Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Météo : Soleil, chaleur et risques d’orages locaux dans l’ouest

Temps généralement peu nuageux, avant que les nuages ne deviennent plus denses l’après-midi sur les régions de l’ouest, où des cellules orageuses locales accompagnées de pluies éparses sont attendues.

Le vent soufflera du secteur nord sur le nord et le centre, et du secteur est sur le sud, relativement fort près des côtes et à l’extrême sud, faible à modéré ailleurs.

La mer sera peu agitée à agitée. Les températures resteront stables, variant entre 29 et 34 °C sur les zones côtières et les hauteurs, et entre 35 et 39 °C dans le reste des régions.

Panne électrique : trafic perturbé sur les lignes de métro de Tunis

La Société des Transports de Tunis informe ses clients qu’une panne sur les câbles aériens électriques, survenue ce matin au niveau du dépôt de Tunis Marine, a provoqué une coupure de courant entre les stations de conversion de Tunis Marine et de l’avenue de la Gare.
Cet incident a empêché la sortie complète des rames de métro, limitant la circulation à une rame par ligne.

En attendant la réparation et la remise en service progressive des rames, des bus de substitution ont été mis en place sur les itinéraires suivants :

  1. De la station terminus de Ben Arous à la station Barcelone

  2. Entre les stations d’interconnexion Ariana et République, via la station 10 Décembre

  3. Entre les stations Kheireddine et Barcelone, via la station d’interconnexion Slimane Kahia

  4. Entre les stations Intilaka et République, via Bab Saadoun

  5. Entre les stations M’hamdia – M’hamdia 4 et Barcelone, via la station d’interconnexion El Menzah

Par ailleurs, les lignes régulières de bus reliant les quartiers au centre-ville ont été renforcées.

Kaïs Saïed en visite surprise au futur siège du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement

Le président de la République, Kaïs Saïed, a effectué, cet après-midi, une visite inopinée au bâtiment qui abritera le siège du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement.

Lors de cette visite, le chef de l’État a appelé à accélérer les travaux de restauration et à entreprendre les réformes nécessaires dans les plus brefs délais. L’objectif est de permettre à cette institution constitutionnelle de s’installer et de démarrer ses activités dans les meilleures conditions.

Kaïs Saïed a rappelé que le cadre législatif et réglementaire du Conseil a été entièrement finalisé, en vertu du décret n° 2 de 2024, daté du 16 septembre 2024, et du décret gouvernemental n° 246 de 2025, daté du 8 mai 2025.

 

Tunisie : Kaïs Saïed reçoit les dirigeants de l’Union des avocats arabes

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi, au palais de Carthage, le secrétaire général de l’Union des avocats arabes, le bâtonnier Mekkawi Ben Issa, ainsi que Abdel Halim Allam, président de l’Union.

Lors de cette rencontre, le chef de l’État est revenu sur l’origine de la notion de « mandat de représentation en justice » avant que la profession d’avocat ne prenne sa forme actuelle et ne soit régie par des lois contribuant à la réalisation de la justice et à la défense des droits et libertés.

Kaïs Saïed a souligné le rôle des avocats, non seulement dans l’instauration de la justice au sein des sociétés, mais aussi dans la lutte pour l’indépendance de plusieurs pays arabes. Il a salué, à cette occasion, les avocats qui se sont engagés bénévolement pour défendre les droits légitimes du peuple palestinien dans les instances internationales.

Le doyen de l’Ordre national des avocats, Hatem Mziou, a également assisté à la rencontre.

Canicule: onze villes italiennes en alerte rouge

Les autorités italiennes ont mis en garde, lundi, contre un nouveau pic de chaleur qui frappe le pays, plaçant 11 villes, à partir de ce mardi, en alerte rouge.

Une nouvelle vague de chaleur envahit l’Italie avec des températures avoisinant les 40°C, selon un bulletin du ministère de la Santé, qui a placé en vigilance rouge onze villes, dans le nord et le centre de la Péninsule, en l’occurrence Bologne, Bolzano, Brescia, Florence, Frosinone, Latina, Milan, Pérouse, Rieti, Rome et Turin.

Ce niveau d’alerte maximale s’étendra, mercredi, à d’autres villes, à savoir Campobasso (sud), Gênes (nord-ouest), Venise (nord-est), Vérone (nord) et Viterbe (centre), a précisé le département italien de la Santé.

L’alerte rouge « dénote une situation d’urgence (vague de chaleur) avec des effets négatifs possibles sur les personnes en bonne santé et actives, et non seulement sur les groupes à risque tels que les personnes âgées, les très jeunes enfants et les personnes atteintes de maladies chroniques », a expliqué le ministère, ajoutant que « plus la vague de chaleur dure, plus les effets négatifs sur la santé sont importants ».

L’Europe enregistre une forte vague de chaleur, ces derniers jours, déclenchant des alertes à la chaleur généralisées dans de nombreux pays du continent.

Le dollar progresse face aux monnaies principales

Le dollar gagnait du terrain lundi, les cambistes se préparant à accueillir de nouveaux chiffres sur l’inflation aux États-Unis, tout en surveillant les derniers développements sur le front commercial.

Vers 18 H 30, le billet vert prenait 0,30% par rapport à la monnaie unique, à 1,1607 dollar pour un euro et 0,20% contre la devise britannique, à 1,3425 dollar pour une livre.

La journée a été relativement calme sur le marché des changes, selon les analystes, soulignant que la tendance générale à moyen terme reste celle d’une attention particulière accordée à la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).

L’indice des prix à la consommation (CPI) aux États-Unis, qui mesure l’inflation côté consommateurs, doit être publié mardi. Il sera suivi par l’indice de l’inflation côté producteurs (PPI), jeudi.

Une très large majorité des économistes estiment que la Fed réduira ses taux d’un quart de point de pourcentage à l’issue de sa prochaine réunion de politique monétaire, programmée en septembre. Toutefois, si le CPI s’avérait beaucoup plus élevé que prévu, cela pourrait changer la donne.

Les experts s’inquiètent aussi d’une morosité sur le marché du travail, après une forte révision à la baisse des créations d’emplois au printemps.

Côté commercial, de nouveaux droits de douane sont entrés en vigueur jeudi, mais les cambistes attendent d’en savoir plus quant aux négociations sino-américaines.

 

239 millions de dinars pour redonner vie aux écoles tunisiennes

Le ministère de l’Éducation a alloué un budget de 239 millions de dinars pour la maintenance, la création et la réhabilitation des établissements scolaires en vue de la rentrée scolaire 2025/2026, dans le cadre de son plan stratégique visant à faire de l’école publique tunisienne un lieu attractif, équitable et moderne.

