Battus de justesse (1-0) par l’Espérance Sportive de Tunis en finale de la Supercoupe, les dirigeants et le staff technique du Stade Tunisien ont exprimé, dimanche soir, leur frustration quant au déroulement du match, pointant du doigt des décisions arbitrales jugées « injustes ».
« Je félicite l’Espérance pour ce titre, mais je tiens aussi à saluer la prestation exceptionnelle de mes joueurs, notamment en première période, où nous avons confirmé notre bon état de forme depuis le barrage face à l’US Monastir », a déclaré l’entraîneur Chokri Khatoui.
Il a poursuivi : « Le match a été globalement équilibré, mais l’arbitrage était décevant et n’a pas été à la hauteur de l’événement ».
Dans la foulée, le porte-parole du club, Badreddine Nacef, a annoncé le boycott par l’équipe de la cérémonie de remise des prix, suite à une réunion d’urgence du bureau directeur : « Ce geste vise à protester contre les irrégularités arbitrales qui ont, selon nous, influencé le résultat final ».
L’Espérance Sportive de Tunis a entamé sa saison de la meilleure des manières en s’adjugeant, dimanche soir à Radès, la Supercoupe de Tunisie de football (saison 2024-2025), aux dépens du Stade Tunisien (1-0).
À l’issue de la rencontre, l’entraîneur de l’Espérance, Maher Kanzari, a souligné que ce sacre constitue une belle récompense, malgré certaines imperfections encore visibles dans le jeu de son équipe.
« C’était un match de début de saison entre deux formations encore en rodage, même si nous étions mieux préparés physiquement, compte tenu de notre présence sur plusieurs fronts jusqu’à la fin de la saison écoulée », a déclaré Kanzari.
Il a ajouté : « Je suis très heureux de ce titre qui reste important pour la confiance du groupe, même si nous devrons corriger certaines lacunes au fil des prochaines échéances, à mesure que le rythme s’intensifiera ».
Un projet ambitieux de complexe touristique écologique verra bientôt le jour à Ben Guerdane. Situé à Henchir Boukornine, sur une superficie de 35 hectares, ce projet a été au centre de la visite du ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, lundi 4 août, dans le cadre d’une tournée dans le gouvernorat de Médenine.
Le ministre a souligné l’importance stratégique de cette initiative, qui s’inscrit dans une démarche de diversification des produits touristiques et de mise en valeur du sud tunisien, encore peu exploité par les circuits classiques. Le choix d’un modèle respectueux de l’environnement à Ben Guerdane témoigne d’une volonté de promouvoir un tourisme durable et de qualité, à l’écart de la concentration sur les zones côtières traditionnelles.
Outre cette visite, Sofiane Tekaya s’est également rendu à Djerba, où il a salué les efforts des municipalités, de la société civile et des professionnels pour améliorer la propreté de l’île durant la saison estivale. Il a notamment mis en avant l’engagement du secteur privé, qui a financé 45 agents de propreté répartis entre les trois communes de l’île afin de faire face à l’augmentation de la population et à la pression environnementale.
Le ministre a appelé à pérenniser ces actions et à renforcer l’implication citoyenne, en particulier à travers des projets comme « Djerba sans plastique », visant à bannir les plastiques à usage unique au profit d’alternatives écologiques.
Concernant les perspectives touristiques, Tekaya a confirmé une nette reprise en août, marquée par une hausse des arrivées et des nuitées. Le secteur, selon lui, peut générer jusqu’à 50 millions de dinars par jour en haute saison, contre 25 à 30 millions en hiver.
Enfin, la tournée ministérielle a aussi été l’occasion d’aborder la situation de l’artisanat à Djerba et d’assister à l’ouverture du Festival international de poterie de Guellala. À Zarzis, le ministre a rencontré des professionnels du secteur, avec lesquels il a évoqué les défis persistants, notamment la fermeture de près de la moitié des unités hôtelières de la région.
Le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, a annoncé une hausse attendue de l’activité touristique à Djerba en août, saluant les efforts conjoints des municipalités, de la société civile et des professionnels du secteur pour améliorer la propreté de l’île.
Lors d’une visite effectuée ce lundi à Djerba, dans le cadre d’une tournée dans le gouvernorat de Médenine, il a mis en avant la mobilisation des professionnels du tourisme qui ont financé l’engagement de 45 agents de propreté pour toute la saison estivale. Ces agents ont été mis à la disposition des trois municipalités de l’île afin de faire face à l’accroissement de la population et à la hausse des déchets.
Le ministre a insisté sur la nécessité de pérenniser ces actions et de renforcer l’implication citoyenne dans la préservation de l’environnement.
Il a également rappelé l’importance du projet « Djerba sans plastique », qui vise à interdire l’usage du plastique à usage unique et à promouvoir des alternatives écologiques.
Par ailleurs, il a confirmé une reprise du tourisme en août, marquée par une hausse des arrivées et des nuitées, soulignant que le secteur peut générer jusqu’à 50 millions de dinars par jour en haute saison, contre 25 à 30 millions en hiver.
