radès, et le déplacement de l’ES Zarzis, actuel dauphin, sur le terrain de l’AS Gabès. Deux rencontres qui pourraient encore bousculer la hiérarchie avant la trêve internationale.

 

120 000 élèves issus de familles défavorisés bénéficient d’aides scolaires

La présidente de l’Union tunisienne de solidarité sociale, Naïma Jlassi, a souligné samedi que 120 000 élèves issus de familles défavorisées et à faibles revenus bénéficieront du programme d’aides scolaires pour la rentrée 2025-2026, d’une valeur totale estimée à 6 millions de dinars.

 

Jlassi a ajouté dans une déclaration à l’agence de presse TAP que cette aide comprend 70 mille manuels scolaires dans le cadre d’un accord avec le Centre national pédagogique avec une réduction de 23 % au profit des élèves du primaire, du collège et de la première année du secondaire, ainsi que 840 000 cahiers et 120 000 cartables contenant 120 000 crayons et 120 000 stylos.

La présidente de l’Union tunisienne de solidarité sociale a souligné que la valeur financière de l’aide scolaire provient en partie du financement public, qui s’élève à 4,350 millions de dinars.

Elle a souligné que cette aide comprend également la distribution de vêtements et de chaussures d’une valeur d’environ un million de dinars.

Météo Tunisie : ciel clair et températures de 20 à 29°C

Selon l’Institut National de la Météorologie (INM), le temps sera clair à peu nuageux sur l’ensemble du pays. Les températures nocturnes varieront entre 20 et 25°C dans le nord, le centre et le sud-est, et entre 26 et 29°C dans les autres régions. Le vent soufflera de secteur Est, faible à modéré, tandis que la mer sera agitée au niveau de la zone de Serrat et peu agitée sur le reste des côtes.

Athlétisme – 28e Championnat du monde à Tokyo à partir d’aujourd’hui : Nous y sommes !

La Presse — Cette vingt-huitième édition sera particulièrement importante pour les représentants tunisiens. Parce que, tout simplement, nous aurons des athlètes qui ont, depuis un bon bout de temps déjà, usé leurs chaussures à pointes sur presque toutes les pistes du monde.

Bien entendu, nous désignons trois d’entre eux, car la quatrième est une jeune qui a choisi cette épreuve difficile et qui progresse de sortie en sortie. Ce Mondial est une répétition grandeur nature des Jeux olympiques de Los Angeles qui aura lieu à  Tokyo au Japon à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 21 septembre.

Pour les garçons, le coup d’envoi  se fera par les qualifications du 3.000 m steeple hommes, avec la participation du duo Mohamed Amine Jhinaoui, classé 7e mondial, et Ahmed Jaziri, classé 12e mondial.

Ces deux compères se suivent mais ne se ressemblent  pas. Mohamed Jhinaoui a été régulièrement le plus entreprenant. Il possède des qualités énormes, mais il lui manque le déclic qui pourrait le propulser parmi les favoris les plus sûrs. A-t-il retenu les enseignements de ses précédentes sorties cette saison, surtout après les JO de Paris ?

C’est le moment de le prouver et de se positionner. Ahmed Jaziri, nous pensons qu’il vaut mieux que ce qu’on fait de lui. Un honnête lièvre bon pour secouer le peloton. Ce Mondial lui permettra-t-il de s’extérioriser et de se positionner ? C’est possible, car ses qualités intrinsèques parlent pour lui.

Il n’a qu’à prendre son courage à deux mains et s’élancer vers la conquête de la place d’un favori pour Los Angeles. La finale aura lieu ce lundi à 13h55, heure tunisienne. Pour les féminines, ce sera ce lundi qu’auront lieu les qualifications du 3.000 m steeple avec la participation du duo Maroua Bouzayani, 7e mondiale, et Rihab Dhahri, 35e mondiale. Maroua Bouzayani attend-elle son heure ? Ses sorties ces derniers mois ont été très concluantes.

Elle améliore régulièrement ses temps et figure parmi les éléments que l’on doit tenir à l’œil. Elle aussi a beaucoup de potentiel, mais ses passages sont quelque peu difficiles et elle a tendance à se retrouver quelque peu freinée. C’est l’impression qu’elle donne.

Elle pourrait surprendre tout le monde et présenter sa candidature pour les JO. La jeune Rihab Dhahri, elle, est en début de carrière, mais elle se classe assez honnêtement au niveau mondial. Une qualification en finale pourrait faire d’elle la révélation de l’année.

La finale aura lieu le mercredi 17 septembre  à 13h57, heure tunisienne.  

Cinéma – La voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Henia : Artistiquement brillant et humainement bouleversant

Avec La voix de Hind Rajab, Kaouther Ben Henia signe un huis clos bouleversant et grimpe un palier au-dessus dans le registre du docu-fiction.

La Presse — Lion d’Argent à la prestigieuse Mostra de Venise et acclamé durant 24 minutes, sans compter les six prix parallèles, La voix de Hind Rajab, proposé pour représenter la Tunisie aux Oscars 2026, est sans conteste le film de l’année. Dès sa consécration à Venise, le film sort actuellement dans les salles tunisiennes.

Il raconte l’histoire vraie d’une fillette palestinienne de 6 ans coincée dans une voiture avec sa famille, prise pour cible à Gaza par l’armée sioniste, le 29 janvier 2024. Six membres de sa famille meurent. Hind Rajab reste coincée avec sa cousine à l’intérieur de la voiture. Elles essaient de joindre le Croissant-Rouge palestinien. L’enfant a passé plusieurs heures au téléphone avec les secours du Croissant-Rouge avant d’être à son tour abattue.

Deux ans après Les filles d’Olfa (2023), la réalisatrice poursuit son aventure cinématographique entre documentaire et fiction dans un film choc en plein cœur de l’actualité. Se saisissant de cet événement qui a bouleversé le monde, Kaouther Ben Henia obtient l’enregistrement de la discussion relayé sur les réseaux sociaux par le Croissant-Rouge et le place au centre de son dispositif pour réaliser une fiction où la voix de Hind Rajab Hamada est de nouveau présente.

« Lorsque j’ai entendu pour la première fois la voix de Hind Rajab, il y avait quelque chose de plus que sa voix. C’était la voix de Gaza qui appelait à l’aide et personne ne pouvait entrer », déclare Kaouther Ben Henia.

La voix de Hind représente celle des milliers d’enfants tués par les raids israéliens. Durant 1h30, les opérateurs du centrale d’appels d’urgence de l’organisation du Croissant-Rouge palestinien sont sous pression continue. Ils doivent signaler au ministère de la Santé et à la Croix-Rouge des appels d’urgence de personnes ayant échappé aux bombardements sionistes et sont encore en vie. Omar (Moâtaz Malhees) reçoit l’appel de Hind Rajab, seule survivante dans une voiture bombardée. Avec sa collègue Rana (Saja Kilani), il met tout en œuvre pour la sauver.

Les deux opérateurs doivent maintenir la discussion  avec la fillette jusqu’à ce que les secours arrivent. 

Or, sans autorisation de passage de l’armée sioniste, les secouristes risquent d’être attaqués et tués. Mehdi (Amer Hlehel), le chef du centre d’appels, est le seul à pouvoir communiquer et coordonner avec les autorités, ce qui n’est pas évident compte tenu des rouages administratifs. La tension monte entre les collègues. Les nerfs sont à bout. Mehdi tient à suivre les instructions pour préserver la vie des ambulanciers, tandis qu’Omar cherche, coûte que coûte, à sauver la vie de la petite. 

