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État d’urgence à bord du navire Handhala après l’approche d’un navire suspect en Méditerranée

Le navire Handhala, en route vers la bande de Gaza pour tenter de briser le blocus sioniste, a déclaré l’état d’urgence samedi 26 juillet, après l’approche d’un navire inconnu au large des côtes palestiniennes. À bord, les membres de l’équipage soupçonnent qu’il pourrait s’agir d’un bâtiment militaire sioniste.
L’alerte a été donnée par le journaliste marocain Mohamed El Bakkali, correspondant d’Al Jazeera en Europe et volontaire embarqué sur Handhala. Dans une publication sur Facebook, il a rapporté l’apparition d’un navire non identifié, provoquant la mise en alerte de l’équipage.
Le navire Handhala, appartenant à la coalition de la Flottille de la Liberté, se trouvait samedi soir à environ 180 km de Gaza, à l’endroit même où la précédente embarcation Maddeline avait été interceptée.
La situation à bord est suivie en temps réel : la coalition diffuse en direct les déplacements du navire via YouTube et partage des images radar en continu.
Présente à bord, la députée européenne française Emma Fourreau a indiqué sur la plateforme X (ex-Twitter) que Handhala était à moins de 180 km de Gaza. « Nous venons de dépasser le point où Maddeline a été stoppée. Il ne nous reste qu’une nuit. Nous allons y arriver », a-t-elle écrit, appelant à la solidarité internationale.
Dans un communiqué plus tôt dans la journée, la coalition avait également signalé la présence de drones survolant le navire, qui a quitté récemment les côtes de l’entité sioniste.
Cette initiative s’inscrit dans une nouvelle tentative de briser le blocus sioniste imposé à la bande de Gaza depuis plus de 15 ans.

L’ISBAT célèbre ses 103 ans : Un colloque sur l’Art et le Design à l’Ère du Décloisonnement

L’Institut Supérieur des Beaux Arts de Tunis (ISBAT), institution pionnière dans l’enseignement des arts et du design en Tunisie, célèbre cette année son 103ème anniversaire. Pour marquer l’occasion, l’institut organisera au mois de novembre prochain, un colloque international de grande envergure interrogeant la dialectique entre l’Art et le design ainsi que leur l’interconnectivité dans les pratiques artistiques contemporaines. Un sujet pertinent, qui est d’autant plus que jamais d’actualité que les frontières entre ces deux disciplines sont de plus en plus mouvantes. Cette nouvelle dynamique a mené à un décloisonnement des genres et à des redéfinitions disciplinaires. Désormais, il est aujourd’jui simpliste, voire réducteur, de considérer qu’arts et designs évoluent en vase clos, avec des modalités d’enseignement, de formation et des cheminements créatifs distincts et séparés. En effet,, les lignes de démarcation classiques se sont brouillées, faisant de l’Art et du Design des disciplines qui se renvoient l’une à l’autre dans un effet de miroir.
C’est la première fois qu’un colloque d’une telle envergure va avoir lieu au sein même de l’ISBAT. Au programme : des communications scientifiques qui seront présentées par des intervenants tunisiens et étrangers, six workshops transcréatifs (chacun encadré par un designer, un plasticien et un architecte) ainsi qu’une rencontre intergenérationnelle qui remontera aux temps et aux origines de l’interdisciplinarité à l’ISBAT (anciennement École de Tunis, ITAAUT, etc.).
 » Art &Design : territoires partagés, résonances et tensions » se veut un projet scientifique, artistique et culturel de grande envergure et à fort impact qui accordera une grande place aux échanges, aux partages, à la co-création. Un évènement qui renforcera le positionnement de l’ISBAT en tant qu’Ecole-mère.
L’appel à communication est désormais disponible sur Calenda et le dernier délai de soumission des propositions est prévu pour le 10 septembre 2025.

Gafsa : un réseau de trafic de drogue démantelé au quartier Ennour

La brigade de recherches et d’inspection de la Garde nationale de Gafsa a démantelé, vendredi soir, un réseau de trafic de drogue actif dans le quartier Ennour, à Gafsa-ville. Les agents ont saisi 3,5 kg de cannabis, selon une source de la Garde nationale.
La même source a précisé à l’Agence TAP que, sur instruction du ministère public, les membres du réseau ont été placés en garde à vue et les procédures légales nécessaires ont été engagées. L’enquête se poursuit.

Grèce : incendies multiples en pleine canicule, plusieurs régions en alerte maximale

La Grèce est confrontée, ce samedi, à de nombreux incendies, notamment aux abords d’Athènes, alors qu’une canicule intense, avec des températures frôlant les 46 °C, sévit pour le sixième jour consécutif.
L’un des foyers les plus préoccupants se trouve à Drosopigi, dans le nord de l’Attique, à une trentaine de minutes du centre d’Athènes, selon les pompiers. Des messages d’évacuation ont été envoyés aux habitants sur leurs téléphones portables par les autorités.
Selon la chaîne publique ERT, une maison a été ravagée par les flammes, tandis que de violents vents de force 5 à 6 sur l’échelle de Beaufort (échelle empirique utilisée pour mesurer la vitesse moyenne du vent en milieu maritime) compliquent les opérations d’extinction.
Au total, 102 pompiers, trois équipes à pied, 36 véhicules, deux avions et trois hélicoptères sont mobilisés dans la zone, d’après l’agence de presse ANA.
Sur l’île d’Eubée, proche de l’Attique, un autre incendie est hors de contrôle. Deux sapeurs-pompiers y ont été légèrement blessés et hospitalisés.
Un nouveau feu s’est déclaré samedi matin sur l’île de Cythère, au sud de la péninsule du Péloponnèse. Là aussi, le brasier est incontrôlable. Des vents violents soufflant à 6 Beaufort ont accéléré la propagation des flammes, entraînant l’évacuation de plusieurs localités.
Dans le Péloponnèse, un incendie s’est déclaré à Kryoneri, en Messénie, et s’est rapidement étendu.
Face à ces risques extrêmes, les autorités grecques ont placé plusieurs régions en alerte maximale.
La canicule, qui a débuté lundi, devrait se prolonger jusqu’à lundi prochain, selon les services météorologiques. Vendredi, les températures ont frôlé les 46 °C par endroits, atteignant 42 °C à Athènes. Ce samedi, la température la plus élevée a été enregistrée à Amfilochie, dans l’ouest du pays, avec 45,2 °C, selon le site meteo.gr de l’Observatoire national d’Athènes.

NASA : près de 3 000 licenciements dans une nouvelle vague de départs

L’agence spatiale américaine, la NASA, a annoncé le licenciement de près de 3 000 de ses employés.
Dans un communiqué, l’agence a indiqué qu’environ 3 000 personnes ont pris part à la deuxième vague de son programme de licenciements différés, qui s’est achevée vendredi.
En ajoutant les 870 départs enregistrés lors de la première phase du programme, ainsi que les départs réguliers du personnel, les effectifs de la NASA sont passés de 18 000 employés à la fin janvier à environ 14 000, soit une réduction de 20 %.
Les employés ayant choisi de quitter l’agence dans le cadre de ce programme seront placés en congé jusqu’à leur date de départ. Un porte-parole de la NASA a précisé que ces chiffres pourraient encore évoluer dans les semaines à venir.

