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Production de zgougou: Le gouvernorat de Siliana se classe premier avec 132 000 kg

Le gouvernorat de Siliana se positionne comme le premier producteur national de pignon de pin d’Alep (zgougou). Durant la saison actuelle, environ 132 000 kg de graines de zgougou ont été stockés. La région est le principal fournisseur du marché pour ce produit, essentiel à la préparation de l’assida de zgougou, une crème traditionnellement consommée par la plupart des familles tunisiennes lors du Mawlid, la fête commémorant la naissance du prophète Mahomet.

Prix et Réglementation
Le prix du kilogramme de zgougou varie entre 44 et 50 dinars cette saison. Des vendeurs, interrogés par l’agence de presse TAP, expliquent cette hausse par les importants dégâts causés aux forêts de pins d’Alep par des incendies à Siliana.

Les services de la Direction régionale des forêts de Siliana ont officialisé le processus de stockage du zgougou, en enregistrant les entrepôts avec des coordonnées précises pour en faciliter la surveillance par les forces de sécurité et les services douaniers.

Exploitation et Commercialisation
Sur les 55 parcelles mises en vente pour l’exploitation des fruits du pin d’Alep, seules 24 ont été utilisées. Cette situation est due à la nouvelle approche imposée par la Direction générale des forêts pour réglementer l’exploitation de cette ressource, qui génère désormais un revenu économique significatif. Le produit est vendu via des enchères publiques, et tout exploitant doit posséder une licence fiscale (patente) pour le commerce de produits forestiers.

D’importantes quantités de zgougou sont acheminées vers les gouvernorats voisins pour y être vendues. Le gouvernorat de Bizerte est la première destination, absorbant plus de 70 tonnes en raison de la présence d’une usine de transformation et de conditionnement de ce produit. Bizerte est suivie par les régions côtières, notamment Moknine, puis par les gouvernorats de Nabeul et du Grand Tunis.

La Direction générale des forêts continue ses efforts pour mieux organiser l’exploitation de ce produit, qui représente une source de revenus vitale pour de nombreuses personnes.

ST – L’efficacité offensive au centre des préoccupations : L’attaque, chantier prioritaire

Aujourd’hui, Chokri Khatoui doit trouver le bon alliage au milieu et surtout la bonne association offensive sans quoi la cohérence dans le jeu ne saurait être atteinte.

La Presse — S’il s’est séparé de pas moins de onze joueurs dont deux sous forme de prêt, le Stade a cependant pesé de tout son poids lors du mercato estival avec 14 transferts réalisés jusque-là. Certes, les Bardolais ont cédé ou délivré leurs bons de sortie à des éléments importants tels qu’Ousmane Ouattara, Bonheur Mugisha et Khalil Ayari (international A’), alors que Nidhal Laifi a opté pour l’EST dans le cadre d’un transfert libre, mais le plus important aujourd’hui est de retrouver cohésion, alchimie et automatismes entre les nouveaux et les joueurs déjà dans le moule du groupe.

Ce faisant, volet pré-bilan comptable, à ce stade de la compétition, le Stade reste invaincu après quatre rondes avec deux victoires et deux parités. Par ailleurs, ce qui est important à souligner est en rapport avec la bonne tenue d’ensemble de la défense stadiste, un compartiment qui n’a pris qu’un but jusque-là.

Ce qui dénote des bonnes dispositions du gardien international Noureddine Farhati, du leadership de l’axial Marouen Sahraoui, capitaine stadiste appelé avec la sélection A’, aux côtés de la rigueur affichée par le jeune stopper Adem Arous, dans le viseur du Kasımpaşa SK, ces jours-ci, aux côtés de l’expérimenté latéral Hedi Khalfa et de l’autre joueur de flanc, Wael Ouerghemmi, alors que dans le même temps, Chokri Khatoui peut aussi compter sur des alternatives défensives fiables, à l’instar de la recrue Aziz Sayhi, latéral gauche de 24 ans, un autre latéral gauche en la personne de Yassine Mizouni et Iyadh Riahi, arrière droit.

La défense stadiste tire donc son épingle du jeu jusque-là mais en football, comme dit le dicton, la meilleure défense, c’est l’attaque. Et en l’état, Chokri Khatoui a encore du pain sur la planche même si les siens ont scoré à quatre reprises en quatre matchs de L1 disputés.    

De bonnes raisons d’espérer

Aujourd’hui donc, le plateau technique doit trouver la bonne association offensive et le bon alliage au milieu, sans quoi la cohérence dans le jeu ne saurait être atteinte. En clair, outre les pistons Yussuf Touré et le Tchadien Mahamat Thiam (convoqué en sélection des Sao en prévision du match de demain face au Ghana dans le cadre de la 7e journée des éliminatoires du Mondial), Khatoui peut compter sur Amath Ndaw et Elyes Jelassi pour apporter ces décalages et cette verticalité nécessaire au milieu, et ce, pour mieux saisir les percées des attaquants dans la zone de vérité et donc créer le déséquilibre recherché.

Et pour rester sur la ligne d’attaque stadiste, avec une batterie de néo-attaquants qui ont pour noms Hosni Guezmir, Firas Aifia, Abderrahmene Hanchi, Amine Khemissi, Amir Jaouadi, Amadou Ndiaye, Godswill Emmanuel, Amine Allah Habboubi et Riadh Ouafi (transfuge du Stade Bordelais), aux côtés des Youssef Saâfi, Moncef Gharbi et autre Nacef Atoui, pour ne citer que ce trident parmi les joueurs déjà en place depuis la saison écoulée, Chokri Khatoui peut faire évoluer ses combinaisons et peut même revoir son dispositif en tenant compte de la valeur de l’adversaire et du potentiel des siens.

Vaste programme pour le coach stadiste mais au vu de la production d’ensemble de ces derniers temps, il y a de bonnes raisons d’espérer si la réussite est au rendez-vous. 

Le président Cabiste pointe du doigt l’arbitrage ! Samir Yaâcoub : « On ne demande que l’impartialité ! »

Pour le premier responsable du CAB, l’équité doit primer sur tout autre considération.

La Presse — Le président du comité provisoire du CAB, Samir Yaâcoub,  n’a pas manqué de dénoncer l’arbitrage qui se dresse devant le CAB depuis quelque temps déjà. «Ce n’est pas parce que le président de la FTF est de Bizerte que les arbitres doivent tout faire pour afficher une personnalité qui leur permettrait d’accéder à la liste internationale.

Il n’y a pas besoin de se comporter ainsi. On demande de respecter notre équipe sans plus et cela n’a rien à voir avec ce malheureux geste isolé d’un spectateur qui a coûté une blessure à la tête de l’arbitre assistant», dit-il en substance sur un ton grave. Voilà un message clair à Moez Nasri et Himoudi ! Concernant la période à venir, post- incident  du match CAB- CA, Samir Yaâcoub doit être serein et il n’y a pas lieu de s’inquiéter quant à l’avenir proche du CAB.

Et d’ajouter sur sa lancée : «Nous avons une bonne équipe et nous allons la renforcer prochainement par deux étrangers. Je demande aux supporters cabistes de continuer à soutenir leur équipe et de s’ériger en rempart face aux faux fans qui cherchent à perturber la bonne marche du club.

La trêve sera exploitée comme il se doit et Chokri Béjaoui focalise à satiété sur son travail d’entraîneur. Maintenant, concernant les propos tenus par l’ex-entraîneur du CAB, m’accusant d’interférer dans les nominations des membres du staff technique, ce sont tout simplement des allégations fantaisistes. J

e ne lui ai jamais imposé qui que ce soit. Bien au contraire, c’est lui qui a choisi ses collaborateurs, notamment le dernier en date, à savoir Amir Dridi, après l’avoir sollicité pour discuter de son engagement. Dommage de proférer des inexactitudes pareilles…» 

Le comité des Sages aussi…

Dans les pas du comité directeur du CAB qui a condamné  le jour-même dans un communiqué l’acte irresponsable d’un spectateur sur l’arbitre assistant du dernier match contre le CA, le comité des Sages, présidé par M. Tahar Saïd Lassoued, a, lui aussi, dénoncé et condamné avec force ledit geste et a appelé par la même occasion au calme.

« Le CAB, dit-il également, est une grande école de football et prône le fair-play et le respect de la charte sportive depuis toujours». D’autres anciens responsables ont même demandé de dissoudre les groupes de supporters ou de les fusionner pour parler ainsi d’une même voix, celle du respect et de la sagesse.