Au-delà du fait divers, sur le plan cinématographique, Kaouther Ben Henia réussit une grande prouesse en relatant avec une caméra portée et des plans rapprochés l’intérieur du centre d’appels d’urgence équipé de matériel moderne et même d’une unité psychologique prête à prendre en charge les opérateurs psychologiquement fragiles.

Le film donne à voir le travail harassant des opérateurs chargés de rassurer les victimes en attendant que les secours arrivent, leur détermination, leurs moments d’hésitation et de désespoir, d’empathie, leurs faiblesses et leur incapacité face au désastre extérieur. Outre les dialogues qui sont d’une rare véracité, les moments de silence donnent une forte charge à certaines scènes. Quant aux acteurs, ils ont tout juste excellé dans leur rôle. Le rythme est assez enlevé malgré l’ambiance lourde dans laquelle se déroulent les événements. 

Plus qu’un témoignage, c’est un travail de mémoire, une œuvre puissante que signe l’auteur des Filles d’Olfa. Pour rappel, le film a obtenu le soutien de plusieurs stars hollywoodiennes qui sont contre la barbarie sioniste. Brad Pitt, Joaquim Phoenix et Rooney Mara, ainsi que d’autres cinéastes comme Alfonso Cuaron et Jonathan Glazer, sont les producteurs exécutifs du film. 

Exposition « Instants suspendus » de Sadok ben Salem à Hammamet : Au gré d’une passion

Les passants semblaient happés par les photographies exposées à l’espace Sidi Ben Aïssa à Hammamet. Soigneusement prises par Sadok Ben Salem, elles témoignent de sa passion pour la ville en écumant ses coins les plus connus, en figeant son golfe avec son mythique coucher de soleil et son activité de pêche quotidienne.

La Presse — Présentées sous différents formats, les photographies de Sadok Ben Salem attirent des visiteurs curieux. Les scruter sur les murs de l’édifice historique Sidi Ben Aïssa du centre-ville… c’est redécouvrir la ville autrement. Sadok Ben Salem a fait une carrière dans l’enseignement avant de se consacrer à la photographie. Une passion qui est née par hasard, en maniant téléphones, logiciels et réseaux sociaux. « Instants suspendus » est sa 2e exposition solo maintenue sous le patronage de l’ASM, Association de sauvegarde de la Médina. 

A travers ses prises, le chasseur d’images magnifie autrement la ville, en captant son heure dorée mythique, ses arbres, la quiétude de ses moments hivernaux, les remparts de son fort et ce qui reste de l’architecture typique propre à la ville, celle qui caractérise encore quelques constructions anciennes. S’adonner à cette activité, c’est exprimer son amour pour sa ville natale perpétuellement. 

Dans un coin de l’espace ASM, un lieu pris aussi par le photographe qui n’existe pas à Hammamet. Il s’agit d’un site romain « Damous Lahlelfa », situé aux environs d’El Jem. Lors d’un passage dans la zone, il s’y arrête et découvre tout un site historique, bien visible, doté d’un sous-terrain immense.

C’est au gré de ses évasions que Sadok Ben Salem fige d’autres lieux, en dehors de la ville, toujours en domptant la lumière. Des prises du mythique site berbère de Zriba Olya sont aussi exposées. D’autres régions comme Takrouna, Hergla ou le Cap Bon verront sans doute le passage de Sadok Ben Salem, qui prend soin de suspendre des instants de vie, des parcours… et de les épingler dans le temps.

«Je n ’oublie pas le soutien de l’ASM, d’amis et de copains qui m’ont encouragé à m’adonner à cette passion. J’aspire à exposer ailleurs prochainement à Tunis ou Nabeul», indique le photographe. En usant de la technologie et du Net, il met en relief quelques éléments visibles sur ses prises. 

A la boîte : L’adieu à Hamadi

On lut des témoignages, on écouta des enregistrements, on partagea des anecdotes, des souvenirs… Chacun avait en mémoire un aspect de cet artiste aux multiples facettes. 

La Presse — Ils sont venus, ils étaient tous là, amis, artistes, galeristes, collectionneurs, journalistes… Tous ont répondu à l’invitation de Fatma Kilani qui, dans son espace de la Boîte, espace qui lui fut souvent accueillant, voulut rendre le plus chaleureux des hommages à l’ami trop tôt parti, Hamadi Ben Saâd.

On lut des témoignages, on écouta des enregistrements, on partagea des anecdotes, des souvenirs… Chacun avait en mémoire un aspect de cet artiste  aux multiples facettes, une image de celui qui fut marin au long cours, éducateur pour enfants, enseignant, artiste « vif » comme il aimait à dire, réfutant toujours le qualificatif trop facilement adopté pour lui de peintre naïf.

Tous avaient encore dans le regard la silhouette de ce géant débonnaire qui arpentait les rues de la Médina, s’arrêtant face à un mur dont les strates et les blessures lui parlaient, disait-il, et dont il aimait à se mettre à l’écoute.

Tous entendaient encore son rire  et pouvaient l’imaginer ramassant les vieux journaux, les affiches obsolètes pour leur redonner vie et les adouber en une nouvelle vocation artistique. Et tant qu’on se souviendra de lui, avec amitié, tendresse, humour ou admiration, Hamadi Ben Saâd ne partira pas.

Mes Humeurs : Une journée particulière

La Presse —  La rentrée scolaire arrive ( lundi 15 septembre), elle ramène avec elle son lot d’images familières:  des rues animées par des enfants aux cartables trop lourds pour leurs frêles épaules, des parents pressés, à pied, ou dans une circulation automobile encombrée et gênante, jonglant entre travail et école.

Dans les écoles primaires, l’ambiance est à la fête, les plus petits franchissent pour la première fois le portail, serrant la main de leurs parents (souvent des mères) avec une intensité poignante. Ce qui est touchant dans chaque rentrée ce sont les images de ces enfants, qui nous renvoient à un jour précis : notre premier jour à l’école. 

Ainsi se redessinent, devant nos yeux, la préparation, le bain de la veille, le rangement du cartable, les crayons…, le tablier neuf porté ce jour-là,  la personne qui nous a accompagné en ce premier jour,  à mon époque ( il y a quelques décennies ), c’était à pied par le père ou par un parent proche, de nos jours, en ville, c’est souvent la maman en voiture ; le brouhaha devant la porte de l’école, l’excitation, parfois l’angoisse qui couvre les uns, la peur qui habite les autres à la vue du directeur et ses assistants pourtant souriants. C’est le commencement d’une nouvelle vie.   

D’autres enfants, plus âgés, initiés, retrouvent avec joie leurs camarades, échangeant récits de vacances et promesses d’amitié. Dans la cour, les rires se mêlent aux pleurs, dessinant une fresque sonore de cette journée exceptionnelle.

Au collège et au lycée, le tableau change : les adolescents affichent une assurance parfois feinte. Ils  comparent les classes, cherchent leurs amis dans les listes affichées au tableau, ils critiquent les vêtements de tel professeur ou l’accent de tel autre. Mais derrière les moqueries, l’incertitude demeure: quelles seront les exigences de cette nouvelle année ? Quels défis à relever, quels examens à préparer, quelles ambitions à poursuivre ?

