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Le taux d’inflation a reculé en août

Le taux d’inflation en Tunisie a atteint 5,2 % en août 2025, contre 5,3 % le mois précédent, selon l’Institut National de la Statistique.

Cette légère baisse s’explique principalement par le ralentissement de la hausse des prix dans deux catégories :

Les vêtements et chaussures, dont la progression a été de 8,9 % en août, contre 9,1 % en juillet.

Les loisirs et la culture, qui ont augmenté de 5,4 % en août, contre 5,9 % en juillet.
En revanche, les prix des produits alimentaires ont maintenu un rythme de croissance stable à 5,9 %.

Par rapport au mois de juillet 2025, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3 % en août. Cette hausse mensuelle est due principalement à l’augmentation de 1,5 % des prix des produits alimentaires et de 1 % des prix des services éducatifs. En parallèle, les prix des vêtements et chaussures ont diminué de 4,6 %, en raison du début de la saison des soldes d’été.

Ministère de l’équipement et de l’Habitat : Evaluation du portail des services en ligne pour une meilleure efficacité

Une réunion de travail a été consacrée à l’évaluation de l’efficacité et de la rentabilité du portail des services en ligne, qui sont au nombre de 16 services administratifs spéciaux liés notamment à l’autorisation des travaux de construction, les cahiers des charges des conditions des marchés de construction et des travaux publics. Une numérisation qui s’inscrit dans le processus de simplification des procédures administratives publiques.

La Presse — Dans le cadre du suivi et de l’évaluation de la numérisation des procédures administratives et de l’état des services en ligne au ministère de l’Equipement et de l’Habitat, une séance de travail s’est tenue, mercredi dernier, sous la présidence du ministre, Salah Zouari.

D’après un communiqué du ministère, cette réunion a été consacrée à l’évaluation de l’efficacité et de la rentabilité du portail des services en ligne, qui sont au nombre de 16 services administratifs spéciaux liés notamment à l’autorisation des travaux de construction, les cahiers des charges des conditions des marchés de construction et des travaux publics.

Au cours de la réunion, on a procédé à l’évaluation de l’efficience du rendement du service administratif dédié à l’obtention des autorisations de construction et des travaux publics, qui est destiné à la simplification des procédures au profit des acteurs qui traitent avec le département et leur épargner des déplacements supplémentaires au siège du département afin de fournir les différents documents requis pour l’obtention de ces autorisations.

Cela permettra également de contrôler les ressources humaines, matérielles et financières des entreprises disposant des autorisations requises, souligne le ministère.

Le ministre a recommandé de développer davantage ce service, mis en ligne au profit des différents acteurs depuis environ un an, et ce, afin d’éviter toute lacune et de faciliter les services rendus aux citoyens. Zouari a souligné la nécessité de mener des campagnes d’information et de sensibilisation pour que les professionnels adhèrent à ce service, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de numérisation des services administratifs, et d’assurer une plus grande transparence et efficacité lors de la réalisation des projets publics.

Lors de cette réunion, on a passé en revue l’état des lieux quant aux progrès réalisés dans cette perspective de numérisation des autres services, tout en identifiant les problématiques  en suspens et les méthodes de les combler, et ce, en coordination avec les différents acteurs afin de mettre en exploitation ces services dans les plus brefs délais.

La réunion a connu, entre autres, la participation du chef de cabinet, du directeur de la recherche, de l’organisation et de l’informatique, ainsi que d’un nombre de cadres du ministère.

La Tunisie participe au deuxième Sommet africain sur le climat en Éthiopie

La Tunisie participera au deuxième Sommet africain sur le climat qui se tiendra du 8 au 10 septembre 2025 dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. C’est ce qu’a confirmé le ministère de l’Environnement à l’agence de presse tunisienne TAP.

Des interventions de haut niveau sont prévues pendant cet événement majeur, auquel le Secrétaire général des Nations Unies devrait assister. Le sommet comportera également plus de 180 événements parallèles et 50 tables rondes sur des thèmes variés, tels que les solutions basées sur la nature, les technologies, l’énergie, l’agriculture, la santé, le financement, l’investissement, les systèmes alimentaires, les villes, les transitions justes, les minerais verts et les systèmes d’alerte.

Ce sommet est organisé en partenariat par l’Union africaine et le gouvernement éthiopien, sous le thème « Accélérer les solutions climatiques mondiales : Financement pour un développement africain vert et résilient » face aux perturbations climatiques, en mettant l’accent sur les solutions basées sur la nature et la solidarité régionale.

À cette occasion, les dirigeants africains sont appelés à adopter une position commune en faveur de la justice climatique, du financement durable et du transfert de technologies. Le sommet se tient quelques mois avant la 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), prévue du 10 au 21 novembre 2025 au Brésil.

Selon un communiqué conjoint de l’ONU et du gouvernement éthiopien, le Sommet africain sur le climat devrait envoyer un message clair à la communauté internationale : l’Afrique est prête à intensifier son action climatique, mais la COP30 doit garantir sa mise en œuvre.

