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Tourisme intérieur: Une vision nationale prend déjà forme

Considéré comme un bouclier face aux chocs extérieurs, le tourisme intérieur occupe aujourd’hui une place cruciale dans l’activité touristique. Désormais, la priorité des professionnels du secteur et du ministère de tutelle est d’adapter l’offre aux attentes des touristes locaux.

Le tourisme intérieur a été au centre des débats lors de la journée d’information organisée hier à Tunis, en présence du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Sofiène Tekaya, ainsi que de représentants des différentes structures et organisations professionnelles du secteur.

L’événement visait à mettre en lumière l’importance du tourisme intérieur, considéré comme un levier de résilience pour l’ensemble de l’activité touristique. Il s’agissait également de débattre des moyens d’améliorer et d’adapter l’offre et les services touristiques aux attentes des touristes locaux.

Un rôle socioéconomique grandissant

Selon les statistiques de 2024, les Tunisiens ont généré plus de 6 millions de nuitées dans les établissements hôteliers, représentant ainsi 25 % du total. Plus de 2,5 millions de résidents ont choisi de séjourner à l’hôtel, portant leur part à plus de 35 % du nombre total de résidents dans les établissements touristiques du pays.

« Ces chiffres reflètent l’engouement croissant des Tunisiens pour les produits touristiques locaux. Ils confirment l’importance du tourisme intérieur et le rôle socioéconomique grandissant qu’il est en train de jouer », a déclaré le ministre dans son allocution d’ouverture.

Il a aussi insisté sur l’importance de la digitalisation dans l’organisation des réservations et l’accès des touristes locaux à des tarifs préférentiels, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité des services. « La réservation à l’avance est un levier essentiel pour une meilleure organisation des voyages, un accès à des prix compétitifs et à des prestations de qualité, via les agences de voyages accréditées, qui garantissent les droits des consommateurs. Par ailleurs, les voyages organisés jouent un rôle central dans le développement du tourisme intérieur, en facilitant l’accès à des offres ciblées et complètes », a-t-il précisé.

Saison estivale 2025 : cap sur la propreté des plages

Concernant les préparatifs pour la saison estivale 2025, le ministre a annoncé l’allocation de 1,5 million de dinars à l’Agence de protection et d’aménagement du littoral pour la mise en œuvre de programmes de nettoyage des plages. En parallèle, un budget de 2,4 millions de dinars a été consacré aux 57 municipalités touristiques dans le cadre du programme de propreté des plages. À cela s’ajoutent 1,7 million de dinars mobilisés pour l’acquisition d’équipements de nettoyage. « Le ministère accorde une attention particulière à l’aménagement des 133 plages publiques. Des mécanismes d’entretien et d’appui continu sont mis en place pour garantir leur propreté, améliorer les infrastructures d’éclairage et assurer un cadre agréable. Ces interventions sont menées en étroite coordination avec le ministère de l’Environnement et les structures chargées de la préservation du littoral », a-t-il souligné.

De nouveaux concepts touristiques à explorer

Le ministre a, par ailleurs, mis en avant l’émergence de nouveaux concepts comme les villages de vacances et de camping, qu’il juge adaptés au contexte tunisien. Il a indiqué que leur concrétisation nécessitera l’intervention de l’Agence foncière touristique, appelée à mobiliser ses réserves foncières pour permettre le développement de nouveaux projets.

« Mettre simplement des terrains à disposition des investisseurs ne suffit plus. Le complexe El Kantaoui constitue un modèle de réussite à l’échelle méditerranéenne, qui mérite d’être reproduit et décliné sous d’autres formes dans différentes régions. Repenser les choix antérieurs devient impératif pour ouvrir la voie à l’innovation. Nous devons faire preuve de créativité et de vigilance dans le contexte mondial actuel », a-t-il déclaré.

Enfin, le ministre a annoncé le lancement prochain d’une étude pour mieux cerner les préférences des touristes locaux en matière d’hébergement, notamment ceux qui privilégient la location de maisons. Il a aussi souligné la nécessité de voir émerger des plateformes de location de vacances, à l’image d’Airbnb, qui devraient être intégrées dans le paysage touristique tunisien.

Diplomatie tunisienne: Indépendance, diversification et action

Conformément aux orientations du Président de la République, Kaïs Saïed, qui a réaffirmé les fondements de la diplomatie tunisienne reposant sur l’indépendance de la décision nationale et la diversification des partenariats stratégiques, l’action du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger s’inscrit aujourd’hui dans une dynamique proactive visant à faire rayonner la Tunisie sur la scène internationale.

Les résultats déjà enregistrés ne font que confirmer cette tendance.

En effet, en réponse à l’appel du Chef de l’État à intensifier l’action diplomatique en soutien aux luttes nationales et à renforcer les services consulaires au profit des Tunisiens de l’étranger, le ministère multiplie les initiatives : promotion des investissements, soutien aux exportations, mise en valeur des filières stratégiques, et participation renforcée aux grands rendez-vous économiques et diplomatiques. Cette mobilisation constante traduit une volonté claire qui consiste à positionner la Tunisie comme un acteur crédible, indépendant et influent dans les équilibres régionaux et mondiaux.

Ancrage de la dimension économique de la diplomatie tunisienne

Le rôle principal du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger (MAE) consiste à coordonner l’action des structures économiques tunisiennes à l’étranger, organiser des missions économiques itinérantes et bien coordonner l’organisation des manifestations de promotion à caractère économique à l’étranger. Et c’est bien dans ce cadre que le ministère élabore également des études basées sur des expériences comparatives avec de nombreux pays afin de s’en inspirer et adopter ce qui est conforme aux orientations nationales.

Le ministère mène plusieurs actions en vue d’ancrer la dimension économique de la diplomatie tunisienne, avec la mise en place d’un programme axé sur des objectifs, adoptant une approche interactive, participative et intégrée visant à unifier les visions, les efforts et les moyens pour créer un système national promouvant la diplomatie économique et culturelle.

Pour la mise en œuvre de ce programme, le MAE poursuit ses efforts pour activer et renforcer les mécanismes nationaux et les accords conclus avec les institutions et structures nationales concernées par la coopération économique (ministère du Commerce et du Développement des exportations, Centre de promotion des exportations, ministère du Tourisme…). Il œuvre également à élargir le réseau de partenaires, notamment via un projet d’accord de partenariat avec l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (Fipa), et la recherche d’accords avec l’Agence nationale pour la Maîtrise de l’énergie (Anme), l’Agence de promotion des investissements agricoles (Apia) et la Conect.

Convaincu de l’importance du travail de terrain dans l’enrichissement et le renforcement des relations de coopération, d’amitié et dans l’établissement de nouveaux partenariats, dans un contexte international en pleine mutation géopolitique, économique et technologique, le MAE adopte une approche intégrée entre les volets politique et économique, en impliquant les acteurs économiques des secteurs public et privé dans toutes les initiatives et rencontres menées à l’étranger par ses soins.

Le ministère œuvre à ce titre à la révision des accords de coopération bilatérale et à la généralisation des accords dits de nouvelle génération (protection et encouragement des investissements, prévention de la double imposition), ainsi qu’à la conclusion d’accords sectoriels dans des domaines à haute valeur ajoutée.

Maintien des partenariats traditionnels et orientation vers l’Afrique et l’Asie

A travers ses différentes structures et ses missions diplomatiques, le MAE s’attèle à renforcer notre position auprès des partenaires traditionnels et à établir de nouveaux partenariats. Le repositionnement de la Tunisie en Afrique et l’orientation vers les marchés africains constituent un choix stratégique national et une priorité de la politique étrangère tunisienne, comme en témoignent l’adoption par la Tunisie d’une nouvelle approche envers le continent africain en tant que partenaire stratégique, rompant avec l’image traditionnelle de simple marché, l’adhésion de la Tunisie à deux grands groupements économiques africains, le Comesa et la Zlecaf, dans une optique de coopération et d’intégration économique africaine.  

A ce titre, il est utile d’évoquer le rôle important joué par nos missions diplomatiques en Afrique, en tant que relais de soutien aux exportations tunisiennes, en coordination avec les ministères et les structures de soutien économique. Plusieurs missions économiques multisectorielles y ont été organisées, impliquant des opérateurs publics et privés, contribuant à élargir les réseaux commerciaux tunisiens. Malgré les ressources limitées, deux nouvelles ambassades ont été ouvertes récemment à Nairobi et Ouagadougou, renforçant la présence diplomatique en Afrique subsaharienne.

Cette orientation africaine ne remet toutefois pas en cause l’ancrage avec nos partenaires traditionnels, ni notre ouverture vers l’Asie et les puissances économiques émergentes, comme la Chine.

Efforts dans le domaine de l’investissement et de l’exportation

En matière d’investissement, le MAE accueille de nombreux hommes d’affaires et investisseurs tunisiens et étrangers dans divers domaines, en leur fournissant des informations sur les opportunités d’investissement en Tunisie et en facilitant les démarches. À cet égard, le ministère a accueilli l’investisseur australien Taz Aldaoud, directeur général de PhosCo, et l’homme d’affaires tunisien Mehdi Ben Abdallah, directeur exécutif de la société. Ils ont présenté un projet d’investissement dans le secteur du phosphate dans les régions de Qasaat, Skarna et Amoud (112 km²), dans la délégation de Jedliane (gouvernorat de Kasserine), en partenariat avec les collectivités locales.