Selon un communiqué du ministère publié, ce lundi, sur sa page officielle Facebook, ces investissements, réalisés durant les vacances d’été, concernent l’ensemble des commissariats régionaux de l’éducation. Ils comprennent la construction de nouveaux établissements, l’équipement de salles de classe supplémentaires, la rénovation des bureaux administratifs, l’amélioration des espaces pédagogiques et la généralisation de laboratoires scientifiques mobiles dans les collèges et lycées.

Pour assurer une gestion transparente et efficace des projets, le ministère a mis en place un système numérique de hiérarchisation des priorités, permettant un suivi en temps réel de l’avancement des travaux et une allocation optimale des ressources.

Cette initiative s’inscrit dans une vision nationale d’égalité des chances et d’équité territoriale, conformément aux orientations du Président de la République, Kaïs Saïed, qui a fait de la refondation de l’école publique un pilier fondamental du développement social et national.

Le ministère souligne que ces réformes visent à restituer leurs droits aux élèves, enseignants et personnels éducatifs, en améliorant leurs conditions d’apprentissage et de travail. L’objectif est de bâtir une école publique accessible, de qualité, et capable de relever les défis de l’avenir.

Ces réalisations, affirme le ministère, marquent une étape décisive dans la transformation du système éducatif tunisien, posant les bases d’un édifice national fondé sur la justice sociale, l’équité et la dignité de tous les acteurs de l’école.

Au fait du jour : Un départ regrettable

La Presse — Ziad Barbouch a officiellement présenté sa démission de la présidence de la Fédération tunisienne de boxe, selon un communiqué rendu public à l’issue de la réunion du bureau fédéral tenue le 6 août 2025.

Il explique qu’il a pris cette décision  après une « réflexion longue et responsable face aux tensions et blocages qui ont perturbé le bon déroulement du processus électoral au sein de la Fédération ».

Il évoque également un climat marqué par « des ingérences répétées et l’absence de conditions minimales d’impartialité institutionnelle ».

Cela n’arrange nullement les affaires d’un sport qui nous a donné l’impression d’avoir sorti la tête de l’eau. Bon nombre de ces fédérations nationales sportives sont affublées de comités dont les membres désignés sont assis entre deux chaises.

Le reste des fédérations composent comme elles peuvent. Cela dépend de la personnalité et de l’envergure de leurs présidents.

Malheureusement c’est ainsi, étant donné que le retard observé dans la parution de la loi des structures sportives (encore !) a bouleversé tout le calendrier mis au point pour renouveler le personnel au service du sport national.

Nous avons attentivement suivi la participation des jeunes aux Jeux africains.

Ces jeunes de par leur présence, filles et garçons promettent. La Tunisie reviendra aux temps où elle possédait non pas seulement de terribles frappeurs, mais aussi des pugilistes de qualité qui font parler leur art et subjuguent l’assistance par leur prestance et leur finesse.

Voir jouer Tahar Belahsen, Lotfi Boundka, Béchir Jelassi sur un ring, c’était un régal. Il ne fallait pas quitter des yeux l’adversaire d’Omrane Sadek, sinon celui qui est assis devant vous, vous empêchera de le voir étendu en quelques échanges.

Ne parlons pas de ceux  qui ont marqué leurs générations respectives.

La boxe tunisienne possédait des champions du monde qui ont écrit sa glorieuse  histoire.

Mais cette grande aventure a pris brusquement fin avec un relâchement coupable à tous les niveaux. Notre boxe rentra dans l’anonymat. L’ambiance sociale et politique, qui s’étendit comme une chape de plomb, aida à instaurer ce désintéressement. Une fois le souffle revenu,  on se mit à la recherche d’un amoureux de ce sport.

On pensait qu’on l’avait  trouvé. Et voila qu’il part, visiblement sans regrets. Espérons qu’il ne sera pas imité par d’autres.

Il part parce que les vis-à-vis, ceux qui sont censés collaborer avec lui et l’aider à supporter les aléas de sa lourde responsabilité, croient dur comme fer que tout dépend d’eux.

Et que c’est grâce à eux, que vibrent les cœurs de ces amoureux du noble art, ce sport difficile, exigeant mais si beau. Malheureusement.

Mercato : Tounekti dans le viseur !

L’animateur de couloir gauche, Sebastian Tounekti, 22 ans, est actuellement sous les radars de plusieurs écuries européennes.

La Presse — Bien que sous contrat jusqu’en 2029 avec Hammarby IF de Suède, l’ex-international tunisien ne manque cependant pas de courtisans. En effet-, Leicester City, Blackburn Rovers, le Toulouse FC, le FC Cologne Sarpsborg 08 et Rakow Czestochowa ont coché le nom de l’ailier gauche tunisien.

Un joueur qui trace son sillon avec le club de la ville de Stockholm, là où il s’est imposé comme titulaire depuis quelque temps déjà. Transfuge des Norvégiens du FK Haugesund, Tounekti a jusque-là disputé  20 matchs cette saison, signant un but et délivrant cinq passes décisives. Joueur au potentiel certain, le natif de Tromso, ville du nord de la Norvège, ne sera cependant pas facile à débaucher, car son coach à Hammarby, Kim Hellberg, tient à son détonateur gauche. Sur Transfermarkt, Tounekti est évalué à hauteur d’1,2 million d’euros.

Khalil Ayari à l’essai au PSG ?

Après l’intérêt du FC Sion, de Pyramids d’Egypte et d’Angers, la jeune pépite stadiste, Khalil Ayari, ailier droit de 20 ans, est actuellement dans les pensées du champion d’Europe en titre, le PSG. En effet, le club coaché par Luis Enrique aurait décidé de faire passer une période d’essai au prodige bardolais.

Le cas échéant, il revient à  Khalil Ayari de saisir cette perche tendue et de montrer toute l’étendue de son talent. 

Le CA recrute en Pologne… 

Les mouvements de jeunes joueurs se poursuivent au Club Africain. Avec des joueurs sous la loupe et d’autres prêtés le temps d’une saison. Après Makrem Sghaïer, 21 ans, parti, le temps d’une année à l’ES Zarzis, Aziz Belloumi, milieu offensif de 20 ans, a été cédé à titre de prêt à l’AS Soliman afin d’engranger du temps de jeu. Enfin, Adem Moussa, ailier droit de 18 ans, sous contrat avec Widzew Łodz de Pologne, subit actuellement les tests d’usage avant d’être intégré, tout d’abord avec la réserve puis avec l’équipe première s’il obtient l’aval de Faouzi Benzarti. 

Le MCA lorgne toujours sur Blaïli

Lié à l’EST jusqu’en été 2026, Youcef Blaïli impose actuellement un rapport de force qui semble de mauvais goût pour son club employeur. En effet, l’attaquant de 33 ans fait l’école buissonnière et la sourde oreille, alors que ce comportement agace forcément le doyen des clubs tunisiens. Ce faisant, face à cette impasse, le MC Alger s’est à nouveau engouffré dans la brèche pour sonder le joueur sur un éventuel transfert au Mouloudia.