La prochaine COP30 doit tenir ses promesses envers l’Afrique et ses 1,5 milliard d’habitants. Les récentes conférences sur le climat ont débouché sur des accords mondiaux concrets, comme la création du Fonds pour les pertes et dommages lors de la COP27, l’engagement pour une transition juste vers les énergies propres, ou encore le doublement du financement climatique pour les pays en développement à 1300 milliards de dollars par an d’ici 2035, ainsi que l’établissement de marchés du carbone efficaces.

Café: les taxes de Trump font grimper les prix sur le marché mondial

Les prix des contrats à terme sur le café Arabica ont augmenté jeudi à la bourse Intercontinental, après un avertissement de la CONAB, l’agence alimentaire nationale brésilienne. Cette hausse est la conséquence de l’imposition par les États-Unis de droits de douane de 50 % sur les importations en provenance du Brésil.

D’après Reuters, les contrats à terme sur le café Arabica ont gagné 0,75 cent, soit 0,2 %, pour atteindre 3,7 dollars la livre. La semaine dernière, ils avaient déjà touché un pic de 3,9 dollars, leur plus haut niveau en quatre mois.

Dans son rapport, la CONAB a souligné qu’il serait difficile pour les États-Unis de trouver une alternative au café brésilien sur un marché mondial déjà confronté à une pénurie des stocks. L’agence a ajouté que la tendance à la hausse des prix pourrait se poursuivre.

Initiatives présidentielles pour l’espace public : Embellir la cité, entre esthétique urbaine et dignité citoyenne

Redonner à la ville sa beauté ne consiste pas seulement à repeindre des façades ou restaurer des fontaines. C’est offrir aux citoyens un espace public digne, propre et accueillant, symbole d’une Tunisie qui se respecte et qui respecte ses habitants. Entre ambition esthétique, quête de dignité et fléaux comme le vandalisme, l’enjeu dépasse l’urbanisme et touche au cœur même du pacte social.

La Presse — Le Président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu dans la nuit du lundi 1er septembre aux places Barcelone et Mongi Bali, fraîchement réaménagées sous la supervision des équipes du Génie militaire. Dans une vidéo diffusée sur la page officielle de la présidence, le Chef de l’État a insisté sur la nécessité de préserver au quotidien et de manière continue l’esthétique de ces espaces.

Il a souligné que cette responsabilité ne pouvait pas être assumée par la seule municipalité, mais relevait d’un effort partagé entre les différentes parties prenantes. Dans ce cadre, il a ordonné badigeonnage des bâtiments qui jouxtent ces places dans les prochains jours.

Vers une « révolution culturelle » dans l’espace urbain

Au-delà de l’embellissement architectural, le Président Saïed a mis l’accent sur l’importance de créer des espaces ouverts, accessibles, propres et agréables à vivre. Pour lui, cette démarche illustre pleinement la « révolution culturelle » à laquelle il appelle, afin de replacer l’esthétique, la propreté et la convivialité au cœur de la vie urbaine comme un droit fondamental du citoyen.

Il a également exprimé le souhait de généraliser ce type d’initiative dans toutes les régions du pays, en multipliant les espaces verts et en restaurant l’image d’une « Tunisie verte », digne de son histoire et de son identité.

La dignité citoyenne, un projet global

La dignité du citoyen n’est pas un concept abstrait. Elle se traduit dans la vie quotidienne à travers un ensemble de droits et de services concrets. La dignité, c’est d’abord le droit à un transport décent, qui évite d’attendre des heures un bus vétuste ou de voir passer des rames bondées sans pouvoir y monter.

C’est aussi l’accès à des services de santé performants et de qualité, ouverts à tous, y compris aux plus démunis. Elle se manifeste dans une éducation solide et inclusive, capable d’offrir à chaque enfant les mêmes chances de réussite. Elle prend enfin corps dans la possibilité de vivre dans un environnement propre, sain et agréable.

La dignité citoyenne s’exprime également à travers la culture, qui doit être diverse et multiforme, à la fois élitiste et populaire, afin que chacun y trouve sa place. Elle doit être largement accessible à tous, grâce à des événements, des activités et des lieux de divertissement répartis sur le territoire et proposés tout au long de l’année.

Des citoyens au cœur des préoccupations

Lors de sa visite, le Chef de l’État s’est entretenu avec plusieurs citoyens venus partager leurs préoccupations. L’un d’eux a dénoncé les interminables attentes dans les stations de transport et la vétusté des bus et rames de métro. Le Président lui a répondu en assurant que des efforts étaient en cours pour renforcer le parc, grâce à l’acquisition de nouveaux véhicules et à la réparation des rames existantes.

Dans le même esprit, il s’est rendu à la gare de Tunis, récemment rénovée, où il a échangé avec les usagers sur la qualité des services et leurs besoins quotidiens.

L’urgence de comprendre et d’endiguer le vandalisme

Cette ambition se heurte cependant à un défi majeur, celui du vandalisme. En Tunisie, plusieurs exemples récents témoignent de ce fléau, qu’il s’agisse de bus nouvellement acquis caillassés à peine mis en circulation ou de la station de transport de Sfax saccagée peu après sa rénovation. De tels actes ne relèvent pas de simples incivilités. Ils fragilisent l’effort collectif et sapent la confiance entre l’État et les citoyens.

