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Trottoirs et parkings illégalement occupés : la commune de Sousse fait le ménage

La municipalité de Sousse a annoncé la poursuite de ses campagnes périodiques de contrôle visant à réprimer les infractions liées à l’occupation illégale du domaine public et à lutter contre le phénomène de l’étalage anarchique dans les rues de la ville.
Dans un communiqué publié ce dimanche, la municipalité précise qu’une opération de terrain a été menée récemment sous la supervision de la brigade régionale de la police municipale, du poste de police municipale de Sousse-ville, et en coordination avec les services des règlements municipaux. L’intervention a permis de procéder à des saisies de matériel utilisé de manière illégale sur l’espace public et à la rédaction de plusieurs procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.
La municipalité rappelle à l’ensemble des commerçants l’importance de respecter les espaces commerciaux autorisés et de ne pas occuper les trottoirs sans autorisation préalable. Elle met en garde contre l’utilisation abusive des parkings pour l’exposition de marchandises et insiste sur le fait que tout aménagement ou clôture du domaine public doit faire l’objet d’un permis spécial délivré par l’autorité administrative compétente.
Elle souligne enfin que les autorisations d’occupation du domaine public doivent être affichées de manière visible et présentées aux agents de contrôle sur demande.

Déchets, lixiviat et pollution : le ministre de l’Environnement en visite d’urgence à Rahma

Le ministre de l’Environnement, Habib Obeid, a effectué ce dimanche une visite inopinée au centre de déchets contrôlé de Rahma, situé dans la délégation de Menzel Bouzelfa (gouvernorat de Nabeul), afin de constater sur place les défaillances environnementales du site.
Le ministre était accompagné de la gouverneure de Nabeul, Hana Chouchani, de la directrice régionale de la gestion des déchets et de la députée Rim Essghir, élue de Menzel Bouzelfa et El Mida.
Selon la députée, le centre traverse une crise environnementale grave en raison d’une fuite de lixiviat, un liquide toxique issu du bassin de collecte des déchets, qui se serait déversé sur des terres agricoles avoisinantes et dans la nappe phréatique. Elle a dénoncé l’arrêt de la station de traitement des eaux usées, aggravant les risques sanitaires et écologiques.
Rim Essghir a également tiré la sonnette d’alarme sur les conditions de travail précaires des ouvriers du site, privés de couverture sociale, soulignant la nécessité d’une intervention rapide pour éviter une catastrophe écologique dans la région.

Météo : Orages, pluies et vents violents attendus dans plusieurs régions ce soir

Le temps de ce dimanche soir sera marqué par des cellules orageuses locales accompagnées de pluies parfois intenses sur les régions ouest du centre et du sud, selon les prévisions de l’Institut national de la météorologie (INM).
Ces orages gagneront progressivement certaines régions de l’est en début de nuit, avant un retour à un ciel partiellement nuageux sur l’ensemble du pays.
Le vent soufflera du secteur est, relativement fort dans le sud, où il soulèvera localement du sable et de la poussière. Des rafales pouvant dépasser les 60 km/h sont attendues temporairement, notamment lors du passage des orages. Dans les autres régions, les vents resteront faibles à modérés.
La mer sera très agitée sur les côtes nord et agitée ailleurs.
Les températures minimales oscilleront entre 20 et 26°C dans le nord, les zones côtières et les hauteurs, et entre 27 et 31°C dans les autres régions.

Un reportage photo inédit révèle la destruction totale de Ghaza par l’entité sioniste

Un reportage photo aérien récemment réalisé par Heidi Levine, photographe indépendante collaborant avec le Washington Post, révèle l’étendue apocalyptique de la destruction dans la ville de Ghaza, soumise depuis 22 mois à des bombardements intensifs de l’armée d’occupation sioniste.
Les images, capturées mercredi dernier depuis un avion de l’armée de l’air jordanienne transportant de l’aide humanitaire, montrent un paysage ravagé, où les écoles, mosquées et bâtiments publics ont laissé place à des ruines. Même sur les plages, seules subsistent des tentes de fortune, abritant des milliers de personnes déplacées.
Plusieurs médias internationaux, commentant ce reportage exceptionnel, notent qu’il s’agit d’une des rares incursions visuelles à Ghaza, les journalistes étrangers étant interdits d’accès à l’enclave palestinienne depuis le début de l’agression sioniste.
Selon des données d’ONG de défense des droits humains arrêtées au début juillet, plus de 92 % des habitations ont été détruites, tandis que plus de 80 % des écoles, 90 % des hôpitaux et l’intégralité des universités ont été démolies, en totalité ou en grande partie.
Dans son dernier rapport, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme (Euro-Med Human Rights Monitor) a dénoncé les conditions de vie imposées aux Palestiniens comme étant « un effort délibéré pour les pousser hors de leur patrie, non pas par choix, mais comme condition même de leur survie ».

Mercato : l’Étoile du Sahel renforce son effectif avec plusieurs recrues

L’Étoile Sportive du Sahel (ESS) a officialisé, dimanche, la signature du milieu offensif Maher Bessghaier, en provenance de l’Olympique de Béja. Le joueur de 29 ans rejoint le club étoilé dans le cadre d’un transfert libre.
Formé au CS Hammam-Lif, Maher Bessghaier a également évolué au Club Africain, à l’Espérance Sportive de Tunis, à l’US Monastir, au Stade Tunisien, et plus récemment à l’Olympique de Béja. Il apportera son expérience au secteur offensif du club sahélien.
Par ailleurs, l’ESS a annoncé le recrutement de l’attaquant sénégalais Alassane Diao, âgé de 22 ans, libre après son passage au sein du club tanzanien Azam FC. Ce renfort vise à combler le vide laissé par Firas Chaouat, transféré cet été au Club Africain.
Le club étoilé a également officialisé le retour de Mohamed Dhaoui “Kristo”, prêté pour une saison par Al Ahly d’Égypte, ainsi que l’arrivée du gardien Sabri Ben Hassan, ancien joueur du Club Sportif Sfaxien, recruté libre à la fin de son contrat.
L’Étoile entamera sa saison 2025–2026 de Ligue 1 par un déplacement dans la capitale, où elle affrontera la JS Omrane le dimanche 10 août au stade Zouiten.

Supercoupe : l’Espérance bat le Stade Tunisien 1-0

L’Espérance Sportive de Tunis a remporté la Supercoupe de Tunisie 2025 en s’imposant (1-0) face au Stade Tunisien, dimanche soir, au stade Olympique Hammadi-Agrebi de Radès.
Le seul but de la rencontre a été inscrit par Youcef Belaïli sur penalty à la 38ᵉ minute, offrant ainsi un nouveau titre aux Sang et Or au terme d’un match globalement maîtrisé.
Cette victoire permet à l’Espérance de Tunis d’ajouter un nouveau trophée à son palmarès, quelques jours avant le coup d’envoi du championnat. Le Stade Tunisien, solide défensivement mais timide offensivement, n’a pas su renverser la tendance malgré quelques tentatives en seconde période.

L’ASG avec le frein à main tiré : En tâtonnant

C’est le grand flou au sein d’une Zliza qui est loin d’être prête pour le démarrage.

La Presse — Premières lueurs d’espoir dans le camp de la Zliza de Gabès à une semaine du coup d’envoi du championnat et du match inaugural contre l’Espérance. Le Comité de soutien a réussi le miracle de réunir la somme de 420 mille dinars, ce qui a permis de lever l’interdiction de recrutement, de régulariser une partie des litiges nationaux et d’obtenir la licence de participation au championnat 2025-2026.