L’opération est cependant loin d’être évidente à réaliser puisqu’outre le fait que le MCA vit une situation financière difficile, le «doyen» algérien devra indemniser le «doyen» tunisien à hauteur d’un million d’euros s’il veut recruter l’attaquant des Fennecs.

Autre donne et non des moindres à prendre en compte dans cette équation est en rapport avec l’intransigeance (à raison d’ailleurs) du président de l’Espérance Hamdi Meddeb, qui ne se fera pas prier de suspendre son joueur jusqu’à la fin de son contrat. 

Mohamed Ali Nafti reçoit le chargé d’affaires philippin pour booster la coopération bilatérale

Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a reçu, lundi 11 août 2025, au siège du ministère, Roderico C. Atienza, chargé d’affaires e.p. de l’ambassade des Philippines auprès de la République tunisienne.

Cette rencontre a permis de passer en revue l’état des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays, ainsi que d’examiner les moyens de les développer et de les diversifier. Les deux parties ont convenu de renforcer la mise en œuvre du cadre juridique en vigueur et de l’enrichir afin de soutenir les échanges économiques et commerciaux, ainsi que l’échange d’expertise dans des domaines d’intérêt commun tels que le tourisme et la lutte contre le changement climatique.

Elles se sont également entendues sur l’élaboration d’un plan d’action définissant le programme des principales activités bilatérales à court et moyen terme, incluant les rencontres et consultations entre hauts responsables.

Le ministre a souligné l’importance de la mise en œuvre du mécanisme de consultations politiques instauré entre les deux pays depuis 2015, et la nécessité de préparer avec soin les prochaines échéances bilatérales, notamment la célébration du cinquantième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Tunisie et les Philippines.

Par ailleurs, les deux parties ont réaffirmé l’importance de l’échange de soutien au niveau multilatéral et de la coordination de leurs positions diplomatiques en faveur de la juste cause palestinienne, à la lumière des graves développements humanitaires que connaît actuellement Gaza et son peuple résistant.

Carthage retrouve sa diva : Le retour triomphal de Najwa Karam

Une chose est sûre, le passage de Najwa Karam restera gravé dans les mémoires, tant par l’intensité de son interprétation que par l’émotion partagée.

Ce spectacle d’exception, porté par la magie de sa voix et son élégance, demeurera non seulement un souvenir marquant pour les spectateurs, mais aussi pour l’artiste elle-même.

La Presse — La star libanaise Najwa Karam a signé un retour émouvant le 9 août dans le cadre de la 59e édition du Festival international de Carthage. Après 9 ans d’absence, une chose est sûre : elle a su reconquérir le cœur de ses fans par ce spectacle à guichets fermés! Najwa Karam s’est bel et bien produite à plusieurs reprises sur cette scène prestigieuse.

Il s’agit cette fois de son 10e concert. La star, qui s’apprête à fêter ses 60 ans dans quelques mois, a fait preuve d’une énergie inégalable et d’un amour partagé avec ses fans massivement présents plusieurs heures avant le concert, impatients de la retrouver. Le théâtre a été archicomble et un grand nombre de spectateurs ont passé toute la soirée debout, dans la zone des chaises ou aux gradins.

Le spectacle a été diffusé en direct sur la chaîne nationale Watania, Rotana musique et LBC. Sous les projecteurs de l’amphithéâtre antique, Najwa Karam a fait une entrée triomphale sous un tonnerre d’applaudissements. Splendide dans une robe dorée, elle a rallumé la magie d’une voix qui a traversé les générations.

Ce come-back tant espéré était une célébration, un hommage à une carrière de plus de 30 ans marquée par l’excellence et un lien retrouvé entre l’artiste et une scène qui a vu naître certains de ses plus grands succès. La soirée a été entamée par « Ezzikdayemye Carthage », un titre qui chante les louanges de la cité antique, évoquant la grandeur de ses remparts, la légende de la reine Didon et les échos d’un passé qui la relie à Sidon et Tyr au Liban.

Les paroles de cette chanson ont servi au clip promotionnel qui annonce le concert de ce soir et qui a été diffusé dès l’annonce du programme de cette édition. Elle a enchaîné par la suite ses titres les plus connus et ses tubes à succès sans interruption. Célèbre pour les mawels qui introduisent ses chansons, Najwa Karam a fait, encore une fois, preuve d’une puissance vocale éblouissante, contrairement à d’autres dont les performances en direct déçoivent.

Durant deux heures et demie, la star a proposé un parcours complet à travers l’ensemble de son répertoire. La tabla libanaise, fortement présente tout au long du spectacle, a entonné des airs rythmés annonciateurs d’une atmosphère festive prometteuse. « Bi gharamak masloube », « Haydahaki », « Achega » et bien d’autres titres se sont succédé, pour le grand bonheur du public qui les connaît par cœur. Comme Najwa Karam a tenu à répondre aux attentes de ses fans, plusieurs titres ont été regroupés en medleys, par thèmes ou selon le rythme dansant ou plus doux. Ainsi, tout le monde a eu l’occasion d’écouter, de fredonner et de danser sur les airs qu’il aime tant.

Nous avons donc retrouvé avec nostalgie « Tahamouni », « Kif bdawik », « Hakam l kadhi »… Presque une trentaine de tubes survolés le temps d’une soirée où l’énergie de Najwa Karam a semblé inépuisable. Chaque air faisait renaître des souvenirs et des émotions profondément enfouis. Les extraits de son dernier album, sorti il y a à peine un mois, ont été gardés pour la fin, dont notamment « yelaan el echeg ». Le public est resté au-delà de minuit. Il est parti comblé, le cœur léger et les yeux encore brillants des émotions partagées tout au long de la soirée.

Une collaboration avec Saber Rebaï..Peut-être ?

Une conférence de presse s’est tenue après le concert. En abaya tunisienne avec des accessoires traditionnels, Najwa Karam a réitéré ses remerciements au public tunisien qui l’accompagne depuis ses débuts avec le même enthousiasme. Quand on lui a posé la question sur un nom tunisien avec lequel elle souhaite collaborer, elle a immédiatement lancé un appel à Saber Rebaï.

La star a loué tant ses qualités artistiques qu’humaines. Elle est également revenue sur son amitié de longue date avec Latifa. Au bout de plus de 30 ans de carrière, Najwa Karam a affirmé donner le meilleur d’elle-même lors de son spectacle à Carthage. « Cette soirée me marquera à jamais », a-t-elle lancé.

Concernant ses choix artistiques, la star a affirmé être toujours fidèle à une même ligne artistique. « Je me suis permis quelques écarts », poursuit-elle. «J’ai exploré de nouvelles pistes, j’ai tenté des défis avec de nouveaux genres musicaux. Mais, au final, je préfère rester égale à moi-même». Najwa Karam a en effet toujours tenu aux mawels et au dialecte libanais.