Certes, les sanctions doivent être exemplaires afin de protéger le bien public, mais il est tout aussi essentiel de comprendre les ressorts de ces comportements. Ces jeunes agissent-ils seuls, par colère ou désespoir ? Sont-ils instrumentalisés, voire rémunérés pour saboter les efforts de l’État ? Pourquoi en viennent-ils à détruire ce qui est censé leur appartenir en commun ? Répondre à ces questions ouvre un chantier nécessaire, mêlant sécurité, pédagogie et dialogue social.

Préserver la dignité passe aussi par la protection du bien commun et par l’offre de perspectives aux jeunes qui les détournent de la tentation de détruire ce qui pourrait améliorer leur quotidien.

Civisme et responsabilité collective

Désormais, il appartient aux citoyens de faire preuve de civisme et de responsabilité. Respecter les espaces publics, ne pas y jeter de déchets, éviter de dégrader les infrastructures ou le mobilier urbain, ce sont autant de gestes simples mais essentiels pour préserver la beauté et la fonctionnalité de la ville.

Chaque citoyen, du plus jeune au plus âgé, est appelé à devenir acteur de l’espace commun, conscient que son comportement contribue directement à l’esthétique, à la sécurité et à la dignité de la communauté. Le civisme n’est pas seulement un devoir moral, il constitue la pierre angulaire d’une cité respectueuse et vivante.

La responsabilité ne repose pas uniquement sur les citoyens. Les ministères, les banques et toutes les institutions publiques ou privées ont un rôle essentiel à jouer. Elles doivent entretenir leurs locaux et leurs espaces extérieurs, veiller à l’esthétique de leurs infrastructures et donner l’exemple.

Ce n’est ni au citoyen ni à l’État seul de compenser des négligences institutionnelles. La qualité de l’espace public est le reflet de l’ensemble de la société. Chacun, à son niveau, doit contribuer à son rayonnement, et les institutions ont le devoir d’ouvrir la voie par leur exemplarité.

Des expériences internationales inspirantes

L’expérience tunisienne, au final, n’est pas isolée. Dans plusieurs villes à travers le monde, des initiatives similaires ont montré que l’embellissement urbain pouvait transformer en profondeur la vie des habitants. À Medellín, en Colombie, l’aménagement d’espaces verts et la création de bibliothèques de quartier ont redonné confiance à une population longtemps marquée par la violence.

À Paris, la piétonnisation des berges de la Seine a métamorphosé un espace autrefois saturé par la circulation, en en faisant un lieu de promenade et de convivialité. À Rabat et Casablanca, des projets de réaménagement de places publiques et de fronts de mer ont contribué à moderniser l’image de la ville et à la rendre plus accueillante. Ces exemples démontrent que l’urbanisme, pensé comme un projet collectif, dépasse la simple esthétique pour devenir un levier de dignité, de fierté et de cohésion sociale.

La dignité comme fondement d’une citoyenneté vivante

Au-delà des infrastructures, la dignité touche à l’essence même du lien entre l’individu et la communauté nationale. Elle suppose la reconnaissance de chaque citoyen, quels que soient son âge, son milieu social ou ses orientations politiques. La fierté et le sentiment d’appartenance se construisent sur une double base : l’histoire et le patrimoine qui fondent la mémoire collective, et la valorisation de l’individu dans toutes ses dimensions.

C’est en conjuguant enracinement et ouverture que la citoyenneté peut être vécue pleinement, comme une source d’épanouissement et de cohésion.

Le message porté par le Président Saïed va donc au-delà du simple réaménagement urbain. Il s’agit d’une ambition plus vaste, celle de restaurer à la fois la beauté de la ville et la dignité du citoyen, afin que l’espace public devienne le reflet d’une Tunisie réconciliée avec elle-même et pleinement tournée vers l’avenir.

Réaménager les places et redonner éclat aux espaces communs ne consistent pas seulement à redessiner la ville. C’est une manière d’offrir aux Tunisiens fierté et confiance. L’espace public devient alors le miroir d’un pays qui choisit pas à pas de marcher vers un avenir plus digne et plus lumineux.

La dignité n’a pas de prix

L’une des marques qui distinguent les pays où les gouvernants agissent comme des serviteurs du peuple, toutes catégories sociales ou professionnelles confondues, est bien l’attention continue et la sollicitude permanente dont ils entourent leurs citoyens là où ils se trouvent à n’importe quel moment, quand ils en ont besoin, sans tenir compte de leur appartenance partisane ou régionale ou de leur sensibilité intellectuelle.

Dans la Tunisie du 25 juillet, tous les Tunisiens sont traités sur un pied d’égalité, contrairement à ce qu’on endurait durant la décennie noire à l’époque où régnait en maître absolu la division entre citoyens «bons et utiles» d’une part et sujets à surveiller et à épier, jour et nuit, d’autre part.