Chaâbane et Ben Salha avec la sélection des jeunes

Enfin, volet grenier cabiste, le jeune Aziz Chaâbane a été convoqué en Equipe de Tunisie U17 pour un stage à Aïn Draham qui a débuté en début de semaine et s’achèvera le 10 septembre. Ce rassemblement entre dans le cadre de la préparation des Aiglons en vue de la participation tunisienne à la phase finale de la Coupe du monde de cette catégorie qui aura lieu cette année au Qatar.

Un autre Cabiste, en l’occurrence Yaquine Ben Sakha, est également en stage avec la sélection des natifs de 2009 pour un stage à Hammamet jusqu’au 9 septembre en vue de préparer les Jeux africains. On ne peut que leur souhaiter un avenir prometteur!

L’élite du Basket Tunisien repartirait-elle d’une page blanche ? Seule alternative : la reconstruction

Une réunion s’est tenue et a réuni le nouveau comité de la fédération et les clubs de la Ligue professionnelle et du Championnat national senior de Division 1.

Elle  s’inscrit dans une démarche participative  à même de  garantir l’implication des différentes parties prenantes dans l’élaboration de la nouvelle saison sportive 2025-2026.

La Presse — Cette réunion s’inscrit donc dans le cadre de l’engagement de la Fédération à «éviter toute prise de décision unilatérale et à permettre aux clubs d’exprimer leurs opinions et préoccupations, reflétant ainsi sa volonté d’instaurer des traditions démocratiques dans la gestion du sport, fondées sur le dialogue et la concertation».

Le bureau fédéral ambitionne d’essayer  de résoudre les préoccupations des clubs, financières, logistiques ou organisationnelles. Très bien, cela dit. Mais qu’en est-il de la situation de notre élite qui s’est fait étriller par des adversaires qui étaient largement à notre portée? La réponse est venue quelques jours plus tard, avec la nomination d’Adel Tlatli en qualité de sélectionneur.

Adel Tlatli a été, rappelons-le, le sélectionneur de l’équipe de Tunisie masculine de basket-ball, mais il a démissionné en 2016 après avoir remporté l’AfroBasket 2011 et participé aux Jeux Olympiques de Londres. Quel sera son rôle ? D’après nos archives, le sélectionneur, qui devait lui succéder, aurait comme mission de « mettre en place sa philosophie et donner sa chance à de nouveaux joueurs.

Et surtout investir dans les équipes de jeunes, à l’instar de pays comme l’Angola, le Mali et l’Egypte». Qu’est-ce qui a été réalisé ? Personne ne le sait et on n’en a pas parlé à l’occasion de cette réunion. C’était pourtant important de faire le bilan et de demander aux clubs de s’investir pour élargir la base et investir au niveau des jeunes. Comment le faire alors que les clubs  sont en plein marasme ? 

L’ombre de Salah Mejri…

Sur ce, comment Adel Tlatli, qui connaît à fond les problèmes relancera t-il la machine ? Pourra-t-il recoudre ce qui a été effiloché durant de longues années où on s’est contenté d’épuiser à fond ce que l’on a hérité ? La seule issue de rejoindre le fiacre est bien de tout reprendre et de reconstruire.

Il y a des éléments qui promettent aussi bien chez les filles que chez les garçons, mais il faudrait un autre rythme, une autre organisation. Il faut des moyens, alors que les clubs en manquent et qu’ils sont à l’étroit. Il faut un meneur tel qu’était Salah Mejri et ce n’est pas facile d’en trouver. Pour la direction technique et pour le sélectionneur, la tâche ne sera pas de tout repos.

Ouverture de la 32e édition du Festival International du Théâtre Expérimental du Caire : Le Caire ou le théâtre en mouvement

Moment fort de la soirée : le spectacle «La victoire d’Horus», signé par le dramaturge Mohamed Samir El-Khatib et mis en scène par Walid Aouni. Dans un ballet de corps en mouvement, de lumière et de symboles, l’œuvre a puisé dans la mythologie pharaonique pour raconter le triomphe de la lumière sur l’obscurité.

Un final grandiose, comme une passerelle entre les racines ancestrales de l’Égypte et les expérimentations contemporaines.

La Presse —Entre hommage à Robert Wilson, fresques pharaoniques et célébration de créateurs venus des quatre coins du monde, la 32e édition du Festival international du théâtre expérimental s’est ouverte à l’Opéra du Caire dans une atmosphère festive et foisonnante, confirmant la ville comme un carrefour des scènes audacieuses.

C’est sous les dorures de l’Opéra du Caire que le rideau s’est levé, lundi soir, sur la 32e édition du Festival international du théâtre expérimental. Un rendez-vous attendu, où se croisent expériences scéniques venues du monde entier et où l’audace théâtrale s’offre au public égyptien.

La soirée d’ouverture a débuté par un hommage vibrant à l’immense metteur en scène américain Robert Wilson, figure du théâtre expérimental. Inspiré de son univers visuel et sonore, le chorégraphe Walid Aouni a conçu une fresque en mouvement, entre lumière et abstraction, qui a transporté la salle vers l’essence même de la création scénique.

Un film documentaire est ensuite venu rappeler l’esprit collectif qui anime le festival : des images de préparation et de coulisses ont retracé l’effervescence d’une équipe entièrement mobilisée pour donner à cette édition sa dimension internationale.

Hommages et reconnaissances

La cérémonie a également mis à l’honneur des figures marquantes du théâtre. L’acteur Sabry Fawaz, l’artiste Hanane Youssef, le professeur Hassan Khalil ou encore le dramaturge Bahi Ismaïl ont reçu des distinctions, rejoints par des créateurs venus de Tunisie, du Cameroun, de France, d’Angleterre, du Liban, du Koweït, d’Irak et du Qatar… Autant de trajectoires diverses, réunies dans un même salut au théâtre.

Un voyage dans la mythologie égyptienne

Moment fort de la soirée: le spectacle « La Victoire d’Horus », signé par le dramaturge Mohamed Samir El-Khatib et mis en scène par Walid Aouni. Dans un ballet de corps en mouvement, de lumière et de symboles, l’œuvre a puisé dans la mythologie pharaonique pour raconter le triomphe de la lumière sur l’obscurité. Un final grandiose, comme une passerelle entre les racines ancestrales de l’Egypte et les expérimentations contemporaines.

Un carrefour des expériences théâtrales

Créé pour offrir une tribune aux écritures innovantes et aux formes hybrides, le Festival international du théâtre expérimental du Caire s’impose comme l’un des rares espaces où les scènes du monde arabe dialoguent directement avec les courants internationaux. 

Du 1er au 8 septembre, la capitale égyptienne devient ainsi un laboratoire vivant de la création scénique, accueillant troupes, metteurs en scène et spectateurs avides de découvertes.

Plus qu’un simple festival, cette 32e édition s’affirme comme une célébration du théâtre dans toutes ses métamorphoses, un lieu où la fête, l’expérimentation et la rencontre se confondent dans une même énergie.

L’AFPEC organise une journée d’étude au Cinémadart à Carthage : Le génocide à Gaza comme corpus

La pédopsychiatre et psychanalyste Amira Zaâter y proposera une intervention intitulée : «Du malaise au génocide : Un échec de civilisation ?». Elle y questionnera plus spécifiquement les effets de ce génocide sur la psyché des enfants et des adolescents : Que rêvent-ils ? Que dessinent-ils? Comment leur expliquer le meurtre de plus de dizaines de milliers d’enfants abattus de sang-froid ou affamés ?

La Presse —L’Association de formation à la psychanalyse et d’échangés cliniques (Afpec) organise, le 6 septembre au Cinémadart à Carthage, une journée d’étude autour du thème : «De la rivalité fraternelle à la haine fratricide».   

Il y est question de poursuivre des questionnements et réflexions entamés l’année dernière autour du génocide à Gaza et en Cisjordanie, de la colonisation, et des effets du nettoyage ethnique des Palestiniens sur les subjectivités. Quatre ateliers de réflexion ont été alors organisés abordant les questions : «Que nous apprend Gaza sur nous-mêmes ?», «Les effets de l’impérialisme sur les subjectivités» à partir des textes d’Edward Saïd, «Penser le colonialisme avec Frantz Fanon» et «Peut-on encore rêver d’un monde habitable ?».

«En Tunisie, patients et cliniciens sont durement affectés par la tragédie que vivent les Palestiniens. Elle s’est imposée dans les cures, tant dans sa dimension politique et éthique que par ses échos subjectifs en lien avec l’infantile», notent les organisateurs de l’événement, soulignant que la violence et la cruauté perpétrées contre les enfants palestiniens font émerger de façon traumatique dans les cures des défenses archaïques et des sentiments de désaide/détresse qui n’étaient jusque-là que peu élaborés.