Même si le thème principal est sentimental, les paroles mettent à l’honneur son pays, en célébrant sa culture, son histoire et ses valeurs profondes. D’ailleurs, quand on lui a demandé si elle compte sortir des chansons qui soutiennent la cause palestinienne, elle a répondu « Je suis libanaise avant tout. 

On commence d’abord par chanter son pays ». Une chose est sûre, le passage de Najwa Karam restera gravé dans les mémoires, tant par l’intensité de son interprétation que par l’émotion partagée. Ce spectacle d’exception, porté par la magie de sa voix et son élégance, demeurera non seulement un souvenir marquant pour les spectateurs, mais aussi pour l’artiste elle-même.

Notons que Carthage continue à fêter la musique et les arts jusqu’au 21 août prochain. 

Bizerte: Feu vert pour achever les travaux du lycée El Jalaâ à Bizerte-Sud contre 8,7MD

La commission régionale des marchés publics de Bizerte a validé, lundi, la reprise des travaux de construction du lycée secondaire « El Jalaâ », situé dans la délégation de Bizerte-Sud, pour un montant de 8,7 millions de dinars.

Présidant la séance, le gouverneur de Bizerte et président de la commission, Salem Ben Yacoub, a indiqué que ce projet figure parmi les programmes publics longtemps bloqués, avant d’être relancé grâce à la mobilisation conjointe des services centraux et régionaux.

Cet établissement scolaire, pensé selon des normes modernes et adaptées aux exigences pédagogiques actuelles, est le premier du genre dans cette délégation depuis sa création, a-t-il souligné.

Il permettra de renforcer le maillage éducatif de la région, d’accuellir l’ensemble des élèves de Bizerte-Sud et des zones avoisinantes, et de désengorger les établissements scolaires de la ville de Bizerte, et contribuer ce faisant à améliorer les performances scolaires à l’échelle locale et régionale.

Lors de la même séance, la commission régionale a également approuvé, le rapport d’évaluation des offres relatives au nettoyage et à l’aménagement des jardins publics relevant de la municipalité de Bizerte, ainsi que le plan prévisionnel annuel des marchés publics pour l’année 2025 de la municipalité de Ghazala.

Festival des arts amateurs à Raoued « Twiza Fest » du 16 au 20 août : Une initiative inspirante

Dans et autour de la plage de Raoued, le festival propose chaque année une programmation éclectique : concerts, théâtre, cinéma, arts visuels et formes artistiques diverses. Des journées thématiques ponctuées de projections, dont celles de la compétition officielle, viennent enrichir le programme.

La Presse — Le Festival des arts amateurs à Raoued ( Twiza Fest ) revient du 16 au 20 août 2025 pour une 5e édition baptisée Fares Khaled, en hommage au jeune étudiant de 21 ans, décédé le 7 avril dernier suite à une chute mortelle survenue alors qu’il tentait de hisser le drapeau de la Palestine. La réalisatrice et directrice photo, Fatma Cherif, en sera la présidente d’honneur.

Créé par l’association El Mouvma Organization, formée par des jeunes originaires de Raoued, «Twiza Fest» se déploie sous le slogan fondateur : « Les marginaux aussi ont droit à la culture ». Le terme Twiza, issu de la langue amazighe, évoque la solidarité et la coopération au service du bien commun.

Ses fondateurs croient en la nécessité de conquérir les droits par les arts et l’importance d’amener la création au plus près du citoyen, où qu’il soit. Animés par l’enthousiasme et le désir de créer, ils travaillent et rêvent sous la devise: « Approche-toi de ceux qui ouvrent en toi des fenêtres de lumière et qui te disent que tu peux illuminer le monde. » .

 

Dans et autour de la plage de Raoued, le festival propose chaque année une programmation éclectique : concerts, théâtre, cinéma, arts visuels et formes artistiques diverses. Des journées thématiques ponctuées de projections, dont celles de la compétition officielle, viennent enrichir le programme.

Il est question aussi de différents ateliers, de rencontres et autres tables rondes animés par un nombre d’experts et de spécialistes sur différents thèmes liés aux droits humains, l’émigration et la question environnementale.

L’événement est une belle occasion pour les habitants des marges de rencontrer l’art et la culture. Porté par une vocation sociale et économique, il attire chaque année des candidatures venues de plusieurs régions du pays pour prendre part à la programmation et à sa compétition officielle. 

Ils aiment leur ville, unis par la passion des arts et la conviction de leur rôle dans le changement, tout en rêvant d’une répartition équitable des richesses sociales et des créations artistiques, les initiateurs de «Twiza Fest» ont cru à une manifestation à la mesure de leurs rêves et de leur foi en le pouvoir des arts à transformer l’être humain. Bon vent!

« Imagine ton âme écouter » de Karim Thlibi au festival de Carthage : Retenir l’essentiel

Nul besoin de mots ou alors juste un peu, l’unique langue que prône l’œuvre est celle de l’affect et de la psyché. Son langage est tissé d’émotions, de sons qui s’enracinent dans un inconscient collectif, fait de douleurs et d’espérances communes surgissant des profondeurs des temps.

Une multitude de ressentis-son et voix que l’on saisit ici et maintenant, permis par les magnifiques interprétations vocales des chanteurs en solo ou en dialogue et celles des chœurs.

La Presse — «Tkhayel rouhek tasmaa», Et si ton âme pouvait entendre…C’est ainsi que Karim Thlibi a invité, le 8 août, le public du festival de Carthage à entrer dans son psychodrame musical — premier du genre en Tunisie — inspiré du roman Ghadan yawm al kiyama (Demain… Jour de la Résurrection) de Mohsen Ben Nafissa.

Une œuvre vivante, organique, qui évolue à chaque représentation. Pour rappel, le psychodrame musical est une forme de thérapie artistique mêlant musique et jeu théâtral pour explorer et soigner des blessures psychologiques. C’est une tout autre version du spectacle que l’on a rencontrée, le 8 août, très différente de la première représentation qui porte le même nom que l’œuvre dont elle s’inspire, et de celle donnée l’année dernière au Festival de Hammamet, intitulée Tkhayel (Imagine).

Dans cette œuvre musicale singulière, que l’on peut considérer comme une forme de « thérapie », l’Orchestre symphonique tunisien a été pleinement associé, grâce à son expertise et à sa capacité à insuffler à la musique qu’il interprète l’atmosphère recherchée par Thlibi. La compréhension de l’orchestre et de ses membres de l’idée centrale du projet fait, en soi, partie intégrante de celui-ci. De même pour les Voix de l’Opéra et pour les différents artistes qui y participent.