Siliana : Trois incendies de forêt maîtrisés

Les unités de la protection civile dans le gouvernorat de Siliana, en collaboration avec les agents forestiers, sont parvenues, samedi après-midi, à maîtriser trois incendies de forêt survenus dans différentes zones depuis vendredi.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le commissaire régional au développement agricole à Siliana, Jamel Ferchichi, a précisé que les incendies se sont déclarés à Djebel Jama (délégation de Siliana Nord), à Djebel Balouta (entre les délégations de Siliana Sud et Kesra), ainsi qu’à Djebel Dahar, à Bargou et Ouled Bouhani, cet incendie s’étant étendu jusqu’à Djebel Mansour dans la délégation d’El Fahs (gouvernorat de Zaghouan).
Les services régionaux de l’Équipement ont mobilisé une chargeuse et deux niveleuses pour ouvrir des pistes agricoles et faciliter l’accès des camions-citernes aux zones difficiles d’accès, assurant que la situation est désormais sous contrôle, bien que les opérations de refroidissement et de surveillance se poursuivent.
Selon la même source, les superficies endommagées ne sont pas encore précisément déterminées, mais l’incendie de Djebel Dahar, à Bargou et Ouled Bouhani, qui s’est propagé jusqu’à Djebel Mansour, a ravagé d’importantes zones forestières.
À noter que certaines poches de feu s’étaient rallumées vendredi à Djebel Balouta, Djebel Bargou et Ouled Bouhani, avant de se propager rapidement sous l’effet du sirocco.

Orages et vents violents prévus cette nuit dans plusieurs régions

Des cellules orageuses accompagnées de pluies éparses sont attendues cette nuit dans les régions de l’ouest, du centre et du sud, selon les prévisions de l’Institut National de la Météorologie (INM).
Le vent soufflera du secteur nord sur le nord et le centre du pays, et du secteur est sur le sud. Il sera relativement fort à fort, notamment près des côtes, sur les hauteurs et dans le sud, avec des tourbillons de sable locaux. Lors du passage des cellules orageuses, des rafales pouvant temporairement dépasser les 70 km/h sont prévues.
La mer sera très agitée. Les températures nocturnes varieront entre 19°C et 26°C au nord et au centre, et entre 27°C et 32°C dans le sud.

Intronisé Président de l’ESSahel : Zoubeir Beya face à divers chantiers !

Ex-gloire des années 90, il revêt un nouvel habit, celui de meneur d’un club qui veut se relancer. 

La Presse —Reconverti d’ex-joueur international en président d’un grand club come l’Etoile, Zoubeir Beya crée l’événement. Lui-même a déclaré qu’il ne pensait pas un jour endosser cette responsabilité. D’ailleurs, notre football n’a pas cette tradition avec les ex-joueurs qui se transforment souvent en entraîneurs.

Beya, qui peut être considéré comme l’une des ex-gloires monumentales de l’ESS,  était à la barre depuis un bon moment dans le cadre d’un comité provisoire qui a bataillé sur un front hypersensible et fatigant, celui des dettes. Aidé beaucoup par les socios et par les donateurs fidèles, ce comité a réussi à clore maints dossiers et épongé des dettes faramineuses envers des ex-entraîneurs et ex-joueurs locaux et étrangers. Un héritage lourd qui a handicapé l’ESS ces dernières saisons. 

Et comme attendu, c’était le seul candidat à des élections tant attendues pour rompre avec le provisoire. Les ex-présidents de clubs et dirigeants connus n’étaient pas enthousiastes pour revenir depuis des années. Alors la voie était libre pour Zoubeir Beya qui jouit d’une popularité au niveau du public. Il restera toujours un ex-joueur de calibre à l’Etoile et cela lui donne un crédit inusable et un respect intarissable. Sans oublier qu’il a assumé ses responsabilités dans un moment critique. 

Maintenant, Beya et son équipe passent du statut «provisoire» à celui permanent. Donc, ils n’auront plus cette clémence et cette patience de la part des supporteurs qui veulent revoir leur club jouer les premiers rôles. La saison 24-25 peut être considérée comme très satisfaisante avec un début chaotique et un superbe retour qui aurait pu amener le titre de champion si les Etoilés n’avaient pas perdu des points faciles en fin de parcours. La présence en coupe de la CAF est un stimulant pour Lassâad Dridi et ses joueurs. 

On attend toujours les renforts définitifs, surtout côté joueurs étrangers. Mais ce seront toujours des recrutements étudiés bon marché pour ne plus alourdir les caisses du club et se trouver dans des litiges douloureux plus tard. 

Sauver les autres sections

L’ESS  a été par le passé un exemple d’un club omnisports brillant. Les quatre sections des sports collectifs gagnaient des titres et produisaient de grands joueurs. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. En hand, en basket ou en volley, ces trois sections souffrent du manque de moyens et de mauvais résultats. Ce sera aussi un chantier grand ouvert pour l’équipe de Zoubeïr Beya. 

Reste alors le développement des ressources du club comme un chantier actif et sensible. 

L’Etoile a plusieurs licenciés et des charges élevées. En même temps, il y a un public nombreux et un potentiel important de sponsoring dans la région. Beya sera-t-il capable de cibler plus de mécènes et sponsors et couper court avec le modèle traditionnel des mécènes historiques du club ? Il a déjà commencé à varier le portefeuille des sponsors même si ce sont des montants moyens. L’équilibre budgétaire sera sa vraie épreuve en fin de saison. Et il le sait bien. 

Le ST dans le vif du sujet : Créer l’éclair

De retour au complexe sportif Hédi-Ennaifer, le groupe stadiste s’apprête à mettre le cap sur Sfax où le onze de Chokri Khatoui croisera l’USM, demain, dans le cadre du barrage menant au Super tunisien.

La Presse — C’est un Stade quelque peu expérimental que les puristes ont suivi lors des dernières répétitions, trois au total. Le bilan est d’ailleurs évocateur de certaines failles identifiées en défense, alors qu’en attaque, c’est toujours le même refrain avec une indigence récurrente.

Khatoui a donc beaucoup de travail avant de proposer un onze qui tienne la route. Cependant, du point de vue individuel, le coach dispose de plusieurs joueurs talentueux, à l’instar de Smaâli, Atoui, Dabbebi, Saâfi, Ayari, Gharbi et autre Ferchichi. Ce qui lui permettrait de varier ses plans de jeu sans souffrir de l’absence de joueurs qui assimilent rapidement et qui apportent cette touche technique qui fait la différence.

La saison passée, au ST, que ce soit avec Maher Kanzari ou Chokri Khatoui, l’équipe s’est quelque peu illustrée par ce jeu de transition rapide grâce à un milieu de terrain généreux en efforts. A cet effet, Rayan Smaâli, Mugisha Bonheur, et à un degré moindre Amath Ndaw et Yussuf Touré, incarnaient cette approche, même si en fin de compte, la réussite dépend finalement de l’efficacité.

