Congestion dans les ports : le retard des conteneurs peut atteindre jusqu’à 21 jours
Malek Aloui, porte-parole de l’association professionnelle du transport et de la logistique chez CONECT, a annoncé ce mercredi 3 septembre 2025 qu’une réunion avait eu lieu avec les douanes tunisiennes. La discussion a porté sur diverses problématiques en suspens, les moyens de les résoudre et la révision de certains points.
Une communication a également été établie avec la Société tunisienne d’arrimage et de manutention, qui a présenté les problèmes qu’elle rencontre et un aperçu de ses activités et de son programme d’investissement.
Lors de son intervention dans l’émission « Ecomag », Aloui a salué la réactivité des différents responsables et leur approche collaborative. Cette collaboration a permis de clarifier la situation concernant la gestion des ports, les difficultés rencontrées et les solutions potentielles.
Selon lui, l’un des problèmes majeurs est la congestion du port de Radès, qui abrite actuellement 11 000 conteneurs alors que sa capacité maximale n’est que de 12 000. Cette situation est la cause principale de la longueur des délais de livraison et de déchargement des marchandises.
Il a insisté sur la nécessité de résoudre ce problème, soulignant que le temps de séjour des conteneurs dans le port est de 21 jours, alors que les normes internationales ne dépassent pas une semaine. En 2008, la durée de séjour était de 11 jours et des efforts étaient en cours pour la réduire à seulement 8 jours.
M. El-Aloui a souligné que le coût de l’attente est élevé, avec des pénalités de retard payables en devises étrangères après 12 jours. Chaque jour d’attente coûte à l’entreprise entre 40 et 50 dinars par conteneur, et peut atteindre 100 à 150 dinars.
Il a ensuite présenté les mesures qui ont été demandées pour réduire cette période d’attente à 5 jours, voire une semaine.
Il est à noter que la Banque mondiale a indiqué que la Tunisie pourrait gagner entre 4 et 5 % de son PIB sur une période de 3 à 4 ans si elle parvient à améliorer la connectivité de ses ports et à réduire les délais d’importation et de séjour des marchandises. Ce constat a été fait dans sa publication de mise à jour économique pour la Tunisie en mai dernier, intitulée « Une meilleure connectivité pour la croissance ».
La Banque mondiale estime que les ports tunisiens sont « relativement bien équipés pour le roulage, mais pas pour la manutention des conteneurs. Ils sont également petits et peu profonds par rapport à d’autres ports méditerranéens, ce qui est adapté au trafic roulier mais affecte la connectivité, l’empilage et l’efficacité opérationnelle des conteneurs ».