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Lutte contre le financement du terrorisme : le CMF et la CNLCT unissent leurs efforts

Un protocole d’accord a été signé, le 17 juillet 2025, entre le Conseil du Marché Financier (CMF) et la Commission Nationale de Lutte contre le Terrorisme (CNLCT), dans le cadre du renforcement des efforts nationaux de lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes, et afin de consolider la coordination entre les structures concernées.

Ce protocole vise à instaurer une coopération technique et opérationnelle entre les deux instances, ainsi qu’à renforcer la coordination en matière de supervision et de contrôle conjoints.

Il contribuera à l’efficacité du dispositif national de sanctions financières ciblées et au respect des exigences de vigilance et de contrôle en matière de lutte contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes, conformément aux normes internationales et aux recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI), a précisé le CMF dans un communiqué publié vendredi.

La signature de ce protocole s’inscrit dans l’engagement du CMF à participer activement au renforcement du cadre réglementaire et opérationnel relatif à ces domaines, notamment en prévision du processus d’évaluation mutuelle à venir.

À noter que le CMF avait diffusé, le 5 juin 2025, un questionnaire destiné aux institutions placées sous sa supervision, dans le but d’évaluer leur niveau de perception des risques liés au financement de la prolifération des armes de destruction massive.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations n°1 et n°7 du Groupe d’action financière pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENAFATF).

Cette action s’inscrit dans les préparatifs de l’évaluation mutuelle à laquelle la Tunisie sera soumise durant la période 2025–2026, sous la supervision du MENAFATF, et témoigne de l’implication du CMF dans les efforts nationaux de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes.

Campagne nationale de l’alfa : 10 000 tonnes attendues pour la saison 2025-2026

La saison de cueillette de l’alfa et de toutes les opérations relatives au transport, au pesage et à l’achat sera ouverte le 1er août 2025 et fermée le 31 janvier 2026, selon l’arrêté du ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche du 16 juillet 2025 publié, vendredi, au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT).

La quantité d’alfa qui peut être récoltée durant ladite campagne est estimée à 10 000 tonnes.

Le transport de l’alfa par les véhicules et les attelages durant la campagne de cueillette aux centres de collecte et de l’emballage est soumis aux dispositions des articles 105 à 112 du code forestier en vigueur, d’après cet arrêté portant « ouverture et fermeture de la campagne de cueillette de l’alfa de l’année 2025-2026 ».

Les opérations de mise en balles de l’alfa et de son transport restent autorisées pour les quantités récoltées avant le 31 janvier 2026.

Le pacage, la cueillette de l’alfa et toutes les opérations relatives au transport, au pesage et à l’achat de cette plante sont interdits durant la saison 2025-2026 dans les parcelles indiquées dans un tableau annexé à cet arrêté.

Un ciel dégagé sur tout le pays ce vendredi soir

Le ciel sera dégagé, vendredi soir, sur tout le pays. Le vent soufflera de secteur Sud-est au Nord et au Centre et de secteur est au sud.

Il soufflera relativement fort sur le Sud-ouest et sera faible à modéré sur le reste des régions, selon les prévisions de l’Institut National de la météorologie (INM).

La mer sera moutonneuse, à peu agitée. Les températures seront comprises, la nuit, entre 23 et 28 degrés au nord et au centre, aux alentours de 21 degrés dans les hauteurs Ouest et entre 28 et 33 degrés au sud.

Ligue 1 – quota des joueurs étrangers en championnat national : Un faux problème !

Actuellement, quatre joueurs autorisés sur le terrain et six sur la feuille de match, certains clubs font du harcèlement au bureau fédéral pour augmenter ce quota. Toujours ce souci de la quantité au détriment de la qualité.

La PressePourquoi des clubs comme l’EST font-ils tout et manœuvrent-ils en coulisses pour augmenter le quota actuel des joueurs étrangers autorisés à jouer ? C’est que l’EST en premier lieu a intérêt à le faire pour pouvoir maximiser ses chances en Ligue des champions là où la CAF est en sommeil depuis des saisons et ne fixe pas un quota d’étrangers pour ses compétitions continentales.

L’EST, avec sa puissance financière, sait qu’en jouant avec plus d’un joueur étranger, elle met la barre haut sur ses adversaires d’abord en championnat (l’écart est si énorme), et elle défend mieux ses chances devant Al Ahly, Sundowns ou Pyramids, c’est-à-dire ses rivaux qui jouent avec une armada de joueurs étrangers de qualité. D’ailleurs,  pour l’anecdote, on se souvient de la fameuse décision en 2020 quand on a considéré les joueurs maghrébins comme locaux.

Ainsi, l’EST et l’ESS avaient pu aligner 5 joueurs du Maghreb (essentiellement Algériens) avec trois autres Africains. C’était un coup de pouce donné pour les aider en Ligue des champions. Et on a idée de tous des effets catastrophiques d’une telle décision sur notre football et sur nos joueurs qui n’avaient plus de place. 

Une énorme pression

L’EST, en premier lieu, est très active dans les coulisses du bureau fédéral pour porter à 6 sur le terrain et 8 sur la feuille de match,  le quota des joueurs étrangers. Elle est épaulée par l’ESS de Zoubeir Beya qui cumule les joueurs étrangers et il ne le fait pas par hasard, car il sait bien que cette énorme pression devrait aboutir.

Le CSS a mis, lui aussi, le paquet sur des joueurs étrangers dans ses derniers recrutements. Tout ce mercato agité et ces investissements opérés ne se font pas pour 4 joueurs étrangers sur le terrain. Houcine Jenayeh, l’homme fort de la FTF, bataille pour changer cette règle mise en œuvre pour redonner plus de sens à cette compétition et pour essayer de protéger nos joueurs.

Si ça passe, on aura cette saison des clubs qui joueraient avec 6 joueurs étrangers sur le terrain contre d’autres clubs qui n’en auraient qu’un ou deux. Et le temps de jeu de nos joueurs devra diminuer encore plus avec cette tendance fâcheuse à courir aveuglement derrière les joueurs africains et, à degré moindre, européens ( de troisième classe !), jeunes et moins jeunes. Et même si les litiges et les dettes ont démoli des clubs et les ont asphyxiés, ils demeurent encore chauds pour ramener n’importe qui. Ceci au détriment de leurs jeunes et moins jeunes joueurs.

Et toujours cet argument de la qualité qu’on vous présente : les joueurs tunisiens sont moins productifs et plus coûteux que les étrangers. Ce qui n’est pas vrai dans plusieurs cas. Certes, le niveau de nos joueurs n’est pas fameux, mais ils doivent jouer, ils doivent se corriger, ils doivent avoir une chance d’être commercialisés demain. On est d’accord que la concurrence est le meilleur moyen d’élever le niveau de nos joueurs, mais il faut le faire avec raison : un quota de 4  étrangers de qualité sur 6 enregistrés sur la feuille de match est largement suffisant. 

Ali Youssef : un défenseur moderne

Le mauvais jeu des agents de joueurs

Ces joueurs étrangers qui jouent en Tunisie, parlons-en. En deux mots, notre championnat n’est pas très attractif avec les difficultés financières des clubs. On ne peut pas rivaliser avec le Maroc, l’Egypte, l’Algérie, et même la Libye, ainsi que les pays du Golfe, niveau rémunérations. Ceux qui viennent chez-nous sont en général des joueurs de second choix ou des joueurs expérimentés qui veulent se relancer pour revenir au plus haut niveau.