En marge de sa visite, Tekaya a inspecté le site d’un futur complexe touristique écologique à Ben Guerdane, d’une superficie de 35 hectares, situé à Henchir Boukornine. Il a également évoqué l’importance de diversifier l’offre touristique et s’est penché sur la situation de l’artisanat à Djerba.
La veille, le ministre avait inauguré le Festival international de poterie de Guellala et rencontré des professionnels du tourisme à Zarzis, avec lesquels il a discuté des défis du secteur, notamment la fermeture de près de la moitié des hôtels locaux.
Le public de la 59ᵉ édition du Festival international de Carthage (FIC) avait rendez-vous, dans la soirée du 3 août 2025, avec l’actrice et chanteuse française Chantal Goya. Intitulé Sur la route enchantée, le spectacle, organisé avec le soutien du ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, a été rehaussé par la présence de la ministre Asma Jebri et de la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi.
Icône des spectacles pour enfants depuis près de 50 ans, Chantal Goya a marqué plusieurs générations avec ses chansons devenues cultes. Depuis le début de l’année, elle enchaîne les concerts à guichets fermés.
À Carthage, Sur la route enchantée, comédie musicale conçue pour les enfants, a rassemblé un public familial curieux de redécouvrir l’univers fantastique de la chanteuse. Vêtue de sa fameuse robe rose, elle a emmené petits et grands dans la forêt imaginaire de Brocéliande, peuplée de jouets géants, de danseurs et de personnages féeriques.
« J’ai connu vos parents quand ils étaient petits », a-t-elle lancé aux enfants, captivés par ses pas de danse et les animaux qui l’entouraient. Elle a aussi évoqué son attachement à la Tunisie, où elle passe régulièrement ses vacances.
Parmi les personnages marquants du spectacle : Jeannot Lapin, qui se venge du chasseur et célèbre sa victoire en dansant des claquettes sur une chorégraphie de Jean Dujardin ; Maître Renard, magicien rusé et violoniste ; Loulou le loup, venu plaider sa cause ; et une école géante où tout l’amphithéâtre chante l’alphabet.
« La plus jolie classe du monde est ici en Tunisie ! », s’est-elle exclamée.
L’ambiance devient plus sombre avec l’apparition du sorcier et des fantômes du château. Les danseurs réapparaissent en spectres pour interpréter Nous sommes les fantômes du château, avant une nouvelle série d’aventures menant au palais du Chat Botté, projeté sur écran géant. La célèbre Bécassine rejoint alors Chantal Goya sur scène, suivie de Pinocchio, Monsieur le Chat Botté et d’autres personnages bien connus.
Clowns, saltimbanques et fées multicolores ajoutent leur magie à cette fresque vivante. Toujours proche de son public, Chantal Goya a partagé une anecdote : « J’ai remplacé Brigitte Bardot quand elle a été malade », avant de saluer son mari, Jean-Jacques Debout, compositeur de Adieu les jolis foulards (1975), interprétée avec émotion ce soir-là.
Les enfants, émerveillés par les marionnettes, les costumes et les chansons, ont vécu un rêve éveillé. Les parents, quant à eux, ont retrouvé avec nostalgie les sons et les décors de leur enfance. Une parenthèse enchantée, intergénérationnelle, où l’on prend le temps de rêver… et de croire encore à la magie.
Le théâtre de plein air de Hammamet a vibré, dimanche 3 août 2025, au rythme des sonorités jazz, soul, blues et rock de la chanteuse franco-américaine Robyn Bennett. Invitée dans le cadre de la 59ᵉ édition du Festival international de Hammamet (FIH, 11 juillet – 13 août 2025), l’artiste a livré une performance intensément humaine et profondément émotive.
Dès les premières notes, le public a été happé par l’univers singulier de Robyn Bennett. Entourée de musiciens talentueux, elle a offert un concert qui transcende les frontières culturelles et musicales. Nourrie de ses racines et de multiples influences, elle a su faire dialoguer avec finesse puissance vocale, présence scénique et engagement.
Sur scène, avec son timbre vibrant et sa voix ample, Robyn Bennett a enchaîné un florilège de titres issus de ses différents albums, parmi lesquels Higher Ground, Too Hot, I’m Not Cool, Little Pieces of You ou encore Stuck. Certaines chansons, telles que Take it Slow ou Fight Song, ont particulièrement touché le public par leurs messages universels autour de la paix, de la résilience et des droits humains.
Virevoltante, tambourin en main, Robyn Bennett a dansé, joué, dialogué avec ses musiciens et surtout avec le public, invité à reprendre en chœur le refrain entraînant de OK All Right. La scène s’est alors transformée en un véritable espace de communion dans un voyage musical à la croisée des cultures.
Originaire de Pennsylvanie et installée en France depuis 2006, Robyn Bennett a façonné une carrière singulière. Puisant dans l’héritage du jazz de La Nouvelle-Orléans, elle le réinvente dans une esthétique contemporaine, empreinte de valeurs universelles comme l’amour, la liberté, l’espoir et l’humanité – portée par un cri du cœur et un souffle d’espoir.