Encore faut-il évoquer l’accueil de M. Sami Chakroun, fondateur du Conseil Méditerranéen Africain International des Affaires, et du Dr Mohamed Tawfik Mhenni, pour un projet de promotion du tourisme médical en Tunisie.

Sur un autre plan et dans le cadre de l’encouragement de la diaspora tunisienne à investir en Tunisie, et du suivi des recommandations de la Conférence des Compétences Nationales à l’étranger, le ministère a reçu MM. Mohamed Riyahi et Salah Rebai (résidant en Italie) qui ont présenté deux projets agricoles : élevage et exportation d’escargots, ainsi que l’élevage de dromadaires et la valorisation de leurs produits.

En termes d’exportations, le MAE s’emploie à soutenir les exportations tunisiennes et à explorer de nouveaux marchés en organisant la participation des structures de soutien et des délégations tunisiennes aux salons internationaux. Cela inclut la coordination logistique avec nos missions à l’étranger, le département diplomatique pour l’acheminement des produits exposés, et le département consulaire pour les visas des délégations.

Le MAE assure parallèlement la Coordination de la participation des représentants du ministère du Commerce, du Centre de promotion des exportations (Cepex) aux salons internationaux, parmi lesquels : Golf Food,  Mission commerciale à Nouakchott, le Forum Afrique-Chine, le Salon Première Vision (Textile) à Paris (2-4 juillet 2024), SIAL Paris (19-23 octobre 2024), Collision Toronto et événements économiques au Canada et les Missions commerciales en Libye (12-13 novembre et 10-11 décembre 2024) ? Sans oublier le suivi de la mise à jour de l’accord-cadre de 2016 entre le ministère des Affaires étrangères, le ministère du Commerce et le Cepex : un nouvel accord signé le 4 décembre 2024 a adopté le format «contrat-programme» avec des plans d’action annuels validés par un comité conjoint, financé par le Fonds de soutien aux exportations (Foprodex).

Promotion de l’huile d’olive tunisienne et de l’artisanat tunisien à l’étranger

Conformément aux instructions présidentielles, des initiatives urgentes ont été lancées via nos missions à l’étranger pour découvrir de nouveaux marchés. Ces missions ont proposé diverses actions et ont aboutii à l’organisation de plusieurs rencontres avec des opérateurs étrangers, notamment en Chine, Russie et Brésil.

C’est ainsi que dans le cadre des mesures présidentielles visant à mettre en exergue les atouts de l’huile d’olive tunisienne et à promouvoir son exportation vers les marchés internationaux, le Secrétaire d’État, Mohamed Ben Ayed, a participé, le 31 janvier 2025, à l’ouverture de la soirée promotionnelle intitulée “L’huile d’olive tunisienne : Un trésor national à partager avec le monde”. Cette soirée a été organisée par le Centre technique de l’emballage et du conditionnement (Packtec), en partenariat avec le Centre de promotion des exportations (Ceoex), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et la Direction générale de la diplomatie économique et culturelle, en présence des Chefs et représentants des Missions diplomatiques et des organisations Internationales en Tunisie.

Sur le plan de la promotion de l’artisanat tunisien à l’étranger, plusieurs rencontres ont eu lieu avec M. Salah Ammamou, président de la Fédération tunisienne de l’Artisanat, pour coordonner la participation des artisans aux salons internationaux. Les ambassades ont été mobilisées pour recenser et transmettre les opportunités d’exposition. Encore faut-il rappeler la coordination du MAE avec l’Office national de l’artisanat pour une participation réussie aux événements comme : Artigiano in Fiera Milano, Salon de l’artisanat à New York, Semaine internationale de l’artisanat à Banan (Arabie saoudite), Dubai Beauty World (28-30 octobre 2024), etc.

Participation aux grandes manifestations internationales et promotion des événements en Tunisie

Le MAE poursuit activement ses efforts pour renforcer le rayonnement de la Tunisie sur la scène internationale, à travers une participation soutenue aux grandes manifestations mondiales et la promotion stratégique des événements organisés sur le territoire national.

Dans ce cadre, le ministère a joué un rôle central dans l’organisation réussie du Sommet Ticad 8, tenu à Tunis les 27 et 28 août 2022, marquant une étape diplomatique importante dans les relations tuniso-afro- et japonaises. Poursuivant sur cette dynamique, il s’investit dans les préparatifs de la participation tunisienne au Ticad 9, prévu à Yokohama du 20 au 22 août 2025, en veillant à assurer une représentation de haut niveau et une visibilité optimale des priorités tunisiennes.

En parallèle, la Tunisie a préparé activement sa participation à l’Exposition Universelle «Osaka 2025» (13 avril – 13 octobre 2025), à travers une coordination étroite entre le ministère et le Cepex. Le pavillon national baptisé «Ranin», inauguré le 13 avril 2025, a été conçu pour mettre en lumière les richesses du patrimoine tunisien, l’innovation locale et le potentiel du pays dans plusieurs domaines. Le programme comprend des journées thématiques dédiées au tourisme médical, à la promotion des femmes, aux produits du terroir, ainsi qu’aux dimensions culturelle et économique. Le ministère a également participé à la réunion préparatoire de l’Expo 2027 organisée à Belgrade les 10 et 11 juin 2025, consolidant ainsi l’implication continue de la Tunisie dans les grands rendez-vous mondiaux.

Sur le plan national, le ministère œuvre activement à valoriser les salons et forums économiques organisés en Tunisie en les promouvant auprès des partenaires étrangers. Il a notamment soutenu la troisième édition des Rencontres d’Affaires Tunisie-Afrique (2-3 juillet 2024), qui ont rassemblé plus de 200 entreprises tunisiennes et 120 entreprises issues de 25 pays d’Afrique subsaharienne, en présence de hauts responsables africains. De même, le ministère a contribué à la réussite de la deuxième édition du Salon IFSA (International Food Show Africa), qui s’est tenue du 3 au 5 juillet 2024 au Kram, ainsi qu’au Salon Bigtech, consacré à la transformation numérique et aux technologies innovantes en Afrique et au Moyen-Orient.

Dans le même esprit de mobilisation, le ministère a soutenu l’organisation du Forum Tunisia Global Forum le 23 juillet 2024, placé sous le thème : «Les compétences tunisiennes à l’étranger, moteur de transformation», ainsi que les travaux préparatoires et l’ouverture du Forum méditerranéen pour la réduction du carbone dans sa première édition. Enfin, il participe activement aux préparatifs du Congrès mondial de la Jeune Chambre internationale (JCI), prévu en novembre 2025 à Tunis, événement d’envergure mondiale qui renforcera encore davantage la visibilité internationale de la Tunisie.

Ces actions témoignent de la mobilisation constante du ministère des A.E. pour positionner la

Tunisie comme un acteur dynamique, crédible et attractif dans les grandes initiatives régionales et internationales, tout en promouvant ses compétences, ses secteurs porteurs et ses ambitions stratégiques.

Commerce électronique: Serait-ce la fin de l’arnaque ?

La Presse — Le ministère du Commerce et du Développement des exportations a, dans un récent communiqué, appelé les commerçants faisant la promotion de leurs produits ou services via des sites web, des plateformes, des applications et des pages de médias sociaux à informer les consommateurs des détails des offres proposées et à leur fournir des informations transparentes et précises avant de conclure des transactions et pendant les différentes étapes de leur réalisation (identité du vendeur : nom commercial, identifiant unique de l’établissement, adresse, moyen de communication, description précise du produit ou du service, prix, conditions de garantie, frais de livraison, la logistique et les délais de livraison, les délais de mise en œuvre et modes de paiement, modalités et procédures d’annulation d’un achat, de retour ou d’échange…) les frais d’expédition, etc.

Ces précisions, et il y en a d’autres, ont été motivées par les dépassements et les problèmes qui se multiplient et dont sont victimes les consommateurs. Des consommateurs qui ne savent pas ou plus où s’adresser pour recouvrer leurs droits.

Quoi qu’on dise et qu’on affirme, l’arnaque est parfois au tournant des belles promesses et des discours «d’influenceurs et d’influenceuses» professionnels.

Les difficultés sont multiples. Elles peuvent être au niveau des processus de paiement, du mauvais système de retour, de l’absence de garantie d’exigences contraignantes, les fraudes, les difficultés liées à l’essayage des produits, les politiques de retour et les aspects de sécurité.

De toutes les manières,  cela n’a rien à voir avec une entrée dans  un magasin, un coup d’œil aux rayons, la fixation d’un choix, l’essai et le retour chez soi avec son objet sous le bras.

En ayant recours à l’e- commerce, le  produit peut être excellent, mais cela ne représente pas une garantie pour le consommateur.

Ce consommateur d’ailleurs a appris à donner la  priorité au moment de l’achat, la période, pendant et après l’achat. Autrement dit, le service après-vente.

Sur le produit livré, rien n’apparaît et commence, dès lors, une course contre la montre pour découvrir le lieu du vendeur pour faire valoir ses droits.