Il y a aussi les jeunes qui viennent de plusieurs pays africains et qui ne coûtent pas cher. Certains d’entre eux percent et se servent de nos clubs comme un tremplin pour un championnat européen ou même arabe. Seule l’EST, avec ses moyens financiers et sa présence régulière en Ligue des champions, demeure capable d’attirer les bons joueurs étrangers.

Mais si on voit la qualité générale observée et les statistiques, nous sommes loin du niveau requis. On a quelques éléments de haut niveau comme Blaili, Youssef, Sasse, Kanté, Seydi, Mughisha, Orkuma, Ogbelu, Ba et quelques autres qui ne font pas le poids devant le nombre effrayant de joueurs moyens, mais qui coûtent cher et qui se transforment  en créanciers lourds pour leurs clubs. 

La raison est simple : un réseau d’agents de joueurs complice avec les clubs pour ramener n’importe qui et ceci les arrange financièrement. Et tout le monde gagne derrière cela, et tout le monde le sait. Parce qu’aussi, il n’y a pas de critères appliqués pour ramener les joueurs étrangers. La DTN et la FTF ont beau nous raconter des « bobards » sur le CV et le statut international, mais au bout du compte, on ramène pêle-mêle des joueurs et on contourne les règlements.

Seydi : une remarquable polyvalence

Ça aurait été plus rentable de commercialiser ces joueurs étrangers  vers l’Europe ou les pays du Golfe, mais les chiffres sont très faibles là-dessus. Ils sont une dizaine au maximum ayant une valeur marchande élevée. Ceux qui réussissent dans notre championnat, poussés par leurs agents, attendent l’expiration de leurs contrats pour partir.

Et pendant ce temps, nos joueurs sont grillés et n’ont pas le temps de jeu suffisant pour s’exprimer. Et le plus grave, c’est que des clubs formateurs et du milieu du classement oublient leurs traditions et font le jeu de ces agents de joueurs sans scrupules. Des clubs comme la JSK, l’OB, l’ASM, le CSHL, l’USBG, l’ESM ne font qu’acquérir des étrangers de basse qualité. Pourquoi ils le font et mettent-ils leur survie en danger ? Allez savoir. 

Nos joueurs ne sont pas extraordinaires, oui. Mais il faut les corriger, les entretenir et leur donner cette chance de jouer. Quand on leur ramène quatre étrangers de qualité, soyez sûrs qu’ils vont s’améliorer. Il y a toujours cet équilibre magique en quantité et en qualité à respecter. Qu’on ne regarde pas seulement l’intérêt immédiat de quelques clubs. Notre football a besoin de ses joueurs quels que soient leurs défauts. La tendance d’augmenter le nombre des joueurs étrangers, qui devrait se faire, n’aura que de mauvais effets sur un championnat déjà fragile et déséquilibré.

CAB-Al Ahly SC, en amical demain : À prendre au sérieux

Les Cabistes affrontent une grosse cylindrée de l’Afrique.

La Presse — Les Cabistes, qui ont «ouvert» le cycle des amicaux, affrontent demain Al Ahly SC à Tabarka. Le match aura lieu au terrain de La Cigale à 18h30.

Après un premier test contre l’AS Soliman, le week-end dernier, remporté 1 à 0, but de Ahmed Amri, les camarades de Allalah se mesureront par une équipe autrement plus forte, et qui sera renforcée par de belles individualités. Le staff technique fera, à n’en point douter,  tourner l’effectif et aura une première idée sur l’état de santé actuel des joueurs. Hidoussi sait bien que jouer Al Ahly, même en amical, n’est pas une mince affaire. Ce sera très utile à tous les niveaux. 

Quatre gardiens de but retenus

Après le départ de Achraf Krir, Adel Zouita et Farouk Ben Mustapha auront à leur disposition quatre gardiens de but durant la saison 2025- 2026. Il s’agit de  Moetez Hanzouli, premier de la liste, Kais Amdouni, Ala Gharbi et Rayen Smii. Un quatuor possédant  expérience, jeunesse  et ambition outre une importante marge de progression.

On peut penser que les Cabistes n’auront plus de souci concernant ce poste pour peu que tout ce beau monde persévère dans le travail…

Les félicitations affluent !

À l’occasion du 97e anniversaire du Club nordiste qui vient d’être fêté le 12 juillet dernier, le CAB a reçu les félicitations de bon nombre de clubs de tous les niveaux. Les responsables bizertins n’ont pas manqué, bien évidemment, de les remercier pour les messages de sympathie envoyés.

Comme le sport est avant tout des relations amicales et constitue une source de rapprochement de tous les sportifs.

Levée de l’interdiction de recrutement…

Le CAB, qui se trouve sous le coup d’une interdiction de recrutement pour n’avoir pas honoré ses engagements envers d’ex- joueurs et autres, pourrait voir, les jours à venir, cette interdiction levée.

En effet, une réunion s’est tenue avec les avocats des joueurs,  les responsables de la FTF et le président Samir Yaâcoub afin de trouver une solution au problème.

Il est demandé au CAB de payer une première tranche de 1 million de dinars pour avoir droit de participer au championnat de Tunisie et pouvoir effectuer des recrutements. Une décision satisfaisante pour tout le monde. Maintenant, et au plus vite,  les responsables devront payer cette somme.

La municipalité de Bizerte augmentera la subvention accordée au CAB jusqu’à 220 mille dinars selon une source proche des Cabistes ! Les supporters» jaune et noir» pourraient enfin respirer.

Football féminin – l’équipe de Tunisie éliminée à la CAN : Où voulons-nous aller ?

Un piètre résultat en fin de compte pour un football féminin encore émergent et à court de performance.

La Presse — Pour planter le décor, nous allons revenir à la stratégie mise en place afin que la Tunisie organise dans les meilleures conditions les Jeux méditerranéens de 1967. Le ministre de l’époque voulait que la Tunisie, pays organisateur, soit présente dans toutes les disciplines figurant au programme.

A cette époque, on n’avait pas encore de sections de lutte. Ce sport de combat, on en entendait parler. Pas plus.

Le représentant de la fédération de judo s’est engagé à fournir des judokas, auxquels on enseignera les bases de la lutte libre et de la lutte gréco-romaine.

Le ministre s’est tout de suite opposé et a fait valoir que l’Etat était prêt à engager les moyens pour que ces J M marquent la naissance de ce sport dans le pays. Il prit contact avec l’ambassadeur de Turquie en Tunisie et lui demanda la désignation d’un technicien hautement qualifié pour prendre en charge l’équipe de Tunisie de lutte. Inutile de préciser qu’il avait vu juste. La lutte est de nos jours un sport qui s’est imposé.

Y mettre le prix

Revenons au football féminin. Sommes-nous en train de dépenser des millions pour rien? Avons-nous la politique de nos moyens ?  Ce football féminin que voulons- nous en faire?

Des potiches ou une discipline réellement compétitive et où il y aura toujours un moyen de hisser haut les couleurs tunisiennes, grâce à des représentantes soigneusement préparées et jouissant d’une compétition nationale de valeur ?