Au-delà de l’ambiance festive, la rentrée soulève aussi des enjeux majeurs. Les autorités éducatives insistent sur la nécessité d’une meilleure maîtrise des fondamentaux — lecture, écriture, etc.— tandis que les enseignants, qui font leur rentrée aujourd’hui, doivent composer avec des classes parfois difficiles et des attentes élevées. La question des inégalités scolaires reste également au cœur des débats, certains élèves ne disposant pas des mêmes conditions d’apprentissage que d’autres. 

A ce sujet, il y a lieu de saluer les mesures prises par le ministère de l’Education nationale, parmi lesquelles la simplification des procédures d’inscription et l’unification des fournitures scolaires. par ailleurs, des actions et autres campagnes d’aides scolaires sont initiées ici et là, par les   bureaux régionaux de l’Organisation tunisienne pour l’éducation et la famille (Otef). A titre d’exemple, 2.000 élèves ont bénéficié de ces aides à Sfax.  Cela dit, n’oublions pas les problèmes de taille qu’il faudra résoudre, comme le dramatique taux d’abandon scolaire.

L’occasion pour moi de reprendre la lettre émouvante et très connue qu’Albert Camus a adressée à son instituteur, Louis Germain, juste après avoir reçu le prix Nobel de littérature en 1957.

 « Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. »

Intégration économique et sociale : Nouvelles avancées pour le droit à l’apprentissage

Il est prévu l’introduction de réformes, notamment les plus urgentes, dans le cadre du Plan de développement 2026-2030, sur lesquelles travaille le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, et dans le cadre de la préparation de la nouvelle année de formation. En clair, le ministère a souhaité diversifier les spécialités de formation et offrir des conditions appropriées aux stagiaires.

La Presse — Donner une seconde chance aux personnes en marge de l’éducation, de l’apprentissage et de la formation professionnelle, telle est l’ambition des pouvoirs publics tunisiens. Loin du concept de l’école de la 2e chance qui n’a donné que des résultats peu significatifs à l’échelle nationale, c’est plutôt vers les moyens d’accompagner les personnes éducativement et académiquement marginalisées qui est désormais recherchée.

Pour atteindre de nouveaux objectifs, deux ministères sont en train de mettre en œuvre des actions en vue d’obtenir des résultats tangibles à terme. Le ministère des Affaires sociales a ainsi lancé une stratégie nationale pour le droit à l’apprentissage tout au long de la vie, mais aussi le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a mis en place de nouveaux débouchés en termes de formation, plus en phase et en synergie avec le marché de l’emploi.

Ainsi de nouvelles spécialités formatrices ont été créées pour donner plus de chances et d’opportunités aux personnes qui ne sont pas incluses dans les grandes filières de la formation professionnelle.

L’Agence tunisienne de la formation professionnelle a mis en œuvre un ensemble de démarches pour aboutir à la création de postes et de débouchés manquant dans le secteur. Dans ce contexte, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a récemment développé l’examen qui porte sur certains points et observations qui ont été formulés par l’Atfp, grâce aux diagnostics du système de Formation professionnelle.

Le ministre Riadh Chaoued a souligné que le système de gestion de son ministère prépare les ressources humaines futures à un meilleur accès à l’emploi, notamment à travers la réduction du chômage. Il a estimé qu’une révision du cadre actuel, puis des programmes de formation, est nécessaire.

Une mise à jour, également au niveau des bâtiments et de la maintenance, puis de nombreux autres secteurs d’activités devrait avoir lieu. Il est prévu l’introduction de réformes, notamment celles les plus urgentes dans le cadre du Plan de développement 2026-2030 sur lesquelles travaille le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et dans le cadre de la préparation de la nouvelle année de formation. En clair, le ministère a souhaité diversifier les spécialités de formation et offrir des conditions appropriées aux stagiaires.

Des formations ont été dispensées au bénéfice de 24 000 nouveaux stagiaires, dans les centres de toute la république. De nombreux niveaux de formation ont été créés à Siliana. Un poste de technicien supérieur à Sbeïtla, un technicien professionnel qualifié a été recruté au Centre de Formation et de brevets de Gafsa.

Travaillant de manière autonome, il possède une qualification technique élevée et un certificat de compétence professionnelle en soudage. Aujourd’hui, après presque des années d’inactivité, nous assisterons au lancement de notre centre de formation au Kef. Pour un lancement effectif en septembre. En réalité, c’est la diversification des spécialités de formation, durant la session d’automne, qui est recherchée.

L’Atfp sur plusieurs fronts

Ilyes Chérif, directeur général de l’Atfp, a donné un autre son de cloche, en marge du colloque sur la nouvelle année de formation professionnelle, tenu récemment à Tunis :
« Ce nouvel accompagnement institutionnel est venu en réponse au marché du travail et pour examiner l’étendue de la capacité opérationnelle des spécialités concernées au niveau du marché de l’emploi. La formation professionnelle, oui, mais en tenant compte de l’importance de l’insertion professionnelle sur le marché.

Notre stratégie reposera et s’appuiera au niveau de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle sur les deux éléments les plus importants, la motivation et l’attractivité de la formation professionnelle.

La formation professionnelle est un choix, et non un choix nécessaire. Le deuxième point concerne l’amélioration de la qualité de la formation professionnelle. Il s’agit de l’implication du tissu économique dans le système. L’implication d’économistes dès les premières étapes de la formation professionnelle du stagiaire ou du candidat à l’emploi est remise au goût du jour.

De manière claire pour toutes les parties prenantes cela permettra d’unifier les concepts. Le problème réside dans l’absence de procédures globales, ce pourquoi le forum a visé à examiner les problèmes qui existent ».

En marge de ce colloque et dans le cadre de l’emploi, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a évoqué la volonté du ministère de conclure des accords avec les grandes institutions. Dans ce contexte, des accords ont été signés avec plusieurs institutions et les recrutements ont débuté avec un objectif de 12 000 emplois. Lui emboîtant le pas, le ministère des Affaires sociales n’est pas en reste et a développé un créneau pour faire face à l’analphabétisme en Tunisie.

Une action qui peut être en synergie avec celle du ministère de la Formation professionnelle et son organe principal, l’Atfp, principale sentinelle vers les métiers du secteur secondaire ou tertiaire. Le degré de réussite de l’intégration de chaque apprenant ou du stagiaire est le cheval de bataille des deux ministères évoqués.

Eradiquer l’analphabétisme

La lutte contre l’analphabétisme, qui touche 19,2% de la population tunisienne, a été placée au centre de l’intérêt des pouvoirs publics. Dans ce contexte, lundi 8 septembre 2025 à la Bourse de l’emploi de Tunis, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, a affirmé « œuvrer au développement du programme d’éducation des adultes afin de renforcer l’autonomie des apprenants et de soutenir leur intégration économique et sociale ».

Il a présidé la commémoration de la Journée internationale de l’alphabétisation, célébrée chaque année le 8 septembre. L’événement était organisé par le Centre national d’éducation des adultes sur le thème « L’apprentissage tout au long de la vie : de l’alphabet aux compétences essentielles ». Il a également présenté des expériences réussies de plusieurs centres modèles d’apprentissage tout au long de la vie (le Centre « Frineen » à Nabeul, le Centre « Borj Touil » à l’Ariana et le Centre Manouba).