Insatiable Jaouadi qui réussit le doublé en remportant le 1.500 m après le 800m la semaine dernière.
La Presse — Ahmed Jaouadi a remis ça en remportant le 1500 m nage libre avec un temps de 14:34.41, hier, à l’occasion des Mondiaux 2025 organisés à Singapour. Le nageur de 20 ans a survolé les debats, surclassant l’Allemand Sven Schwarz (14:35.69) et l’Américain Bobby Finke (14:36.60). Deux médailles d’or donc pour Jaouadi, après celle décrochée mercredi au 800 m NL (7:36.88). Que du bonheur pour ce prodige de 20 ans, fierté de la Tunisie.
Au forceps !
Large vainqueur du 800 m il ya quelques jours, Ahmed Jaouadi a cette fois été talonné par l’outsider allemand Sven Schwarz. Et le corps à corps entre ces deux formidables compétiteurs a fini par pencher en faveur du Tunisien, alors que dans le même temps, le recordman du monde américain Bobby Finke a terminé troisième. A présent, dans la lignée des illustres champions de la natation tunisienne, tel qu’Oussema Mellouli, Ahmed Jaouadi, pur produit de l’Avenir Sportif de La Marsa, avant de passer à Grenoble puis à Martigues, n’en est qu’au tout début de sa carrière. Et il revient à présent à son coach, Philippe Lucas, de lui permettre de monter en gamme et en régime, en espérant une «razzia» aux prochains Jeux Olympiques.
Sans trop forcer, les Espérantistes ont fait l’essentiel, prenant l’avantage dès la première mi-temps. Un ascendant qu’ils ont su préserver en seconde période de jeu malgré tous les efforts fournis par les Stadistes. Les «Sang et Or» s’offrent ainsi leur troisième sacre au titre de la saison 2024-2025.
La Presse — Sans round d’observation ni excès de prudence, les deux protagonistes sont entrés dans le vif du sujet en optant pour un jeu plutôt orienté vers l’offensive. Par ailleurs, nous n’avons pas attendu longtemps pour assister à la première occasion dangereuse du match: Jabri se faufile sur la droite, centre pour Derbali qui, bien qu’étant en bonne position de tir, laisse le ballon à Konaté. Ce dernier, nez à nez avec le portier stadiste, rate lamentablement son tir en frôlant le montant droit (12’).
Les Stadistes répliquent douze minutes plus tard : une action rapide menée par Samaali qui dribble Meriah avant de servir Ayari dont le tir croisé sur la dernière ligne frôle le montant droit de la cage de Memmiche (24’).
Le même Ayari est revenu à la charge six minutes après en centrant de la droite pour Touré dont la frappe passe au-dessus de la transversale (30’).
Avec la montée crescendo du rythme de jeu, la donne devait changer en faveur de l’un des protagonistes. Une donne qui va d’ailleurs changer en faveur des «Sang et Or» quand Belaïli profite d’une erreur anodine du portier stadiste Farhati au moment d’effectuer un six mètres en lançant le ballon dans le centre du terrain. Belaïli, aux aguets, en profite pour couper la trajectoire du ballon et adresser un tir puissant et cadré. En voulant éloigner le danger, Arous touche involontairement la balle de la main. Sans hésitation, l’arbitre siffle un penalty, transformé par Youssef Belaïli (39’). Il n’en fallait pas plus pour que les “Sang et Or” clôturent la période initiale sur un avantage au score.
On ne lâche pas…
A la mi-temps, le coach stadiste, Chokri Khatoui, joue la carte de l’avant-centre, Hosni Guezmir. Les Stadistes jouent d’ailleurs leur va-tout et opèrent un pressing sur leur adversaire. Sauf que les attaquants stadistes, malgré leurs tentatives, celles de Guezmir et Khemissi notamment, sont tombés sur une solide défense espérantiste et n’ont pas pu aller jusqu’au bout de leurs actions.
Les Espérantistes, eux, tout en cherchant à calmer les ardeurs des attaquants stadistes, étaient à deux doigts de tuer le match à deux reprises. D’abord par le biais de Tka qui, servi sur un plateau par Belaïli, a vu sa puissante frappe dégagée en corner par Farhati qui efface un but tout fait (80’). Puis, par l’intermédiaire de Diakité qui, servi sur la dernière ligne par Ben Hmida à la faveur d’un centrage millimétré, reprend lamentablement de la tête au-dessus (83’). Un ratage monstre !
Au final, les “Sang et Or”, réalistes à souhait, réussissent à préserver leur avantage au score et remportent ainsi le troisième sacre au titre de la saison 2024-2025. Les Stadistes, eux, n’ont pas démérité rien que pour s’être battus jusqu’au bout.