C’est la raison pour laquelle le ministère a rappelé aux entreprises de livraison de colis, qu’outre la nécessité de respecter le cadre juridique régissant leur activité, elles doivent inclure diverses dispositions relatives à l’identité des parties impliquées dans le processus commercial (vendeur, entreprise de livraison et consommateur) dans le reçu de commande, la facture ou le bon de livraison, en plus de la date de livraison du bien ou du service, le nom précis, la quantité et le prix.

Il a également appelé les consommateurs à exercer leur droit de choix et de vérification lors de leurs achats à distance et via les canaux de commerce électronique tout en  évitant de traiter avec des sites qui ne fournissent pas les informations susmentionnées. Il leur a rappelé leur droit de demander une facture documentant la transaction commerciale, car il s’agit d’un moyen essentiel pour préserver leurs droits à l’indemnisation, au remboursement et à la garantie, le cas échéant.

Le ministère a affirmé que les organismes de surveillance économique s’efforcent de lutter contre toutes les pratiques susceptibles de porter atteinte à l’intégrité et à la sécurité des transactions de commerce électronique et de protéger les droits des consommateurs, conformément aux lois et réglementations régissant le secteur. Mais le consommateur a un rôle essentiel à jouer.

Face à toutes ces difficultés et aux problèmes que posent les vendeurs peu scrupuleux, des boutiques  échouent et certaines violent même les droits des utilisateurs, les investissements dans la cybersécurité augmentent en raison du nombre croissant des menaces.

Dans le commerce en ligne, on est contraint de faire preuve de prudence. Le traitement des achats nécessite l’envoi d’informations sensibles sur les consommateurs, lesquelles informations doivent être protégées.

Toutes ces recommandations sonnent comme une alerte pour que les consommateurs évitent de foncer, tête baissée dans ces achats qu’on décide sans trop réfléchir.

Reste maintenant à mettre de l’ordre, de manière progressive mais sûre, dans ce milieu inévitable, incontournable, en prenant mille et une précautions.

Tout a tendance à se faire au moyen du web, de l’achat de quelques kilos de légumes à la commande d’une voiture dans une ambiance où  défis, concurrence et arnaque se côtoient.

Sourire aux lèvres.

Quand la Chine m’est contée (3e et dernière partie): Shanghai : là où le communisme est né et où le futur s’écrit 

Par notre envoyée spéciale Marwa Saidi |

Ville cosmopolite, Shanghai est le symbole de l’ouverture de la Chine sur le monde. Convoitée par les puissances occidentales à la fin du 19e siècle, elle a été vouée à un destin politique forgé dans la résistance. Shanghai fut le théâtre névralgique de nombreuses batailles, notamment contre la dynastie Qing, contre les Japonais, et celles de Tchang Kaï-chek. Ces épisodes ont profondément marqué l’histoire de cette ville légendaire. Aujourd’hui, un monument commémoratif, le “Monument des héros”, trône au cœur du Bund — le boulevard emblématique de la ville — en hommage à ses “héros”. Shanghai a également joué un rôle décisif dans l’histoire politique de la Chine. C’est là qu’a eu lieu, en juillet 1921, le premier congrès national du Parti communiste chinois, en présence de Mao Zedong et d’une vingtaine de participants, dont trois communistes soviétiques. Le bâtiment qui a abrité cette réunion fondatrice a été transformé en musée, ouvert au grand public, où chaque détail a été soigneusement préservé pour faire revivre l’histoire du parti.

À travers sa mosaïque architecturale, la ville raconte son passé mais surtout se projette  vers l’avenir. Une ligne de démarcation sépare ces deux mondes : le Bund, qui longe la rivière Huangpu. Sur la rive gauche, s’élève l’ancienne concession internationale, avec ses bâtiments d’architecture occidentale gothique et baroque, aujourd’hui une attraction très prisée des touristes. De l’autre côté du fleuve, le célèbre quartier financier de Lujiazui qui abrite la Bourse de Chine, la quatrième plus haute tour du monde (dotée de l’ascenseur le plus rapide), ainsi qu’une centaine de banques nationales et étrangères, toise avec ses gratte-ciel imposants le passé colonial de la ville.

Compte tenu de son importance historique et économique, Shanghai s’est dotée d’un Centre d’exposition de la planification urbaine – également appelé musée de l’urbanisme – retraçant l’évolution de la ville. Si son premier plan d’aménagement remonte à 1931, le véritable tournant urbanistique s’est opéré en 1959, avec le premier projet d’urbanisme qui a permis d’installer des zones industrielles, des campus universitaires et des quartiers résidentiels. En 1986, dans le sillage des réformes économiques chinoises, les autorités ont fait de Shanghai un laboratoire d’expérimentation urbaine. Dix ans plus tard, toutes les industries furent délocalisées, et la ville s’imposa peu à peu comme le centre financier du pays. Depuis les années 1990, les gratte-ciel y poussent à une cadence soutenue, accompagnant une métamorphose urbaine continue. Le nouveau plan “Shanghai 2035” trace désormais les contours d’une métropole écologique, intelligente et durable.

La Chine, une société moderne enracinée
dans ses traditions

À Shanghai, comme dans la plupart des grandes métropoles chinoises, le mode de vie des Chinois laisse entrevoir une  société chinoise qui navigue entre attachement à ses traditions et ouverture à la modernité. Lors de notre séjour, nous avons appris que les nouvelles générations, dès la majorité, choisissent souvent de quitter le foyer familial pour poursuivre leurs études dans les grandes universités des grandes villes. Rompant avec l’ancienne tradition selon laquelle tous les membres de la grande famille vivent réunis ensemble sous le même toit, les jeunes choisissent de faire cavalier seul et les seniors, dotés d’un pouvoir d’achat confortable, vivent de manière indépendante. Au fil des années, le niveau de vie des Chinois — notamment des retraités — n’a cessé de progresser. On nous a indiqué que la pension moyenne des anciens ouvriers d’État atteint les 800 euros, une somme suffisante pour mener une vie aisée et voyager. Cette transformation sociale, amorcée dans les années 1990 avec la réforme économique, s’est accélérée grâce à l’augmentation continue des revenus : le salaire moyen dépasse aujourd’hui les 1 500 dollars. Fort d’un système de sécurité sociale robuste, d’une fiscalité allégée pour les classes moyennes, et d’un système éducatif performant qui forme des élites promues à un bel avenir, la société chinoise valorise le travail, l’excellence et la méritocratie. Se consacrer au travail est perçu comme une vertu dont les Chinois sont fiers. À Shanghai également, nous avons découvert que la communauté musulmane – bien que minoritaire (2 % de la population) – bénéficie de certains avantages : points bonus aux examens nationaux, congés supplémentaires, allocations mensuelles… Elle était par ailleurs exemptée de la politique de l’enfant unique. On recense aujourd’hui plus de 35.000 mosquées à travers le pays.

L’incontournable expérience culinaire

Enfin, la découverte de la Chine ne saurait être complète sans une immersion dans son univers culinaire, aussi riche que dépaysant. Parmi les incontournables : la fondue chinoise. Ce plat traditionnel attribué à la ville de Chongqing est un  véritable symbole de convivialité, et réunit famille et amis autour d’une marmite de bouillon fumant. Autrefois préparée avec des abats, du sel et des épices, cette spécialité se décline désormais en une infinité de variantes. Le principe reste immuable : autour d’une marmite chauffée électriquement, chacun plonge avec ses baguettes de fines tranches de viande, des légumes, des champignons ou du tofu, avant de déguster le tout accompagné de sauces épicées. Une expérience sensorielle chaleureuse, authentique et mémorable.

« Trois lunes derrière une colline » au B7L9:  Une poésie pastorale née du silence

Depuis l’enfance, passée dans les hauteurs de l’Atlas marocain, Abdellatif Fdil observe ces hommes veiller sur leurs troupeaux, silhouettes discrètes mais puissantes. Leur présence, leur rapport au vivant, leur lenteur essentielle, sont autant de gestes qui le touchent.

Une très belle œuvre cinématographique est à découvrir au centre d’art B7L9 à Bhaz Lazreg aujourd’hui jeudi 26 juin 2025. Il s’agit du documentaire «Trois lunes derrière une colline» du réalisateur marocain Abdellatif Fdil. Il y explore la force d’un émoi, presque instinctif, porté par une fascination intime pour la figure du berger.  C’est un poème amazigh, qui a animé le cinéaste pour concevoir son documentaire. L’histoire commence à l’aube d’un printemps agréable, promettant une belle inspiration poétique. Chaque jour, les bergers se préparent, à leur façon, à escorter leurs animaux pendant des jours jusqu’aux contreforts des montagnes. Là, où la solitude annonce leur transformation utopique en poètes bergers. Ils rendent la poésie populaire, réécrivent l’histoire de leurs régions et rejoignent les arènes poétiques qui sont organisées lors des célébrations locales…

«Trois lunes derrière une colline», c’est surtout l’histoire de rencontres avec 5 bergers-poètes dont Zaid Ouzdig (73 ans), Sidi Amer, pionnier de la chanson amazighe dans la région Mbark El Moudden (27 ans) d’Aghdou à Ait Hdidou et Itto Zaqa (75 ans) qui ont tendance à commencer leurs «Timdyazin» (pluriel de «tamdyazt», qui sont de longs poèmes dans la poésie amazighe, souvent considérés comme des chroniques de la société) par la fin. Les «Timdyazin» que le réalisateur déterre dans mon film expriment une vision de l’existence et de la vie, un souffle omniprésent dans toutes les activités de l’homme amazigh: naissance, mariage, cueillette, tissage, moisson, fêtes, rites, etc..  Les Amediyaz (poètes amazighs) sont des figures singulières qui incarnent une parole vivante, enracinée dans l’oralité et l’improvisation. Une parole poétique qui s’ancre autant dans la mémoire que dans la voix, le chant, la musique ou encore la danse. Elle se manifeste dans les gestes, les intonations, les silences, les instruments, les rituels festifs ou religieux, et même dans les réactions du public. Tous ces éléments constituent la trame sensible de cette poésie orale — et, par extension, celle du film. 