Grâce à la gouvernance prônée et concrétisée quotidiennement par le Président Kaïs Saïed, les Tunisiens se sentent, aujourd’hui, fiers de leur appartenance à «la Verte» et sont profondément convaincus, eux et leurs familles, au cas où ils résideraient à l’étranger, que leur pays est constamment derrière eux et qu’il n’acceptera jamais que l’un de leurs droits soit bafoué ou que leur dignité humaine ou intégrité physique soit atteinte sous n’importe quel prétexte.

Ainsi la réaction du Chef de l’Etat à l’affront inacceptable et à l’assassinat du citoyen tunisien Abdelkader Dhibi, perpétré par les forces de l’ordre françaises à Marseille, est-elle à saisir comme un acte de souveraineté d’une haute importance qui témoigne de la volonté de la Tunisie de voir ses citoyens, où qu’ils se trouvent à l’étranger, traités avec dignité et respect, même s’ils commettent des infractions que seule la justice est en droit d’évaluer et de décider des sanctions qui en découlent.

La convocation du chargé d’affaires français en Tunisie pour lui signifier que notre pays dénonce fermement «l’homicide qualifié» dont le citoyen tunisien a été l’objet montre que, désormais, ne passeront plus les pratiques que certains gouvernements occidentaux se permettaient impunément en contrepartie de certains calculs et agendas louches.

De plus, les versions dont se contentaient les autorités européennes ne sont plus acceptées. Seules des enquêtes intègres et transparentes pourraient satisfaire les familles des victimes des agressions lâches et sordides.

Mouvement des surveillants et recrutement des cadres : le syndicat rejette « la décision unilatérale » du ministère

Le syndicat des surveillants et surveillants généraux a exprimé, ce vendredi, son refus de ce qu’elle considère comme une décision unilatérale du ministère de l’Éducation. Le ministère aurait publié le mouvement de mutation des surveillants généraux et procédé au recrutement des directeurs et des censeurs sans associer l’Union. Le syndicat appelle l’autorité de tutelle à revenir immédiatement au dialogue et à établir un nouveau mécanisme de négociation pour résoudre les dossiers en suspens.

Dans un communiqué, l’Union a expliqué que le mouvement des surveillants a été publié sans être rendu public, ce qui contrevient au principe de transparence et représente, selon elle, une « marginalisation délibérée » du rôle des syndicats.

Elle a ajouté que le ministère de l’Éducation a « procédé de manière isolée au recrutement des directeurs et censeurs en l’absence de toute discussion avec les partenaires sociaux, contrairement à la pratique habituelle ». Le syndicat estime que ces agissements imposent une politique du fait accompli et ferment la porte à toute négociation sur des questions fondamentales qui devraient être résolues par un dialogue sérieux et responsable.

Le syndicat a réaffirmé son droit de défendre la transparence et le principe de participation dans tous les dossiers concernant les surveillants, surveillants généraux et le secteur éducatif en général. Il s’oppose également au recrutement des directeurs et des censeurs sans que l’Union générale ne soit représentée dans les commissions.

L’Union a souligné que le secteur est en état de tension en raison du non-respect par l’autorité de tutelle de ses engagements, notamment la publication du concours pour les surveillants généraux et la mise en œuvre des accords signés lors des réunions du 12 février 2024 et du 22 juillet 2024. Le ministère aurait également fermé la porte au dialogue concernant la résolution professionnelle publiée par le conseil d’administration le 14 avril 2025.

Moez Sassi : « La Tunisie peut atteindre un taux de croissance de 4 % « 

L’économiste Moez Sassi a affirmé ce vendredi 5 septembre 2025 que le taux de croissance de 3,2 % enregistré en Tunisie au cours du deuxième trimestre de l’année (en glissement annuel) est un signe positif après une longue période de stagnation.

Invité de l’émission « Eco Mag », M. Sassi a expliqué que le pays n’avait pas atteint un tel taux depuis plus de trois ans et demi. Cette croissance fait suite à une contraction notable et un choc économique survenus au premier trimestre 2025, causé par l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les chèques. Les marchés ont ensuite commencé à s’adapter aux méthodes de paiement alternatives durant le deuxième trimestre.

L’expert a également souligné que si huit secteurs sur 25 avaient enregistré une croissance négative au premier trimestre, ce nombre est tombé à seulement quatre au deuxième trimestre, des secteurs principalement affectés par des facteurs externes. En revanche, plusieurs secteurs ont contribué à la croissance, notamment l’extraction minière, l’agriculture, la construction et certaines activités industrielles.

M. Sassi a insisté sur l’importance de maintenir un rythme de croissance d’environ 4 % pour les troisième et quatrième trimestres. Selon lui, cet objectif est à la fois logique et réalisable, ce qui pourrait permettre l’élaboration d’un budget plus aisé. Il a rappelé que depuis une décennie, les lois de finances tunisiennes n’ont pas réussi à atteindre les taux de croissance prévus, et que les atteindre aujourd’hui renforcerait la confiance des investisseurs dans l’économie nationale.

Il a conclu en ajoutant que la poursuite de la baisse des prix du pétrole dans le monde, combinée à l’amélioration des performances de secteurs comme le phosphate et l’agriculture, pourrait effectivement permettre à la Tunisie d’atteindre un taux de croissance de 4 % d’ici la fin de l’année 2025.