EST : Memmiche, Keita, Ben Hmida, Tou- gaï, Meriah, Guenichi, Derbali (Bouassida 90’+2), Konaté (Diakité 69’), Rached (Dhaou 56’), Jabri ( Tka 69’) et Belaïli (Laifi 90’+2). ST : Farhati, Khalfa, Arous, Sahraoui, Bon- heur, Ndaw (Guezmir 46’), Touré, Khemissi, Smaali (Werghemmi 70’), Jaouadi et Ayari.
La municipalité de Sousse a annoncé la poursuite de ses campagnes périodiques de contrôle visant à réprimer les infractions liées à l’occupation illégale du domaine public et à lutter contre le phénomène de l’étalage anarchique dans les rues de la ville.
Dans un communiqué publié ce dimanche, la municipalité précise qu’une opération de terrain a été menée récemment sous la supervision de la brigade régionale de la police municipale, du poste de police municipale de Sousse-ville, et en coordination avec les services des règlements municipaux. L’intervention a permis de procéder à des saisies de matériel utilisé de manière illégale sur l’espace public et à la rédaction de plusieurs procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.
La municipalité rappelle à l’ensemble des commerçants l’importance de respecter les espaces commerciaux autorisés et de ne pas occuper les trottoirs sans autorisation préalable. Elle met en garde contre l’utilisation abusive des parkings pour l’exposition de marchandises et insiste sur le fait que tout aménagement ou clôture du domaine public doit faire l’objet d’un permis spécial délivré par l’autorité administrative compétente.
Elle souligne enfin que les autorisations d’occupation du domaine public doivent être affichées de manière visible et présentées aux agents de contrôle sur demande.
Le ministre de l’Environnement, Habib Obeid, a effectué ce dimanche une visite inopinée au centre de déchets contrôlé de Rahma, situé dans la délégation de Menzel Bouzelfa (gouvernorat de Nabeul), afin de constater sur place les défaillances environnementales du site.
Le ministre était accompagné de la gouverneure de Nabeul, Hana Chouchani, de la directrice régionale de la gestion des déchets et de la députée Rim Essghir, élue de Menzel Bouzelfa et El Mida.
Selon la députée, le centre traverse une crise environnementale grave en raison d’une fuite de lixiviat, un liquide toxique issu du bassin de collecte des déchets, qui se serait déversé sur des terres agricoles avoisinantes et dans la nappe phréatique. Elle a dénoncé l’arrêt de la station de traitement des eaux usées, aggravant les risques sanitaires et écologiques.
Rim Essghir a également tiré la sonnette d’alarme sur les conditions de travail précaires des ouvriers du site, privés de couverture sociale, soulignant la nécessité d’une intervention rapide pour éviter une catastrophe écologique dans la région.
Le temps de ce dimanche soir sera marqué par des cellules orageuses locales accompagnées de pluies parfois intenses sur les régions ouest du centre et du sud, selon les prévisions de l’Institut national de la météorologie (INM).
Ces orages gagneront progressivement certaines régions de l’est en début de nuit, avant un retour à un ciel partiellement nuageux sur l’ensemble du pays.
Le vent soufflera du secteur est, relativement fort dans le sud, où il soulèvera localement du sable et de la poussière. Des rafales pouvant dépasser les 60 km/h sont attendues temporairement, notamment lors du passage des orages. Dans les autres régions, les vents resteront faibles à modérés.
La mer sera très agitée sur les côtes nord et agitée ailleurs.
Les températures minimales oscilleront entre 20 et 26°C dans le nord, les zones côtières et les hauteurs, et entre 27 et 31°C dans les autres régions.
Un reportage photo aérien récemment réalisé par Heidi Levine, photographe indépendante collaborant avec le Washington Post, révèle l’étendue apocalyptique de la destruction dans la ville de Ghaza, soumise depuis 22 mois à des bombardements intensifs de l’armée d’occupation sioniste.
Les images, capturées mercredi dernier depuis un avion de l’armée de l’air jordanienne transportant de l’aide humanitaire, montrent un paysage ravagé, où les écoles, mosquées et bâtiments publics ont laissé place à des ruines. Même sur les plages, seules subsistent des tentes de fortune, abritant des milliers de personnes déplacées.
Plusieurs médias internationaux, commentant ce reportage exceptionnel, notent qu’il s’agit d’une des rares incursions visuelles à Ghaza, les journalistes étrangers étant interdits d’accès à l’enclave palestinienne depuis le début de l’agression sioniste.
Selon des données d’ONG de défense des droits humains arrêtées au début juillet, plus de 92 % des habitations ont été détruites, tandis que plus de 80 % des écoles, 90 % des hôpitaux et l’intégralité des universités ont été démolies, en totalité ou en grande partie.
Dans son dernier rapport, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med Human Rights Monitor) a dénoncé les conditions de vie imposées aux Palestiniens comme étant « un effort délibéré pour les pousser hors de leur patrie, non pas par choix, mais comme condition même de leur survie ».
L’Étoile Sportive du Sahel (ESS) a officialisé, dimanche, la signature du milieu offensif Maher Bessghaier, en provenance de l’Olympique de Béja. Le joueur de 29 ans rejoint le club étoilé dans le cadre d’un transfert libre.