Depuis l’enfance, passée dans les hauteurs de l’Atlas marocain, Abdellatif Fdil observe ces hommes veiller sur leurs troupeaux, silhouettes discrètes mais puissantes. Leur présence, leur rapport au vivant, leur lenteur essentielle, sont autant de gestes qui le touchent.

Dans ces régions, il est d’usage d’inviter des «Amediyaz» à chanter lors des fêtes et mariages. Ces bergers deviennent alors, le temps d’une célébration, des passeurs de poésie et de mémoire. Le tournage du film a eu lieu dans les montagnes du Moyen Atlas où dominent des teintes solaires, propices à une photographie sensible. Le travail sonore occupe une place essentielle dans la narration : le souffle des marcheurs, les bruits amplifiés de leurs environnements immédiats et les silences rituels viennent enrichir la dimension sensorielle du récit.

A voir absolument !

POINT DE VUE: La culture socios…

Les socios ont envahi le paysage sportif dans le monde et les clubs latins en premier lieu. On peut avoir un club détenu par une famille, une personne, un fonds d’investissement qui en tire des bénéfices (le club est finalement une société), mais, en même temps, il y a les socios qui sont des membres qui payent une cotisation et, à travers ce statut, ils ont le droit de voter aux élections du club et dans les assemblées.

C’est un modèle qui va plus avec le football hispanique et latin, essentiellement en Espagne où les socios du Barça et du Real sont une référence dans ce domaine. Les socios influencent beaucoup  la gouvernance et les décisions du club à tel point que c’est un modèle qui commence à inquiéter les propriétaires.

Quand on est socio, on dépasse le statut classique de simple supporteur qui suit son club, qui assiste dans le stade ou qui achète les produits dérivés du club. C’est un supporteur VIP qui a son mot dans la vie du club, en premier lieu dans les élections. De plus, c’est quelqu’un qui finance le budget avec des dizaines de milliers de personnes qui injectent de grandes liquidités chaque année. Si on fait une comparaison avec l’expérience tunisienne, on trouve un décalage.

Cette expérience n’est pas nouvelle, on la trouve depuis des années, mais le champ d’intervention et le poids restent limités. Au CA, au CSS notamment, les socios sont une composante assez active, mais pas comme c’est le cas ailleurs. On est encore au stade des clubs-associations avec un statut indéfini et des difficultés juridiques à mobiliser des fonds. Ces socios ne sont pas aujourd’hui bien ancrés dans tous les clubs.

L’expérience du CSS et du CA  est enrichissante, en tout cas, avec des fonds collectés, des projets d’infrastructure et une expertise offerte dans tous les domaines qui peuvent intéresser un club. Sauf que, dans le cas tunisien, les dirigeants se méfient de ces socios qui sont en général des cadres instruits et des gens passionnés. Ces dirigeants essayent de les éloigner parce qu’ils voient en eux des concurrents et des gens qui peuvent perturber le fonctionnement du club.

Ce qui est faux, bien sûr, mais traduit une obsession de posséder le club. L’idée récente  des socios du CA de permettre aux membres de cette structure de voter aux élections au lieu des quelques centaines d’adhérents qu’on choisit souvent selon leur loyauté aux personnes, est intéressante.

Pour des clubs qui ont des centaines de milliers de supporteurs, devenir membre ou socio pour pouvoir voter donnera plus de crédibilité aux élections et permettra de garantir des revenus stables. Les socios, avec leurs compétences et loyauté envers les clubs, peuvent faire le contrepoids à un président de club ou tout simplement à ce fameux et inutile comité de sages qui incarne l’immobilisme de tous nos clubs. 

Le CSS reprend les entrainements: Des contraintes quand même

L’hémorragie de départs de joueurs clés ne s’est pas encore arrêtée. Un coup dur pour l’entraîneur Mohamed Kouki qui voulait bâtir une équipe solide en conservant tout l’effectif existant.

La Presse — Vingt-huit joueurs étaient présents mardi à la première séance d’entraînement. De point de vue nombre, c’est rassurant comme démarrage. «Pour moi, c’est une présence honorable, car on ne peut pas rassembler tout le monde dès le premier jour», a affirmé l’entraîneur Mohamed Kouki pour couper court aux interrogations. Concernant la qualité, ce n’est pas le top pour l’instant. Et la grande crainte de devoir céder d’autres piliers du groupe  est de nouveau sur toutes les lèvres. L’opération collecte de fonds pour régler les litiges et lever l’interdiction de recrutement n’avance pas assez. Il ne reste plus que la solution de facilité :  ne pas fermer la porte devant le transfert de joueurs qui peuvent rapporter de gros montants  pour résoudre d’un seul coup le problème des  litiges en instance et de faire gagner du temps.

Une fumée sans feu pour Dahmen et Belwafi ? 

L’arrière central Mohamed Nasraoui vient de finaliser son départ au  club croate Istra contre une indemnité de 350 mille euros, l’équivalent de 1, 2 million de dinars. Après le départ de Alâa Ghram à l’issue de la saison 2023 / 2024 et celui de Koffi Constant Kouamé au terme de la saison écoulée 2024 / 2025, c’est un nouveau coup dur porté à la charnière centrale de la défense qui devra être complètement remaniée. Ce qui fait encore peur, c’est la possibilité de voir le portier Aymen Dahmen, élément clef de la défense, céder lui aussi à la tentation de s’engager avec le club marocain des FAR, entraîné par l’ex-entraîneur du CSS.  Alexandre Santos. On rapporte même que le club italien de série B, Cesena, est lui aussi sur le coup. Aymen Dahmen n’a pas répondu à l’appel pour le premier regroupement de l’équipe. Et pour que son absence ne fasse pas polémique, Mohamed Kouki a assuré qu’il «rejoindra ses coéquipiers après deux jours». L’attaquant Iyed Belwafi, qui a terminé un an de prêt pour l’USBG et  l’un des principaux artisans de son maintien, est en discussion avancée avec Torpedo de Kutaisi, un club du milieu de tableau du championnat de Géorgie même si, pour le moment, son agent dément cette information.

Mobiliser les jeunes

Mohamed Kouki, qui n’écarte pas toutes les hypothèses,  s’est empressé de citer à ses joueurs présents l’exemple du prodige du FC Barcelone Lamin Yamal pour leur dire qu’on peut à l’âge de 17 ans avoir la grande ambition et le potentiel technique pour évoluer avec l’équipe A. Et de leur donner, comme exemple,  la présence dans le groupe du jeune de 17 ans Abdesslam Akid. «Vous n’êtes pas venus aujourd’hui pour effectuer des teste,  mais bel et bien pour confirmer», a-t-il répété plus d’une fois avant la séance de mardi avant d’ expliquer aux jeunes pépites  «Je ne vais pas repartir de zéro, car je compte énormément sur vous et je vous fais confiance pour ce que vous avez montré comme qualités intrinsèques au cours des trois derniers matches avec mon prédécesseur Lassâad Dridi. Je ne vous traiterai pas comme des  suppléants mais comme joueurs capables de jouer d’entrée. Je vous soutiendrai à fond pour que vous  soyez des éléments omniprésents dans mon dispositif. N’ayez pas peur des recrutés qui viendront. Ils ne seront avec vous que pour vous donner plus de qualité». Un discours intelligent de la part d’un entraîneur qui va essayer de composer avec les difficultés d’un club placé entre le marteau et l’enclume.

Handisport — Calendrier international: Vaste programme, larges perspectives

Le grand prix international paralympique a été bouclé de manière très positive avec 11 médailles en or, 8 en argent et 5 en bronze, les représentants tunisiens avaient très bien défendu leurs chances. Presque tous nos champions ont tenu leur rang. Il y a eu de belles performances et des promesses.

Tout cela pour préparer les championnats du monde du para-athlétisme (World Para Athletics Championships) 2025 qui auront lieu à New Delhi du 27 septembre au 5 octobre, au Jawaharlal Nehru Stadium. Ce sera le plus grand événement sportif handisport jamais organisé en Inde. 

New Delhi accueillera également un Grand Prix mondial de para-athlétisme pour la première fois en mars 2026. 