Sfax-nourrissons : Les infections par le virus de la bronchiolite ont diminué de 20 %

Le taux d’infections par le virus de la bronchiolite chez les nourrissons a diminué de 15 à 20 % dans le gouvernorat de Sfax. Cette réduction est le résultat d’un projet régional de trois ans visant à réduire le nombre de cas, mis en œuvre par la direction régionale de la santé de Sfax depuis l’année dernière, a déclaré son directeur, Hatem Cherif.

Dans une déclaration faite ce vendredi à la TAP (Tunis Afrique Presse), Hatem Cherif a souligné l’importance de poursuivre les campagnes de sensibilisation dans les établissements de santé publique pour réduire ce taux de 30 %. Il a également précisé que plusieurs campagnes de prévention ont déjà été lancées, ciblant les mères, ainsi que les femmes enceintes avant et après l’accouchement.

La BH Bank réitère son engagement sociétal à l’occasion de la journée du savoir organisée par le Ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes Agées

Fidèle à sa réputation en tant que banque engagée, adhérent pleinement à la politique sociale de l’Etat, la BH Bank a poursuivi son élan de solidarité et son engagement social à travers la participation à la journée du savoir organisée par le Ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes Agées via l’octroi des prix en faveur des lauréats des centres de protection sociale de l’enfance et les centres intégrés de la jeunesse et de l’enfance.
En prenant part à cet événement, la banque souligne une fois de plus son engagement citoyen et démontre sa volonté d’assumer pleinement son rôle dans le cadre de sa responsabilité sociétale.

La Presse avec Communiqué

Lionel Messi : « Je ne pense pas que je participerai à la prochaine Coupe du monde »

Lionel Messi a fait un adieu émouvant aux fans argentins après avoir disputé son dernier match officiel à domicile avec son équipe nationale, une victoire 3-0 contre le Venezuela. Cependant, il a alimenté les spéculations sur sa participation à la prochaine Coupe du monde, précisant qu’il n’a pas encore pris de décision.

Dans une déclaration à la chaîne de télévision argentine « TyC Sports », Messi a confié : « J’ai toujours rêvé d’atteindre ce niveau. »

Il a ajouté : « J’ai vécu beaucoup d’expériences sur ce terrain, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, mais jouer en Argentine devant nos fans est toujours une source de bonheur. »

Concernant sa participation au prochain tournoi pour défendre son titre, Messi a déclaré : « Comme je l’ai dit à propos de la Coupe du monde, je ne pense pas que j’y participerai à nouveau. Vu mon âge, la chose la plus logique est que je n’y sois pas. »

Il a poursuivi : « Eh bien, la Coupe du monde est sur le point de commencer, donc je suis enthousiaste et motivé à y participer. Comme je le dis toujours, je vis au jour le jour, match après match, en essayant de me sentir heureux et, plus important encore, d’être honnête avec moi-même. »

« Quand je me sens heureux, j’en profite, mais quand ce n’est pas le cas, pour être honnête, je ne passe pas un bon moment, donc je préfère ne pas être là si je ne me sens pas heureux. Alors on verra. Je n’ai pas encore pris de décision concernant la Coupe du monde. »

Messi a conclu : « Je vais finir la saison, puis j’aurai la pré-saison, et il restera six mois. Donc, on verra comment les choses se déroulent. J’espère avoir une bonne saison de préparation en 2026, bien finir la saison de championnat, et puis je déciderai ce que je ferai. »

Le ministère des Affaires étrangères reçoit la famille du défunt Dhibi tué à Marseille

Abdelwahed Dhibi, le frère de la victime d’une fusillade par la police française à Marseille, Abdelkader (Hassen) Dhibi, a confirmé que des responsables du ministère des Affaires étrangères avaient reçu la famille du défunt et fourni toutes les facilités nécessaires pour l’arrivée de son corps à l’aéroport de Tunis-Carthage, prévue ce vendredi 5 septembre 2025 à 18h30.

Selon la même source, les autorités régionales de Kasserine ont mis à disposition une ambulance pour transporter le défunt de la capitale à Kasserine.

Les funérailles de la victime devraient avoir lieu ce samedi, à partir de 10h00, a précisé le frère de Hassen Dhibi.

L’actrice française Adèle Haenel en Tunisie montera à bord de la flottille tunisienne « Soumoud »

L’actrice française Adèle Haenel a annoncé qu’elle naviguerait de la Tunisie vers la bande de Gaza à bord de la flottille »Soumoud » pour envoyer un message aux Palestiniens du secteur assiégé : l’humanité est toujours présente.

« En ce moment historique crucial, j’ai décidé de monter à bord d’un des navires de la mission humanitaire de la flottille de la Résistance mondiale », a déclaré l’actrice et militante à l’AFP ce vendredi 5 septembre 2025.

La flottille, qui devait initialement partir jeudi dernier, a été retardée en raison des conditions météorologiques et du départ tardif du convoi de Barcelone. Le départ de la Tunisie est désormais prévu pour dimanche, où les militants tunisiens rejoindront les autres en mer.