Formé au CS Hammam-Lif, Maher Bessghaier a également évolué au Club Africain, à l’Espérance Sportive de Tunis, à l’US Monastir, au Stade Tunisien, et plus récemment à l’Olympique de Béja. Il apportera son expérience au secteur offensif du club sahélien.
Par ailleurs, l’ESS a annoncé le recrutement de l’attaquant sénégalais Alassane Diao, âgé de 22 ans, libre après son passage au sein du club tanzanien Azam FC. Ce renfort vise à combler le vide laissé par Firas Chaouat, transféré cet été au Club Africain.
Le club étoilé a également officialisé le retour de Mohamed Dhaoui “Kristo”, prêté pour une saison par Al Ahly d’Égypte, ainsi que l’arrivée du gardien Sabri Ben Hassan, ancien joueur du Club Sportif Sfaxien, recruté libre à la fin de son contrat.
L’Étoile entamera sa saison 2025–2026 de Ligue 1 par un déplacement dans la capitale, où elle affrontera la JS Omrane le dimanche 10 août au stade Zouiten.
L’Espérance Sportive de Tunis a remporté la Supercoupe de Tunisie 2025 en s’imposant (1-0) face au Stade Tunisien, dimanche soir, au stade Olympique Hammadi-Agrebi de Radès.
Le seul but de la rencontre a été inscrit par Youcef Belaïli sur penalty à la 38ᵉ minute, offrant ainsi un nouveau titre aux Sang et Or au terme d’un match globalement maîtrisé.
Cette victoire permet à l’Espérance de Tunis d’ajouter un nouveau trophée à son palmarès, quelques jours avant le coup d’envoi du championnat. Le Stade Tunisien, solide défensivement mais timide offensivement, n’a pas su renverser la tendance malgré quelques tentatives en seconde période.
C’est le grand flou au sein d’une Zliza qui est loin d’être prête pour le démarrage.
La Presse — Premières lueurs d’espoir dans le camp de la Zliza de Gabès à une semaine du coup d’envoi du championnat et du match inaugural contre l’Espérance. Le Comité de soutien a réussi le miracle de réunir la somme de 420 mille dinars, ce qui a permis de lever l’interdiction de recrutement, de régulariser une partie des litiges nationaux et d’obtenir la licence de participation au championnat 2025-2026.
Du coup, les entraînements ont repris et l’entraîneur Tarek Jarraya peut pousser un petit soupir de soulagement. Même si l’état des lieux n’est guère encourageant avec un effectif qui a perdu plus de la moitié de ses piliers et qui doit être recomposé.
Zéro recrutement !
Il ne sera pas facile, en effet, de remplacer des joueurs qui ont été les principaux artisans du maintien la saison passée. A l’image du duo Tejeddine Salem (un défenseur axial de métier) et Houcine Mansour (un attaquant de valeur) qui ont signé avec l’ASM. Et Dhia Maâtougui qui, lui, a été engagé par l’USM.
Pour le moment, l’ASG n’a fait aucun recrutement et on se demande comment le technicien du Carrelage va pouvoir arrêter un premier effectif de départ de la compétition. Seuls grands rescapés du groupe de la saison 2024-2025 : le gardien de but Abdelkader Chwaya et les deux piliers du compartiment offensif,Adem Boulila et Oussama Neffati .
Rayan Yaâkoubi a rejoint lui aussi ses coéquipiers, ce qui va inciter le reste des joueurs encore disponibles mais toujours réticents à en faire de même et à renforcer l’effectif existant.Les fans des Rouge et Noir de la Zliza ne se bercent pas de trop d’illusions.
Il ne s’attendent pas à un bon départ de leur équipe. Ce sera un début de saison où il faudra songer à éviter le pire jusqu’à la mise sur pied d’une équipe capable de monter en puissance au fil des matches et de retrouver son rythme de croisière.
Les footballeuses auront le loisir de pratiquer leur sport favori…
La Presse — Le comité directeur provisoire a décidé de créer une section de foot féminin avec les catégories sénior, junior et cadette. En effet, c’est suite à un communiqué émanant dudit comité que nous avons appris la nouvelle à un moment où tous les fans bizertins ont les yeux rivés sur la collecte de fonds pour rembourser les dettes du club.
Ce faisant, pour revenir à la nouvelle qui nous intéresse, les footballeuses intéressées peuvent déposer leur demande d’inscription (extrait de naissance, photo d’identité…) tous les jours de 10h00 à 13h00 au local du CAB, sis à l’avenue Hedi Chaker et, pour plus de renseignements, elles pourront s’adresser à l’administration du club.
Les tests sont prévus dimanche 10 août à 16h00 au Stade 15- Octobre. Avis aux amatrices…
Une série de désignations…
Le comité directeur vient de désigner un bon nombre de responsables dans la gestion des différentes sections.