Affinités et automatismes en cours…

Demain au Taïeb Mhiri de Sfax, face à une USM toujours assez bien rodée, le ST doit mettre en avant son jeu en bloc et ne plus se disperser comme face à Ahly du Caire en amical. Quant au coach, il doit aligner des joueurs qui ont des affinités sur le terrain car, actuellement, les automatismes, en cours de développement, tardent à se traduire par une identité de jeu claire.

Ligne par ligne, le Stade doit se mettre à la fois au service du jeu de projection tout en ne laissant pas le temps à l’adversaire de se replacer. En défense par exemple, le quatuor Khalfa-Sahraoui-Arous-Mizouni doit proposer des séquences de jeu denses tout en combinant avec les médians que seraient Elyès Jelassi, Smaâli et Touré, voire Ndaw. Plus globalement enfin, le ST doit soigner ses amorces offensives. 

Clairement, l’on ne peut toujours tout imputer au manque de réalisme offensif, car le problème est aussi celui de l’absence de créateur et de justesse technique dans les derniers 20 mètres. Au ST, aujourd’hui, le club peut compter sur plusieurs finisseurs et animateurs de couloirs, mais c’est la vérité du terrain qui installera une certaine hiérarchie. A titre d’exemple, qui des six attaquants récupérés cet été marquera son territoire ? Khemissi a marqué des points, Guezmir est à revoir et les Aifia, Hanchi, Jaouadi et Béji n’ont pas encore percé, du moins en marge des tests amicaux.

Forcément, cette donne peut laisser croire que le staff compterait sur les joueurs en place depuis la saison écoulée, mais rien n’est moins sûr car l’amalgame est toujours possible en espérant que la mayonnaise prenne. Bref, en attaque toujours, Khatoui peut toujours s’en remettre aux ailiers gauches Sajed Ferchichi et Moncef Gharbi. 

Aux ailiers droits Youssef Saâfi et Khalil Ayari. Et aux pointes Atoui et Dabbebi pour performer face aux Bleus. Toujours volet front stadiste, l’absence d’informations sur Sadok Kadida relance les spéculations sur son avenir immédiat et certaines velléités de départ. 

Or, actuellement, le Stade a vraiment besoin d’un joueur capable de créer l’éclair. Bref, si le véloce attaquant stadiste ne figure pas sur la feuille de match demain, le ST va devoir composer avec ses forces, ses atouts, en espérant que l’efficacité soit au rendez-vous et qu’elle se mette surtout au service du jeu.

Jeux scolaires africains en Algérie : Forte participation tunisienne

La Presse — A partir d’aujourd’hui, la Tunisie prendra part aux premiers Jeux scolaires africains qui seront organisés en Algérie. La délégation tunisienne est forte de 192 athlètes qui concourront dans 19 disciplines sportives.

C’est la première édition des Jeux scolaires africains en cette année  2025.

Quatre villes algériennes se sont préparées pour accueillir cet événement : Annaba, Sétif, Constantine et Skikda. C’est une première en  Afrique.

Il y avait des Jeux scolaires et universitaires maghrébins qui avaient lieu tous les deux ans et réunissaient les nations maghrébines. Des compétitions qui, rappelons-le, avaient permis la découverte de nombreux talents aussi bien dans les sports individuels que collectifs.

C’est donc une très bonne occasion  que représente ce rassemblement de 3 018 athlètes et entraîneurs de 51 pays africains.

L’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa) et la Fédération internationale du sport scolaire (Issf) parrainent cet événement dans le cadre du protocole d’accord signé lors des Jeux olympiques de Paris 2024 qui a tenu à   mettre en place une compétition qui rassemblerait toutes les nations africaines.

Un moyen de rapprocher

Le sport, en effet, est un moyen d’éduquer, de rapprocher et surtout permet de mieux connaître l’autre, ouvrant la porte au vivre ensemble.

Actuellement, les jeunes africains se rencontrent seulement au niveau de l’élite et ne connaissent des autres pays africains que ce que fournissent leurs livres scolaires.

C’est incontestablement grâce à des joutes de cette envergure que s’instaurent les bonnes pratiques et que l’on met en place cet outil de rapprochement et de solidarité. Il favorise surtout le développement du sport scolaire qui constitue, dans le monde, le creuset dans lequel se fonde toute future élite représentative du sport civil.

Une compétition à consolider et à ne jamais perdre de vue, comme cela a été le cas de la pionnière du genre, les Jeux maghrébins scolaires et universitaires qui ont disparu du paysage sportif,  sans aucune explication.

« Dialogue des Cordes 2 » de Kamel Ferjani à Hammamet : Quand la mémoire chante

Avec « Dialogue des Cordes 2 », le maestro Kamel Ferjani a dirigé un concert profond et vibrant, entre hommages, métissages sonores et réinvention de la musique arabe. Une performance magistrale, à la croisée de l’âme et du monde.

Mardi soir, le théâtre de plein air de Hammamet s’est transformé en une scène d’émotion à l’occasion du spectacle «Dialogue des Cordes 2», conçu et dirigé par le maestro et compositeur Kamel Ferjani. Entouré d’un ensemble orchestral raffiné et de voix d’exception : Haythem Hadhiri, Rihab Sghaier, Slim Dammak, Boutheina Nabouli et Haythem Guediri, Ferjani a offert au public une odyssée musicale de près de deux heures, mêlant subtilité instrumentale et intensité vocale.

Après avoir été directeur du festival de Hammamet puis de Carthage pour les trois dernières années, Kamel Ferjani retrouve son public avec enthousiame. Son projet : réconcilier patrimoine et modernité, en insufflant une dynamique nouvelle à la musique arabe, ouverte aux résonances du monde.

Avant même la première note, la soirée a débuté sur une note d’émotion : une courte projection a rendu hommage à Ouanès Khlijène (1958–2024), figure emblématique de la scène musicale tunisienne, disparu il y a un an jour pour jour. Témoignages d’artistes et extraits de son œuvre ont rappelé la trace indélébile laissée par ce grand compositeur, ami et collaborateur de Ferjani.

C’est Haythem Hadhiri qui a donné le ton au concert avec une interprétation poignante du morceau «El Bostene», instaurant d’emblée une atmosphère à la fois intimiste et collective,  reflet fidèle de l’esprit du «Dialogue des Cordes 2». Naviguant entre sonorités orientales et influences occidentales, le spectacle a proposé une traversée musicale, façonnée par la vision de Ferjani, fervent défenseur d’une «musique du monde » à racines multiples.

Parfaitement structuré, à la manière d’une œuvre dramatique, le concert s’est imposé comme une mosaïque sonore et esthétique, où chaque artiste a joué son rôle dans une fusion envoûtante de voix, d’instruments et de présence scénique. Parmi les moments forts, on retiendra le titre «Istekhbar», composé par Ferjani et arrangé par Khlijène, en introduction, suivi de «Elil Ya Rouhi», sur un texte d’Adam Fethi, revisité pour l’occasion.