Une belle assemblée a investi la scène du théâtre romain de Carthage avec, répartis sur les deux côtés, les musiciens de l’Orchestre sous la direction du chef d’orchestre Mohamed Bouslama, le violoniste Zied Zouari s’y détachant debout ; au milieu, les solistes entre musiciens et chanteurs : Nasreddine Chably, Saber Radouani, Dali Chebil, Najwa Amor, Nay Al Barghouti, Hssin Ben Miloud (gasba), Hedi Fahem (guitare), Sirine Harabi, Hamdi Al Jamoussi et le soprano Bahaeddine Ben Fadhel ; et tout en haut, de part et d’autre, les chœurs (dirigés par Haithem Gdiri).

La version proposée à Carthage était plus épurée, retenant et allant à l’essentiel : le langage vocal et musical. Exit la vidéo réalisée par Abdelhamid Bouchnak qui figurait dans les premières versions ; on pouvait voir, à la place, un montage de divers effets visuels qui servaient les différents tableaux psychodramatiques et ponctuaient les passages d’un « état » à l’autre. Exit aussi les mises en scène chorégraphiques et théâtrales.

Autant d’éléments qui rapprochaient le travail de Thlibi de l’œuvre d’art totale, que le compositeur et arrangeur a décidé de réduire à l’essentiel pour donner à écouter, à ressentir et à vivre des fragments de vie tragiques, entre autres ce qui se passe actuellement à Gaza. « Je ne pouvais et ne peux me détacher de ça.

Je ne peux pas normaliser avec le fait que des gens meurent de faim à Gaza. Il faut en parler ici et maintenant, car Gaza reflète l’histoire d’une accumulation de défaites qui pèsent lourd sur nos épaules », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse qui a suivi le spectacle.

«Imagine…», «Te souviens-tu…?», « Souris…», «Pardonne…», «Lève la tête et regarde en haut !»… C’est avec ces mots (que l’on a eu du mal à entendre à cause d’un problème de sonorisation) que l’acteur Mohamed Mrad, sollicité pour prendre part à ce spécial Carthage, a ouvert la représentation. Dominant la scène, en tant que narrateur, il a fait des apparitions entre les différents morceaux, sa voix grave et sa belle présence scénique annonçant, à travers quelques mots, l’avènement d’un nouvel état.

A ce même niveau de la scène se jouaient délicatement, par moments, des scènes d’acrobaties de « tissus aériens » soulignant cette sensation de suspension dans le temps distillée par l’œuvre de Thlibi. Les acrobates, s’enroulant autour d’un long tissu blanc, prenaient parfois la forme de cocons suspendus et figés dans les airs, métaphore de l’idée de l’attente développée dans cette œuvre. Le dénouement des cocons se fait attendre mais finit par se faire souple et majestueux…

Nul besoin de mots, ou alors juste l’essentiel : l’unique langue que prône l’œuvre est celle de l’affect et de la psyché. Son langage est tissé d’émotions, de sons qui s’enracinent dans un inconscient collectif, fait de douleurs et d’espérances communes surgissant des profondeurs des temps. Une multitude de ressentis — sons et voix — que l’on saisit ici et maintenant, permis par les magnifiques interprétations vocales des chanteurs en solo ou en dialogue et celles des chœurs.

Car il n’y a pas plus expressif et plus sincère qu’un son émis dans son instantanéité, surgissant de nos tripes, de nos mémoires corporelles et culturelles. C’est ce matériau que Karim Thlibi a investi, à l’origine et lieu de rencontre de toutes les musiques.

Deux heures d’une musique jaillissante de lieux lointains de l’âme, faite de différentes tonalités et vibrations, allant du patrimoine tunisien à l’opéra, du traditionnel au contemporain, et figurées à merveille par le jeu symbiotique de l’Orchestre symphonique tunisien, les solos des musiciens (exceptionnels Hsine Ben Miloud et Zied Zouari) et une riche palette de tessitures vocales (entre solistes et chœur) et instrumentales.

La musique, qui prenait tout l’espace, épousait les mouvements rythmiques et réguliers des vagues, tantôt monotones et violentes, tantôt vibrantes et apaisées, vaincues et triomphantes, souriantes et tristes, lucides et folles… pour raconter nos douleurs, nos défaites et nos espérances et rappeler ainsi la fragilité et l’instabilité de la condition humaine.

L’hommage à la Palestine, Karim Thlibi le voulait présent et prononcé à travers quatre pièces dont Bakitina, l’émouvante Cheddou baadhkom et Ezman, qu’il a changée pour parler des joues d’un enfant palestinien… De quoi mettre en avant la lutte continue du peuple palestinien et sa patience à supporter l’insupportable. Des images et des séquences vidéo arborant en grand le drapeau palestinien et illustrant le calvaire et les souffrances de ce brave peuple, causés par l’entité sioniste, ont été projetées. Vive la Palestine libre !

Iace – Code des changes : Pour une réforme moderne et adaptée

Dans un contexte économique en quête de compétitivité et d’ouverture, l’Institut arabe des chefs d’entreprises (Iace) remet au cœur du débat la réforme tant attendue de la réglementation des changes. À travers une évaluation critique du projet soumis en mars 2024 au Conseil des ministres, l’organisation donne la parole aux entreprises et alerte : les blocages persistent, les propositions de modernisation restent, pour l’heure, largement ignorées.

La Presse — Le projet de nouveau Code des changes, examiné par le Conseil des ministres le 14 mars 2024, marque une étape symbolique après plus d’une décennie de débats. Mais selon l’Institut arabe des chefs d’entreprises (Iace), ce texte, basé sur des versions précédemment proposées par la Banque centrale de Tunisie et une version non officielle ayant circulé, demeure en deçà des attentes du tissu économique national.

Dans une note d’évaluation publiée en mars 2024, l’Iace pointe un décalage entre le contenu du projet et les besoins réels des opérateurs économiques, en particulier des PME. « Ces projets de code n’ont pas tenu compte des recommandations déjà avancées », peut-on y lire, ni « fourni des garanties pour l’amélioration des conditions d’exercice des opérateurs ».

Une dynamique à l’arrêt !

Depuis 2016 déjà, l’Iace, en partenariat avec la Banque centrale (BCT) et l’Association professionnelle tunisienne des banques et établissements financiers (Aptbef), avait formulé des propositions précises pour alléger un cadre devenu, au fil des ans, synonyme de lourdeur administrative. Il s’agissait d’instaurer une approche « intégrée et séquentielle de la réforme », dans le but de « faciliter la dynamique d’internationalisation des entreprises tunisiennes pour une meilleure compétitivité de l’économie nationale ».

Or, cette dynamique semble aujourd’hui à l’arrêt. Le document souligne que les transferts courants, comme les publications de recherches ou les réservations hôtelières, restent plafonnés, tandis que les investissements à l’étranger demeurent soumis à autorisation, sans modification significative par rapport à l’ancien texte.

L’un des principaux griefs des entreprises interrogées reste le délai excessif pour obtenir certaines autorisations de change, comme les formulaires F1 et F2, nécessaires pour les paiements anticipés ou les litiges. « Les délais de réponse avec la BCT varient de 12 semaines à plusieurs années », précise le rapport.