Le ministre a souligné, à cette occasion, que le concept du Programme d’apprentissage tout au long de la vie repose sur le principe du droit à l’éducation et son ouverture à tous sans exception, conformément aux garanties de la Constitution tunisienne et au principe d’une éducation démocratique et inclusive pour tous les groupes sociaux, tous les âges et tous les niveaux.

Il a souligné que les axes les plus importants du travail du ministère des Affaires sociales dans l’élaboration de ce programme concernent principalement le passage de la simple lecture au développement des acquis d’apprentissage et au renforcement de l’autonomie des apprenants, favorisant ainsi leur intégration économique et sociale dans un environnement global et inclusif, remplissant ainsi le rôle social de l’État. Il a également mis l’accent sur la coordination entre les parties prenantes, en particulier le ministère de l’Éducation, afin de réduire le décrochage scolaire. 

Dans le même contexte, le ministre des Affaires sociales a indiqué que des travaux sont en cours, en coopération avec 

l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alecso), pour élaborer un programme pratique et efficace sur la stratégie nationale d’alphabétisation et d’apprentissage tout au long de la vie, qui servira de document de référence pour les politiques sociales du ministère. Le lien entre la scolarité et les compétences de vie et le soutien à l’intégration globale des apprenants ont été soulignés.

À cette occasion, le ministre des Affaires sociales a honoré les étudiants exceptionnels ayant obtenu un certificat d’éducation sociale et un certificat de compétence professionnelle, ainsi que plusieurs entrepreneurs diplômés de centres de formation continue.

L’intégration économique et sociale en Tunisie est au cœur d’une dynamique de réformes profondes, menée conjointement par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et celui des Affaires sociales.

Ces efforts concertés visent à offrir une seconde chance aux personnes en marge de l’éducation et du marché de l’emploi. 

Plutôt que de s’en tenir à des modèles traditionnels peu performants, les pouvoirs publics misent sur des actions concrètes et synergiques, comme le développement de nouvelles spécialités de formation plus adaptées aux besoins du marché du travail et le renforcement de l’autonomie des apprenants.

Les actions menées par l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (Atfp), en synergie avec les politiques du ministère de l’Emploi, sont orientées vers une amélioration de la qualité et de l’attractivité de la formation professionnelle. L’objectif est de la positionner comme un choix motivant plutôt qu’une solution par défaut. 

De plus, l’accent mis sur l’implication du secteur économique dès les premières étapes de la formation est crucial pour garantir l’adéquation entre les compétences enseignées et les exigences des entreprises. Parallèlement, la lutte contre l’analphabétisme, portée par le ministère des Affaires sociales, s’inscrit dans cette même vision de l’apprentissage tout au long de la vie.

Les initiatives, comme celles célébrées lors de la Journée internationale de l’alphabétisation, visent à doter les individus non seulement des compétences de base en lecture et écriture, mais aussi des compétences de vie essentielles pour leur intégration économique et sociale. 

<Cette coordination entre les ministères est la clé du succès, créant un pont entre l’éducation et l’emploi pour réduire le décrochage scolaire et le chômage.

En somme, ces réformes en cours, inscrites dans le Plan de développement 2026-2030, représentent un pas significatif vers un système plus démocratique et inclusif, où chaque citoyen, quel que soit son parcours, a le droit de se former et de s’épanouir professionnellement.

Un défi, une route, une île : Cap sur Djerba à bicyclette

La Presse—De la porte du désert jusqu’à l’Ile des rêves, une quinzaine de jeunes cyclistes se lancent dans une aventure inédite : un périple de plus de 500 kilomètres reliant Douz à Djerba. Plus qu’un simple voyage sportif, cette expédition est une véritable école de vie, où chaque étape se transforme en apprentissage, chaque coup de pédale en dépassement de soi, et chaque arrêt en moment de partage et de solidarité

C’est une aventure hors du commun qui a pris son envol depuis la ville de Douz, surnommée la «porte du désert». L’Association ‘‘Fajr Essahra’’ des cyclistes de Douz a ,en effet, donné le coup d’envoi de la première édition de «Mon premier voyage à vélo», une expédition originale qui relie Douz à l’île de Djerba et qui s’annonce riche en émotions, en découvertes et en enseignements.

Cette initiative se distingue par son caractère novateur : il ne s’agit pas seulement d’une épreuve sportive, mais avant tout d’un parcours d’apprentissage de la vie. Quinze cyclistes y participent, parmi lesquels neuf enfants âgés de 11 à 16 ans qui enfourchent pour la première fois leur vélo dans le cadre d’un voyage de longue distance. Pour eux, ce périple n’est pas qu’une simple traversée de paysages, c’est une immersion dans les valeurs de l’endurance, de la solidarité et de l’autonomie.

Durant cette expédition, les jeunes cyclistes sont initiés à divers savoir-faire pratiques : les techniques de camping, l’art de la débrouillardise, l’autonomie dans les choix du quotidien, mais aussi les gestes essentiels liés à la sécurité routière et à la mécanique des vélos, comme la réparation des pannes. À travers cet encadrement, les organisateurs cherchent à forger chez les participants une véritable école de responsabilité et de dépassement de soi.

Le parcours, qui s’étend sur près de 550 kilomètres en 8 jours, traverse de vastes étendues sahariennes et plusieurs régions emblématiques du sud tunisien, telles que Qasr El Hajjaj, Tataouine et Médenine, avant d’atteindre Djerba, l’Ile des rêves. Chaque étape devient une occasion de découvrir la richesse des paysages, la diversité culturelle et le patrimoine vivant de ces contrées.

Mais au-delà des kilomètres parcourus, c’est surtout une expérience humaine et collective qui prend forme. Les jeunes cyclistes apprennent à partager, à s’entraider, à respecter un rythme commun et à cultiver l’esprit d’équipe. 

Dans un monde où l’individualisme gagne du terrain, ce type d’initiative vient rappeler l’importance du vivre-ensemble et de la coopération.

À travers cette aventure, l’Association ‘‘Fajr Essahra’’ ne se contente pas de promouvoir la pratique sportive. Elle cherche à imprimer une culture durable du vélo chez les jeunes, à encourager un mode de vie sain, respectueux de l’environnement, et à offrir une alternative positive à la sédentarité et aux distractions numériques.

Ce voyage à vélo, ponctué de défis mais aussi de moments de joie et de camaraderie, constitue ainsi une véritable formation de caractère : il prépare ces jeunes à devenir des adultes responsables, capables de relever les défis de la vie avec persévérance, esprit critique et confiance en soi.

En somme, «Mon premier voyage à vélo» n’est pas seulement un itinéraire de Douz à Djerba, mais un voyage initiatique qui transforme chaque coup de pédale en leçon de vie, chaque kilomètre en victoire sur soi-même, et chaque étape en souvenir impérissable.

Pourquoi : L’huile d’olive…     

Bien que notre pays soit l’un des plus grands producteurs et exportateurs d’huile d’olive et que notre huile soit la meilleure du monde (il n’y a qu’à voir les médailles remportées dans les expositions), nous ne pouvons concurrencer les autres producteurs et cela parce que la grande majorité de notre production est vendue en vrac. Et cela déteint sur sa valeur.

Ne serait-il pas possible de la vendre en bouteille?  