Ils ajoutent que l’alignement inconditionnel de la majorité du monde occidental sur la politique d’Israël a amené chacun d’entre nous à se poser des questions identitaires. Cela a réactualisé la question coloniale, en nous faisant reconsidérer notre rapport à nous-mêmes, à l’autre, à la notion de l’étranger articulée à la culture, à l’Idéal.

Gérard Haddad

Pour eux, l’extermination de masse des Palestiniens, commise par l’entité sioniste, constitue une rupture anthropologique, un risque pour chacun, patients et thérapeutes, d’effondrement psychique qu’il est nécessaire, voire vital, de déplier. 

Des arguments qui viennent abreuver cette journée d’étude, qui débutera avec un atelier de réflexion exclusivement ouvert aux cliniciens. Intitulé : «Actualités cliniques dans le contexte du génocide à Gaza», il sera introduit et modéré par Nédra Ben Smail et abordera des questions liées à la dimension politique dans la réalité psychique du patient et celle de l’analyste, ainsi que la manière dont le politique affecte l’espace de la cure altérant parfois de manière significative les rapports transférentiels et contre-transférentiels. 

À partir de 14h00, le programme sera ouvert au public. La pédopsychiatre et psychanalyste Amira Zaâter y proposera une intervention intitulée : «Du malaise au génocide : Un échec de civilisation ?».

Elle y questionnera plus spécifiquement les effets de ce génocide sur la psyché des enfants et des adolescents : Que rêvent-ils ? Que dessinent-ils ? Comment leur expliquer le meurtre de plus de dizaines de milliers d’enfants abattus de sang-froid ou affamés ?

Le psychiatre et psychanalyste Gérard Haddad (auteur de plusieurs livres dont «Le Complexe de Caïn» et «Archéologie du sionisme») présentera une réflexion intitulée : «D’Œdipe à Caïn, un renouveau de la psychanalyse ?».

Il s’appuiera, entre autres, sur Freud, qui place la haine originaire au cœur de la psyché humaine, antérieure même à l’amour. Ce dernier désigne le meurtre du père et l’entente entre les fils qui suivra comme éléments fondateurs des sociétés humaines, les assises indispensables à toute civilisation.

Il écrit, comme le rappellent les organisateurs : «L’essence de la famille est un meurtre» (Totem et tabou – 1913). Comment passe-t-on de la rivalité fraternelle à la haine fratricide ? Et que nous révèle cette dynamique, à la lumière des tragédies actuelles? C’est à cette question qu’essaiera de répondre Haddad.

La journée se clôturera par l’intervention du psychologue clinicien et écrivain Aymen Daboussi, qu’il a choisi de nommer : «De quoi Gaza est-elle le nom».

La Maison des Arts du Belvédère fait sa rentrée culturelle avec l’exposition collective « Big Moments » : Regards pluriels

L’exposition, qui se tiendra jusqu’au 20 septembre prochain, rassemble 27 artistes de différentes générations dont Samir Makhlouf, Emna Masmoudi, Nadia Zouari, Walid Zouari, Islem Bel Hadj Rhouma, Sami Ben Ameur, Neïla Ben Ayed et Baker Ben Frej.

La Presse — La Maison des Arts du Belvédère – Cnav, en collaboration avec l’association «Art Cot» et sous le patronage du ministère des Affaires culturelles, organise l’exposition de groupe «Big Moments» (Grands Moments), dont le vernissage est prévu pour le 6 septembre 2025.

Après une saison culturelle 2024/2025, marquée par une ouverture majeure sur les arts plastiques, l’établissement inaugure cette rentrée avec une exposition collective réunissant 27 artistes tunisiens issus de différentes générations.

La saison écoulée a été l’occasion pour la Maison des Arts de rendre hommage à plusieurs grandes figures disparues de la scène artistique, notamment Jabeur Al Mahjoub, Amara Ghrab et Moncef Ben Amor. Ces artistes, à travers leurs œuvres intemporelles, ont marqué la mémoire collective et continuent d’inspirer de nouvelles générations de créateurs.

Cet hommage s’est accompagné d’une célébration des artistes encore parmi nous, dont la contribution continue d’enrichir le paysage artistique tunisien et de porter haut les couleurs de la création contemporaine.

La saison s’est clôturée avec la première édition du Salon National des Beaux-Arts, un événement  qui ambitionne de devenir un rendez-vous semestriel pour les passionnés d’art et les acteurs du secteur.

Organisé au sein de la Maison des Arts, ce salon a réuni 84 œuvres signées par 63 artistes tunisiens venus des quatre coins du pays. Il a permis d’explorer la richesse et la diversité des formes d’expression plastique, de la peinture à la sculpture en passant par les installations et les arts visuels contemporains.

L’objectif était double : soutenir les jeunes talents des régions et offrir une visibilité nouvelle aux parcours artistiques exceptionnels. L’événement a également favorisé les rencontres entre artistes, public, médias, galeries et institutions culturelles, consolidant ainsi les échanges et les passerelles nécessaires au rayonnement des arts plastiques en Tunisie.

L’exposition «Big Moments», qui se tiendra jusqu’au 20 septembre 2025, réunit 27 artistes tunisiens aux approches, styles et univers variés, entre autres : Samir Makhlouf, Emna Masmoudi, Nadia Zouari, Walid Zouari, Islem Bel Hadj Rhouma, Sami Ben Ameur, Neïla Ben Ayed et Baker Ben Frej, entre autres.

En rassemblant des artistes de différentes générations, la Maison des Arts souhaite proposer une vision plurielle de la création contemporaine, où se croisent héritage, innovation, mémoire et expérimentation.

Le chef du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri préside un CMR sur la bonne gouvernance du système de santé et du secteur pharmaceutique

Présidé par le Chef du gouvernement, Mme Sara Zaafrani Zenzari, ce mercredi 3 septembre 2025, un conseil ministériel restreint s’est tenu au palais du gouvernement à La Kasbah pour examiner la gouvernance et l’amélioration de la qualité du système de santé.

En ouvrant la session, le Chef du gouvernement a souligné l’importance du droit à la santé et de la qualité des services de soins, garantis par la Constitution. L’État assure la prévention et les soins de santé pour chaque citoyen et fournit les ressources nécessaires pour garantir la sécurité et la qualité des services.

Elle a insisté sur la nécessité de réhabiliter le secteur de la santé, d’en améliorer l’efficacité et la performance, et d’assurer l’accès de toutes les couches de la société aux soins publics. Elle a également réaffirmé le droit aux soins gratuits pour les personnes sans soutien et à faible revenu, ainsi que le droit à la couverture sociale, considérant que l’amélioration du système de santé est une priorité absolue de l’État, conformément aux directives du Président de la République, M. Kaïs Saïed.

Mesures clés pour le système de santé
Le conseil s’est concentré sur le système pharmaceutique. Plusieurs mesures ont été adoptées pour rationaliser et gouverner sa gestion, notamment pour assurer un approvisionnement continu en médicaments pour tous les citoyens et préserver la durabilité de ce système.

Après délibération, le conseil a recommandé de :

renforcer les ressources financières de la Pharmacie Centrale de Tunisie.

intensifier le contrôle sur le système pharmaceutique pour en améliorer la gouvernance.

suivre l’approvisionnement du marché local en médicaments via une plateforme numérique qui permettra d’optimiser la distribution et la gestion des stocks.

réduire les délais d’étude des demandes d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les médicaments importés n’ayant pas de générique en Tunisie.

réviser de manière radicale et complète le système d’assurance maladie.

adopter de nouveaux mécanismes pour mieux gérer le système pharmaceutique, en mettant l’accent sur une transformation numérique complète.

En conclusion, le chef du gouvernement a réitéré la nécessité d’assurer un approvisionnement continu en médicaments, de garantir la sécurité pharmaceutique et de promouvoir le secteur des industries pharmaceutiques locale.

Kotouf, Festival des Littératures du Sud à Djerba : Une nouvelle rencontre littéraire au cœur du Sud

L’événement verra la participation d’auteurs et autrices internationaux·ales venant des quatre coins du monde : Tanella Boni (Côte d’Ivoire), Jean-Luc Raharimanana (Madagascar), Ananda Devi (Île Maurice), James Noël (Haïti), Lise Gauvin (Canada), Walid Hajar Rachedi (France), Nimrod (Tchad) et Georgia Makhlouf (Liban).

Côté tunisien, on retrouvera Emna Belhadj Yahia, Nadia Khiari, Faouzia Zouari, Mohamed Mahjoub, Hassanine Ben Ammou, Lotfi Chebbi, Hafidha Karabiben et Fethi Ben Maâmer.

