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CAB – Assemblée générale : Sans surprise !

A défaut de candidat pour la présidence, Samir Yaâcoub comblera encore une fois le vide…

La Presse — Comme prévu donc, le comité provisoire du CAB a tenu, en ce lundi caniculaire du 14 juillet, son assemblée générale qui devait être évaluative et élective. On a dû se contenter seulement de lire les rapports moral et financier, approuvés à l’unanimité, de la saison écoulée 2024-2025. Pas d’élections alors faute de candidatures. 

Les sections de boxe et de hand, ainsi que l’excédent de 80.000 dinars sur un budget de 4 millions 700.000 dinars selon le trésorier du club, ont été les principales satisfactions. Les travaux de ce rendez- vous ont été écourtés puisque aucune candidature n’a été déposée pour l’élection d’un nouveau comité directeur.

En réalité, ce n’est une surprise pour personne! Cette situation n’est pas nouvelle au CAB, il s’agit de la 3e fois que l’on reporte la date de l’assemblée générale élective pour absence de candidats.

Il y a eu d’abord Amir Jaziri puis Sami Belkahia et enfin Samir Yaâcoub. Et de nouveau, ce dernier repart à la tête d’un comité provisoire. La date d’une éventuelle élection d’un nouveau président sera fixée ultérieurement, nous dit-on.

Hommage aux «anciens »

Le comité provisoire a profité de cette occasion pour honorer d’anciennes figures sportives et responsables pour leur soutien permanent et indéfectible au CAB. On a rendu hommage à Youssef Zouaoui, Mohamed Larbi, l’ex-président de la LNF et les ex-présidents Mohamed Salah Gharbi, Khaled Saadi, Sami Belkahia, présents dans l’assistance et le supporter «jaune et noir» Issam Ben Saber qui s’est investi corps et âme pour mener la délicate campagne de collecte de fonds. A propos de collecte justement, on espère réunir d’ici peu 500.000  dinars d’après le président Yaâcoub. Encourageant !

Wahid El Timi cabiste

Après les départs des attaquants  Khalil Balbouz et Zied Aloui, les responsables bizertins ont engagé Wahid El Timi, ex-UST et ex-Oued Ellil pour combler le vide laissé dans le compartiment offensif. Wahid El Timi a marqué 4 buts lors de la saison passée sur les 30 matches disputés. Espérons qu’il fera mieux avec le CAB… Dans ce même chapitre, Samir Yaâcoub compte recruter 2 ou 3 autres joueurs si le dossier des dettes locales est résolu avec la FTF. 

La revanche du dinar : après des années de faiblesse, la monnaie tunisienne contre-attaque

Le dinar tunisien a franchi un cap symbolique en s’établissant à 2,893 DT pour un dollar américain le 15 juillet 2025. Une performance saluée par Mohamed Salah Ayari, membre du Conseil national de la fiscalité, lors de son intervention ce mercredi sur la Radio nationale. Explication.

L’expert a qualifié cette évolution de positive, révélant qu’une simple fluctuation de 10 millimes peut impacter le budget de l’État à hauteur de 57 millions de dinars. Plus frappant encore : la récente appréciation de 200 millimes du dinar par rapport au billet vert – après des années où le taux avoisinait 3,100 DT – représente un « gain potentiel de 1 140 millions de dinars pour les finances publiques ».

Cette embellie s’explique principalement par l’afflux de devises étrangères, tiré par la renaissance du secteur touristique et les transferts croissants de la diaspora tunisienne. Mohamed Salah Ayari plaide pour une intensification des efforts dans ce sens, avec un accent particulier sur la diversification de l’offre touristique, incluant désormais le tourisme médical, écologique et thermal.

Parallèlement, le conseiller fiscal a attiré l’attention sur un autre facteur clé : l’effondrement des cours mondiaux du pétrole. Alors que le budget 2025 tablait sur un baril à 77,4 dollars, les prix actuels fluctuent entre 66 et 68 dollars. Chaque variation d’un dollar du brut se répercute à hauteur de 144 millions de dollars sur les caisses de l’État. Dans ce contexte, l’écart de 10 dollars par rapport aux prévisions pourrait même générer un excédent budgétaire inattendu.

Trois martyrs et des dizaines de blessés dans une attaque de l’entité sioniste à Damas

Les agressions de l’entité sioniste contre le quartier général de l’armée syrienne à Damas ont fait, mercredi, trois martyrs et 34 blessés, selon un nouveau bilan du ministère syrien de la Santé.

« Les violentes frappes ont également détruit une aile d’un bâtiment de quatre étages du complexe abritant le quartier général de l’armée, attenant au ministère de la Défense », ont rapporté des médias présents sur place.

Un précédent bilan faisait état de deux blessés.

Parallèlement à ses attaques sur Damas, l’entité sioniste mène depuis mardi des frappes sur la ville de Soueida, dans le sud de la Syrie, faisant plusieurs victimes parmi les martyrs et les blessés.

 

Annulation de la grève des agents de la Pharmacie centrale

La réunion de conciliation tenue ce mercredi au siège de l’administration générale de gestion des conflits du travail et de promotion des relations professionnelles, en présence des représentants de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et du syndicat de base des agents de la Pharmacie centrale, d’une part, et des représentants du gouvernement ainsi que de la direction générale de la Pharmacie centrale, d’autre part, a abouti à l’annulation de la grève prévue pour ce jeudi 17 juillet 2025.

L’UGTT avait initialement publié un préavis de grève des agents de la Pharmacie centrale en date du 14 mai dernier. Cette grève avait été reportée une première fois au 18 juin, puis au 17 juillet 2025.

La Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Suisse renouvelle son Comité exécutif

La Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Suisse (CCITNCH) a tenu, ce mardi 15 juillet 2025, son Assemblée générale ordinaire, suivie de son Assemblée générale élective. À cette occasion, un nouveau Comité exécutif a été élu pour le mandat 2025–2028.

Cette nouvelle composition reflète un équilibre entre renouvellement et stabilité, associant l’expérience d’administrateurs reconduits à l’engagement de nouveaux talents. Elle illustre une volonté commune de renforcer durablement les relations économiques entre la Tunisie et la Suisse.

 

Président d’honneur

• Son Excellence l’Ambassadeur de Suisse en Tunisie, Josef Renggli

 

Comité exécutif 2025–2028

• Ahlem Bel Hadj Ammar, cofondatrice de Salammbô – Présidente

• Hichem Aounallah, directeur général, Bioprotection S.A. – Vice-président

• Mehdi Gharbi, directeur des affaires corporatives, JTI Tunisia – Vice-président

• Anis Wahabi, associé fondateur, AWT Audit et Conseil – Trésorier

• Youssef Baltagi, directeur général, Kesvir – Secrétaire général

 

Membres du Comité

• Chokri Fitouri, directeur général, Phoenix Mecano Tunisie

• Imen Neffati, responsable marchés export, PMI Tunisie

• Ikbel Jebabli, directrice générale, Palais Didon

• Francesco Zaniboni, directeur général, MSC Tunisie

Executive Manager

• Cyrine Fayache

Avec cette nouvelle équipe, la CCITNCH ambitionne de consolider ses services aux entreprises membres, de renforcer les synergies entre les écosystèmes tunisiens et suisses, et de porter toujours plus haut les objectifs de coopération bilatérale.