« Notre objectif est de fournir de la nourriture et des médicaments aux habitants de Gaza qui souffrent d’une famine délibérément causée par le gouvernement israélien », a affirmé Haenel.

Adèle Haenel est arrivée en Tunisie dimanche soir et a participé à une formation de deux jours pour se préparer à l’opération.

Célèbre pour son rôle dans le film « Portrait de la jeune fille en feu », Haenel avait quitté la 45e cérémonie des César en 2020 pour exprimer son indignation suite à la victoire de Roman Polanski, accusé de viol et d’agression sexuelle par plusieurs femmes, dans la catégorie du meilleur réalisateur pour son film « J’accuse ». Elle s’est depuis éloignée du monde du cinéma.

« Nous sommes unis dans notre désir d’agir pacifiquement pour ouvrir un couloir humanitaire et briser le blocus illégal imposé par Israël à Gaza », a-t-elle déclaré.

Parmi les participants à bord des navires de la flottille, venus de dizaines de pays, figurent la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, ainsi que des députés européens et d’autres personnalités publiques.

Un ingénieur tunisien résident à l’étranger offre un bien immobilier d’un milliard à SOS Village d’Enfants à Sfax

Le président de l’Association tunisienne SOS Village d’Enfants, Mohamed Makdich, a annoncé qu’un ingénieur tunisien résidant aux États-Unis a fait don d’un bien immobilier d’une valeur estimée à un milliard de millimes au profit de l’association.

Le bien, situé sur la route de Thyna à Sfax, s’étend sur 850 m² et comprend deux maisons à deux étages, chacune d’une superficie d’environ 300 m². Ces logements seront destinés à l’accueil et à l’hébergement des enfants pris en charge par SOS.

Selon Mohamed Makdich, le donateur, venu récemment en Tunisie avec son épouse à l’occasion du Mouled, a rencontré les responsables de l’association en présence d’un avocat pour finaliser les procédures de cession.

Ce geste répond à la volonté de sa défunte mère, qui avait recommandé de consacrer ce bien en aumône plutôt que de le vendre.

Le président de SOS Villages d’Enfants a également précisé que le donateur suit les activités de l’association depuis plus d’un an, afin de s’assurer de sa transparence et de la qualité de sa gouvernance.

À partir du 8 septembre, attribution des logements universitaires aux autres étudiants concernés

Le directeur des services universitaires de l’Office des services universitaires du Nord, Chokri El Akrimi, a déclaré ce vendredi 5 septembre 2025 que 49 établissements étaient concernés par l’hébergement universitaire dans les gouvernorats du Grand Tunis, du Nord-Ouest, de Nabeul, de Bizerte et de Zaghouan.

Ces établissements offrent près de 28 500 lits pour les nouveaux étudiants et ceux qui souhaitent un logement exceptionnel.

Dans une déclaration à l’émission « Echaraa Ettounsi », Chokri El Akrimi a précisé qu’il y a des priorités d’attribution de logements pour les étudiants ayant droit (ceux ayant réussi leur baccalauréat en 2025 et 2024), avec un nombre de lits restants pour les autres étudiants dans le cadre d’un logement exceptionnel.

Il a expliqué que la moitié des lits disponibles se trouvent dans les gouvernorats du Grand Tunis, où le nombre de logements exceptionnels est également plus élevé que dans les autres régions.
La période de soumission des demandes a été lancée pour tous les étudiants. La rentrée universitaire a déjà commencé pour les étudiants en médecine, dans les instituts préparatoires aux études d’ingénieurs et dans les instituts supérieurs d’études technologiques.

La deuxième période de rentrée débutera le 12 septembre pour les autres étudiants dans tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. El Akrimi a souligné que l’hébergement social prend en compte ces spécificités, car les logements ont été attribués en priorité aux étudiants qui ont déjà repris leurs études.

À partir du 8 septembre, l’attribution des logements commencera pour les autres étudiants, avec une grande probabilité pour ceux qui demandent un logement exceptionnel. D’ici au 25 septembre, un grand nombre d’étudiants auront obtenu un logement.

FAO : les prix mondiaux des produits alimentaires à leur plus haut niveau depuis plus de deux ans

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré vendredi que les prix mondiaux des produits alimentaires de base étaient restés à leur plus haut niveau depuis près de deux ans en août. La hausse des prix de la viande, du sucre et des huiles végétales a compensé la baisse du coût des céréales et des produits laitiers.

L’indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit les variations mensuelles des prix d’un panier de produits alimentaires de base échangés à l’échelle mondiale, a atteint 130,1 points en août, contre 130,0 points en juillet (chiffre révisé). Il a également augmenté de 6,9 % sur une base annuelle.

Il s’agit du niveau le plus élevé depuis février 2023, mais il reste 18,8 % en dessous du pic atteint en mars 2022, après le début de la crise russo-ukrainienne.

Les prix des huiles végétales ont augmenté de 1,4 % en août, atteignant leur plus haut niveau depuis plus de trois ans. Les huiles de palme, de tournesol et de colza ont été soutenues par les projets de l’Indonésie d’augmenter ses autorisations de biocarburants, tandis que le prix de l’huile de soja a baissé en raison des prévisions d’une offre abondante. L’Indonésie s’efforce d’augmenter la proportion obligatoire d’huile de palme dans le biodiesel afin de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles importés.