Ce sera la 12e édition de cet événement et la 4e fois qu’il se déroulera en Asie, après Doha (2015), Dubaï (2019) et Kobe (2024). L’événement devrait accueillir plus de 1.000 athlètes. 

Ces championnats serviront de qualification pour les Jeux paralympiques de Los Angeles en 2028.  

Bref, c’est une nouvelle année pleine de challenges que nos sportifs paralympiques, ceux issus de la nouvelle génération notamment, s’apprêtent à attaquer avec la même ambition d’exceller, à l’instar de Wajdi Boukhili, Louay Jebabli et Amanallah Tissaoui.

Arrêt sur image: Trou béant en pleine avenue … services municipaux en mode veille !

Ce n’est pas là une image qui choque pour le citoyen lambda, en particulier dans les quartiers qualifiés de « populaire ». Au fil des années, on s’est malheureusement accoutumé aux dysfonctionnements chroniques et aux manquements répétés des responsables municipaux et aux travaux de rafistolages.

Cette forme de négligence, devenue presque banale, traduit un profond désengagement des élus envers les populations les plus vulnérables, et alimente un sentiment d’abandon croissant qui mine peu à peu la confiance dans les institutions locales, au moment où le président de la République multiplie les mises en garde à l’égard des responsables qui « utilisent sciemment tous les moyens et subterfuges pour aggraver la situation dans le pays et provoquer des crises ». En effet, c’est cet immobilisme et cette indifférence de certains (bien que ce ne soit pas le cas de tous) responsables communaux qui amplifie le sentiment de défiance chez le citoyen à l’égard des institutions de l’État.

Il n’est pas essentiel de localiser précisément le lieu de la prise de vue, si ce n’est pour indiquer qu’elle se trouve dans la banlieue nord, où un vaste trou défigure une avenue depuis plusieurs mois. Ce trou résulte de travaux de réfection de la chaussée lancés à la hâte sous un ancien maire davantage soucieux de satisfaire son parti politique d’adoption (Ennahdha) que de répondre aux attentes des citoyens. Le revêtement, de qualité médiocre, n’a pas tenu face à la chaleur. Cela ne dispense en rien les nouveaux responsables de leurs obligations, d’autant qu’ils n’hésitent pas à remuer ciel et terre quand il est question de travaux à effectuer à proximités de leurs demeures.

Tribune –  24 Juin 2025, 69e Anniversaire de l’Armée Nationale:  Hommage à l’Armée nationale et gloire au soldat tunisien (3e partie)  

Le commandant des Forces de l’Onuc, le général suédois Carl Von Horn, satisfait des résultats obtenus par la Brigade tunisienne dans la province du Kassai et voulant empêcher le commandement des troupes ghanéennes qui ont été désignées pour tenir la capitale du Congo ex-belge, Léopoldville, de continuer à s’immiscer davantage dans les affaires congolo-congolaises, décida la permutation de la brigade tunisienne qui tenait la province du Kassai avec la brigade ghanéenne. De ce fait, le commandement militaire de l’Onuc de la place de Léopoldville est passé sous l’autorité effective de la Brigade tunisienne à compter du 11 novembre 1960 à 12 heures. C’est encore le Ghana qui a été la cause du premier incident sérieux que nous avons eu avec l’armée congolaise. En effet, des soldats congolais ayant voulu arrêter l’ambassadeur du Ghana — déclaré persona non grata — pour l’expulser, les soldats tunisiens qui étaient chargés de garder sa résidence, comme c’était le cas pour les autres ambassades, les en ont empêchés, ce qui provoqua le déclenchement d’une longue fusillade sur nos troupes qui, usant du droit de légitime défense, ont riposté énergiquement. C’est l’incident le plus grave et le plus sérieux auquel les Forces de l’ONUC en général et les troupes tunisiennes en particulier ont eu à faire face au cours des six premiers mois de présence dans ce pays. Cet incident eut pour résultat la mort du Colonel Nkokolo, le responsable militaire congolais de Léopoldville, et la blessure d’autres soldats congolais ainsi qu’un mort et sept blessés dans nos rangs dont le lieutenant Mahmoud Gannouni qui a été sérieusement blessé. C’est dans cette ambiance de méfiance, d’incertitude et de crainte des uns par rapport aux autres qu’en janvier 1961, notre camarade de promotion, le Lieutenant Khelifa Dimassi, officier de transmissions, voulant dépanner l’une de nos unités implantée à l’Université de Luvanium, située à 25 km de la capitale dont le poste radio était tombé en panne, s’est rendu sans chauffeur ni escorte pour la dépanner. En quittant la capitale, Léopoldville, on est, immédiatement, en pleine brousse et notre camarade tomba dans une embuscade qui serait montée par des soldats de l’Armée nationale congolaise, voulant, probablement, venger le Colonel Nkokolo. Et ainsi, le Lieutenant Dimassi a été porté disparu et nos recherches n’ont donné aucun résultat ; le commandement de l’ANC, répondant aux énergiques injonctions de l’ONUC et de la Brigade Tunisienne, nia, totalement, l’implication de ses hommes dans cette affaire.

Cette première mission des Casques bleus durera jusqu’à fin juillet 1961 quand le gouvernement tunisien, suite à la guerre de Bizerte, demanda le rapatriement de ses troupes pour faire face à cette nouvelle situation. La brigade a été, en totalité, rapatriée  le 1er août 1961.

Notre armée nationale souffla sa cinquième bougie, en continuant à faire face aux nombreuses tensions et difficultés occasionnées par les provocations, les incursions et les accrochages, le long des  frontières tuniso-algériennes, avec les harkis, les commandos et les groupes  spéciaux de l’armée française d’Algérie. Ceux-ci s’infiltraient, de temps à autre, dans le but de rechercher des renseignements sur les camps de l’ALN algérienne ou poser des mines sur les pistes frontalières. Dans tous les cas de figure, nos hommes se sont comportés avec courage, détermination et bravoure. C’est alors que nous avons été obligés de mener un autre combat, plus difficile, plus meurtrier et plus injuste, celui de la guerre de Bizerte. En effet, alors que la Tunisie souhaitait reprendre les négociations avec la France en vue de fixer la date de l’évacuation de cette base, elle a été surprise de constater le début des travaux d’extension des pistes d’atterrissage de la base de Sidi Ahmed. Cela signifie, clairement, la volonté de la France d’y rester encore pour une bonne période. C’est ce qui provoqua le 19 juillet 1961 le déclenchement de cette guerre inégale à tous points de vue. En effet, feu le général Said el Kateb, lieutenant à cette époque posté, depuis plusieurs jours et très discrètement, tout près de la clôture de la base, avec une section de mortiers 81 mm, bombarda, de nuit, les installations militaires françaises de Sidi Ahmed, lui occasionnant de sérieux dégâts et se replia, avant le lever du jour, malgré l’intervention de l’artillerie et de l’aviation ennemies. Nos unités, compte tenu des moyens disproportionnés avec ceux de l’adversaire, ont mené un combat retardateur jusqu’à la médina qu’elles ont investie et interdite à l’ennemi d’y pénétrer. Cette guerre, asymétrique, dura quatre longues, dures et pénibles journées avec de nombreuses pertes dont le commandant Mohamed Bejaoui, commandant l’artillerie, mort l’arme à la main, avec ses troupes. Cette situation durera jusqu’à ce que le Conseil de sécurité  de l’ONU ordonnât le cessez le feu le 22 juillet 1961 à 20h30. De cette guerre déséquilibrée, on peut retenir : 

– D’abord, la détermination d’un groupe de très jeunes officiers courageux appartenant, pour la plupart, à la 1ère promotion d’officiers de St Cyr, la Promotion « Bourguiba » et dont nous sommes très fiers, dix lieutenants au total ( Said El Kateb, Hamida Ferchichi, Noureddine Boujellebia, Bechir Ben Aissa, Salah Bouhelel, Abbes Atallah, Ammar Kheriji, Mohamed Benzerti, Abdelhamid Escheikh, Abdelhamid Lajoued), qui, bien que n’ayant pas encore assez d’expérience (5 ans de service), mais animés de cet esprit patriotique, du sens de l’honneur et du devoir, et convaincus de leurs droits, n’ont pas baissé les bras et ont relevé le défi : celui de tenir coûte que coûte la médina de Bizerte, malgré le déséquilibre des forces en présence et ont tous juré de se battre jusqu’à la mort. Avec eux, se trouvaient deux autres jeunes sous-Lieutenants de la 2e et 3e Promotion de St Cyr ( S/Lt Aziz Tej et Hedi Ouali) ainsi que quatre sous-lieutenants issus des rangs (Abderrahman Chihi, Boualem, Salem et Naji).

– Ensuite, les pertes en vies humaines, assez nombreuses dont celle du commandant Mohamed Bejaoui, brillant officier supérieur, l’un des quatre premiers officiers diplômé de l’Ecole d’Etat-Major française, et commandant de l’artillerie tunisienne, mort l’arme à la main.

– Enfin, l’anarchie indescriptible provoquée par l’intrusion de milliers de jeunes tunisiens, citoyens désarmés pour la plupart, et qui n’ont servi qu’à gêner les opérations de nos troupes.      