 

D’après communiqué

Le Groupe de coopération parlementaire avec les pays du continent américain tient une rencontre avec les représentants du ministère des AE

Le Groupe de coopération parlementaire avec les pays du continent américain a tenu, ce mercredi, une séance de travail avec les représentants du ministère des Affaires étrangères, chargés des dossiers de coopération avec ces pays.

Sawsen Mabrouk, vice-présidente de l’Assemblée des représentants du peuple, a indiqué que cette rencontre vise à renforcer la coordination entre le Parlement et le ministère des Affaires étrangères, dans une logique de complémentarité entre les fonctions législative et exécutive.

Elle a souligné l’importance d’une harmonie entre la diplomatie parlementaire et la diplomatie officielle.

Les représentants du département des Affaires étrangères ont rappelé que le ministère est l’organe exécutif de la politique étrangère, laquelle est définie par le président de la République.

Cette politique s’appuie sur les principes fondamentaux de la diplomatie tunisienne : attachement à la souveraineté nationale et à l’indépendance de la décision, coopération fondée sur le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires internes des États.

Ils ont également indiqué que les États-Unis d’Amérique constituent, depuis l’indépendance, un partenaire commercial important pour la Tunisie et un marché prometteur pour ses exportations.

Les exportations tunisiennes vers les États-Unis ont atteint 2013,5 millions de dinars.

Ils ont souligné le caractère stratégique des relations tuniso-américaines, qui couvrent plusieurs domaines.

Concernant la coopération académique, ils ont reconnu une baisse du nombre de bourses américaines accordées aux étudiants tunisiens, mais ont précisé que les efforts diplomatiques ont permis d’intégrer à nouveau la Tunisie dans plusieurs programmes, contribuant ainsi à maintenir la coopération dans le domaine de la formation universitaire.

Ils ont aussi mis en avant l’importance des relations de coopération tuniso-canadiennes, notamment dans l’enseignement supérieur, l’autonomisation des femmes et la formation professionnelle.

Ils ont insisté sur la nécessité de renforcer la présence économique et culturelle tunisienne au Canada, à travers une participation accrue aux salons et événements, et par la signature de nouveaux mémorandums d’entente couvrant divers secteurs.

Ils ont salué le rôle du Comité d’appui à la coopération tuniso-canadienne, composé de représentants de la communauté tunisienne au Canada, dans le développement des relations bilatérales.

Par ailleurs, les représentants du ministère ont exposé l’état et les perspectives des relations de la Tunisie avec les pays d’Amérique latine, soulignant l’importance de cette région en tant que partenaire économique prometteur, notamment le Brésil et l’Argentine.

Ils ont insisté sur la nécessité de relancer les exportations de phosphate, en particulier vers le Brésil.

Ils ont aussi mentionné les domaines de coopération avec des pays comme le Venezuela et Cuba, notamment dans les secteurs de la santé et de la pharmacie, tout en exprimant le souhait d’étendre cette coopération aux secteurs du sport et de l’enseignement supérieur.

De leur côté, les députés ont souligné l’importance de diversifier les partenariats internationaux et d’élargir les relations extérieures, en tenant compte des évolutions de la carte économique mondiale.

Ils ont appelé à davantage d’ouverture vers de nouveaux espaces, en particulier ceux qui soutiennent les causes justes.

Les députés ont également abordé la question des taxes américaines sur les produits tunisiens, ainsi que les difficultés rencontrées par la communauté tunisienne à l’étranger en raison d’une représentation diplomatique jugée insuffisante.

Enfin, ils ont mis l’accent sur la nécessité de relancer la production et l’exportation de phosphate, en raison de son impact direct sur la balance commerciale et la coopération internationale, au service des intérêts stratégiques de la Tunisie.

Des députés proposent une instance autonome pour remplacer le chargé du contentieux de l’État

Soixante-et-un députés issus de divers blocs parlementaires ont présenté, lundi dernier, une proposition de loi organique visant à créer une instance juridictionnelle baptisée « Instance des Affaires de l’État ». Composé de 68 articles répartis en quatre axes, le texte de cette initiative législative a été publié ce mercredi sur le site officiel de l’Assemblée des représentants du peuple, après sa transmission à la Commission de la législation générale par le bureau du Parlement.

Selon ses auteurs, cette instance est définie comme une institution juridictionnelle dotée de la personnalité juridique, de l’autonomie administrative et financière, ainsi que de l’autogestion. Elle sera rattachée à la Présidence du gouvernement.

L’Instance des Affaires de l’État remplacera la fonction actuelle du « chargé général du contentieux de l’État », appellation qui sera supprimée de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires en vigueur.

L’article 5 de la proposition confère à cette instance le pouvoir d’intenter des actions en justice devant toutes les juridictions et instances en Tunisie comme à l’étranger, lorsque l’État ou les établissements publics à caractère administratif sont partie au litige.

L’article 14 lui attribue un rôle consultatif en matière d’avis sur les textes législatifs, réglementaires et les conventions internationales qui lui sont soumis, ainsi que sur les propositions d’amendements nécessaires.

Les articles 15 et 16 étendent ses compétences à la conciliation et à la médiation, tandis que l’article 20 lui accorde le pouvoir d’exécuter les jugements et les mandats prévus par la loi.

L’article 24 décrit la composition de l’instance, qui inclura un président, les présidents des chambres juridictionnelles, les conseillers rapporteurs généraux, en chef, ordinaires et adjoints. Elle sera également dotée d’un Conseil supérieur, d’un Comité d’inspection interne et d’un Secrétariat général.

Dans le document explicatif accompagnant la proposition, les députés estiment que la personnification du « chargé général du contentieux de l’État » en tant que simple haut fonctionnaire, sans la création d’une véritable institution autonome, a limité son efficacité. Son rattachement au ministère des Domaines de l’État et des Affaires foncières, en tant que simple direction générale, aurait également compromis sa capacité à défendre pleinement les intérêts de l’État.

Les députés expliquent que cette initiative vise à remédier à ces insuffisances, mises en évidence par une expérience de près d’un demi-siècle dans la gestion du contentieux de l’État. Ils précisent que l’attribution d’un statut juridictionnel à cette nouvelle instance n’a pas pour but de créer une juridiction parallèle à la justice civile, administrative ou financière, mais de renforcer son rôle judiciaire et son efficacité.