Les prix des céréales ont baissé pour le cinquième mois consécutif, enregistrant une diminution de 0,8 % en août par rapport à juillet. Les prix du blé ont reculé grâce à d’abondantes récoltes dans l’Union européenne et en Russie. Les prix du maïs ont augmenté en raison d’une demande accrue de fourrage et d’éthanol aux États-Unis. Les prix du riz ont également baissé, principalement en raison de la faiblesse de la roupie indienne et de la forte concurrence entre exportateurs, ce qui a poussé le prix du riz indien à son plus bas niveau en trois ans.

L’indice des prix de la viande a progressé de 0,6 %, atteignant un record historique en raison de la forte demande de bœuf aux États-Unis et en Chine. Les prix de l’agneau ont augmenté, ceux du porc sont restés stables, et ceux de la volaille ont diminué grâce à une offre abondante en provenance du Brésil.

Les prix des produits laitiers ont baissé de 1,3 %, en raison de la baisse des prix du beurre, du fromage et de la poudre de lait entier, provoquée par la faible demande des marchés asiatiques.

Diaspora Tunisienne : vers un encadrement plus strict des transferts de fonds depuis l’Europe

Les transferts de fonds des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE), qui atteignent chaque année près de 9 milliards de dinars (près de 3 milliards de dollars), pourraient être soumis à des règles de conformité plus strictes dans les prochaines années. En cause : la mise en place progressive d’une nouvelle Autorité européenne de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLA), dont l’entrée en fonction est prévue à partir de 2025.

Ces transferts constituent une source majeure de devises pour la Tunisie, au même titre que les recettes touristiques, et bien plus que certains secteurs exportateurs. Ils permettent de renforcer les réserves en devises du pays et soutiennent directement la consommation intérieure, de nombreuses familles dépendant du soutien financier de proches installés en Europe.

Selon les données de la Banque centrale de Tunisie, la diaspora contribue de manière stable et régulière aux équilibres financiers du pays. Toute modification des conditions de transfert est donc scrutée de près par les autorités tunisiennes.

L’UE muscle sa lutte contre le blanchiment

Adopté en juin 2024 par l’Union européenne, le paquet législatif prévoit la création de l’AMLA, basée à Francfort, qui comptera plus de 400 employés. L’objectif est d’harmoniser la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au sein des Vingt-Sept, en supervisant directement les institutions financières jugées à haut risque et en imposant des règles communes à l’ensemble du secteur bancaire, y compris aux filiales de banques étrangères opérant dans l’UE.

La nouvelle autorité commencera ses activités en 2025, mais sa supervision directe des plus grandes entités financières ne sera pleinement effective qu’à partir de 2028. Elle aura le pouvoir d’imposer des sanctions financières et d’exiger des mesures de conformité renforcées.

Des coûts de conformité appelés à grimper

Si aucune disposition n’évoque une restriction spécifique des transferts vers la Tunisie, les observateurs estiment que les nouvelles règles pourraient renchérir le coût des opérations bancaires. L’obligation de contrôles plus stricts, de procédures de connaissance du client (KYC) et de rapports détaillés pourrait, à terme, se répercuter sur les frais payés par les clients, notamment les membres de la diaspora tunisienne qui effectuent régulièrement des transferts vers leur pays d’origine.

Pour l’heure, les transferts restent sécurisés et accessibles, mais la perspective d’un durcissement réglementaire européen soulève déjà des interrogations en Tunisie, où cette manne financière demeure indispensable à la stabilité économique.

 

Recul des voyages des Français : la Tunisie résiste mieux que le Maroc

La Tunisie n’a pas échappé au ralentissement estival qui a frappé le tourisme international. Selon le dernier Observatoire des Entreprises du Voyage (EdV-Orchestra), les réservations des Français vers le pays ont reculé de 11 % cet été par rapport à 2024, dans un contexte global de baisse des départs à l’étranger.

Dans l’ensemble, les voyagistes français ont enregistré une chute moyenne de 8 % du nombre de dossiers de réservation (séjours et hébergements) sur la saison, avec un recul plus marqué en août (-10 %). Le moyen-courrier, où se situe la Tunisie, affiche -9 % de dossiers, malgré une légère hausse du panier moyen (+3 %).

Toutes les destinations sont affectées : la République dominicaine accuse une baisse de -31 %, le Maroc recule de -21 %, l’Espagne de -12 % et la Grèce de -11 %. Les États-Unis et Maurice enregistrent également un repli, tandis que seules quelques destinations comme l’Égypte ou le Canada progressent légèrement.

Selon Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage, cette tendance reflète “un comportement d’achat plus tardif et plus sensible à la question du pouvoir d’achat”. Entre inflation persistante, incertitudes politiques et climat géopolitique instable, les Français ont limité leurs projets de voyage.

Le panier moyen des séjours progresse légèrement (+2 %, à 2 093 euros), mais cette hausse des prix ne compense pas la diminution du nombre de départs, ce qui entraîne un recul global du volume d’affaires de -5 %.