C’est ainsi que Issam Ben Mahjoub accède à la présidence de la discipline de basket-ball, Hatem Ayari est confirmé dans la boxe, Riadh Dridi est président de la section des jeunes, Rafaat Mdaissi se trouve accompagnateur de l’équipe sénior de football, Mohamed Jerbi aura la responsabilité de la commission juridique alors que Mehdi Hajji de celle des médias. Là aussi, il y a foule ! Espérons que tout ce beau monde pourra s’acquitter d’abord de la tâche qui lui est confiée et apportera le plus attendu…
Boxe: une bonne moisson
La jeune pugiliste du CAB et de l’équipe de Tunisie, Alma Zaara, vient de remporter la médaille de bronze aux jeux scolaires africains, jeuxqui sesont déroulés pour leur première édition en Algérie, à Annaba plusprécisément. Bravo à notre représentante ! D’un autre côté, la Cabiste et internationale Lina Dhaouadi est sacrée championne de Tunisie, poids 50kg, alors que Ranim Laamari a fini à l’issue de cette saison vice-championne, poids 66kg. Nos félicitations!
«Fakarouni» est une histoire de rencontres: entre artisanat et expérimentation plastique, et celle de l’artiste avec des artisanes tunisiennes — les Maâlma, détentrices d’un savoir ancestral souvent relégué à l’invisible.
Au fil de ces échanges, les mains s’activaient, les fils se nouaient et les souvenirs refaisaient surface, portés parfois par la voix d’Oum Kalthoum, en arrière-plan.
La Presse — Cet été, la galerie Selma Feriani consacre trois artistes et trois faires:les installations et autres œuvres en fibres de végétaux et fils teints du Tunisien Mohamed Amine Hamouda qui est désormais représenté officiellement par la galerie, le Français Yann Lacroix qui présente, jusqu’au 23 août, une série de peintures intitulée: «Nous trouverons un chemin, ou nous en créerons un» et la Tunisienne Asma Ben Aïssa avec son projet «Fakarouni» (jusqu’au 30 août) .
Mohamed Amine Hamouda, artiste visuel et enseignant-chercheur, est né en 1981 à Gabès où il vit et travaille. Il a développé au fil des années un corpus de travaux étroitement liés à l’oasis de la ville, réfléchissant à l’état actuel de dégradation de cet écosystème, qu’il explore à travers des matériaux naturels et des procédés artisanaux.
Mohamed Amine Ben Hammouda entouré de ses œuvres
Fabriquant lui-même ses encres, papiers et supports à partir de matières végétales locales — henné, palmes, olives, corète—, il développe une démarche écologique et militante, centrée sur la mémoire, la biodiversité et les savoirs vernaculaires. Ses installations, sculptures et œuvres tissées interrogent la relation entre nature et industrie, matière et disparition.
A travers un langage sensoriel et poétique, il tisse un lien vivant entre le geste artistique et le territoire, entre la tradition et les urgences écologiques contemporaines. Il explore la richesse esthétique des matériaux puisés dans son environnement immédiat, façonnant une grammaire plastique née de la fibre même de sa terre.
Le papier fait main, les compositions de fibres pigmentées ou encore les tapisseries qu’il réalise tirent leur matière et leur souffle des oasis de Gabès. En tant qu’artiste et scénographe, il interroge les ressources botaniques, marines et naturelles locales pour en extraire une mémoire vivante et sensible, documentant les menaces qui pèsent sur la biodiversité et les écosystèmes, fragilisés par l’impact de l’industrie.
Son travail ne se limite pas à une dénonciation : il ouvre des pistes, imagine des alternatives, propose des réponses aux défis sociaux, environnementaux et économiques. En dialogue constant avec sa communauté, Ben Hamouda remet en cause les récits dominants hérités du colonialisme et des politiques post-indépendance, ainsi que les systèmes établis. Son art devient alors un espace de résistance et de réinvention.
Son travail a été présenté dans plusieurs expositions personnelles et collectives en Tunisie et à l’international (Maroc, Allemagne, Grèce, Turquie, Koweït). Il enseigne à l’Institut supérieur des arts et métiers de Gabès et poursuit une recherche doctorale en art à l’Université de Lorraine.
Dans son nouveau projet «Fakarouni», Asma Ben Aïssa célèbre l’intimité du geste et la charge affective profondément enracinée dans des savoir-faire artisanaux, où chaque point devient un acte de mémoire et de résistance. Elle s’inspire des ballades iconiques de la diva arabe Oum Kalthoum pour tisser mémoire, chant et transmission d’un héritage.
Par la broderie et le fil, elle donne une forme tangible aux récits oraux, aux savoirs intergénérationnels et aux émotions collectives. «Fakarouni» est une histoire de rencontres: entre artisanat et expérimentation plastique et celle de l’artiste avec des artisanes tunisiennes — les Maâlma, détentrices d’un savoir ancestral souvent relégué à l’invisible. Au fil de ces échanges, les mains s’activaient, les fils se nouaient et les souvenirs refaisaient surface, portés parfois par la voix d’Oum Kalthoum, en arrière-plan, chantant «Fakarouni».