Du coup, les entraînements ont repris et l’entraîneur Tarek Jarraya peut pousser un petit soupir de soulagement. Même si l’état des lieux n’est guère encourageant avec un effectif qui a perdu plus de la moitié de ses piliers et qui doit être recomposé.

Zéro recrutement !

Il ne sera pas facile, en effet, de remplacer des joueurs qui ont été les principaux artisans du maintien la saison passée. A l’image du duo Tejeddine Salem (un défenseur axial de métier) et Houcine Mansour (un attaquant de valeur) qui ont signé avec l’ASM. Et Dhia Maâtougui qui, lui, a été engagé par l’USM.

Pour le moment, l’ASG n’a fait aucun recrutement et on se demande comment le technicien du Carrelage va pouvoir arrêter un premier effectif de départ de la compétition. Seuls grands rescapés du groupe de la saison 2024-2025 : le gardien de but Abdelkader Chwaya et les deux piliers du compartiment offensif,  Adem Boulila et Oussama Neffati .

Rayan Yaâkoubi a rejoint lui aussi ses coéquipiers, ce qui va inciter le reste des joueurs encore disponibles mais toujours réticents à en faire de même et à renforcer l’effectif existant.  Les fans des Rouge et Noir de la Zliza ne se bercent pas de trop d’illusions.

Il ne s’attendent pas à un bon départ de leur équipe. Ce sera un début de saison où il faudra songer à éviter le pire jusqu’à la mise sur pied d’une équipe capable de monter en puissance au fil des matches et de retrouver son rythme de croisière.  

CAB – une section football verra le jour : Le sport-roi au féminin !

Les footballeuses auront le loisir de pratiquer leur sport favori…

La Presse — Le comité directeur provisoire a décidé de créer une section de foot féminin avec les catégories sénior, junior et cadette. En effet, c’est suite à un communiqué émanant dudit comité que nous avons appris la nouvelle à un moment où tous les fans bizertins ont les yeux rivés sur la collecte de fonds pour rembourser les dettes du club. 

Ce faisant, pour revenir à la nouvelle qui nous intéresse, les footballeuses intéressées peuvent déposer leur demande d’inscription (extrait de naissance, photo d’identité…) tous les jours de 10h00 à 13h00 au local du CAB, sis à l’avenue Hedi Chaker et, pour plus de renseignements, elles pourront s’adresser à l’administration du club. 

Les tests sont prévus dimanche 10 août à 16h00 au Stade 15- Octobre. Avis aux amatrices…

Une série de désignations…

Le comité directeur vient de désigner un bon nombre de responsables dans la gestion des différentes sections. 

C’est ainsi que Issam Ben Mahjoub accède à la présidence de la discipline de basket-ball, Hatem Ayari est confirmé dans la boxe, Riadh Dridi est président de la section des jeunes, Rafaat Mdaissi se trouve accompagnateur de l’équipe sénior de football, Mohamed Jerbi aura la responsabilité de la commission juridique alors que Mehdi Hajji de celle des médias. Là aussi, il y a foule ! Espérons que tout ce beau monde pourra s’acquitter d’abord de la tâche qui lui est confiée et apportera le plus attendu…

 Boxe: une bonne moisson 

La jeune pugiliste du CAB et de l’équipe de Tunisie, Alma Zaara, vient de remporter la médaille de bronze aux jeux scolaires africains, jeux  qui se  sont déroulés pour leur première édition en Algérie, à Annaba plus  précisément. Bravo à notre représentante ! D’un autre côté, la Cabiste et internationale Lina Dhaouadi est sacrée championne de Tunisie, poids 50kg, alors que Ranim Laamari a fini à l’issue de cette saison vice-championne, poids 66kg. Nos félicitations!

Mohamed Amine Hamouda, Asma Ben Aïssa et Yann Lacroix exposent à la Galerie Selma Feriani : Trois faires, trois sensibilités

«Fakarouni» est une histoire de rencontres: entre artisanat et expérimentation plastique, et celle de l’artiste avec des artisanes tunisiennes — les Maâlma, détentrices d’un savoir ancestral souvent relégué à l’invisible.

Au fil de ces échanges, les mains s’activaient, les fils se nouaient et les souvenirs refaisaient surface, portés parfois par la voix d’Oum Kalthoum, en arrière-plan.

La Presse — Cet été, la galerie Selma Feriani consacre trois artistes et trois faires:  les installations et autres œuvres en fibres de végétaux et fils teints du Tunisien Mohamed Amine Hamouda qui est désormais représenté officiellement par la galerie, le Français Yann Lacroix qui présente, jusqu’au 23 août, une série de peintures intitulée: «Nous trouverons un chemin, ou nous en créerons un» et la Tunisienne Asma Ben Aïssa avec son projet «Fakarouni» (jusqu’au 30 août) .

Mohamed Amine Hamouda, artiste visuel et enseignant-chercheur, est né en 1981 à Gabès où il vit et travaille. Il a développé au fil des années un corpus de travaux étroitement liés à l’oasis de la ville, réfléchissant à l’état actuel de dégradation de cet écosystème, qu’il explore à travers des matériaux naturels et des procédés artisanaux.

Mohamed Amine Ben Hammouda entouré de ses œuvres

Fabriquant lui-même ses encres, papiers et supports à partir de matières végétales locales — henné, palmes, olives, corète—, il développe une démarche écologique et militante, centrée sur la mémoire, la biodiversité et les savoirs vernaculaires. Ses installations, sculptures et œuvres tissées interrogent la relation entre nature et industrie, matière et disparition. 

A travers un langage sensoriel et poétique, il tisse un lien vivant entre le geste artistique et le territoire, entre la tradition et les urgences écologiques contemporaines. Il explore la richesse esthétique des matériaux puisés dans son environnement immédiat, façonnant une grammaire plastique née de la fibre même de sa terre.

Le papier fait main, les compositions de fibres pigmentées ou encore les tapisseries qu’il réalise tirent leur matière et leur souffle des oasis de Gabès. En tant qu’artiste et scénographe, il interroge les ressources botaniques, marines et naturelles locales pour en extraire une mémoire vivante et sensible, documentant les menaces qui pèsent sur la biodiversité et les écosystèmes, fragilisés par l’impact de l’industrie.

Son travail ne se limite pas à une dénonciation : il ouvre des pistes, imagine des alternatives, propose des réponses aux défis sociaux, environnementaux et économiques. En dialogue constant avec sa communauté, Ben Hamouda remet en cause les récits dominants hérités du colonialisme et des politiques post-indépendance, ainsi que les systèmes établis. Son art devient alors un espace de résistance et de réinvention.

Son travail a été présenté dans plusieurs expositions personnelles et collectives en Tunisie et à l’international (Maroc, Allemagne, Grèce, Turquie, Koweït). Il enseigne à l’Institut supérieur des arts et métiers de Gabès et poursuit une recherche doctorale en art à l’Université de Lorraine.

Dans son nouveau projet «Fakarouni», Asma Ben Aïssa célèbre l’intimité du geste et la charge affective profondément enracinée dans des savoir-faire artisanaux, où chaque point devient un acte de mémoire et de résistance. Elle s’inspire des ballades iconiques de la diva arabe Oum Kalthoum pour tisser mémoire, chant et transmission d’un héritage.