La Presse — Le comité d’organisation du Kotouf Festival annonce la première édition d’un rendez-vous littéraire éponyme, placé sous le signe de la créativité, du dialogue et de la diversité culturelle. L’événement se tiendra les 17 et 18 octobre 2025 sur l’île de Djerba, inscrite en 2023 au patrimoine mondial de l’Unesco.

Organisé par l’Association culturelle de Djerba et Djerba Management Organization, le festival rassemblera des écrivains, artistes et créateurs venus de tous horizons.

Cette première édition s’articule autour d’une question centrale : «Nord / Sud : quelles écritures ?»avec au programme:  4 tables rondes explorant les thèmes Nord/Sud, l’amour, les insularités et les écritures engagées. «Hikayet», qui proposera une série de rencontres intimes autour d’un café ou d’un thé avec des écrivains, des lectures performées (Le cabaret des écrivaines et Kass3et Rjel), des ateliers pratiques de bande dessinée, d’écriture et de traduction, deux projections de films palestiniens, des déjeuners musicaux, des lectures et des échanges libres pour favoriser la rencontre entre public et auteurs. 

Le festival se veut, aux dires des organisateurs, un espace d’expression et de création, où les mots rencontrent la musique, le théâtre, les arts visuels et le cinéma. L’objectif étant d’offrir au public une expérience immersive, entre réflexion, émotion et découverte.

L’événement verra la participation d’auteurs et autrices internationaux·ales venant des quatre coins du monde : Tanella Boni (Côte d’Ivoire), Jean-Luc Raharimanana (Madagascar), Ananda Devi (Île Maurice), James Noël (Haïti), Lise Gauvin (Canada), Walid Hajar Rachedi (France), Nimrod (Tchad) et Georgia Makhlouf (Liban).

Côté tunisien, on retrouvera Emna Belhadj Yahia, Nadia Khiari, Faouzia Zouari, Mohamed Mahjoub, Hassanine Ben Ammou, Lotfi Chebbi, Hafidha Karabiben et Fethi Ben Maamer.

Ouvert au grand public, le festival, dont les activités se tiendront à Houmt Souk, s’adresse autant aux amoureux de littérature qu’aux curieux en quête de découverte. «C’est une invitation à voyager à travers les mots, à rencontrer des auteurs d’horizons divers, et à partager une expérience unique, où les cultures se croisent et les émotions se rencontrent», notent les organisateurs.

Finies Les vacances : Qu’en a-t-on fait ?

C’est bientôt terminé. D’ailleurs, on commence à en parler au passé.

La Presse — Le fait même d’accompagner sa mère ou son père dans une course folle à travers des rues surchauffées, pour acheter les premiers outils de travail pour la prochaine rentrée scolaire, constitue  une reprise mouvementée.

Dans un salon de coiffure, un adolescent qui devrait avoir 15 – 16 ans, se tient du côté opposé au coiffeur.  Il fixe avec attention les faits et gestes du patron des lieux, essuie les outils de travail, ciseaux, peigne,  brosses, matériel de rasage et les range soigneusement à leur place.

Un sexagénaire fait son entrée et le petit bout d’homme se précipite. Il l’aide à s’asseoir sur son fauteuil et avec assurance le guide pour enfiler un tablier. Toujours aussi flegmatique, il s’empare d’un tube de produit, en dépose délicatement une touche sur les joues du client et fait monter la mousse. D’une main ferme, il commence à raser ce client qui se laisse faire sans broncher.

«Il a fait du chemin depuis l’année dernière», dit il à l’adresse du patron.

«Oui bien sûr, l’année prochaine il pourra me donner l’occasion de souffler».

Ce jeune, renseignements pris, vient depuis trois ans pour apprendre le métier de coiffeur.

«C’est sa passion», dit-il.

C’est une exception par rapport à ce qui intéresse de nos jours les jeunes.

«C’est son père qui l’a voulu», nous précise le patron.

Le jeune confirme d’un sourire qui en dit long sur ce «phénomène».

En effet, alors que les jeunes de son âge sont scotchés à l’écran de la TV ou à leurs portables, lui, il passe ses vacances dans un salon de coiffure.

Loquace, il nous précise que le métier de coiffeur ne risque pas d’être remplacé par un  robot qui fera le travail à la place de l’homme. Pas pour bientôt, insiste-t-il.

A vrai dire, cette famille a de la chance.

«J’ai une sœur qui passe ses vacances dans un atelier de fabrication de gâteaux.  D’ailleurs, c’est elle qui a préparé l’assida du Mouled».

Modernisme rime avec stages pratiques

Combien de chefs de familles pensent ainsi et ont réussi à convaincre leurs enfants de passer des vacances utiles et studieuses, puisqu’ils apprennent un métier  qui pourra leur servir un jour ?

Il faudrait avouer qu’à une certaine époque,  c’était dans les traditions et  que cela se passait ainsi.  Bien des familles «plaçaient» leurs enfants pour leur apprendre un métier. Mais aussi pour s’en débarrasser de manière pédagogique. Les familles étaient nombreuses. Ce n’est plus le cas.

Et comme les enfants ont gagné en assurance, qu’ils osent donner spontanément leur avis et que les moyens de passer le temps sont à portée de main, cela ne vient même plus à l’idée de suggérer à un enfant ou à un jeune d’aller se cloîtrer toute une journée pour apprendre un métier.

Mais cela existe et cela prouve qu’il y a bien des traditions qui tiennent bon. En dépit de tout.

Le modernisme a ouvert la porte aux stages pratiques au sein des entreprises qui réservent un accueil assez positif. Telle cette boîte d’assurance parmi les plus réputées de la place. Elle  ne refuse pas d’engager des jeunes pour leur permettre de se familiariser avec le fonctionnement d’une institution.

«C’est un moyen de contribuer à la démystification de ces entreprises dont le nom fige et impressionne. Bien des jeunes effectuent des stages de formation chez nous pendant les vacances estivales, une fois le diplôme en poche, ils sont engagés chez nous»«, nous confie un fondé de pouvoir d’une société de la place.

La façon de placer des jeunes pour des vacances utiles, actives,  est donc encore à l’usage. Les écoles de formation exigent ce passage obligé et s’engagent pour les assurer. Cela fait partie de la formation. Mais alors qu’on «koutteb» pour apprendre le Coran, qui facilite le moment voulu la langue.

Ces stages constituent un sérieux gage lorsqu’ils figurent sur un  CV. Les noms des entreprises et les appréciations qu’elles portent sont de nature à faciliter un éventuel recrutement.

Comme quoi, à chaque époque ses choix et ses orientations, mais l’objectif, le souci majeur demeure immuable : l’insertion future dans la société.

Ceux et celles qui n’ont pas tenu un livre, un crayon à la main ou qui ont choisi de sauter d’un festival à un autre, tout au long de ces vacances, sont-ils du même avis ?

Tunisie : Kaïs Saïed en visite en Algérie pour l’ouverture du Salon africain du commerce intra-africain

Le président de la République, Kaïs Saïed, a quitté Tunis ce mercredi 3 septembre 2025 à destination d’Alger, à l’invitation de son homologue Abdelmadjid Tebboune. Le chef de l’État assistera à l’ouverture de la quatrième édition du Salon africain du commerce intra-africain (IATF 2025), un rendez-vous économique majeur destiné à promouvoir les échanges commerciaux et à renforcer la coopération entre les pays du continent.

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zanzeri, le gouverneur de Tunis, Imed Boukhris, le secrétaire général chargé de la gestion de la municipalité de Tunis, Lotfi Dachraoui, ainsi que des membres du cabinet présidentiel étaient présents à l’aéroport pour saluer le chef de l’État avant son départ.

Ce déplacement illustre la volonté commune de la Tunisie et de l’Algérie de consolider leur partenariat stratégique et de défendre une vision partagée, fondée sur l’unité, la solidarité et le respect de la souveraineté nationale.

Le président Saïed n’a cessé de souligner régulièrement l’attachement de la Tunisie à son identité africaine et son engagement en faveur d’une coopération Sud-Sud, perçue comme un levier essentiel de prospérité et de développement pour les peuples du continent.

Pour rappel, la dernière visite du président Saïed en Algérie remonte à octobre-novembre 2024, lorsqu’il avait pris part, aux côtés du président Tebboune, aux célébrations du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, un moment symbolique de mémoire partagée et de fraternité entre les deux nations.