Un tableau comparatif annexé à la proposition montre l’existence d’instances similaires, à caractère juridictionnel et spécialisées dans le contentieux de l’État, dans plusieurs pays occidentaux et arabes, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, le Liban, la Jordanie et l’Égypte.

Météo : Orages et pluies éparses attendus ce soir

Des cellules orageuses accompagnées de pluies éparses sont prévues localement sur le centre-ouest du pays, pour le reste de la journée du mercredi et en début de soirée, selon l’Institut national de la météorologie (INM).

Sur la majorité des régions, le ciel restera peu nuageux. Les températures varieront entre 21 et 26 degrés au nord et sur les hauteurs de l’ouest, et entre 26 et 31 degrés dans les autres régions, atteignant jusqu’à 34 degrés au sud-ouest.

La mer sera agitée dans le golfe de Gabès, et très agitée à localement violente sur le reste des côtes.

Le vent soufflera du nord sur le nord et le centre, et de l’est sur le sud. Il sera fort près des côtes et modéré à relativement fort, localement, sur les autres régions.

Ligue 1 – Dettes des clubs – Réunion au ministère des sports avec la FTF et certains avocats : Beaucoup plus profond qu’une simple réunion…

La réunion du ministre des Sports avec le bureau fédéral et certains avocats des créanciers va-t-elle résoudre un problème beaucoup plus complexe qu’une simple réunion «protocolaire» ?

La Presse — L’Etat devait intervenir beaucoup plus tôt dans l’insoutenable dossier  des dettes locales des clubs tunisiens à trois semaines du coup d’envoi du championnat. La réunion qu’a tenue le ministre des Sports avec le bureau fédéral et certains avocats représentant les joueurs et entraîneurs créanciers est-elle une solution radicale ? C’est beaucoup plus complexe que cela. Les montants sont élevés, et le plus important, c’est qu’on a accusé beaucoup de retard avant d’intervenir.

Ces dettes existent depuis des années, les menaces de sanctions transmises par la CAF et la Fifa dataient de longtemps avec cette date-butoir du 31 juillet connue de tous depuis des mois. Tenir une réunion en ce moment n’est qu’un geste protocolaire probablement pour soutenir indirectement les clubs et pousser la FTF à trouver des arrangements pour éviter les sanctions( dernière mesure faute de paiement).

Certains avocats ont été présents, même si on a oublié plusieurs autres beaucoup plus imposants et compétents que ceux qui étaient là. Et c’est là une des pistes à creuser  encore plus pour la FTF. Ces avocats, et dans certains cas  agents de joueurs en même temps, sont ceux qui peuvent aider les clubs obligés de régler leurs dettes en acceptant des facilités de paiement (échelonnement étudié et engagements signés). Cela permettra à tous les clubs concernés de pouvoir entamer la compétition et d’honorer une partie de leurs dettes et pas l’intégralité.  

La responsabilité de la FTF

Elu par les clubs, ce nouveau bureau fédéral a été complètement dépassé dans ce dossier. Hésitant, indifférent et inerte, il a dû attendre que la tutelle convoque cette réunion tardive pour trouver une solution à deux semaines de la date limite du 31 juillet. Maintenant, Moez Nasri et ses collègues vont devoir se hâter pour clôturer les dossiers des dettes et agir en conséquence. Fini le recours au concours financier de la FTF des temps de Wadi El Jary, cette dernière n’a plus de liquidités.

Qu’est-ce qui reste ? Intervenir pour arrondir les angles entre les créanciers et leurs avocats, d’une part, et les clubs, d’autre part. Mais aussi, et comme le stipule le communiqué du ministère des Sports, sanctionner les clubs qui ne respectent pas les engagements de paiement échelonné. Autrement dit, appliquer la loi et passer au retrait des points. 

Les fautifs doivent payer 

Dans tous les championnats qui se respectent, la mauvaise gestion financière et les dettes sont sanctionnées sans états d’âme.

L’exemple de l’OL en France, qui a dû mobiliser plus de 200 millions d’euros pour pouvoir éviter une relégation prononcée dans un premier temps, est flagrant. Ici, on a toujours cette affection envers des clubs et des dirigeants qui ont noyé leurs clubs dans la spirale des dettes. C’est même un abus de confiance et des indices de corruption et de malversations dans des contrats suspects de centaines de milliers de dinars pour des pseudo-joueurs qui ne valent même pas le dixième de ce qu’ils touchent.

Où est le mal à appliquer la loi, quitte à déduire des points et reléguer les clubs fautifs? Où est le mal à mettre de l’ordre dans l’élaboration des contrats qui profitent à ces agents de joueurs et avocats influents et qui se sont fait des fortunes sur le dos des clubs ? Ce n’est pas innocent qu’un petit club qui a un budget qui ne dépasse pas les 3 ou 4 millions de dinars et qui signe des contrats aux avantages illimités qui dépassent ses ressources.

Même les clubs dits grands souffrent avec des dossiers interminables de dettes et de litiges, des milliards jetés au détriment de l’infrastructure, des sections des jeunes et d’autres disciplines délaissées.  

Nous en sommes arrivés là parce que les dirigeants des clubs n’avaient aucune limite, et parce que la FTF n’est pas intervenue pour appliquer fermement les règles de la bonne gouvernance, notamment le plafond des salaires et des dettes. Chaque saison, c’est le même bal : des agents de joueurs voraces se mettent d’accord avec des dirigeants et entraîneurs complices pour une campagne de recrutements sans fin et avec des contrats blindés qui condamnent le club pour des années.

Et quand les litiges sont assortis de sentences et de sanctions, on passe aux collectes de fonds, aux demandes d’aide et aux menaces de quitter le club. Ces clubs, qui n’ont pas de ressources stables comme la billetterie et les droits TV, pouvaient gérer autrement leurs budgets. Et pouvaient surtout recruter à bon marché et en respectant leur l’équilibre financier.  

Le CA entame sa seconde phase de préparation : Le noyau se dessine

C’est un Club Africain forcément rafraîchi actuellement après une semaine intense qui a vu le groupe de joueurs gagner en vélocité et en endurance globale.

La Presse —Avec le rassemblement de Aïn Draham qui a aussi permis de renforcer la cohésion de l’équipe,  Mohamed Sahli peut à présent focaliser sur d’autres aspects comme peaufiner les stratégies de jeu, tout en s’attelant à toujours améliorer la  flexibilité des joueurs. Bien entendu, nous sommes en pleine préparation d’avant-saison, et le volet foncier a toujours la part belle.

Donc maintenant, outre les exercices avec ballon et les répétitions à venir, que ce soit par voie de matchs d’application ou de tests face à des clubs de même calibre ou des divisionnaires, les séances matinales, surtout, incluront toujours des exercices de renforcement musculaire, des séances de course à pied et des exercices de vitesse et d’agilité.