«Pour un bon nombre de pays que nous avons rencontrés, le football tunisien ne reflète aucunement le niveau intellectuel, culturel et social de la femme tunisienne, qui est reconnue en avance dans bien des domaines», nous-a t-on rapporté à la suite de l’élimination de l’équipe de Tunisie dès le premier tour.

Cela revient à dire que sans entrer dans des polémiques inutiles, nous pouvons faire mieux, beaucoup mieux. Il faudrait tout d’abord le vouloir.

Ensuite, mettre en place un programme d’action qui tienne la route. Enfin, y mettre le prix et non pas procéder par saupoudrage.

Lorsque nous voyons jouer nos sélectionnées, nous ressentons qu’il y a de l’application et surtout de l’enthousiasme.

Des qualités basiques pour toute réussite.

La Fifa est décidée à pousser à fond le football féminin.  Des moyens financiers énormes sont alloués pour que les progrès soient rapides et convaincants. La FTF devrait en profiter et faire autant, pour encourager les clubs phares à s’engager pour tirer vers le haut ce football féminin.

Actuellement, il y a sans doute des efforts, mais pas assez pour constituer une base de pyramide, à partir de laquelle on pourra  mettre en place cette rampe de lancement, de laquelle personne ne pourra faire marche arrière. La timidité dans ce genre de projets ne paie pas.

Nous suggérons de faire de 2026 l’année du football féminin, en mobilisant les milliers de filles licenciées en sports scolaires. N’oublions jamais, que toutes les disciplines sportives, ont pris leur envol en sports scolaires et universitaires.

Cette masse éduquée, bien encadrée par des enseignants spécialistes, doit bien servir à quelque chose.

Cela pourrait réussir, à la condition de ne pas créer de…commission pour étudier la question, mais de donner des instructions pour que le football féminin   figure au sein des cours d’EPS.

FIH59 : Cap sur l’international

En trois jours successifs, 6 artistes, issus de 7 pays ont défilé sur la scène du festival international de Hammamet. L’amphithéâtre bat son plein depuis le 11 juillet 2025. En musique et en danse, les artistes ont fait voyager leur public.  Le Maroc, l’Algérie, la France / Haïti, Liban, Syrie ou encore le Soudan, tout un florilège d’horizon sonore qui continue de bouleverser. Focus sur ces parenthèses nocturnes !  

La Presse — Hind Ennaïra et Djazia Satour : une double prestation distinguée

Hammamet, 13 juillet 2025. Deux femmes. Deux univers se dévoilent au public. Le Festival de Hammamet a vibré au rythme d’une double performance portée par la puissance du corps, de la voix et du patrimoine musical. La Marocaine Hind Ennaïra et l’Algérienne Djazia Satour ont chacune, à leur manière, occupé musicalement l’espace et conquis les plus mélomanes.

Première à entrer en scène, Hind Ennaïra, une étoile de la musique« Gnawa » et saharienne, marque par sa présence scénique. Entourée de danseurs et musiciens, elle transforme la scène en fête. Rythmes effrénés, youyous, clins d’œil au public en dialecte marocain : l’artiste sublime. Son répertoire riche, profondément africain — puise dans des titres comme «Fongoro», «Folani Hirisa» ou «Baba Mimoun».

Avec sa voix puissante, ses percussions hypnotiques et ses habits aux motifs amazighs, Ennaïra s’affirme en tant que femme et musicienne dans un univers dominé par les hommes.

Elle cède aussitôt sa place à une autre icône : celle des paroles engagées. Djazia Satour, drapée d’une kufiya rose et noire, apparaît sur scène avec un répertoire marqué par des thématiques engagées, telles que la résistance et l’exil. Dans sa chanson «Idh», elle rend hommage au peuple palestinien et dénonce les atrocités subies, les massacres, le silence.

Les mots sont posés, sans détours. Ils font l’effet d’un couperet autant qu’ils adoucissent. Sa voix, mêlée à des instruments, glisse vers des terrains sonores alternatifs et urbains avec des chansons, telles que «Loun Liyam» ou «M’Siria».Elle clôt sa prestation par un chant en anglais, dédié aux peuples asservis, rappelant que la musique peut aussi être « mémoire » et « lutte ». 

Alsarah& The Nubatones

Naïka : astre d’un autre continent  

Dans un amphithéâtre plein à craquer, Naïka, étoile montante franco- haïtienne de la scène internationale, a livré un show mémorable, mêlant émotion, groove et totale osmose avec son public. La soirée était annoncée «Sold Out» depuis plusieurs jours. Bien avant l’ouverture des portes, les fans affluaient, bravant chaleur et attente.

L’amphithéâtre a rapidement épousé l’univers de la chanteuse. Et dès les premiers rythmes, Naïka s’est imposée, solaire et magnétique. Sa voix puissante et son énergie scénique débordante, ont retenti. L’artiste navigue avec aisance entre les sonorités afro-pop, les rythmes caribéens et les grooves urbains. Sa musique dépasse les frontières et tisse des ponts entre les continents.

Sur scène, Naïka ne chante pas seulement. Elle raconte anecdotes de vie, souvenirs de voyage, et fait des clins d’œil à ses racines… Elle crée une intimité, ponctuant ses morceaux d’intermèdes complices, d’humour et de tendresse. L’artiste confirme qu’elle n’est pas qu’une étoile montante parmi d’autres : c’est la voix majeure d’une génération qui veut danser et s’émouvoir.

RUST / Alsarah& The Nubatones : deux dimensions distinctes 

Dans la nuit du 15 juillet 2025, place à la musique alternative arabe, marquée par la performance du duo libano-syrien Rust et de la chanteuse soudanaise Alsarah, accompagnée de son groupe « The Nubatones ». Le duo Rust, formé en 2020 par Petra Hawi, chanteuse libanaise, et Hany Manja, producteur et musicien syrien, a entamé la soirée avec un set d’une heure mêlant électro, Tarab et influences orientales. Leurs compositions, entre tradition et innovation, ont su capter l’attention du public.

Lors d’un point de presse, le duo a déclaré : « Nous sommes plus que ravis d’être ici. L’endroit est féerique », annonce avec enthousiasme Petra Hawi. Hany Manja a ajouté, ému : « Si je pouvais chanter, je me serais exprimé en chantant.

Basé à Beyrouth, le duo affirme placer l’humain au cœur de leur création artistique. Leur titre « Diaspora » explore notamment le thème de l’exil et les identités fragmentées qui en découlent. « En 20 ans, le ressenti reste le même », souligne Hany Manja.

En seconde partie de soirée, « Alsarah& The Nubatones » ont pris la relève avec une performance aux influences nubiennes et afro-arabes. La chanteuse, exilée depuis trois décennies, a affirmé l’importance de vivre pleinement le moment :« Cet espace est le nôtre. Ce moment va être mémorable ». Elle a interprété des morceaux, tels que « Men Ana », « Salam Nubia», « Sudani » et « New Habibi», ponctuant son concert de touches d’humour et de proximité avec le public. En évoquant l’exil, Alsarah a rappelé: « Quand on est exilé et qu’on revient sur nos terres d’origine, on ne reconnaît rien. 

Le partir est un sentiment très étrange ». Cette soirée à Hammamet a confirmé l’effervescence d’une nouvelle scène musicale arabe, à la fois ancrée dans ses racines et résolument tournée vers l’avenir, modernisée.