Investissement de la diaspora : Le potentiel caché du secteur agricole 

Avec une contribution qui ne dépasse pas 2 % des investissements agricoles en Tunisie, les Tunisiens résidant à l’étranger disposent pourtant d’un potentiel considérable.

Entre dispositifs incitatifs et allégement des procédures, le défi reste de transformer leur attachement au pays en projets concrets dans un secteur stratégique et porteur.

La Presse — Si les réflexions s’orientent aujourd’hui vers la recherche de moyens pour stimuler l’investissement des Tunisiens résidant à l’étranger dans leur pays d’origine, c’est parce que ces derniers peuvent jouer un rôle encore plus déterminant dans le développement économique du pays. 

Au-delà des transferts de fonds, qui ont culminé à 8 milliards de dinars ces dernières années, la contribution de la diaspora pourrait être renforcée si cette dernière s’engageait massivement dans l’investissement. Car, malgré le soutien qu’elle apporte aux ménages et donc à la consommation privée, son implication directe dans les secteurs agricole, des services et de l’industrie demeure marginale. 

En 2019, seulement 50 % des TRE ont investi en Tunisie, pour un montant n’excédant pas 2 milliards de dinars, l’immobilier restant le choix privilégié. 

Pourtant, l’envie d’entreprendre est bien réelle. Une enquête récente réalisée pour l’Atuge a révélé que la majorité des Tunisiens établis à l’étranger envisagent un retour définitif si les conditions favorables à l’investissement étaient réunies, notamment en matière d’environnement entrepreneurial, d’accès au financement, de capital-risque et d’allégement des procédures administratives.

En finir avec la lourdeur administrative pour les TRE 

Pour beaucoup de TRE, l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs. L’investissement en Tunisie apparaît comme une option crédible, notamment dans des secteurs stratégiques et à forte rentabilité, tels que l’agriculture. Or, la contribution de la diaspora dans ce domaine ne dépasse pas 2 % du total des investissements agricoles en Tunisie. 

Pourtant, ce secteur, porteur car diversifié, offre un potentiel de croissance considérable, notamment avec les possibilités qu’offrent aujourd’hui les nouvelles méthodes et technologies. Les chiffres de l’Apia montrent que la production agricole (arboriculture, oléiculture, pêche et élevage) ne représente que 19 % de ces investissements, le reste étant concentré dans les services agricoles.

Une marge de progression significative existe donc. Pour encourager cet engagement, l’Apia met à la disposition de la diaspora un dispositif incitatif incluant des exonérations des droits de douane sur les machines agricoles et des subventions dont la valeur varie entre 15 % et 60 % du montant de l’investissement, selon la nature et la localisation du projet. 

Les investissements jugés prioritaires tels que l’intégration de nouvelles technologies, l’amélioration de la productivité, l’agriculture biologique, la préservation des sols ou encore l’adaptation aux changements climatiques, peuvent bénéficier d’une prime atteignant jusqu’à 60 %. 

Par ailleurs, les promoteurs peuvent profiter de la prise en charge par l’État de la cotisation patronale, ainsi que de prêts fonciers pour l’acquisition de terres agricoles, pouvant aller jusqu’à 250 mille dinars, remboursables sur 25 ans avec une période de grâce de 7 ans et un taux d’intérêt de 3 %.

Certes, ces mesures sont de nature à inciter les TRE à explorer les opportunités du secteur agricole en Tunisie. Mais d’autres conditions demeurent essentielles pour leur donner confiance. 

L’assouplissement des procédures administratives reste, à ce titre, une revendication récurrente de la diaspora. 

Plusieurs études et enquêtes ont mis en évidence l’importance de cette mesure, à l’instar de celle publiée en mars dernier par l’Observatoire national de la migration, qui souligne la nécessité de simplifier les démarches d’ouverture de comptes bancaires ou postaux pour les Tunisiens à l’étranger, ou encore l’enquête de l’Atuge, selon laquelle la lourdeur administrative constitue un frein à la réintégration en Tunisie via l’entrepreneuriat pour 60 % des TRE.

Des faits et des chiffres

160

Selon Leila Messlati, directrice générale de l’Office national des industries traditionnelles, les exportations tunisiennes dans le secteur de l’artisanat devraient dépasser 160 millions de dinars (48 millions d’euros) pour l’année 2024. Les résultats du premier semestre 2025 confirment cette dynamique, avec une progression de 8 % par rapport à la même période de l’an dernier.

Les Etats-Unis restent le premier marché à l’export, suivis des pays européens, tandis que des initiatives ciblées sont lancées pour renforcer la présence des produits tunisiens sur le marché africain. Le récent Salon de l’artisanat de Sfax, couvrant 1.300 m² et rassemblant 70 exposants issus de 14 gouvernorats, illustre l’importance de soutenir la filière et d’offrir aux artisans une plateforme pour promouvoir leurs créations et accroître leur compétitivité sur les marchés internationaux.

2,61 %

Le secteur tunisien du textile-habillement continue de montrer sa solidité, avec des exportations en hausse de 2,61 % entre janvier et mai 2025, atteignant près de 3,94 milliards de dinars. Cette tendance positive incite le ministre de l’Économie à prévoir une croissance de 2 % pour l’ensemble de l’année et des exportations annuelles autour de 9,365 milliards de dinars.

Avec environ 160.000 emplois répartis sur plus de 1.600 entreprises, la filière fait face à des défis persistants : concurrence internationale, hausse des coûts de l’énergie et des matières premières, baisse de la demande européenne et nouvelles réglementations comme la taxe carbone.

Pour y répondre, le gouvernement mobilise un soutien financier international de 12,5 millions de dinars, incluant les projets «Gtex-Menatex» et «CBI», favorisant une hausse de 42 % des investissements étrangers, passés de 93 à 132 millions de dinars au premier semestre 2025.

1.650,3

La Tunisie confirme son attractivité pour les investisseurs étrangers, avec des investissements directs étrangers (IDE) atteignant 1.650,3 millions de dinars sur les six premiers mois de 2025, contre 1.366 millions à la même période en 2024, soit une progression de 20,8 %, selon «Fipa Tunisie ».

Convertis, ces flux représentent 537,2 millions de dollars et 492,7 millions d’euros.  L’industrie manufacturière concentre près des deux tiers des IDE (1.031,3 millions de dinars), suivie de l’énergie (398 millions), en forte croissance grâce aux énergies renouvelables et à l’exploration pétrolière.

Hors secteur énergétique, 4.677 emplois ont été générés à travers 623 projets, pour un montant total de 1.242,5 millions de dinars. La France reste le principal investisseur (421 MD), suivie de l’Italie, l’Allemagne et des Pays-Bas. Les autorités visent 3.400 millions de dinars d’IDE d’ici fin 2025, avec un focus sur l’industrie et les énergies renouvelables.

20,8%

Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) en Tunisie ont affiché une progression notable de 20,8 % au premier semestre 2025, atteignant 1.650,3 millions de dinars contre 1.366 MD à la même période de 2024, d’après les chiffres de l’Agence de promotion des investissements extérieurs (Fipa-Tunisie).

Hors secteur énergétique, ces investissements ont permis la création de 4.677 emplois sur les six premiers mois de l’année. Exprimés en devises, les flux se sont établis à 537,2 millions de dollars (+22 %) et 492,7 millions d’euros (+21,7 %) par rapport à l’an dernier.

L’industrie manufacturière reste le principal moteur, avec 1.031,3 MD investis, soit une hausse de 22,9 %, représentant près de 63 % des IDE totaux.

Le secteur de l’énergie a également enregistré une forte reprise, avec une croissance de 60 % (de 248,3 MD à 398 MD), portée par les projets d’énergies renouvelables et la relance des activités d’exploration pétrolière, incluant le forage de 11 nouveaux puits. 

À l’inverse, les investissements de portefeuille se sont contractés de 28,3 %, et les services ont reculé de 24,6 %. En revanche, l’agriculture a vu ses IDE passer de 11,6 MD à 20,1 MD, confirmant une dynamique positive.

Sur le plan des origines, la France conserve sa position de premier investisseur avec 421 MD, suivie de l’Italie (159,4 MD), l’Allemagne (124,2 MD), des Pays-Bas (91 MD) et des États-Unis (88,4 MD). Du côté des pays arabes, le Qatar arrive en tête avec 66,5 MD.

623

En dehors du secteur énergétique, la Tunisie a enregistré 623 opérations d’investissement d’un total de 1.242,5 millions de dinars (MD). La répartition sectorielle des IDE fait apparaître une nette domination des industries manufacturières qui concentrent 62,9 % des flux, suivies de l’énergie (24,3 %), des services (11,6 %) et de l’agriculture (1,2 %). 