On épiloguera, longtemps sur les véritables raisons qui ont poussé le Président Bourguiba, lui le Grand Homme politique habitué aux grandes manœuvres politiciennes, à mettre en difficulté son armée, nouvellement créée, très peu armée et sans aucune expérience.

Beaucoup de gens ont spéculé sur la guerre de Bizerte. Mon opinion est que le Président Bourguiba, en mobilisant le peuple et surtout les jeunes, pour la récupération, au plus tôt, de Bizerte, voulait faire une démonstration de force… politique à la France pour la convaincre d’évacuer la base.    

Une fois le problème de la guerre de Bizerte réglé, l’ONU, satisfaite du rendement du premier contingent tunisien, demanda à notre pays l’envoi d’un deuxième contingent au Congo. Celui-ci, arrivé, en totalité, à Léopoldville, le 4 janvier 1962, a été affecté à la province du Katanga, province qui fit sécession sous la présidence de Moïse Tshombe. Au Katanga, nous avons été chargés de la protection et du soutien du camp de près de quatre- vingt mille réfugiés Balubakat (les Balubas du Katanga, une tribu hostile à Tshombe et que l’ONU a prise sous sa protection) et qui a été installée dans ce qui fut l’un des plus beaux parcs d’Afrique. Nous avons participé, avec les autres contingents dont le plus important, celui des Indiens, les Gurkhas, des guerriers redoutables qui se déplacent toujours avec leurs trophées, et celui des Ethiopiens, à la déroute de la gendarmerie katangaise, appellation donnée à l’armée du Katanga, qui, durant deux mois et depuis octobre 1962, harcelait tous les soirs les contingents de l’ONU par des tirs de mortiers imprécis et qui provoquèrent, avec l’autorisation de New York, la riposte onusienne le 28 décembre 1962. La gendarmerie katangaise, décrochant au fur et à mesure que les Casques bleus avançaient, s’est en fin de compte évaporée, sans combattre sérieusement et sans avoir opposé une résistance digne d’être signalée. C’est ainsi que prit fin le régime de Moïse Tshombe et le Katanga redevint une province congolaise.

La mission du contingent tunisien deviendra plus importante, plus grave, très délicate et plus accentuée après le mois de décembre 1962 et jusqu’à notre retour définitif en Tunisie en mars 1963, lors de l’effondrement du régime de Tshombe. Obligés de suppléer l’autorité qui s’est évaporée, et étant le seul contingent parlant français, nous avons assumé les tâches auparavant imparties à la police et il fallait:

1- assurer la sécurité de toute la population dans cette ville de plus de deux cent mille habitants à cette époque;

2- sauvegarder les personnes et les biens ;

3- éviter les pillages et les règlements de comptes dans une période d’incertitude, d’anarchie et d’absence totale de l’autorité légale ;

4- et surtout protéger les minorités de tout acte de vengeance.

Cette mission, loin d’être aisée pour des militaires habitués aux exercices de combat et aux manœuvres, a été remarquablement remplie par nos hommes qui ont mérité, à la fin de notre séjour, les félicitations, les remerciements de l’ONUC, ainsi que la reconnaissance de la population congolaise (katangaise) et celle de tous les Européens qui étaient fort nombreux à Elisabethville. Le rapatriement de notre contingent eut lieu en mars 1963.

Quels enseignements tirer alors  de cette première mission de maintien de la  paix réussie par cette très jeune Armée tunisienne au Congo et au Katanga sous l’égide  de l’ONU ?

D’abord, ce témoignage de reconnaissance du rédacteur en chef du quotidien L’Echo du Katanga qui s’est fait le porte- parole de tous les habitants d’Elisabethville, sans distinction de race, d’origine ou de couleur, qui a écrit, le 26 février 1963, dans un flash en première page :

« Le bataillon tunisien nous quitte : hier soir, le colonel Remiza, commandant le bataillon tunisien, recevait le tout E’ville, à l’occasion du prochain départ. Les E’villois, de toutes les factions (jadis opposées) étaient présents. Tous regrettent le départ des Tunisiens. Ils ont accompli ces derniers temps un travail de police très efficace et qui a été l’un des éléments de base du rétablissement rapide des conditions normales de vie dans notre ville. C’est de tout cœur que nous leur disons: au revoir et bon voyage. Si jamais un bataillon tunisien devait revenir au Congo, nous souhaitons qu’encore une fois il soit commandé par un homme de la trempe du Colonel Remiza ».

Ce vibrant témoignage du journaliste congolais relatif au succès de la mission tunisienne au Congo et au Katanga était, pour nous tous, la meilleure reconnaissance pour le travail accompli  car on ne doit jamais oublier que servir la paix est pour un soldat plus difficile, à certains égards, que de faire la guerre. En plus des qualités militaires normales, cela demande, non seulement une fermeté inébranlable mais aussi du courage, de l’expérience, une patience infinie, de la réserve et de la tolérance.

Cependant, les relations de notre pays avec notre voisin du sud-est n’ont toujours pas été brillantes et se sont dégradées davantage après l’échec du projet d’Union signée à Djerba en 1973-74. Kadhafi, le président de la Jamahiria,  a même tenté, en 1978, d’encourager une rébellion en essayant de lui fournir une grande quantité d’armes et de munitions capables d’équiper près de deux cents hommes qu’il a fait introduire, secrètement, et déposée, en territoire tunisien, entre Lorzot et Bir Zaar, à près de 70 km au sud de Remada et qui a été découverte par une patrouille méhariste, deux ou trois jours plus tard, les restes de pastèques encore assez frais le confirmant. Cet armement devait être récupéré par d’autres convoyeurs en vue de le remettre à ses acolytes à Gafsa où la révolte devait avoir lieu en 1978. C’est la raison pour laquelle la tentative d’insurrection  qui eut lieu à Gafsa en janvier 1980 a été, rapidement, matée et que l’Armée nationale et les services de sécurité tunisiens ont été à la hauteur de leurs responsabilités et ont mis en échec flagrant cette tentative. C’est la raison pour laquelle six nouveaux postes frontaliers sahariens ont été, aussitôt, créés et mis en place, en février 1980, deux semaines après l’affaire de Gafsa, dans un secteur frontalier allant de Benguerdane, au nord, jusqu’à Dhibat, au sud  et qui, quoique très dense par sa population, et carrossable pour tout type de véhicules et d’engins, n’en était pas pourvu et disposait seulement de quelques postes de la Garde nationale aux moyens très limités. 

Ces souvenirs, vieux déjà de près de soixante cinq ans, sont ressentis par tous ceux qui les ont vécus comme datant d’hier. Une pieuse pensée à tous nos martyrs et en particulier au premier de la Promotion, notre camarade le Lt Khelifa Dimassi.   

Aussi, et grâce à la formation, à l’expérience et aux connaissances acquises par les premières promotions d’officiers et dans le but de nous rassurer quant à  notre autonomie en matière de formation et d’éviter toute dépendance vis-à-vis de l’étranger, nous avons créé toutes les institutions, centres et écoles de formation nécessaires au développement de notre armée dont essentiellement l’Ecole des sous-officiers, l’Académie militaire, les Cours spécialisés d’armes, l’Ecole d’Etat-Major, l’Ecole supérieure de guerre et l’Institut de défense nationale.        

De même, c’est avec une immense fierté que nous constatons aujourd’hui que le Soldat tunisien a été, depuis cette  épopée et tout le long des soixante, cinq dernières années, présent aux quatre coins du globe dans des missions onusiennes de maintien de la paix : au Congo ex-belge, au Sahara ex-espagnol, au Cambodge, en Somalie, au Rwanda, aux Iles Comores et ailleurs. Nos braves et vaillants soldats, malgré toutes les difficultés dues à l’environnement hostile et des sacrifices consentis, ont été admirables de sérieux, d’honnêteté et de compétence. Ils ont hissé haut les couleurs nationales, à la satisfaction de l’ONU et surtout des populations protégées.

C’est la raison pour laquelle nous, leurs anciens, en leur rendant l’hommage qu’ils méritent, nous leur faisons part de notre admiration et de notre fierté pour leurs réalisations partout dans le monde, et de nos encouragements pour qu’ils perpétuent les grandes qualités du soldat tunisien en ayant toujours présent à l’esprit la devise qui nous anime tous « Dévouement à la Patrie et fidélité à la République ».   

L’enseignement qui serait à tirer donc, s’il n’y avait qu’un seul à tirer, serait que l’Armée tunisienne a misé, dès le départ, sur le capital humain, a parié sur ses soldats, techniquement bien formés, mais aussi imbus de valeurs de patriotisme, de désintéressement et de sacrifices. Ces mêmes valeurs, enracinées dans nos écoles de formation des cadres, continuent en effet jusqu’à ce jour à motiver les générations qui se suivent. C’est au commandement de veiller à les perpétuer et les renforcer par un minimum de moyens matériels nécessaires à l’accomplissement des missions qui leur sont dévolues. Naturellement, de la considération et de la reconnaissance de la part de la communauté nationale aux soldats de l’ombre, aux soldats de la Grande Muette, leur donneront encore plus de force et de détermination, surtout quand les moyens s’avèrent modestes.      