L’émotion a atteint son apogée avec le poème «Kabert Ya Ommi» du grand Nizar Qabbani, hommage vibrant à la figure maternelle. Les reprises interprétées par Rihab Sghaier, telles que «Mahla Layali Ichbilia» ou encore «Zahrat El Madaen », ont touché au cœur un public de mélomanes, tandis que Slim Dammak a marqué les esprits avec des titres comme «Ana Hawit» ou l’intemporelle «Ya Rayah», emblème du répertoire algérien.

Boutheina Nabouli, quant à elle, a revisité le patrimoine tunisien avec justesse et émotion, en interprétant entre autres, «Ah Ouaddaouni», témoignant d’une belle maîtrise du registre classique. En apothéose, l’ensemble des artistes s’est réuni pour une performance collective bouleversante sur le titre «El Kamar El Massloub», poème du Palestinien Tawfiq Ziyad, symbole d’une humanité partagée et d’un combat artistique sans frontières.

Hela Saidani, linguiste et traductrice du livre « El árbolfantasmagórico y los sueños sublimes » de Mondher Marzouk : « Polyglotte… c’est choisir l’ouverture, la curiosité et la rencontre »

Paru chez Sarra édition en 2025, le recueil de nouvelles de Mondher Marzouki est magnifiée par un imaginaire singulier.. Paru initialement en langue arabe, il a été traduit en langue française par la traductrice Leyla daâmi, ensuite, en langue espagnole par Dr Hela Saidani, universitaire linguiste, francophone et hispanophone. La spécialiste en lettres s’est laissé tenter par cette aventure pour créer des ponts entre cultures, de confondre les récits oraux et écrits, et de s’enrichir mutuellement entre cultures.

La Presse — Hela Saidani, vous signez la traduction en langue espagnole de quatre histoires extraites du recueil de Mondher Marzouki titré en version française «L’arbre fantasmagorique et les rêves sublimes». Vous qui êtes francophone et francisante, comment cette aventure a pu être menée à bout ?

En tant qu’universitaire linguiste, je suis profondément passionnée par les langues et les passerelles culturelles qu’elles permettent de construire. Cette aventure de traduction m’a beaucoup honorée et touchée : celle de traduire 4 nouvelles de « L’arbre fantasmagorique et les rêves sublimes » de Mondher Marzouki, et ce, du français vers l’espagnol. Leyla Daâmi, traductrice en langue française, s’est minutieusement mise à traduire le livre en entier en langue française depuis plus d’un an.

Par hasard, les deux versions en espagnol et en français sont parues en même temps. Le livre en arabe est paru dans sa première édition en 2023. J’ai repris le titre en le traduisant mot à mot du français à l’espagnol, tout en me basant sur la version originale en arabe. Cela était plus qu’un exercice linguistique, je dirais plutôt que je m’étais lancée dans une forme de médiation interculturelle.

Ce projet de traduction s’est inscrit dans une triple démarche : Académique, artistique et personnelle. «Académique», car il s’agit de respecter la richesse stylistique de l’auteur, sa profondeur philosophique et ses images poétiques. «Artistique», car il fallait recréer l’univers onirique de ces nouvelles dans une langue à la fois différente et complémentaire. «Personnelle», car en tant que Tunisienne arabe, francisante de formation, francophone, francophile et hispanophone (à travers mes années d’études en Espagne), je me suis retrouvée, consciemment ou non, dans un triple dialogue entre les cultures arabe, francophone et hispanophone.

Pendant la traduction, je ne me suis pas contentée d’une simple transposition linguistique, il a fallu penser en profondeur les équivalences culturelles, les nuances émotionnelles et les rythmes propre à chaque langue. Cette richesse due à des allers-retours entre les langues a rendu l’expérience stimulante et édifiante.

Ce projet est né d’une double volonté, celle de l’auteur qui m’a découverte, et de la mienne. Je l’ai consulté à plusieurs reprises, et discuté longuement autour de ce projet de traduction. J’ai pris en considération une réalité culturelle liée à l’Espagne. Je me suis occupée de la mise en page du recueil. Je suis heureuse d’avoir pu faire rayonner une œuvre tunisienne à l’étranger à travers l’une des langues que je maîtrise le plus « L’espagnol », prolongeant ainsi les récits en dehors des frontières tunisiennes.

Je remercie Germinal Gil, directeur de centre Cervantes, qui m’a beaucoup soutenue et m’a relue afin de mener à bout cette démarche. 

Comment s’est passé ce processus de traduction ? Y a-t-il eu un intermédiaire espagnol ou français qui s’est joint à votre travail?

Le processus de traduction s’est déroulé avec beaucoup de rigueur et de passion. Il est important de préciser que je n’ai traduit que vers la langue espagnole. Leyla Daâmi l’a fait en version française. Pendant ce processus, le recours à la version arabe originale et à la française se faisait tout le temps, ce qui m’a permis d’explorer les récits sous différentes perspectives.

Mon plurilinguisme m’a beaucoup aidée. Il m’a permis d’aborder les textes différemment. L’expérience était fascinante. Les langues citées ont toujours cohabité sur la rive méditerranéenne. L’arabe et l’espagnol ont toujours fusionné. C’est une grande richesse que nous partageons, entre deux pays, mutuellement au niveau historique, linguistique, économique.

L’accompagnement de Germinal Gil, le directeur du Cervantes, m’a été d’une grande aide. J’ai pu affiner la qualité de la traduction grâce à lui. Il n’est pas juste intermédiaire, j’évoquerais plus un appui, un soutien, une collaboration et un partage de savoir immense qui s’est fait entre nous. Les deux langues brandissent des valeurs humaines, célèbrent la vie et bouleversent l’humain par leur richesse.

Un défi de taille et sans doute des difficultés. Le challenge primaire est celui de traduire du texte initial en usant de votre lexique hispanophone, à votre manière, sans écorcher la portée originale du texte. Pouvez-vous nous citer toutes ces épreuves contournées pour parvenir à une traduction aussi maîtrisée, finalement ?

Traduire une œuvre, c’est bien plus qu’un passage d’une langue à une autre. C’est un exercice d’équilibre entre fidélité au texte source, l’arabe et créativité dans la langue cible, l’espagnol. Conserver l’âme du texte original, tout en trouvant une voie authentique en espagnol, qui ne trahisse ni le style de l‘auteur ni la charge émotionnelle des récits, c’est un exploit ! Il a fallu contourner plusieurs épreuves en rapport surtout avec la richesse symbolique de la langue arabe et de sa poésie, pleines d’images fortes et de métaphores culturelles qu’il fallait rendre d’une manière identique dans une langue autre qui n’a ni les mêmes structures ni les mêmes références. L’arabe est une langue casuelle et l’espagnol est une langue de position.

Les spécificités syntaxiques sont à prendre en considération et, l’enjeu culturel aussi, en évitant les traductions trop littérales. Il faut préserver la profondeur philosophique et l’étrangeté poétique. Le travail de révision a été fondamental et amplement mené par Germinal Gil, qui a veillé à perfectionner les textes d’une manière exigeante certes mais qui reste gratifiante. 