Par la broderie et le fil, elle donne une forme tangible aux récits oraux, aux savoirs intergénérationnels et aux émotions collectives. «Fakarouni» est une histoire de rencontres: entre artisanat et expérimentation plastique et celle de l’artiste avec des artisanes tunisiennes — les Maâlma, détentrices d’un savoir ancestral souvent relégué à l’invisible. Au fil de ces échanges, les mains s’activaient, les fils se nouaient et les souvenirs refaisaient surface, portés parfois par la voix d’Oum Kalthoum, en arrière-plan, chantant «Fakarouni».

«Cette chanson m’accompagne depuis les années 70 », confie l’une des artisanes. De ces mots partagés, de ces silences habités, l’artiste donne lieu à une œuvre à la fois intime et suspendue, où la mémoire s’inscrit dans le fil et le geste devient récit. 

Asma Ben Aïssa maniant le fil pour son projet «Fakarouni»

Artiste émergente mais déjà confirmée, Asma est née en 1992 à Bizerte. elle vit et travaille à Tunis où elle a exposé à différentes occasions  : en groupe, entre autres, à la galerie de la Bibliothèque nationale de Tunis, à Yosr Ben Ammar Gallery à Gammarth, à Elbirou à Sousse, à la galerie «Violon Bleu» à Sidi Bou Saïd, mais aussi en solo. Elle a pris part à des résidences à Marrakech, Londres et Riyad. 

Sa pratique artistique s’articule autour du paysage non seulement en tant que sujet visuel ou géographique, mais comme construction esthétique et émotionnelle. Son travail interroge les notions d’habitat, de transmission, ainsi que l’architecture des espaces intérieurs et extérieurs.

Elle s’intéresse aux transformations sociales et au patrimoine local, à la croisée des environnements bâtis et de l’expérience vécue. Les images des mains tricoteuses de sa maman qui l’ont accompagnée comme une photographie familière et affective sont derrière son intérêt pour le fil et le travail artisanal. Le Français Yann Lacroix, qui présente «Nous trouverons un chemin, ou nous en créerons un», est né en 1986 à Clermont Ferrand. 

Formé à l’Esacm (Clermont-Ferrand) et à Porto, il a exposé dans de nombreuses institutions internationales— de Lyon à Bangkok, en passant par Madrid et Genève. C’est à Paris, où il vit et travaille, qu’il donne corps à des paysages où se déploie une iconographie utopique et fantasmée, fruit de ses souvenirs de voyages et mémoire potentielle des endroits qu’il a visités. Dans le travail qu’il expose à Selma Feriani, on est confronté «d’abord à une apparition légère et vertigineuse.

Puis, ils nous mènent à son point d’équilibre, irradiant une germination d’images que l’artiste sous-couche. Et malgré tout, les pentimenti sont révélés, fleurissant contre toute attente. La transience des saisons est décortiquée autant qu’elle est décrite, couche après couche — qu’elle soit vivace ou prématurée.

Il y a l’émergence progressive d’un phénomène inattendu, d’un ensemble de paysages scintillants», note Racha Khemiri dans un texte présentateur de l’exposition. Le titre de l’exposition est une citation du guerrier et poète Hannibal Barca : «Nous trouvons un chemin, ou nous en créons un», qui résonne avec la pratique de Yann Lacroix, sa quête permanente de sens à travers des explorations plastiques hasardeuses et incertaines.

Ziad Rahbani : Hier un hymne à la dignité, aujourd’hui une nécessité…

A l’heure où le monde arabe traverse une période d’incertitude, d’uniformisation culturelle et de dépolitisation générale, Ziad Rahbani est plus que jamais nécessaire. Non pas comme une relique d’un passé glorieux, mais comme un antidote vivant à l’oubli et à la superficialité.

La Presse — Un homme-fleuve vient de quitter ce bas monde. Toutefois, il demeure une figure intransigeante, dérangeante et indispensable dans un monde culturel de plus en plus dominé par le vide, le clinquant et le conformisme. A la croisée de la musique, du théâtre et de l’engagement politique, Ziad Rahbani incarne une forme rare de résistance intellectuelle et artistique face à la médiocrité ambiante.

Enraciné dans le Liban déchiré de l’après-guerre mais tourné vers l’universel, Ziad Rahbani demeure bien plus qu’un artiste : il est une conscience lucide, parfois douloureuse, qui refuse les compromis faciles.

Héritier et électron libre

Fils de la grande Fairouz et du compositeur légendaire Assi Rahbani, Ziad aurait pu choisir la voie du confort artistique et s’installer dans l’ombre lumineuse d’un héritage prestigieux. Mais il a préféré bousculer les codes. Très tôt, il délaisse les chemins tracés par ses parents pour s’engager dans une œuvre personnelle, mordante, profondément ancrée dans les réalités sociales du Liban.

A 17 ans, il compose la pièce Sahriyé (1973), satire douce-amère de la bourgeoisie libanaise, annonçant un style qui ne cessera de se raffiner et de s’aiguiser : humour noir, dialogues tranchants, musique fusionnelle entre Orient et jazz et,  surtout, une critique sociale acide. Ses œuvres théâtrales (Film Ameriki Tawil, Bennesbeh Labokra… Shou?) deviennent des classiques instantanés.

Théâtre de la lucidité

L’art de Ziad Rahbani est un miroir tendu à une société malade. Dans ses pièces, les personnages errent dans un monde absurde, noyés dans les contradictions de la guerre, de la religion, de la politique et du désespoir du quotidien. Il met en scène l’hypocrisie des élites, la corruption rampante, les dérives sectaires, mais aussi les angoisses des petites gens.

Contrairement à une culture dominante qui invite à l’oubli, Ziad s’acharne à se souvenir et faire souvenir. Il transforme la tragédie collective en une chronique lucide, parfois désespérée, mais toujours vivante. Son théâtre est celui de la conscience éveillée, de l’humour comme dernier rempart contre la folie.

La musique comme langue de l’âme

Compositeur de talent, pianiste inspiré, Ziad Rahbani est aussi un alchimiste du son. Il fusionne la tradition musicale arabe avec le jazz, le funk, le blues. Ses chansons, souvent interprétées par Fairouz ou lui-même, parlent d’amour, de solitude, d’exil intérieur, mais aussi de politique, de guerre et d’humanité.

Sa voix rauque, désabusée, presque cassée, est devenue familière à ceux qui refusent les discours formatés. Ziad ne chante pas pour plaire, il chante pour dire. Pour déranger. Pour provoquer une réflexion.

Une voix libre, donc isolée

Refusant de se laisser enrôler par les courants dominants, Ziad Rahbani a souvent été incompris, caricaturé, même censuré. Il a soutenu des causes controversées, dénoncé les hypocrisies de tous bords. Il s’est éloigné des projecteurs tout en continuant, discrètement, à créer, à composer, à penser.

Dans une époque où la réussite se mesure à la viralité et aux algorithmes, il incarne la fidélité à une exigence intérieure. Ziad n’est pas un produit culturel : il est une expérience artistique et humaine, une mémoire vivante, un refus constant de se soumettre à la facilité.

À l’heure où le monde arabe traverse une période d’incertitude, d’uniformisation culturelle et de dépolitisation générale, Ziad Rahbani est plus que jamais nécessaire. Non pas comme une relique d’un passé glorieux, mais comme un antidote vivant à l’oubli et à la superficialité.

Il nous rappelle, avec une ironie tendre et une colère froide, qu’il est possible — et même vital — de penser autrement, d’aimer sincèrement, de créer sans se trahir, de vivre sans renier.