A Aïn Draham aussi, sous les regards attentifs des membres du corps médical et avec le concours des préparateurs physiques et des kinésithérapeutes du club, le plateau technique a agi en parfaite intelligence avec les corps cités ci-haut, histoire de prévenir les blessures, et ce, en préparant comme il faut les organismes aux charges de travail prévues au planning. Bref, pour minimiser les risques de blessures, il faut y aller crescendo et la montée en puissance se fait graduellement.

Voilà pour le volet menu global des entraînements du côté de Aïn Draham. Et maintenant que le groupe prend forme avec les premières arrivées du latéral droit Houssem Hassan Romdhane, l’arrière gauche Houssem Ben Ali, le gardien Mouhib Chamekh et l’attaquant-buteur Firas Chawat, en attendant la signature du milieu nigérian de l’ESZ, Ambrose Ochigbo, coach Mohamed Sahli va pouvoir à présent focaliser davantage sur l’intégration des nouveaux venus et leur permettre à terme de trouver leur place dans le système de jeu préconisé, étape de travail qui ne saurait tarder.

Jules Kooh et Adem Garreb vers l’ESZ

Un mot maintenant sur la purge qui se poursuit. Libre de droit, l’attaquant Adem Garreb, 22 ans, passerait à l’ESZ, alors qu’en retour, le CA serait disposé à ne pas exiger de prime de formation au club zarzissien, en plus peut-être du prêt d’un ou de deux joueurs en faveur des «Sang et Or» du Sud. Et entre le CA et l’ESZ, dans le cadre du transfert d’Ochigbo, 20 ans, les négociations sur l’ensemble des interactions évoquées vont certainement aboutir, si ce n’est déjà fait.

De retour de Aïn Draham, c’est un plateau technique qui ne débute plus d’une page blanche à présent. Et pour cause, outre le fait que les besoins en amont ont été identifiés et certains blancs déjà remplis, Mohamed Sahli a déjà une meilleure connaissance du groupe sous la main, que ce soit après l’arrivée des recrues ou en marge de la purge qui s’est opérée (et qui s’opère encore) avec les départs de Kelaleche (fin de prêt et retour au MCA), Rami Bedoui, Moez Hassan (annoncé en L2 française), Ahmed Khélil, Snana, Hamdi Laâbidi et peut-être aussi Taoufik Cherifi, courtisé par l’ES Sétif, l’attaquant Jules Koohainsi que le milieu défensif ougandais, Kenneth Semakula, probablement transféré à Al Arabi SC du Koweït, alors que dans un tout autre volet, le milieu ghanéen Mohamed Shawkan, lié avec le CA jusqu’en juin 2027, poursuivra avec les élites.

«Mahfel Room 2» à Beït al-Hikma : La musique n’est qu’un prétexte !

S’il s’agit en apparence d’un spectacle d’électro stambeli, l’idée va bien au-delà d’une simple prestation musicale. C’est tout un concept à décrypter.

Après le succès de la première édition de « Mahfel Room » qui a eu lieu à la Rachidia au mois de Ramadan dernier, Aziz Mbarek revient avec une deuxième soirée, le 11 juillet, dans un autre emplacement aussi stratégique que symbolique : le Palais Zarrouk plus connu sous l’appellation « Beït al-Hikma ». S’il s’agit en apparence d’un spectacle d’électro stambeli, l’idée va bien au-delà d’une simple prestation musicale. C’est tout un concept à décrypter.

Un écrin parfaitement choisi

Comme pour l’édition précédente, le choix du lieu sublime l’expérience. De style architectural éclectique, le Palais Zarrouk mêle des influences turques, arabes et andalouses. Ses voûtes, ses colonnes et ses lustres accentuent l’aspect esthétique de l’évènement. De plus, il tire sa notoriété de sa position géographique, comme il donne sur la mer, et de son histoire. 

En effet, le palais qui abrite aujourd’hui l’Académie tunisienne Beït al-Hikma fut édifié vers 1860 par le général Ahmed Zarrouk, gendre d’Ali Bey. Situé à Carthage, au pied de la colline et à proximité des Thermes d’Antonin, ce lieu est aussi particulièrement riche en vestiges archéologiques datant du Ve siècle av. J.-C.

En 1922, le palais fut acquis par Habib Bey, puis il devint, entre 1943 et 1957, la résidence officielle de Mohamed Lamine Bey, dernier souverain de Tunisie. Ce site a également été le théâtre de plusieurs événements historiques majeurs comme la réception de Jules Ferry lors de l’établissement du Protectorat français ou encore, en 1954, la déclaration de l’autonomie interne de la Tunisie par Pierre Mendès-France.

Après l’Indépendance, le palais a accueilli plusieurs institutions culturelles, dont l’Institut national d’archéologie, avant de devenir en 1992 le siège de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beït al-Hikma. Il organise tout au long de l’année des événements culturels soutenus avec des invités majoritairement de chercheurs et d’intellectuels. Avec «Mahfel Room», un public totalement différent est tombé sous le charme de cet endroit que la grande majorité découvre pour la première fois.

Le patrimoine au cœur du concept

Faire venir trois DJ à Beït al-Hikma peut, de prime abord, surprendre. L’idée de voir les participants danser sous les regards figés de Hichem Djaït, Mahmoud Messadi, Taher Ben Achour et d’autres grandes figures, dont les portraits ornent les murs du hall principal peut sembler déconcertante.

Or, le principe de «Mahfel Room» ne se limite pas à jouer une musique inspirée du patrimoine tunisien avec une touche innovante. Des stands ont été organisés pour présenter des créations traditionnelles incluant vêtements, accessoires, délices culinaires. Tout est pensé pour plonger le visiteur dans un univers profondément enraciné dans la culture traditionnelle.

La soirée, marquée sold out, a accueilli 250 participants. Est-ce qu’il a été difficile de convaincre les responsables d’organiser ce genre d’événements dans un monument aussi prestigieux ? Aziz Mbarek nous a expliqué qu’il s’agit d’obtenir une licence régie par un cahier des charges puis de s’adresser à la direction du lieu cible pour proposer un éventuel partenariat. Selon lui, on encourage de plus en plus ces initiatives culturelles qui ciblent les jeunes en premier lieu. On aspire par ce fait à les encourager à découvrir des lieux emblématiques sous un autre cadre qui corresponde à leurs goûts.

D’ailleurs, la promotion de «Mahfel Room2» s’est faite à travers une radio privée et principalement sur Instagram pour atteindre le public cible. Lors de cet événement qui s’est étalé sur 5 heures de 18h00 à 23h00, la musique ne s’est donc pas présentée comme une fin en soi. Elle sert ici de tremplin pour promouvoir l’ensemble du patrimoine, de l’architecture à l’artisanat et au-delà. 