Le travail a-t – il été effectué avec Mondher Marzouki, l’auteur du texte initial ? Jusqu’à quel degré la traductrice en langue française Leyla Dâami vous a-t-elle aidée ?

Bien sûr que j’ai travaillé en étroite collaboration avec l’auteur, en échangeant avec lui sur certains passages complexes, sur les intentions narratives, ou encore les choix lexicaux les plus fidèles à son univers. Ces éclaircissements m’ont permis de saisir la portée philosophique et symbolique de certains éléments du texte, essentielle pour avoir un résultat final de la traduction juste et respectueuse de la vision de l’auteur.

La version française de Leyla Daâmi m’a servi de point d’appui dans la mesure où elle constitue la première transposition du texte original. Même si nous n’avons pas travaillé ensemble directement, sa traduction m’a offert un éclairage précieux sur certains passages et elle a agi comme un intermédiaire subtil entre l’arabe et l’espagnol. Cela m’a permis de mieux comprendre des nuances, attentions, compréhensions, ou même certaines métaphores. Il y a eu un travail collaboratif et diversifié entre nous trois.

Que signifie «Être aussi polyglotte» pour vous en 2025 ?

Être polyglotte, c’est bien plus un atout ou une compétence, c’est habiter le monde autrement, avoir plusieurs fenêtres ouvertes, sur les cultures, les sensibilités, les imaginaires. C’est pouvoir lire un texte en arabe, penser en français et rêver en espagnol, comme c’est notre cas à travers ce livre.

C’est dialoguer avec l’altérité sans filtres. Dans un monde où les frontières se déplacent et où les identités se croisent, parler plusieurs langues, c’est aussi refuser les simplifications. C’est embrasser la complexité, écouter plus finement et comprendre en profondeur. C’est un engagement à tisser des liens, à créer des ponts entre des univers, à défendre la diversité comme une richesse fondamentale. Être polyglotte, c’est résolument choisir l’ouverture, la curiosité et la rencontre.   

Mes Humeurs : L’Italien de Belleville

La Presse — Il était le roi du ciseau, la barbe en biseau, il est le barbier de Belleville, mais un jour, il fit couler involontairement une goutte de shampoing dans l’œil d’une cliente. Fini le salon de coiffure des parents où la maman chantait des airs d’opéra et la radio diffusait du Rossini, Verdi ou Paganini qu’évoquera le barbier dans une chanson « Dis pourquoi tu ranges tes violons Paganini, est-il déjà fini le jour… » et quitte le quartier de Belleville et les couleurs de cheveux des clientes, s’inscrit dans une école d’art dramatique à défaut de cours de chant, une chanson de lui relate ces années. 

Il court les castings et décroche son premier rôle dans «Le Voyageur de la Toussaint» (1943), «Les amants de Vérone» (1949) suit, il est sollicité pour accompagner les grands acteurs comme Gabin dans les «Misérables» (1958), Simone Signoret dans «Casque d’or» (1952), etc. S’ensuit une brillante carrière d’acteur  ainsi qu’une respectable discographie, une chanson le met sur les bons rails, elle s’appelle «L’Italien», on ne la programme plus ou rarement sur les ondes, je viens de la réécouter, elle tient la route à mon avis, en beauté et en vigueur ; mais la chanson à paroles poétiques à vif perd du terrain au profit des chansons actuelles ( contemporaine, instrumentale, jazz, free, latin, ambient, fusion…) «L’Italien» avec le Barbier de Belleville révèle une bonne partie de sa biographie.

Il s’agit (vous l’avez deviné) de Serge Reggiani, dont on a célèbré la 25e année de sa mort (13 juillet), où l’on apprend qu’il est originaire d’Italie, là où ses parents tenaient un salon de coiffure avant de s’installer à Paris. Michel Legrand lui compose ‘‘Saint Jean Baptiste‘‘ (en 1979, ) suit la chanson de son ami Georges Moustaki, «Ma liberté» (sortie en 1967) qui rencontre un énorme succès ; il la chantera sur la scène de Carthage en 1981.

Et puis vint «Les petits voisins» du dessus qui commence par les notes de «Lettre à Elise» de Mozart connues par tous. A la fin de sa vie, Reggiani s’est mis à la peinture (en amateur), ses toiles ne sont pas appréciées par les critiques ; dans ses derniers enregistrements, il clame son amour pour les artistes qui l’ont précédé ; Michel Legrand, lui compose une chanson «Le Divin Mozart» qui est un ultime hommage au génie de Salzbourg — qui a composé l’opéra Figaro — dans la chanson, il cite ses poètes, ses écrivains et ses artistes préférés : Paul Eluard, Van Gogh, Satie, Apollinaire, Maïakovski… Même si ses nombreux tubes « il suffirait de presque rien, Le temps qui reste ou Sara… » n’ont plus la cote chez les jeunes ; on voit que les références culturelles de l’ancien barbier de Belleville sont solides et pérennes.

Approvisionnement et circuits de distribution : Lutte serrée contre les dérives du marché

Face à la flambée des prix et à la persistance des pratiques spéculatives dans le secteur agricole, les autorités tunisiennes multiplient les initiatives pour encadrer les circuits de distribution, sécuriser l’approvisionnement du marché et préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Malgré les contrôles renforcés, le monopole et la rétention de stocks continuent de désorganiser la chaîne d’approvisionnement. Une réunion interministérielle tenue le 16 juillet 2025 a marqué un tournant, avec l’annonce de mesures d’urgence, allant de la constitution de stocks de régulation à l’intensification des contrôles, en passant par des réformes structurelles du cadre réglementaire.

Une stratégie qui vise à contrer les déséquilibres conjoncturels et à refonder durablement la distribution des produits agricoles.

La Presse —En dépit des opérations intensifiées de contrôle des prix, de suivi de l’état d’approvisionnement des marchés locaux en denrées alimentaires et de lutte contre le monopole de certains produits, les pratiques spéculatives, de monopole se sont multipliées depuis des années.

En effet, des instructions fermes et des directives ont été données pour le renforcement des opérations de contrôle des circuits de distribution afin de faire face à toute éventuelle spéculation que pourrait connaître le marché local, contrecarrer les infractions enregistrées et d’éviter le recours de certains commerçants au stockage et au monopole de certains produits alimentaires. 

Les circuits de distribution des produits agricoles sont souvent désuets, inadaptés et présentent un rapport coût/avantage élevé. C’est pour cela qu’ils sont peu attractifs et qu’une grande partie de la production est souvent écoulée dans les circuits parallèles.

Encadrer la distribution des produits agricoles 

Face à la montée des tensions sur les marchés agricoles et à la recrudescence des pratiques spéculatives, une série de mesures urgentes ont été prises pour encadrer la distribution des produits agricoles. Ces décisions, annoncées lors d’une réunion interministérielle le 16 juillet 2025, visent à garantir l’approvisionnement régulier des marchés, protéger le pouvoir d’achat des citoyens et soutenir les producteurs locaux dans un contexte de forte volatilité.