Ziad Rahbani est, in fine, un refus. Un rire amer. Une blessure lucide. Un hymne à la dignité.

Chroniques de la Byrsa : Leçons d’une grève

La Presse — Les voyages forment la jeunesse de 7 à 77 ans et même au-delà en ce qui concerne votre humble serviteur qui, à plus de huit décennies, continue de se former à cette école-là, quels que soient le trajet qu’il parcourt et le moyen de locomotion qu’il emprunte.

Le récent débrayage des agents des transports publics lui a permis de découvrir ou de redécouvrir des réalités que le ronron du cours ordinaire des jours qui s’écoulent dans une retraite qui se voulait paisible avait tendance à lui faire oublier.

Ce jour-là — le premier des trois —, il est allé se planter tranquillement à l’emplacement de l’arrêt de bus qui d’ordinaire conduit vers la capitale. Une poignée d’usagers est venue se joindre à lui au cours de l’interminable attente du véhicule venu de loin, il est vrai, de Paris, imaginez-vous, puisqu’il avait, dans une vie antérieure, desservi des circuits dans la capitale française.

Bref, tout le monde attendait avec résignation quand un passant rappelle charitablement à l’assistance que la desserte est en suspension du fait d’une grève générale qui paralysera la circulation des moyens de transport public pendant trois jours à travers tout le pays. 

La petite foule se dissipe dans la perplexité : où aller et comment ? Me concernant et devant à tout prix me rendre en ville, je me résolus au sacrifice d’une course en taxi. Ma pension de retraité ne permettant pas des prodigalités, j’ai tout de même cherché à partager la charge avec deux autres usagers devant eux aussi faire le déplacement. Ils acceptèrent avec empressement, signe que, eux aussi, n’étaient pas tout à fait riches.

Une fois embarqués, nous voici en présence d’un jeune chauffeur compatissant qui, au vu des gens qui, de partout, le hélaient désespérément, les taxis se faisant à leur tour rares devant la demande inhabituelle de ce jour. « Bon Dieu, pourquoi avoir interdit le covoiturage dans un pays si mal desservi par le transport en commun ? ». Et voilà de quoi meubler la discussion durant le trajet de plus d’une dizaine de kilomètres qui mène à la capitale.

Le « taxiste », jeune, solide et sympathique gaillard mais qui était également braillard, semblait ne pas être au courant que la décision était intervenue suite à la demande pressante de ses collègues qui dénonçaient à force de grèves-surprises une présumée concurrence déloyale de bons pères de famille qui demandaient à leurs compagnons de route occasionnels de s’acquitter d’une dîme en contrepartie de leurs services.

Le covoiturage est un service qui consiste à regrouper par roulement des propriétaires de voitures pour se rendre à leur travail et en revenir dans un seul véhicule. Cela réduirait considérablement le nombre inouï de véhicules qui circule avec le seul conducteur à bord, ou presque. Il y aurait alors moins d’engorgements sur les routes avec leur cortège de crispations, de pollution et de retards. Avec, en prime, une économie substantielle d’énergie. Et si cela devait s’accompagner de quelques tricheries, il serait relativement facile de fouetter le chat fautif.  

Tel était le raisonnement de ce jeune écervelé. A méditer tout de même.

Audrey Chouchane, économiste régionale pour l’Afrique du Nord à la BAD : « La Tunisie a tout à gagner en renforçant ses liens avec l’Afrique »

Alors que la Tunisie traverse une conjoncture économique délicate marquée par une croissance modérée, des déséquilibres structurels et des défis climatiques croissants, la Banque africaine de développement (BAD) vient de publier son nouveau Rapport Pays 2025.

Ce document stratégique propose un diagnostic approfondi de l’économie tunisienne, tout en traçant des pistes de réformes et d’investissement pour remettre le pays sur une trajectoire plus inclusive et durable.

 À cette occasion, La Presse s’est entretenue avec Audrey Chouchane, économiste régionale pour l’Afrique du Nord à la Banque africaine de développement (BAD).

Dans cet échange, elle revient sur les principales conclusions de l’étude, les leviers de croissance identifiés, ainsi que les grandes priorités de la coopération entre la BAD et la Tunisie.

La Presse — Le nouveau « Rapport Pays 2025 » publié par la BAD offre une vision actualisée de la situation économique de la Tunisie. Quels en sont les principaux enseignements ? 

Le «Rapport Pays 2025 » pour la Tunisie s’inscrit dans une nouvelle démarche de la Banque africaine de développement : compléter notre rapport continental annuel « Perspectives économiques en Afrique» par des déclinaisons nationales plus détaillées. Il combine des prévisions macroéconomiques pour 2025-2026 avec une analyse stratégique autour du thème « Tirer le meilleur parti du capital pour le développement ».

D’un point de vue macroéconomique, la croissance tunisienne devrait atteindre 1,9 % en 2025, puis 2,3 % en 2026. Cela peut sembler modeste, mais il faut le replacer dans un contexte économique contraint : une reprise agricole attendue après une longue période de sécheresse, un secteur touristique en redynamisation, mais aussi un environnement international tendu. Les conflits géopolitiques, les tensions commerciales et la demande atone de l’Union européenne — principal partenaire de la Tunisie — pèsent lourdement.

Un autre point critique est la faiblesse persistante de l’investissement, aussi bien public que privé. C’est un frein majeur à une croissance plus forte, plus résiliente et plus inclusive. Face à ce constat, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les autorités et les statisticiens tunisiens pour produire une analyse réaliste, appuyée sur différents scénarios macroéconomiques.

Vous soulignez que certains leviers doivent être activés rapidement. Quelles sont les principales recommandations de la BAD à court terme ? 

Il faut agir sans délai sur plusieurs fronts. Premièrement, améliorer le climat des affaires. En effet, le tissu entrepreneurial tunisien et d’une manière générale le secteur privé possède un potentiel considérable, mais il est freiné par des lourdeurs administratives, une réglementation complexe et un accès au financement encore limité. En créant un environnement plus prévisible et plus incitatif, on favorise la création d’emplois, on dynamise l’investissement et on renforce les recettes fiscales indispensables à la soutenabilité budgétaire.

Deuxièmement, accélérer l’exécution des projets déjà identifiés comme prioritaires. Beaucoup sont prêts à être lancés mais subissent des lenteurs dans leur mise en œuvre. C’est une perte d’efficacité économique considérable. Troisièmement, renforcer la digitalisation, notamment dans la gestion budgétaire et fiscale, où les outils comme «Tuneps» montrent déjà des résultats positifs. Ce sont des vecteurs de transparence, d’efficacité et de réduction des coûts administratifs.

Finalement et non moins important, le développement des partenariats public-privé doit devenir un levier stratégique.

Dans ce cadre, il faut sécuriser le cadre juridique, encourager l’innovation et mobiliser les investisseurs privés autour de projets structurants. Sans cela, la reprise actuelle restera fragile. À cela s’ajoutent des réformes nécessaires, telles que la révision du code des changes ou encore des mesures incitatives pour stimuler l’investissement productif, en particulier dans les secteurs à forte valeur ajoutée.

Peut-on parler d’une reprise économique amorcée pour la Tunisie, malgré les défis structurels ? 

Les signes de reprise sont bien là, même s’ils demeurent encore timides. Après une croissance très faible en 2023 —seulement 0,4 %, marquée notamment par la sécheresse —, l’économie tunisienne a commencé à se redresser en 2024, avec une croissance estimée à 1,4 %. Nos prévisions tablent sur 1,9 % en 2025, puis 2,3 % en 2026.