«Cette chanson m’accompagne depuis les années 70 », confie l’une des artisanes. De ces mots partagés, de ces silences habités, l’artiste donne lieu à une œuvre à la fois intime et suspendue, où la mémoire s’inscrit dans le fil et le geste devient récit.
Asma Ben Aïssa maniant le fil pour son projet «Fakarouni»
Artiste émergente mais déjà confirmée, Asma est née en 1992 à Bizerte. elle vit et travaille à Tunis où elle a exposé à différentes occasions: en groupe, entre autres, à la galerie de la Bibliothèque nationale de Tunis, à Yosr Ben Ammar Gallery à Gammarth, à Elbirou à Sousse, à la galerie «Violon Bleu» à Sidi Bou Saïd, mais aussi en solo. Elle a pris part à des résidences à Marrakech, Londres et Riyad.
Sa pratique artistique s’articule autour du paysage non seulement en tant que sujet visuel ou géographique, mais comme construction esthétique et émotionnelle. Son travail interroge les notions d’habitat, de transmission, ainsi que l’architecture des espaces intérieurs et extérieurs.
Elle s’intéresse aux transformations sociales et au patrimoine local, à la croisée des environnements bâtis et de l’expérience vécue. Les images des mains tricoteuses de sa maman qui l’ont accompagnée comme une photographie familière et affective sont derrière son intérêt pour le fil et le travail artisanal. Le Français Yann Lacroix, qui présente «Nous trouverons un chemin, ou nous en créerons un», est né en 1986 à Clermont Ferrand.
Formé à l’Esacm (Clermont-Ferrand) et à Porto, il a exposé dans de nombreuses institutions internationales— de Lyon à Bangkok, en passant par Madrid et Genève. C’est à Paris, où il vit et travaille, qu’il donne corps à des paysages où se déploie une iconographie utopique et fantasmée, fruit de ses souvenirs de voyages et mémoire potentielle des endroits qu’il a visités. Dans le travail qu’il expose à Selma Feriani, on est confronté «d’abord à une apparition légère et vertigineuse.
Puis, ils nous mènent à son point d’équilibre, irradiant une germination d’images que l’artiste sous-couche. Et malgré tout, les pentimenti sont révélés, fleurissant contre toute attente. La transience des saisons est décortiquée autant qu’elle est décrite, couche après couche — qu’elle soit vivace ou prématurée.
Il y a l’émergence progressive d’un phénomène inattendu, d’un ensemble de paysages scintillants», note Racha Khemiri dans un texte présentateur de l’exposition. Le titre de l’exposition est une citation du guerrier et poète Hannibal Barca : «Nous trouvons un chemin, ou nous en créons un», qui résonne avec la pratique de Yann Lacroix, sa quête permanente de sens à travers des explorations plastiques hasardeuses et incertaines.
A l’heure où le monde arabe traverse une période d’incertitude, d’uniformisation culturelle et de dépolitisation générale, Ziad Rahbani est plus que jamais nécessaire. Non pas comme une relique d’un passé glorieux, mais comme un antidote vivant à l’oubli et à la superficialité.
La Presse — Un homme-fleuve vient de quitter ce bas monde. Toutefois, il demeure une figure intransigeante, dérangeante et indispensable dans un monde culturel de plus en plus dominé par le vide, le clinquant et le conformisme. A la croisée de la musique, du théâtre et de l’engagement politique, Ziad Rahbani incarne une forme rare de résistance intellectuelle et artistique face à la médiocrité ambiante.
Enraciné dans le Liban déchiré de l’après-guerre mais tourné vers l’universel, Ziad Rahbani demeure bien plus qu’un artiste : il est une conscience lucide, parfois douloureuse, qui refuse les compromis faciles.
Héritier et électron libre
Fils de la grande Fairouz et du compositeur légendaire Assi Rahbani, Ziad aurait pu choisir la voie du confort artistique et s’installer dans l’ombre lumineuse d’un héritage prestigieux. Mais il a préféré bousculer les codes. Très tôt, il délaisse les chemins tracés par ses parents pour s’engager dans une œuvre personnelle, mordante, profondément ancrée dans les réalités sociales du Liban.
A 17 ans, il compose la pièce Sahriyé (1973), satire douce-amère de la bourgeoisie libanaise, annonçant un style qui ne cessera de se raffiner et de s’aiguiser : humour noir, dialogues tranchants, musique fusionnelle entre Orient et jazz et,surtout, une critique sociale acide. Ses œuvres théâtrales (Film Ameriki Tawil, Bennesbeh Labokra… Shou?) deviennent des classiques instantanés.
Théâtre de la lucidité
L’art de Ziad Rahbani est un miroir tendu à une société malade. Dans ses pièces, les personnages errent dans un monde absurde, noyés dans les contradictions de la guerre, de la religion, de la politique et du désespoir du quotidien. Il met en scène l’hypocrisie des élites, la corruption rampante, les dérives sectaires, mais aussi les angoisses des petites gens.