L’objectif principal était d’évaluer la situation de l’approvisionnement en produits agricoles à l’approche de l’automne, période traditionnellement marquée par une baisse de production, notamment pour les pommes de terre, les tomates et les oignons. Un état des lieux complet a été présenté, mettant en évidence des tensions sur certains produits, des risques accrus de spéculation et des dysfonctionnements dans les circuits de distribution.

Les ministres de l’agriculture et du commerce ont souligné l’urgence d’agir pour éviter une flambée des prix et une rupture d’approvisionnement dans les zones sensibles, notamment dans les gouvernorats du Grand Tunis, de Sfax, de Kairouan et de Béja.

Constitution de stocks de régulation 

Selon les données fournies sur le site spécialisé «Agri Tunisie», le ministère de l’Agriculture a mis en place un stock de régulation spécifique de 11.000 tonnes de pommes de terre afin de stabiliser le marché en cas de tensions d’approvisionnement ou de flambée des prix. 

Ce dispositif s’intègre dans une stratégie plus large de sécurisation du marché, qui prévoit la mobilisation de 45.000 tonnes au total, réparties entre les 20.000 tonnes de réserves traditionnelles, déjà stockées et régulièrement utilisées chaque année à cette période, et 25.000 tonnes supplémentaires hors programme, mobilisées à titre exceptionnel pour répondre à la baisse de rendement prévue cette année (2025).

La même source indique que ces quantités seront stockées dans des entrepôts agréés situés dans les régions de Jendouba, Siliana, Zaghouan et Kasserine, avec un suivi quotidien assuré par les délégations régionales. Les opérateurs privés sont tenus de vendre ces produits dans les circuits réglementés, sous peine de sanctions prévues par le décret-loi n°2022-47 du 4 juillet 2022, modifiant la loi n°94-86 relative aux circuits de distribution des produits agricoles et de la pêche.

L’exécutif a également décidé d’intensifier les contrôles sur les entrepôts, les routes et les points de distribution. «Une coordination nationale entre les services du ministère du Commerce, les brigades économiques et les forces de sécurité a été mise en place pour détecter les pratiques de rétention de stocks, de vente hors circuit et de manipulation des prix. Cette mesure vise à assurer la traçabilité des produits et à prévenir les détournements vers les marchés parallèles», assure la même source.

Pallier les éventuelles pénuries

Pour faciliter l’écoulement de la production locale, le ministère du Commerce a décidé de promouvoir le rôle des marchés de gros dans la stabilisation des prix et la régulation des flux de marchandises. 

Les autorités ont prévu un programme d’importation ciblé, avec des prix encadrés, pour pallier les éventuelles pénuries sur certains produits stratégiques comme l’oignon, la tomate et les fruits d’été. Les importations seront réalisées en concertation avec les chambres syndicales et les coopératives agricoles, afin de ne pas perturber le marché local.

Au-delà des mesures conjoncturelles, le gouvernement envisage une réforme structurelle des circuits de distribution agricoles. Le décret-loi n°2022-47 introduit de nouvelles définitions pour les entrepôts de stockage, les unités de conditionnement et les collecteurs de production. 

Les exploitants d’entrepôts doivent désormais tenir un registre officiel, afficher leur activité sur la façade du local et se conformer aux normes de sécurité et de prévention des risques. Toute rétention de stock ou spéculation est passible de sanctions allant jusqu’à 100.000 dinars d’amende et deux ans d’emprisonnement, selon les articles 29 à 31 de la loi modifiée. 

A travers ces mesures, les ministères de tutelle cherchent à préserver l’équilibre du marché agricole face aux défis climatiques, logistiques et économiques, à garantir un approvisionnement régulier et à protéger les consommateurs. 

Mouvement des millionnaires : L’Afrique entre pôles d’attraction et fuite des fortunes

Alors que les flux mondiaux de millionnaires atteignent un niveau record en 2025, le continent africain affiche un visage contrasté. Trois pays — le Maroc, Maurice et les Seychelles — parviennent à attirer de nouvelles fortunes, tandis que de grandes économies comme l’Afrique du Sud, le Nigeria ou l’Egypte continuent de voir partir leurs élites vers des havres fiscaux internationaux comme Dubaï ou Monaco. Décryptage d’une Afrique à deux vitesses dans la compétition mondiale pour la richesse mobile.

La Presse — En 2025, un phénomène discret mais stratégique s’accentue : la migration internationale des grandes fortunes. Si le monde enregistre un nombre record de millionnaires changeant de pays, l’Afrique illustre plus que jamais un paysage à double vitesse. D’un côté, certains Etats comme le Maroc, Maurice ou les Seychelles parviennent à attirer des profils à très haut revenu.

De l’autre, des puissances régionales comme l’Afrique du Sud, le Nigeria ou l’Egypte voient leurs élites économiques continuer à s’installer hors du continent. Selon le dernier rapport de «Henley & Partners», élaboré avec la société sud-africaine «New World Wealth», plus de 142.000 millionnaires ont déménagé en 2025, marquant une progression nette par rapport à 2024.

Cette dynamique mondiale de relocalisation patrimoniale traduit une quête accrue de stabilité politique, de sécurité, d’environnement fiscal favorable et de perspectives d’investissement ciblées. Comme le souligne le rapport, « les individus à haute valeur nette sont souvent les premiers à bouger lorsqu’un pays traverse une période d’instabilité politique ou économique ».

Le Maroc et les îles, nouvelles niches d’attractivité

Dans cet échiquier de la richesse migrante, trois pays africains se démarquent positivement. Le Maroc gagne ainsi 100 nouveaux millionnaires, attirés par sa stabilité relative, sa proximité avec l’Europe et des initiatives comme « Casablanca Finance City », devenue une place financière d’envergure régionale.

La valeur de cette richesse migrante est estimée à près de 900 millions de dollars. D’après « Henley & Partners », « Casablanca se positionne désormais comme un hub financier crédible pour les investisseurs africains et internationaux ». Maurice, qui enregistre également un gain net de 100 « High Net Worth Individuals » (HNWIs), ou grandes fortunes, mise sur sa fiscalité avantageuse, la solidité de ses institutions et ses dispositifs de résidence par investissement bien rodés.

L’île consolide ainsi sa réputation de carrefour financier entre l’Afrique et l’Asie. Le rapport qualifie Maurice de « refuge fiscal stable et sophistiqué » pour les fortunes souhaitant s’implanter dans l’océan Indien. Quant aux Seychelles, elles attirent 50 millionnaires supplémentaires.

Derrière cette performance : l’absence d’impôts sur le revenu pour les non-résidents, un cadre juridique souple et un environnement de vie premium. « Les Seychelles combinent avantages fiscaux et qualité de vie, ce qui en fait une destination montante pour les expatriés fortunés », notent les auteurs du rapport.

Grandes puissances en perte de vitesse

Malgré ces signaux positifs, le continent dans son ensemble continue d’exporter sa richesse. Le Nigeria, confronté à une instabilité chronique, enregistre une perte nette de 200 millionnaires, pour une valeur de 1,5 milliard de dollars. L’Afrique du Sud en perd 250 (1,6 milliard), malgré un ralentissement de l’exode par rapport à l’an dernier. L’Egypte et l’Angola enregistrent respectivement des déficits de 100 et 50 HNWIs. 