Huile d’olive : Réinventer l’offre nationale

La filière oléicole, malgré un niveau de production encourageant, se retrouve pourtant à la croisée des chemins et incapable de soutenir la concurrence d’un marché international sous haute pression. Notre produit phare n’arrive toujours pas à gagner en termes de valeur, faute de conditionnement, de stockage et de valorisation. Des défaillances qui risquent de lui être fatales, sauf si le Conseil national oléicole trouve le remède miracle.

La Presse — L’écoulement de la nouvelle récolte de l’huile d’olive à l’étranger ne serait pas, cette fois-ci, de tout repos. C’est que notre produit phare connaît, depuis quelque temps, des contraintes sérieuses à l’export, surtout après l’affaire douteuse de l’un des principaux exportateurs.

Les dernières statistiques confirment d’ailleurs une perte en valeur assez conséquente au niveau des exportations de la récolte précédente. En effet, malgré l’importante du volume exporté (239.000 tonnes), les recettes ont accusé une chute significative de 31 %. Une contre-performance désolante qui remet en question, encore une fois, notre politique à l’export.

Certes, le marché international de l’huile d’olive est, depuis quelque temps, sous pression et connaît des baisses significatives, mais on reconnaît que le nôtre n’arrive toujours pas à présenter une offre à l’export compétitive et concurrentielle.

Sur ce point, il suffit de rappeler qu’au moment où nos concurrents directs évitent l’écoulement en vrac, nos décideurs continuent à en faire une priorité. Selon les dernières statistiques, plus de 87 % des quantités exportées ont été effectuées sous ce « format », ce qui a pénalisé sérieusement nos recettes. Une moyenne trop élevée et qui risque, en cas de maintien, de compromettre l’avenir de ce secteur.

Transparence managériale

On reconnaît ainsi, et comme on l’a déjà soulevé, que notre secteur, faute d’anticipation et même d’ambition, est resté dépendant d’une logique d’autosuffisance grave, ce qui justifie une politique de conditionnement, de transformation et de stockage trop timide.

Ces défaillances imposent aujourd’hui le lancement, en urgence, de toute une stratégie nationale pour la valorisation de ce produit et la garantie d’un repositionnement à l’international de qualité.

De ce fait, l’on espère que le lancement du Conseil national oléicole, dont la composition a été publiée le 2 septembre dernier, arriverait à servir cette exigence.

Cette ambition est, tout à fait, légitime, car la mission de cette structure consiste, par définition, à « coordonner toutes les actions de développement de cette filière, de piloter les opérations de promotion, à améliorer le niveau de production et à élargir, par conséquent, la capacité de transformation, de stockage et de valorisation ».

Mieux, le Conseil, dont l’approche repose, en grande partie, sur une politique de consultation et de conseil élargie, devrait chercher à mieux outiller le secteur oléicole, notamment en termes technique, technologique, financier et organisationnel. Dans l’optique de l’inscrire dans une logique de performance durable au double plan qualitatif et quantitatif.

Il s’agit, en quelque sorte, de doter la filière d’une nouvelle vision prospective, rigoureuse et fondée sur une bonne politique de gouvernance. Une gouvernance qui doit absolument gagner en transparence et en organisation, notamment au niveau de la commercialisation. 

On convient justement que cette question de commercialisation a porté préjudice à notre filière, monopolisée, depuis longtemps, par certains opérateurs privés privilégiés. Le Conseil se propose donc de « démanteler » cette domination et de créer une nouvelle approche commerciale, notamment à l’export, cohérente, équitable et concurrentielle.

Chine – Harmonie du ciel et de la terre : Quand la voie chinoise de l’écologie inspire le monde

La Presse — « L’Homme est une synthèse sans fin », a dit un jour le grand penseur tunisien, Abdelwahab Bouhdiba. La voie empruntée par la Chine d’aujourd’hui le confirme et l’incarne, à bien des égards. Mon récent voyage allant de Pékin jusqu’aux fins fonds de la région de Ningxia, à près de 1.100 km de la capitale chinoise, m’a permis un focus sur la grande métamorphose d’une grande nation.

Il y a vingt ans encore, la Chine était le symbole de la croissance à tout prix : usines tournant jour et nuit, smog étouffant dans les grandes villes, fleuves saturés de déchets industriels. Aujourd’hui, le pays affiche un grand leitmotiv : faire du respect de l’environnement un pilier de son développement économique et social.

Place à la « civilisation écologique »

Les records de pollution atmosphérique enregistrés à Pékin ou Shanghai dans les années 2000 ont servi d’électrochoc. Face à la colère de la population et aux risques sanitaires, le gouvernement a lancé une série de politiques écologiques. Dans les discours officiels, on parle désormais de « civilisation écologique » — une manière d’affirmer que la prospérité ne peut plus se construire contre la nature, mais avec elle.

La Chine est aujourd’hui le champion mondial des énergies renouvelables. Elle concentre plus d’un tiers des installations solaires et éoliennes de la planète.

Des provinces entières, comme le Gansu, l’Inner Mongolie ou encore le Ningxia, sont couvertes de panneaux solaires et de turbines géantes.

Dans le même temps, le pays accélère sur la voiture électrique : Baic dont on a dernièrement visité l’usine en compagnie de plusieurs journalistes issus d’autres pays arabes ou encore BYD ont déjà annoncé la couleur. BYD a, en effet, dépassé Tesla en volume de ventes, et des villes comme Shenzhen ont déjà remplacé la totalité de leurs bus par des modèles électriques.

Résultat : un secteur en plein essor qui crée des millions d’emplois et renforce l’influence économique de la Chine à l’étranger.

De Pékin à Ningxia, grande métamorphose

Tout comme celle de Pékin, Yinchuan, la capitale de la région du Ningxia, et le reste des autorités locales rivalisent d’initiatives. A Tianjin, une « éco-cité » construite en partenariat avec Singapour expérimente logements basse consommation et réseaux intelligents d’énergie, selon des experts chinois rencontrés à Pékin et au Yinchuan.

A la question de savoir si cette orientation est le point fort d’une grande métamorphose chinoise misant sur le bien-être des Chinois, les mêmes experts ont fait savoir que plus au sud, Shenzhen mise sur des parcs urbains et des pistes cyclables pour améliorer la qualité de la vie de ses habitants.

Autre innovation, d’après la même source : les « villes éponges », capables d’absorber les eaux de pluie grâce à des sols perméables et des parcs inondables, sont une réponse directe aux inondations aggravées par le changement climatique.

Gouvernance et humanisme riment ensemble

Autrefois tolérantes, les autorités n’hésitent plus à sanctionner les entreprises polluantes. Des usines ont été fermées, des dirigeants condamnés et des inspections nationales contrôlent régulièrement les provinces. Parallèlement, la Chine s’affiche comme un acteur clé dans les négociations internationales, en réaffirmant son objectif de neutralité carbone pour 2060.

Cette transition reste pleine de contradictions : le pays demeure le premier consommateur de charbon au monde, et ses besoins énergétiques colossaux compliquent le virage vert. Mais le message est clair : pour Pékin, l’environnement n’est plus une contrainte, c’est une opportunité. Ses grandes et petites villes dignes des plus beaux pinceaux s’affichent comme des jardins d’eden.