Cinéma 78e Festival du film de Locarno : Un trio tunisien à l’honneur

Trois cinéastes franco-tunisiens s’invitent cette année dans la prestigieuse sélection officielle du 78e Festival du film de Locarno, prévu du 6 au 16 août 2025 en Suisse. Abdellatif Kechiche, Hafsia Herzi et Mehdi Hmili y présenteront leurs dernières œuvres : Mektoub, My Love : Canto Due, La Petite Dernière et Exile.

Le film Mektoub, My Love: Canto Due d’Abdellatif Kechiche figure parmi les 17 longs-métrages retenus dans la compétition principale, le Concorso Internazionale, et concourra pour le prestigieux Pardo d’Oro (Léopard d’or). Le jury de cette section est présidé par le cinéaste cambodgien Rithy Panh, entouré de professionnels internationaux. 

Deux films arabes font également partie de cette sélection : With Hasan in Gaza de Kamal Aljafari (Palestine, Allemagne, France, Qatar) et Tales of the Wounded Land d’Abbas Fahdel (Liban). Le film de Kechiche, présenté en version originale (français, anglais, arabe), est une adaptation libre du roman La Blessure, la vraie de François Bégaudeau (Éditions Verticales, 2011).

Coécrit avec Ghalya Lacroix, ce long-métrage marque le retour du cinéaste après Mektoub My Love : Intermezzo — un film controversé de 4 heures, jamais sorti en salle depuis sa première à Cannes en 2019. Le casting réunit Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Jessica Pennington, Salim Kechiouche et André Jacobs. Hors compétition, Mehdi Hmili présentera Exile  dans la section Fuori Concorso, espace dédié aux œuvres audacieuses et inclassables. Produit avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI – Tunisie), ce drame de 127 minutes en langue arabe est une coproduction entre la Tunisie, le Luxembourg, la France, le Qatar et l’Arabie saoudite.

Réalisé et écrit par Hmili, avec une musique signée Amélie Legrand et une direction photo assurée par Farouk Laaridh, le film réunit Ghanem Zrelli, Maram Ben Aziza, Slim Baccar et Younes Ferhi, entre autres. 

De son côté, Hafsia Herzi dévoilera La Petite Dernière dans la mythique Piazza Grande, lieu emblématique des projections en plein air du festival. Ce troisième long-métrage de la réalisatrice est une adaptation du roman éponyme de Fatima Daas (2020) et a déjà été distingué au dernier Festival de Cannes, où Nadia Melliti a reçu le prix d’interprétation féminine.

Le film (1 heure 46) sera projeté aux côtés d’autres œuvres primées à Cannes 2025, notamment Un simple accident du réalisateur iranien Jafar Panahi, Palme d’Or de cette édition. Révélée en 2007 dans La Graine, et le mulet d’Abdellatif Kechiche, Hafsia Herzi a depuis enchaîné les rôles marquants, notamment dans les précédents volets de la trilogie Mektoub My Love.  

Au-delà des sélections officielles, le Festival de Locarno se distingue également par son engagement en faveur d’un cinéma international, audacieux et inclusif. 

La section Open Doors, organisée en partenariat avec l’Agence suisse pour le développement et la coopération (SDC), vise à soutenir les cinéastes issus de régions sous-représentées. Pour la période 2025–2028, 42 pays africains seront au cœur de ce programme, avec des actions de formation, de promotion et de mise en réseau.

Cinq cinéastes participant au festival seront également invités à intégrer le programme Open Doors Directors. L’édition 2025 rendra hommage au cinéma britannique de l’après-guerre, couvrant la période de 1945 à 1960. Le public pourra découvrir des copies restaurées et des tirages d’archives rares issus des collections du British Film Institute (BFI). 

Avec 11 sections, dont 3 compétitives, et 20 prix décernés, le Festival de Locarno se confirme comme un haut lieu du cinéma d’auteur. Depuis près de huit décennies, il célèbre les formes les plus audacieuses, expérimentales et avant-gardistes du 7e art.

Tunisie Telecom et le Club Sportif Sfaxien renforcent leur alliance stratégique pour trois nouvelles années

Tunisie Telecom et le Club Sportif Sfaxien ont annoncé ce vendredi 18 Juillet à Sfax, la prolongation de leur partenariat historique pour une durée de trois ans.

Ce renouvellement vient consolider une collaboration solide et ininterrompue depuis 2014, articulée autour d’une vision commune : promouvoir un modèle d’engagement entre un acteur national de premier plan et une institution sportive d’envergure, profondément enracinée dans son territoire.

Cette nouvelle phase de partenariat favorise notamment une plus grande intégration de la marque CSS Mobile dans les initiatives digitales, commerciales et événementielles du club. club.

« Le lien entre Tunisie Telecom et le CSS repose sur des valeurs fortes, consolidées par l’histoire et par la fidélité des deux parties », a déclaré Lassâad Ben Dhiab, Président-Directeur Général de Tunisie Telecom lors de la signature du contrat de partenariat.

« Au-delà de notre rôle de sponsor, nous nous inscrivons dans un projet global, qui vise à renforcer les ponts entre les institutions économiques et le sport tunisien .»

Le président du comité de pilotage du Club Sportif Sfaxien, Mehdi Frikha, a salué ce partenariat pérenne, soulignant qu’il constitue un levier de stabilité, de développement et de rayonnement pour le club : « Lorsque notre bureau directeur a pris la responsabilité de gérer le Club Sportif Sfaxien en février dernier, nous avons érigé au rang de priorité la reconduction du partenariat avec Tunisie Telecom, un partenariat stratégique pour lequel nous comptons mettre en œuvre les moyens nécessaires pour le renforcer durablement. »

En effet, CSS Mobile, la marque dérivée née de ce partenariat, commercialisée via le réseau de Tunisie Telecom, offre depuis plus d’une décennie aux supporters sfaxiens une gamme d’offres mobiles alignées à leurs attentes, dans l’esprit et les couleurs du club.

La cérémonie de signature s’est déroulée   en présence des dirigeants des deux institutions, des cadres techniques, des partenaires et de nombreux représentants des médias sportifs régionaux et nationaux.

 

D’après Communiqué

Métro léger à Sfax : la BAD prête à financer le projet

La Banque africaine de développement (BAD) a exprimé sa pleine disposition à accompagner la Tunisie dans la relance du projet de métro léger à Sfax. Elle s’est engagée, dans un premier temps, à apporter un appui technique pour la mise à jour des études, avant d’envisager un financement dans une seconde phase, conformément aux priorités fixées par l’État tunisien.

Cet engagement a été réaffirmé lors d’une réunion tenue vendredi à Tunis entre le ministre des Transports, Rached Amari, et une délégation de la BAD, en présence de hauts cadres du ministère du Transport ainsi que d’un représentant du ministère de l’Économie et de la Planification.

Au cours de cette rencontre, les deux parties ont évoqué les moyens d’accélérer la mise en œuvre de plusieurs projets structurants dans le secteur des transports.

Le ministre a salué la qualité du partenariat stratégique avec la BAD, qualifiée de partenaire financier de premier plan pour la Tunisie. Les discussions ont également porté sur les mécanismes susceptibles de renforcer le soutien aux projets d’infrastructure de transport, notamment à travers une meilleure coordination entre les différents acteurs institutionnels.