C’est une dynamique progressive, mais encourageante.

Par ailleurs, l’inflation est en baisse, ce qui soutient la consommation des ménages, et le déficit budgétaire se réduit grâce à des efforts de consolidation. Mais il faut aller au-delà de la conjoncture. Il s’agit en fait d’engager des transformations structurelles pour éviter de rester dans une trajectoire de croissance molle.

Justement, la BAD insiste sur une nouvelle approche centrée sur les différentes formes de capital. Pouvez-vous nous expliquer cette perspective et ce qu’elle révèle dans le cas de la Tunisie ? 

Notre analyse repose sur quatre types de capital : naturel, physique, humain et financier. Chacun est un levier de développement, à condition d’être valorisé de manière efficiente. En Tunisie, le capital humain est un atout indéniable. Le pays forme une main-d’œuvre hautement qualifiée dans des domaines clés comme l’ingénierie, les mathématiques, les sciences et les technologies. Mais cette richesse est aujourd’hui mise à mal par la fuite des cerveaux. Le capital financier, quant à lui, reste un talon d’Achille structurel. Il limite la mobilisation de ressources, bride l’investissement, et freine l’émergence d’un secteur privé robuste.

L’enjeu est donc double : renforcer l’accumulation de ces capitaux tout en améliorant la productivité. Cela implique de créer un environnement local propice au développement des compétences, à la rétention des talents, à la formalisation de l’économie et à une gestion plus stratégique des ressources naturelles.

La fuite des talents est un phénomène préoccupant en Tunisie. Peut-on réellement inverser cette tendance ? 

C’est un défi complexe, mais pas une fatalité. La Tunisie investit massivement dans l’éducation, mais une partie significative des jeunes diplômés quitte le pays, faute d’opportunité à la hauteur de leurs compétences. Pour enrayer cette dynamique, il faut agir à plusieurs niveaux.

D’abord, créer des emplois qualifiés et des perspectives de carrière locales. Ce n’est pas uniquement une question de rémunération. Si l’on raisonne en parité de pouvoir d’achat, les écarts entre la Tunisie et l’étranger sont souvent moins importants qu’on ne le croit. Ce qui manque surtout, ce sont des environnements professionnels où l’on peut évoluer, innover, construire des trajectoires stables.

Ensuite, le développement de startup, de hubs technologiques, d’incubateurs et de mécanismes de financement adaptés est crucial. Il faut donner aux jeunes les moyens de concrétiser leurs idées sans être obligés de s’expatrier. Autre élément de la même importance, les réformes du climat des affaires, de la fiscalité et du système bancaire doivent aller dans le sens d’un accompagnement réel des porteurs de projets.

Vous évoquez souvent le capital financier comme un levier central. Quelles actions concrètes propose la BAD pour améliorer la mobilisation des ressources internes ? 

Le renforcement du capital financier est, en effet, au cœur de notre stratégie. Plusieurs mesures s’imposent. La première consiste à élargir l’assiette fiscale. Aujourd’hui, la charge repose de manière disproportionnée sur les salariés et les grandes entreprises, tandis qu’une part significative de l’économie reste informelle. Selon les estimations, l’économie informelle représente entre 26 % et plus de 50 % du PIB. Sa formalisation permettrait non seulement d’élargir la base fiscale, mais aussi d’améliorer la transparence économique.

Deuxièmement, il faut revoir les exonérations fiscales, dont certaines sont peu justifiées et coûtent jusqu’à 2,7 % du PIB. Troisièmement, il est impératif de lutter contre les flux financiers illicites : entre 1,2 et 1,8 milliard de dollars quittent le pays chaque année de manière illégale. Ce sont des ressources vitales qui échappent à l’économie nationale.

Par ailleurs, l’amélioration du recouvrement fiscal grâce à la digitalisation doit se poursuivre. Les outils numériques, lorsqu’ils sont bien exploités, permettent de moderniser la gestion publique, d’automatiser les processus, de réduire la corruption et de renforcer la confiance. C’est dans cet esprit que nous accompagnons plusieurs projets en Tunisie, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la gestion de l’eau et de l’assainissement et de l’emploi.

En tant qu’économiste régionale pour l’Afrique du Nord, comment percevez-vous la position actuelle de la Tunisie dans son environnement régional ? 

La Tunisie a plusieurs avantages structurels dans la région: une base industrielle relativement développée, une main-d’œuvre qualifiée et un tissu entrepreneurial dynamique. Mais pour passer à l’échelle supérieure, il faut accélérer la diversification, l’innovation et, bien évidemment, s’ouvrir sur de nouveaux marchés.

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) représente une opportunité stratégique majeure. La Tunisie gagnerait à renforcer ses liens commerciaux avec l’Afrique subsaharienne, un marché en pleine expansion. Cela permettrait aussi de réduire sa dépendance à l’égard de l’Europe et de mieux absorber les chocs liés aux tensions géopolitiques mondiales.

Cela dit, l’intégration régionale reste encore incomplète, notamment en matière d’infrastructures et de logistique. Des progrès sont en cours, avec des projets de corridors régionaux, des efforts de coopération transfrontalière et une volonté partagée d’avancer. Mais il faut aller plus loin : harmoniser les réglementations, développer les chaînes de valeur régionales et renforcer la coordination des politiques publiques car, aujourd’hui, la Tunisie a tout à gagner à renforcer ses liens avec l’Afrique

Actuellement, la BAD accompagne cette vision à travers un portefeuille actif de 34 opérations en Tunisie, pour plus de 1,7 milliard d’euros, couvrant des secteurs clés comme l’eau, l’agriculture, les transports ou encore l’emploi des jeunes avec des programmes comme Cap Emploi. Notre objectif est clair : renforcer la compétitivité, la résilience et l’inclusion pour inscrire la Tunisie dans une trajectoire de développement durable.

Afrique NEWS

BAD-CFCA
Accélérer l’intégration économique africaine

La Banque africaine de développement (BAD) et « Casablanca Finance City Authority » (Cfca) ont organisé récemment au Maroc, une rencontre stratégique de haut niveau sur le thème « Connecter l’Afrique- la voie Zlecaf ». Les participants ont insisté sur la nécessité de renforcer la compétitivité du secteur privé, de financer les infrastructures propices au commerce et d’opérationnaliser les chaînes de valeur régionales.

Ils ont également souligné la nécessité de renforcer l’intégration régionale en adoptant une approche pragmatique axée sur la circulation des biens et des personnes, des biens et des idées, ainsi que sur la libération des opportunités d’investissement et de commerce. 

Cette rencontre a été, aussi, une occasion pour « poser la première pierre d’un partenariat avec Cfca, un acteur clé capable de fédérer des opérateurs d’envergure au Maroc et en Afrique pour exploiter tout le potentiel de la Zlecaf », a indiqué la directrice de l’intégration régionale du Groupe de la BAD, Joy Kategekwa. Et d’ajouter : « Ce sont les acteurs régionaux qui construiront les réseaux d’affaires en mesure de catalyser les investissements, d’intégrer les chaînes de valeur régionales et de dynamiser le commerce ».

De son côté, la directrice générale adjointe de Cfca, Lamia Merzouki, a souligné que « la mise en œuvre réussie de la Zlecaf passe nécessairement par une mobilisation efficace du secteur privé. C’est tout l’enjeu aujourd’hui avec la BAD pour réfléchir à des outils concrets pour stimuler les échanges intra-africains, identifier des opportunités d’investissement pertinentes et faciliter l’intégration des entreprises africaines dans les chaînes de valeur continentales ».