J’ai profité du 69e anniversaire de l’Armée nationale pour présenter à nos concitoyens et essentiellement à notre élite les réalisations de la génération de l’indépendance durant la première décennie. Cette élite qui, depuis l’indépendance, n’a pas donné au service national l’importance qu’il mérite et considérant qu’il ne la concerne guère, a, malheureusement, négligé ce devoir constitutionnel, oubliant que la défense du pays mérite qu’on s’y prépare sérieusement et d’avance. Bien que les moyens de notre pays soient plus que limités lors de l’indépendance et que notre solidarité avec l’Algérie combattante soit indiscutable même si elle nous a privés de l’assistance et de l’aide de certains pays occidentaux, notre génération a réalisé de grandes et belles choses : elle a mis sur pieds les composantes d’un Etat moderne, s’est occupé à améliorer les conditions sociales du peuple tunisien qui, en plus des malheureuses conséquences de la Seconde Guerre mondiale, cette guerre qui traversa, treize ans plus tôt, notre pays, du sud au nord en y laissant de sérieux traces et dommages, avait connu la faim, la pauvreté, la misère, les diverses épidémies dont le typhus et l’analphabétisme qui touchait la majorité des adultes.

Bien que la comparaison entre la première décennie de l’indépendance et la première décennie post-révolution ne puisse être assez objective étant donné la différence entre les deux époques et le niveau intellectuel et matériel des citoyens de chacune d’elles, et les résultats obtenus dans tous les domaines, je laisse le soin au citoyen de méditer sur ces deux périodes et de tirer lui-même ses propres enseignements ou conclusions.

A priori, le premier constat qui peut être fait est la différence au niveau du comportement, de la discipline, du sérieux, du civisme, du patriotisme et des valeurs morales entre les deux générations. Le deuxième constat est l’existence, lors de l’indépendance, d’un leader charismatique qui brilla et s’imposa par sa longue lutte contre le colonialisme, par ses nombreuses années de prison, de déportation et d’exil, et surtout par ses vues avisées, subtiles et ingénieuses. Il a su avoir la meilleure pédagogie pour convaincre la majorité du peuple pour le suivre et l’appuyer, les évènements lui ayant donné raison. Par contre, et suite à la révolution, le nombre de chefs politiques autoproclamés a, au début, dépassé l’entendement et nous avons cru que cela allait empêcher, assurément, et au désespoir de tout le peuple, l’aboutissement à un programme sérieux et réaliste de développement économique et social. Mais ce ne fut, heureusement, pas le cas. Le troisième constat, dix ans après l’indépendance, a été l’union sacrée de tout un peuple derrière ses dirigeants alors que la révolution qui permit l’éclosion de très nombreux partis politiques et qui ne sont intéressés que par le pouvoir, encouragea les ambitions des uns et les prétentions des autres au détriment du réalisme alors que le patriotisme observé chez le concitoyen post révolution est juste à fleur de peau, pour ne pas dire utopique .

Je voudrais, avant de clore cet article, à l’occasion du 69e anniversaire de la création de l’Armée nationale, le 24 juin 1956, rendre le plus vibrant des hommages à notre premier Chef Suprême des Forces Armées, le Président Bourguiba qui, compte tenu des priorités qu’il avait, durant les deux premières décennies de l’indépendance, était assez avare quant à l’acquisition d’armes sophistiquées et dissuasives, assez coûteuses par ailleurs, mais était très généreux quand il s’agissait de la formation de ses officiers. C’est ainsi qu’il a permis aux officiers des premières promotions de fréquenter toutes les écoles militaires supérieures du monde occidental ainsi que les écoles techniques spécialisées. C’est pour cette raison que, grâce à cette formation de très haut niveau et à la fréquentation de stagiaires venus des quatre coins du globe, que nos cadres officiers ont été imbus de cet esprit républicain, de fidélité et de dévouement à la Patrie qui sont les clés de la répartition des tâches dans les sociétés évoluées et démocratiques. C’est pourquoi nos cadres officiers sont convaincus de la mission et du rôle de chacune des composantes de la société.

Et c’est bien cela la spécificité de l’Armée nationale tunisienne dont nous sommes très fiers.

Que  Dieu veille et protège la Tunisie éternelle, l’héritière de Carthage et de Kairouan.                  

(*) Ancien sous-chef d’état-major de l’Armée de terre, ancien commandant de la Brigade saharienne, ancien gouverneur.

N.B. : L’opinion émise dans cette tribune n’engage que son auteur. Elle est l’expression d’un point de vue personnel.

Commentaire: Les auto-condamnés à la défaite

Existe-t-il, quelque part, des limites aux ambitions dans le sens que la volonté de bien faire, de se distinguer ou de s’illustrer aux plans national, régional ou international doit se fixer des niveaux qu’il ne faut jamais dépasser ?

En plus clair, quand on participe à une compétition internationale, de quelque nature qu’elle soit, est-on obligé ou condamné à fixer des objectifs à la hauteur du statut que les autres, plus particulièrement les pseudo-commentateurs ayant la science infuse, vous accordent et vous interdisent de dépasser, sous peine d’être accusé d’avoir transgressé les lois de la nature et de mériter d’être réprimandé pour avoir fauté ?

L’on se pose ces questions sans oublier cette maladie incurable, celle de crier sa fierté d’avoir côtoyé les grands et d’avoir réussi à vivre avec eux «des moments inoubliables et historiques», comme le soulignent ces commentateurs aux ambitions trop modestes. Et qui s’autoproclament donneurs de leçons que personne ne leur a demandées et finissent malheureusement par enraciner auprès des masses cette piteuse mentalité et cette culture pitoyable de se suffire des miettes et d’être content  de ce que «les supérieurs» ou «les seniors» naturels nous ont laissé grignoter.

A la faveur de la participation de l’Espérance sportive de Tunis au Mondial des clubs aux USA et des résultats qu’elle a enregistrés face aux trois équipes qui composaient son groupe éliminatoire, les sportifs tunisiens se sont trouvés partagés. Entre ceux qui sont éduqués à se rassasier des miettes et à regarder toujours les autres équipes étrangères comme étant le symbole éclatant de la supériorité naturelle ou biologique de l’Occidental et cette fois-ci du Sud-Américain. Et ceux qui sont frustrés non pas par les deux défaites concédées par l’Espérance, mais par le discours qui a accompagné ces deux revers bien avant même qu’ils ne surviennent. Dans l’esprit aussi bien de milliers de spectateurs qui ont investi le pays de l’oncle Sam pour supporter l’équipe de Bab Souika, que des joueurs et aussi de l’entraîneur. Qui sont malheureusement conscients, de par leurs déclarations, qu’ils ne pouvaient pas transgresser les lois divines définies tout au long de la première semaine du tournoi par ces pseudo-analystes sportifs dont la majorité n’ont pas dépassé les divisions inférieures quand ils jouaient ou ont exercé quelques mois, pour les plus heureux, dans un club familial aux Emirats, au Koweït ou en Libye, pour quelques mois, voire quelques semaines.

À partir du 1er juillet, les fonds des comptes bancaires inactifs seront transférés au Trésor public

À partir du 1er juillet 2025, les avoirs déposés sur les comptes bancaires inactifs seront transférés à la Trésorerie générale de l’État, conformément à une disposition inscrite dans la loi de finances pour l’année 2025.
Intervenant ce jeudi sur les ondes de la radio nationale, l’expert-comptable Sofiene Ouerimi a précisé que cette mesure concerne tout compte bancaire n’ayant enregistré aucune opération financière durant une période égale ou supérieure à 15 ans. Les fonds qui y sont déposés seront alors automatiquement versés au Trésor public.
Il a toutefois indiqué que les titulaires de ces comptes peuvent encore régulariser leur situation d’ici le 30 juin 2025, en consultant leurs comptes ou en y effectuant une opération financière.
De son côté, le président de l’Organisation d’orientation des consommateurs (OTIC), Lotfi Riahi, a estimé que cette décision constitue une solution plus juste, notamment dans le cas des clients décédés sans héritiers, dont les comptes restent ouverts pendant des années, générant des frais et des intérêts indus. « Il vaut mieux que ces fonds profitent à l’État plutôt que d’être exploités indéfiniment par les banques », a-t-il déclaré.

Barrages intelligents et pluie provoquée : la Tunisie explore des technologies pour renforcer son offre en eau

Dans un contexte de rareté et depression croissante sur les ressources en eau, l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche à travers le Bureau de planification et des équilibres hydrauliques (BPEH), lancent le projet « TECH-EAU » qui vise l’augmentation de l’offre en eau en Tunisie.

La projet « TEC-EAU » ambitionne d’évaluer la faisabilité de quatre solutions technologiques destinées à optimiser la mobilisation de l’eau et à diminuer l’évaporation dans les bassins d’eau, incluant petits et grands barrages. Il prévoit d’identifier et de tester l’application de films monomoléculaires sur les barrages, de piloter des panneaux photovoltaïques flottants sur les retenues, ainsi que d’explorer les opportunités d’ensemencement des nuages etl’augmentation de la recharge des nappes grâce à la techniquedes barrages souterrains dans le contexte tunisien.