L’âme du stambeli au rythme de l’électro

Le stambali est l’expression artistique d’une pratique rituelle mêlant musique, chant et danse, héritée d’un métissage entre cultures africaines et maghrébines. Elle témoigne de l’histoire migratoire et des croisements interculturels de ses initiateurs marqués par leur rencontre avec la civilisation arabo-musulmane.

Souvent présentée comme un folklore musical lors de festivals ou d’événements publics, cette pratique porte en réalité une mémoire douloureuse. Ses rythmes puissants, ses sonorités brutes et ses chants habités traduisent les épreuves vécues par ceux que l’Histoire a réduits en esclavage. D’ailleurs, selon la tradition, le bruit même de leurs chaînes de fer aurait inspiré le rythme si singulier du stambali.

Des Chaînes aux Ondes, le spectacle de «Mahfel Room» où  la transe rencontre la techno, réunit en exclusivité Belhassan Mihoub, célèbre figure de stambeli, et le DJ de renommée Don Pac. Le public a assisté à un show en live avec les principaux instruments de ce genre de musique. Les notes du gumbrī (un luth à trois cordes) et les shqāshiq (crotales en fer)  se sont mêlées aux sonorités de la musique électronique qui ont amplifié et digitalisé le stambeli.

Un danseur a également enflammé la scène avec son costume authentique et ses mouvements. Dans le grand hall du palais, les spectateurs, debout, ont été profondément impressionnés par le show. Ils ont même accompagné les mouvements de danse rythmés par la voix puissante de  Belhassan Mihoub. Difficile de résister à cette énergie contagieuse, même pour les participants étrangers venus en grand nombre découvrir un pan de notre patrimoine menacé de disparaître. 

Aziz Mbarek poursuit ainsi avec succès cette aventure audacieuse accueillie avec enthousiasme par les participants. Son ambition reste la même : initier les jeunes à des lieux chargés d’histoire tout en les reconnectant à une musique d’antan. Pour les attirer et maintenir leur intérêt, les sons électroniques demeurent un outil de médiation efficace. D’autres sites historiques sont déjà envisagés pour les prochaines étapes de ce parcours original. Nous y reviendrons.

FIH – Hind Ennaira & Djazia Satour : Quand la scène devient un manifeste

Deux présences. Deux femmes qui font de la musique un terrain de résistance et d’affirmation.

Il est des soirées qui laissent des empreintes, non pas seulement pour ce qu’elles donnent à voir ou à entendre, mais pour ce qu’elles réveillent. Celle du 13 juillet à Hammamet fut de celles-là. Deux voix. Deux présences. Deux femmes qui font de la musique un terrain de résistance et d’affirmation.

C’est la Marocaine Hind Ennaira qui ouvre le bal, portée par l’énergie brute d’une transe qui ne triche pas. Entourée de ses musiciens, chanteurs et danseurs, elle déborde de vitalité. Tout vibre — les rythmes, les corps, les étoffes chamarrées — dans une célébration organique des cultures sahariennes, gnawa et amazigh. Elle ne chante pas, elle invoque. A chaque morceau, elle traverse les frontières, entre spiritualité et fête, mémoire et fête foraine.

Les titres «Fongoro», «Folani Hirisa», «Baba Mimoun», «Sandia» résonnent comme des mantras populaires, hypnotiques. Les youyous ponctuent le tempo, les sourires se partagent et l’amphithéâtre devient espace de communion. Hind Ennaira rit, interpelle, remercie son public tunisien avec cette familiarité propre aux artistes qui ne jouent pas un rôle : elle est, tout simplement.

Dans un univers longtemps dominé par les voix masculines, elle affirme avec grâce et puissance la légitimité d’une parole féminine dans la tradition gnawa. Le concert de Hammamet ne fut pas une exception, mais une continuité dans une trajectoire où la singularité devient force.

Puis, le relais se fait sans rupture, mais avec une tension nouvelle. Celle du verbe, de la conscience, de la colère contenue. Djazia Satour entre en scène, kuffiya rose et noire en signe de ralliement, et avec elle, un souffle grave. Ses chansons, profondément enracinées dans le chaâbi algérien et les musiques populaires du Maghreb, portent haut l’exigence de justice et de mémoire.

Avec «Idh», elle offre une prière musicale au peuple palestinien. Elle dit le crime, le silence complice, la dépossession. Elle chante pour ceux qui n’ont plus de voix. Et dans cette voix-là, vibrent des siècles de luttes, de migrations, d’exils.

«Naghmat Riah», «Loun Liyam», «M’Siria» : le public, captif, suit ses mélodies comme on suit un récit. Elle parle d’humanité, de douleurs transversales, de dignité. Et conclut avec un morceau en anglais contre l’esclavage, comme un pont entre les luttes passées et présentes.

Ce fut un concert rare. Une soirée habitée. Une scène transformée en tribune, sans jamais cesser d’être une fête. Ce soir-là, à Hammamet, deux femmes ont pris la parole. Et elles ne l’ont pas rendue.

Hadhedh Khélifa, metteur en scène de «Oum El Boulden» : «Le théâtre, parent pauvre des festivals d’été»

Metteur en scène de plusieurs pièces de théâtre et d’épopées, directeur de festivals de théâtre et de cinéma à Ksar Ghilène (Kébili), Hafedh Khelifa présente à la 59e édition du Festival de Hammamet sa récente création théâtrale «Oum El Boulden» (La mère des pays). D’après un texte d’Ezzeddine Madani, la pièce raconte l’histoire de la Tunisie sous le règne d’Abou Zakaria El Hafsi à l’époque des Hafsides. Interview

«Oum El Boulden », d’après un texte signé Ezzeddine Madani, est une création théâtrale historique qui aborde l’époque des Hafsides. Pourquoi avoir opté pour le choix de cette thématique ?

Deux facteurs obéissent à ce choix : c’est la troisième fois que je collabore avec l’auteur Ezzeddine Madani qui creuse toujours dans la mémoire et l’histoire tunisienne. Il emprunte les principaux événements pour transcender l’ici et maintenant comme il l’a fait pour «Lettres de la liberté», «Aziza Othmana» ainsi que cette nouvelle expérience «Oum El Boulden» (La mère des pays).

Il s’est intéressé à l’époque hafside marquée par la création d’un pays. Le sujet correspond à l’actualité de la Tunisie. On est en train de reconstruire le pays. Madani s’est penché sur  la création de la Tunisie  moderne à l’époque de Bourguiba. 

Revenons à la période hafside durant laquelle Mostancer a détruit ce que son père avait érigé ce qui correspond au règne de Ben Ali. De nos jours, nous vivons le retour du prestige de l’Etat tunisien. Un petit pays de par sa géographie, mais qui a été le refuge des Morisques du temps de l’Espagne andalouse.