L’approche régionale témoigne de la volonté de la Banque de la soutenir d’ores et déjà sur tout le continent par des investissements stratégiques dans des infrastructures structurantes (routes, ports, chemins de fer, corridors logistiques) ainsi que des lignes de crédit dédiées à la facilitation du commerce extérieur.

A l’issue de la rencontre, les participants ont appelé à la création d’une plateforme dédiée au secteur privé qui s’articulerait autour de quatre priorités opérationnelles, à savoir l’accélération de l’accès au marché africain pour les entreprises, la compensation des déficits d’infrastructures au service du « Made in Africa » le renforcement de l’intégration financière régionale et le positionnement des centres financiers et pôles d’affaires comme leviers d’accélération de la Zlecaf. La plateforme servirait d’outil stratégique pour amplifier la voix et l’engagement du secteur privé dans la mise en œuvre de la Zlecaf.

ZONE CFA
La production cotonnière recule de 12 %

La zone CFA constitue le principal pôle de production cotonnière en Afrique. Après un rebond encourageant lors de la campagne 2023-2024, les perspectives de reprise se sont heurtées à une réalité plus difficile en 2024-2025 entre aléas climatiques et défis phytosanitaires persistants.

En 2024-2025, la récolte de coton graine s’est établie à 2,3 millions de t dans la zone CFA, selon les données du Programme régional de production intégré du coton en Afrique (PR-Pica). Ce volume affiche une baisse de 11,5 % par rapport à la production réalisée au cours de la campagne précédente (2,6 millions de t). La campagne cotonnière 2024-2025 qui s’est achevée a été caractérisée dans les pays du Programme par des irrégularités pluviométriques et une pression parasitaire faible. 

Rentrée scolaire 2025-2026 – Manuels scolaires : Edition de 314 titres en 16 millions d’exemplaires 

On se rappelle la controverse suscitée à la veille de la rentrée scolaire 2021-2022 entre les imprimeurs tunisiens et le ministère de l’Education à propos de l’édition des manuels scolaires en Turquie.

La Presse — Le ministère de l’Education avait, à l’époque, lancé un appel d’offres international qui avait été remporté par les Turcs aux dépens des imprimeurs tunisiens.

Aujourd’hui, la question ne se pose plus. Si, avant, on importait une importante quantité de papier pour confectionner les livres scolaires et les cahiers, la Tunisie peut, maintenant, compter sur ses propres moyens de A jusqu’à Z.

Depuis plusieurs semaines, la Société nationale de cellulose et de papier alfa (Sncpa) a déjà fourni la quantité nécessaire pour l’édition des outils pédagogiques. On prévoit près de 5.000 tonnes de papier pour les cahiers subventionnés et plus du double pour les manuels scolaires. L’année dernière, environ 16 millions de cahiers subventionnés ont été mis sur le marché.

Cette année, le Centre national pédagogique (CNP) a programmé l’édition de 314 titres en 16 millions d’exemplaires. Parmi ceux-ci, on compte 206 titres destinés aux élèves de l’enseignement de base et du secondaire en 15.09 millions d’exemplaires, 93 titres destinés aux enseignants en 68.8 mille exemplaires et 15 titres destinés aux élèves résidant à l’étranger en 26.2 mille exemplaires.

Les services du CNP sont sur le pied de guerre et les machines tournent à plein régime, notamment, après l’acquisition d’une nouvelle rotative. Les libraires peuvent s’approvisionner en manuels non seulement auprès des centres régionaux ou auprès du centre de Tunis, mais également à travers le site internet. En effet, le CNP met à leur disposition la possibilité d’achat en ligne.

Il n’en reste pas moins que la spéculation sur les cahiers compensés constitue, toujours, un vrai casse-tête aussi bien pour les parents que pour les libraires honnêtes.

Malgré la mise sur le marché de plusieurs millions de ces cahiers, le Tunisien n’arrive pas à les acquérir de façon normale. S’il en trouve, il doit très souvent les acheter sous forme de vente conditionnée. Autrement dit, il doit acheter la quantité que lui impose le libraire et, de plus, il est obligé d’acheter d’autres articles dont il n’a pas, nécessairement, besoin.

Tozeur : Préserver les oasis, un acte vital face aux changements climatiques

Dans le cadre des mécanismes de soutien à la petite agriculture, notamment dans les régions fragiles sur le plan climatique, protéger le palmier, c’est préserver une identité et pérenniser des sources de revenus pour les agriculteurs.

La Presse — L’oasis n’est pas simplement un espace vert, c’est une mémoire vivante, une richesse économique, touristique et écologique. Sa disparition signifie la perte d’un mode de vie ancestral et d’un patrimoine local précieux. Investir dans les oasis est un projet intégré et durable, contribuant à la sécurité alimentaire, sociale, environnementale et climatique. Or, face aux changements climatiques, et à la canicule qui sévit dans ces régions oasiennes, ce patrimoine nécessite des mesures urgentes de protection.

La préservation des oasis requiert une synergie entre les efforts de l’État, des institutions compétentes, des compagnies d’assurances publiques et privées, des associations agricoles, des collectivités locales et des acteurs de la société civile.

Aujourd’hui, les agriculteurs appellent à la mise en place d’un système d’assurance agricole qui garantisse la durabilité de leur activité, protège les palmiers et ouvre la voie à un avenir plus sûr et plus vert.

Les oasis de palmiers, source de richesse naturelle et économique, et créatrices d’opportunités d’emploi, se retrouvent aujourd’hui exposées à des risques accrus : incendies, sécheresse, ravageurs et aléas climatiques.

Ces dernières années, les incendies dans les oasis se sont multipliés, causant des dégâts considérables dus aux ravageurs, aux champignons et aux maladies. Pourtant, aucun système d’indemnisation adéquat n’a été mis en place pour les agriculteurs, qui se retrouvent souvent seuls face aux pertes.

Il est urgent que les compagnies d’assurances, ou des filiales spécialisées, soient implantées localement afin de faciliter la souscription et de créer une base de données fiable sur les palmeraies. Ce type de dispositif permettrait une réponse rapide et efficace en cas de sinistre.

Tant que les oasis restent en dehors des mesures d’indemnisation, il sera difficile d’enrayer leur déclin. Il est donc nécessaire de passer d’une logique de réaction à une stratégie de prévention. Assurer les palmeraies n’est plus un luxe, mais une nécessité économique, écologique et humaine.

C’est en créant des mécanismes innovants d’assurance que nous pourrons préserver cette richesse et garantir sa pérennité.

Pourquoi : Les services après-vente

En général, lors d’un appel d’offres pour l’acquisition et l’installation d’un matériel quelconque, on prévoit également la disponibilité des pièces de rechange et un service de maintenance (autrement dit un service après-vente), ce qui permet de remédier (dans les plus brefs délais) aux pannes éventuelles.

Ce service est évidemment rémunéré même s’il n’y est pas fait recours, ce qui rebute certains qui préfèrent s’en passer — et c’est à leurs risques et périls —, car en cas de pépin, ils seront les derniers servis.

Des économies, oui, mais l’efficacité d’abord !

Le Chef de l’État et les prochaines échéances : Rien ne saurait freiner la marche du peuple

Alors que la Tunisie et les Tunisiens se trouvent en pleines vacances d’été, les différents rouages de l’Etat, jusqu’au plus haut sommet, multiplient les efforts pour maintenir les activités au top afin d’être au rendez-vous pour la concrétisation des objectifs tracés et fixés par les divers plans de développement, dont notamment celui quinquennal de 2025/2030 et qui commence par la mise au point du projet de budget économique de 2026.