Ce facteur, à lui seul, suffit à décourager nombre d’opérateurs désireux de se positionner sur les marchés internationaux. Le problème est d’autant plus sensible pour les entreprises opérant à l’étranger. Le code, dans sa version actuelle, impose à celles-ci l’ouverture de comptes en monnaie locale spécifiques à chaque contrat, ce qui les contraint à gérer plusieurs comptes bancaires simultanément dans un même pays.

« Cela alourdit fortement la gestion des opérations et limite la capacité de l’entreprise à optimiser ses besoins en monnaie locale », souligne l’Iace. L’interdiction de détenir un compte en devises à l’étranger expose par ailleurs les entreprises au risque de change, en cas de dépréciation de la monnaie locale du pays d’accueil.

Autre point de tension : l’Allocation pour voyages d’affaires, jugée trop faible et mal adaptée aux besoins réels. Le document recommande de la fixer à un minimum de 3.500 euros par mission, en prenant comme référence une devise stable, tout en permettant une majoration sur justification. Or, aucune mesure de ce type n’apparaît dans les versions évaluées du projet.

Les investissements directs à l’étranger critiqués

Les entreprises dénoncent également le coût élevé des expertises et des contrôles de matériel, souvent doublé entre la Tunisie et les pays partenaires. Le manque de reconnaissance mutuelle des laboratoires ou des normes induit des pertes de temps et d’argent considérables. L’Iace suggère d’identifier une liste commune d’experts agréés pour éviter ces doublons coûteux.

Le plafond des investissements directs à l’étranger, resté figé depuis les années 1980 à trois millions de dinars par an, est également pointé du doigt. Le texte évalué ne propose aucune révision de ce plafond, alors que l’environnement économique et les ambitions des entreprises ont radicalement changé.

Pour l’Iace, la réforme annoncée doit permettre de rompre avec un système fondé sur la méfiance et la lourdeur bureaucratique. Elle doit reposer sur la clarté des règles, la rapidité des procédures, et la responsabilisation des acteurs économiques. Or, « ces versions ne présentent pas d’éléments probants pour l’amélioration de cette situation », alerte l’organisation. Aucune garantie n’est donnée sur le respect des délais, ni sur la révision automatique des plafonds, ni même sur la simplification administrative.

En définitif, la version évaluée par l’Iace semble perpétuer une logique de contrôle excessif, sans transition vers un modèle plus souple, plus lisible et plus compatible avec les standards internationaux. Pourtant, des pays voisins comme le Maroc ont réussi à assouplir leur législation tout en maintenant un contrôle efficace des flux financiers.

En lançant une consultation nationale sous forme d’un questionnaire structuré, l’Iace espère mobiliser les entreprises et peser sur la rédaction finale du texte. Son objectif est clair : mettre en lumière les obstacles concrets rencontrés au quotidien, mais aussi rappeler que la modernisation du cadre réglementaire est une condition sine qua non pour restaurer la confiance et encourager l’investissement.

Alors que le gouvernement et la Banque centrale poursuivent leurs travaux, les acteurs économiques attendent des signaux clairs. Pour l’Iace, la réforme du Code des changes ne peut plus être une promesse différée. Elle doit devenir un levier de transformation, au service de l’ouverture, de la compétitivité et de l’innovation.

Rapport « Tunisia – Geographic Futures » : Un nouveau souffle économique à l’horizon de 2043

Le rapport « Tunisia : Geographic Futures » de l’African Futures & Innovation Programme met en lumière les atouts majeurs de la Tunisie et les réformes nécessaires pour libérer son potentiel. Grâce à une stratégie ambitieuse centrée sur l’éducation, la gouvernance, l’industrie et la transition énergétique, le pays peut impulser une croissance durable et inclusive à long terme.

La Presse — La Tunisie se trouve à un carrefour décisif. Selon le rapport « Tunisia : Geographic Futures », publié par l’African Futures & Innovation Programme, les deux prochaines décennies seront déterminantes pour sortir d’une croissance molle et enclencher un développement durable. L’étude, fondée sur des scénarios prospectifs jusqu’en 2043, dresse un état des lieux précis et identifie les réformes nécessaires pour relever les défis économiques, sociaux et territoriaux.

Un pays bien doté mais sous-performant

La Tunisie bénéficie d’un capital humain relativement bien formé, d’institutions établies et d’une position géostratégique au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et du Moyen-Orient. Depuis l’indépendance, elle a investi massivement dans l’éducation, la santé et l’égalité de genre.

Pourtant, depuis la révolution de 2011, la croissance reste anémique, autour de 2 à 2,8 % par an.Le PIB, estimé à 43 milliards USD en 2023, pourrait atteindre environ 75 milliards USD en 2043 dans le scénario dit « tendanciel » (Current Path), mais cette progression reste insuffisante pour absorber un chômage qui touche plus de 15 % de la population active, et plus d’un tiers des jeunes diplômés.

Avec plus de 70 % de sa population en milieu urbain, la Tunisie est l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique. Trois pôles —  Grand Tunis, Sfax et Sousse — concentrent près de 85 % de la richesse nationale. Les zones intérieures et méridionales, elles, restent en marge, avec un accès limité aux infrastructures, à l’éducation et à la santé.

Cette dualité territoriale nourrit un sentiment d’injustice et pousse les jeunes des régions défavorisées vers l’émigration interne ou externe. Le rapport insiste sur la nécessité de réduire ces inégalités par des investissements ciblés dans les infrastructures, les services publics et le développement local.

Un potentiel économique sous-exploité

L’économie tunisienne repose largement sur les services (plus de 60 % du PIB) et sur quelques segments manufacturiers (textile, agroalimentaire, composants automobiles). Le secteur agricole, vital pour l’emploi rural, est handicapé par la dépendance aux importations de céréales, la surexploitation des ressources en eau et les effets du changement climatique.

Le rapport propose plusieurs scénarios sectoriels. Par exemple, un plan ambitieux de modernisation agricole pourrait permettre à la Tunisie de devenir autosuffisante en production céréalière d’ici 2040, réduisant sa vulnérabilité aux chocs extérieurs. De même, un renforcement du secteur manufacturier pourrait porter sa part dans le PIB à plus de 19 % d’ici 2043, contre 14,3 % aujourd’hui.

Capital humain et emploi : le lien manquant

La Tunisie affiche un haut niveau d’éducation en comparaison régionale, mais peine à transformer cet atout en emplois qualifiés. Les femmes, en particulier, restent sous-représentées sur le marché du travail malgré des taux de scolarisation élevés.

Le scénario éducatif du rapport prévoit d’améliorer la qualité de l’enseignement, de réduire l’écart entre formation et besoins du marché, et de mieux intégrer les jeunes – notamment par le développement de la formation professionnelle et des filières techniques. Sans cette adaptation, l’écart entre compétences disponibles et opportunités économiques continuera de freiner la croissance.