Les autorités tunisiennes ambitionnent de porter le volume des investissements étrangers à 3.400 MD d’ici la fin de l’année 2025, puis à 4 milliards de dinars en 2026, première année d’application du nouveau plan de développement couvrant la période 2023-2026.

Reportage – Rénovation des places Barcelone et Mongi-Bali : Une seconde jeunesse

La nouvelle Place de Barcelone, qui a fait peau neuve pour retrouver ses lettres de noblesse, se veut un lieu de rencontre et d’activités. Des espaces de détente, des aires de jeux pour enfants et peut-être même une zone de lecture ou de pique-nique seront aménagés prochainement. L’idée est de créer un espace polyvalent où les familles, les étudiants et les professionnels pourront se retrouver et se ressourcer.

La Presse — L’opération de lifting qu’a connue la capitale, entamée il y a plus d’un an, continue de faire germer des espaces et places qui «respirent» de nouveau la santé. L’un d’eux, à savoir la place Barcelone a fait l’objet d’un lifting de bonne facture et certainement sans coût faramineux pour les contribuables tunisiens.

Un toilettage de la place qui a permis de la délester des herbes folles qui courraient la place, des mini squares sablonneux et sans relief. Pour couronner le tout, la fréquentation nocturne serait plus agréable encore avec les jets et projections de lumière qui accompagnent ceux des fontaines. L’éclairage public a connu une montée en gamme certaine dans ce lieu emblématique et véritable poumon de la capitale tunisienne.

Détails du projet finalisé

On a appris que le projet a nécessité la mobilisation d’un fonds financier de 13 millions de dinars selon un ouvrier sur place, pour une durée de travaux de 6 mois. Officiellement, le projet réalisé avec un budget de 10 millions de dinars a été supervisé par la direction générale du génie militaire, avec la participation de la Société Nationale des Chemins de Fer tunisiens et la municipalité de Tunis.

Le parc public devrait ouvrir ses portes au public et aux visiteurs dans un ou deux jours, de source bien informée. Les 3 acteurs ont assuré de main de maître les travaux, qui sont au stade de finalisation avec les ultimes finitions et peaufinages pour le plus grand plaisir des badauds et promeneurs qui s’impatientent de fréquenter leur espace préféré de la ville. Ces derniers se sont rabattus, pour l’heure, sur le parc plus réduit, mais limitrophe de la place Mongi Bali qui juxtapose la place Barcelone.  

Mongi Bali resplendit

La place Mongi Bali a repris ses droits et rend hommage à l’illustre homme que fut cet ancien guide général du scoutisme tunisien. Son buste trône au-dessus d’une fontaine où jaillit de l’eau aux quatre coins de la place, pour le plus grand plaisir des puristes et des promeneurs de la place ce qui est nouveau est éclatant et c’est le cas de le dire ce lieu emblématique de Tunis d’une superficie approximative de 800 m², comportant de nombreux arbres et fleurs avec des allées autour de la fontaine qui permettent aux enfants de gambader et aux personnes plus âgées de se prélasser sur les bancs publics.

Des poubelles sont installées aux alentours et abords du parc, ce qui dénote une hygiène retrouvée, ceci en attendant l’ouverture prochaine de la place Barcelone avec son parc vert encore plus imposant que celui de la place Mongi Bali, faisant le double, voire le triple de sa superficie.

C’est toute la zone qui respire de nouveau pour le plus grand bonheur des voyageurs qui transitent par la gare de Tunis. Un témoignage touchant d’un sexagénaire et ancien fonctionnaire de l’Etat à la retraite nostalgique de la place raconte son histoire, son cachet.

Ravi de voir cet espace retrouver une seconde jeunesse, après tant d’années et de délabrement de délaissement notamment au cours de la «la décennie noire» par laquelle la Tunisie est passée, il a raconté beaucoup d’anecdotes croustillantes, autour de la genèse de la place Barcelone qui n’existait pas à la base, créée en 1972, tout comme la gare durant les années 1960 et qui, peu à peu, a pris naissance, avant de prendre beaucoup d’importance dans la ville au point de refléter son cachet historique, avant aussi que les choses ne se dégradent avec «l’immobilier à outrance, fait de béton partout», au point d’avoir failli perdre le prestigieux Parc du Belvédère ou encore le stade Chedly Zouiten par le passé.

Ceci en attendant également la rénovation du parc Habib Thameur du Passage qui lui aussi a pris beaucoup « de plomb dans l’aile » et qui nécessite une rénovation à l’instar de ce qui a été fait dans ces 2 places et notamment à la place Pasteur, dont le parc vert rejaillit avec sa fontaine depuis l’an dernier.

Renaissance de la Place Barcelone, poumon vert au cœur de Tunis

Tunis, la capitale tunisienne, s’apprête à redonner vie à l’un de ses espaces verts les plus emblématiques, la place Barcelone. Niché au-dessus de la gare de Tunis, ce parc, autrefois un lieu de détente et de promenade très apprécié, a perdu de son éclat au fil des années.

Sa rénovation était bien plus qu’un simple projet de réaménagement, c’est un engagement à revitaliser un espace important pour la ville et ses habitants.

La Place Barcelone occupe une place stratégique, surplombant non seulement la gare de Tunis, mais aussi l’artère principale du centre-ville, l’avenue de la Gare. Cette position en fait un point de passage quotidien pour des milliers de Tunisiens.

Sa conception d’origine en faisait un havre de paix, offrant des allées ombragées, des bancs pour se reposer et une vue imprenable sur les allées de la gare.

Au fil du temps, le manque d’entretien a transformé cet espace en un lieu délaissé, loin de sa splendeur passée. La rénovation a visé à restaurer sa fonction première, offrir un espace de verdure et de tranquillité au cœur de l’agitation urbaine.

Les plans ont prévu une refonte complète, respectant son esprit originel tout en y intégrant des éléments modernes pour répondre aux besoins actuels de la population.

Le projet de rénovation a reposé sur plusieurs piliers fondamentaux. A commencer par la végétation et l’aménagement paysager. Le cœur du projet était de redonner sa place à la nature. De nouveaux plants d’arbres et d’arbustes ont été plantées pour créer des zones d’ombre et améliorer la qualité de l’air.

L’objectif était clairement de choisir des essences locales, adaptées au climat tunisien, pour assurer la pérennité de l’écosystème du parc. Les parterres de fleurs ont également été repensés pour apporter des touches de couleur. La restauration des infrastructures est marquante.

Les allées et les escaliers ont été entièrement rénovés pour faciliter l’accès à tous les visiteurs. Les bancs, les lampadaires et les autres éléments de mobilier urbain seront remplacés ou restaurés, alliant esthétique et fonctionnalité. Un système d’arrosage moderne a été installé pour garantir le bon entretien de la végétation.

La création d’espaces de vie redevient possible. La nouvelle Place Barcelone se veut un lieu de rencontre et d’activités. Des espaces de détente, des aires de jeux pour enfants et peut-être même une zone de lecture ou de pique-nique seront aménagés prochainement.

L’idée est de créer un espace polyvalent où les familles, les étudiants et les professionnels pourront se retrouver et se ressourcer.

La rénovation de ces deux places a eu des retombées positives bien au-delà de ce qui est espéré. En plus d’offrir un refuge de verdure, ces projets contribueront à l’amélioration du cadre de vie des habitants de Tunis et à la valorisation du quartier.

Ce projet est un signal fort de l’engagement de la municipalité à investir dans des espaces publics de qualité, essentiels à la résilience urbaine et au bien-être des citoyens. La transformation de ces places est un pas de plus vers une capitale plus verte, plus vivable et plus accueillante.

Commentaire : La Tunisie qu’on aime

La visite nocturne de Kaïs Saïed aux places Barcelone et Mongi-Bali, ce dimanche, dépasse largement le simple cadre d’un réaménagement urbain. En redonnant vie à des espaces publics longtemps laissés à l’abandon, le Président envoie un message clair : la Tunisie doit tourner la page de la décennie noire et se reconstruire sur de nouvelles bases solides, ordonnées et proches du citoyen.

Le recours au Génie militaire pour superviser ces travaux illustre cette volonté de rigueur, de discipline et de patriotisme, valeurs que Kaïs Saïed entend promouvoir. La transformation de la Place Pasteur, redevenue un lieu emblématique de la capitale, en est le symbole. Cet espace hier délaissé, aujourd’hui métamorphosé, est le reflet d’une Tunisie qui renaît de ses cendres.