La Presse — Confirmant son approche consistant à répondre aux attentes exprimées par le peuple à travers les consultations effectuées via les conseils locaux et régionaux, dans le cadre de la préparation des futurs plans de développement, le Chef de l’Etat a indiqué et insisté pour que le projet de loi de finances 2026 soit une réelle concrétisation des échanges avec les populations.

Le Président de la République a réitéré la nécessité que le prochain texte de ladite loi de finances dépasse le stade des chiffres pour être un reflet fiable des options politiques et des priorités revendiquées par le peuple tunisien, toutes catégories sociales et toutes régions confondues.

Autrement dit, il faut mettre un terme au «bluff» pratiqué lors des précédentes années, plus précisément celles de la sombre décennie au cours de laquelle les gouvernements successifs, notamment celui de Youssef Chahed, usaient et abusaient des «jeux d’écriture» pour induire les citoyens en erreur en faisant croire que les «balances étaient équilibrées» et que les comptes présentés étaient clairs et réels».

Ces temps de supercherie sont révolus et tout est en train de se faire dans la transparence pour la simple raison que le modèle de développement existe bel et bien dans la mesure où il a été défini par les citoyens eux-mêmes lors desdites consultations, sachant que l’heure est à sa mise en pratique, sans tarder, par les autorités compétentes.

Autre fait significatif bien visible lors de l’audience récente accordée aux «trois poids lourds» de l’équipe gouvernementale, en l’occurrence, la Cheffe du gouvernement, la ministre des Finances et le ministre de l’Économie et de la Planification, ce message adressé, pour la énième fois, à ceux qui occupent des postes de responsabilité.

«La Tunisie ne manque ni de richesses ni de potentiel, mais tout responsable est appelé à faire preuve de sobriété, simplifier la vie des citoyens et aplanir les éventuelles difficultés qu’ils peuvent rencontrer. S’ils ne sont pas capables d’assumer ces tâches, ils n’ont qu’à céder la place à une nouvelle génération pleine de bonne volonté et animée par le sens du devoir et le souci de l’intérêt général», a martelé le Chef de l’Etat.

Bref, sans tomber dans les méandres des règlements de comptes, la volonté du peuple exigeant des redditions de comptes est légitime tout en restant dans le cadre du respect du droit, mais sans le rêve de certains lobbies quant à un éventuel retour en arrière.

D’ailleurs, la conclusion exprimée, haut et fort, par le Président Kaïs Saïed, plus catégorique et plus clair que jamais est fort significative : «Le peuple tunisien a choisi d’avancer. Rien ne saurait freiner sa marche, ni les rumeurs, ni les mensonges, ni les campagnes orchestrées de l’intérieur comme de l’extérieur».

Visite de Giorgia Melonie en Tunisie : Un partenariat Tuniso-Italien exemplaire face aux défis régionaux et globaux

Au-delà du dossier migratoire, la coopération entre les deux pays s’affirme comme un partenariat stratégique global. Agriculture, énergie, innovation technologique et développement durable constituent les piliers de cette alliance euroméditerranéenne, qui place Tunis et Rome au cœur des dynamiques régionales, économiques et géopolitiques

La Presse — La récente rencontre, jeudi 31 juillet, entre le Président de la République, Kaïs Saïed, et la présidente du Conseil des ministres de la République italienne, Giorgia Meloni, a été l’occasion d’évoquer l’excellent niveau de coopération bilatérale entre les deux pays.

Il faut bien préciser qu’en matière de diplomatie économique, notre pays a toujours présenté des caractéristiques idéales pour les investisseurs italiens grâce à sa proximité géographique, à la législation favorable en matière d’incitations, ainsi qu’au faible coût de production.

«La Tunisie représente un pont pour l’Italie sur la Méditerranée, une plateforme productive naturelle pour les sociétés italiennes engagées à diversifier leurs activités et à pénétrer de nouveaux marchés, notamment en Afrique du Nord, dans le Golfe et en Afrique francophone», souligne l’ambassade italienne en Tunisie.

«L’Italie veut être un pont entre la Tunisie et l’Union européenne. Nous avons décidé de renforcer la collaboration avec le commissaire européen pour faire en sorte que Tunis soit un interlocuteur privilégié dans le cadre de l’UE», avait, à son tour, déclaré Antonio Tajani, vice-président du Conseil des ministres d’Italie, lors de la signature de plusieurs accords bilatéraux en janvier 2025.

La Tunisie a toujours agi avec humanité

Selon un communiqué publié par la Présidence de la République, la rencontre a porté sur «la volonté commune de renforcer davantage la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, notamment les transports, la santé, l’agriculture et l’énergie».

Parmi les principaux sujets abordés figure aussi «la nécessité de mobiliser les efforts de toutes les parties concernées afin de mettre en place des ponts aériens pour le retour volontaire des migrants en situation irrégulière présents sur le territoire tunisien, tout en démantelant les réseaux criminels qui exploitent ces migrants et trafiquent leurs organes».

Dans ce contexte, le Président de la République a été fidèle à ses principes et a insisté sur «le fardeau considérable assumé par la Tunisie», affirmant que cette situation «ne saurait se prolonger». Il a rappelé la position claire et immuable du pays, qui refuse que son territoire serve de passage ou de lieu d’installation pour les migrants.

Il a mis en avant le fait que la Tunisie a toujours agi avec humanité, notamment lors du démantèlement des camps, tout en précisant qu’aucun État n’est tenu d’accueillir sur son sol des personnes en infraction avec la loi. Kaïs Saïed a enfin dénoncé un ordre international inéquitable, dont ces migrants sont les premières victimes, tout comme notre pays.

La récente rencontre a également permis d’évoquer plusieurs questions régionales, en plus de la situation en Palestine occupée et des crimes de génocide perpétrés par les forces d’occupation sionistes.  Le Président de la République a réitéré la position inébranlable de la Tunisie, selon laquelle le peuple palestinien a le droit légitime d’établir son État indépendant et souverain sur l’ensemble du territoire palestinien, avec Jérusalem comme capitale.

Il a souligné à cet effet que la légalité internationale s’est vidée de sa substance, au profit d’une nouvelle légitimité humaine en train d’émerger, comme en témoignent les manifestations organisées à travers le monde pour dénoncer ces crimes.

Des projets concrets pour un développement partagé

Selon un communiqué du Palazzo Chigi, siège de la présidence du Conseil des ministres d’Italie, les deux dirigeants ont évoqué l’excellent niveau de coopération bilatérale, à commencer par l’avancement des projets du Plan Mattei pour l’Afrique, et ont rappelé la déclaration commune sur les activités de coopération au développement signée en janvier dernier.

Une attention particulière a été accordée aux secteurs de l’eau et de l’agriculture, notamment au projet Tanit de valorisation des eaux usées pour la mise en valeur des terres agricoles et à la création prochaine d’un centre régional de formation agricole.

Ce projet, rappelons-le, qui est financé par le Fonds climat italien, permettra d’irriguer 11.500 hectares de terres agricoles.

La réunion a permis de passer en revue l’excellente coopération en matière de migration et l’engagement commun à lutter contre les réseaux criminels de traite des êtres humains et à promouvoir les voies de migration légales.