« La Chine a compris que la croissance durable est la seule voie possible », estime le guide chinois des délégations arabes en Chine Bassam (pseudonyme arabe). « L’écologie est devenue un outil de compétitivité autant qu’une exigence sociale », explique-t-il.

Et l’on a compris, au demeurant que sous l’ombre du bambou, Pékin préserve la vie et ses équilibres.

La Tunisie prendra part au Sommet arabe et islamique extraordinaire, prévu à Doha

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a été chargé par le président de la République, de conduire la délégation tunisienne aux travaux du Sommet arabe et islamique extraordinaire, prévu à Doha, capitale du Qatar, le 15 septembre courant.

Ce sommet sera consacré à l’examen des derniers développements dans la région, à la suite des agressions sionistes contre l’État frère du Qatar, et dans un contexte marqué par la poursuite de la guerre barbare, les opérations de génocide et de déplacement forcé dans les territoires palestiniens.

Il s’agira également d’adopter un plan d’action arabe et islamique approprié pour faire face à cette situation.

A l’ordre du jour de ce sommet extraordinaire, une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays arabes et islamiques, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

En marge de ce sommet, le ministre aura  plusieurs rencontres avec les chefs des délégations arabes et islamiques participantes.

Piliers du programme du Président Kaïs Saïed : Les grands projets remis sur les rails de la voie du développement

Depuis l’accession du Président de la République à la magistrature suprême, plus précisément avec la mise en place du processus du 25 juillet 2021, la Tunisie s’est remise au travail grâce à la concrétisation progressive, mais résolue, des différents points du programme présidentiel pour la réalisation du développement global et durable.

La Presse — Tout en reconnaissant que les divers points de ce projet sont aussi importants et vitaux les uns que les autres, il est utile de mentionner l’intérêt majeur accordé par le Chef de l’Etat à la réalisations des grands projets dont bon nombre sont bloqués, pourtant synonymes d’amélioration des conditions de vie des citoyens dans toutes les régions du pays.

D’ailleurs, à la fin du mois d’août dernier, en recevant le ministre de l’Equipement et de l’Habitat, le Président Kaïs Saïed a pu faire le point sur l’état d’avancement de nombreux chantiers, plus particulièrement ceux liés aux infrastructures de base, dont on cite plus précisément les établissements hospitaliers et le réseau routier dans les zones de l’intérieur de la Tunisie.

Et encore une fois, le Chef de l’Etat a fait le constat de l’existence, outre les lenteurs et les défaillances administratives, de certains obstacles qui entravent la mise en œuvre desdits projets prouvant des manoeuvres délibérément orchestrées par certaines forces occultes et autres lobbyistes rêvant d’un retour en arrière.

Il faut dire, à ce propos, que plusieurs projets sont bloqués depuis plusieurs années, faute de réalisation des études de faisabilité qui font du surplace voire maintenues à la case départ, alors que les fonds sont déjà alloués, faisant perdre un temps énorme à la dynamique économique.

Conscient qu’il n’y a plus de temps à perdre, le Président de la République a réitéré sa conception consistant à remplacer les responsables défaillants par de jeunes diplômés, même sans préparation, dans la mesure où ces derniers, mus par leur sens aigu du patriotisme, sont pleins de bonne volonté en vue d’assumer des responsabilités au bénéfice du pays.

En effet, une fois qu’ils auront acquis l’expérience recherchée, ces jeunes diplômés seront aptes à participer avec dévouement à la bataille de libération nationale et dans le processus irréversible de construction de la Tunisie nouvelle.

Rappelons, également, la 5e réunion périodique du Comité des grands projets tenue tout récemment, soit la mi-juillet 2025, sous la présidence de la Cheffe du gouvernement, ayant permis d’assurer le suivi de l’état d’avancement de plusieurs projets stratégiques et prioritaires dans les secteurs de la santé, des transports, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Outre le point sur l’évolution de plusieurs projets publics d’envergure, en l’occurrence l’hôpital régional de Sbeïtla dans le gouvernorat de Kasserine, l’École nationale d’ingénieurs de Bizerte, ainsi que le port en eaux profondes et la zone logistique d’Enfidha, la réunion a constitué une réelle opportunité pour discuter des difficultés rencontrées au cours de la mise en œuvre de ces projets et des solutions à adopter pour garantir leur réalisation dans les délais prévus.

Il faut reconnaître que la réalisation de ces projets est susceptible de contribuer à la promotion du développement régional, stimuler la croissance économique et renforcer la justice sociale, ce qui est en cohésion avec les orientations du Président de la République, Kaïs Saïed, visant à favoriser l’investissement et à créer des opportunités d’emploi.

Il est évident, en fin de compte, que l’implication des divers mécanismes de l’Etat à tous les niveaux, central, régional et local, ne peut que servir les citoyens en levant les obstacles auxquels peuvent être confrontés aussi bien les particuliers que les investisseurs.

Coopération franco-tunisienne : Signature de trois conventions de financement

Dans les domaines de l’eau, de l’inclusion sociale et de l’Emploi

La Presse —Trois conventions de subvention ont été signées, hier, entre les autorités tunisiennes et l’Agence française de développement (AFD)  dans trois domaines clefs, à savoir l’accès à l’eau, l’emploi et l’inclusion sociale.

Ces conventions de financement dont le montant global s’élève à 54,5 millions d’euros ont été signées en marge d’un déplacement en Tunisie de Philippe Orliange, directeur exécutif des Géographies de l’AFD.

S’exprimant après la signature de ces conventions lors d’une rencontre avec la presse locale, Philippe Orliange a souligné l’importance des secteurs concernés notamment en tant que secteurs prioritaires pour la Tunisie.

«Ces financements n’ont de sens que par leur mise en œuvre effective, car ce sont les résultats sur le terrain qui traduisent notre ambition commune : répondre aux besoins essentiels, préparer l’avenir et construire un développement durable», a-t-il encore souligné réaffirmant ainsi la volonté de l’AFD de demeurer un partenaire de confiance, à l’écoute des besoins de la Tunisie et de sa population, pour un développement durable et partagé. 

Ces nouveaux partenariats s’inscrivent dans le cadre de la poursuite du soutien de l’Agence aux priorités de la Tunisie et portent sur l’autonomisation économique des populations vulnérables, la sécurisation de l’accès à l’eau potable et le renforcement de la formation professionnelle des jeunes Tunisiens, précise un communiqué de l’AFD.

La cérémonie officielle de signature s’est tenue au Ministère de l’Économie et de la Planification, en présence de  Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification, de Abdelhamid Mnajja, PDG de la Sonede, ainsi que de SE Anne Guéguen, ambassadrice de France en Tunisie.

Afin d’améliorer l’approvisionnement en eau potable des principaux pôles urbains tunisiens, l’AFD a signé avec la Sonede des conventions de financement complémentaires pour deux projets structurants d’infrastructure hydraulique. Il s’agit d’apporter des financements additionnels de 12 M€ et 30 M€ pour renforcer respectivement le système d’adduction d’eau du Cap Bon – Sahel – Sfax et la sécurisation du Grand Tunis.

Par ailleurs, une subvention additionnelle de 0,5 M€ est accordée pour la finalisation du schéma directeur de l’eau potable du Grand Tunis. Cofinancé avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI), le projet du Grand Tunis porte désormais l’engagement total de l’AFD à 68 M€.