Sous la direction du Président de la République, le Génie militaire confirme son rôle central dans le développement national et la préservation du patrimoine. Restaurations de monuments emblématiques, réhabilitation de structures culturelles et modernisation d’infrastructures publiques : chaque projet met en avant discipline, professionnalisme et sens du devoir.

D’autres réalisations comme la mosquée de La Kasbah, la maison de la culture Ibn-Khaldoun ou la piscine du Belvédère témoignent de cet engagement constant au service de la patrie et de ses citoyens.

L’ambition présidentielle va toutefois au-delà de l’aspect matériel. En invitant les Tunisiens à considérer les places publiques comme leur propre bien, Kaïs Saïed met en avant la dimension socioculturelle de ces chantiers, instaurant une nouvelle relation entre le citoyen et son environnement, fondée sur la responsabilité et la préservation du bien commun.

Ce projet de réhabilitation urbaine devient ainsi l’expression d’un projet national marqué par la reconstruction de la Tunisie, pierre après pierre, place après place, pour offrir aux générations futures un pays plus beau, plus propre et plus digne.

Comme à son habitude, lors de cette visite, le Président a pris le temps d’échanger avec les citoyens, écoutant leurs doléances et réaffirmant l’engagement de l’État à travailler sans relâche pour apporter des solutions concrètes, notamment dans le domaine des transports publics.

En allant à la rencontre des citoyens et en supervisant ces réaménagements, Kaïs Saïed envoie un signal fort : la Tunisie se reconstruit, de ses places publiques à ses infrastructures, au service direct du peuple. Chaque projet, chaque initiative témoigne d’une volonté claire de tourner la page de l’inaction et de bâtir un pays plus beau, plus fonctionnel et plus proche de ses citoyens. La Tunisie qu’on aime. Notre Tunisie, celle d’aujourd’hui et des générations futures.

Ultra Mirage El Djérid 2025 : Un catalyseur pour le tourisme et le développement régional

«C’est avec l’Ultra Mirage El Djérid que la saison touristique commence à Tozeur», annoncent les organisateurs. Pour sa neuvième édition, l’événement attire un nombre record de participants venus des cinq continents.

Plus qu’une course d’endurance, il s’impose comme un moteur de développement local et un symbole de résilience pour le sud tunisien.

La Presse — Du 25 au 28 septembre 2025, Tozeur vibrera au rythme de l’Ultra Mirage El Djérid (Umed). Plus qu’une simple compétition sportive, cet ultra-trail est devenu une vitrine internationale pour la Tunisie et un catalyseur de développement régional.

Avec 500 participants, dont plus de 350 coureurs issus de 28 nationalités, l’événement illustre l’attractivité croissante du sud tunisien et confirme la force du sport comme vecteur de cohésion et de rayonnement.

Une édition record et des nouveautés marquantes

L’Ultra Mirage El Djérid (Umed) franchit cette année un nouveau cap. Depuis ses débuts en 2017, l’épreuve a grandi à pas de géant, passant d’une soixantaine de coureurs à un plateau d’élite rassemblant aujourd’hui des athlètes des cinq continents.

Pour 2025, plusieurs nouveautés viennent enrichir l’expérience : le départ se fera pour la première fois depuis le lac Chamsa, une réserve naturelle majestueuse, offrant aux coureurs un décor inédit.

Autre innovation, la création de l’ “Assurances Biat Trail 25 km by Ultra Mirage”, une distance accessible qui permettra aux passionnés et aux accompagnateurs de vivre la magie du Sahara sans l’exigence des formats extrêmes. Le village de départ se transformera également en un lieu festif et culturel, associant sport, artisanat local et animations pour les visiteurs.

Au cœur de cette aventure, Assurances Biat renouvelle son partenariat pour la neuvième année consécutive. Plus qu’un sponsor, la compagnie s’affirme ainsi comme un acteur engagé dans la durée. «L’Ultra Mirage El Djérid incarne une aventure humaine et sportive exceptionnelle.

En tant que partenaire, nous soutenons avec fierté les initiatives qui unissent sport, culture et solidarité. «Nous souhaitons faire vivre à tous un moment unique de partage et d’émotion, tout en encourageant chacun à repousser ses limites», a assuré Mehdi Masmoudi, directeur général d’Assurances Biat, lors d’une conférence de presse tenue hier à Tunis.

Pour lui, ce partenariat dépasse la seule dimension financière. «Depuis 2017, nous construisons une vision commune avec les organisateurs. Notre objectif est de démocratiser l’ultra-trail, mais aussi de contribuer au développement local et à l’épanouissement de la jeunesse», ajoute-t-il.

Un impact social et durable

Sur un autre plan, l’engagement d’Assurances Biat s’inscrit pleinement dans une stratégie RSE ambitieuse. Après avoir soutenu l’année dernière l’aménagement d’une salle polyvalente à la maison des jeunes de Tozeur, la compagnie finance cette année la création d’une salle multimédia équipée, qui accueillera également un club de robotique. Une initiative destinée à offrir aux jeunes de la région de véritables perspectives éducatives et professionnelles.

En parallèle, l’événement met en lumière le savoir-faire des artisans locaux, en particulier les femmes, qui pourront exposer et vendre leurs créations auprès des participants internationaux. “Chaque coureur repartira avec un souvenir confectionné dans la région, transformant l’expérience sportive en véritable immersion culturelle” précise encore Mehdi Masmoudi.

Une locomotive pour le tourisme du Sud tunisien

Pour l’organisateur et fondateur de l’événement, Amir Ben Gacem, l’Umed est avant tout une aventure humaine et collective. «Quand nous avons lancé ce projet en 2017, avec seulement 60 coureurs et 11 nationalités, la Tunisie traversait une période difficile. Beaucoup avaient des doutes. Mais nous avons cru au potentiel du Sahara et à la force du sport. Aujourd’hui, l’Ultra Mirage réunit 28 nationalités et s’impose comme un pèlerinage pour les passionnés de trail venus des quatre coins du monde», indique-t-il.

Il souligne aussi l’importance du partenariat avec Assurances Biat, qualifié d’“alliance de confiance et de valeurs”, qui a permis à l’événement de traverser les crises, notamment la pandémie de Covid-19, et de gagner en crédibilité à l’international.

Ainsi, au fil des années, l’Ultra Mirage est devenu plus qu’une compétition sportive : il constitue un moteur pour le tourisme et le développement régional. Chaque édition attire des visiteurs venus d’horizons variés, qui découvrent non seulement les paysages du Djérid mais aussi la chaleur de l’accueil local.

«Pour nous, Ultra Mirage, c’est un pèlerinage. Un moment où l’on retrouve des amis, des coureurs venus des quatre coins du monde. C’est un point de rencontre unique, où le sport se mêle à la découverte culturelle», confie encore Amir Ben Gacem.

Ainsi, avec ses paysages à couper le souffle, son ambiance conviviale et ses engagements sociaux, l’Ultra Mirage El Djérid est désormais une marque à part entière. Plus qu’un simple travail, c’est une expérience humaine totale, où chaque foulée raconte une histoire : celle du courage, de la solidarité et de la fierté tunisienne.

À Tozeur, la saison touristique commence cette année encore sous le signe de l’endurance, du partage et de l’ouverture au monde.

Chant ou foi : Chacun suit sa voie

Entre chant et spiritualité, chacun trouve en Tunisie son chemin vers le bonheur, selon ses envies et ses aspirations, dans le respect de ses choix.

La Presse —Ce qui était autrefois l’apanage des initiés devient de nos jours une activité très prisée, portée par un regain d’intérêt pour les arts vivants et une volonté collective de s’exprimer autrement, de se libérer de l’emprise du temps et de la routine étouffante de la vie. Femmes âgées et filles à la fleur de l’âge se laissent délibérément emporter par l’élan des chants, parfois sous l’œil de célèbres chanteurs.

La gent masculine est, elle aussi, sous l’emprise de cette nouvelle tendance. Les hommes sont à leur tour, de plus en plus nombreux à tenter cette expérience synonyme de vadrouille musicale et de forme de lutte contre le stress au travail, des études, et surtout contre le vide pour les retraités, ou mieux contre l’isolement social. Peu importe l’âge. Autant profiter de la vie,  se réconcilier avec soi-même et nouer de nouvelles relations.

«Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer», chantait Georges Moustaki.

Les clubs de chant se multiplient…

Aux femmes comme aux hommes, ces clubs constituent une échappatoire et un moyen qui dépasse de nos jours la distraction. C’est une rupture avec la monotonie. Une évasion peuplée de rêves et d’histoires d’amour qui les plonge dans un état de ravissement parfois proche de l’extase.  Une félicité qui échappe à la fuite du temps, où le passé prend parfois le dessus sur un présent qu’on refuse d’accepter.