Les deux dirigeants ont évoqué la coopération dans le secteur énergétique, convenant que l’Italie et la Tunisie constituent des pôles stratégiques pour relier le potentiel de production énergétique de l’Afrique à la demande croissante de l’Europe.

Dans ce contexte, Meloni a réaffirmé l’engagement de l’Italie en faveur de la construction de la ligne électrique Elmed, une infrastructure stratégique pour l’Italie, la Tunisie et le continent européen. Le projet Elmed permettra à l’Italie et à la Tunisie de jouer un rôle stratégique pour l’électricité dans la zone euro-méditerranéenne. L’interconnexion reliera les réseaux de transmission de l’Europe et de l’Afrique du Nord pour un avenir énergétique de plus en plus sûr, durable et renouvelable, ajoute la même source.

La dernière visite de la Première ministre italienne à Tunis remonte à avril dernier, où elle était accompagnée du ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, de la ministre de l’Université et de la Recherche, Anna Maria Bernini, et du vice-ministre des Affaires étrangères, Edmondo Cirielli. «La relation stratégique très importante avec la Tunisie est l’une des principales priorités de l’Italie», avait déclaré Meloni après sa rencontre avec le Chef de l’Etat au Palais de Carthage.

Cette visite, ainsi que l’entretien avec Saïed, font suite à la récente mission de Meloni en Éthiopie, qui s’est achevée le 28 juillet, et au sommet bilatéral Italie-Algérie tenu à Rome la semaine dernière, à l’issue duquel plus de 40 accords ont été signés dans divers domaines.

En Tunisie, le Plan Mattei se traduit, entre autres, par le lancement de partenariats, de pôles d’innovation et de projets visant à développer des compétences et des technologies de pointe. Fin janvier dernier, le Terna Innovation Zone a été inauguré à Tunis, devenant ainsi le premier pôle d’innovation en Afrique géré par le groupe italien Terna. Il promeut l’innovation technologique dans le secteur énergétique tunisien, favorise le développement de startups et la formation de professionnels de l’énergie, conformément aux objectifs de ce plan.

Dans le domaine numérique et technologique, une déclaration conjointe a été signée à Tunis entre l’Italie et la Tunisie afin de développer des initiatives communes dans l’intelligence artificielle et la transition numérique. Cet accord prévoit la création d’un pôle dédié à l’intelligence artificielle pour le développement durable, ainsi que la mise en place d’un groupe de travail permanent axé sur la connectivité et l’innovation numérique, renforçant ainsi le rôle de la Tunisie dans la coopération technologique euro-africaine.

Le porte-parole de la Garde nationale met en avant les opérations de rapatriements volontaires

Parallèlement à cette visite, le porte-parole de la Direction générale de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli, a accordé un entretien à Nova News journal en ligne de l’agence italienne Nova, dans lequel il a affirmé que notre pays continue de lutter activement contre la migration irrégulière.

«Une intervention récente du ministère tunisien de l’Intérieur a facilité le rapatriement vers leur pays d’origine de nombreux migrants subsahariens enregistrés auprès de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)», a expliqué à ce propos Jebabli, soulignant que l’initiative, promue avec le ferme soutien du Président de la République Kaïs  Saied, a vu le ministère de l’Intérieur assumer un rôle opérationnel.

«Pour concrétiser ces rapatriements, le ministère a acheté les billets d’avion et a collaboré étroitement avec les pays d’origine et leurs ambassades. Cette approche a permis à d’importants groupes de migrants de retourner en toute sécurité dans leurs communautés, mettant fin à de longues périodes d’attente et d’incertitude».

La décision de prendre en charge les frais de voyage et la coordination directe avec les représentations diplomatiques des pays d’origine témoignent de la volonté de la Tunisie d’aborder la question migratoire non seulement sous l’angle de la sécurité et du contrôle des frontières, mais aussi sous l’angle de la coopération internationale.

Cet effort s’inscrit dans un contexte plus large de gestion des défis migratoires qui touchent la région méditerranéenne et l’Afrique. La Tunisie, de par sa situation géographique stratégique, est devenue un carrefour pour de nombreux migrants en transit. La politique adoptée par le Président Saïed et mise en œuvre par le ministère de l’Intérieur reflète une tentative d’équilibrer les exigences de la souveraineté nationale avec les devoirs humanitaires et les engagements internationaux du pays, a encore  souligné Jebabli.

Dans la région d’El Amra, la Garde nationale gère l’enregistrement et l’accueil des ressortissants subsahariens munis d’un passeport. «Pour ceux qui entrent dans cette catégorie et dont les documents sont en règle, le processus de retour est achevé en seulement 48 heures», affirme le porte-parole de la Garde nationale tunisienne à l’agence italienne, ajoutant que «pour ceux qui ne disposent pas de documents d’identité ou de passeport, une coordination est engagée avec les ambassades des pays respectifs pour faciliter leur rapatriement».

Les opérations d’intervention humanitaire ont également inclus des femmes enceintes et des enfants.

Entre les promesses et les concrétisations, le suivi

Au moment où la Tunisie s’apprête à mettre au point son budget économique pour l’année 2026 et les grandes lignes du plan quinquennal de développement 2026/2030, le gouvernement poursuit les diagnostics avant d’annoncer les décisions concernant la concrétisation des aspirations du pays.

 En effet, à l’issue des audiences accordées à la Cheffe du gouvernement et à des ministres, le Chef de l’Etat a assuré que les approches économiques sont prêtes et claires et que le modèle de développement n’est plus à chercher, comme le prétendent certains, mais que le peuple l’a, bel et bien, tracé et qu’il ne reste aux parties concernées qu’à tout mettre en œuvre pour sa réalisation.

Autrement dit et selon les propres termes du Président de la République, la Tunisie «regorge de richesses et de ressources et elle ne sera jamais une proie facile pour les lobbies et leurs agents à quelque niveau que ce soit, d’où la poursuite de l’action de développement afin qu’il n’y ait plus de misérables ni de démunis». 

Il faut dire que le gouvernement veille à exécuter, une fois pour toutes, les grandes orientations destinées à mettre en pratique les choix de l’État social et traduire les aspirations du peuple dans tous les domaines conformément aux discussions avec les membres de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des régions et des districts. 

Les choses semblent claires, voire évidentes, mais le diagnostic social et économique fait ressortir un contexte complexe et difficile marqué par la persistance des défis, les disparités régionales, le chômage des jeunes et la fuite des cerveaux. 

Les points négatifs existent, certes, mais en face, on enregistre l’existence d’institutions solides, un niveau d’éducation élevé de la jeunesse ainsi qu’une volonté inébranlable du peuple susceptible de constituer une base positive pour le lancement et la réussite des réformes revendiquées par le peuple.

Tout cela est plausible au vu des projections en matière d’investissement, premier vecteur de croissance grâce aux investissements directs étrangers (IDE), aux projets dans les énergies renouvelables et à l’évolution solide des nouvelles technologies et de la transition numérique, sans oublier la tendance baissière de l’inflation qui devrait se stabiliser autour de 5,4%.

Si on y ajoute les résultats prometteurs pour les diverses productions agricoles, notamment pour l’huile d’olive, les dattes et les agrumes, ainsi que les records attendus pour les recettes touristiques et les transferts de la diaspora, les attentes de meilleurs résultats sont confirmées.

In fine, avec la politique de suivi des différents projets que l’Etat est déterminé à assurer, l’on ne peut que s’attendre à une concrétisation des orientations en vue d’un avenir marqué par l’essor et la prospérité.

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