Concrètement, ces financements serviront notamment à construire de nouvelles stations de traitement d’eau (à Kalaâ Kébira et Béjaoua) et des réservoirs, ainsi qu’à poser des conduites supplémentaires, afin d’augmenter la capacité du réseau et sa fiabilité.

Ainsi, près de 6 millions de Tunisiens (environ la moitié de la population du pays) bénéficieront directement de ces investissements qui répondent à des enjeux stratégiques majeurs : valoriser les excédents en eau du Nord, accompagner la hausse de la demande dans les zones urbaines et préserver les nappes phréatiques des régions intérieures, précise la même source. 

L’AFD a, en outre, accordé un appui budgétaire de 5 millions d’euros à la Tunisie pour soutenir l’inclusion économique des ménages les plus vulnérables. Ce financement alimente le Programme d’autonomisation économique des catégories pauvres et à revenus limités et des personnes handicapées piloté par le ministère tunisien des Affaires sociales, poursuit le communiqué rappelant que ce programme, créé en 2022, soutient les projets d’entrepreneuriat, portés par les personnes les plus vulnérables à travers des subventions et un accompagnement personnalisé à la création d’activités génératrices de revenus. 

Le troisième financement signé vise à renforcer le secteur de la formation professionnelle en Tunisie et à promouvoir la mobilité professionnelle des jeunes Tunisiens. Ce nouveau projet, doté de 7 M€ (cofinancés par l’AFD à hauteur de 5 M€ et par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères pour 2 M€), répond directement au défi du chômage des jeunes qui frappe 37,7 % des 15-24 ans en Tunisie.

Il s’inscrit dans le cadre de la coopération franco-tunisienne en matière de migration et de développement des compétences, souligne le communiqué.

Concrètement, le projet financera la modernisation de deux centres de formation pilotes — le Centre sectoriel d’Outillage de Sousse et le Centre sectoriel de Mécanique générale de Grombalia — afin d’en faire des centres d’excellence, selon la même source.

Sécurité routière : Des routes plus sûres, des citoyens plus responsables

Chaque année, des centaines de vies sont fauchées sur les routes, malgré une légère baisse du nombre d’accidents. La Tunisie se retrouve face à une urgence humanitaire et sociale ; sauver des vies, réhabiliter ses infrastructures et changer les comportements des conducteurs. La stratégie nationale de sécurité routière, bientôt finalisée, ambitionne de réduire de moitié la mortalité d’ici à 2034, mais le défi reste colossal et requiert l’implication de tous, de l’État jusqu’aux citoyens.

La Presse —Depuis janvier 2025, 663 personnes ont perdu la vie sur les routes tunisiennes. Un paradoxe inquiétant se dessine. En effet, si le nombre total d’accidents et de blessés est en recul d’environ 18 à 20%, la mortalité reste élevée, révélant que les collisions sont souvent plus graves et que la prise en charge post-accident n’est pas toujours assez rapide ni efficace. 

Derrière ces chiffres, on retrouve des causes récurrentes : l’inattention et la distraction, responsables de plus de 40 % des accidents, mais aussi l’excès de vitesse et le non-respect des priorités. Certaines régions paient un tribut particulièrement lourd, avec les gouvernorats de Tunis, Sfax, et Kairouan en tête du triste classement.

Un classement international préoccupant

Cette situation place notre pays dans une position préoccupante sur le plan international. Avec un taux de mortalité routière oscillant entre 16 et 24 décès pour 100.000 habitants, le pays figure parmi les plus meurtriers du Bassin méditerranéen. Selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé, la Tunisie occupe le 138e rang mondial sur 180 en matière de sécurité routière, loin derrière des États aux ressources et infrastructures comparables.

La qualité des routes, évaluée à 3,6 sur 7 par le Forum économique mondial, reste en deçà de la moyenne internationale, et l’état du revêtement, l’absence d’un éclairage suffisant ou la signalisation défaillante exacerbent la vulnérabilité des usagers.

Une stratégie nationale en cours de finalisation

Face à ce constat alarmant, l’Observatoire national de la sécurité routière (Onsr) travaille à la finalisation d’une stratégie nationale ambitieuse qui s’articule autour d’une approche multisectorielle. Son objectif est clair ; réduire de moitié le nombre de décès d’ici à 2034, en combinant réformes législatives, amélioration des infrastructures, changements de comportements et modernisation des secours. 

Cette stratégie repose sur des priorités complémentaires. La première concerne la réhabilitation des infrastructures et la maîtrise des vitesses, avec des aménagements adaptés et un éclairage renforcé, notamment dans les zones à haut risque. Mais au-delà des routes, le facteur humain reste central. L’Onsr mise sur un changement profond des comportements des conducteurs et des piétons, grâce à des campagnes de sensibilisation ciblées et à une formation plus exigeante, visant à instaurer durablement une culture de la sécurité routière.

Pour limiter la pression sur les routes et réduire les risques, la stratégie encourage également l’usage de transports publics sûrs et fiables. Dans le même temps, un contrôle renforcé des véhicules sera mis en place pour garantir leur conformité aux normes de sécurité, un point crucial dans un parc roulant souvent vieillissant ou mal entretenu.

Enfin, un des piliers de cette démarche concerne la prise en charge post-accident, avec des secours plus rapides, mieux équipés et mieux formés, afin d’augmenter les chances de survie et de réduire la gravité des blessures. En réunissant ces différents axes, l’Onsr espère non seulement faire reculer la mortalité, mais également installer durablement une véritable culture de la sécurité routière en Tunisie.

Réformes législatives et sanctions dissuasives

La stratégie s’accompagne également d’un volet législatif ambitieux. Le code de la route et le régime des amendes sont en cours de révision. Les petites amendes inefficaces, de 6 à 10 dinars, seront supprimées et remplacées par des barèmes plus élevés, de 20, 40 ou 60 dinars, afin de renforcer l’effet dissuasif.

Le retrait immédiat du permis est prévu pour les infractions les plus graves, comme le franchissement d’un feu rouge, les dépassements interdits ou l’excès de vitesse supérieur de 20 km/h aux limites autorisées. Les nouvelles technologies, telles que les radars automatiques et les caméras de surveillance, viendront renforcer le dispositif et assurer une application plus homogène de la loi sur l’ensemble du territoire.

Les défis à relever

Malgré cette volonté politique, les défis restent considérables. La réhabilitation des routes est une priorité, en particulier dans les zones rurales où le manque d’infrastructures adaptées et d’éclairage transforme la conduite nocturne en véritable parcours du combattant. L’application rigoureuse de la loi demeure également inégale, avec des contrôles parfois stricts dans certaines régions et quasi inexistants dans d’autres, ce qui réduit l’efficacité des mesures prévues.

Parallèlement, la sensibilisation des usagers constitue un autre enjeu majeur. Si les campagnes se multiplient, elles peinent encore à ancrer une véritable culture de la sécurité routière, tant chez les conducteurs que chez les piétons. Enfin, la prise en charge post-accident reste le maillon faible : les retards d’intervention, le manque de moyens logistiques et la formation insuffisante des intervenants réduisent considérablement les chances de survie des blessés graves et aggravent le bilan humain.

La lutte contre l’hécatombe routière exige donc non seulement des infrastructures modernisées et une loi appliquée avec équité, mais également un changement profond des comportements et une amélioration des capacités de secours.