Sfax : Le stade Taieb Mhiri de nouveau opérationnel pour accueillir tous les matchs

La municipalité de Sfax a annoncé, vendredi, la réhabilitation complète du stade Taieb Mhiri, désormais prêt à accueillir tous les matchs officiels. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle, la municipalité précise avoir obtenu le certificat de conformité autorisant l’exploitation du stade.

Cette validation fait suite à une réunion tenue sur place, en présence du délégué de Sfax Ouest, de représentants des services sécuritaires, de la protection civile, du commissariat régional de la jeunesse et des sports, de la direction régionale de la santé, ainsi que du Club Sportif Sfaxien.

Pour rappel, le stade a récemment bénéficié de travaux de modernisation, notamment l’installation de sièges et de nouveaux projecteurs.

Il accueillera d’ailleurs, le 27 juillet courant, le match de barrage opposant le Stade Tunisien à l’Union Sportive Monastirienne pour une place en finale de la Coupe de la Supercoupe.

Neuf nouveaux centres de distribution de médicaments spécifiques d’ici octobre 2025

Le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, a annoncé vendredi l’ouverture de cinq nouveaux centres de distribution de médicaments spécifiques dans les délégations de Jendouba, Kasserine, Médenine, Mahdia et Siliana.

Il a également affirmé que quatre autres centres verront le jour d’ici la fin du mois d’octobre prochain. Lors d’une séance de dialogue tenue par le Conseil national des régions et des districts, le ministre a précisé que deux centres sont déjà opérationnels à Jendouba et Kasserine, tandis que ceux de Médenine, Mahdia et Siliana entreront en activité en septembre ou octobre.

Le nombre total de ces centres atteindra 19 d’ici la fin de l’année 2025, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministère des Affaires sociales travaille actuellement au lancement de nouveaux centres régionaux et locaux de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), axés sur l’amélioration de l’accueil des citoyens et la diversification des services.

Il est également prévu d’ouvrir plusieurs antennes de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) dans différents gouvernorats. Le ministre a souligné la volonté de son département de renforcer le nombre de centres d’éducation spécialisée pour enfants autistes, avec pour objectif de couvrir progressivement tous les gouvernorats.

Dans ce cadre, des visites de contrôle sont menées par les agents chargés de la santé et de la sécurité professionnelle afin de vérifier la conformité des centres d’éducation intégrés aux normes nationales.

Issam Lahmar a également évoqué le développement du programme d’apprentissage pour adultes, destiné à favoriser leur autonomie, ainsi que la consolidation des efforts de lutte contre l’analphabétisme.

En ce qui concerne la réforme du système de sécurité sociale, initiée par le président de la République, Kais Saied, le ministre a affirmé qu’elle s’appuiera sur une nouvelle approche adaptée aux réalités du pays, en écartant les anciens systèmes jugés inefficaces.

Il a, par ailleurs, annoncé que le projet de création d’un fonds d’assurance contre la perte d’emploi est prêt et sera bientôt soumis au chef de l’État. Ce fonds offrira une prime compensatoire aux personnes ayant perdu leur emploi en raison de difficultés économiques.

Enfin, le ministre est revenu sur le programme AMEN social, actuellement en cours de révision. L’objectif est de s’assurer que ses bénéficiaires remplissent bien les critères d’éligibilité, dans un souci d’équité et d’efficacité.

La STEG facilite le raccordement des stations solaires : nouvelles mesures annoncées

Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a annoncé, vendredi, l’adoption par la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG) d’une série de mesures visant à simplifier l’étude et le raccordement des stations solaires photovoltaïques.

Ces nouvelles dispositions incluent notamment la désignation d’un interlocuteur unique au sein de chaque district, chargé d’assurer une interaction fluide et rapide avec les installateurs, depuis la réception des dossiers jusqu’à la mise en service effective des stations.

Dans un souci de transparence et pour faciliter l’accès aux données de consommation des abonnés, chaque direction régionale de la STEG sera désormais dotée d’une adresse électronique dédiée. Cette mesure permettra aux installateurs d’obtenir les informations nécessaires plus rapidement et de façon plus structurée.

La STEG a également décidé d’accélérer le processus d’octroi des agréments techniques et administratifs. Ainsi, pour les stations d’une capacité inférieure ou égale à 20 kV, la réponse devra être donnée dans un délai maximal de 15 jours. En cas d’absence de réponse dans ce délai, le dossier sera considéré comme accepté.

Pour les stations d’une capacité supérieure à 20 kV, deux cas de figure sont prévus : • Si le dossier comporte une certification technique délivrée par un bureau de contrôle accrédité, la STEG se limitera à vérifier uniquement le volet courant alternatif dans un délai maximum de 30 jours ouvrables. •

En l’absence de cette certification, la vérification portera sur l’ensemble des aspects techniques et sera effectuée dans un délai n’excédant pas 60 jours ouvrables.

Des séances techniques régulières seront organisées entre les services de la STEG et les installateurs, afin de garantir un traitement efficace et de réduire les délais de validation technique. Concernant l’installation des compteurs et la mise en marche des stations, un rendez-vous sera fixé en coordination avec l’installateur, dans un délai ne dépassant pas 30 jours ouvrables à compter de la date de dépôt de la demande.

Le paiement des frais de compteur peut être effectué dès le dépôt de la demande, tandis que le compteur devra être installé dans un délai maximal de 30 jours, indépendamment de l’avancement des travaux.

Un suivi périodique sera assuré par les services centraux et régionaux pour contrôler l’état d’avancement du traitement des dossiers et veiller au respect des délais et des normes en vigueur.

La STEG a réaffirmé son engagement en faveur de la transition énergétique, tout en appelant les opérateurs à mettre en œuvre ces nouvelles mesures et à consulter son site officiel ou contacter les administrations régionales pour toute information complémentaire.

Retraités en situation de précarité sociale – augmentation des dépenses liées aux soins, à la cherté de la vie… : Leur dignité, une ligne rouge

Après des décennies de travail, de labeur et de loyaux services rendus à la nation tunisienne, les retraités ont le droit de jouir d’un minimum de confort de vie post-retraite et d’un traitement en conformité avec les valeurs qu’ils ont transmises durant toute leur vie. «Rendre à César ce qui est à César». Leur honneur et leur dignité sont une ligne rouge à ne pas franchir.

La Presse — Au cœur de la Tunisie, un silence douloureux enveloppe une partie croissante de la population, celle de ses aînés. Loin des images d’une retraite paisible et méritée, de nombreux retraités tunisiens se débattent quotidiennement dans une précarité financière grandissante, minant leur qualité de vie matérielle et morale. Ce phénomène, exacerbé par des pressions économiques persistantes et un système de retraite sous tension, est devenu une préoccupation sociale majeure qui exige une attention urgente.

Pensions insuffisantes face à l’inflation

La principale source de détresse pour les retraités tunisiens réside dans l’inadéquation criante du montant de leurs pensions avec le coût de la vie en constante augmentation. Alors que l’inflation ne cesse de grignoter leur pouvoir d’achat, les pensions, souvent modestes à l’origine, stagnent ou n’augmentent que très faiblement.