Ces actions s’inscrivent dans une démarche visant à renforcer l’offre en eau et à favoriser la production d’énergie renouvelable en Tunisie, tout en tenant compte des spécificités locales telles que les ressources disponibles, le climat et les capacités techniques.

Le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a mis en exergue l’importance cruciale des partenariats institutionnels et la relation entre science et recherche, qui constituent un levier essentiel pour accompagner la Tunisie dans sa transition vers une gestion durable et résiliente de ses ressources hydriques.

Monsieur Amrani, représentant de la FAO en Tunisie, a réaffirmé l’engagement de la FAO pour soutenir les initiatives innovantes bénéficiant à toutes les parties prenantes notamment aux agriculteurs, à travers des expériences de recherche pilotes qui serviraient de modèle à d’autres pays.

Cet atelier a offert aux participants, notamment la Société d’Exploitation du Canal et des Adductions des Eaux du Nord (SECADENORD), de la Direction Générale de la Production Végétale (DGPA) et de la Direction Générale de l’Aménagement et de la Conservation des Terres Agricoles (DGACTA), l’occasion de mieux cerner les champs d’intervention respectifs et de participer à des échanges constructifs autour des enjeux liés à la gestion de l’eau.

D’après communiqué

Afflux massif de familles libyennes au poste frontalier de Ras Jedir

Le poste frontalier de Ras Jedir connaît, depuis la nuit dernière, un afflux massif de familles libyennes en provenance du territoire voisin. Selon les témoignages recueillis sur place, un important engorgement est observé du côté libyen comme du côté tunisien, en raison d’un flux élevé d’entrées vers la Tunisie.
Le temps d’attente pour accomplir les formalités de passage atteint près de 10 heures, dans des conditions climatiques particulièrement difficiles marquées par une forte canicule. Les voyageurs, parmi lesquels se trouvent des enfants, des personnes âgées et des malades ayant des rendez-vous médicaux, souffrent du manque d’infrastructures d’accueil et d’espaces de repos adaptés.
Selon Jawhara FM, l’absence de mesures d’accompagnement aggrave la situation pour ces familles en quête de sécurité ou de soins en territoire tunisien.

L’Iran rouvre son espace aérien dans l’est du pays

L’Iran a annoncé, mercredi 25 juin, la réouverture de son espace aérien dans l’est du pays aux vols domestiques et internationaux, selon un communiqué publié sur le site du ministère iranien des Routes et du Développement urbain.
Cette décision, précise le même communiqué, a été prise « après l’approbation de l’Autorité iranienne de l’aviation civile et la finalisation des évaluations liées à la sécurité, compte tenu de la situation actuelle dans le pays ».
Dans le communiqué, le porte-parole du ministère, Majid Akhavan, a déclaré que « cette mesure vise à rétablir progressivement le trafic aérien aux niveaux d’avant le conflit », précisant que « les vols actuellement autorisés concernent uniquement les trajets au départ ou à destination des aéroports situés dans l’est de l’Iran ».
L’Iran avait fermé son espace aérien le 13 juin, suite à l’agression sioniste qui a visé son territoire pendant douze jours.

Ali Khamenei crie à la « victoire » de l’Iran après le cessez-le-feu avec l’entité sioniste et dit avoir donné une « gifle cinglante » à l’oncle Sam

« Je tiens à féliciter la grande nation iranienne : tout d’abord pour sa victoire sur le régime sioniste », a déclaré Ali Khamenei, guide suprême de l’Iran, dans un message vidéo relayé par l’agence de presse iranienne Fars, estimant que « le régime sioniste a failli s’effondrer et a été écrasé sous les coups » de l’armée iranienne.
Les États-Unis « n’ont rien gagné » de leurs attaques contre l’Iran, a-t-il martelé. Selon lui, Washington « n’est entré en guerre directement que parce qu’il pensait que le régime sioniste serait complètement détruit autrement ». « Là aussi, l’Iran a gagné, et donné une gifle cinglante » à l’oncle Sam, a-t-il ajouté.

Hégire 1447 : le montant de la Zakât al-Maal officiellement annoncé

Le montant de la Zakât al-Maal pour l’année 1447 de l’hégire est fixé à 27 002 dinars et 976 millimes, a annoncé mardi le Mufti de la République, Cheikh Hichem Ben Mahmoud.
La Zakât al-Maal, ou aumône obligatoire, est un devoir religieux annuel en vertu des principes de solidarité de l’Islam. Elle s’applique à la valeur des biens ayant atteint ou dépassé le Nissab — seuil minimal de fortune — selon un taux de 2,5 %.
L’acquittement de cette aumône devient obligatoire lorsque la richesse d’un individu atteint ce seuil. Les fonds doivent être redistribués aux personnes dans le besoin, notamment les indigents et les personnes lourdement endettées, conformément au verset 60 de la sourate al-Tawba, précise un communiqué du cabinet du Mufti (Diwan al-Ifta).
Cette pratique vise à renforcer le partage et la solidarité envers les plus démunis.

Frappes américaines sur l’Iran: Les bombardiers furtifs B-2 n’ont pas détruit le programme nucléaire

… selon des médias américains

Un document classé confidentiel du renseignement américain a établi que les frappes américaines sur l’Iran avaient retardé son programme nucléaire de seulement quelques mois, sans le détruire complètement, ont rapporté plusieurs médias américains avant-hier.

Les États-Unis ont bombardé dans la nuit de samedi à dimanche les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, le président Donald Trump s’ayant vanté d’«une réussite militaire spectaculaire ». Mais selon un rapport préliminaire dont le contenu a été décrit par des sources proches du dossier à des médias américains, les frappes n’auraient pas éliminé complètement les centrifugeuses ou les stocks d’uranium enrichi iraniens. Elles auraient plutôt scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains.

Une fuite pour tenter de « rabaisser » Trump

« Les sites nucléaires en Iran sont complètement détruits ! », a réitéré avant-hier Donald Trump sur son réseau Truth Social, réfutant ces informations.

La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé l’authenticité du rapport mais déclaré qu’il était « tout à fait erroné et classé +top secret+ et pourtant divulgué ». Cette fuite « est une tentative évidente de rabaisser le président Trump et de discréditer les courageux pilotes qui ont parfaitement exécuté leur mission pour détruire le programme nucléaire iranien », a-t-elle écrit sur X.

L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a lui affirmé avant-hier sur Fox News que dans les trois sites ciblés, « la plupart, sinon la totalité, des centrifugeuses ont été endommagées ou détruites de telle sorte qu’il sera presque impossible de relancer le programme ».

« La partie n’est pas terminée », selon l’Iran

Le gouvernement iranien a annoncé avant-hier avoir « pris les mesures nécessaires » pour assurer la poursuite de son programme nucléaire. Un conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé que son pays possédait toujours des stocks d’uranium enrichi et que « la partie n’(était) pas terminée ».

L’entité sioniste a lancé à partir du 13 juin des attaques massives sur l’Iran, accusé de vouloir se doter de l’arme atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à développer un programme nucléaire civil. L’Iran a répondu à l’offensive sioniste par des tirs de missiles. Un fragile cessez-le-feu, annoncé par le président américain Donald Trump, est en place depuis avant-hier, après une guerre de 12 jours. En Iran, la guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4.700 blessés, selon un bilan officiel qui ne recense que les victimes civiles. Les tirs iraniens sur l’entité sioniste ont fait 28 morts, selon les autorités.

Combien a réellement gagné l’Espérance de Tunis lors de la Coupe du Monde des Clubs 2025 ?

Éliminée dès la phase de groupes lors de la Coupe du Monde des Clubs 2025, l’Espérance Sportive de Tunis quitte les États-Unis avec un trésor inespéré : près de 11,5 millions de dollars engrangés, soit environ 34 millions de dinars tunisiens. Ce montant, inédit pour un club tunisien, provient de la généreuse prime de participation fixée par la FIFA (9,5 millions de dollars) et des performances sportives.
Malgré une victoire contre Los Angeles FC (1-0), les Sang et Or n’ont pu résister à Flamengo (0-2) et Chelsea (0-3), terminant troisièmes du groupe D. L’absence de renforts et la suspension de Youcef Belaili ont cruellement limité les options offensives de Maher Kanzari. Le coach assume néanmoins un choix stratégique basé sur la stabilité et l’honneur de représenter la Tunisie.
Au-delà du terrain, l’Espérance a bénéficié d’un soutien populaire impressionnant. Des milliers de supporters ont accompagné l’équipe aux États-Unis, dans une ambiance saluée par les médias internationaux. Ce bilan financier record pourrait marquer un tournant pour le club, qui envisage désormais des investissements ciblés en infrastructure et recrutement.
Dans cette dynamique, l’Espérance de Tunis vise aussi une nouvelle étape majeure : son introduction en Bourse. La Bourse de Tunis a bel et bien annoncé, ce mardi 24 juin 2025, avoir donné son accord pour l’admission de TARAJI Holding sur le marché principal. Ce projet, initié avec le dépôt du dossier d’introduction le 31 décembre 2024, représente une première pour un club sportif en Tunisie. Cette opération pourrait renforcer la solidité financière du club et ouvrir de nouvelles perspectives de développement.

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