Les clubs de chant se multiplient à travers la Tunisie et attirent un public de plus en plus large. Plusieurs facteurs expliquent les raisons de cette progression. D’une part, le chant n’est plus considéré comme un art réservé à une élite ou strictement académique, mais comme une pratique ouverte à tous, porteuse de bienfaits et valorisante.

Le chant collectif s’apparente également à une véritable thérapie, puisqu’il génère des effets bénéfiques, notamment chez les personnes âgées, en favorisant leur bien-être émotionnel, en stimulant leurs capacités cognitives et en renforçant leurs liens sociaux.

Dans un contexte marqué par une quête de bien-être et de lien social, les clubs de chant apparaissent donc comme des refuges créatifs. On y vient pour bien travailler sa voix, travailler sa vocalise en présence des pros de la chanson, mais aussi pour tisser de nouvelles amitiés.

Le mouvement ne cesse de prendre de l’ampleur. Et de plus en plus de Tunisiens, hommes et femmes, trouvent dans le chant un écho à leurs aspirations. D’autant que certains clubs fondés par des artistes notoires leur offrent la possibilité de prendre part à certaines fêtes en privé ou en public.

Les chanteurs en herbe se produisent fièrement lors des fêtes, et certains, le temps d’une représentation, se transforment en véritables professionnels, ovationnés par le public. Et quoi de plus gratifiant lorsque ces prestations sont organisées à l’étranger, au profit de la diaspora tunisienne ou au Théâtre municipal de Tunis. L’idée de devenir une star est souvent tentante.

Au sein des clubs de chant, chaque séance devient un petit rituel. On se maquille, on soigne son apparence, on se met en condition. L’objectif ? S’offrir un moment de pur plaisir, d’évasion et de bien-être, loin des pressions et des soucis du quotidien.

«No stress» s’impose comme le maître mot  pour chacun, nous confie Mme Najoua Zribi, fondatrice du Club de chant «Les voix de Carthage» depuis 2018, situé à la Marsa. Ce club lui a permis de concrétiser un souhait qu’elle nourrissait depuis sa jeunesse. Les études scolaires avaient la priorité, tandis que ce genre d’activité était mal considéré par les parents.

Pour Mme Najoua Zribi, le chant en groupe dépasse le simple divertissement. «C’est une véritable thérapie, assure-t-elle. On oublie les tracas du quotidien, on se sent porté par l’énergie collective et cela redonne confiance, surtout aux personnes âgées. Chanter ensemble, c’est retrouver de la vitalité et tisser des liens qui réchauffent le cœur».

Son initiative n’a rien de lucratif : elle vise notamment à rattraper le temps perdu et à créer des liens. Dans sa demeure transformée en club, elle réunit des femmes de tous horizons et de tous âges, soigneusement sélectionnées. Ce qui les unit ? Le désir de partager des instants de plaisir, sans contrainte ni jugement. Ici, pas de limite d’âge, mais on se retrouve pour chanter, danser, se libérer du quotidien. Pour beaucoup, ce rendez-vous collectif prend des allures d’une véritable thérapie.

D’autre part, les réseaux sociaux ont agi dans ce contexte comme un puissant catalyseur. Les vidéos de chorales amateurs ou de groupes de jeunes talents qui circulent massivement en ligne, ont nourri l’enthousiasme et suscité de nouvelles vocations.

Les groupes issus de ces clubs de chant essaiment sur les réseaux sociaux sur fond d’invitation ; «Un Club de chant pour celles qui veulent décompresser et s’amuser tout en apprenant des chansons inoubliables et modernes dans la bonne humeur et dans la joie» lit-on sur le mur de l’un ses groupes. «Club féminin de chant pour la préservation du patrimoine des chansons arabes et tunisiennes, et pour se libérer des pressions de la vie – Club du Bonheur», annonce un autre club qui a pignon sur rue.

Des figures connues de la scène musicale, telles que Zied Gharsa, Mohamed Jebali, Lamia et Faycel Riahi, ont fondé leur propre club de chant. Leur notoriété constitue une véritable garantie quant à la qualité de l’enseignement proposé. Peu importe le tarif d’adhésion, les passionnés n’hésitent pas à franchir le pas pour des moments de pur bonheur et d’évasion.

Les écoles coraniques aussi

Tandis que les clubs de chant connaissent un vif essor, les écoles coraniques se multiplient à leur tour à travers la Tunisie. Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, s’y pressent, en quête de spiritualité. Placées sous la stricte surveillance du ministère des Affaires religieuses, ces écoles se distinguent clairement des établissements anarchiques apparus en grand nombre après la révolution, souvent liés à des courants religieux extrémistes. Aujourd’hui, elles fonctionnent en toute transparence et légalité.

Le profil des inscrits dans ces écoles est large : des retraités comme des adolescents, tous animés par la volonté d’apprendre tout le Coran ou des parties de celui-ci par cœur et d’en maîtriser la récitation. «La mémorisation du Coran offre de nombreux bienfaits spirituels, personnels et communautaires.

Sur le plan spirituel, elle renforce la foi, purifie le cœur et rapproche d’Allah, tout en procurant une protection contre les influences négatives. Sur le plan individuel, cette discipline exige patience, persévérance et concentration, des qualités qui bénéficient à d’autres aspects de la vie.

Elle améliore également la mémoire, la prononciation et la compréhension approfondie du texte sacré», nous souligne Samira qui apprend le Coran à la mosquée Zeitouna et qui s’apprête à prendre sa retraite dans quelques mois. Sur le plan émotionnel, cette pratique apporte paix et réconfort, surtout en période de stress. Enfin, cette pratique permet aussi d’améliorer les compétences en arabe, conclut-elle.

En somme, la mémorisation du Coran est perçue comme l’apothéose de la communion avec Dieu, un acte vertueux, récompensé dans l’au-delà, et constitue une source d’orientation et de protection spirituelle dans la vie quotidienne des musulmans, ajoute de son côté Haifa, enseignante, âgée d’une quarantaine d’années, mariée et mère d’un garçon et d’une fille, qui s’est enregistrée à l’école coranique à l’Aouina.

Clubs de chant et écoles coraniques, loin d’être opposés, répondent chacun à leur manière à un besoin commun, à savoir  se retrouver, partager et nourrir le lien social ou spirituel, dans le respect des choix de chacun.

Zaghouan: un deuxième cas de fièvre du Nil occidental détecté

Les services de santé du gouvernorat de Zaghouan ont enregistré la semaine dernière un cas de fièvre du Nil occidental chez un homme de 68 ans, selon le sous-directeur de la santé de base, Nabil El Ourfelli.

Dans une déclaration à l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), El Ourfelli a expliqué que le patient avait été soumis à des analyses de laboratoire après avoir présenté des symptômes similaires à ceux de la fièvre du Nil occidental. Son infection, transmise par un petit insecte, un moustique, a été confirmée. Il a été immédiatement admis au service de réanimation de l’hôpital régional de Zaghouan au début de la semaine pour y être soigné.

Il a ajouté que les services de santé avaient demandé au fils du patient, un jeune homme d’une trentaine d’années, de subir des tests après qu’il ait ressenti des symptômes similaires.

El Ourfelli a souligné qu’il s’agissait du deuxième cas enregistré dans le gouvernorat de Zaghouan depuis le mois d’août dernier, après le décès d’un homme originaire de la ville d’El Fahs le 21 août à l’hôpital régional, suite à la même maladie. Il a appelé toutes les municipalités à intensifier les campagnes d’épandage d’insecticides et à éliminer les eaux stagnantes qui constituent un environnement propice à la reproduction des insectes.

Gaza: à cause de la guerre, 21.000 enfants souffrent d’handicap permanent

Au moins 21 000 enfants à Gaza souffrent d’un handicap depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. C’est ce qu’a annoncé, mercredi 3 septembre 2025, un comité des Nations Unies.

Selon le « Comité des droits des personnes handicapées » de l’ONU, sur les quelque 40 500 enfants qui ont subi des « blessures liées à la guerre » au cours des deux dernières années, plus de la moitié souffrent désormais d’un handicap.

L’occupation israélienne poursuit sa guerre d’extermination à Gaza, par voie terrestre, maritime et aérienne.

Elle cible délibérément les civils – personnes âgées, femmes et enfants – avec des roquettes, des obus, des balles et des drones.

Elle détruit des maisons et prend pour cible les personnes en attente d’aide humanitaire, faisant des milliers de victimes, principalement des femmes et des enfants, sans tenir compte de ceux qui sont piégés sous les décombres.

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