Ezzeddine Madani a vécu les différentes mutations du pays depuis Bourguiba jusqu’à nos jours. A l’époque, les Hafsides, dont les origines sont tunisiennes, étaient les plus puissants de la Méditerranée. 

Le second facteur est personnel compte tenu du  jeu et de la mise en scène, les méga-projets me séduisent énormément bien qu’ils soient épuisants parce qu’on doit gérer  le jeu des acteurs, la scénographie, les costumes historiques et la musique live et tous les éléments visuels qui complètent le spectacle. En ce qui concerne «Oum El Boulden», j’ai conçu une version spéciale pour le festival de Hammamet.

Justement en quoi la représentation de Hammamet a de particulier ? Est-ce que vous avez prévu des modifications conformément aux besoins de la scène ?

Je connais bien les coins, les recoins et les secrets de la scène de Hammamet dans laquelle j’ai passé une longue période depuis que j’étais étudiant où j’ai passé mes stages puis en tant que professionnel. J’y ai présenté en 2013 «Tawassin». Je suis contre l’idée de transférer tel quelle la pièce.

Ce qui m’a aidé, c’est mon expérience de metteur en scène d’épopée dans des espaces ouverts. J’ai produit une dizaine d’épopées au désert. J’ai donc acquis une expérience dans la gestion de l’espace. Pour cette création, j’ai tenu à modifier la scénographie et la mise en scène en fonction de la scène de Hammamet : les entrées et sorties des comédiens  et même au niveau de la chorégraphie. Pour ce faire, j’ai agrandi l’équipe. 

Quelles sont les nouveautés apportées à cette pièce et les changements opérés ?

Aucune modification n’a été apportée au texte. L’utilisation de l’espace scénique importe. Celui de Hammamet est plus vivant et plus convaincant que la scène à l’italienne. La mosaïque de l’espace de Hammamet permet une exploitation différente et plus appropriée à la pièce et crée le rythme et la diversité sur le plan spectaculaire.

Que pensez-vous de la programmation théâtrale dans les festivals d’été cette année ?

Il y a un net recul. Ce qui est décevant, c’est l’adhésion des grands festivals, organisés avec l’argent du contribuable,  à un système commercial. J’ai toujours dit que Hammamet est la dernière citadelle du théâtre qui continue à conserver un niveau esthétique estimable. Il y a, certes, des problèmes qu’il faudrait reconsidérer.

Il n’est pas obligatoire que le directeur du Centre culturel méditerranéen de Hammamet soit le directeur artistique du festival. Ces dernières années, on constate un retour en force de l’administration, dont le rôle consiste à résoudre des problèmes logistiques, financiers et l’élaboration de contrats, mais le côté artistique doit être confié à un artiste.

Même au niveau artistique, il y a eu une régression peut-être par crainte de confier la responsabilité à certains artistes qui veulent imposer leur vision et leur empreinte, ce qui est tout à fait logique, mais il y a aussi un danger même à ce niveau. Il y a lieu de reconsidérer la gestion des festivals.

Pour revenir à la question et quel que soit le responsable en place, le théâtre dérange et fait peur. A titre d’exemple, le Fonds national de création artistique, dont le rôle consiste à promouvoir ce genre de création, encourage davantage la musique. Il y a une omniprésence et une domination des musiciens.

D’ailleurs, la plupart des responsables ont une vocation musicale même les ministres, ce qui fait que la balance penche plus pour la musique dans les festivals. D’autre part, l’artiste tunisien quel qu’il soit doit avoir une plus grande chance. Les artistes étrangers sont plus gâtés sur le plan financier que les Tunisiens.

Est-ce que la représentation de la pièce au festival de Hammamet entre dans le cadre des  projets ayant obtenu une subvention de la part de la commission d’achat du ministère de la Culture ?

Absolument pas. Je l’ai proposée au festival de Hammamet qui l’a sélectionnée et acquis pour la somme de 15.000 dinars. Vu le nombre de comédiens qui dépasse la trentaine, il était impossible de la proposer à la commission d’achat qui ne tient compte que des pièces comptant au maximum treize comédiens.

Malheureusement, les festivals consacrent des budgets plus importantes pour la musique et beaucoup moins pour le théâtre. Les festivals visent le divertissement et sont entre le marteau et l’enclume. Le public des festivals d’été cherche à se divertir et n’est pas préparé au théâtre. 

Avez-vous proposé la pièce pour l’ouverture de la 59e édition du festival de Hammamet ? 

Nous l’avons proposée l’an dernier, mais le prétexte du refus est que la pièce n’était pas encore achevée pour que la commission de sélection puisse la voir. Le choix s’est porté sur une création produite par le Festival de Hammamet (Othello et après de Hamadi Louheibi). A mon avis, c’est une décision aberrante. 

Zone touristique Nabeul-Hammamet : Hausse des arrivées et des nuitées au cours du premier semestre

La région touristique de Nabeul-Hammamet a enregistré une augmentation notable de son activité au cours du premier semestre de l’année en cours. Selon les rapports de la délégation régionale du tourisme de Nabeul-Hammamet, le nombre d’arrivées a atteint 325 000 touristes, soit une hausse de 3,5% par rapport à la même période l’an dernier. Le nombre de nuitées a également progressé de 4%, dépassant les 1,4 million de nuitées.

Le mois de juin dernier a été particulièrement dynamique, accueillant environ 108 000 touristes, ce qui représente une augmentation de 8,5%. Les nuitées ont également connu une croissance de 5% par rapport à juin de l’année précédente.

La délégation du tourisme explique cette évolution positive par plusieurs facteurs. La demande intérieure a joué un rôle crucial, notamment durant la période post-pic saisonnier, et a maintenu sa première position. De plus, le retour de la plupart des marchés traditionnels est un moteur important. Les touristes britanniques, allemands, italiens, polonais, tchèques et français sont revenus en force, et leur présence a maintenu une dynamique ascendante.

 

La délégation prévoit que cette tendance positive se poursuivra, en particulier en juillet et août, qui représentent le pic de la saison touristique.

Afin d’assurer le succès de la saison touristique, la délégation régionale du tourisme travaille activement à la mise en œuvre du plan d’action élaboré par l’autorité de tutelle et l’Office National du Tourisme. Ce plan met l’accent sur la qualité des services. Des inspections ont été menées dès le mois de mai dernier pour vérifier la préparation des établissements touristiques.

Ces inspections ont été renforcées récemment par des visites de contrôle, dans le cadre du suivi de la saison et de la collaboration avec les professionnels du secteur pour en garantir la réussite.

2e édition du « Tunisia Global Forum » : La grand-messe des compétences tunisiennes à l’étranger 

Après le franc succès de sa première édition, le « Tunisia Global Forum » (TGF) revient cette année avec un programme riche et condensé. Conçu comme un espace d’échange, ce grand rendez-vous de la colonie tunisienne se veut incontournable parce que réunissant entreprises, décideurs et membres de la diaspora.