L’étude met l’accent sur le rôle central de la gouvernance. La corruption, les lourdeurs administratives et un environnement réglementaire peu compétitif freinent l’investissement privé. Dans un scénario de gouvernance renforcée, le PIB pourrait dépasser 77 milliards USD en 2043, avec un taux de pauvreté ramené à 1,4 %.

Pour y parvenir, le rapport préconise une réforme fiscale visant à élargir l’assiette et améliorer la collecte, ainsi qu’une modernisation des réglementations afin de stimuler l’investissement. Il recommande également de lutter contre l’économie informelle, qui représente encore plus de 20 % du PIB, et de mieux cibler les subventions, aujourd’hui coûteuses et inégalement réparties.

Transition énergétique et ouverture commerciale

Le potentiel solaire et éolien tunisien est largement inexploité. Dans un scénario d’infrastructures et de « saut technologique », le pays pourrait accélérer sa transition énergétique, développer ses exportations de services numériques et réduire ses émissions de CO₂ tout en augmentant sa production d’énergie renouvelable.

Sur le plan commercial, la Tunisie reste très dépendante de l’Union européenne, qui absorbe 72 % de ses exportations. Le rapport invite à diversifier les marchés, notamment via l’intégration dans la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), afin de réduire les vulnérabilités liées à un partenaire unique.

Le message du rapport est clair : sans réforme profonde, la Tunisie restera piégée dans une trajectoire de croissance faible, avec des fractures sociales et régionales persistantes. À l’inverse, une stratégie coordonnée, combinant investissements dans le capital humain, modernisation industrielle, inclusion territoriale et transition verte, pourrait réduire la pauvreté à moins de 1 % et porter le revenu par habitant à plus de 15.000 USD (en parité de pouvoir d’achat) d’ici 2043.

La fenêtre d’opportunité existe, mais elle se refermera avec le vieillissement de la population. La question n’est donc pas seulement économique : elle est aussi politique et sociétale. La Tunisie doit choisir, dès aujourd’hui, entre prolonger l’attente ou engager la transformation.

Tribune : L’importance de la veille stratégique et son impact sur l’activité des entreprises et du pays

Par Ridha CHIBA conseiller international en exportation

De par son importance et son impact économique et social à l’échelle de l’entreprise   et du pays, la veille stratégique demeure une condition sine qua non pour toute entreprise évoluant dans un environnement complexe avec une concurrence accrue et voulant se développer davantage et avoir une place de choix sur le marché local et international.

Pour pouvoir continuer à évoluer et mieux gérer son entreprise et lui assurer au préalable toutes les conditions de réussite requises, le gérant de l’entreprise doit avoir toutes les connaissances se rapportant aux marchés cibles notamment de ses concurrents, de ses produits, des caractéristiques de ses fournisseurs et de toutes les évolutions des technologies enregistrées. 

A cet effet, il demeure impérieux de pouvoir analyser et évaluer toutes ces tendances et les indices de changement en vue d’anticiper ses actions et de demeurer continuellement innovant, performant et réalisant les meilleures performances probantes et brillantes au détriment de ses concurrents.

A vrai dire, la veille stratégique demeure une manière de recherche documentaire, de traitement et d’analyse judicieuce des informations  pour  aider les dirigeants à anticiper la prise des décisions stratégiques pour leurs entreprises en vue  d’accélerer l’évolution de leurs environnements, identifier leurs  opportunités et détecter  les menaces qui pourraient surgir, et ce, [Auteur in1] dans le but   d’améliorer la prise des décisions et favoriser l’innovation allant  au diapason des croissances économiques accélérées, des transformations  rapides réalisées  et des  progrès activés dans les différents secteurs économiques.

Notre analyse va être axée sur les veilles stratégiques suivantes, à savoir :  la veille concurrentielle et commerciale, la veille technologique, la veille juridique et la veille environnementale.

La veille concurrentielle et commerciale

La veille concurrentielle est l’ensemble des moyens et des mesures mis en place par une entreprise visant à surveiller d’une manière continue les actions assurées et de près le comportement des produits de la concurrence.Véritablement, cette veille stratégique consiste à contrôler et à suivre de près toutes les nouvelles procédures afférentes aux produits et aux services tels que les prix exercés, les normes utilisées, les récentes gammes lancées et les innovations sollicitées.

Encore plus, il faut surveiller les concurrents en ce qui concerne les actions de communication en matière de marketing mix, à savoir le placement, le prix, le produit et la promotion. Ceci, outre les supports utilisés, la fréquence de publications sur les mass  média et les réseaux sociaux, les spots publicitaires et les actions de merchandising assurées dans les magasins et les grandes surfaces.

De même, il faut contrôler les pratiques commerciales telles que les méthodes de prospection utilisées, les argumentaires de vente adoptés conformément aux desseins escomptés et à la manière de gestion choisie correspondant aux clients. Également, il faut prévoir, anticiper et surveiller les marchés, améliorer davantage les offres proposées et vendre de la manière la plus efficiente.

Comment alors mieux vendre et assurer une veille commerciale ?

De prime abord, l’entreprise doit au préalable collecter toutes les informations ayant trait aux besoins et désirs des consommateurs ciblés, aux actions assurées par les concurrents et les distributeurs ainsi que l’évolution du comportement du marché.

La veille commerciale doit aussi être axée sur le contrôle tarifaire et la comparaison des prix avec ceux de la concurrence, les avantages tarifaires et non tarifaires accordés aux clients comme les remises, les rabais, les ristournes, les escomptes, le service après-vente, la garantie, les délais de livraison… ainsi que le contrôle de leurs fournisseurs actuels et potentiels, la surveillance et le suivi méticuleux des appels d’offre.

Bref, la veille stratégique commerciale doit reposer sur l’étude de marché quantitativement et qualitativement et surtout sur l’observation sans cesse des clients, des sous-traitants, des distributeurs et de toutes les parties prenantes.

La veille technologique

C’est le fait de rester vigilant en surveillant et en restant perpétuellement à l’écoute de toutes les innovations et les nouveautés de son domaine d’activité. Cela permet évidemment d’anticiper la stratégie des autres concurrents et de concevoir les opportunités de développement de ses projets.

En fait, la veille technologique est l’activité de la mise en œuvre par l’entreprise pour suivre scrupuleusement les évolutions technologiques en vue d’influer sur son essor et   son expansion. Réellement, le but de cette veille stratégique consiste en deux objectifs fondamentaux, à savoir :

-Ne pas être dépassé par les concurrents.

-Avoir une place de choix et être pionnier dans son activité technique et commerciale en innovant et à prendre a priori une avance décisive en ce qui concerne son domaine.