Ces départs s’expliquent par des préoccupations de sécurité, de gouvernance, d’accès au capital ou encore par une fiscalité peu compétitive. « Henley & Partners » avertit : « Les grandes économies africaines font face à une érosion continue de leur capital humain et financier si elles ne mettent pas en œuvre des réformes adaptées ».

Sur le plan mondial, les Émirats arabes unis confirment leur rôle de hub fiscal majeur, avec un afflux de près de 9.800 millionnaires en 2025. Dubaï, en particulier, attire aussi bien les fortunés africains que les élites du Moyen-Orient ou d’Asie. « Dubaï combine un régime fiscal ultra-attractif avec un environnement sécurisé et internationalisé », commente « Henley & Partners ».

Monaco et Malte poursuivent également leur ascension. Le premier reste une destination de choix pour les ultra-riches, notamment grâce à son statut fiscal unique et son image de prestige. Le second, malgré des interrogations juridiques autour de son programme de citoyenneté par investissement, accueille 500 millionnaires de plus en 2025, confirmant son attrait comme porte d’entrée vers l’Europe.

Vers une Afrique  plus attractive?

Un point notable : l’Afrique du Sud connaît une amélioration de son solde migratoire par rapport aux années précédentes. 

Alors qu’elle perdait 600 millionnaires en 2024, elle n’en perd que 250 en 2025. Ce ralentissement pourrait témoigner d’un retour partiel de la confiance ou d’un rapatriement stratégique dans un contexte géopolitique mondial instable. Par ailleurs, certains hubs technologiques africains — notamment au Nigeria, au Kenya, en Egypte ou en Afrique du Sud — commencent à montrer leur potentiel. Même si leur impact reste limité à court terme, leur croissance pourrait à moyen terme servir de levier de rétention, à condition d’être accompagnée de réformes fiscales et sécuritaires solides. En définitive, la cartographie des flux de richesse mobile en Afrique révèle une fracture profonde. 

D’un côté, des États agiles et bien positionnés réussissent à capter une part croissante de la richesse mondiale en migration. 

De l’autre, les grandes économies africaines, malgré leur poids démographique et économique, échouent encore à créer un environnement suffisamment rassurant pour leurs propres élites.

Comme le résume le rapport : « A l’ère de la richesse mobile, les pays qui attirent les grandes fortunes sont souvent ceux qui offrent le meilleur équilibre entre liberté économique, stabilité politique et qualité de vie ».

Agressions contre les nouveaux bus : Retrouver les vrais coupables

Jeudi 24 juillet 2025, au niveau de la cité Hellal, un bus de la Transtu a été la cible de jets de pierres.

La Presse — L’incident n’est pas le premier du genre. Notamment au niveau de cette zone connue comme un « point noir » par l’opérateur national de transport et par les autorités.

Ce qui est plus grave c’est que cet incident intervient à un moment décisif et sur un véhicule neuf qui n’est même past entré en service.

Selon les déclarations faites par le directeur central de l’exploitation à la Transtu, M. Nabil Masmoudi à une radio privée, un des 20 nouveaux bus destinés à transporter des passagers de la ligne 32 a subi une agression. Les vitres ont été brisées. Il restera, donc, immobilisé jusqu’à sa réparation !

Heureusement qu’il n’y avait pas de passagers à bord. En effet, ce bus venait de Bir El Kassâa et se dirigeait vers le dépôt d’Ezzahrouni.

Les casseurs sont des mineurs

C’est la consternation totale à la Transtu et auprès de tous les citoyens qui avaient applaudi à l’arrivée de ces bus et les espoirs de voir les conditions de transport s’améliorer de la façon qu’on voit.

Des mineurs (des enfants dont l’âge ne dépasserait pas les 12 ans) sont à l’origine de ces actes de vandalisme.

Ce n’est pas la première fois qu’on a affaire à des mineurs. On peut même dire que tous les incidents recensés sont l’œuvre de mineurs.

Tous les modes de transport (trains de banlieues, de longues distances, RFR, métros, bus et même les taxis et voitures particulières) sont ciblés par ces bandes de gosses qui savent ce qu’ils font.

Ce qui se passe n’est pas spontané ni dû au hasard.

La récurrence de ces épisodes n’est pas fortuite. Et il faut la considérer comme telle.

Etant donné que les axes à risques sont connus et facilement identifiables, les autorités doivent agir en conséquence et trouver le moyen de mettre fin à ces agissements qui s’apparentent à des actes de bandits de grands chemins.

Nous avons évoqué, à maintes reprises, de tels événements et nous n’avons cessé d’appeler à réagir avec la plus grande rigueur et sévir sans le moindre état d’âme.

Il ne suffit pas de constater les dégâts, encore faut-il envisager des mesures sévères pour dissuader n’importe qui à s’en prendre aux biens publics et a fortiori aux moyens de transport.

Qui se cache derrière ?

Nous croyons, toujours, que derrière ces délinquants en herbe il y a des mains cachées qui les manipulent.

Alors, il ne faut pas reculer devant les décisions les plus dures à prendre. Il y va de la survie de notre modèle de développement.

Il faut tout faire pour dévoiler les auteurs de ces actes délictueux et leur infliger les peines les plus sévères ou, si nécessaire, à leurs parents.

Ces endroits à risques doivent être soumis à une surveillance particulière grâce à la police et aussi aux citoyens bénévoles. Même les pays dits développés n’hésitent pas à recourir à des réseaux d’informateurs dans des cas similaires. Pourquoi pas nous. Le jeu en vaut la chandelle.

La sensibilisation n’a pas donné de résultats. Et ce sont toujours les mêmes énergumènes qui causent de tels dégâts.

Cette hémorragie ne peut plus continuer et il faut faire payer les casseurs à n’importe quel prix.

Il n’est pas normal que les programmes de l’État soient ainsi sabotés sans que l’on bouge le petit doigt.

Comment veut-on progresser alors que des obstacles suspects nous barrent le chemin et qu’on hésite encore à les affronter avec les armes adéquates ?

Comment protéger les autres bus qui vont être mis en circulation ?

On nous annonce qu’il y aura, hebdomadairement, une vingtaine de bus qui sortiront des dépôts pour transporter les clients dans des conditions meilleures qu’auparavant.

Aura-t-on la capacité de leur assurer la sécurité ?

Tous les usagers sont décidés à tout faire pour assurer la préservation des nouveaux bus. Il reste à les protéger des dangers venus de ces délinquants qui ne font pas ces actes spontanément ou pour “s’amuser”. Ce qui se passe n’est pas anecdotique. Il faut découvrir ce qui se cache derrière.

Vie Associative : Le caroubier, arbre du passé et d’avenir

Dans notre dernière livraison, nous avons fait connaissance avec l’un de nos plus vieux compagnons au sein de la famille végétale, à savoir le caroubier. Fidèle, certes, mais aussi indépendant que discret, il apprécie le repli sur les hauteurs ou dans les méandres des oueds pour des retraites solitaires, non domestiquées.