Contrairement à une culture dominante qui invite à l’oubli, Ziad s’acharne à se souvenir et faire souvenir. Il transforme la tragédie collective en une chronique lucide, parfois désespérée, mais toujours vivante. Son théâtre est celui de la conscience éveillée, de l’humour comme dernier rempart contre la folie.
La musique comme langue de l’âme
Compositeur de talent, pianiste inspiré, Ziad Rahbani est aussi un alchimiste du son. Il fusionne la tradition musicale arabe avec le jazz, le funk, le blues. Ses chansons, souvent interprétées par Fairouz ou lui-même, parlent d’amour, de solitude, d’exil intérieur, mais aussi de politique, de guerre et d’humanité.
Sa voix rauque, désabusée, presque cassée, est devenue familière à ceux qui refusent les discours formatés. Ziad ne chante pas pour plaire, il chante pour dire. Pour déranger. Pour provoquer une réflexion.
Une voix libre, donc isolée
Refusant de se laisser enrôler par les courants dominants, Ziad Rahbani a souvent été incompris, caricaturé, même censuré. Il a soutenu des causes controversées, dénoncé les hypocrisies de tous bords. Il s’est éloigné des projecteurs tout en continuant, discrètement, à créer, à composer, à penser.
Dans une époque où la réussite se mesure à la viralité et aux algorithmes, il incarne la fidélité à une exigence intérieure. Ziad n’est pas un produit culturel : il est une expérience artistique et humaine, une mémoire vivante, un refus constant de se soumettre à la facilité.
À l’heure où le monde arabe traverse une période d’incertitude, d’uniformisation culturelle et de dépolitisation générale, Ziad Rahbani est plus que jamais nécessaire. Non pas comme une relique d’un passé glorieux, mais comme un antidote vivant à l’oubli et à la superficialité.
Il nous rappelle, avec une ironie tendre et une colère froide, qu’il est possible — et même vital — de penser autrement, d’aimer sincèrement, de créer sans se trahir, de vivre sans renier.
Ziad Rahbani est, in fine, un refus. Un rire amer. Une blessure lucide. Un hymne à la dignité.
La Presse — Les voyages forment la jeunesse de 7 à 77 ans et même au-delà en ce qui concerne votre humble serviteur qui, à plus de huit décennies, continue de se former à cette école-là, quels que soient le trajet qu’il parcourt et le moyen de locomotion qu’il emprunte.
Le récent débrayage des agents des transports publics lui a permis de découvrir ou de redécouvrir des réalités que le ronron du cours ordinaire des jours qui s’écoulent dans une retraite qui se voulait paisible avait tendance à lui faire oublier.
Ce jour-là — le premier des trois —, il est allé se planter tranquillement à l’emplacement de l’arrêt de bus qui d’ordinaire conduit vers la capitale. Une poignée d’usagers est venue se joindre à lui au cours de l’interminable attente du véhicule venu de loin, il est vrai, de Paris, imaginez-vous, puisqu’il avait, dans une vie antérieure, desservi des circuits dans la capitale française.
Bref, tout le monde attendait avec résignation quand un passant rappelle charitablement à l’assistance que la desserte est en suspension du fait d’une grève générale qui paralysera la circulation des moyens de transport public pendant trois jours à travers tout le pays.
La petite foule se dissipe dans la perplexité : où aller et comment ? Me concernant et devant à tout prix me rendre en ville, je me résolus au sacrifice d’une course en taxi. Ma pension de retraité ne permettant pas des prodigalités, j’ai tout de même cherché à partager la charge avec deux autres usagers devant eux aussi faire le déplacement. Ils acceptèrent avec empressement, signe que, eux aussi, n’étaient pas tout à fait riches.
Une fois embarqués, nous voici en présence d’un jeune chauffeur compatissant qui, au vu des gens qui, de partout, le hélaient désespérément, les taxis se faisant à leur tour rares devant la demande inhabituelle de ce jour. « Bon Dieu, pourquoi avoir interdit le covoiturage dans un pays si mal desservi par le transport en commun ? ». Et voilà de quoi meubler la discussion durant le trajet de plus d’une dizaine de kilomètres qui mène à la capitale.
Le « taxiste », jeune, solide et sympathique gaillard mais qui était également braillard, semblait ne pas être au courant que la décision était intervenue suite à la demande pressante de ses collègues qui dénonçaient à force de grèves-surprises une présumée concurrence déloyale de bons pères de famille qui demandaient à leurs compagnons de route occasionnels de s’acquitter d’une dîme en contrepartie de leurs services.
Le covoiturage est un service qui consiste à regrouper par roulement des propriétaires de voitures pour se rendre à leur travail et en revenir dans un seul véhicule. Cela réduirait considérablement le nombre inouï de véhicules qui circule avec le seul conducteur à bord, ou presque. Il y aurait alors moins d’engorgements sur les routes avec leur cortège de crispations, de pollution et de retards. Avec, en prime, une économie substantielle d’énergie. Et si cela devait s’accompagner de quelques tricheries, il serait relativement facile de fouetter le chat fautif.
Tel était le raisonnement de ce jeune écervelé. A méditer tout de même.