«Chaque mois, c’est un exercice d’équilibriste», confie Karima, 72 ans, ancienne enseignante universitaire à la retraite, dont la pension peine à couvrir ses charges essentielles. «Entre le loyer, les redevances d’électricité, d’eau, et les médicaments, il ne reste presque rien pour la nourriture ou les imprévus. Au point qu’on se prive de presque tout».

Cette réalité est partagée par des milliers de seniors, contraints de revoir leurs habitudes de consommation à la baisse, parfois jusqu’à l’extrême. L’accès à une alimentation saine et équilibrée devient un luxe, et les loisirs, autrefois partie intégrante d’une vie équilibrée, sont désormais un lointain souvenir.

Dégradation matérielle de la qualité de vie

C’est un quotidien fait de privations qui est décrit dans des témoignages des retraités. La précarité financière se traduit directement par une dégradation matérielle significative de la qualité de vie. A commencer par le logement. De nombreux retraités, en particulier ceux qui ne sont pas propriétaires, peinent à payer leur loyer, parfois contraints de vivre dans des conditions insalubres ou de dépendre de la «générosité» de leurs enfants, ce qui peut engendrer un sentiment de perte d’autonomie et de dignité. Ensuite, il y a un point à faire sur la santé, qui s’est érodée ces dernières années avec l’absence de couverture sociale et des médicaments de plus en chers, qu’ils doivent se procurer en permanence.

Les dépenses de santé constituent un fardeau colossal. Malgré la couverture sociale pour les retraités qui arrivent à «sortir la tête de l’eau», les dépassements d’honoraires, le coût des médicaments non remboursés ou partiellement remboursés, et la nécessité de traitements spécifiques pour les maladies liées à l’âge, plongent de nombreux aînés dans l’endettement.

Pour certains, faire face à une maladie chronique est synonyme de choix déchirants entre traitement et alimentation. Ajouté à cela, la qualité des transports publics, qui devrait certes s’améliorer durant les années à venir, qui accroît leurs problèmes de mobilité.

La diminution des revenus restreint également l’accès aux transports, limitant la mobilité des retraités et leur capacité à se rendre chez le médecin, à faire leurs courses, ou simplement à maintenir un lien social. Ceci quand ils ne font pas face à la sédentarité, qui s’accentue au fil des ans et de leur vieillesse prolongée…

Au-delà des aspects purement économiques, la précarité engendre un sentiment profond d’isolement et d’indignité. Ne plus pouvoir subvenir à ses besoins fondamentaux, ou devoir demander de l’aide en permanence, est une source de souffrance morale immense pour une génération qui a souvent travaillé dur toute sa vie.

Impact sur la santé morale

Solitude et perte d’espoir en sont la résultante. La précarité financière n’est pas seulement une question de chiffres ; elle a des répercussions profondes sur la santé mentale et morale des retraités. Cette situation entraîne deux facteurs nocifs, à savoir le stress et l’anxiété. L’incertitude du lendemain, la peur de ne pas pouvoir payer les factures ou de tomber malade, génèrent un niveau de stress et d’anxiété chronique.

L’isolement, le manque d’activités sociales et culturelles, et le sentiment d’être un fardeau pour sa famille ou pour la société, peuvent mener à la dépression chez de nombreux aînés. «On se sent abandonné», lâche un ancien fonctionnaire à la retraite, les yeux rougis. «On a donné le meilleur de nous-mêmes, et maintenant, on a l’impression de n’être plus rien.»

La perte de sens et de repères complète le triste décor. La diminution des interactions sociales, l’incapacité à s’adonner à des activités qui donnent du sens à la vie, et le sentiment de ne plus être utile à la société contribuent à une perte de bien-être moral et à un désespoir latent.

Cette situation n’est pas un hasard, mais le reflet de défis structurels auxquels est confronté le système de retraite tunisien. Les caisses de retraite tunisiennes font face à des déficits structurels chroniques, exacerbés par des facteurs démographiques comme le vieillissement de la population, l’allongement de l’espérance de vie ; mais aussi économiques avec le chômage, les faibles taux de cotisation et l’économie informelle.

Les cotisations versées par les travailleurs et les employeurs ne sont souvent pas suffisantes pour garantir des pensions décentes, particulièrement pour ceux qui ont eu des carrières fragmentées ou qui ont travaillé dans le secteur informel. Malgré des alertes répétées, les réformes nécessaires pour assurer la viabilité et la pérennité du système de retraite tardent à être mises en œuvre ou sont insuffisantes, laissant les retraités actuels et futurs dans l’incertitude.

Un appel à l’action

La précarité des retraités en Tunisie est un défi complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle. Il est impératif que les autorités, les partenaires sociaux et la société civile unissent leurs efforts pour réformer et renforcer le système de retraite. Des réformes structurelles sont urgentes pour assurer la viabilité financière des caisses et garantir des pensions dignes qui reflètent le coût de la vie.

Mettre en place des mécanismes de protection sociale fait partie des priorités. Nécessité de renforcer les filets de sécurité sociale pour les retraités les plus vulnérables, incluant des aides au logement, des subventions pour les médicaments et un accès facilité aux services de santé. Lutter davantage contre l’inflation permettrait de lancer une «bouée de sauvetage» aux retraités qui en paient cher le prix.

Adopter des politiques économiques visant à maîtriser l’inflation et à stabiliser les prix des produits de première nécessité. Favoriser le vieillissement actif et l’inclusion sociale, par la mise en place des programmes et des infrastructures qui encouragent la participation sociale, culturelle et économique des seniors, luttant ainsi contre l’isolement et le sentiment d’inutilité. Sensibiliser l’opinion publique sur la situation des personnes, une fois partis à la retraite.

Rendre visible la réalité de la précarité des retraités et inciter à une prise de conscience collective de l’importance de prendre soin de nos aînés. Ce sont toutes là des actions envisageables et faciles à entreprendre pour redonner goût à la vie des retraités.

Malgré les promesses d’augmenter les pensions des retraités, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour combler le fossé qui sépare la qualité de vie des séniors actuellement, par rapport à ceux des générations précédentes. La dignité des retraités tunisiens est un indicateur de la santé morale de la société. Ignorer leur détresse, c’est compromettre l’avenir de toute une nation. Il est temps d’agir pour que la fin de carrière ne rime plus avec fin de vie digne.

Affiches retirées, spectacle annulé, marché noir : le Festival de Carthage secoué par les polémiques

La 59ᵉ édition du Festival international de Carthage (FIC) s’ouvre ce samedi soir dans un climat tendu, marqué par l’absence inédite d’un directeur à sa tête et une programmation qui continue de faire polémique.

L’événement, placé sous l’égide du ministère des Affaires culturelles, s’annonce déjà comme l’un des plus controversés de son histoire, entre confusion artistique, désaccords internes et soupçons de gestion opaque. La programmation, annoncée il y a quelques semaines, a été vivement critiquée par le public, les artistes et les médias.

Beaucoup y voient une rupture avec les lignes directrices du festival, censé promouvoir la diversité culturelle, soutenir la création tunisienne et offrir une scène ouverte sur le monde. Une édition sans capitaine Fait inédit, cette édition est organisée sans direction artistique désignée, un comité anonyme ayant été chargé de sa gestion.

Une décision qui suscite de nombreuses interrogations sur la gouvernance du FIC, habituellement piloté par une direction clairement identifiée. Les critiques se sont accentuées après le retrait de deux affiches publiées sur les réseaux sociaux : celle du chanteur palestinien Saint Levant, puis celle de la chanteuse française Hélène Ségara, dont le spectacle a été annulé pour des raisons politiques.