La veille juridique

Cette veille est spécialisée dans le domaine du droit. Elle comprend la veille législative et réglementaire. Toute entreprise doit identifier les nouvelles dispositions juridiques et tous les autres textes de droit. Les principaux aspects à surveiller demeurent les lois, les propositions de lois, les conditions de régulation du marché, les droits douaniers, la fiscalité ainsi que les processus des contentieux.

Ceci demeure très important du fait que le droit évolue d’une manière rapide et toute entreprise doit s’adapter en conséquence. De même cette veille stratégique permet à la fois d’anticiper les changements afférents à l’adoption des textes de lois et de mieux connaître les marchés étrangers soumis à des règles nationales spécifiques.

La veille environnementale

C’est une veille spécifique à l’environnement sociétal de l’entreprise. Les activités économiques peuvent avoir des conséquences désastreuses sur l’environnement, comme la pollution ou la déforestation. Cette veille consiste indéniablement à :

-Anticiper les risques environnementaux de l’activité économique, surveiller l’évolution de la réglementation environnementale, suivre perpétuellement l’actualité du développement durable, les lois destinées à la protection de l’environnement, le niveau de la consommation d’énergie actuel et la manière de traitement des déchets.

En définitive, nous affirmons que toutes ces veilles stratégiques ont des enjeux négatifs à remédier et des enjeux positifs à consolider eu égard à leurs répercussions directes et indirectes notamment au niveau commercial, financier et technique.

Ces enjeux sont normalement regroupés comme suit :

La proposition de nouveaux produits ou des substituts, la diminution des coûts des produits, l’utilisation d’une meilleure qualité et le respect des normes, le suivi des évolutions techniques et l’anticipation de la concurrence. Ces impacts peuvent être aussi mesurés de différentes manières particulièrement en termes d’emploi, de revenus, de production et de valeur ajoutée tels que :

La création d’emplois, l’augmentation de la production, le développement des infrastructures (routes, transports, énergie) et les retombées fiscales. Tous ces impacts économiques peuvent être directs ou indirects, et se manifestent à court, à moyen et à long terme et ayant des conséquences positives à l’échelle microéconomique en accroissant les chiffres d’affaires des entreprises et en augmentant continuellement leurs richesses.

Et, en revanche, des impacts macroéconomique exprimés entre autres à travers l’évolution économique enregistrée, la création davantage de richesses et de  nouveaux emplois et évidemment l’augmentation du produit intérieur brut et du produit national brut.

 

N.B. : L’opinion émise dans cette tribune n’engage que son auteur. Elle est l’expression d’un point de vue personnel.

Kairouan : Les réseaux sociaux, un danger pour les personnes vulnérables

L’informatique joue un rôle important dans l’industrie des biens d’investissement et est déterminante pour le progrès. C’est pourquoi l’Etat s’efforce depuis longtemps de renforcer la compétitivité de cette discipline par des mesures d’aide collective.

La Presse — Par ailleurs, un grand nombre d’applications des nouvelles techniques d’information s’imposent dans beaucoup de foyers. Et la plupart des administrations publiques et privées ont informatisé leurs services et mis en place de nouvelles techniques pour le développement et l’amélioration de la qualité de leurs prestations.

En ce qui concerne les jeunes diplômés ou au chômage, issus de familles aisées ou nécessiteuses, ils ne parlent que de Tik-Tok, de Facebook et d’Instagram. Ainsi, chaque jour, des groupes se forment, de nouveaux lien se tissent, des mariages et des divorces ont lieu par l’intermédiaire des réseaux sociaux, des recrutements de personnes vulnérables pour le trafic de drogue, la pédophilie, la prostitution et l’extrémisme religieux ont lieu…

D’où l’importance de la famille pour contrôler leur progéniture afin qu’elle ne soit pas exploitée par des gens peu scrupuleux.

D’ailleurs, ce qui s’est passé pour quatre adolescentes âgées entre 13 et 16 ans, qui se sont connues par l’intermédiaire de groupes sur Facebook, prouve que les réseaux sociaux peuvent devenir très dangereux pour l’intégrité physique et morale de tout individu. En effet, ces quatre filles issues de quartiers populaires ont quitté en même temps leur domicile familial en fin d’après-midi, laissant leurs parents dans le désarroi, les pleurs et l’angoisse.

Et c’est grâce aux recherches entreprises par les unités sécuritaires qu’on a pu les localiser 3 jours plus tard à Monastir. Et une prise en charge psychologique leur a été prodiguée.

Gafsa : La piscine rouvre, mais dans quelles conditions ?

La Presse — Après une longue attente, la piscine municipale de Sidi Ahmed Zarroug — une mémoire aquatique de la ville — a rouvert ses portes aux citoyens, alors que l’été tire déjà à sa fin et que les préparatifs de la rentrée scolaire pointent à l’horizon. Une réouverture tardive, pour ne pas dire ratée, qui suscite une vive polémique à Gafsa.

Cette piscine, véritable patrimoine local, n’est pas qu’un simple bassin d’eau fraîche. Elle fait partie intégrante de la mémoire collective des Gafsiens. Avant que les piscines privées ne se multiplient dans la région, elle était le lieu de prédilection des familles, des enfants et des jeunes en quête de fraîcheur et de loisirs accessibles.

Mais cette année encore, et pour la deuxième saison consécutive, la réouverture a été retardée de manière incompréhensible. Une décision qui laisse perplexe. Abderrahmen, qui accompagnait ses enfants, n’a pas manqué de le souligner : « Les travaux d’entretien et de préparation auraient pu être effectués bien avant, avant les pics de chaleur qui ont frappé la région durant les dernières semaines ».

L’absurdité de la situation ne s’arrête pas là : les baigneurs doivent composer avec un soleil de plomb, faute d’installations adéquates. Une mère de famille nous interpelle pour exprimer ses doléances : « Aucun parasol n’a été prévu, pas plus que des chaises ou des espaces à l’ombre pour les parents venus accompagner leurs enfants. Un inconfort manifeste, qui risque d’écourter les visites et d’entraver la fréquentation d’un lieu pourtant dont on attendait beaucoup ».

Autre particularité de cette piscine, qui la distingue des autres : elle est alimentée par une source naturelle. Autrefois, on lui prêtait même des vertus thérapeutiques, notamment dans le traitement de certaines affections cutanées. Un atout qui, à lui seul, justifierait une meilleure valorisation du site.

Face à cette réouverture jugée bâclée, les voix s’élèvent pour interpeller la municipalité. De nombreux citoyens réclament une gestion plus rigoureuse et une amélioration des conditions d’accueil. Car au-delà de la baignade, il s’agit de répondre à un besoin de loisir essentiel, dans une ville qui en manque cruellement.

La piscine municipale de Sidi Ahmed Zarroug mérite mieux qu’une simple remise en service de dernière minute. Elle doit être réhabilitée, valorisée, et surtout respectée, à la hauteur de ce qu’elle représente pour les habitants de Gafsa.

❌