Pour la Tunisie, destination phare et traditionnellement compétitive sur le marché français, ce recul met en lumière l’urgence de consolider son attractivité, en valorisant son rapport qualité-prix et en diversifiant son offre touristique face à une concurrence régionale accrue, notamment avec le Maroc.

Les perspectives pour l’arrière-saison demeurent prudentes : les départs prévus en septembre affichent déjà un repli de 6 % sur un an, avec une baisse plus forte sur le long-courrier (-15 %).

Lazhar Bennour : “Pourquoi pas une voiture tuniso-algérienne 100 % africaine ?”

La Tunisie a profité de sa participation à la 4ᵉ Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée à Alger du 4 au 10 septembre, pour réaffirmer son ambition de jouer un rôle moteur dans l’intégration économique du continent. Le directeur général de la coopération économique et commerciale au ministère du Commerce et du Développement des exportations, Lazhar Bennour, a insisté sur l’importance de cette présence tunisienne lors d’une intervention en marge de l’événement.

Le responsable a rappelé que la délégation tunisienne rassemblait pratiquement toutes les structures économiques du pays, publiques et privées : ministères, agences d’investissement, comité national de mise en œuvre de la ZLECAf, mais aussi entreprises exportatrices, PME, artisans et startups. “C’est un signal fort de l’engagement tunisien à contribuer activement au marché africain unique”, a-t-il affirmé.

Une coopération stratégique avec l’Algérie

Bennour a salué l’excellente organisation et l’accueil chaleureux réservés par les autorités algériennes, soulignant la relation stratégique entre Tunis et Alger. Selon lui, la complémentarité entre les deux pays doit se traduire en initiatives concrètes pour que la Tunisie et l’Algérie deviennent ensemble une véritable locomotive de l’intégration continentale.

Le secteur automobile illustre parfaitement cette dynamique. “Grâce au principe de l’accumulation d’origine continentale, nous pouvons produire une voiture 100 % africaine, pourquoi pas tuniso-algérienne dans un avenir proche”, a-t-il déclaré. Il a rappelé que la Tunisie dispose d’une solide expertise dans ce domaine, l’un des principaux secteurs exportateurs du pays, générateur de valeur ajoutée et d’emplois qualifiés, notamment pour les ingénieurs.

Lazhar Bennour a en outre insisté sur la nécessité de renforcer la logistique africaine pour fluidifier les échanges. “Il est impératif de relier les pays du continent par voie aérienne, terrestre et ferroviaire afin de faciliter l’import-export”, a-t-il plaidé. Il a encouragé les industriels à importer davantage de matières premières et semi-finies en provenance d’Afrique, afin de respecter le principe d’accumulation d’origine et de mieux s’intégrer aux chaînes de valeur continentales.

Vers une Afrique qui compte sur elle-même

Revenant sur le message du président Kaïs Saïed lors de l’ouverture de l’IATF, Bennour a rappelé que l’Afrique devait compter sur elle-même pour devenir un acteur majeur de l’économie mondiale. Cela implique, selon lui, de transformer localement les ressources naturelles, de définir des chaînes de valeur continentales et de rompre avec les logiques d’exploitation héritées du passé.

Le responsable a souligné aussi que la Tunisie figure parmi les rares pays africains à afficher un excédent commercial avec l’Union européenne et qu’elle dispose d’une nouvelle génération d’exportateurs capables de répondre aux exigences de la ZLECAf. Il a également évoqué les opportunités offertes par la mutation mondiale de l’industrie automobile, marquée par l’essor des véhicules électriques, en rappelant que l’Afrique possède toutes les matières premières nécessaires à leur fabrication.

Par ailleurs, des discussions sont en cours avec la Banque centrale pour inciter les banques commerciales tunisiennes à rejoindre le PAPSS (Pan-African Payment and Settlement System), qui permet des transactions en monnaies locales. “C’est un acquis majeur, car il offre la possibilité de s’affranchir du système financier international dont l’Afrique paie encore le prix”, a-t-il affirmé.

Bennour a également mis en avant le projet stratégique de la zone franche de Ben Guerdane, à la frontière tuniso-libyenne, appelée à devenir un hub commercial et logistique reliant l’Afrique du Nord aux pays enclavés. Les travaux extérieurs sont en phase finale, et des investisseurs africains sont actuellement recherchés pour concrétiser ce projet.

Finalement et non moins important, le haut responsable a annoncé que la Tunisie prépare déjà activement sa participation à la prochaine édition de l’IATF, prévue au Nigeria, en promettant une présence « encore plus marquante ».

Organisée sous le thème « Un pont vers de nouvelles opportunités », l’édition 2025 de l’IATF réunit plus de 2 000 exposants, 140 délégations et quelque 35 000 visiteurs professionnels, selon l’agence de presse algérienne. La Tunisie y participe avec un pavillon national de 304 m² regroupant plus de 24 entreprises exportatrices, dont 12 PME, 8 artisans et 4 startups, ainsi qu’un espace dédié aux institutions publiques.

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