Cette dernière a d’ailleurs démenti tout engagement à se produire à Carthage cette année. Le retrait précipité de ces affiches et l’annulation de spectacles ont renforcé le sentiment d’improvisation autour de l’organisation.

Par ailleurs, certains spectacles affichent complet dès les premiers jours, alimentant un marché parallèle de la billetterie et provoquant la colère du public, au point de susciter des appels à la régulation depuis le Parlement. Un festival en décalage avec ses objectifs ? L’édition 2025 propose vingt spectacles entre le 19 juillet et le 21 août, principalement musicaux.

Huit artistes tunisiens sont programmés, aux côtés de noms venus du monde arabe (Égypte, Liban, Émirats, Palestine) et de quelques artistes européens. En revanche, l’Afrique est étrangement absente, alors que le festival avait historiquement offert sa scène aux grandes voix du continent.

La place accordée à la cause palestinienne est très marquée cette année, avec des artistes comme Mohamed Assaf et Saint Levant, mais aussi à travers des créations tunisiennes comme « Du fond de la jarre » de Mohamed Garfi ou « Tapis rouge 2 » de Riadh Fehri. Cette édition intervient dans un contexte de réaffirmation politique du rôle culturel de l’État.

Le président de la République, Kaïs Saïed, a récemment rappelé que le FIC doit rester une vitrine de la créativité nationale et un levier pour la pensée libre.

Il a souligné que la culture est un pilier de souveraineté, appelant à replacer les arts au cœur du projet national. Mais en coulisses, les choix de programmation et les lacunes organisationnelles inquiètent.

Plusieurs professionnels du secteur appellent à une refonte profonde du festival pour préserver son image et son influence régionale et internationale.

Alors que le Festival international de Carthage célèbre cette année son 61ᵉ anniversaire (en tenant compte des deux éditions annulées en 2020 et 2021 pour cause de pandémie), les attentes sont grandes pour un retour à la stabilité, la transparence et l’excellence artistique.

Le public, fidèle au rendez-vous, espère que cette édition servira de déclic pour une refonte structurelle du FIC et pour rétablir la confiance dans cette institution culturelle emblématique de la Tunisie.

Rodéos en zones piétonnes : Quand on roule à tombeau ouvert…

Le philosophe André Gorz, dans le mensuel écologiste.
Le Sauvage, avait écrit que « 100 % de la population est à un moment piéton ».

La Presse — Effectivement, les décisions d’imposer des journées sans voiture se multiplient. Que ce soit pour des raisons  d’environnement que pour d’autres raisons, le fait y est. Voitures, motos, vélos sont des engins qui menacent l’homme et sont des moyens de lui aménager une insécurité dans laquelle il est partie prenante.

La vitesse, les slaloms, les défis, très souvent idiots, que les conducteurs se lancent, risquent toujours de mal finir. Le  nombre d’accidents est en hausse. Un plan est en voie d’être déclenché pour réduire ces drames. Mais il faut du temps et surtout un répondant en face, de la sensibilisation, une longue marche pédagogique qui prend ses marques à l’école. D’ailleurs, dans le cadre de la relance des programmes d’éducation, il y a lieu d’aborder tous ces thèmes et  sujets, qui incitent, encouragent le vivre-ensemble, dans une société unie et solidaire.

A Sfax dernièrement, ceux qui ont assisté à la scène ont été véritablement choqués par le comportement d’un certain nombre de motards, qui n’ont pas trouvé mieux que de rouler à toute vitesse dans une zone piétonne.

Imaginez l’effroi de ceux qui ont  été frôlés par ces engins et qui ont fini leur journée sur cette image peu reluisante. D’ailleurs, il n’y a pas que Sfax. La capitale et ses banlieues, Kairouan, Sousse, Mahdia, Monastir et autres sont dans le même cas.

Une  zone  piétonne  est censée être un espace protégé dan lequel le citoyen, le piéton, se sent en sécurité. Cela n’empêche pas de nos jours, avec cet ensauvagement qui gagne la société, de voir des motos, des vélos simples ou électriques, envahir cette chasse gardée consacrée aux enfants, pour les personnes âgées, pour ceux qui sont sortis pour prendre l’air, devenir un danger public.  C’est ainsi.    

Il n’est pas rare de voir des motos transformées en moyen de transport en commun, rouler sur ces zones piétonnes. Dans l’indifférence générale, trois, parfois quatre personnes, y prennent place. C’est le papa qui conduit et la maman qui tient le couffin. Entre les deux, des enfants qui se cramponnent comme ils peuvent. Aucun des quatre ne porte un casque, ce moyen de protection qui, selon l’OMS, réduit de 40 % le risque de blessures mortelles.

Qui s’en soucie ? Personne. Le port du casque, la surcharge, la conduite dans une zone protégée, réservée aux piétons, n’inquiète que les automobilistes qui voient débouler un motard ou un cycliste au moment où ils s’attendent le moins.

Ces motos, vélos que l’on considère maintenant dans certains pays comme «un  symbole d’agressivité et de chaos urbain»  et autres moyens de locomotion modernes, sont devenus de véritables défis à l’autorité. Ils sont partout. Entrent là où ils veulent, sans précautions ni autorisation. Conduisent ou roulent en sens contraire à la circulation, discutent au téléphone et déversent des flots d’injures contre ceux qui osent leur demander des comptes.

Il faudrait y mettre fin en faisant prévaloir les lois en vigueur.

Des décisions énergiques, dissuasives (saisie et forte amende) devraient mettre un terme à ces dépassements d’un autre âge qui handicapent un pays qui double sa population avec des visiteurs avides de savoir de quelle manière nous vivons.

Il ne s’agit pas de mettre un agent à tous les coins de rue, mais de déclencher une prise de conscience qui pourrait être salutaire.

De toutes les manières, cette situation n’a que trop duré et les autorités régionales et nationales devraient agir et vite, pour mettre fin à ces rodéos où la raison du plus fort est la meilleure.

Pourquoi : Les retards de la Cnam

Dans des rubriques précédentes, nous avons parlé du retard accusé par la Cnam dans le remboursement des soins (notamment le bureau local d’Hammam-Lif).  

Suite à quoi ( on le suppose), la situation a commencé à se décanter et il a été procédé au déblocage de quelques dossiers. Mais cela n’ a pas duré longtemps et, de nouveau, plus rien. Et cela dure…

Quant aux réclamations, il vaut mieux ne pas y penser… 

Commentaire : Il est libre Georges

En septembre 1981, peu de temps après l’arrivée de François Mitterrand et des partis de gauche au pouvoir en France, l’auteur-compositeur Hervé Cristiani fait sortir chez RCA sur un 33 tours sa chanson « Il est libre Max » qui devient vite un hymne libertaire traduisant « les ruptures et les espoirs traversant alors la société française », comme l’écrit le journaliste Philippe-Jean Catinchi, plus d’une trentaine d’années plus tard, dans le journal Le Monde.

Trois ans plus tard, en 1984, le militant libanais pro-palestinien et chef de la Fraction armée révolutionnaire libanaise (groupuscule de chrétiens libanais marxistes) en France, Georges Ibrahim Abdallah, est arrêté, puis, condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité d’assassinat de diplomates sionistes et américain à Paris. 