En un mot, c’est un arbre sauvage, ce qui ne nous empêche pas d’en aimer le fruit, des gousses en forme de corne de caprin au goût chocolaté et que nous croquons telles quelles avec gourmandise. La seule transformation à caractère industriel que nous lui avons fait subir est celle d’en extraire un jus qui entre dans la fabrication d’une boisson gazeuse dite « cidre » dont nous sommes les seuls à avoir la spécialité dans le pourtour méditerranéen.

Or les pratiques culturales dans ce pourtour ainsi que les recherches menées dans divers laboratoires attestent d’un potentiel autrement plus varié et plus rémunérateur dans la culture de cette ressource. Et c’est l’association les Amis de Capte Tunisie qui s’est chargée de promouvoir la culture du caroubier en Tunisie. Cette organisation non gouvernementale basée à Tunis est fille de Capte (pour Collectif d’acteurs pour la plantation et la transition environnementale), entreprise de l’économie sociale et solidaire basée à Marseille. 

Transformer la culture du caroubier en une solution à la fois écologique et économique face aux défis du changement climatique

Depuis 2017, Capte propose, développe et valorise des programmes et des solutions d’adaptation au changement climatique en Méditerranée par l’agroforesterie et grâce au génie de l’arbre. Ses projets de transition vers l’agroécologie, reconnus comme des bons exemples de solutions fondées sur la Nature, accompagnent l’adaptation des agriculteurs en leur apportant un soutien technique, agronomique, financier et humain. Ces programmes favorisent l’expression de la solidarité climatique en Méditerranée entre et avec les agriculteurs partenaires des deux rives. Ils contribuent à la conservation, préservation et régénération de l’agrobiodiversité, des sols agricoles et forestiers.

Pour Capte Tunisie, il s’agit de transformer la culture du caroubier en Tunisie en une solution à la fois écologique et économique face aux défis du changement climatique. A cette fin, un projet a été mis au point en collaboration avec des partenaires locaux et étrangers. Il s’étend sur les gouvernorats du Kef, de Bizerte et de Zaghouan où des agrosystèmes novateurs ont été mis en place, combinant caroubiers, oliviers et amandiers. L’objectif ? Renforcer la résilience climatique, restaurer les écosystèmes, et valoriser une filière en devenir.

L’association a réalisé une avancée majeure en Tunisie avec l’introduction du greffage de caroubiers, une technique novatrice qui optimise la production des arbres et offre de nouvelles perspectives de recherche pour les agriculteurs et les scientifiques. Le projet a déjà organisé plus de 15 ateliers de formation, impliquant 37 agriculteurs. 

Pourquoi : Les chèques encore et toujours…

Depuis la promulgation de la nouvelle loi sur les chèques, les utilisateurs de ces titres de paiement trouvent des difficultés auprès des administrations (pas toutes ! ) et, en général, auprès de leurs différents prestataires qui refusent ce paiement et exigent du cash comme si on pourvait se promener avec des milliers de dinars en poche.

Pourtant, les banques ont pris toutes les précautions avant de délivrer les chéquiers à qui de droit. Outre cela, et grâce à un logiciel, le tireur d’un chèque peut vérifier— d’un clic— si le chèque à tirer est provisionné et même bloquer le montant libellé à son nom. Que demander de plus ?

Kaïs Saïed invité à l’ouverture de l’IATF 2025 à Alger : Un rendez-vous africain majeur pour le potentiel économique tuniso-algérien

La Tunisie et l’Algérie, deux pays limitrophes du Maghreb, ont toujours entretenu des relations de coopération étroites et privilégiées, des relations marquées par une histoire commune  aux divers niveaux, culturel, religieux, économique, géographique et linguistique, et ce, avant l’indépendance même des deux pays frères et voisins.

La Presse — En effet, outre les relations bilatérales illustrées par la signature périodique d’accords portant sur les divers domaines dont notamment l’énergie, l’environnement, l’industrie, plus précisément celle pharmaceutique, la pêche, la justice, le commerce et autres technologies sans oublier les secteurs innovants dont les start-up, la coopération tuniso-algérienne, élevée au rang de partenariat, vient d’être mise en valeur à l’occasion de l’audience accordée, il y a à peine une semaine au Palais de Carthage, par le Président de la République, Kaïs Saïed, à l’ambassadeur d’Algérie à Tunis qui lui a remis une lettre d’invitation de son homologue, Abdelmajid Tebboune, pour assister à la cérémonie d’ouverture de la 4e édition du Salon africain du commerce intra-africain (Iatf 2025) qui est une sorte de sommet économique continental et une étape majeure pour le développement des échanges commerciaux entre les différents pays d’Afrique.

D’ailleurs, tout en réitérant son engagement en faveur de l’identité africaine de la Tunisie, le Chef de l’Etat s’est félicité de l’initiative du Président algérien et a mis l’accent sur l’importance des richesses naturelles de l’Afrique qui dispose, ainsi, des atouts nécessaires pour garantir le développement et l’essor de ses peuples.

Le Président Kaïs Saïed a tenu à rappeler, à cette occasion, ses positions voulant que la prospérité de l’Afrique ne puisse être réussie que par ses propres enfants grâce, surtout, à une coopération Sud-Sud et une logique de souveraineté et de solidarité.

Et tout en mettant en exergue la solidité des liens entre les deux pays, fondés sur une vision commune de l’avenir, le Président de la République a mis l’accent sur la détermination à consolider la coopération bilatérale, marquée par la conviction commune quant à l’unité de destin entre les deux pays frères et voisins.

Il est utile de noter que l’on enregistre une mobilisation active de notre pays en vue d’avoir  une participation de taille à ladite 4e édition de l’Iatf 2025, prévue du 4 au 10 septembre 2025 à Alger. L’événement, organisé sous le thème, “Une porte vers de nouvelles opportunités”, constitue une plateforme continentale de premier plan pour dynamiser les échanges commerciaux entre les divers pays africains dans la mesure où il s’agit d’une vitrine stratégique pour positionner les produits tunisiens sur le marché africain, et une opportunité majeure pour nouer des partenariats d’investissement à forte valeur ajoutée”, selon les propres termes du ministre tunisien du Commerce et du Développement des exportations

Cette participation tunisienne à l’Iatf 2025, considérée comme étant l’un des plus grands rendez-vous économiques du continent, intervient à un moment où les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Algérie se distinguent par leur grand volume, à savoir 7,7 milliards de dinars en 2024, sans oublier qu’à  cette édition de 2025, l’on s’attend à la participation de plus de deux mille exposants et 35 mille visiteurs venus de plus de 140 pays, avec des transactions commerciales et accords d’investissements prévus et estimés à plus de 44 milliards de dollars.

Au vu de l’ampleur des opportunités qui s’offrent en marge de cet événement majeur, la Tunisie et l’Algérie sont, de l’avis des observateurs, déterminées à unir leurs efforts pour investir ensemble en Afrique, un marché en pleine croissance et qui offre des potentiels réels pour les entreprises des deux pays frères.

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