Un enjeu humain, social et économique

Les accidents de la route ne se réduisent pas à des statistiques, nous le savons. Derrière chaque chiffre se cache une vie brisée, une famille marquée à jamais par la perte d’un proche, des blessures laissant des séquelles physiques et psychologiques durables. Mais le drame humain s’accompagne aussi d’un lourd coût économique. 

Les soins médicaux, souvent coûteux et prolongés, la perte de productivité, l’impact sur les revenus familiaux et le stress social représentent autant de conséquences qui pèsent sur l’ensemble de la société. Dans de nombreux cas, c’est parfois le principal soutien économique de la famille qui disparaît, laissant les proches sans revenu et accentuant encore la vulnérabilité des foyers touchés.

C’est pourquoi chaque vie sauvée n’est pas seulement un chiffre en moins sur le bilan national, elle symbolise un pas vers une mobilité plus sûre, plus responsable et plus digne pour tous les Tunisiens. En fixant l’horizon de 2034 et en visant une réduction de 50 % le taux de mortalité routière, la Tunisie se dote d’une feuille de route claire et ambitieuse. 

Mais cette ambition ne pourra se réaliser que par un engagement collectif. L’État doit assumer son rôle de garant de la sécurité, les collectivités locales doivent investir dans des infrastructures adaptées, la société civile doit renforcer l’éducation et la sensibilisation, et chaque citoyen doit adopter des comportements responsables au quotidien.

Être un citoyen responsable ne se limite pas à respecter le code de la route et à s’arrêter aux feux rouges. C’est également le même citoyen qui ne jette pas sa bouteille vide par la fenêtre de sa voiture, ni ses ordures depuis son balcon, et qui respecte les règles de la vie en communauté, qu’il s’agisse de s’acquitter de son quota de syndic pour assurer l’entretien et la maintenance de son immeuble, d’attendre son tour dans une file ou encore de reconnaître la liberté des autres.

La sécurité routière n’est qu’une partie de ce que signifie être un citoyen complet. Il est illusoire et réducteur de vouloir faire de quelqu’un qui respecte seulement la route un citoyen responsable, si ce dernier ignore les autres règles de vie commune, ne considère pas autrui, manque de politesse envers les inconnus et néglige l’environnement. On ne peut s’attendre à ce qu’une personne qui méprise toutes ces obligations citoyennes se mette soudainement, par un sens sélectif de la rigueur, à respecter méticuleusement le code de la route.

Nous devons donc tous œuvrer à construire une personnalité tunisienne responsable, qui allie respect du code de la route, conscience citoyenne à toutes épreuves et sens des responsabilités sociales, ainsi que le respect de l’environnement. C’est cette responsabilité globale qui permettra de transformer la stratégie nationale de sécurité routière en résultats concrets, et de bâtir une société où chacun peut circuler, vivre et interagir dans le respect de la vie et de la liberté des autres.

La voie du succès, la voix de la raison

ENCORE une fois, la Tunisie et l’Egypte donnent l’exemple en matière de coopération bilatérale. Une coopération qui dépasse désormais les bonnes intentions et les déclarations les plus optimistes pour atteindre les chiffres qui parlent un nouveau langage, celui de milliards de dollars, un volume d’échanges commerciaux à atteindre entre les deux pays d’ici à cinq ans.

Le chiffre a été fourni par Mme Sarra Zaâfrani Zenzri, Cheffe du gouvernement, dans son allocution devant les participants au Caire à la 18e session de la haute commission mixte tuniso-égyptienne. Cette instance censée réguler la coopération tuniso-égyptienne dans toutes ses formes est de retour après une malheureuse absence durant la décennie noire du fait de l’obéissance des gouvernements à Tunis, à l’époque, à des agendas n’ayant aucun rapport avec les intérêts des deux peuples frères.

Aujourd’hui, grâce au processus salvateur du 25 juillet marqué, notamment, par le retour de la diplomatie  tunisienne à ses fondamentaux, Le Caire et Tunis se sont retrouvés comme au bon vieux temps quand ils montraient aux peuples arabes et africains la voie à suivre. En appliquant une constante fondamentale chère aux Tunisiens et aux Egyptiens, celle de s’abstenir et de s’interdire de donner des leçons aux autres et aussi de refuser d’en recevoir de la part de n’importe quelle nation.

Tout en continuant à soutenir vigoureusement les causes justes, en premier celle du peuple palestinien frère, et en dénonçant fermement toutes les formes d’atteinte à la liberté et à la dignité des peuples dans le monde, plus particulièrement en Afrique et dans les pays de l’Amérique latine où le vent de la liberté et de l’épanouissement est étouffé par ceux qui n’arrivent pas, toujours, à comprendre que la liberté n’a pas de frontières et que la dignité est un bien commun à l’humanité tout entière.

Grâce aux directives clairvoyantes du Président Kaïs Saïed, à son engagement renouvelé quotidien aux côtés des combats pour la liberté et aussi grâce à sa vision prospective qui considère que l’Afrique doit revenir aux Africains et que les pays arabes sont dans l’obligation de se prendre en charge et de se libérer des illusions, la Tunisie du 25 juillet est en droit de se targuer d’avoir choisi pour son peuple et également pour les peuples arabes et africains la voie du succès et la voix de la raison et de l’excellence.

Transport scolaire et universitaire: la flotte devrait connaître une hausse de 20 %

À l’occasion de la rentrée scolaire, universitaire et de formation 2025-2026, le ministère des Transports a annoncé un plan spécial en coordination avec les entreprises nationales et régionales de transport terrestre. Objectif : assurer la disponibilité des flottes et améliorer le transport scolaire et universitaire grâce à un programme de maintenance et de renouvellement des véhicules.

Selon les prévisions, le nombre d’élèves et d’étudiants transportés devrait augmenter de 10 % par rapport à la saison précédente. Le nombre d’abonnés progressera d’environ 6 %.

2 743 bus dédiés au transport scolaire et universitaire

Au total, 2 170 lignes de bus seront réservées aux élèves et étudiants, sur 3 133 lignes couvrant l’ensemble du territoire.
La flotte scolaire et universitaire sera portée à 2 743 bus, contre 2 497 l’année passée, représentant environ 65 % de la flotte nationale disponible.

Transtu : forte amélioration de la disponibilité

La Transtu prévoit une hausse de 53 % de la disponibilité de ses bus, atteignant environ 750 véhicules. Pour le transport scolaire et universitaire, l’offre progressera de 20 %, une augmentation significative par rapport à la précédente rentrée.

Entreprises régionales : taux de disponibilité à 69 %

Le taux de disponibilité global des entreprises régionales atteindra 69 %. Leur flotte dédiée au scolaire et universitaire bénéficiera d’une hausse de 6 %, renforçant la couverture dans les gouvernorats.

Réseau ferroviaire et trains électriques

Côté ferroviaire, la Compagnie des Transports de Tunis (Transtu – métro et TGM) mettra à disposition 60 rames, contre 56 l’an dernier.
La SNCFT alignera 14 trains électriques, contribuant à absorber la hausse attendue du nombre de passagers.

Un objectif : une rentrée fluide et sécurisée

Le ministère des Transports affirme que ces mesures visent à garantir une rentrée dans les meilleures conditions, en réduisant les difficultés rencontrées par les usagers et en améliorant la qualité du service de transport public.

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