La Presse — La deuxième édition du TGF se tiendra mardi prochain, 22 juillet, à Tunis. Elle constitue l’un des événements phares de l’initiative « Le Mois de la diaspora », dont le coup d’envoi a été donné hier lors d’une conférence de presse organisée à Tunis. Lancée par l’Association des Tunisiens des grandes écoles (Atuge), en partenariat avec Tayp, TAG, STN et Rtca, cette initiative vise, à travers une série d’événements programmés jusqu’au 15 août prochain, à faire de la période estivale un lien entre la diaspora tunisienne et son pays, ses réseaux, ses opportunités et ses défis de développement. 

« Nous sommes convaincus que les compétences tunisiennes à l’étranger peuvent jouer un rôle déterminant dans le développement du pays et son rayonnement à l’international », a déclaré Amine Aloulou, président de l’Atuge Tunisie, lors de la présentation du programme de cette deuxième édition. 

Une belle présence en vue

Selon les organisateurs, plus de 120 entreprises, organisations nationales (clusters, structures patronales et sectorielles), startups et institutions officielles seront représentées. Ce chiffre témoigne de l’engouement croissant pour cet événement, désormais considéré comme le plus important de la diaspora tunisienne. 

Lors de la première édition, le TGF avait réuni plus de 5.000 participants, dont 2.000 sur site et 3.000 en ligne, en présence d’une quinzaine d’institutions nationales et internationales. Des conférences et panels thématiques y avaient rassemblé la fine fleur des experts et talents tunisiens, de Tunisie et d’ailleurs. 

En outre, l’édition 2025 du Forum sera marquée par la présence du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, ainsi que du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. « L’objectif est de réunir dans un même espace tous les acteurs concernés par la diaspora tunisienne afin de mieux l’impliquer dans les dynamiques de développement et de la soutenir dans son rôle de relais du rayonnement international de la Tunisie », a souligné Amine Aloulou.

À la suite du Forum, un événement de réseautage est également prévu le 29 juillet. Il réunira des compétences tunisiennes à l’étranger, des opérateurs économiques, des décideurs et des représentants institutionnels. 

Encore des nouveautés

Autre nouveauté cette année : «Le Mois de la diaspora» sera étendu aux régions, notamment à Sfax, Sousse, Béja, Le Kef, Siliana, Hammamet et Djerba. L’objectif est clair : associer la diaspora aux dynamiques de développement locales. « Notre ambition est de connecter les compétences tunisiennes à l’étranger aux opportunités d’investissement et de développement dans leurs régions natales », a expliqué Aloulou. 

Placée sous le thème « Innover pour attirer, investir pour transformer », la Journée du 22 juillet sera rythmée par des conférences et ateliers portant sur des thématiques variées : investissement en Tunisie, réforme de l’éducation, attractivité des régions, etc. Les résultats d’une étude exclusive sur les retours de la diaspora seront également dévoilés.

Aloulou a souligné que de nombreuses compétences tunisiennes manifestent aujourd’hui leur volonté de rentrer au pays. Le TGF se veut donc aussi une vitrine de « success stories » de Tunisiens ayant réussi leur retour, et une plateforme pour découvrir les opportunités qui s’offrent à ceux qui envisagent de se réinstaller en Tunisie.

Partenariat Tunisie-Union Européenne : Un dialogue au ralenti, dans un monde en effervescence

La Presse — La douzième session du dialogue économique entre la Tunisie et l’Union européenne s’est tenue récemment à Tunis, en présence de représentants des principales institutions économiques tunisiennes et européennes. Une rencontre qui a permis, selon le communiqué de presse du ministère de l’Economie, d’échanger sur les indicateurs économiques, les politiques budgétaires et monétaires, dans une optique de partenariat équilibré et aligné sur les priorités communes.

Les relations entre l’Union européenne et la Tunisie sont constantes depuis 1969, année où la Tunisie est devenue le tout premier pays du sud de la Méditerranée à signer un accord commercial avec ce qui était alors appelé la « Communauté économique européenne (CEE) ».

Mais le grand pas a été franchi en 1995 avec l’accord d’association avec l’UE, d’ailleurs toujours en vigueur encore aujourd’hui, même si les deux parties voudraient le voir évoluer. Par ailleurs, le bilan de l’accord n’a pas toujours été perçu comme pleinement équilibré, selon certains experts et ONG, même si, au fond, aucun bilan officiel de cet accord n’a été fait.

De l’autre côté de la rive, les Européens soutiennent que cet accord a permis la modernisation de l’économie tunisienne et a favorisé l’attraction des IDE, ce qui a intégré les entreprises tunisiennes dans la chaîne de valeur européenne.

Quoi qu’il en soit, l’Union européenne est aujourd’hui le premier partenaire commercial et investisseur étranger en Tunisie. En 2025, l’Union européenne est le débouché d’à peu près 70 % des exportations tunisiennes. Ainsi, selon les données de l’Institut national de la statistique, au premier semestre 2025, la valeur des exportations tunisiennes vers l’UE a atteint 22.348,9 millions de dinars (environ 6,6 milliards d’euros), contre 22.332,6 millions de dinars pour la même période en 2024.

Côté Investissements étrangers directs (IDE), là aussi l’UE reste également le premier investisseur étranger en Tunisie, avec même une progression de 25,6% des IDE entre le premier trimestre 2024 et le premier trimestre 2025.

Mais ces chiffres ne cachent que partiellement les crispations entre les deux parties, alors que depuis 2015, l’Union européenne cherche à faire signer à la Tunisie un Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca). Mais depuis, rien n’a véritablement été acté, car ce nouvel accord ne devra pas être au désavantage de la Tunisie, et les négociateurs tunisiens semblent mettre un point d’honneur à défendre cela. Si, officiellement, les négociations ne sont pas rompues, dans les faits ils sont presque au point mort, et aucun nouveau round de négociations n’a été officiellement annoncé, alors que revenir aujourd’hui sur les limites de cet accord constitue un point de départ pour mieux le réinventer.

Lorsque les négociations étaient encore à l’ordre du jour, plusieurs points d’achoppement ont bloqué les négociations, notamment, du côté tunisien, des craintes autour du secteur agricole et celui des services, étant donné que ces secteurs sont jugés « vulnérables ». Mais, depuis les premiers rounds, beaucoup de choses ont changé, avec une seule constante, l’attachement de la Tunisie à sa souveraineté économique et une aspiration à une négociation « d’égal à égal ». 

Une secousse tellurique ressentie à Gafsa

Le Centre Principal de Surveillance de l’Activité Sismique de l’Institut National de la Météorologie a enregistré un tremblement de terre de magnitude 2,8 sur l’échelle de Richter ce mercredi 16 juillet 2025 à 15h21 (heure locale) dans la ville de Gafsa. La secousse a été ressentie par les habitants de plusieurs quartiers de la ville.