En effet, le plus célèbre des prisonniers politiques (pas à cause de son affaire, mais parce qu’on l’a longtemps cru, à tort, à l’origine de la vague d’attentats de 1985-86 qui avait fait 13 morts et installé la psychose dans les rues de Paris-NDLR) n’a jamais reconnu son implication dans les assassinats des diplomates dans la Ville Lumière, mais les a toujours qualifiés d’« actes de résistance » contre « l’oppression israélienne et américaine », refusant toujours de renier ses convictions, dans le contexte de la guerre civile et multiconfessionnelle au pays du Cèdre ainsi que l’invasion sioniste au sud-Liban en 1978.

D’ailleurs, deux mois après la condamnation à la perpétuité de Georges Abdallah, les commanditaires ainsi que les véritables responsables, avaient été déjà identifiés. Libérable depuis 25 ans, mais Washington, parties civiles, et les lobbies sionistes se sont fermement opposés à chacune des demandes de libération déposées par ses avocats.

Doyen des détenus dans l’Hexagone, avec plus de 40 ans derrière les barreaux au pays qui prône comme devise « Liberté, égalité, fraternité », la justice française a ordonné hier la libération de cette icône du mouvement de la lutte armée anti-sioniste, « sous condition de quitter le territoire national et n’y plus paraître » le 25 juillet prochain.

Ainsi, lors d’une audience non publique au Palais de Justice de Paris, la cour d’appel a rendu sa décision, en l’absence du détenu de la prison de Lannemezan (sud), âgé de 74 ans.

« C’est à la fois une victoire judiciaire et un scandale politique qu’il ne soit pas sorti plus tôt, à cause du comportement des Etats-Unis et de tous les présidents français » successifs, a déclaré au sortir de la salle d’audience son avocat, Me Jean-Louis Chalanset.

Dissoute depuis longtemps, la faction des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises) « n’a pas commis d’action violente depuis 1984», avait fait savoir la cour dans son arrêt de février, estimant que Georges Abdallah « représente aujourd’hui un symbole passé de la lutte palestinienne».

Son frère, Robert, s’est dit « heureux » de cette décision judiciaire, « surtout après les nombreuses tentatives de libération avortées ». « Pour une fois, les autorités françaises se sont affranchies des pressions exercées par l’entité sioniste et les Etats-Unis. » 

Il est prévu qu’il soit emmené par les forces de l’ordre à l’aéroport de Tarbes (sud) direction Roissy, en région parisienne, où il prendra un vol pour Beyrouth.

Certes, la décision de la cour peut faire l’objet d’un pourvoi en cassation du parquet général, mais il ne serait pas suspensif et n’empêcherait donc pas Georges Abdallah de rentrer à sa patrie, le Pays du Cèdre.

Sur fond d’actualité toxique où les forces sionistes violent le droit international en bombardant Damas, tout en poursuivant la « Solution Finale » et les crimes génocidaires du gouvernement fasciste de Netanyahu à Gaza, la nouvelle de la libération de Georges est une véritable brise de liberté et une victoire pour son collectif de soutien et pour les quelques fidèles manifestant chaque année devant sa prison ou pour la poignée de parlementaires de gauche. Tout un symbole pour la résistance pro-palestinienne et anti-impérialiste ! 

Et comme on le dit si bien en Tunisie, « El haï yraouah, wel habs kadhab » (un proverbe qui signifie : tout prisonnier vivant finira un jour par rentrer chez lui et la prison est éphémère). Tout un symbole !

Maintenant, on peut chanter fièrement et dignement: il est libre Georges.

Énergie : Vers la fin des zones d’ombre

Un important nombre de responsables nationaux du secteur de l’énergie ont participé hier à une journée d’étude organisée par le Cnrd dans l’objectif de recadrer le débat autour des procédures d’octroi de licences de recherche et d’exploitation des ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz. L’accent a été mis sur la bonne gouvernance et la transparence afin de protéger les droits de la Tunisie et garantir l’expression de sa souveraineté
de décision en la matière…

La Presse — Le président du Conseil national des régions et districts, Cnrd, Imed Derbali, a présidé, hier jeudi, une journée d’étude parlementaire sur «les licences de recherche et d’exploration des ressources naturelles et les problèmes connexes».

Cette journée d’étude, tenue en présence  de plusieurs responsables et experts, se voulait une occasion d’approfondir la discussion sur ce sujet d’importance majeure, au vu de ses portées notamment économiques et financières dont l’impact est direct sur la souveraineté énergétique et financière de la Tunisie.

En effet, cette journée  a connu la participation de Hedi Chaabane, directeur général des hydrocarbures au ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Dalila Chebbi Bouattour, Pdg de l’Etablissement tunisien des activités pétrolières, Etap, Charfeddine Yakoubi, contrôleur général au sein du comité de contrôle général du domaine de l’Etat et des affaires foncières, ainsi que Ghazi Ben Ali, expert en contrats d’hydrocarbures et Jamaleddine Ksibi, expert des affaires énergétiques.

Ce parterre de responsables et d’experts est intervenu donnant des présentations et analyses de la question de l’activité énergétique et des ressources naturelles nationales, ainsi que leur réglementations juridique et administrative.

Lors de son discours, Imed Derbali a affirmé l’intérêt porté par le Cnrd aux questions de priorité nationale notamment celles relatives à la gouvernance et à la gestion des richesses nationales et ce, afin de favoriser la transparence et le respect de la souveraineté nationale.

Il a estimé que l’examen de la question des licences de recherche et d’exploration des ressources naturelles est indissociable de la gouvernance de l’investissement dans ce secteur, tout en affirmant la nécessité de veiller à sa conformité avec les lois et les réglementations en vigueur, ainsi qu’aux principes de transparence, de gouvernance participative dans le processus de prise de décision, puisqu’il s’agit de contrats qui s’étendent sur des décennies et dont l’impact affecte l’avenir les générations futures.

Derbali a souligné la portée de souveraineté nationale lors du traitement du secteur des hydrocarbures, qui demeure l’un des principaux piliers de la satisfaction des besoins énergétiques du pays. 

il a insisté sur le devoir de tous de veiller à protéger les droits du peuple tunisien en traitant les différents contrats et procédures de gestion des différentes ressources naturelles du pays. Dans cette perspective, il a indiqué que de tels objectifs nécessitent «  la mise en place de mécanismes de gouvernance efficaces et transparents qui prennent en compte les aspirations des Tunisiens et des Tunisiennes, et assurent à nos générations futures un environnement sain, des richesses préservées et un avenir sûr ».

Lors du débat général, les interventions des membres du Cnrd ont porté sur les questions de la gouvernance du secteur de l’énergie, du défaut d’information énergétique et sur le code des hydrocarbures. La majorité des intervenants ont souligné que le secteur des énergies revêt une grande importance au sein de l’opinion publique en raison de son impact direct sur la sécurité énergétique et la souveraineté nationale en la matière.

Les procédures d’octroi des licences d’exploitation des champs énergétiques, les types de cautions accordées et le cadre juridique et administratif réglementant le secteur, ont été permis les sujets évoqués par les députés du Cnrd, qui ont démontré un grand intérêt à ce sujet d’importance capitale pour plusieurs raisons.

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