Ils ont dit

Yassine Mami, député à l’Assemblée
des représentants du peuple 

La Presse — « Le tourisme est l’un des piliers fondamentaux de l’économie nationale, mais il fait encore face à de nombreux défis structurels. Il est temps que l’Etat cesse de se contenter de discours généraux et s’engage concrètement à ses côtés.

Nous devons faire de la Tunisie une destination touristique à l’année, en valorisant nos richesses culturelles et naturelles, en diversifiant l’offre au-delà du balnéaire, et en encourageant les investissements à travers un cadre clair, notamment pour le tourisme alternatif. Le secteur privé ne peut porter à lui seul cette responsabilité.

Il faut structurer le secteur, améliorer la qualité des services et adopter une vision globale qui transforme le tourisme en véritable moteur de croissance et de création d’emplois ».

Moez Hadidane, analyste financier

« L’Etat consacre chaque année près de 20 milliards de dinars en subventions, dont 7 milliards pour les carburants et 3,8 milliards pour les produits de base, avec 1,3 milliard alloué au seul pain.

Ce modèle est à bout de souffle : un milliard de baguettes sont gaspillées chaque année, alors que le coût de cette subvention permettrait de construire quatre hôpitaux universitaires ou d’acheter plus de 2.000 bus. Il est temps de repenser nos priorités. Une hausse progressive de 100 millimes du prix de la baguette, bien expliquée, aurait un impact budgétaire positif sans peser lourdement sur les citoyens. La question est simple : faut-il continuer à subventionner massivement un produit souvent gaspillé, ou investir dans la santé et les transports publics ?

D’autant plus que ce système profite majoritairement aux plus riches, au détriment des plus vulnérables. Une réforme profonde, juste et ciblée des subventions est aujourd’hui indispensable ».

Activités municipales : Lorsqu’on veut, on peut

Deux informations ont été données presque au cours de la même semaine. La première nous est parvenue de Sfax, où on a inauguré une œuvre d’art, représentant les agents de nettoiement de la municipalité.

La Presse — Ces hommes qui, par tous les temps, qu’il vente où qu’il pleuve, qu’une brise fraîche permet de renouer avec la vie ou sous l’effet d’un sirocco qui assèche les gorges et excite à fond les glandes sudoripares, sous une chaleur caniculaire, viennent ramasser les déchets de leurs concitoyens. 

Un service public d’une importance incommensurable

Nous avons tous une idée de ce que représentent ces déchets et leurs dégâts, tant au point de vie hygiène que santé.

L’idée est géniale et cet acte de reconnaissance pour ces hommes qui le méritent est louable.

La seconde, concerne la désignation des  municipalités les plus propres du pays. C’est ainsi que les villes d’Aïn Jloula (gouvernorat de Kairouan), Ras Jebel (gouvernorat de Bizerte), Sned (gouvernorat de Gafsa), Bir Lahmar (gouvernorat de Tataouine) et Lamta (gouvernorat de Monastir) ont été désignées comme les villes les plus propres à l’échelle nationale pour l’année 2025.  

Les municipalités de ces villes  ont été reconnues désignées comme les plus actives au niveau de la préservation des conditions d’hygiène et de propreté au niveau national. Extraordinaire!

Bien sûr, ces bouts de territoire de notre pays, ce n’est pas la capitale, un chef-lieu de gouvernorat, mais ils représentent une image positive qui honore aussi bien les citoyens de ces villes, que les responsables qui veillent sur elles.

Ces responsables assurément ne se vautrent pas dans leurs bureaux, mais se sentent bien à la faveur des tournées d’inspection qu’ils effectuent, pour que propreté et hygiène se conjuguent au présent et jamais au passé.

C’est que cette citation a été prononcée après avoir tenu compte de deux critères importants.

On a estimé qu’elle le méritait au niveau régional c’est-à-dire en tant qu’entité faisant partie des gouvernorats respectifs  et au plan national à la suite des avis des autorités compétentes pour juger des résultats de cette gestion des affaires municipales. Une   évaluation rigoureuse,  menée par des équipes pluridisciplinaires relevant des ministères de l’Intérieur et de l’Équipement.

Les visites, il est inutile de le préciser, ont été effectuées de manière impromptue. Il n’y avait donc pas   possibilité de se préparer à l’avance et d’effectuer un toilettage de circonstance. Tel qu’on le fait lorsqu’on apprend qu’un ministre est de  passage. Une louche de goudron par-ci, des trottoirs repeints par-là et le tour est joué.

Cet aspect resplendissant ne pouvait, et en aucun cas être possible sans l’engagement ferme des agents municipaux, d’une part, et ne l’oublions pas, les efforts des citoyens de ces villes, d’autre part.

La collecte des ordures, le nettoyage des rues et des lieux publics, l’entretien des parcs et des espaces verts, la fourniture des conteneurs à déchets en nombre suffisant et leur placement en des endroits appropriés,  l’organisation des campagnes de sensibilisation des citoyens sont des tâches quotidiennes qui nécessitent une communication régulière, une complicité entre agents et citoyens.

Le rôle des citoyens est aussi primordial qu’essentiel et incontournable pour la réussite de ce genre d’action.

Ce sont eux qui ont commencé à balayer devant leurs portes. Aucun d’entre eux n’est allé jeter ses ordures ménagères devant la porte du voisin ni ne s’est débarrassé d’un objet inutile en le mettant sous un arbre à l’abri des regards.

Mais l’estimation qui a fait des   municipalités de ces villes  les plus propres du pays ne s’est pas limitée aux seules activités dépendant directement des services municipaux.

On a effectué des visites de contrôle et d’inspection aux marchés municipaux, sans oublier les abattoirs, les espaces verts publics de plein  air, vérifié l’état du matériel d’intervention des agents, inspecté les dépôts  municipaux, les ateliers de formation, les services de réparation mécanique et autres, les lieux consacrés  au lavage et à la remise en état des véhicules utilitaires municipaux et….  les cimetières.

Eh oui, les morts, nos aïeuls décédés, n’ont pas été oubliés. Allez voir dans quel état se trouvent bien des cimetières, où le désordre règne et où l’on se croirait en pleine savane.

Sans oublier les projets en cours d’exécution, tels que le bitumage des rues, la mise en place et en état des trottoirs, l’éclairage public, l’adduction de l’eau potable, etc.

Ont participé à cette élection de la municipalité les plus propres du pays, des organismes nationaux et internationaux.

Cela donne une idée du sérieux de cette initiative, qui honore et devrait donner  plein d’idées à ceux qui hésitent à faire le minimum.

Ces villes lauréates de cette année,  l’ont fait. C’est donc possible.  À la condition que toutes les parties prenantes s’y mettent.

Où se trouve le maillon faible qui freine, bloque et dénature la mission des services publics?

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